today is where your book begins, the rest is still unwritten (juliann)

« Oui je le reconnais. » Un peu moins mignon mais l'effort est là et n'est-ce pas le plus important ? L'infirmière, elle, a eu beaucoup plus de mal mais ce n'est pas étonnant parce que c'est le genre de noms qu'on se demande automatiquement comment lire. Rien que le début semble déjà ambigu alors la suite, n'en parlons pas. « Elle a sûrement fait de son mieux, la pauvre. Mets-toi à notre place, tu n'as pas le nom de famille le plus simple à prononcer. » Dis-tu en souriant. Le tien semble un jeu d'enfants à côté. De toute façon, tu espères qu'un jour ou l'autre elle prenne ton nom et que ça prouve à toute sa famille que vous deux c'est bel et bien du sérieux et fait pour durer. Vous ne vivez pas une petite amourette ou une histoire d'un soir. Ce que vous partagez dépasse tout ce que vous avez connu jusqu'ici. Alors évidemment que tu prends au sérieux la rencontre avec sa famille, avec un peu d'appréhensions tout de même. « Ne t'en fais pas, je me vois mal dire à ton père à quel point tu es douée au lit, à quel point tu me fais jouir. » Rétorques-tu en prenant un air faussement innocent. Peut-être que ce soir-là tu lui glisseras quelques cochonneries à l'oreille mais pas devant toute sa famille. Ce serait un peu osé pour une première rencontre. Et puis, tu sais que tout le monde n'est pas comme ta mère, très ouvert d'esprit et sans tabou. Ce n'est pas pour rien que tu n'as jamais dû faire de coming out auprès d'elle. Quoi qu'il en soit, tu n'as aucune envie de penser à ta mère ou aux parents de Nevaeh pour l'instant. Tout ce qui importe à présent ce sont vos retrouvailles devenues trop pressantes. A tel point que tu te montres moins attentif aux besoins de la journaliste qu'à l'habitude. Habituellement, tu aurais pris le temps de déposer des baisers un peu partout sur sa peau, tu aurais pris un malin plaisir à titiller son intimité, redécouvrant son sexe de ta langue. Dans le seul et unique but de la mener, une première fois, à la jouissance. Mais pas aujourd'hui. Pas après dix jours d'abstinence et de manque. Néanmoins, afin de t'assurer qu'elle est prête à recevoir ton membre, tu insères deux doigts en elle, constatant rapidement que ce n'est pas nécessaire. « Moi aussi bébé... » Souffles-tu quand Nevaeh avoue qu'elle a envie de toi. C'est ce moment-là que tu choisis pour entrer en elle, soupirant de plaisir face à cette sensation qui t'a tant manqué. Malgré l'envie d'elle et le besoin de combler vos besoins rapidement, tu n'oublies jamais que vous n'êtes pas censés faire l'amour et que tu dois y aller doucement. Ce qui n'est pas pour plaire à Nevaeh qui en demande plus, beaucoup plus. En sentant son bassin se rapprocher du tien, à cause des jambes de la jeune femme s'enroulant autour de tes hanches, tu soupires de plaisir, partagé entre l'envie d'y aller plus fort et la peur de lui faire mal. « T'es sûre ? » Demandes-tu en sondant ses yeux, accélérant tout de même la cadence. Mais ses ongles qui se plantent dans ta peau et ses lèvres dans ton cou te poussent à y aller encore plus fort. « Bébé j'vais pas mettre longtemps avant de jouir si on continue comme ça... » Murmures-tu quand la brune te demande encore d'accélérer. Néanmoins, si c'est ce qu'elle désire, tu t'exécutes, complètement accro à sa peau et à vos parties de jambes en l'air. C'est trop bon, trop intense, trop tout. Tes lèvres viennent capturer les siennes, ta langue dansant lascivement contre celle de Nevaeh. Puis, ta bouche descend dans son cou et encore un peu plus bas pour déposer de doux baisers sur le haut de sa poitrine. Tes mains, elles, entourent le visage de la journaliste pour permettre à ton corps de donner plus d'impulsion dans tes coups de reins. Tu ne penses plus aux dires du médecin à présent. Tout ce que tu recherches c'est t'enivrer de son corps, être ivre d'amour et de sexe pour rattraper ces dix jours passés loin l'un de l'autre.

Nevaeh n’était pas certaine qu’elle Felix sache encore à ce jour comment écrire son nom, même s’ils avaient été plus de deux ans en relation et sur le point de s’épouser. Il inverserait sûrement des lettres, en oublierait d’autres, bref ce serait sans doute un sacré massacre. Que Juliann sache le faire, ce n’était pas impressionnant. C’était adorable. Et bien que Nevaeh admettait que c’était moins mignon que ce qu’elle était imaginé, il n’en restait pas moins qu’il savait tout de même comment écrire son nom sans l’écorcher et donc qu’il prenait à coeur même les tous petits détails de leur relation.  « Je n’en reviens pas », fit-elle d’un air faussement vexé. « Tu prends la défense de l’infirmière plutôt que celle de ta futur femme », lâchait Nevaeh avec une main portée au coeur, comme s’il venait de la trahir. La brune laissait échapper un rire franc avant d’ajouter : « Il faut vite que je prenne ton nom, alors, pour faciliter la vie de tout le monde. »

S’ils étaient fiancés, sans doute que Woody réagirait fortement. Peut-être que son père aussi le ferait. Ça serait soudain pour eux, ils ne connaissaient pas toute l’histoire de Nevaeh et Juliann. S’ils étaient dans la vie l’un de l’autre depuis presque un an, ce n’était pas le cas de leur relation exclusive. Durant presque neuf mois, ils avaient été plutôt libre. Enfin, surtout Juliann. Nevaeh, elle, n’avait jamais ressenti le besoin de batifoler ailleurs. S’ils avaient l’impression de se connaître par coeur en raison de leur rencontre qui datait maintenant de nombreux mois, pour la famille de Nevaeh cette histoire était récente. Ils en étaient à la première rencontre. « Oui, gardes une gêne pour ce genre de confession », faisait la brune en hochant la tête. Ses parents n’étaient pas strictes ou fermés, mais ils ne cherchaient pas à entendre les partenaires de leurs enfants leurs venter les mérites sexuels de leur famille.  « A moi, par contre, tu peux dire ce genre de choses », lâchait Nevaeh en caressant sa main, alors qu’ils marchaient vers la voiture. « Et peut-être que je te soufflerai des avances aux oreilles, à défaut de ne pas te toucher sous la table, ça fera monter ton excitation et ton impatience de rentrer pour me faire jouir toute la nuit... », murmurait-elle sur un ton fiévreux. Ça serait sans doute moins risqué que de le masturber alors que tout le monde était attablé.

Mais pour l’instant, Noël chez les Rutkowski, c’était mis de côté, relayé au moins important. Ce qui primait, c’était de se retrouver après avoir été séparé depuis dix jours. Dix jours de pause l’un de l’autre, alors qu’ils arrivaient à peine à tenir une heure dans la même ville, c’était insoutenable. Et ils mirent un point final à cette attente, arrêtés dans une sur de repos au bord de la route, seuls au monde. Peut-être que Juliann se trouvait moins attentionné qu’à la normale, mais Nevaeh j’y voyait pas d’inconvénients. Ils avaient envie de consommer leur désir, étaient impatients, elle n’aurait sans doute pas supporté l’attente avant de sentir son membre en elle. Elle l’aurait sans doute imploré d’en finir avec ses envies pressantes. Cette situation, elle ne se prêtait pas à la tendresse. Et ils avaient toute la nuit pour l’être, tendre, pour se faire l’amour en se regardant dans les yeux, en se disant combien ils s’aimaient. A cet instant, Nevaeh voulait qu’il la prenne. Qu’il la fasse jouir, hurler de contentement, qu’il s’insère au plus profond en elle. Elle voulait que ce soit sauvage, beaucoup plus violent qu’à leur habitude.

Elle avait envie de lui. Et elle le lui disait, ce à quoi Juliann répondait en ayant vérifié l’excitation de son amante y insérant deux doigts. Excitation déjà à son comble, il ne lui fallut pas plus longtemps pour s’introduire en elle. Mais ce n’était pas suffisant, pour Nevaeh. Elle voulait plus. Et elle le lui disait sans mots, emboîtant leur corps bien plus loin, plus profondément, avant de lui demander d’y aller plus fort. Elle ne répondit pas à la question de Juliann. Elle ne fit que lui répéter qu’elle voulait qu’il y aille plus fort. Ce qu’il fit, augmentant la force de ses coups de reins, arrachant un gémissement profond chez la brune. Bordel, qu’est-ce qu’elle prenait son pied, et il ne pouvait pas en douter, tout son corps parlait pour elle. Ses gémissements n’étaient qu’une preuve de l’effet qu’il avait sur son corps. « Je m’en fiche bébé... », soufflait-elle en repoussant sa tête contre le banc arrière. « Prends-moi plus fort.. », demandait-elle à nouveau entre ses gémissements qui, à présent, sonnaient comme de douces lamentations. « Oh oui... », lâchait la brune avant que Juliann fonde sur ses lèvres pour mieux les embrasser avant de glisser dans son cou. Les grandes mains du pompier venaient entourés le visage de la brune, l’obligeant à lui offrir une vue délectable sur son cou. Et elle, elle gémissait. Plus fort, plus sèchement, plus rapproché. « Oh putain, je vais jouir bébé... », lui annonçait-elle alors que ses jambes se serraient autour de la taille de Juliann et que tout son corps étaient en transe.

... plutôt que celle de ta futur femme. C'est tout ce qui retient ton attention, tu en oublies presque les mots qui se trouvent avant et après. Même l'air faussement vexé de Nevaeh ne parvient pas à te déconcentrer de cette partie de la phrase. Quand c'est elle qui le dit, c'est encore plus beau. Encore plus vrai. « Non en fait je prenais surtout ma défense parce qu'au début, quand on était encore au lycée, j'étais incapable de prononcer ton nom. » Dis-tu en riant. A l'époque, tu passais ton temps à l'écorcher ne sachant pas comment le lire et encore moins le dire. Déjà celui de Pippa c'était un exploit que tu y arrives alors celui de Nevaeh, n'en parlons même pas. Heureusement, aujourd'hui, c'est un nom qui roule plutôt bien sur tes lèvres. Même si, un jour, tu espères le voir "disparaître" au profit du tien. « Juste pour ça, oui... Pas parce qu'on s'aime comme des fous. » Ce serait la raison la plus logique pour laquelle se marier. Et c'est sans aucun doute celle-là qui vous poussera à franchir le pas et à faire votre demande, l'un ou l'autre. « Mais ça ne pourra pas aller vite étant donné que je dois préparer un flashmob pour ma demande. » Rétorques-tu, un air espiègle sur le visage. Néanmoins, avant de penser au mariage - pour de vrai - il faut d'abord que tu rencontres sa famille et que tu te fasses accepter au sein de celle-ci. Ce qui est sûr, c'est que si tu commences à parler des performances sexuelles de Nevaeh, l'acceptation risque d'être compliquée. Mais dans tous les cas, tu n'as aucune envie de dire à tout le monde à quel point tu prends ton pied avec la journaliste. Ces choses-là, tu les réserves pour elle, comme elle te le fait remarquer. Et de son côté, la jeune femme ne se gênera pas pour faire de même. Assurant même qu'elle fera monter la tension entre vous pour que vous soyez ivres d'envie et impatients de rentrer. Parce qu'elle parle de toi mais tu sais qu'en te chauffant de la sorte, elle fera grimper son propre désir. « Ce programme me convient. » Réponds-tu alors que ton corps réagit déjà à ses mots, sûrement trop en manque du sien. Heureusement, ce manque va rapidement être comblé ou du moins, en partie. Parce que pour le combler totalement, tu sais qu'il va vous falloir la nuit. Toute la nuit durant, tu comptes bien lui faire l'amour encore et encore. Alternant entre douceur et bestialité. Il va t'en falloir des heures pour te rassasier d'elle après ces dix jours séparés. Alors ici, dans la voiture, ce n'est qu'une mise en bouche, qu'une façon de patienter jusqu'à ce que vous arriviez à son appartement. Après t'être assuré qu'elle était prête, tu t'introduis en elle d'abord doucement, sensuellement, tendrement. Puis, pressée de laisser exploser son désir, Nevaeh t'implore d'y aller plus fort. Encore plus fort. Toujours plus fort. Tu t'exécutes même si les indications du médecin reste dans un coin de ta tête, bien cachées. Seulement, à force de donner des coups de reins prononcés, tu sens bien que tu ne vas pas tenir bien longtemps. Tout ce que tu espères c'est de tenir assez pour la faire jouir, elle aussi. « T'es insatiable bébé... » Souffles-tu, un sourire lascif aux lèvres quand la journaliste te demande encore une fois de la prendre plus fort. Comme quelques secondes plus tôt, tu accélères encore la cadence, sentant ton sexe taper fort et profondément à l'intérieur de son vagin. Assez pour provoquer chez la brune des gémissements de contentement qui mènent progressivement à la jouissance. Ses jambes se serrent et son corps se contracte contre le tien, envahi par l'orgasme. Il ne t'en faut pas plus pour que tu te laisses aller, toi qui te retenais depuis de longues secondes maintenant. « Oh... bébé... » Soupires-tu en ralentissant légèrement tes coups de rein, ne répondant plus de rien à cause de cet orgasme qui te frappe de plein fouet. « Bordel ce que tu m'as manqué. » Souffles-tu en plongeant ton regard dans le sien, complètement amoureux.

Qu'est-ce qu'elle l'aimait, Juliann. Pour un million de raisons, toutes plus importantes les unes que les autres. Et, entre autre, la façon dont il avait de la faire rire. « Et c'est seulement maintenant que je l'apprends? », se plaignait-elle avec moquerie. De toute façon, au lycée, elle n'avait pas eu le droit d'espérer l'entendre l'appeler par son nom. Être amoureuse secrètement de lui était déjà un affront au code d'honneur des amies que la brune n'avait pas respecté. Ni à l'époque, ni aujourd'hui. Nevaeh était amoureuse. Complètement, totalement, amoureuse de lui. Et si aujourd'hui Pippa lui demandait de rompre avec Juliann, si la blonde réalisait que c'était trop difficile de la voir avec son ex, Nevaeh ne pourrait se résigner à le quitter. Pas maintenant. Pas alors qu'elle s'imaginait un avenir important avec lui.

Cette demande en mariage, elle était bien réelle malgré les taquineries qui s'y rattachait. Et avec plus de courage qu'elle en avait vraiment, Nevaeh aurait sans doute demandé la main de Juliann le soir de Noël, après être rentré à la maison et avoir consommé leur amour. Mais du courage, elle n'en avait pas. Pas assez, du moins, pour faire la plus grande folie de sa vie aussi rapidement. C'était tant mieux, au fond, parce que ce qui leur réservait le réveillon chez les Rutkowski n'avait rien de doux et de romantique. Nevaeh était bien loin de se douter qu'elle ferait face, à nouveau, à ses plus grandes peurs dans sa propre famille, le soir de Noël. Enfin, tout ça, ce n'était pas encore passé. « Juste pour ça », gloussait Nevaeh avec son air de fausseté. Il savait, au fond, qu'elle n'était pas sérieuse. Qu'elle l'aimait de tout son coeur, avec passion. Et que si elle acceptait de l'épouser un jour, ce n'était pas que pour faciliter la prononciation de son nom. « Et peut-être parce que je t'aime plus que tout, aussi.. Un peu », gloussait-elle avant qu'il ne lui rappelle qu'il lui fallait faire sa grande demande accompagné d'un flashmob à la hauteur d'un grand film d'amour américain. « Ah, ça veut donc dire que tu n'as pas commencé à l'organiser », fit-elle en posant une main sur son menton, pensive. « Il faut tout faire soi-même », riant-elle de plus belle avant que la conversation ne devienne un peu plus sérieuse.

La rencontre avec ses parents inquiétait un peu Juliann. Et elle pouvait le comprendre, il n'avait plus fait ce genre de rencontre depuis longtemps. Mais Nevaeh tenta de le rassurer au mieux qu'elle le pouvait, sans savoir que ce soir-là, c'était elle qu'il faudrait rassurer. Et, elle ajouta à ses douces paroles deux ou trois allusions à ce qu'ils connaissaient le mieux : le sexe. Et pas n'importe quoi, le sexe entre eux. « Je te rendrai fou », laissait-elle planer. Et quelque chose lui faisait croire qu'il ne serait pas le seul à devenir fou, Nevaeh ne serait pas en reste. Et sans doute pas pour les mêmes raisons. Pour l'instant, toutes ces allusions étaient mises de côté parce que leur envie actuelle était bien pressante. Et qu'ils ne tardèrent pas à l'assouvir.

Insatiable, elle l'était quand il était question d'eux. Encore plus alors qu'ils avaient dû attendre dix jours avant de pouvoir se retrouver. « Comme si c'était pour te déplaire », soufflait la brune entre ses gémissements, forçant davantage son bassin à entrer en collision avec celui de Juliann. Fort, plus fort, encore plus fort, c'est ce qu'il lui donnait, se fichant des restrictions du médecin et de ses indications. L'envie et le plaisir qu'ils partageaient étaient bien plus forts que tout le reste. Nevaeh sentait le sexe de Juliann percuter son intérieur, lui procurant des gémissements encore plus audibles se transformant en petit cris, yeux fermés, bouche entre-ouverte, elle jouissait bruyamment, se fichant bien qu'on puisse les entendre si on se garait près d'eux. Tout ce qui comptait, c'était le plaisir qu'ils partageaient. Et qu'elle espérait qu'il ait ressenti, lui aussi. Reprenant leur calme, retrouvant leur respiration, Juliann toujours en elle, ils se regardaient. Nevaeh avait posé sur ses lèvres un large sourire, embrassant les biceps du pompier avec douceur. « Jure moi de m'empêcher de partir à nouveau », murmurait-elle alors qu'elle le forçait à se coller à elle, sa tête contre la poitrine de Nevaeh à moitié dénudée. Elle vint jouer dans ses cheveux, profitant de ce moment de tendresse post-coït qu'ils aimaient tous les deux.

« J'avais peur de perdre des points, si tu l'apprenais. » Réponds-tu, taquin. Des points, auprès de Nevaeh, tu as déjà dû en perdre des tas, durant ces dernières semaines. Heureusement, pour l'instant, tu sembles être dans une bonne lancée. Mais dans tous les cas, aucune relation ne peut se vanter d'avoir fait un parcours sans fautes. Sur votre route, il y aura encore beaucoup d'embûches, le tout est de les surmonter à deux. Avec la force de vos sentiments, tu es persuadé que vous pouvez tout accomplir. Alors un mariage ne serait que la représentation de votre amour, même s'il vous arrive de plaisanter à ce sujet. « Tu m'aimes plus que Noël ? Plus que Friends ? » Demandes-tu, taquin, connaissant l'attachement tout particulier de Nevaeh pour ces deux choses-là. Concernant Friends, c'est une passion que tu partages avec elle et qui te rend nostalgique à chaque fois que tu regardes cette série. Tout ça parce que ça te rappelle ton adolescence et les bons moments qui y sont rattachés. Néanmoins, tu ne troquerais ces souvenirs contre ton présent pour rien au monde. « Oups.. démasqué. » Réponds-tu en feignant un air désolé, lorsque Nevaeh te fait remarquer que tu n'as pas encore bossé sur ce flashmob. « Pour ma défense, avant de commencer à l'organiser, à rentrer dans le concret, il faut d'abord rassembler des idées. Être créatif. » Et ce n'est pas forcément ton fort, ça c'est plutôt le rayon de Nevaeh. Et de toute façon, ce flashmob n'est qu'une plaisanterie, n'est-ce pas ? Tu espères que vous êtes toujours sur la même longueur d'ondes à ce sujet parce que tu n'es pas vraiment prêt à te donner en spectacle pour une demande en mariage. Néanmoins, le mariage ce n'est pas pour tout de suite même si l'envie d'épouser la journaliste est grande. Même si tu voudrais que vos vies soient liées pour toujours parce que tu sais que c'est la bonne. Tu sais que c'est elle et personne d'autres. Mais avant de vous lancer dans un projet aussi fou, tu dois faire la connaissance de sa famille. Cela risque d'être assez angoissant d'être jugé et questionné mais tu pourras compter sur la présence de Nevaeh pour t'apaiser. Et pour te glisser quelques sous-entendus à l'oreille. Des sous-entendus qui risquent bien de te faire bouillir et de te rendre fou, comme la brune le souligne. « Tu le fais déjà tout le temps... » Soulignes-tu, un sourire malicieux aux lèvres. Et c'est ce qu'elle fait encore, sans tarder, une fois dans ce parking quasiment désert où vous vous laissez complètement aller pour fêter vos retrouvailles. Trop impatients de ne faire qu'un, tu te retrouves rapidement en elle, accélérant tes coups de rein à sa demande. Encore et encore. « Oh non ça ne me déplait pas, j'aime que tu sois accro à mon corps bébé parce que moi je suis dingue du tien. » Et le mot est faible. Alors tu décides de lui montrer à quel point tu es accro, à quel point tu l'aimes. Intensifiant tes mouvements de va-et-vient, tu la conduis jusqu'à l'orgasme, suivi de près du tien. Tu soupires de contentement, ton coeur battant à mille à l'heure, ta respiration étant saccadée. Tu souris en entendant ses mots avant de te laisser retomber sur elle, contre sa poitrine à demi-nue. « J'te ferais pas ça... tu en as trop besoin. » Souffles-tu en déposant un baiser sur sa poitrine. Tu ne l'empêcherais pas de partir parce que ça fait partie d'elle et de son métier, surtout. Même si c'est compliqué de la laisser partir, à chaque fois, vos retrouvailles n'en sont que bien meilleures. « Comment ça peut être encore meilleur, à chaque fois ? » Demandes-tu, faisant allusion au sexe et à toutes ces parties de jambes en l'air qui se succèdent, toutes aussi exceptionnelles les unes que les autres.

« Perdre des points avec moi? », gloussait-elle en s'arrêtant de marcher et en entourant son visage entre ses mains. « T'es trop adorable », soufflait-elle en l'embrassant. Des points? Avec elle? Il n'y en avait pas du tout. Ce n'était pas une question de points gagnés ou perdus. Elle l'aimait, depuis le premier instant. Depuis cet échange sur Bowen BowTie. Depuis leur première date. Depuis ce baiser fougueux qui avait réveillé en elle le feu de son désir. Et oui, la vie avait mis sur leur route des embuches et des complications, certains événements qui avait fragilisée la confiance de la brune. Mais, au fond, ce n'était pas une question de points assez obtenus pour mériter son amour. Son amour, il l'avait déjà. Et il l'aurait, toute sa vie, même s'ils venaient à se séparer. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle voulait l'épouser. Parce qu'elle l'aimait, bien plus que n'importe qui d'autres. « Plus que Friends, ça oui... », faisait-elle en retenant son rire, pinçant les lèvres. « Noël... Oula, ça c'est vraiment m'en demandé beaucoup... Tu sais, Noël ne m'a jamais laisé tombé. » Encore. C'était purement de l'humour, mais au fond Nevaeh ne serait pas épargnée, cette année, pour Noël. Elle était bien loin de s'en douter.

« Être créatif... », faisait la brune en minant de réfléchir. « C'est vrai que toi et la créativité, ça fait deux... », le charriait-elle avant se sourire à pleine dents. « Enfin, sauf lorsqu'il est question de sexe. Là, tu bats des records de créativité. » Avec lui, Nevaeh prenait son pied à tout coup. Et chaque partie de jambes en l'air ne lui donnait pas le goût de déjà vue. Elle avait d'ailleurs pensé à leurs retrouvailles chaque jours depuis les dix derniers jours, s'imaginant des dizaines de scénarios plus fous les uns que les autres. Et, pourtant, elle était convaincue qu'aucun d'entre eux n'étaient à la hauteur de ce que Juliann leur réservait. Et ce, même si quelques idées avaient été déjà nommées dans leurs nombreuses conversations qui leur servait de patienter. Faire l'amour dans la voiture, dans la baignoire, toute la nuit, s'arrêter chercher à manger pour avoir plus de temps de consommer leur désir, mettre de la lingerie, tout ça, c'était des éléments évoqués et pourtant, pourtant, ça n'avait rien d'aussi excitant que les ordres de Juliann alors qu'elle terminait sa fellation et qu'il lui ordonnait de s'allonger.

Ce n'était pas leur moment le plus tendre et le plus doux. Nevaeh n'en avait pourtant rien à faire. Elle était autant, si ce n'était pas plus, pressée que Juliann. L'excitation de la brune était néanmoins à son comble. Et elle en redemandait. Encore et encore. Plus fort, plus profondément en elle. Elle le voulait lui, tout entier, son membre qui épousait parfaitement les parois de son intimité, son érection féminine qui se laissait complètement exploser à la réception des va-et-vient agressifs de son amant, de leurs souffles qui s'essoufflaient et qui se perdaient dans leur jouissance. Elle d'abord, lui ensuite. Juliann avait raison : Nevaeh était accro à son corps. Et elle ne s'en cachait pas. Elle ne s'en cachait plus, plutôt. Le coeur du pompier battait à tout rompre, Nevaeh le sentait alors qu'il venait s'appuyer contre elle. Doucement, elle lui caressait les cheveux, embrassait ses muscles de bras, lui demandant de ne plus jamais la laisser partir. Et Juliann, il réfutait cette idée. « J'ai surtout besoin de toi », confiait-elle avec honnêteté. Elle aurait toujours envie de voir le monde, mais ce qui primait, c'était lui, c'était eux. Peut-être qu'elle faisait encore une fois erreur, qu'elle reprenait ses mauvais patterns, qu'elle pensait plus à lui qu'à elle, mais il lui manquait bien trop, lorsqu'elle était loin. « Sans doute parce que je t'aime toujours un peu plus chaque fois », gloussait Nevaeh qui venait embrasser sa joue. « Ce n'est pas que je n'aie pas ce moment... Mais j'ai un peu faim », gloussait la brune en grimaçant, mal de devoir briser leur moment.

Quand Nevaeh s'arrête de marcher tu l'imites, te tournant vers elle pour la regarder. « Quoi... tu ne tiens pas un carnet avec le compte des points que j'ai gagnés et perdus depuis qu'on est ensemble ? Moi j'le fais pour toi. » Plaisantes-tu en souriant légèrement quand la jeune femme ajoute que tu es adorable. C'est une façon de parler, finalement, ces points. C'est simplement une manière de lui dire que tu es prêt à essayer de la rendre plus qu'heureuse. Tout ce que tu veux c'est qu'elle ne trouve jamais le même bonheur qu'avec toi auprès d'un autre. Alors, afin d'être fixé, tu l'interroges sur la force de son amour qui, tu l'espères, devrait dépasser Friends et la fête de Noël. Malheureusement pour toi, Noël semble être indétrônable, imbattable. Tu sais qu'elle plaisante mais ça te fait un petit pincement au coeur quand elle souligne que Noël ne l'a jamais laissée tomber. On ne peut pas en dire autant de toi et sans doute que tu t'en voudras toute ta vie, pour tes erreurs passées. Malgré tout, un petit sourire se dessine au coin de tes lèvres, ne voulant pas lui faire voir qu'une simple plaisanterie est capable de t'atteindre. Ca ne devrait pas, ça devrait rester de l'humour, tout simplement. Mais contrairement à Nevaeh, tu ne t'es pas encore pardonné ce mensonge à propos de Pippa. Alors même si tu ne le montres pas, pour toi aussi ça reste un sujet sensible et compliqué. « M'ouais... j'pourrai jamais rivaliser avec le Père Noël. » Dis-tu en haussant les épaules, résigné. Il y a une autre chose avec laquelle tu ne pourras jamais rivaliser, c'est la créativité de la journaliste. Elle a un talent brut, authentique et inné que tu n'auras jamais. Mais tu t'en fiches parce que tu lui laisses le rôle de la créative les yeux fermés. D'ailleurs, quand vous habiterez ensemble, nul doute qu'elle se chargera de tout ce qui est décoration. Aujourd'hui, ta maison ressemble plus à une maison de célibataire même si Tahlia l'a déjà féminisée un tout petit peu. Ce qui fait que, lorsque Nevaeh acceptera de vivre avec toi, elle y apportera sa touche, son bon goût. Du moins tu l'espères. « C'est surtout quand il s'agit de toi bébé... Mon esprit me joue souvent des tours et ne peut pas s'empêcher de t'imaginer dans des positions incroyables et étonnantes. » Expliques-tu en arquant un sourcil, un sourire malicieux au bord des lèvres. Aujourd'hui, par contre, vous n'usez pas vraiment de cette créativité en faisant l'amour dans la voiture. Si pour certains c'est un défi complètement fou de faire l'amour sur la banquette arrière, dans un parking désert, pour vous, ce n'est qu'une façon de répondre à l'appel - trop pressant - du corps de l'autre. Dix jours bordel. Avant Nevaeh, ta main était capable de te faire prendre un pied monstre mais à présent, il n'y a rien qui peut rivaliser avec ses lèvres, ses seins ou son sexe. Alors vous vous laissez guider par cette envie, ce besoin, de se retrouver, à l'arrière de la voiture. C'est court mais intense. A tel point qu'il te faut quelques minutes pour retrouver ta respiration et pour calmer les battements de ton coeur. Rien de mieux, pour ça, que la peau de la brune, contre laquelle tu es allongé à cet instant. « Moi aussi j'ai besoin de toi, ces dix jours c'était de la torture. » Avoues-tu en soupirant. C'est de plus en plus compliqué d'être séparé d'elle parce que le manque se fait ressentir dés les premières heures. Et même si tu essaies de faire bonne figure pour ne pas l'empêcher de profiter de son voyage, ce n'est pas évident à gérer, cette relation "longue distance". Tu souris en entendant ses mots, à propos de son amour toujours plus fort, toujours plus puissant, à chaque fois. Elle résume bien la situation Nevaeh. Mais tu n'as pas vraiment le temps d'y réfléchir plus longtemps parce que le ventre de la journaliste vous ramène à la réalité. Tu t'aides de tes bras pour te relever, déposant un bref baiser sur ses lèvres avant de sortir de la voiture et de remonter ton pantalon. Tu aides Nevaeh à sortir du véhicule à son tour puis reprends place à l'avant, du côté conducteur. « On doit juste passer prendre notre repas chez le petit italien que tu adores. J'espère que ce ne sera pas froid. » Rétorques-tu en riant légèrement avant de démarrer la voiture et de quitter le parking pour retrouver la route principale menant au centre de Bowen.

Un carnet? Nevaeh ne pouvait s’empêcher de rire. Et de retrouver Juliann, c’était ça aussi, une bouffée d’air fraîche et comme si son bonheur était revenu. « Et, dis-moi, j’ai perdu beaucoup de points? » Peut-être un peu quand même. Ses doutes, ses craintes, l’histoire du téléphone, tout ça, ça n’avait pas dû lui faire gagner bons nombres de points. Et ses fermetures sexuelles, elles, avaient-elles fait baisser ds cagnotte? À présent, Nevaeh, bien trop curieuse, voulait tout savoir et le regardait sourcil arqué, attendant une réponse de sa part.

Elle plaisantait, évidement, quand elle parlait de Noël. Et il n’y avait aucune arrière pensée quand elle avait mentionné que Noël ne l’avait jamais laissé tomber. Ni aucune malice d’ailleurs. Et si Juliann lui aurait fait part de son pincement au coeur, Nevaeh l’aurait bien évidemment rassuré comme elle seule savait le faire. Mais Juliann ne l’avait pas fait. Et ça, c’était un problème. Il lui demandait d’être honnête avec lui, mais ne le faisait pas lorsqu’il était question de lui. Il lui demandait de ne pas de cacher derrière cette carapace de femme forte, mais il le faisait lorsqu’il était question de lui. « Si tu t’habillais comme le Père Noël, je t’épouse sur le champ », gloussait-Elle avant de se mettre sur le point des pieds pour venir à la hauteur de son oreille. « Tu sais comment tu me plais? », lui murmurait-elle que pour eux deux. « Bien plus que Noël. » Et ça, ça ne pouvait pas être plus vrai. Ça valait toutes les plaisanteries dites depuis leurs retrouvailles, même celles concernant la créativité sexuelle du pompier. Créativité sexuelle, ce n’était pas le thème de leurs ébats aujourd’hui. Aujourd’hui, c’était plutôt urgence. Ils avaient été trop pressé de se retrouver, de se noyer dans la sensation de leurs corps collés et enlacés. Et rien ne pourrait les épuiser totalement, seulement leur sentiment d’être rassasié après dix jours d’affilés de retrouvailles.

Corps haletants, ils retrouvaient une pulsation cardiaque normale alors que de douces caresses incontrôlées venaient s’immiscer dans leur conversation. « C’est pour ça qu’il faut que tu m’empêche de te quitter à nouveau. » Juliann se lassera de cette dynamique. Il finira par vouloir quitter Nevaeh, à force de s’aimer à distance. Il ne pourra jamais être heureux avec une femme comme elle. Cette pensée vint teinté le regard de la brune qui, par chance, ne pouvait être vu par l’homme. C’était la première fois qu’elle prenait tellement conscience que son envie de voyager, de voir le monde, pourrait être à l’origine de la cassure de son couple. Répondant à la question de Juliann sans forcément lui montrer sa vulnérabilité, Nevaeh migra vers l’idée que son estomac criait famine faisant diversion.

Une fois dans l’appartement de Nevaeh, l’italien embaumait toutes les pièces. « Mmmm, ça sent trop bon. J’ai trop faim. », faisait-elle remarquer en tirant sa valise jusqu’à la chambre où elle l’ouvrit l’enfant que Juliann s’occupait des assiettes. Elle en sorti deux cadeaux. L’un deux était une boîte de grosseur moyenne dont il connaissait le contenu, de la lingerie latine d’un rouge vif et éclatant. Mais l’autre, il n’en savait rien. La boîte était plus petite. « J’au deux surprises pour toi », lâchait-elle, joyeuse, le retrouvant dans la cuisine pour venir embrasser sa joue et déposer devant lui les deux dites boites.

« Ouf tu dois être à moins cent-cinquante points je dirais. » Réponds-tu en fronçant légèrement les sourcils, faisant semblant de réfléchir. Tu finis par lâcher un rire, tout en secouant la tête. « J’plaisante. Tu es clairement proche des mille points avec toutes ces attentions que tu as au quotidien. Tu es parfaite. » Tu lui souris avant de t’approcher pour déposer un baiser sur le haut de ton crâne. La seule erreur que Nevaeh a faite, par le passé, c’est lorsqu’elle a voulu te faire une blague en regardant dans ton téléphone et qu’elle a mal tourné. Tout le reste de votre relation a été parfaite – du moins de son côté – parce que lorsqu’elle aime, la journaliste, elle ne compte pas. Elle donne tout même si elle risque de se blesser ou d’y laisser quelques plumes. C’est aussi ça, que tu aimes chez elle. Bien que parfois, elle donne son amour et sa confiance à des gens qui ne le méritent pas du tout. Lorsque vous abordez Noël, et le fait que cette fête n'ait jamais laissé tomber Nevaeh, tu ne peux pas t'empêcher de ressentir une certaine culpabilité. Parce que toi, à contrario, tu as fauté plus d'une fois avec la brune. Néanmoins, tu te gardes bien de lui faire part de tes craintes, de tes doutes, pour ne pas briser la magie de vos retrouvailles. « Quoi ça t'excite, le costume de Père Noël, sérieusement ? » Demandes-tu en riant. Tu ne pensais pas que la journaliste nourrissait un fantasme pour ce genre de costumes mais s'il ne faut que ça, tu en mettras un sur le champ. Ton sourire s'élargit alors qu'elle vient murmurer quelques mots à ton oreille, rien que pour vous deux. « Ca me rassure... » La taquines-tu avant que le désir et l'envie prennent le dessus sur la conversation. Pressé, tu lui fais l'amour sur la banquette arrière de la voiture, sans ménagements et sans attendre. La distance devient de plus en plus difficile à gérer maintenant que vos sentiments ont pris bien plus d'ampleur et qu'il devient presqu'impossible de se quitter plus de quelques heures. Même lorsque tu dois la quitter pour rejoindre ton travail, tu te sens comme... incomplet. Mais l'empêcher de partir ? Tu ne le feras jamais. Tu sais pertinemment que cela fait partie d'elle et que cela la rend heureuse. Et même si elle affirme avoir besoin de toi davantage, tu sais qu'un jour ou l'autre, son besoin de s'évader deviendra plus grand encore que l'amour que vous vous portez. « Tu sais bien que si tu as envie de partir, je ne t'empêcherai jamais. » Souffles-tu avec douceur. Dans tous les cas, aujourd'hui, l'heure est aux retrouvailles et non aux départs. Avant de rentrer, tu t'arrêtes au petit restaurant italien que Nevaeh adore pour prendre ta commande et rentrer à son appartement. Là-bas, tu te charges de prendre les assiettes, les couverts et les verres le temps que la journaliste aille déposer ses valises. A peine la table est-elle installée que la brune revient déjà les mains chargées. « Deux ? » Demandes-tu en arquant un sourcil. Vous aviez bien parlé d'une certaine lingerie rouge mais pour l'autre paquet, tu n'as aucune idée de ce qui pourrait s'y trouver. Curieux, tu déballes le premier, tombant nez à nez avec ces sous-vêtements rouges que tu imagines non sans peine sur la jeune femme. « Bordel... tu vas être exquise là-dedans. » Souffles-tu, le regard éprit de désir. « Mais ça, j'ai aucune idée de ce que c'est... » Ajoutes-tu avant de déballer le cadeau, bien trop curieux comme un enfant le jour de Noël.

Moins cent-cinquante points? Nevaeh affichait une moue dubitative, incertaine de comprendre réellement ce qu'il venait de dire, incertaine de savoir s'il parlait sérieusement, cette histoire de téléphone qui avait fait de remous dans leur couple, ou s'il plaisantait jusqu'à l'entendre rire et le voir secouer la tête. Soupir de soulagement, Nevaeh se senti respirer de nouveau, sentant l'air frais de Bowen arriver dans ses poumons. « N'exagérons rien, quand même », lâchait-elle alors que Juliann embrassait le haut de sa tête. Elle profitait de ce doux baiser dans la naissance de ses cheveux pour faire le plein de la douleur qu'il y avait entre eux, fermant les yeux. Puis, les ouvrant à nouveau, elle reprit la conversation. « Parfaite, je ne pense pas. » Elle reconnaissait qu'elle avait des qualités, Nevaeh, mais elle voyait bien plus ses défauts. Et la journaliste était la première à les pointer pour rappeler à qui voulait bien l'entendre qu'elle était tout sauf parfaite. « Amoureuse, ça oui », finit-elle par mentionner à l'égard de Juliann, un sourire d'ailleurs amoureux sur ses lèvres. C,était lui qui avait été parfait avec elle et ce, malgré ses erreurs. Ce que Nevaeh ressentait était justifiable, notamment de la part de Woody qui ne portait pas son petit-ami dans son coeur - en même temps, en avait-il déjà porté un dans son coeur? Et pourtant, c'était ce que la brune ressentait quand elle pensait au pompier.

Parfait, jusqu'à ses défauts. Parfait, même s'il était par moment impulsif. Parfait, même s'il avait fait des faux pas. En colère contre elle, il avait quand même accepté d'apaiser un peu ses peurs quand Nevaeh s'était rendue compte que son cycle menstruel n'était plus ce qu'il était. Et il avait insisté pour être là le jour de son opération. Et pour sa convalescence. Et il n'avait pas passé une seule journée sans essayer de se faire pardonner. Il était.. Parfaitement imparfait. Et c'était bien ce que Nevaeh aimait chez lui. Alors, même s'il l'avait laissé tombé une fois, même s'il avait fait un faux pas, il ne fallait pas s'y arrêter. Le reste, tout le reste, était parfait. « Peut-être? », laissait planer la brune en haussant les épaules alors que Juliann la question sur la possibilité d'un fantasme comprenant le Père Noël. « Faudra le vêtir pour le savoir », lâchait-elle en tirant la langue avant de venir se loger près de lui, murmurer à son oreille combien il lui plaisait. Les mots manquaient pour décrire exactement combien il lui plaisait, Juliann. Mais elle pouvait affirmer avec certitude que c'était plus que Noël. Si Noël venait à disparaître, Rutkowski pourrait survivre. Mais si Juliann disparaissait à nouveau de sa vie, elle ne pourrait plus se relever intacte. Et ça, elle le savait aussi avec certitude.

Ce n'était pas la question du moment, ça avait plutôt été l'envie. La route qu'ils avaient emprunté n'avait pas été engagé très longtemps. L'impatience de se retrouver, à force de s'être chauffer, à force d'avoir fait des sous-entendus, à force d'avoir prévu ces retrouvailles et de les avoir jouer en boucle dans leurs têtes, avait frappé de plein fouet. Et elle les avait aussi laissé sans souffle, l'un contre l'autre, sur la banquette arrière de la voiture de la mère de Juliann. Eh merde, Nevaeh. Tu viens de coucher dans la voiture de ta belle-mère... Et elle n'en éprouvait aucun regret. Bien au contraire. Caressant toutes les parcelles de la peau de son amant, alors qu'ils retrouvaient une respiration régulière, ils se livrèrent à des confessions sur l'oreiller, le siège arrière. « J'ai surtout envie d'être avec toi », glissait-elle avec autant de douceur de que tatoué, caressant à présent son visage. « Tout. Le. Temps », ajoutait-elle en pointillant sur chacun de ses mots, souriant et approchant ses lèvres de lui mot à mot avant de venir l'embrasser.

Ce n'avait été qu'une pause, une parenthèse sur leurs envies qu'ils reprendraient plus tard. Et maintenant qu'ils seraient tous les deux plus concentré sur le trajet du retour, ils retournèrent sagement sur leur siège respectifs sans, pour autant, laisser une distance s'installer entre eux. La main de Nevaeh vaquait distraitement à caresser la cuisse de Juliann, jusqu'à ce qu'il gare la voiture au restaurant italien. Entre le restau et l'appartement de Nevaeh, il y avait cinq minutes top chrono de voiture. Cinq minutes avant qu'elle ne traine sa valise jusqu'à sa chambre et qu'elle ne réapparaisse dans la cuisine, deux cadeaux en main. « Deux, oui », fit-elle amusé. C'était lui, habituellement, qui faisait des surprise. Elle, elle était incapable de tenir les secrets. Elle annonçait toujours ses intentions à l'avance, comme si elle avait peur que ses surprises puissent déranger. Évidemment, Juliann avait choisi la boîte contenant la lingerie dont elle lui avait parlé, cet ensemble qui était à la fois scandaleux et délicat et qu'elle se mourrait de revêtir pour lui, pour qu'il ait envie de le lui retirer. « Que pour toi », lui soufflait-elle en poussant sur l'autre boite. Dans celle-ci, elle y avait caché un bracelet en cuir qu'elle avait trouvé dans un marché en plein coeur de Barcelone. « Tu l'aimes? », demandait-elle, inquiète. Elle ne lui avait encore jamais fait de cadeau de la sorte. Et, une fois le verdict de Juliann tombé, elle sourit comme une gamine. « Et ma surprise, alors? », fit-elle avec empressement. « Je ne t'ai pas déshabiller encore, je n'ai pas pu voir ton tatouage... »