#12 - i'm borderline good and i'm borderline bad (elio)

Après avoir passé une grosse partie de la journée à bosser pour tes examens qui approchent à grand pas, tu décides d'aller marcher en ville pour prendre l'air et t'aérer un peu le cerveau. Reprendre des études n'a pas été une chose facile et il a fallu le temps que tu te remettes dans le bain mais maintenant que c'est fait, tu es vraiment heureuse d'avoir repris le chemin de l'école. Tes études te passionnent et même si ce n'est pas la période la plus réjouissante, tu aimes apprendre de nouvelles choses, te cultiver. Et ce, depuis toute petite, alors que tu passais ton temps à lire des livres sur les techniques de peinture. Bref, après voir marché une bonne dizaine de minutes, tes pas te portent vers un appartement en particulier. Tu hésites quelques secondes avant de frapper à la porte, à la fois anxieuse et heureuse. Quand la porte s'ouvre sur Elio, un sourire illumine immédiatement ton visage. Tu ne sais pas encore s'il est prêt à passer à autre chose, à faire table rase du passé mais de ton côté, en tout cas, tu t'en sens prête. Cette visite en est la preuve. « Salut. » Dis-tu, ton sourire toujours scotché aux lèvres. « Tu te demandes sûrement ce que je fais là... mais j'avais envie de te voir, de tirer un trait sur le passé et de te retrouver. » Expliques-tu en osant à peine le regarder. « Tu crois que tu y arriverais ? » Demandes-tu en relevant tes yeux vers les siens, l'implorant du regard. Tout ce que tu veux c'est retrouver votre complicité d'avant parce qu'il n'y a pas à dire, Elio manque à ta vie.

Depuis quelque temps, Elio se cherchait. Se voiler la face, tenter de nouvelles expériences, qui n’avait pas eu l’occasion auparavant. Pour l’instant, ça lui convenait, la question était jusqu’à quand ? Il ne se la posait pas. Sa vie devant à plusieurs aspects, lui manquait, la sculpture, par exemple. Son inspiration devenait manquée. Il avait essayé plusieurs, bien souvent, attabler devant la matière. À frôler de ces doigts sans but. Devant une forme, qui ressemblait à rien, ou tout du rien qui n’était assez acceptable à ces yeux. Comme la plupart de sa vie, ça faisait partie de son passé, ce n’était pas la seule chose qui lui manquait. Aujourd’hui, on pouvait dire que c’était un autre Elio aux commandes. Aujourd’hui, c’était glandage officiel. Personne ne l’attendait au boulot, jour de fermeture. Il était tenté de faire un peu de bruit avec sa voiture, si une certaine Brésilienne, ne l’avait pas réinventé à sa façon. Il avait encore cette colère qui parcourait ces veines. De voir, son travail partir en un coup de clé et de pierre, en fumée, du temps qu’il avait passé à de lui redonner un peu d’allure. Sans passer pour un fan de Fast and furious, c’était loin d’être son cas… Sa veste en main, pour quitter cet appart, aussi surpris de la suite, que sa main venait juste de toucher la poignet pour partir. Il était loin de s’attendre à Noa, Brune cette fois-ci ? Pour une surprise, ça en était une. Oui, il se la demandait sincèrement. Même si, dans le fond, de la voir n’était plus assigné comme quelque chose de désagréable. « Effectivement, je me pose la question… Tu n’as pas perdu le chemin, tu t’en es souvenu » Son ton n’était pas désagréable, ce n’était pas un reproche non plus. Il déposa sa veste, délaissant la porte pour le passage. « Rentre. Tu veux boire quelque chose ? » Dit-il sur un ton moqueur, qui teintait sa voix avant de reprendre. « On peut dire qu’avec ce regard… Tu sais toujours y faire avec les gens, ça par contre ça n’a pas vraiment changer » Oui, il pourrait y arriver, parce que dans le fond, leurs conversations, la complicité lui manquait aussi. « Je peux essayer…. Comment vas-tu ? Donc tu es venue jusqu’ici, pour savoir si on pouvait redevenir ami? Tu as changé de couleurs. Un changement ? » Il s’arrêta d’évoluer dans l’espace, mains croisés. Si scène, il y avait comme la dernière fois, il n’avait aucunement envie d’en faire profiter les voisins. Elle avait fait le premier pas, il n’allait pas la rejeter. Dans le fonds, il y avait un certain courage.

Te souvenir du chemin a été facile puisque celui-ci est ancré dans ta mémoire depuis si longtemps maintenant. Tu ne comptes plus le nombre de fois où tu as passé la soirée avec le brun à refaire le monde, à s'embrasser ou à faire l'amour. Tout cela à la fois dans un ordre totalement aléatoire. « Oui comment oublier... Tu t'en allais ? » Demandes-tu en voyant la veste qu'il tient dans les mains et qu'il dépose. Ou alors il rentre tout juste, au choix. « La même chose que toi. » Réponds-tu quand il t'offre à boire. Tant qu'il ne te sort pas un cocktail réunissant dix alcools différents tous aussi fruités les uns que les autres, ça devrait aller. Mais tu doutes qu'Elio boive ce genre de choses. « Qu'est-ce qu'il a mon regard ? » Demandes-tu en souriant du coin des lèvres. Il est vrai que tu as usé de ce regard dont tu as le secret pour que le jeune homme accepte de te laisser entrer. Il n'en a pas fallu plus pour le faire craquer même si, dans le fond, tu espères que ce n'est pas juste ton regard qui l'a attendri. Tu espères qu'il a également envie de te voir et d'enterrer la hache de guerre. « Je vais bien. Et toi ? » Tu ris en l'entendant commenter ton changement de couleurs de cheveux. Il est vrai que tu es repassée au brun tout récemment et ça fait un bien fou. Tu te sens mieux avec ta couleur naturelle et ça demande moins d'entretien, aussi. « Je suis venue pour te voir, tout simplement. Et oui, j'suis retournée au brun. Tu aimes ? » Demandes-tu en le suivant à l'intérieur de son appartement et jusqu'au salon plus précisément. Tu connais les lieux mais puisque tu n'es plus revenue depuis un moment, tu n'oses pas faire comme chez toi en t'installant dans le canapé sans autorisation. C'est ridicule, sans doute. « Un changement ? J'sais pas... Je me sentais plus femme en blonde mais je me sens plus moi en brune. J'crois que j'avais besoin de me retrouver et plus de faire semblant. » Expliques-tu tout en restant vague malgré tout.

Le temps d’avant...Il arrivait à en regretter certains pan, certains souvenirs, comme ceux qu’il avait partagé avec Noa. Malgré le contexte, les choses étaient simples. Il se surprenait encore à prendre son téléphone, taper son numéro et se raviser. Simplement pour parler. Son regard se posait sur sa veste. « Oui, je sortais mais ça peut attendre plus tard... » Il s'aventurait déjà dans la cuisine, la laissant s’installer. Après tout, elle connaissait les lieux, il n’avait pas changé d’appartement, avant son départ. Il s’était simplement retrouvé vide durant son départ. Rien n’avait changé… Y compris ces placards vides, qu’il commençait à ouvrir, ainsi que le frigo. « Je peux te proposer…. Bière... » C’est la seule chose qu’il avait, enfin qu’on lui avait laissé, lors de sa dernière soirée. Dont il n’avait pas profité… Son regard en arrière, le sourire amusé, il affrontait le regard de Noa. Un regard qui la trahissait, parce qu’elle savait exactement de quoi il parlait. Tout en prenant deux bouteilles en main. Fermant le frigo, du pied, dans un bruit sourd. Fermant le frigo, du pied, dans un bruit sourd. Mais tu le sais déjà… Ce n’est pas la première fois qu’on te le dit » Il appuyait ces paroles, par un clin d’œil, avant d’ouvrir les bouteilles avec le cul d’un briquet. Et de boire une gorgée, comme si ça lui était nécessaire. Poussant et proposant l’autre à Noa. « Ça va bien » Il n'en était pas sûr dans le fond, mais c’était une hypothèse la plus plausible, il n’était pas malade, il avait trouvé un travail, il avait une vie… Cependant. Il avait toujours ce sentiment, d’un manque. IL préférait se concentrer sur la conversation. Simplement le voir ? Oui ça lui faisait plaisir. Il n’allait pas le nier. « Tu étais jolie en blonde, mais ce n’était pas… Toi » C’était le meilleur mot qu’il qualifiait le ressentie. « Il faut changer de couleur pour se sentir plus fatal ? » Il ne se privait pas de la regarder avec un certain amusement. « Si j’aurais su j’aurai opté pour le blond. Tu penses que ça irai comment ? » Sa main venait de passer dans ces chevaux en exagérant le geste. « Faire semblant sur quoi ? » Mais le sérieux reprenait assez vite ces droits. Finalement, c’était étrange parfois, leur habitude dans le temps, reprenait leurs droits.

« T’es sûr ? Si y’a quelqu’un qui t’attend, je peux revenir plus tard. » Dis-tu quand Elio t’avoue qu’il était sur le point de partir. Néanmoins, même si tu lui dis le contraire, tu espères qu’il ne te jettera pas parce que ça n’a pas été évident de sauter le pas et de venir jusqu’ici. Surtout que tu ne savais pas vraiment comment tu serais accueillie. Heureusement pour toi, Elio remet à plus tard son départ, t’offrant même à boire. « C’est parfait. » Réponds-tu à propos de la bière. Tu ne fais pas partie de ces filles qui aiment les cocktails et les boissons sucrées. Toi tu es plutôt bière et vin, rien de plus simple que ça. Tu ris à sa remarque à propos de ton sourire avant de le suivre dans la cuisine et de prendre la bière qu’il te tend. Le jeune homme ne met pas longtemps avant de boire une gorgée comme s’il cherchait à se donner une certaine contenance. Mais pourquoi au juste ? A-t-il toujours de la rancœur envers toi ? Probablement… Tu devrais pourtant savoir que les choses ne s’effacent pas comme ça, d’un claquement de doigts. « Tu me préfères en brune alors ? » Demandes-tu, curieuse, avant de rire à sa question. « Non il ne faut pas changer de couleur pour se sentir comme ça. Certains ont ça dans le sang. » Tu lui adresses un clin d’œil amusé puis secoues la tête face à sa question. Elio en blond ? Trop bizarre ! « Je pense que tu es mieux comme ça, avec tes cheveux naturels. T’as de ces boucles… je suis jalouse. » Rétorques-tu en détaillant ses cheveux des yeux. Mais le ton léger de la conversation disparaît rapidement au profit d’un sujet bien plus sérieux. Pourquoi cherchais-tu à faire semblant et pour qui surtout ? Tu n’es pas certaine d’avoir envie de t’engager sur ce terrain-là avec Elio. Néanmoins, tu as promis d’être honnête à présent pour que les choses fonctionnent à nouveau entre vous. Elles ne seront peut-être jamais comme avant mais tu veux qu’il continue à faire partie de ta vie. Noah voudrait ça. Et toi aussi. « Faire semblant de ne pas avoir mal… J’ai changé de couleur de cheveux peu de temps après ma rupture avec mon ex. » Expliques-tu sans en dire trop. S’il désire en savoir plus, tu lui expliqueras mais te concernant, tu n’as pas forcément envie de parler de Judas avec Elio. « Et toi, tu vois quelqu’un ? » Oses-tu demander, innocemment.

«  Tu fais des manières maintenant » dit-il avec son air amusé. Ce qu’il pouvait laisser pensé à une attaque personnelle, dans le fond n’en était pas une. «  Oui, je suis sûr, j’avais juste un truc à faire, mais ça peut attendre. » La voir devant sa porte était un fait exceptionnel. Mais ça, il se gardait bien de la mention. Ils étaient deux forts caractères, allait l’un vers l’autre en tant de conflit, ne faisait pas parti du domaine naturel, chez eux. Du côté Elio, la fierté qui le menait, un égo surdimensionné, ou il préférait laisser pourrir les choses. Les exemples ne manquaient pas dans sa vie, sa propre famille en avait fait les frais. Il hocha simplement la tête, se mettant déjà à l’action, pour la servir. Venant à parler de chose banale, comme une couleur de cheveux. Loin d’être spécialiste dans la coiffure, il avait juste à se lever le matin, donner un coup de bosse dans sa tignasse, indomptable, il était loin de m’être toutes ces choses sur ces cheveux pour ressembler à quelque chose. Cela le faisaient presque rire dans le fond. « Honnêtement, oui, j’ai l’impression que c’est toi. Comment dire de te retrouver » Comme avant flotté dans l’air, bien sûr. Le passé était le passé, pourquoi il revenait en arrière alors qu’il tentait toujours d’y échapper. Un rire le prit de court, à sa remarque. Tout en glissant une main dans ces cheveux, qui il devait lui accorder le caractériser assez. «  Le secret, c’est… l’Oréal. Parce que je le vaux bien ! C’est bien connu ! » Un mouvement de tête, digne d’un de ces mannequins, il ne manquait plus que le coup de vent, qui faisait flotter les tifs. Et c’est gagné. « Tu vas être encore plus jalouse quand je vais te dire que je mets absolument rien dessus. Pas de crèmes qui puent, pas huiles qui pourraient remplacer la friture des frites. » dit-il en se moquant un peu. Avant de passer aux choses sérieuses, sa question n’était pas anodine. Sachant pertinemment que quelque chose se cachait derrière. Son ex, bien sûr, revenait souvent. Elio employait un air détaché, songeur. Quand un soupir, sonnait la fin du silence. « C’est un bon plan pour attirer l’attention... Ça a marché ? » Il ne voulait pas savoir l’histoire, et encore moins le nom bien qu’il y avait déjà une petite idée. Pas de question, à quoi ça sert, de toute façon. Sa bière s’agitait dans sa main, calmement. «  Non, et je ne suis pas de le vouloir... J'aime assez l'idée de la liberté, et de ne pas partager le même lit... » Finalement, il était bien comme ça, à faire ce qu’il veut quand il veut. Il avait pris le goût de la liberté. À croire que l’attache n’était pas pour lui. Une autre gorgée à sa bouche, il tenta la question, ou plutôt ce qui lui semblait inévitable. « Et toi ? Je pense que tu n’es pas venir au hasard... Tu as quelque chose à me dire?  Ton ex, ou ex ex ? Tu en es où ? » Dit-il un sourire faible, car même lui se perdait dans les qualifications.

Des manières, toi ? Absolument pas. Mais tu ne te permettrais pas de chambouler tous les plans d'Elio de par ta présence. Pas alors que vous commencez seulement à vous retrouver et que les choses semblent à peine s'arranger entre vous. « D'accord, alors je reste. » Dis-tu en souriant, intégrant l'appartement derrière le jeune homme. Elio ne manque pas de remarquer que tu as retrouvé tes cheveux naturels, d'un brun foncé. Les restes du blond éclaircissent encore un peu tes cheveux mais tu es bien plus proche de ta couleur naturelle qu'auparavant. Tu es plus toi, oui, Elio a raison. Cela te représente plus même si tu aimais beaucoup le blond également. « Alors je suis contente que tu me retrouves, peu à peu, comme avant. » Peut-être pas comme avant. Ou pas totalement. Mais votre complicité te manque, c'est indéniable. Et quelque chose te dit que cette soirée est le début des retrouvailles. De vraies retrouvailles, pas comme celles que vous avez partagées lors de votre dernière entrevue plutôt tendue. Mais c'était sans aucun doute nécessaire, aujourd'hui, vous semblez prêts à repartir sur de bonnes bases. En attestent les plaisanteries lancées par Elio qui te font éclater de rire. « En fait c'est toi, l'égérie de la pub L'Oréal ? Avoue ? » Rétorques-tu en souriant. « C'est injuste ! Et moi qui suis obligée de mettre un tas de trucs sur mes cheveux pour les maintenir en bonne santé. » Dis-tu en feignant un air choqué. Au final, tu aimes bien appliquer tes soins le soir, c'est ton petit moment à toi. Mais il est vrai que, parfois, tu aimerais avoir des cheveux parfaits qui ne demandent aucun soin, comme Elio. Le sujet léger laissé de côté, vous abordez un sujet bien plus sérieux et complexe. Est-ce que ça a fonctionné ? Tu ne sais pas trop. Peut-être, oui ? « Je ne sais pas. Je dirais que oui mais j'n'en suis pas sûre. Tu sais bien que rien n'est jamais simple avec moi... » Plaisantes-tu pour détendre un peu l'atmosphère. Et puis, tu trouves cela un peu délicat de parler de Judas avec Elio. Même s'il a déjà entendu plus d'une fois son prénom et toutes les histoires liées à ton ex. « Je te reconnais bien là, oui. Tu es retombé amoureux depuis... ? » Depuis votre histoire. Tu ne termines pas ta phrase, n'ayant pas besoin d'en dire plus pour que le jeune homme comprenne. « Quelque chose à te dire ? Non... C'est mon ex, oui. Je ne vais pas mentir, je crois qu'il existera toujours quelque chose entre nous mais aujourd'hui les choses sont vraiment différentes. Après, je t'avoue que je ne sais pas encore si je suis prête à tourner totalement la page. Judas fait partie intégrante de mon histoire, c'est difficile de tirer un trait sur tout ça. » Expliques-tu, un peu perdue dans tes explications.

Il avait vraiment un point de vue à avoir ? Non plus vraiment… Il était moins perturbé par le changement de couleur de Noa, il avait moins l’impression d’avoir une inconnue en face de lui. Bien que depuis son retour, il n’était pas en manque de renouveau, lui qui voulait du dépaysement, on pouvait dire que cette fois-ci, il était servi. Ce n’était pas comme si, il était parti depuis dix ans non plus… Un peu comme avant ? Il ne voulait être la personne de mauvaise fois, l’oiseau de mauvaise augure, mais l’un comme l’autre savaient que les choses ne seraient jamais comme avant. Ils allaient reconstruire sur des ruines, quelque chose d’autre, ils s’étaient au moins mis d’accord sur une chose, qu’ils avaient besoin l’un de l’autre, retrouver une certaine complicité qu’ils avaient avant. Ils avaient encore du travail. Des fois, ça revenait par instinct, comme à cet instant. Elio passa une main dans ses cheveux, la tête haute, un poil snobe. « Hé oui m’dame, tu m’as démasqué, j’étais l’égérie année 1996 pour ptit Dop et ensuite 2000 à 2017 pour Oréal, j’aurais pu faire la gamme des femmes, mais ils trouvaient que j’étais un peu trop poilu, pour l’image. Maintenant, j’aimerais bien faire la barbe... » Si il ne sortait pas une connerie dans la minute, ce n’était pas bon, ou qu’il ne se sentait pas à l’aise. Ce qui était un bon signe finalement, et ça détendait un peu l'atmosphère. Puisque Noa était assez réceptive. « Bah, arrête ces conneries… C’est pour vendre… Je ne suis pas spécialiste, mais le naturel il paraît que ça fait des miracle, suit les conseil Eliotta de Jamaica, coiffeuse des stars... » Sur cette dernière phrase, Elio Se redressa, retroussant ses lèvres en canard, la main sur la hanche, observant Noa de la tête au pied. « Ma belle, ça ne va pas du tout, non, non, non !!! Je suis sûr, tu les attaches trop ! Ça abimeeeeee, tu compresses leurs énergies ! C’est criminel, ah, je ne vais pas m’en remettre, je vais m’évanouir ! » Il mimait les gestes autant qu’il jouait. Une main posait sur son front, mimant la chute qui ne viendrait jamais. Eliotta sort de ce corps. Il avait tellement vu et revue de passage de relooking, à se moquer des attitudes, que c’était facile de les reproduire. Qu’on ne se trompe pas, Elio a prendre soin de lui, avec toute la panoplie d’éventail de produits qu’il inondait la salle de bain. Pour dire, mousse à raser, dentifrice, gel douche, après rasage et parfum, le must de l’étagère. « Autant compliqué que moi, c’est pour ça qu’on s’entendait bien... » Dit-il le sourire discret. Toujours au passé, parce qu’il ne savait pas qualifié le présent. Sa question n’était pas quelque chose d’anodin. Il n’était pas dupe son ex avait toujours été présent. Dont il n’avait jamais fait le poids. « non… Je teste les aventures d’un soir, ce qui n’est pas plus mal... » Il n’était jamais déçu. Il savait pourquoi elle n’avait pas fini sa phrase et il n’appuyait pas davantage sur le sujet. ça ne servait à rien. C’était le passé… Voilà le moment qu’il attendait, le moment ou bien sûr, elle avait refait sa vie. Comme il n’était pas surpris d’apprendre que c’était Judas… Est-ce que ça faisait mal ? Oui à ne pas en douter, mais de toute façon, qu’est-ce qu’ils auraient eu de mieux… Ne rien laisser paraître, il excellait décidément dans le domaine. « Je ne suis pas surpris…. À dire vrai… Je veux dire, il y a toujours eu plus avec lui. C’est même logique. Et merci de ne pas mentir, finalement, j’attendais ce jour, où bah, tu ferais ta vie de ton côté. J’avais encore moins envie que tu me préserves. On n’est plus à ce stade Je crois... » Il avait bien compris depuis longtemps qu’elle n’était pas disponible. « Depuis quand ? J'espère que ta question d’avant ce n’était pas pas pour te déculpabiliser de refaire ta vie ? » Elle avait l’air amère sa question.