can we pretend that we all end up ok, i wanna forget with you (felix)

La porte du café s'ouvrait sous le claquement des clochettes. Nevaeh souriait à la barista, elle qui avait l'habitude de passer en début de journée, tôt le matin, dérogeait de sa routine ordinaire. « Un latté au lait d'amande? », demandait l'employée, connaissant la commande de la journaliste par coeur. Nevaeh lui sourit, hochant la tête. « Vous êtes rayonnante », c'était permis de répliquer la serveuse. Nevaeh lui avait murmurer un remerciement qui cachait sa gêne. Rayonnante, elle l'était. Bien plus qu'elle ne l'avait jamais été. Et, la raison, c'était aussi la même qui lui avait fait déroger de sa routine café avant le boulot. Elle portait le nom de Juliann. Et elle s'encrait dans son quotidien de tel à déplacer ses routines, à revirer son monde à l'envers, pour lui. Lui qui la faisait sourire.

La barista posa son latté sur le comptoir, Nevaeh lui offrit un pourboire et un nouveau sourire. « Bonne journée », avait-elle fredonné avant de se retourner pour se diriger vers la sortie. Dans sa course à l'entrée, elle ne l'avait pas vu, Félix, fantôme de son passé, assis à une table, seul. Et ce ne fut qu'en se dirigeant vers la porte de sortie qu'elle le remarqua. La dernière fois qu'ils s'étaient vu, c'était avant le mariage de Pippa. Nevaeh avait été témoin d'une altercation entre son ex et monsieur Brown, situation que Felix n'avait pas voulu parler avec la brune. De la rancoeur envers lui, elle en éprouvait toujours. Mais Nevaeh n'était pas sans coeur. Elle lui avait même prouvé à maintes reprises.

Doucement, elle s'approcha de la table de l'homme. Et lorsqu'elle arriva à sa hauteur, elle lui sourit. « Félix », fit-elle d'une toute petite voix. « Comment tu vas? » En espérant que cette fois le dialogue serait plus simple.

Il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd'hui c'est un jour sans, tu avais croisé Louise, mais elle était repartie pour les affaires dans une autre ville d'Australie. Pendant un court instant, elle était de retour dans ta vie et tu avais été heureux. Un semblant de bonheur qui donne envie de l'être davantage. Tu ne sais plus pourquoi, tu te retrouves dans ce bar, des bleus sur ton visage encore frais de ce matin. Monsieur Brown ne manque pas un moment pour monter qu'il est le plus fort. Encore plus maintenant qu'il sait que tu as une jeune avocate particulièrement têtue de ton côté. Tu buvais ton café, de base tu voulais le commander et puis l'appel de la banquette fut trop fort. Tu n'avais rien de mieux à faire et personne ne t'attends, tu es seul Felix comme toujours. Tu t'es toujours qualifié de loup solitaire. Ironique quand on sait que le loup se balade en meute. Elle est ou ta meute à toi, Félix ? Mais après tout , tu ne peux en vouloir qu'à toi. C'est de ta faute, si tu n'as pas d'amis, c'est de faute si toutes les femmes que tu aiment te laisse tomber. Quand tu attends la voix de Nev, tu baisses la tête, tu ne veux pas quelle te voit dans cet état. Vous vous êtes plus revue depuis l'accident avec ton père. Enfin l'accident de temps, ce n'est pas comme-ci son pied avait accidentellement atterrit sur ton visage. Mais tu ne peux pas l'ignorer quand elle vient vers ta table. Tu es quelque peu surpris de cet acte, toi qui l'a ait tans souffrir. "Nev, je ne t'avais pas vu." Tu ne lèves pas le visage, tu ne veux pas qu'elle puisse te voir. Mais la tentation est trop forte, il faut que tu la regardes ."Ça va, merci et toi ?" Tu es une tête de mule, Félix, tu ne peux pas admettre que tu souffres. "Je .. j'ignorais que tu venais par ici." Sinon tu ne serais pas venu.