today is where your book begins, the rest is still unwritten (juliann)

Aéroport

Du haut des airs, Bowen était tout petit. Minuscule. On y voyait à peine les maisons. Mais l'océan, elle, la belle bleue, on la voyait complètement. Cette vue à vol d'oiseau, Nevaeh la connaissait par coeur. Et elle avait volontiers laissé le siège côté hublot à son frère, bien qu'il s'agissait de sa place préférée. Elle l'avait cependant un peu collé au décollage et à l'atterrissage, juste pour en voir le paysage, sa partie favorite. Pour le reste, les nuages qui flottaient et les oiseaux tout près, ça, elle lui avait laissé le plaisir d'en profiter. Il fallait dire que Nevaeh voyageait plus souvent que Woody et qu'elle pourrait se rattraper au prochain vol.

Arrivée sur la terre du Queensland, la journaliste reprenait possession de son téléphone portable, ouvrant ce dernier pour envoyer un message rapide à Juliann. On vient de sortir de l'avion bébé, tu es arrivé? Avec la route vers l'aéroport et le temps pour récupérer leurs bagages, Juliann avait le temps d'arriver s'il n'était pas déjà là. Son regard s'était ensuite tourné vers Woody qui affirmait être crevé. Ça, oui, crevée, elle l'était aussi. Carrément. Entre ses journées à visiter, ses soirées à bien manger et ses nuits à discuter avec Juliann, Nevaeh retournait à Bowen complètement vidée de toute son énergie. Mais le manque de sommeil en avait valu le coup, pour tous les aspects de son voyage.

Ça avait été un dix jours magnifique. Il avait commencé difficilement, accros entre Woody et Nevaeh qui avait lancé le bal de Barcelone. Mais dix jours, c'était bien suffisant. Parce qu'à la maison, Juliann manquait à la journaliste. Et l'envie de le retrouver était plus que pressante. Heureusement, Woody l'avait sans doute bien compris - et avait sans doute entendu quelques-uns des ébats à distance du couple, malaise - que sa soeur désirait se retrouver seule avec le pompier. Alors, bagages réceptionnés, il l'avait enlacé et leurs chemins s'étaient séparés, Nevaeh jetant des regards de droite à gauche pour trouver Juliann. Juliann qui était dos à elle. Et qui ne la voyait donc pas. Tirant sa valise derrière elle, mais restant silencieuse, elle vint l'enlacer par surprise de dos, l'embrassant sur la joue. « Salut », lâchait-elle tendrement alors qu'ils se faisaient maintenant face et qu'elle n'avait de cesse de lui sourire. « T'es tellement plus beau que dans mes souvenirs », confiait-elle en enserrant son visage entre ses mains avant de venir l'embrasser avec tendresse. Les doigts de Juliann jouaient distraitement avec le jean de Nevaeh avant qu'il ne passe ses bras autour de sa taille, la brune intensifiant leur baiser démontrant son envie qui grandissait chaque fois que leurs langues se touchaient. « Ça m'avait manqué », murmurait-elle en se séparant de lui, yeux toujours fermés avant d'emprunter un ton taquin. « Alors, c'est plutôt un taxi ou la voiture de ta mère? »

Mercredi 23 décembre. Enfin. Tu ne voyais pas ce jour arriver, l'attente et la distance étant interminables. Le voyage de Nevaeh a été bien plus compliqué, à tes yeux, que son voyage en Afrique du Sud. Evidemment qu'elle te manquait, lors de votre première séparation causée par son travail. Mais cette fois-ci c'était différent. Sans doute parce que vous veniez à peine de vous retrouver et que tu ressens le besoin d'être à ses côtés, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, bien plus qu'avant. Tu reçois son message au moment où tu entres dans le parking de l'aéroport ce qui te laisse le temps de te garer et de marcher jusqu'à l'entrée du bâtiment où tu vas pouvoir retrouver Nevaeh. Quand tu arrives, elle n'est pas encore là alors tu laisses ton regard se perdre sur l'horizon, sur les voitures qui entrent et qui sortent de l'aéroport. Sur ces gens qui sont prêts à vivre un nouveau voyage et d'autres qui terminent le leur. Il y a tellement d'affluence autour de toi que tu ne sens pas Nevaeh arriver. Ce n'est que lorsqu'elle pose ses mains sur toi pour t'enlacer qu'un sourire se dessine sur tes lèvres. Tu te retournes avec ce même sourire, à la fois heureux et soulagé de la retrouver. « Salut. » Répètes-tu avec la même tendresse dans la voix qu'elle. « Et toi tu es toujours aussi magnifique même après des heures d'avion. » C'est incroyable parce que même si tu peux voir qu'elle est fatiguée, elle reste toujours ton rayon de soleil. Quand elle est là, tu n'es pas capable de voir autre chose qu'elle. Elle illumine tout ton monde. Tu soupires de contentement en sentant ses lèvres se poser sur les tiennes, l'enlaçant pour venir poser tes mains dans son dos, juste sur sa chute de rein. « Tu m'as manqué. » Souffles-tu à ton tour, déposant à nouveau l'un ou l'autre baiser contre ses lèvres. Tu ris à sa question, arborant un air malicieux. « A ton avis ? » Demandes-tu en haussant un sourcil avant de glisser ta main dans la sienne et de l'attirer contre toi. Tu te saisis de sa valise avant de prendre la direction de la voiture qui n'est qu'à une centaine de mètres de là. Rapidement, tu mets sa valise dans le coffre avant de t'installer du côté conducteur. Avant de boucler ta ceinture, tu viens à nouveau capturer les lèvres de Nevaeh, ressentant déjà le besoin de garder le contact et une certaine proximité. « Tu as éjecté Woody ? » Demandes-tu en réalisant que vous auriez très bien pu le reconduire chez lui.

Ce voyage avait été magnifique, quoi que semé d'embuche et très touristique. Barcelone, c'était une ville d'Espagne qui attirait pas mal de voyageur. Et il fallait dire que Nevaeh, elle, préférait nettement les endroits moins touristiques. Seulement, Barcelone, ça avait été un de ses rêves depuis longtemps, de manger des paëlla et des tapas, mais, surtout, d'apprendre à les cuisiner. Et de suivre un cours de flamenco avec les pros de la danse. Cliché? Sans doute. Il y avait de cela des années, tout était fin prêt pour ce voyage, certes, touristique, mais qui l'enchantait. Et, urgence avec Woody, impossibilité de partir et de laisser son frère en douleur, sclérose qui faisait des siennes. Une Nevaeh à Bowen, une Pippa à Barcelone. Cette fois, c'était la bonne. Mais bien que le voyage avait été splendide, les à côtés, eux, ne l'avaient pas tous été. Dispute avec Woody, manque intense de son petit ami, doutes par moment et les images de son retour d'Afrique qui revenait. Mauvais souvenirs, Pippa et Juliann, ces images qui étaient revenus sans cesse. Peut-être que c'était la raison pour laquelle Nevaeh couvrait Juliann d'appels et de messages, inconsciemment. Quelque part, elle cherchait sans doute à lui faire comprendre qu'il n'avait pas besoin d'aller voir ailleurs pour être comblé, même à distance.

Il était là. Dos à elle, le regard perdu dans l'horizon, yeux qui fixaient les voitures qui ne cessaient de bouger, presser d'entrer dans le stationnement ou d'en ressortir. Il était là. Un sourire ne pouvait s'effacer du visage de la brune qui s'avançait à pas de chat pour mieux le retrouver, l'enlaçant par derrière avec une douceur qui la caractérisait. Son sourire s'élargissait alors qu'il la complimentait. Ses joues, elles, devaient rouges. Même après des mois à se faire répéter qu'elle était jolie, l'effet était le même sur son corps. Papillons dans son bas ventre, elle riait nerveusement avant de venir l'embrasser. Baiser qui sembla durer une éternité, temps figé, plus rien autour n'existait. Ils bloquaient sans doute tout le chemin, à se montrer leur amour ainsi, mais ils s'en fichaient. Une pause, seulement le temps de lui dire combien ça lui avait manqué. Les baisers et lui. « Je ne bouge plus », le rassurait-elle. Pas tout de suite, du moins. Il fallait passer Noël. Et une fois la frénésie passée, ils s'envoleraient que tous les deux. Plus question de partir seule, loin de lui. Et pressée que leurs retrouvailles se concrétisent sur cette autre chose qui leur avait manqué, Nevaeh le questionna sur son moyen de transport. « T'as osé, donc? », lâchait-elle en haussant les sourcils, taquine, mais lui lançant un sourire fiévreux. Juliann attrapa sa main, et sa valise, la guidant vers le véhicule. « Merci », souriait-elle en regardant son bagage qu'il trainait et dont il n'était pas du tout obligé. Et bien rapidement, ils se retrouvèrent dans le stationnement, valise dans le coffre, installés chacun sur leur siège. « Non », fit-elle en éclatant de rire. « Woody est plutôt solitaire. Je crois que ça l'arrangeait de prendre un taxi sans sa soeur casse-pieds. » Nouveau rire avant de poser une main sur sa cuisse. « C'est mieux si tu le rencontres à Noël. Il est fatigué, bougon... Je préfère mettre toutes les chances de ton côté. »

Tu n'as pas besoin de rappels constants, pour savoir que c'est auprès de Nevaeh que tu trouveras le bonheur. Tu le sais et tu l'es déjà, heureux. C'est aussi pour cela que la séparation t'a paru compliquée, parce que tu t'es habitué à la présence quotidienne de la journaliste, à ses petites attentions, à ces moments intimes qui n'ont jamais été aussi intenses qu'avec elle. Alors, savoir qu'elle est de retour, c'est aussi retrouver tout cela. C'est avoir la sensation d'être à nouveau complet et de se sentir comme à la maison, dans ses bras. « Peut-être pas de Bowen mais crois-moi, tu vas beaucoup bouger cette nuit. » Dis-tu avec un sourire lascif, sentant déjà la chaleur s'immiscer dans ton bas ventre rien que de penser à la nuit qui s'annonce. Enfin, la nuit... cela t'étonnerait fort que vous patientez jusque-là sans vous toucher. Le baiser que vous venez d'échanger annonce déjà la couleur de vos retrouvailles. Et sans doute que si vous n'étiez pas dans un lieu public, au plein milieu d'une centaine de personnes, tu aurais continué à l'embrasser, réchauffant l'atmosphère et vos corps. Vos langues dansant l'une contre l'autre en parfaite osmose. Malheureusement, le lieu est mal choisi et tu dois te résoudre à retourner vers la voiture. Au moins, là-bas, vous aurez davantage d'intimité. « Evidemment que j'ai osé. Tu m'as défié. » Réponds-tu en haussant un sourcil, un air triomphant sur le visage. « On aurait dû parier quelque chose. » Cela aurait pimenté les choses et surtout, tu serais ressorti vainqueur de ce pari. Après avoir attrapé sa valise et avoir glissé ta main libre dans la sienne, tu prends la direction de la voiture où tu déposes ses bagages dans le coffre et t'installes du côté conducteur. « Et sans le mec de sa soeur qu'il ne peut pas blairer. » Ajoutes-tu avec un air amusé sur le visage. Tu sais que Woody ne t'apprécie pas et sans doute que si tu étais à sa place et qu'on faisait du mal à ta petite soeur, tu aurais des appréhensions toi aussi. Mais tu ne te résumes pas qu'à tes erreurs passées. Depuis, tu tentes de te racheter un peu plus chaque jour. Et tu aimerais qu'il puisse le voir et peut-être même le reconnaitre. « Ouais t'as raison, on verra à Noël. » De toute façon, ça aurait été bête qu'il gâche vos retrouvailles avec sa mauvaise humeur et sa rancoeur à ton égard. Et au moins, tu as Nevaeh rien que pour toi. Après avoir mis ta ceinture et t'être assuré que la brune ait la sienne, tu démarres la voiture, ne mettant que quelques minutes pour quitter le parking et rejoindre la route principale. Une fois bien inséré dans la circulation, tu déposes une main sur la cuisse de Nevaeh que tu remontes plus haut que nécessaire. « Alors ce voyage ? Tu as aimé Barcelone ? » Vous en avez vaguement parlé par téléphone mais pas suffisamment, préférant entendre le récit de son voyage de vive voix.

La remarque de Juliann, poussée d'un presque soupir dont on y sentait quasi le souffle sur son visage, donna au visage de la brune encore plus de chaleur. Une lèvre mordillée, elle le fixait avec ce sourire lascif imité de son homme, la chaleur de son bas ventre qui commençait à tout enflammer à un seul regard, avant même que leurs lèvres se rencontrent. C'était l'effet de Juliann sur Nevaeh, comme une bombe qui explosait et détruisait tout sur son passage ou un feu de forêt qui consumait toute la nature autour. Il avait le pouvoir de la clouer sur place, de la foudroyer, de la liquéfier. Il avait tout le contrôle sur son désir. Lui et personne d'autre. « Vous êtes bien confiant, monsieur Rosebury », lâchait-elle avec humour, alors qu'on voyait bien qu'elle ne pensait en rien ce qu'elle racontait. Et, surtout, elle avait pris le temps d'appuyer sur son nom de famille, syllabe par syllabe, illusion à une conversation qu'ils avaient eue durant son absence qui supposait qu'il le lui offrirait, le jour où ils se décideraient à s'aimer pour la vie.

Le baiser qui s'était ensuivi avait des airs de douces retrouvailles, mais aussi d'impatience. Assez chaste pour être échangé dans un lieu public, il ne manquait ni d'ardeur ou de fougue qui les caractérisait bien. Mais il était aussi doux, laissant la beauté de ce moment qu'ils avaient attendu dès le matin de son départ les envelopper. Retrouver ses lèvres, retrouver ses bras, retrouver sa chaleur et son odeur, retrouver son sourire, le retrouver lui, c'était ce que la brune avait eu en tête dès que ses fesses s'étaient posées dans le taxi la menant à l'aéroport le jour de son départ. Faisant la part des choses, elle pouvait dire que son voyage avait été merveilleux, le manque de Juliann n'avait pas teinté à la négative son séjour. Seulement, de le retrouver, c'était bon. C'était de se sentir enfin à la maison. « Tu n'es pas possible », gloussait la journaliste, joueuse, à l'entente du défi qu'elle lui avait lancé. « Et, par curiosité, qu'est-ce que tu aurais parié? », demandait-elle en arquant un sourcil. C'était un pari gagné d'avance, ils le savaient tous les deux, mais peut-être que la récompense tenterait Nevaeh à la lui donner tout de même. Souvent, dans ce genre de défi, la récompense pouvait profiter aux deux partis.

Valise dans une main, Nevaeh dans l'autre, Juliann les guida jusqu'à ladite voiture où les bagages se retrouvèrent rapidement dans le coffre. Leurs corps, eux, se retrouvaient assis de leur côté respectif, corps qui se manquaient déjà. Après avoir bouclé sa ceinture, d'ailleurs, la main de Nevaeh n'attendit pas plus longtemps pour se poser contre le pompier alors qu'il la questionnait sur son retour solitaire. « J'aurais plutôt dit « sans le mec de sa soeur qu'il a entendue jouir chaque jour » », fit-elle dans un clin d'oeil, n'adressant pas cette animosité entre son frère et son petit-ami. Enfin, animosité, c'était ce que Woody ressentait envers n'importe lequel des copains de ses soeurs. Et même si la brune avait pesé ses mots en racontant l'histoire à son frangin, parce qu'elle était incapable de méchanceté envers Juliann, même s'il lui avait déjà brisé le coeur, elle connaissait assez Woody pour savoir qu'il ne l'appréciait déjà pas et encore moins après ses confessions, retour ensemble ou pas. Elle sourit à Juliann, pressant sa main contre la cuisse de l'homme pour lui faire comprendre qu'elle était là, qu'elle l'aimait et que rien ne pouvait changer ça. « Un jour à la fois. Avant, on a toute la journée pour profiter d'être que tous les deux. » La main de Juliann imitait celle de Nevaeh, cependant elle remontait dangereusement vers son entre-jambe qui émanait déjà beaucoup trop de chaleur. Mordillant ses lèvres, elle le regarda faire, puis regarda son visage concentré sur la route. « Barcelone était magnifique », commençait-elle en regardant elle aussi la route. « Un peu trop touristique à mon goût, mais tellement remplie d'histoire. L'architecture est à couper le souffle.. Et la danse, que dire de la danse... J'ai appris quelques pas, d'ailleurs, un soir. Tu aimes danser? », demandait-elle, curieuse, avant de remonter dangereusement ses doigts sur la cuisse de Juliann, s'arrêtant juste avant son sexe.

Confiant en ce qui concerne le sexe avec Nevaeh, oui, tu l’es. Tu ne doutes pas que vous rattrapiez le temps perdu dés ce soir et même toute la nuit. C’est une promesse que vous vous êtes fait quelques jours avant le retour de la brune, étant trop en manque de l’autre. A présent, ce manque est comblé du moins partiellement. Il ne le sera que quand tu pourras à nouveau lui faire l’amour, embrasser et caresser son corps nu. « Tu l’aimes mon nom de famille, hein ? » Dis-tu en souriant, aimant particulièrement l’entendre sortir d’entre ses lèvres. Après l’avoir embrassée pour combler un minimum le manque de son corps, tu lui fais savoir que le défi concernant la voiture de ta mère a été relevé sans difficulté. Maintenant, à voir si elle est prête à aller jusqu’au bout, elle, et à coucher sur la banquette arrière de la voiture de sa belle-mère. « Mmmmh j’aurais parié que tu me masturbes à travers mon pantalon, sous la table, à Noël chez tes parents. » Réponds-tu, taquin. « Mais on n’a pas parié alors… » Ajoutes-tu en arquant un sourcil avant de prendre sa valise et de lui montrer le chemin jusqu’à la voiture. Là-bas, tu déposes ses bagages dans le coffre avant de prendre place du côté conducteur et de faire remarquer à Nevaeh que vous auriez pu ramener Woody chez lui. Mais tu te doutes bien qu’il ne te porte pas forcément dans son cœur et encore moins, visiblement, depuis qu’il t’a entendu faire jouir sa soeur à distance chaque jour de leur voyage. Ce n’est pas ta faute si vous êtes continuellement en manque l’un de l’autre. « T’as raison. » Ta main se pose naturellement sur sa cuisse avant de remonter doucement vers son entrejambe, s’arrêtant juste avant celle-ci. Et évidemment, comme à chaque retour de voyage, tu interroges la journaliste sur sa destination. « Je n’ai pas beaucoup dansé dans ma vie mais les rares fois où je l’ai fait, oui, ça m’a plu. » Dis-tu en tournant rapidement la tête vers elle. « Tu comptes me faire une démonstration ce soir ? » Demandes-tu en sentant ton désir grimper dans ton bas ventre alors que la main de la jeune femme s’aventure plus près de ton sexe. « Tu as ramené cette lingerie rouge dont tu me parlais ? » Tu arques un sourcil, un sourire enjôleur aux lèvres, alors que ta main remonte encore pour s’arrêter cette fois contre son sexe. Tes doigts viennent doucement caresser son intimité à travers le tissu de ses vêtements, espérant l’entendre gémir d’impatience.

« Je l'aimerai plus quand je le porterai », répondit Nevaeh, moqueuse. Nevaeh Rutkowski-Rosebury. Ça sonnait bien, ça faisait rêver la journaliste qui avait, déjà, bien souvent, la tête dans les nuages. Prendre le nom de Juliann, ça sonnait tellement fou. Lorsqu'il avait été question d'épouser Felix, il n'avait jamais été question de prendre son nom. Jamais. Ça avait même été un sujet de discorde entre eux. Nevaeh, elle avait voulu garder une partie de son identité, comme si, déjà, elle savait qu'il y avait anguille sous roche, que leur histoire était vouée à l'échec. Lorsqu'il était question de Juliann, même si Nevaeh tentait à garder son identité, la question ne s'était pas posée : évidemment qu'elle se voyait porter son nom. Ça n'avait rien de comparable. Et elle adorait le prononcer, de toutes les façons possibles, pour voir sur les lèvres de son amant un sourire se poser, parfois moqueur, parfois attendri, mais, souvent, lascif. Et pour cette dernière façon de le voir sourire, Nevaeh prévoyait bien prononcer encore et encore son nom, alors qu'il la ferait jouir sur la banquette arrière de la voiture de sa mère. Enfin, ça, c'était s'il l'avait emprunter. Ce que Nevaeh ne doutait pas, Juliann était prêt à réaliser pas mal n'importe quel défi que la brune lui lançait, encore plus s'ils avaient une saveur sexuelle. Et, celle-là, cette saveur, elle était plus qu'excitante. Elle était même interdite.

Juliann regrettait de ne pas avoir parié quelque chose, s'il avait l'audace d'emprunter la voiture de sa mère. Et, curieuse comme elle l'était, Nevaeh cherchait à savoir ce qu'il aurait aimé avoir en échange. Évidemment, cela avait une nouvelle nature sexuelle, et cela arracha à la brune un visage à la fois surpris et excitée. Le toucher, elle en avait toujours envie. Mais elle se doutait bien que le repas de Noël chez les Rutkowski n'était pas réellement approprié pour satisfaire ce fantasme. Entre Woody qui aurait Juliann à l'oeil et ses parents qui le questionnerait sans cesse, il n'y avait pas beaucoup de latitude pour lui procurer du plaisir. Enfin, sans doute que ça serait une bonne idée pour lui permettre de se détendre, lui qui serait sans doute tendu. « Alors.... ça n'arrivera pas », fit-elle Nevaeh en haussant les épaules, joueuses. Elle ne disait pas réellement non. Ni oui. Elle verrait en temps et lieux. Ce qu'elle pouvait lui promettre, cependant, c'était de le masturber au travers de son pantalon dans la voiture.

Nevaeh, elle ne voulait pas penser à Woody. Penser aux orgasmes que Juliann lui avait donné en voyage, d'accord. Mais pas à Woody. Pas alors que la main du pompier remontait dangereusement contre ses cuisses pour la faire frissonner de désir. Elle aurait voulu l'implorer de mettre fin aux supplices, de caresser son intimité sans attendre, de prendre la première sortie sur l'autoroute pour trouver un endroit calme où se garer et où se faufiler sur le siège arrière. Mais, au contraire, elle se concentrait à ne penser qu'à son voyage, sa propre main qui voyageait aussi dangereusement contre la cuisse de Juliann. Elle lui racontait Barcelone, insistant sur la danse qu'elle avait adoré. « Raconte-moi, où as-tu dansé? », demandait Nevaeh, envieuse d'en apprendre plus sur lui, alors que Juliann, lui, se tournait vers elle pour lui demander une démonstration. « Tu sais, le flamenco, ça se danse à deux. Si tu veux un démonstration, il faudra que tu acceptes d'être mon partenaire », soufflait-elle, mielleuse. « Et, tu verras qu'il s'agit d'une danse très sensuelle. » Ses sourcils haussaient d'haut vers le bas, avant de rire. Sa main, elle, continuait sa course contre la cuisse de son petit-ami pour venir la poser sur son entrejambe. « Évidemment... », murmurait-elle, sachant bien que ce lui intéressait Juliann, ce n'était pas tellement la danse ou ses photos de voyages pour l'heure, mais l'envie de retrouver le corps de la journaliste. D'ailleurs, il lui faisait comprendre en caressant au travers de ses vêtements son intimité. Nevaeh fermait les yeux, appuyant sa tête contre l'appuie-tête de son siège, pinçant les lèvres pour gémir. « Oh... Juliann... », lâchait-elle, le désir qui brûlait et ne demandait qu'à être consommé. De son côté, elle refermait sa main contre le sexe de Juliann, au travers de son pantalon, avec fougue et douceur à la fois. « Reste concentré sur la route », lui soufflait-elle, cherchait de son autre main à détacher le bouton du jean de son amant.

Tu l'as déjà dit à Nevaeh, l'idée qu'elle porte ton nom te séduit bien plus que tu ne l'aurais imaginé. Jamais tu n'aurais pensé avoir envie de toutes ces choses : mariage, bébés, achat d'une maison, etc. En fait, avant de rencontrer la brune, tu avais un peu perdu le goût à tout cela. Mais Nevaeh est arrivée comme une tornade dans ta vie et a tout chamboulé, tout rasé sur son passage. Tout ce que tu pensais jusqu'ici, à propos de ton avenir, a été complètement changé afin de t'assurer un bien plus bel avenir aux côtés d'une femme merveilleuse. Et ça, ta mère l'a bien compris l'autre jour, lorsqu'elle t'a assuré que tu étais différent, plus épanoui. « Et moi je ne me lasserai jamais de t'appeler Mme Rosebury. » Dis-tu, un sourire au coin des lèvres. Mais ça, ce n'est pas pour tout de suite. Vous avez tout le temps devant vous et surtout, il faut s'assurer que votre relation est construite sur des bases solides. Ces derniers mois ont mis à rude épreuve votre couple, à vous de tout mettre en oeuvre pour que ça ne se reproduise plus. En tout cas, depuis que Nevaeh a laissé une seconde chance à votre histoire, on peut dire que tout se passe pour le mieux. Même ce voyage n'a pas été capable de vous séparer et ne vous a pas empêchés de faire l'amour à distance. Quand il s'agit de sexe, du désir que vous éprouvez l'un pour l'autre, vous êtes à peu près capables de tout, de toute façon. Rien ne semble vous arrêter même le fait d'être entourés de vos familles. Enfin, c'est ce que tu pensais jusqu'à ce que la journaliste affirme que, te masturber sous la table à travers ton pantalon le soir de Noël chez ses parents, ça n'arrivera pas. Tu feignes une moue déçue tout en haussant les épaules nonchalamment. « J'te croyais plus wild que ça. » Dis-tu en reprenant les mots de Nevaeh qu'elle a déjà employés plusieurs fois pour parler de toi. Tu la taquines, évidemment, car tu ne lui demanderas jamais de faire quoi que ce soit qui pourrait la mettre mal à l'aise devant sa famille. Ou qui pourrait vous porter préjudice. Une fois dans la voiture, tu questionnes l'Australienne sur son voyage à Barcelone, sur ce qu'elle a pu faire ou voir et, immédiatement, Nevaeh s'attarde sur la danse. « Lors de mon voyage humanitaire au Sénégal, j'ai été invité à une fête locale où certaines femmes m'ont fait danser. » Racontes-tu en riant, te rappelant de leur tête quand elles ont vu que tu ne te débrouillais pas trop mal. « J'ai déjà dansé plusieurs fois avec ma mère, aussi. Mais c'était plutôt des slows. Et à l'un ou l'autre mariage. » Voilà un gros résumé des rares fois où tu t'es mis à danser. Mais danser avec Nevaeh, ça a un caractère beaucoup plus sensuel. « Je serais ravi d'être ton partenaire. Faudra que tu me guides, par contre, j'y connais rien au flamenco. » Dis-tu en fronçant légèrement les sourcils. « Sinon une danse collé-serré ça me va très bien aussi. » Et c'est exactement ce moment-là que choisit la brune pour venir caresser ton entrejambe à travers ton pantalon. Alors sans hésiter, ne t'occupant plus du tout de cette lingerie rouge dont elle t'a parlé - du moins pour l'instant, tu viens caresser son intimité à travers le tissu, toi aussi. Tu te mordilles la lèvre en l'apercevant du coin de l'oeil fermer les yeux et en l'entendant gémir. Ce que ça t'a manqué, ce son. Cette douce caresse pour les oreilles. Quelques secondes plus tard, la jeune femme commence à défaire ton pantalon, t'intimant de rester concentré sur la route. Toujours concentré, tu l'aides néanmoins à faire glisser ton dessous un peu plus sur tes jambes, emportant avec lui ton boxer. Ton sexe, déjà bien dur et fièrement dressé, n'attend plus qu'à recevoir les caresses de la jeune femme. « Prends-le dans ta bouche bébé... » L'implores-tu en tournant rapidement la tête vers elle pour la regarder, le regard brûlant de désir. En tout cas, si Nevaeh s'exécute, il ne faudra pas longtemps avant que tu trouves un endroit tranquille où garer la voiture pour pouvoir lui faire l'amour sur la banquette arrière.

Ça n’avait pas la même saveur, pas la même odeur, pas le même goût, tout ce que Nevaeh s’imaginait avec Juliann pour l’avenir. Et c’était contradictoire avec ce que la journaliste lui avait déjà confié. Elle avait dit que le mariage, les enfants, la maison et tout ça, ce n’était pas une nécessité. Mais quand elle imaginait son avenir avec Juliann, Nevaeh ne voyait rien d’autre que tout ça, que cette vie à deux qu’elle ne pensait pas encore un jour espérer. « Mais ce n’est pas pour tout de suite », lui rappelait-elle avec douceur, non pas comme un retour à l’ordre, mais plutôt comme un rappel qu’elle attendait avec impatience ce moment. Ça n’arriverait pas tout de suite. Ni demain. C’était trop tôt. Il lui fallait encore des preuves, la certitude que les bad qu’ils avaient eu dans leur relation était tellement passés. « Pour l’instant, c’est mademoiselle Rutkowski », lui rappelait-elle en souriant. « Pas aussi sexy que ton nom et plus difficile à dire, sans doute, mais que veux-tu, c’est la vie », gloussait la brune en haussant les épaules.

Ces idées de s’unir pour la vie, elles faisaient rêver Nevaeh. Mais elles devaient être relayées dans un coin de sa tête réserver pour les rêves, parce que maintenant c’était l’envie qui était suscitée. Et ce défi qu’elle le savait en mesure de réaliser qui venait sur le tapis. Quant au gage, Nevaeh ne pouvait dire ou non s’il prendrait forme. Tout ça dépendait de l’issue de la soirée. Peut-être que Nevaeh serait trop occupée à défendre Juliann devant Woody pour le toucher sous la table. À la remarque du pompier, Nevaeh laissa un rire franc s’échapper d’entre ses lèvres. « Je t’avais prévenue, pourtant, que je ne l’étais pas... » C’était vrai, elle le lui avait fait remarqué, plusieurs fois, qu’elle n’était pas assez dévergondée pour lui. Ils en avaient la preuve, là.

Dans la voiture, après s’être embrassé à nouveau, la conversation se dirigea vers Barcelone. Comme chaque retour de voyage, Juliann questionnait Nevaeh sur ses découvertes et elle prenait plaisir à tout lui raconter. Cette fois, c’était la danse qui prenait part de la discussion et, Nevaeh, fidèle à elle-même, ne pouvait faire tourner une discussion qu’autour d’elle. Elle s’intéressait à ce que Juliann connaissait sur le sujet, lui demandant s’il aimait danser. Et sa réponse surprit la brune. « Les danses sénégalaises... », murmurait Nevaeh en souriant. Elle se rappelait de son passage au Senegal et de la chaleur des contacts humains là-bas. Juliann enchaînait la conversation sur les danses avec sa mère, Nevaeh le regardait, attendrit. Il l’a faisait craquer. Encore. Et quand il mentionna le mot mariage, elle perdit son sourire temporairement. « Malheureusement, je n’ai pas pu voir tes talents au dernier mariage... », soupirait Nevaeh avant de lui faire part de ce qu’il lui faudrait pour lui faire une démonstration : un partenaire. Et Juliann se proposa, évidemment. « Je te guiderai, même si normalement c’est à l’homme de le faire dans ce genre de danse. » L’homme, pourtant, proposait un autre type de danse que Nevaeh ne lui refuserait sans doute pas. Ils n’étaient jamais sortis danser, tous les deux, mais le faire ainsi dans son appartement ne la dérangeait pas du tout. Et comme si le moment d’y prêtait bien, la brune ressers son étreinte contre le sexe de Juliann. « Oui, enfin, on verra... J’ai d’autres plans avant. » Lui faire l’amour. Et si Juliann n’arrêtait pas de la caresser indécemment ainsi, elle ne répondrait plus d’elle. D’ailleurs, Nevaeh se laissait déjà guider par l’envie, débouclant le pantalon de Juliann avec urgence. « Jy comptais bien... », murmurait-elle, libérant le membre de son petit ami de son emprise. Elle débouclait sa ceinture, pour lui permettre de se pencher encore mieux vers la verge de Juliann avant de l’insérer entre ses lèvres.

Au moins, sur ce point-là, vous avez tous les deux été surpris, complètement pris au dépourvu même, par l'intensité de votre relation. Par l'envie de voir plus grand, toujours plus grand, ensemble. Et encore une fois, vous êtes d'accord pour dire que ce n'est pas pour tout de suite. Qu'avant, il faut que votre relation soit encore plus solide, plus sûre. Même si, de ton côté, tu ne doutes pas du tout de l'amour que tu portes à la brune. Ce n'est pas l'amour le problème mais plutôt l'instabilité de votre relation, due à tes erreurs passées. « Je l'aime bien ton nom, moi. » Soulignes-tu en souriant du coin des lèvres. « Et on s'en fout qu'il soit "moins sexy" tu l'es déjà bien assez comme ça. » A chaque fois que tu découvres qu'elle porte de la nouvelle lingerie ou que tu la vois complètement nue, à ta merci, tu ne peux pas t'empêcher de penser que tu es le plus chanceux des hommes. Même si Nevaeh, elle, ne se sent pas forcément sexy, tu peux totalement affirmer le contraire. Elle est la seule femme capable de te donner aussi chaud et de te faire autant bander. Alors, encore une fois, la journaliste se trompe quand elle affirme qu'elle n'est pas aussi wild que toi. Si elle ne l'était pas, elle n'accepterait pas que tu mettes un sextoy en elle, contrôlable à distance et tout ça, le jour de Noël, chez ta mère. « Tu l'es bébé. Mais je comprends que ce soit plus compliqué de se caresser entouré de ta famille. Il y aura plus de monde que chez ma mère et en plus moi je n'ai jamais réellement rencontré ta famille. » Dis-tu pas seulement pour la rassurer mais aussi parce que c'est la vérité. Etant donné que tu n'as pas encore fait la connaissance de ses parents, ils auront probablement pas mal de questions à te poser tout comme ses frères et sa soeur. Enfin c'est ce que tu imagines mais pour peu, personne ne t'adressera la parole. Tu n'en sais rien en fait. Même si Nevaeh t'a assuré que sa mère t'adorerait - et du coup que son père suivrait - tu n'as pas l'habitude des grandes fratrie dans ce genre-là. Alors tu ne sais pas trop à quoi t'attendre parce que même si tu as une grande famille du côté de ta mère, avec beaucoup de cousins et cousines, ce n'est pas la même chose. Dans la voiture, tu ne perds pas de temps et interroges l'Australienne sur son voyage et plus précisément sur la danse, qu'elle semble avoir travaillée là-bas. D'ailleurs, elle t'apprend qu'elle a pu découvrir quelques pas de flamenco qu'elle serait ravie de partager avec toi. Evidemment, tu ne vas pas dire non à un moment d'extrême sensualité avec la brune. « Oui c'était génial. » Confirmes-tu en souriant. Mais lorsque tu vois l'air de Nevaeh, perdant son sourire quand tu abordes les mariages, le tien s'efface progressivement aussi. Merde, t'as encore mis les pieds dans le plat. « On fera d'autres mariages ensemble mon coeur. Mais on aura le nôtre pour danser ensemble toute la soirée. » Dis-tu en souriant, revenant sur votre conversation de quelques minutes plus tôt. « Désolé je n'ai aucune connaissance en flamenco. » Réponds-tu en riant quand elle souligne que c'est normalement à l'homme de guider la femme dans ce genre de danses. Mais ce n'est pas cette danse-là que vous vous apprêtez à faire, pour vos retrouvailles. C'est plutôt celle de l'amour. Sans trop tarder, vos caresses deviennent plus appuyées, plus affirmées. A tel point que la jeune femme fait glisser ton pantalon sur tes jambes et s'empare de ton sexe. Quelques secondes plus tard, elle le glisse entre ses lèvres, ce qui t'arrache un râle de plaisir. Le manque d'elle rend cette sensation encore plus forte, encore plus puissante. Ce qui fait que lorsque Nevaeh commence à remonter de haut en bas le long de ton membre, tu ne peux contenir ces gémissements de plaisir plus longtemps. « Oh... bébé... c'est trop bon. » Souffles-tu en essayant de rester concentré sur la route. Par chance, tu repères un parking sur le côté de la route principale et quelques secondes plus tard, tu t'y engouffres, impatient de lui faire l'amour au plus vite. Tu te gares en deux-deux, profitant encore quelques instants de ses lèvres qui remontent et descendent le long de ton pénis. « J'veux pas jouir bébé, je veux te faire l'amour... viens à l'arrière. » Murmures-tu alors que ta tête est légèrement vers l'arrière et que tes yeux sont fermés pour davantage profiter du moment.

Sourcil arqué comme si Nevaeh doutait, elle regardait Juliann en riant. « Tu aimes mon nom? » Son rire ne s’arrêta que lorsqu’elle put lui demander, avec un souffle régulier : « Peux-tu me l’épeler? » C’est qu’on arrivait à l’écorcher, même quand on l’avait vu cents fois. Ça arrivait d’ailleurs parfois encore, au journal, quand ils identifiaient les chroniques de la voyageuse et qu’ils ne faisaient gaffe à comment ils l’écrivaient. Même Pippa avait encore des doutes quant à son épellation, et elles étaient dans la vie l’une de l’autre depuis toujours. Et comme à chaque conversation entre eux, Juliann trouva le moyen de ramener ça à leurs corps et à leurs désirs. Nevaeh levait les yeux en l’air, riant de plus belle. Elle, elle ne se trouvait pas vraiment sexy. Pas du tout, même. Et concernant son audace, comparativement à celle de Juliann, elle trouvait aussi qu’elle frôlait le zéro. Toutes ces idées folles, qu’ils avaient eu, c’était Juliann qui les avait proposées. Ça commençait par faire l’amour sur le parking d’une station service à découvert, puis dans la forêt en voiture, pour ensuite faire l’amour sur le balcon arrière de sa meilleure amie et finalement, lui insérer un vibrateur contrôlé à distance en elle le soit du réveillon.

Tout ça, c’était les idées folles de Juliann. Nevaeh, elle n’avait pas assez d’audace pour proposer ce genre d’aventures. Pas autant que lui, du moins. Et, encore, la proposition de le toucher sous la table lors du repas de Noël des Rutkowski (notez-y bien l’orthographe, elle est sans faute), ça venait de Rosebury. Et bien que l’envie ne manquait pas, ça s’annonçait plutôt difficile. Ils seraient sans doute tous entassés les uns sur les autres autour de la table, sa mère ne cesserait de couvrir Juliann et questions et Woody... Woody risquerait fort bien d’épier ses faits et gestes pour noter le moindre faux pas. Il leur aurait fallu un dispositif à distance, pour homme, pour lui rendre l’appareil. Et si dans le discours de Juliann il y avait de la compréhension, Nevaeh y notait aussi son appréhension. Doucement, elle posa un baiser sur sa joue, laissant de côté le caractère sexuel de leur discussion qui reviendrait bien vite de toute façon, ils ne pouvaient s’en empêcher, pour se concentrer sur le vrai message sous son affirmation. « Ça ira », lui dit-elle en plongeant son regard dans celui de son petit ami. Elle le lui avait déjà dit, à distance, par visio, mais ça ne valait pas le fait de lui dire là, maintenant, en personne et avec douceur dans les yeux. « Ça te dérange, que j’ai une grande famille? » Est-ce que c’était un obstacle pour leur couple? Il lui avait déjà fait part de son envie d’avoir eu des frères ou des sœurs et de la difficulté d’être enfant unique, mais quand il était question de rencontrer la famille de sa partenaire, est-ce que c’était dérangeant? Les Rutkowski, ils étaient chaleureux. Et avaient beaucoup d’amour. Quand un membre était accepté dans le clan, c’était comme s’il faisait parti réellement de la famille, unit par le sang.

La conversation suivant, en voiture, prit également une tournure différente. Il avait mentionné mariage et, instantanément, Nevaeh avait pensé à celui où ils s’étaient quitté la première fois. Celui où elle l’avait déçu. « T’en fais pas, c’était de ma faute de toute façon. » C’était elle qui avait fouillé dans son téléphone. Elle qui avait découvert que Pippa aimait Juliann. Elle était loin de s’être douté qu’ils avaient couché ensemble, à ce moment, et que sans doute ça avait accentué le sentiment que la blonde portait pour lui. Mais ça ne changeait rien au fait que c’était elle, la fautive, ce soir là. Quant à leur mariage, Nevaeh esquissa un sourire. « Oui.. Parce que si je compte bien que tu me demandes ma main avec des danseurs, tu dois te douter que nous allons faire tout une danse à notre soirée, en guise de première danse. » Évidemment qu’elle racontait n’importe quoi. Nevaeh trouvait que les mariés qui se lançaient dans une chorégraphie rocambolesque pour leur première danse étaient courageux, mais elle n’avait pas ce courage. Et même, l’idée de danser et que tous les yeux se braquent sur eux, même une toute petite valse, la rendait inconfortable. « Je prendrai le contrôle », soufflait Nevaeh.

Et le contrôle, elle le prenait également à cet instant même, déboutonnant le pantalon de Juliann, lui extirpant son membre pour se l’approprier, le sucer avec ardeur, toute cette presse de lui faire l’amour qui transparaissait dans ses actes. C’était dangereux. Et complètement fou. Mais elle s’en fichait. Tout ce qu’elle voulait, Nevaeh, c’était de satisfaire son petit ami, qu’il la trouve sexy comme il le disait, et aussi tellement délectable. La voiture faisait un virage alors que les gémissements de Juliann n’étaient pas éteints. Et elle arrêta de bouger. Le pompier incitait Nevaeh à passer à l’arrière, elle s’arrêta dans son ardeur seulement pour le regarder, taquine, moqueuse. « Pas tout de suite », lui refusait-elle, ayant encore envie de le goûter, de saisir son pénis entre ses lèvres, dy faire glisser sa bouche et de le titiller de sa langue. Elle le sentait excité, contrôlant sa respiration et son envie. Elle sentait son membre de contracter. Et il ne voulait pas jouir, il lui avait demandé, elle s’arrêta donc à l’instant où, si elle avait mis plus de pression sur son érection, il se serait déverser en elle. Elle s’arrêta, se releva, regarda rapidement à l’extérieur pour voir où ils les avaient emmené, puis fondit sur ses lèvres pour lui faire goûter sa saveur. « Là, on peut passer à l’arrière. Mais je t’avertis, tout mon corps m’alerte que j’ai envie de ta queue. Alors, ne le fais pas trop patienter », murmurait Nevaeh contre les lèvres de son amant.

Peut-on dire que tu aimes tout ce qui est en rapport avec Nevaeh ? Sans doute, son nom y compris. « T'es en train d'essayer de me piéger hein ? » Demandes-tu en haussant un sourcil, un air amusé sur le visage. Sauf que ce qu'elle ne sait pas, la journaliste, c'est que lorsque tu as dû faire la demande pour changer ton "contact à appeler en cas d'urgence", tu as dû épeler son nom au téléphone parce que Rutkowski ce n'est pas un nom qui court les rues et qu'on entend fréquemment. Et afin d'être sûr d'avoir le bon nom, la dame au bout du fil te l'a fait répéter deux fois plutôt qu'une. « R, U, T, K, O, W, S, K, I. Alors ? » Demandes-tu avec un air triomphant sur le visage, pas peu fier de cet exploit. Peut-être que le jour de Noël cela fera partie de ton test, d'épeler leur nom de famille sans erreurs. Peut-être que ce sera une façon pour toi de te faire accepter dans la famille, quand ils verront à quel point tu es prêt à t'investir et à rendre heureuse l'ainée des filles. Ou peut-être n'y aura-t-il aucun test, juste une discussion posée, calme et chaleureuse. C'est ce que tu espères, dans le fond, mais tu y vas tout de même avec quelques appréhensions. Et Nevaeh, te connaissant par coeur, le ressent tout de suite. Tu souris en sentant ses lèvres se poser contre ta joue et en ressentant toute la douceur dans sa voix. « Je te crois. » Dis-tu en hochant légèrement la tête. Aucun de vous ne peut prédire ce qu'il se passera durant cette soirée mais vous pouvez au moins espérer que tout se déroulera pour le mieux. Il n'y a pas de raisons que ça n'aille pas, si ? « Non ça ne me dérange pas. C'est une chance que tu as, d'être aussi entourée. C'est juste que toi tu n'avais qu'une seule personne à impressionner, moi j'en ai au minimum cinq. » Plaisantes-tu, sentant la pression disparaître au moins un peu, grâce à la présence apaisante de la brune. Mais les craintes reviennent de plus belles ou du moins, sous une autre forme, lorsque tu abordes le sujet du mariage. Evidemment, Nevaeh fait un parallèle avec celui de Pippa où vous n'avez pas pu danser parce que vous n'étiez pas vraiment en bons termes. « Oublions ça. » Ce moment où tu ressentais toute cette colère, ayant l'impression qu'on avait violé ton intimité. Tu préfères oublier ces moments-là parce que tu n'as pas été tendre avec la journaliste. Aujourd'hui, tout cela est derrière vous depuis longtemps et heureusement. « Il va me falloir des mois d'entrainement... il va falloir s'y mettre dés ce soir. » Rétorques-tu avec un sourire taquin aux lèvres. Tu te vois mal ouvrir le bal avec une chorégraphie toute prête. Ce n'est pas ton genre de te donner en spectacle comme ça et probablement pas celui de Nevaeh non plus. « Tu sais que j'aime quand tu prends le contrôle. » Souffles-tu, la voix pleine de sous-entendus. Vous ne parliez pas du tout de sexe mais évidemment, comme souvent, tu ramènes la discussion à ça. Pour ton plus grand bonheur, l'Australienne exécute ses dernières paroles, prenant le contrôle de ton sexe alors que tu conduis encore. Habilement, elle prend ton membre dans sa bouche, exerçant des mouvements de haut en bas qui te laissent sans voix. Incapable de te contrôler, tu gémis un peu plus qu'à l'habitude, sans doute à cause du manque d'elle, durant ces dix derniers jours. Trouvant un parking quasiment désert, sur le bord de la route, tu t'y engouffres, implorant Nevaeh de passer à l'arrière de la voiture, pour faire l'amour. Mais la brune, le contrôle toujours au creux des mains, repousse ce moment. A la place, elle continue de te sucer comme elle en a le secret. Elle ne s'arrête que lorsque tu es au bord de la jouissance, te laissant sur ta faim et frustré. Tu grognes légèrement, un sourire amusé aux lèvres avant que sa bouche ne vienne s'écraser contre la tienne. Tu réponds à son baiser avec envie, sentant vos salives et vos saveurs se mélanger, en même temps que vos langues. « Bien reçu, chef. » Dis-tu, taquin, avant de sortir de la voiture, avançant ton siège au maximum pour vous laisser un maximum de place à l'arrière. Heureusement que le parking est désert sinon tout le monde aurait vu à quel point tu bandes pour cette incroyable brune. « Allonge-toi. » Lui intimes-tu, heureux que ta mère ait une grande voiture malgré qu'elle n'en ait pas l'utilité. Doucement, tu fais remonter son haut pour le faire passer par dessus sa tête et découvrir son soutien-gorge juste en dessous. D'un doigt, tu fais sortir partiellement sa poitrine, venant embrasser ses mamelons déjà durcis. Puis, après avoir déposé quelques baisers sur son ventre, tu retrouves ses lèvres pendant que ta main s'occupe de descendre son bas afin que ton sexe atteigne plus facilement le sien.

Essayer de le piéger? « Peut-être », gloussait-elle. Mais, à sa défense, elle ne savait pas pour l’histoire de l’hôpital. D’autant plus que lorsqu’on l’avait appelé, durant son séjour à Barcelone, l’infirmière avait écorché son nom, rien pour lui laisser croire que Juliann était devenu un expert dans ses origines polonaises. Elle le regardait, joueuse, les sourcils qui bougeaient comme pour le provoquer. Et quand il se lança dans le défi de l’épellation, il laissa Nevaeh sans mots, mâchoire pendue. « Alors... », soufflait-elle avant de rire. « J’hésite entre dire que c’est terriblement mignon que tu saches l’orthographe de mon nom ou... ou que t’es un peu creep et que tu m’as un peu trop stalker », dit-elle en faisant mine de réfléchir à la bonne réponse à lui donner.

Ça ne ferait sans doute pas partie des tests des Rutkowski d’épeler leur nom, quoi que ça aurait sans doute été une bonne idée. Ce qui ressemblait plus à sa famille, c’était de se montrer curieux. De poser des questions, tout plein de questions, sans se rendre compte qu’elles pouvaient parfois être un peu trop personnelles. Woody parlerait peut-être de Pippa, sans dire qu’il savait que Juliann avait couché avec elle, mais en lui lançant des piques assez subtiles que seulement eux trois comprendraient. Et ça, c’était les seuls moments qu’il lui adresserait la parole. Son sale caractère renfermé, Nevaeh le connaissait par coeur. Mais au delà de Woody, il y avait sa mère. Et c’était elle, le plus important à séduire. Et elle semblait déjà tellement être heureuse pour eux. Agnes était un peu comme Nevaeh, bienveillante et, surtout, elle faisait confiance à tout le monde au premier abord. Seulement, une fois que sa confiance était brisée, c’était difficile de la retrouver.

Rassurante, Nevaeh embrassait la joie de son petit ami avec tendresse. Et elle lui assura que tout allait bien se passer. Le plus beau des cadeaux qui soit, c’était que Juliann la croyait. Et c’était le plus important. « Je te l’ai déjà dit, si tu séduis ma mère le reste viendra tout seul », lui rappelait-elle avant de le regarder avec tendresse. « Bébé, la seule personnes que tu dois impressionner, c’est moi. Et tu l’as déjà fait. Je t’aime, personne ne pourra changer ça. » C’était une promesse qu’elle lui avait déjà fait, mais encore une fois, le dire en personne valait plus qu’une visio. Ils en avaient survécu, à des choses, ensemble. Alors, ce n’était pas un repas de famille qui les éloignerait. Parlant de ce qu’ils avaient dû supporter en tant que couple, il y avait ce mariage qui n’avait pas eu le goût d’amour. Juliann n’avait effectivement pas été tendre avec la brune, mais elle l’avait cherché. Elle l’avait déçu. Le leur serait mieux, promettait-il. Et elle voulait bien y croire. « Ce soir, je note. Alors au lieu de faire l’amour, on va engager un chorégraphe », plaisantait Nevaeh sachant bien qu’il refuserait. D’ailleurs, il faisait déjà des allusions au sexe, avec cette prise de contrôle. « Sois patient », lui intimait la brune.

De la patience, il ne lui en fallu pas tellement en vérité. Parce qu’à peine entré sur la route, Nevaeh venait déjà stimuler l’excitation pressante de son petit ami d’abord en le caressant avec urgence, puis en le dépouillant de son pantalon pour s’emparer de son sexe entre ses lèvres jusqu’à ce que le pompier ne soit qu’au bord de sa jouissance. Le contrôle, elle l’avait pris. Et elle le prenait encore, embrassant à pleine bouche son amant, faisant danser leurs langues ensemble, gémissant contre ses lèvres d’envie, de désir, mais aussi de satisfaction de pouvoir enfin l’embrasser à nouveau. Il lui avait tellement manqué. Quand Nevaeh leur donna la permission de passer au siège arrière, Juliann ne se fit pas prier. Mais ce fut son tour de prendre le contrôle. Et il demanda à ce que la journaliste s’allonge. Ce qu’elle fit avec docilité, sourire fiévreux à ses lèvres. « J’aime que tu m’ordonnes des choses », dit-elle d’un regard enflammé alors qu’il la dénuait. Ils n’avaient pas vraiment le temps d’être tendre, ni l’espace pour tout ce que Nevaeh avait envie de lui faire. Mais ça ferait l’affaire pour assouvir leur désir, le temps de passer prendre à manger et se rentrer à l’appartement de la brune. Il embrassait ses seins, elle gémissait. Et un sourire restait scotché à ses lèvres, même lorsqu’il remonta pour venir les embrasser. Quand leurs deux sexes se frôlèrent, Nevaeh arrêta leur baiser. « Je te veux en moi », fit-elle dans un murmure.

Tu ris quand Nevaeh assume à moitié qu'elle tente de te piéger en te demandant d'épeler son nom. Malheureusement pour elle, tu es plein de ressources et parviens à relever le défi sans trop de difficultés. « Ou alors je suis peut-être juste doué pour retenir les noms. » Dis-tu en réfutant chacune des idées de la brune. En fait, la vérité derrière tout ça, est tout autre. « En réalité j'ai peut-être dû épeler ton nom plusieurs fois quand je t'ai mise en "contact à appeler en cas d'urgence". » Expliques-tu, conscient que c'est bien moins mignon qu'elle ne l'imagine. Néanmoins, si cela fait partie des tests de la famille Rutkowski, vous n'êtes pas obligés de leur dire comment tu es parvenu à épeler leur nom de famille sans fautes. Bien que, tu espères ne pas être soumis à une flopée de tests plus difficiles les uns que les autres. Tout ce que tu veux c'est qu'ils apprennent à te connaitre et qu'ils voient à quel point tu aimes Nevaeh. S'ils reconnaissent cela, ce sera déjà une belle victoire pour toi. Mais les paroles de la journaliste ne sont pas tombées dans l'oreille d'un sourd, tu comptes bien te concentrer sur sa mère d'abord afin qu'elle adoucisse les relations avec le reste de la famille. « Je sais et tu as raison. Y'a que ton opinion qui compte, dans le fond. » Parce que c'est à la jeune femme que tu donnes tout ton amour et c'est avec elle que tu veux faire ta vie. Si ce n'était pas le cas, vous ne parleriez pas mariage, projets, enfants, etc. Tu n'as jamais été aussi sûr de tes sentiments qu'aujourd'hui. Tu ne l'expliques pas mais quand tu regardes Nevaeh, tu sais. C'est aussi simple que ça. Alors même si vous enchainez les plaisanteries à propos d'un mariage tout feu tout flamme, superficiel et m'as-tu-vu en puissance, tu sais qu'un jour, vous aurez l'occasion de faire une cérémonie à votre image. Et vous serez loin d'une chorégraphie pour l'ouverture du bal ou d'un flashmob pour la demande. « Merde... on va avoir beaucoup moins de temps pour faire l'amour du coup. » Dis-tu en prenant un air dépité. Mais Nevaeh sait parfaitement bien que ce n'est pas envisageable pour toi. Moins la toucher, moins l'embrasser, c'est impossible. Pas alors que lui faire l'amour est devenu un besoin vital. « Patient, moi ? » Demandes-tu en arquant un sourcil, un air amusé scotché au visage. Heureusement pour toi, la journaliste ne met pas à rude épreuve ta patience. Quelques minutes plus tard, vous retrouvez cette proximité, d'abord avec les mains puis avec la bouche pour la jeune femme. Incapable de tenir plus longtemps, tu te gares dans un parking avec une seule idée en tête : ne faire plus qu'un avec elle. Après cette fellation à la fois incroyable et frustrante, tu ordonnes à Nevaeh de s'allonger sur la banquette arrière, ce qui semble plutôt lui plaire. « Tant mieux parce que je suis trop pressé, j'ai pas le temps d'être attentionné. » Souffles-tu même si c'est à moitié vrai. D'ailleurs, tes lèvres qui se posent sur sa poitrine en sont la preuve. Après avoir mordillé légèrement le bout de ses seins, tu remontes jusqu'à ses lèvres pour l'embrasser du moins jusqu'à ce qu'elle arrête votre baiser pour t'implorer d'entrer en elle. Afin d'être sûr qu'elle soit prête, tu lèches deux doigts que tu viens délicatement entrer en elle, la masturbant tout en douceur. « T'es déjà prête à m'accueillir bébé... » Constates-tu en souriant. Et sans la prévenir, tu viens la pénétrer tout en gémissant de plaisir. Etant donné que vous n'êtes toujours pas autorisés à coucher ensemble, normalement, tu y vas doucement, donnant des coups de reins doux et délicats. De toute façon, avec l'attente et le manque, même au ralenti cela te semble exquis. « Bébé... » Murmures-tu avant de capturer à nouveau ses lèvres avec fougue.

Bon pour épeler les noms? C’était un talent possible ça? Nevaeh souriait en coin, moqueuse, tentant de trouver l’explications à son exploit. Était-il seulement tellement dingue d’elle qu’il avait mémorisé son nom avec facilité, le rendant complètement mignon, ou l’avait-il trop stalké? Ce n’était aucune des deux suppositions, visiblement. « Un peu moins mignon que ce que j’aurais cru », marmonnait la brune pour plaisanter avant de le regarder avec sérieux. « T’as peut-être su bien l’épeler, mais l’infirmière qui m’a appelé, elle, n’a pas su bien le prononcer », lui confiait-elle en riant. Et, au fond, c’était ça, le réel test. Et Juliann ne pourrait jamais s’y soumettre, puisque la brune lui avait déjà dit son nom et donc, il avait su comment ne pas le massacrer. Et puis, ils se connaissaient quand même depuis le lycée, son nom, il l’avait entendu de nombreuses fois. Sans oublier qu’il avait organisé son mariage avec Pippa, du moins il avait été plus impliqué que Liam ce qui avait laissé à Nevaeh moins d’assistance à donner à sa meilleure amie que lors du plus récent, il avait sans doute jeté un œil aux plans de tables et avaient vu le nom des Rutkowski plus d’une fois, comme tout le clan avait été invité. Woody avait d’ailleurs bien profité du buffet, malgré l’annulation de la cérémonie. Ça avait été le premier à le faire, sans doute que tout le monde avait été un peu malaisé et n’osait pas faire ce que Woody, lui, n’avait aucun scrupule à faire.

Le seul test possible chez les Rutkowski, c’était de mesurer l’amour que portait Juliann à leur protégée. Enfin, comme si c’était possible de le faire? Ça passait par comment Juliann traitait Nevaeh, d’abord à la soirée, mais aussi dans leur quotidien, à quel point il l’a rendait heureuse. Toute sa famille était au courant des échecs amoureux de Nevaeh, toujours amoureuse des mauvaises personnes. Et tout sa famille redoutait tout de même un peu le prochain homme de qui elle tomberait amoureuse, l’ayant vu souffrir plus d’une fois pour des connards. Tout le monde, sauf sa mère qui trouvait du bon en toutes personnes. C’était d’ailleurs la seule qui avait trouvé des qualités à Felix. « Quand tu leur montreras à quel point tu me rends heureuse, bébé, personne ne pourra douter de toi. Évite seulement de leur parler de notre chimie sexuelle », commençait la brune avec sérieux, finissant sur l’humour. C’était impossible de ne pas en parler, mais c’était impossible à taire. Cette chimie, entre eux, elle était incontrôlable. Et quand Nevaeh plaisanta sur le moins de sexe, plus de danse, elle prenait tout son sens, cette chimie. Juliann s’en plaignait au travers de moquerie, cachant la vérité : il avait trop envie d’elle. Et elle, de lui.

Il ne leur fallait pas longtemps, heureusement, pour combler cette envie. Relation risquée, arrêt devancé, moteur coupé, quelques minutes à peine alors qu’ils avaient prit la route pour la maison et ils s’arrêtaient déjà, trop pressé. Ça ne pouvait plus attendre. Et ça leur prenait ce moment pour se concentrer sur autre chose, sur la route, sur le voyage de Nevaeh, sur des conversations qui ne dévieraient pas sur le sexe. Mais là, alors que leur envie était au comble, ils ne pouvaient faire autrement que la satisfaire. Juliann reprit les rennes, ordonnant à la brune de s’allonger sur le siège arrière. L’excitation était palpable. « Ne le sois pas », soufflait la journaliste fiévreusement. Mais Juliann, même dans des moments comme ceux-ci, n’arrivaient pas à être complètement dépouillé d’attention envers son amante. Sans doute qu’il l’aimait trop pour ça, qu’elle n’était pas qu’une vulgaire baise d’un soir à qu’il ce n’était pas important de donner autant de plaisir, tant qu’on pouvait seulement se soulager. Sans le domaine de l’attention, il faisait déjà fort en embrassant et mordillant ses seins, puis ses lèvres. Ce fut à Nevaeh de couper son attention pour l’implorer de s’insérer en elle, de la pénétrer avec toute sa force, ou presque.

Juliann inséra en elle deux doigts, Nevaeh souriait. Non nécessaire, elle était déjà prête pour lui. Tout son corps était prêt pour lui. Et quand le pompier adressa son humidité, Nevaeh mordillait sa lèvre inférieur. « J’ai tellement envie de toi », précisait-elle avant que son amant ne s’insère en elle. Ils n’étaient pas encore autorisé à avoir des relations sexuelles. Et pourtant, à présent qu’ils l’avaient fait, impossible de se retenir. La prudence demeurait tout de même présente, les mouvements de Juliann, malgré ses gémissements de plaisir incontrôlables, étaient lents, moins vif que dans leur passé. Nevaeh en voulait plus, plus encore. La lenteur avait quelque chose d’exquis, de sensuel, même. Mais, aujourd’hui, elle était plutôt pressée de le recevoir. Et elle avait envie de fougue. D’un peu plus de bestialité. Ils auraient le temps d’être doux plus tard, chez elle. Pour l’instant, ce manque à combler demain plus d’ardeur. Elle enroulait ses jambes autour de la taille de Juliann, donnant à son membre un nouvel angle pour permette de s’insérer encore plus loin en elle. Et entre deux baisers, et des soupirs de désir, elle captura son regard. « Plus fort. » Nevaeh se fichait bien que le médecin leur avait interdit les relations sexuelles. Son intimité était prête à le recevoir, dans tous les sens du terme, avec leur fougue bien plus qu’habituelle. Les ongles de la brune se plantaient dans la peau du dos de Juliann, alors qu’elle avait passé ses mains sous son t-shirt, elle embrassait son cou parsèment les baisers de morsures, l’implorant de nouveau. « Plus fort.. », gémissait-elle, « montre-moi comment je t’ai manqué »