| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| show the end to me and see if i can fake a smile (woody) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Mar 24 Nov 2020 - 0:02 | |
| Ça aurait dû être une kystectomie. Une intervention plutôt simple, selon le médecin de Nevaeh. Elle lui avait dit ne pas avoir très peur de l'intervention, que les risques que ce soit autre chose étaient faibles. Ils étaient là, mais ils étaient faibles. Et elle s'était accroché à ça, Nevaeh, à cet espoir que l'opération ne soit que ça. Encore plus juste avant de s'endormir. Encore plus dans ses rêves durant l'opération. Seulement, à son réveil, elle fut forcée de réaliser que c'était bien pire que ce qu'on lui avait presque promis. Comme quoi, elle attirait les promesses brisées.
On lui avait demandé de prévoir son retour, que même en cas de kystectomie il lui faudrait une âme aimable pour la ramener à la maison. En temps normal, ça aurait pu être Juliann. Mais ce n'était pas un temps normal. Alors elle avait demandé à Woody, rapidement, vite fait, un coup de fil lâché sans trop s'attarder, sans trop s'étirer. Elle lui avait dit que ça ne devait pas être plus que ça. Elle en avait été convaincue. Et, surtout, elle n'avait pas parlé de Juliann.
Seulement, à son réveil, ce n'avait pas été que ça. Ce n'avait pas été qu'une kystectomie. Alors qu'ils avaient voulu retirer le kyste qui grandissait près de son ovaire, ils s'étaient rendu compte qu'il avait commencé à l'engloutir, à se former autour de l'organe et qu'il en était endommagé. Il fallait le lui retirer. L'ovariectomie. Ablation de son ovaire droit. Un côté défectueux. Un côté qui ne lui permettrait pas, un jour, d'avoir des enfants. Il lui restait un mois sur deux d'ovulation, une chance sur deux. Une incision, juste au dessus de son pubis, là où on avait l'habitude de faire des césariennes. Son corps était maintenant charcuté, abimé. Elle était abimée.
« Viens, entre », fit-elle d'une toute petite voix en voyant la tête de Woody apparaître dans l'ouverture de la porte de sa chambre. « Tu as de la chance, l'infirmière vient tout juste de changer mon pansement, tu n'auras pas cette vision d'horreur », lâchait-elle en s'efforçant de se montrer forte. Mais, au fond, elle ne l'était pas, forte. Elle avait juste envie de s'écraser en un million de morceaux.
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| | | Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Sam 5 Déc 2020 - 2:37 | |
| De nature peu inquiet, soit parce qu’il était toujours trop concentré sur son propre nombril, soit parce qu’il faisait confiance aux médecins sur le cas de sa sœur, Woody n’avait pas été alarmé quand Nevaeh l’avait téléphoné pour lui demander de venir la chercher après son opération, une kystectomie. Il faut dire, sa sœur avait presque exagéré la simplicité de l’intervention, ce qui avait d’autant plus rassuré son aîné. Il avait évidemment accepté d’être son transport de retour. Pendant qu’il pouvait encore conduire sans être un danger sur la route, autant en profiter pour apporter son aide. Il était arrivé à l’hôpital une vingtaine de minutes avant l’heure indiquée par Nevaeh. Il avait arpenté les couloirs de cette aile qu’il n’avait pas l’habitude de fréquenter. Celle qu’il connaissait par cœur, celle de neurologie, était bien loin de l’autre côté. En errant, Woody était passé à côté d’une boutique-cadeaux où de nombreuses peluches de toutes sortes étaient mises de l’avant. Il avait souri, pensant à sa sœur quand elle était plus jeune et à la collection de peluches qu’elle avait sur son lit. Il faillit rentrer pour lui en acheter une, pour la blague, pour le geste, mais il se ravisa. Ils n’étaient plus des enfants. Il se serait senti idiot. Il retourna finalement au bureau d’accueil et demanda si Nevaeh Rutkowski était de retour de son opération, et on lui indiqua le numéro de sa chambre. En s’y rendant, il croisa un homme dont la tête lui disait quelque chose, un mec qu’il n’avait vu qu’en photo, sur les réseaux sociaux de sa soeur. Il ne fit que croiser son regard sans émotion, ne s’attardant pas à sa présence. Devant la chambre d’hôpital de sa soeur, il passa sa tête dans l’entrebâillement de la pièce, sans faire de bruit, au cas où elle dormait. Elle tourna la tête vers lui et l’invita à rentrer, d’une toute petite voix. Il poussa un peu plus la porte et la rejoignit. « Oh, tu sais, ce ne sont pas de petites cicatrices qui m’effraient … » Il esquissa un sourire. Ce qu’il ignorait, c’était que ce n’était pas une aussi petite cicatrice que prévu. Il remarqua d’ailleurs au regard de sa sœur que quelque chose clochait. « Est-ce qu’ils ont réussi à enlever tout le kyste ? » Demanda-t-il d’abord, ne pensait pas que c’aurait pu être tellement pire que ça, que non seulement ils avaient enlevé tout le kyste mais aussi tout l’ovaire. La vie était tellement injuste, et ne pouvait-elle pas épargner un peu leur famille ? __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Sam 5 Déc 2020 - 18:36 | |
| Ses yeux étaient encore rougis alors que la tête de Woody passait l'embranchement de la porte. Elle avait pleurer. Et elle ne pouvait que difficilement le cacher. Elle avait pleurer sa rupture, la visite de Juliann, leur déchirante séparation de la journée, mais aussi l'opération qui la rendait, à présent, défectueuse. À demi-femme. Ça en était surement une exagération, mais la brune n'arrivait pas à se sentir autrement que fonctionnelle à moitié. Les mots de Juliann résonnaient dans sa tête, lui qui avait eu la lourde tâche de lui annoncer qu'on lui avait retiré une partie d'elle et de lui faire réaliser que le jour où elle aurait envie de fonder sa famille, elle n'y arriverait pas tel que prévu par la nature. Qu'il lui faudrait sans doute plus de temps que la plupart des femmes parce qu'elle, elle avait un mois sur deux pour ovuler à présent. Ce n'était pas impossible, mais compliqué. Ça faisait trop de deuils à la fois.
Nevaeh avait invité son frère à entrer, souriant malgré la rougeur dans ses yeux et ses joues qui présentaient surement encore un peu des traces de son émotion. « Je sais bien que ça ne t'effraie pas », fit-elle avant de rire. « C'est l'endroit que tu ne veux surement pas voir. » Parce que si Juliann avait pu regarder sa cicatrice, ce serait plutôt étrange que Woody fasse de même. Elle réserverait sans doute ça à sa mère, qui passerait sans doute prendre soin de sa fille aînée dès son retour à son appartement. C'était d'ailleurs surprenant qu'elle n'ait pas appelé l'hôpital pour prendre des nouvelles d'elle. Ou, alors, maman Rutkowski l'avait fait et la journaliste n'avait simplement pas été mis au courant. La question de Woody ramena Nevaeh à la réalité, la forçant à baisser les yeux un instant. « Oui, ils ont pu tout retirer », commença-t-elle en contrôlant sa voix pour éviter qu'elle ne se brise. Elle relava ensuite les yeux pour regarder Woody, ramenant toute la force que sa petite personne contenait. « Sauf qu'ils ont dû retirer mon ovaire droit aussi, au passage. » Elle était parvenue à le dire comme si ça n'avait rien de grave, comme si elle parlait d'un pansement qu'on mettait sur une blessure, d'une banalité médicale. Alors qu'en réalité, ce n'était pas banal. Et que ça la faisait crever de l'intérieur. « Tu me ramènes à la maison? », s'empressa-t-elle de demander. « Les infirmières t'ont dit que je pouvais y aller? Je déteste cet endroit. C'est froid, sombre, triste. »
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| | | Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Dim 6 Déc 2020 - 2:20 | |
| À la réplique de sa sœur concernant l’endroit de sa cicatrice, Woody eut un tout léger rire. Il hocha la tête. « Effectivement. Ça, ce serait une réelle vision d'horreur. » La nargua-t-il. N’importe quel frère refuserait obstinément d’imaginer ces parties-là de sa sœur, alors encore moins de les voir, cicatrice ou non. De toute façon, il n’avait aucun intérêt à faire ce genre de vérification. Il avait confiance en le personnel de l’hôpital pour que ce soit bien fait et bien surveillé pour la guérison. Malgré le faible rire de Nevaeh quelques secondes plus tôt, Woody voyait bien que quelque chose n’allait pas. Quelque chose au-delà de l’anesthésie, de la fatigue ou de la douleur. Il savait ce que c’était que de se réveiller après une intervention chirurgicale, il savait que ça en demandait énormément au corps et à l’esprit, et malgré tout c’était plus que ça encore qu’il lisait dans le regard éteint de sa sœur. Soucieux, il lui demanda donc si les médecins avaient réussi à retirer le kyste. Au ton de sa voix alors qu’elle lui affirmait que oui, Woody attendait le pire. Quand elle lui annonça qu’ils avaient également retiré son ovaire droit, un « What … » faible, presque inaudible, sorti sous la surprise, s’était échappé de ses lèvres. Woody n’eut même pas le temps de réagir davantage que sa sœur lui demandait s’il pouvait la ramener chez elle. « Elles ne m’ont rien dit, je n’ai pas demandé en fait, je voulais te voir avant … » Dit-il après avoir repris ses esprits. « Je peux aller leur demander si tu veux … » Il avait l’impression que c’était tout ce qu’il pouvait faire, actuellement. Parce que les mots pour le reste, pour cette triste annonce qu’elle venait de lui faire, ils lui manquaient, à Woody. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire, dans une telle situation. Tout comme il n’avait pas vraiment su comment réagir quand Freja avait fait une fausse couche ou qu’elle lui avait annoncé qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfants. Il était nul pour ça, Woody. Il n’était pas de ces personnes à trouver les bons mots peu importe la situation. Il n’avait pas assez d’empathie, peut-être. Pourtant, c’était sa sœur, bordel. Et ça l’affectait énormément d’apprendre ça. « Je suis vraiment désolé, Nev. » Articula-t-il finalement. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Dim 6 Déc 2020 - 4:09 | |
| Nevaeh échappa un rire franc alors que Woody qualifiait cet endroit de vision d'horreur. C'était bien la réponse d'un frère, ça. Et pas n'importe quel frère, c'était encore plus le genre de réponse que Woody donnait. Ce qui clashait avec ce que Juliann, lui, avait dit. Même s'ils étaient séparés, il avait eu les bons mots pour rassurer la brune, la trouvant magnifique, même avec cette partie de son corps charcuté. Est-ce que ça changeait quelque chose? Sans doute pas. Mais il lui avait fait du bien, pour un court instant. « Je suis d'accord avec toi », fit-elle à la vision d'horreur. Pour elle, ce n'était pas l'endroit qui était une horreur, mais le fait d'avoir été charcuté, ciselé, d'avoir un corps à jamais abimé. Est-ce qu'un jour, Nevaeh accepterait le sort qui était lâchement tombé sur elle? Est-ce qu'elle méritait réellement tout ça, à cet instant?
Évidement, Nevaeh, malgré les efforts à effacer toute trace de douleur et de tristesse sur son visage, n'était pas arrivé à caché à son frère que quelque chose clochait. Son regard était, en effet, éteint, parce que la vie lui avait arraché deux parts d'elle : Juliann et son ovaire. Et quand elle lui mentionna une de ses deux parts, Woody sembla réellement surpris. Nevaeh ne lui avait cependant pas laissé le temps de réagir, volontairement. Elle ne voulait pas être prise en pitié, ni devoir parler de comment elle se sentait. Parce que ça, ça voulait aussi dire parler de Juliann, de cette rupture qui la grugeait. Elle ne pouvait pas expliquer comment elle se sentait sans parler de cette autre part d'elle-même qui lui manquait et qui justifiait sa réaction sans doute plus forte que pour un simple ovaire perdu. Elle demandait donc si elle avait eu son congé, officiellement, l'opération qui avait donc changé rendait peut-être les choses différentes. « C'est gentil d'avoir voulu t'assurer que j'étais toujours en vie », fit-elle sur un air moqueur, se forçant pour lui montrer la Nevaeh forte et solide sur ses deux jambes qu'elle était. « Si ça ne te dérange pas... », soufflait-elle alors que Woody proposait d'aller chercher l'information. « Sinon, on peut attendre qu'elle repasse par ici. » Et ménager les jambes de son frère. C'était bien Nevaeh, à toujours penser aux autres même si son monde à elle s'effondrait.
Cela prit quelques instant à Woody pour reprendre la parole. Et quand il le fit, ce fut pour témoigner à sa soeur à quel point il était désolé pour elle. Nevaeh sourit faiblement. « Ce n'est rien, vraiment », fit-elle d'une toute petite voix qui se brisait. Elle laissait entendre que ce n'était rien, que c'était même normal, mais les larmes montaient à ses yeux sans même qu'elle puisse les contrôler. « Ce n'est rien... », répéta-t-elle, pour elle, pour se convaincre de ce qu'elle disait. Mais ce n'était pas convainquant. Et les larmes se remirent à couler. Qu'est-ce qui était pire : apprendre qu'il manquait un organe à son corps ou que cette horreur était arrivée au moment de sa vie où elle était le plus vulnérable, après une séparation douloureuse ?
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| | | Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Dim 6 Déc 2020 - 21:13 | |
| Woody savait pertinemment que sa sœur ne voudrait pas, elle non plus, avoir une vue aux premières loges des parties intimes de son frère. Il ne laisserait jamais cela arriver, de toute façon. Si l’homme avait eu énormément de relations avec d’innombrables femmes, auparavant, il n’en demeurait pas moins pudique, surtout envers sa famille. Et un peu envers tout le monde, maintenant, à présent que son corps n’était plus le même qu’avant, qu’il ne pouvait entraîner ses muscles comme il le faisait autrefois. Il était donc évident qu’à la réplique de Nevaeh, il pensait qu’elle voulait dire qu’elle était d’accord avec lui sur le fait que c’était une vision d’horreur de voir le sexe de sa sœur ou de son frère, dans son cas. Mais c’est en regardant plus profondément dans son regard dans lequel il ne décela aucune lumière que Woody comprit qu’il y avait plus grave que sa cicatrice. C’est à ce moment que Nevaeh lui avoua qu’ils avaient non seulement enlevé son kyste, mais aussi son ovaire. Woody n’était peut-être pas médecin mais ses études l’avaient amené à faire plusieurs cours d’anatomie et il n’eut pas besoin d’un dessin pour comprendre tout ce que cela signifiait. Manquant de mots sur le moment, sa sœur ne lui laissa de toute façon pas le temps de réfléchir pour en trouver des justes. « J’allais quand même pas te kidnapper d’ici pour te ramener à la maison si toi, t’étais pas prête. » Dit-il avec un sourire face à la moquerie de sa sœur. Il n’avait pas pris le temps de questionner sur le congé de sa sœur, non, parce qu’il voulait constater par lui-même son rétablissement avant. Il proposa cependant d’aller s’informer auprès de l’accueil de l’aile, puisqu’elle avait manifesté son fort désir de foutre le camp d’ici. « Non, ça ne me dérange pas. Tu sais comment c’est, on risque d’attendre trente ans si on attend qu’elles aient le temps de venir. » Woody ne disait pas cela à l’encontre des infirmières mais plutôt à l’encontre du fait qu’elles avaient bien trop de patients à monitorer pour leur petite équipe. Et comme Nevaeh était justement en attente, et pas en souffrance – du moins, pas une souffrance prioritaire -, elle n’était pas une urgence. Avant de tourner les talons toutefois, Woody hésita, ses doigts pianotant lentement sur le drap blanc à côté de sa sœur, avant qu’il n’aborde finalement le sujet, celui qui faisait mal, et lui montra toute son empathie face à ce qui lui arrivait. « Ce n’est pas rien, Nev’ … Je le sais que ce n’est pas rien. » Il jeta un coup d’œil à la porte et au couloir à peu près vide, et il posa la moitié d’une fesse sur le bord du lit d’hôpital. « Loin de moi l’idée de vouloir comparer mais tu sais, quand Freja a fait une fausse couche, et plus tard quand j’ai appris qu’elle ne pourrait plus avoir d’enfants, même si on n’était plus ensemble à ce moment-là … J’ai quand même eu l’impression qu’on m’enlevait injustement quelque chose. Qu’on ne m’autorisait plus à avoir les rêves que j’avais. » Se confia-t-il, n’ayant jamais abordé ça avec qui que ce soit, encore moins avec Freja. « Alors non, ce n’est pas rien. » Et elle avait le droit de pleurer. De ne pas se forcer à garder la tête haute. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Lun 7 Déc 2020 - 2:32 | |
| Qu'est-ce que ça changeait, au fond, qu'elle ait une cicatrice sur le bas de son ventre? Qu'est-ce que ça changeait qu'elle provienne d'une kystectomie ou d'une autre intervention? L'incision, elle était la même. Le problème, ce n'était pas que la cicatrice. C'était ce qu'elle représentait. C'est que le kyste, c'était un ajout à son corps qu'il fallait se séparer. Alors que son ovaire, c'était une perte. Et une perte qui n'était pas tout à fait normale. Pas à trente ans. Pas en santé comme Nevaeh l'était. On retirait un ovaire quand il était défaillant, quand il était atteint d'un cancer ou quand on choisissait de ne plus avoir d'enfants. Pas avant, pas quand on était en santé, pas quand l'avenir ne nous avait toujours pas donné l'occasion de choisir par soi-même le sort de notre vie.
Nevaeh s'efforçait de se montrer forte, solide, elle cachait que l'opération n'avait pas eu lieu comme prévue comme si de ne pas le dire ne rendait pas l'intervention réelle. Et peut-être que son ovaire réapparaîtrait. C'était du déni, pur et dur, mais à l'instant, la journaliste ne savait que faire d'autre. Elle était en réaction à l'annonce d'un organe en moins. « Il me semble que je t'aurais bien vu venir en ninja dans la chambre, me mettre sur une chaise roulante et courir jusqu'à la sortie en criant bye bitches », souffla-t-elle dans un rire éteint. C'était drôle, elle aurait rit franchement si ça n'avait pas été de cette joie qu'on lui avait égoïstement enlevé, elle qui était déjà mal en point. Woody lui rappela que la prochaine tournée de l'infirmière pourrait être tardive, Nevaeh hocha la tête. « Merci... J'ai hâte d'être à la maison. » Et de faire ses deuils, à son rythme, enfermée dans son appartement.
Si la brune avait, à la première occasion, coupé court à son frère pour lui éviter de tomber dans la désolation envers elle, Woody ne manqua pas de lui témoigner sa compassion. Nevaeh tentait de se convaincre, plus que de convaincre son frère, que ce n'était rien, mais la vérité, c'était qu'elle en était anéantie. « Ce n'est rien... », répétait-elle pour la troisième fois alors qu'elle ne bernait personne. Woody vint s'asseoir sur le lit, près d'elle, et tout comme lorsque Juliann l'avait fait, elle arracha une grimace de douleur. « Tu ne m'avais jamais dit que tu voulais des enfants... », s'étonnait la journaliste, baissant les yeux vers ses mains. « J'en aurai peut-être jamais, moi aussi... On fait un sacré duo », fit-elle d'une voix brisée. Évidemment, elle pouvait en avoir. Elle n'était pas infertile. Ça n'avait rien à voir avec ce que Freja avait vécu. « Je sais. Tu vas me dire que je pourrai toujours en avoir, que ça ne réduit mes chances que de moitié.. Je sais.. », soupirait-elle, « de toute façon, qui voudrait d'une femme dont le corps ressemblera au miens, nue ? »
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| | | Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Sam 12 Déc 2020 - 2:26 | |
| En s’imaginant en ninja comme Nevaeh lui en décrivait la scène, Woody eut un rire. C’était beau dans les rêves mais dans la réalité, ils auraient davantage eu l’air de deux éclopés de la vie. Ni l’un ni l’autre ne riait franchement à cette représentation hypothétique. Il y avait désormais trop de lourdeur dans leur cœur, autant pour le frère que pour la sœur. Des embûches ils en avaient eu sur leurs chemins et celle-là était le coup de grâce pour Nevaeh. Lorsque le trentenaire posa une demi-fesse sur le lit de la jeune femme, celle-ci grimaça de douleur et d’instinct, il se décala encore plus, on aurait même pu croire qu’il ne touchait même plus aux draps tellement sa présence était imperceptible. Il aurait pu se relever, c’aurait été plus confortable, mais il avait besoin que sa sœur sente sa proximité physique comme émotive alors qu’il s’ouvrait le cœur. Il haussa les épaules. « Plus les années passent et plus j’rêve d’en avoir une, famille. J’voulais pas créer d’attentes pour qui que ce soit. J’crois que maman pense que je n’en ai jamais voulu et c’est probablement mieux comme ça. » Parce qu’il avait maintenant la certitude qu’il n’en aurait pas, de gosses. Il avait trente-deux ans et s’entêtait à aimer une femme qui ne le voulait plus entièrement, refusant du même coup à laisser toute la place à une autre femme qui avait pourtant tout pour le ramener à la surface, à la lumière. Et puis, ce temps qui filait, le porterait bientôt vers une condition qui ne lui permettrait plus d’être père comme il se doit. Un sacré duo qu’ils faisaient, les deux aînés Rutkowski, ouais. « C’est pas peine perdue. » Dit-il, plus pour elle que pour lui et elle comprit vite où il voulait en venir, même si ce réconfort n’était probablement pas ce qu’elle voulait entendre. Il fallait digérer la perte, avant de voir ce qui s’offrait maintenant à elle. « Tu l’auras quand même moins facile que d’autres. Et c’est vrai que ce n’est pas juste. » Quand elle affirma que personne ne voudrait d’une femme dont le corps nu ressemblerait au sien, il fronça les sourcils. « Dis pas n’importe quoi, non plus. J’l’ai pas vue et elle a peut-être l’air horrible là, maintenant, mais tu sais aussi bien que moi que ça finira par s’estomper. Ça en prendra pas mal plus que ça pour que tu perdes la beauté des Rutkowski. » Affirma-t-il avec un sourire. C’était plus facile de passer par la génétique que de lui dire directement à quel point elle était belle, sa sœur. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Lun 14 Déc 2020 - 4:14 | |
| Elle aurait voulu ne pas grimacer. Parce que pour une fois, Woody n'était pas cet être froid et loin des émotions. Pour une fois, il était tout près, même. Et la lancée, elle était belle. Nevaeh aurait souhaité ne pas le freiné dans son élan. Elle avait d'ailleurs tenté de retenir cette grimace douloureuse, mais elle n'avait pu y faire. Woody s'était donc aussitôt relevé, mettant le moins de pression possible sur le lit, rappelant à la brune, involontairement, à quel point elle était infirme. « Woody... », soupirait-elle avec le coeur brisé. Elle savait que Freja avait cette envie, elle aussi de fonder sa propre famille. Et malgré son infertilité, le désir, l'envie, était là. Et les solutions aussi, d'ailleurs. Savoir qu'ils s'aimaient encore, ces deux là, et qu'ils voulaient tous les deux la même chose mais que la vie décidait injustement de les garder loin l'un de l'autre et de les couper de cette vie-là, cette vie qu'ils auraient pu avoir quelques années plus tôt, ça lui brisait le coeur, à Nevaeh. Et de savoir que son frère devrait renoncer à un rêve qu'il avait aussi. Bien plus que son propre rêve à elle, sa propre peine.
Il n'y avait rien à ajouter. Nevaeh était triste. Pour lui, pour elle, pour eux. Ils faisaient une drôle de paire. Et si dans le cas de Woody, il avait tiré une croix sur ce rêve bleu, Nevaeh faisait de même, à sa façon. Ce n'était pas peine perdue, il avait raison. Mais c'était plus complexe. Et des situations complexes, n'en avait-elle pas assez vécu, la brune, jusqu'à présent? Elle ne voulait plus rien de compliqué, plus de déception, plus de difficulté. Elle voulait, elle aussi, la facilité, ce que bien des femmes avaient sans rien demander. Nevaeh, elle, elle faisait le bien autour d'elle, mais toujours, dans sa vie personnelle, elle attirait le mal. Il n'y avait qu'à voir son histoire inachevée avec Juliann. « Ce n'est pas juste. Mais c'est la vie. », tentait-elle pour dédramatiser la situation et que Woody ne se sente pas mal pour elle. Et quand il mentionna sa cicatrise qui deviendrait moins vive, moins rouge, moins sanglante, et la beauté des Rutkowski, la journaliste secoua la tête. « Laisse tomber Woody », demandait-elle avec sérieux. Son corps était meurtri, son coeur aussi. Le regard lourd, elle le releva vers son frère. « J'ai rompu avec Juliann », murmurait-elle, comme si de le dire à demi-voix rendait les choses moins vraies. « Ça n'a rien à avoir avec cette cicatrice. Mais j'ai vraiment cru que c'était l'homme qu'il me fallait, tu vois, l'homme avec qui j'allais passer le reste de ma vie. Et, en fait, non. Si j'en était convaincue cette fois, et que ça s'est avéré être un échec, je n'ai pas envie de recommencer avec un autre, de lui montrer ma vulnérabilité physique, pour risquer qu'il me fasse du mal... Tu.. Tu comprends...? »
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| | | Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Mar 22 Déc 2020 - 23:50 | |
| En guise de réponse, Nevaeh murmura son prénom, dans un soupir de tristesse, de compassion. Il haussa les épaules. Elle avait raison de ne pas en dire plus. Il n’y avait rien à ajouter. Son histoire avec Freja était parsemée de petites et de grandes tragédies, celle-là avait sonné la fin de quelque chose. Ça avait brisé un truc entre eux, un truc qu’ils n’avaient jamais pu retrouver alors à la place, ils s’étaient perdus auprès d’autres. Woody aussi était triste, pas seulement pour son propre rêve effacé, mais pour l’espoir de Nevaeh qui venait d’en prendre un sacré coup. Elle qui avait déjà du mal à trouver l’amour, celui qu’elle attendait depuis toute petite, depuis le temps où être une princesse n’était pas possible que dans ses rêves. Voilà que la vie lui rappelait d’un coup de poing dans le visage que pour eux, ce ne serait jamais aussi facile que ça. Les contes de fée étaient rangés dans les boîtes au grenier de chez papa et maman Rutkowski. La jeune femme affirma que c’était la vie. Il haussa les sourcils en soupirant brièvement par le nez. « Well, life’s a fucking bitch. » Il esquissa un tout faible sourire en serrant la main de sa sœur dans la sienne. De dire que c’était la vie c’était une réponse facile pour se voiler le visage. Ce n’était pas la vie, pas celle qu’on nous fait miroiter en grandissant, pas celle qu’on nous promet en échange de nos efforts. C’était que de la merde qui leur tombait dessus. Il leva les yeux au ciel quand Nevaeh lui demanda de laisser tomber avec sérieux. « Non j’laisserai pas tomber. L’apparence physique c’est vraiment pas important, surtout pas pour une vulgaire cicatrice que n’importe quel gars oubliera en te regardant. » Dit-il avec fermeté. Il savait qu’elle avait du mal à accepter ce qui s’était passé aujourd’hui, il se sentait mal de ne pas lui laisser le temps et l’espace pour tout assimiler, mais de dire qu’aucun homme ne voudrait d’elle désormais c’était une dramatisation trop intense pour qu’il se taise. Mais elle releva les yeux vers lui et lui apprit qu’elle avait rompu avec Juliann, lui donnant toutes les explications qui lui firent comprendre que la cicatrice n’avait rien à voir dans toute sa peine. Il voulait se montrer sensible et ne pas lui dire I told you so, même si l’envie était là. Très là. « J’crois qu’en amour, on n’a pas le choix de prendre le risque … » Parce que s’il avait appris quelque chose dans les dernières années, c’était que même avec de bonnes intentions, on finissait par souffrir à cause de l’autre. Peut-être que Nevaeh était la plus courageuse, de croire aussi facilement, aussi naïvement, en des hommes comme Juliann. Au moins, elle s’assurait de ne pas passer à côté de quelque chose. Elle allait jusqu’au bout. Même si le bout était un ravin, une chute libre. Il la savait capable de se relever de tout. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Ven 25 Déc 2020 - 0:06 | |
| Toutes les histoires d'amour n'étaient pas pareilles. Et, au fond, n'était-ce pas ce qui les rendaient toutes si belles, leur unicité? L'histoire de Freja et Woody, elle était unique. Il n'y avait pas à dire. Et, certes, elle était parsemée de petites et grande embûches. Certaines de celles-ci, d'ailleurs, avaient des noms. On y comptait Sara et, plus récemment, Concho. Peut-être même Charlie. Nevaeh n'était même pas certaine que son frère voyait encore cette fille rencontré sur un site de rencontre. Certes, elle était parsemée d'embûche, leur histoire. Mais elle avait existé. Et la brune ne pouvait se résigner à croire qu'elle n'existait plus. Et ce qui était encore plus impensable, c'était que tous les deux s'aimaient à un point qui ne se décrivait pas avec des mots, mais qu'ils n'arrivaient toujours pas à être ensemble. Ni à trouver un équilibre. Ça avait toujours peiné Nevaeh, de les voir se déchirer. Et encore plus maintenant, d'apprendre que Woody voulait d'une famille, lui aussi. Elle connaissait l'envie de Freja, d'ailleurs, elle avait rencontré la petite Zoé, cette enfant dont elle s'occupait comme si c'était son propre bébé. Mais Woody? L'envie d'avoir une famille? Elle savait bien, Nevaeh, que la solitude de son frère et son isolement ne résultaient que de sa maladie, de son envie de se couper de tout amour possible à recevoir. Mais, fonder une famille? Ça, elle ne l'avait jamais réellement soupçonné.
Elle ne trouvait pas les mots. Elle ne savait pas quoi lui dire pour lui faire du bien. Elle qui, pourtant, était toujours positive, encore plus quand il était question de son frère, comme s'il fallait l'être pour deux, elle ne trouvait pas ce qui pouvait sauver le coeur de Woody. Sans doute que c'était parce qu'elle était complètement blessée, elle même, qu'elle n'arrivait pas à trouver de mots. Tout ce qu'elle trouvait à dire, c'était, à nouveau, que ce n'était rien. Que ce n'était que la vie, la putain de vie, qui s'acharnait sur elle. Sur eux. « Je n'aurais pas dit mieux », soufflait la brune. Oui, la vie, c'était tout une bitch. Une sacrée bitch, même. Ce n'était pas celle qu'on faisait miroiter aux enfants en grandissant, on ne leur lisait pas de récits de ce genre avant de les border, on ne leur disait pas de s'accrocher aux beaux moments parce qu'un jour on finirait par lui arracher une ovaire. Ça non. Mais c'était la vie qui avait choisi Nevaeh. Et pas l'inverse. Non, si elle l'avait pu, la brune se serait passé de tout ça.
La main de Woody se serrait dans celle de Nevaeh. Elle regardait leurs deux mains, incapable de regarder son frères dans les yeux alors qu'elle parlait de son corps, laissant supposer que personne ne voudrait d'une femme brisée comme elle. Et, évidemment, en bon grand frère, Woody tentait de la rassurer, supposant que le reste de son corps, surtout son visage, valait toutes les cicatrices du monde. Nevaeh secouait la tête, les larmes qu'elle contrôlait, parce qu'au fond, elle n'en avait rien à faire de trouver un garçon qui voudrait d'elle avec sa cicatrice. Celui qu'elle voulait, c'était celui qu'elle ne pouvait pas avoir. Et quand elle releva les yeux, c'était pour lui avouer qu'elle se sentait terriblement vide, non seulement parce qu'il lui manquait un organe. Il lui manquait Juliann.
Woody contrôlait son regard. Nevaeh secouait la tête, regardant ailleurs. « Ne me regarde pas comme ça. » Pas comme un vulgaire je te l'avais dit. « Je le crois aussi », affirmait Nevaeh. Mais elle n'en avait plus la force. À quoi bon? À quoi bon risquer de se montrer vulnérable pour qu'on lui brise à nouveau le coeur. Son regard se reposa, à nouveau, sur Woody. « Il a couché avec Pippa », finit-elle par avouer. Et elle ajouta, avec empressement, « Ne dis rien. Je sais. Tu ne l'avais dit. »
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| | | Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Ven 25 Déc 2020 - 1:45 | |
| Oui, l’histoire de Freja et Woody était unique. Mais celle entre Woody et Sara ne l’était-elle pas tout autant ? À l’époque où c’était Liao qui occupait tout l’espace de son cœur, il aurait juré que c’était elle, la femme de sa vie. Encore aujourd’hui il lui arrivait de se demander ce qu’il serait advenu d’eux si Freja n’avait pas existée pour lui. Mais elle avait existé. Pleinement, fortement, intensément, elle avait existé dans son regard, dans son cœur dans ses rêves. Elle existait encore. Elles existaient encore toutes les deux. Et pourtant, Woody n’était avec ni l’une ni l’autre. Il les avait considérées, chacune d’elles, comme la femme de sa vie à un moment ou à un autre. Qu’est-ce qui retenait le destin de rajouter de la complexité à son cœur de glace en autorisant une troisième personne à le faire fondre ? Woody ignorait si Charlie était cette femme, celle qui lui ferait oublier Freja comme Freja lui avait fait oublier Sara. Il avait le cœur encore bien trop meurtri par ce que la norvégienne ne serait sans doute jamais plus pour lui. Trop meurtri pour entrevoir quoi que ce soit de durable ailleurs. Sa famille, il l’avait imaginée avec elle. Ce ne serait pas aussi aisé que ça de remplacer son visage dans le portrait imaginaire.
Life is a bitch, voilà ce sur quoi Nevaeh et son frère aîné s’entendaient sans discuter. Le jeune homme se contenta d’hocher la tête lorsqu’elle affirma qu’elle n’aurait pu mieux dire. Ils avaient tous les deux des corps défaillants, chacun à leur manière. Et ils devaient apprendre à vivre avec. Si Woody avait des années de pratique – de déni, de refus, de colère, de pseudo-acceptation -, il se souvenait quand même de son sentiment lorsqu’il avait appris qu’il souffrait de la sclérose en plaques. Le sentiment que tout son monde s’effondrait, son présent comme son futur, et qu’il ne lui restait plus qu’un douloureux passé à regretter. Il savait ce que Nevaeh traversait actuellement, même si leurs réactions externes n’étaient pas les mêmes. Il y avait quelque chose d’autre, quelque chose de plus, dans la tristesse de sa sœur. Elle s’ouvrit, un peu plus tard, sur la raison de ce chagrin inconsolable. Juliann. « J’fais juste te regarder, Nev’. J’dis rien. » Et c’était déjà beaucoup lui demander. Il ne fallait pas qu’en plus elle le pousse à y penser, à vouloir le dire, dire qu’elle aurait dû l’écouter à propos de cet homme qui ne méritait pas la jeune Rutkowski. Il avait couché avec Pippa. Woody soupira, dans un râle de colère contre cet homme. « C’est pas ce que j’allais dire. » Il secoua la tête, le regard rivé vers le mur devant lui. « J’allais dire … what a fucking asshole. » S’il le croisait, il allait lui arranger le portrait. Il essaya de calmer cette sourde colère qui grondait en lui. Puis il ramena ses yeux sur sa sœur. « Bon. Tu voulais partir d’ici. On fout le camp ? Je vais aller vérifier auprès des infirmières. » Il se pencha pour embrasser sa sœur sur le front, lui ébouriffa doucement les cheveux, et quitta la chambre. Il revint cinq minutes plus tard. « Tout est ok, t’as ton congé. Elle va venir dans quelques minutes pour des infos pour ton retour. Et pour t’aider à t’habiller. » Parce qu’il avait pensé que sa sœur ne voudrait pas que ce soit son frère qui l’aide. Lui non plus n’y tenait pas de toute façon. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Ven 25 Déc 2020 - 3:43 | |
| Chacun avait son opinion sur les relations des gens que l'on aime. Certains les approuvaient, d'autres ne les acceptaient pas, d'autres encore n'avaient pas d'autre choix de les endurer. En ce qui concernait Nevaeh, qui avait vu son frère agir avec différentes filles au courant de leur trente-ans de vie commune, son opinion s'arrêtait à Freja. Elle avait adoré Sara, elle l'appréciait encore et se demandait souvent ce qu'elle était devenue, aujourd'hui, après toutes ces années. Mais Sara, ça n'était pas Freja. Si toute la famille avait cru que Sara serait sans doute la femme de la vie de Woody, et qu'elle était une sainte de supporter son caractère parfois bien trop dur, lorsque Freja était arrivée dans la vie de son frère, Nevaeh avait su. Si on pouvait oublier une femme comme Sara, ce n'était pas pour une amourette. C'était pour l'amour, le vrai. Le seul. Et la façon dont se comportait Woody à présent, depuis sa rupture avec Ivanova, n'avait rien à voir avec son comportement après Sara. Woody, il n'avait pas cherché à oublier Freja dans les bras d'une autre que depuis tout récemment. Il ne s'était pas rabattue sur une nouvelle flamme, il n'arrivait même pas à en parler librement, de cette flamme, à Nevaeh, un peu comme s'il savait que ça n'avait pas la même saveur que Freja. Enfin, ça, c'était l'avis de la journaliste, sans doute bien biaisée par l'affection qu'elle portait pour la Norvégienne.
Au fond, tout ce dont elle souhaitait, c'était que Woody trouve le bonheur. Auprès de Freja ou d'une autre, tant qu'il était heureux. Et le jour où il lui présenterait Charlie, ou n'importe qu'elle autre femme, comme sa petite amie, Nevaeh serait heureuse. Heureuse qu'il laisse la chance à la vie de lui apporter quelque chose de beau. Ce qui n'était pas le cas présentement, chacun qui avaient leur lots de déceptions à essuyer. Les déceptions de la brune, elles, n'étaient pas que son corps qui changeaient à présent pour toujours, mais surtout de vivre cette épreuve seule, sans celui qu'elle aimait. Parce qu'il avait préféré coucher avec Pippa. Aussitôt le morceau craché, aussitôt le regard de Woody changeait. Et aussitôt Nevaeh sentait le je te l'avais dit arriver. Parce que oui, il l'avait prévenue. Il lui avait dit qu'elle finirait par être blessée, comme un bon vieux pattern, dans cette histoire qui ne représentait pas ce que Nevaeh s'imaginait de l'amour. Il disait rien, non. Mais il n'en pensait pas moins. Et ça, Nevaeh le savait. « Juliann n'est pas ça. » Ce n'était pas un asshole. Ni n'importe quelle autre insulte. Ils n'avaient juste pas la même vision des relations. Il avait cru que ça ne comptait pas. Et, pour Nevaeh, ça comptait. L'émotion venait teinter le regard de la brune qui le détournait, incapable de se montrer aussi fragile, alors que son frère trouvait un moyen de changer de sujet. Elle racla sa gorge, hochant la tête. « Eh, oui. Oui, je veux me tirer d'ici », répondit-elle pour cacher sa tristesse. Elle profita de l'absence de son frère pour laisser l'émotion l'envahir un peu. Mais pas trop. Tête tournée vers la minuscule fenêtre de sa chambre, dos à la porte, elle l'attendait en essuyant ses larmes. Et quand il refit apparition, Nevaeh avait essuyé ses larmes, acquiesçant. « Merci Woody », avait-elle soufflé, avant d'adresser son sac au sol. « Tu pourrais au moins sortir mes vêtements du sac pour lui éviter de fouiller dans mes affaires? »
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| | | Woody Rutkowski MESSAGE : 4134 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Ven 25 Déc 2020 - 15:04 | |
| Tout ce que Woody souhaitait, lui aussi, c’était que sa sœur trouve le bonheur. Malheureusement, elle semblait chercher ce bonheur-là aux mauvais endroits, dans les bras des mauvaises personnes. Sa rupture d’avec Juliann et surtout, la raison de celle-ci, était une autre preuve de ce pattern qu’il avait déjà évoqué à sa sœur. Elle avait joué à la sourde, à tort ou à raison, mais la voilà qui en payait le prix et Woody ne s’en réjouissait pas. Il aurait préféré se tromper. Voir sa sœur dans cet état, ça lui brisait le cœur et ça le mettait hors de lui par rapport à Juliann. « Tu peux le défendre si tu veux mais je lui ferai certainement pas ce cadeau. » Il ne pouvait visiblement pas changer la vision qu’avait Nevaeh de cet homme, même alors qu’il venait de tout briser entre eux, mais Nevaeh ne pourrait pas elle non plus changer la perception qu’en avait Woody. Il regrettait d’ailleurs de ne pas avoir su cette information-là quinze minutes plus tôt, quand il avait croisé Juliann dans le couloir alors qu’il quittait la chambre de sa sœur, sans doute. Se remémorant cela, le trentenaire fronça les sourcils : « C’est ce qu’il venait faire, là, y’a pas trente minutes ? Te déballer tout ça et t’faire du mal alors que tu te réveilles d’une chirurgie ? » Parce qu’en plus d’être con il choisissait très mal ses moments. Sa sœur était déjà au plus bas, vulnérable, et il se déplaçait jusqu’ici pour l’achever. Étant à son tour écoeuré de cette chambre d’hôpital, il proposa à Nevaeh d’aller consulter les infirmières, pour de vrai cette fois, et de s’en aller ensuite. « Ok. Je reviens. » Il l’embrassa brièvement sur le front avant de s’éclipser. Il n’était pas dupe, il savait que Nevaeh profiterait de ce moment pour laisser aller les émotions. Après la discussion chargée qu’ils venaient d’avoir, il ne s’imaginait pas autrement. Il ne fut donc pas surpris, à son retour, de la surprendre en train d’essuyer ses larmes. Il ne le releva pas, et lui donna plutôt les quelques informations obtenues auprès du bureau d’accueil. « Ouais, deux secondes. » Dit-il à sa demande de sortir son linge de son sac. Il ouvrit ce dernier et, alors qu’il prenait les vêtements soigneusement pliés de sa sœur, il vit dépasser le bout de deux billets d’avion. Il fronça les sourcils en les prenant. « Going somewhere ? » Demanda-t-il en les désignant. « Tu peux prendre l’avion aussi vite après ta chirurgie ? » Parce que la date qu’il venait de voir approchait à grands pas. Il n’avait pas regardé la destination, pas regardé les noms sur les billets, il avait juste vu la compagnie aérienne et la date, rapidement. Si elle ne voulait pas qu’une infirmière fouille dans ses affaires, sans doute ne voulait-elle pas non plus que son frère s’attarde à fouiner. Mais ils étaient par-dessus tous ses effets personnels, comme glissés là. Ça lui avait juste sauté aux yeux. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: show the end to me and see if i can fake a smile (woody) Dim 21 Mar 2021 - 3:47 | |
| « Non. » Non, ce n'était pas ce qu'il venait de faire, après une opération douloureuse, lui avoué qu'il avait couché avec Pippa. « Je le sais depuis quelque temps, déjà. » Et ça lui faisait mal depuis quelque temps déjà aussi. « C'est pas lui qui me l'a dit, en vrai. » Non, c'était sa meilleure amie, elle-même, morte de honte, croyant fermement que Juliann avait été honnête avec elle. Nevaeh soupira, ressassant les événements, l'histoire douloureuse, alors qu'elle tentait de l'expliquer à son frère qui ne pouvait rien comprendre avec ses paroles à demi-mot comme il n'avait pas été là, ce jour-là. « Quand je suis revenue d'Afrique du Sud, il m'avait promis qu'il n'y avait que moi. Ce que je ne savais pas, c'est que durant mon absence, il avait couché avec Pippa... Je l'ai appris il y a quelques jours et je l'ai quitté. » Ça n'expliquait pas ce qu'il était venu faire aujourd'hui, à l'hôpital. « Il avait un suivi pour son bras cassé, il se faisait retirer son plâtre, aujourd'hui. On s'est croisé. Ça a un peu dégénéré.. », poursuit-elle en baissant les yeux. « Mais il n'a pu se résoudre en sachant que j'allais me faire opérer.. Il est resté. Et c'est à lui qu'on a appris pour mon ovaire... » Voilà, maintenant, il savait tout, Woody. « Je ne l'ai pas appelé. Je n'ai pas craqué. C'est lui qui a pris la décision de rester. » Elle se justifiait, mais, au fond, en avait-elle réellement besoin ? Et si elle avait craqué, sans doute que Woody n'aurait pas été heureux, mais ça ne l'aurait regardé elle et qu'elle seule.
Woody avait embrassé le crâne de sa soeur avant de quitter et de la laisser vivre ses émotions, seule. C'était beaucoup, trop même, d'un coup. Juliann, l'opération, son ovaire. Ça en faisait beaucoup à gérer. Et la pression qui retombait, la douleur de la cicatrice, les larmes étaient montées. Rapidement, elle les chassait quand elle aperçut son frère revenir vers elle, l'accueillant comme si elle n'avait pas pleuré. Et comme elle pourrait sortir dans quelques minutes, elle lui demanda de lui rendre un dernier service : lui tendre ses vêtements pour éviter à l'infirmière de fouiller dans ses biens. « Oh... », soupira-t-elle en le voyant extirper de son sac la paire de billets pour Barcelone qu'elle y avait foutus quelques jours plus tôt. Elle ne se souvenait même plus qu'elle les avait glissés là, par rage, mais aussi parce qu'elle avait surtout envie de les retourner à l'expéditeur. « Non, c'est une longue histoire.. » Pas si longue en réalité et le regard de Woody l'incitait à parler. « Juliann me les a offerts, il y a quelques jours. Je parlais de Barcelone lorsque nous étions toujours ensemble, il ne pouvait pas quitter avec moi à cause du boulot.. Finalement, il avait tout organisé pour me faire une surprise et partir avec moi.. Mais je l'ai quitté avant même qu'il puisse me l'annoncer. Il m'a offert les billets tout de même. » Nevaeh secouait la tête. « J'comptais le lui rendre, je ne peux pas y aller sans lui.. »
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