People who hide don't always like who they are. |Caspiedd

People who hide don't always like who they are.

En voyant la devanture du restaurant le surplomber, Caspian ressentit le plus gros doute de sa vie. Pourquoi diantre avait-il choisi l'un des restaurants les plus chics de Bowen pour faire ses preuves ce soir ? Le bistro du coin aurait été tout aussi adapté à ce rencard, mais non. Et maintenant, il se retrouvait là, à attendre dans un costume qui le faisait passer pour un fils de riche, ce qu'il était. Exposer sa richesse était loin d'être ce qu'il aimait le plus. Poussant un soupir, plus nerveux que jamais, son regard parcourut la rue à la recherche d'une silhouette qu'il commençait à connaître par cœur. Un simple cambriolage qui était partie en couilles, avec le mauvais jeu de mots qui va avec. Passant une main sur son visage, il se mit à faire les cent pas en y repensant. Il y avait eu ce cambriolage, puis le cinéma, puis d'autres soirées qui avaient toutes débouché sur la même finalité : le sexe. Il était loin d'être un partenaire de feu de ce côté-là, et Edd non plus, et pourtant, il se sentait bien en sa compagnie. Son ventre se serrait autant que sa gorge, comme si le souffle lui manquait et le sourire ne quittait plus ses lèvres. Il aurait jamais cru que ça arriverait. Parce qu'il savait que pour être entré par effraction chez lui, Edd était loin d'être le type rêvé pour petit-ami potentiel. Était-ce d'ailleurs l'un des buts de ce rencard, que les choses se stabilisent ? Caspian ne savait plus quoi penser. Poussant un énième soupir, il aplatit les plis de sa chemise de la paume de sa main et se décida finalement à franchir la porte du restaurant, seul, après avoir envoyé un sms à Edd pour le prévenir qu'il l'attendait à l'intérieur. Il donna son nom, salua et laissa entendre qu'il serait rejoint, avant de suivre le serveur jusqu'à la table qui leur était réservée. Tout était grandiose ici, du marbre sur le sol aux lustres au plafond, le petit orchestre de jazz qui jouait de la musique, des bougies et des décorations de noël pour célébrer prochainement les fêtes. Il s'installa sur la chaise qu'on lui tira et son regard se porta sur la vitre pour observer à l'extérieur les rues de Bowen bondées de monde. Parmi ces silhouettes, il n'en cherchait qu'une seule, sans pour autant la trouver. Posant son téléphone sur la table, il se mit à patienter,  « Et si jamais il ne vient pas ? » souffla-t-il à voix haute, soudain en proie au doute. Et si jamais tout ça n'avait été qu'une illusion de son esprit, et que sa volonté d'apprendre à connaître cet étrange partenaire n'était qu'une illusion, qu'une volonté à sens unique ? Il jeta un coup d'œil à son téléphone mais il n'y avait aucun message en retour. C'était pas bon signe, et il avait peur que tout s'arrête.

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La réputation du restaurant n’était plus à faire, même Edd en avait entendu parler. Même s’il côtoyait le plus souvent, les lieux les plus simples. Il s’était un tant soit peu renseigner de son côté, pour réconforter ces soupçons, mais pas que… Ce n’était pas le genre de lieu qu’il fréquentait tous les jours, voir même pas du tout. Et d’ordinaire, il ne passerait même pas la porte. IL fallait être bien habillé premier obstacle, quand Edd n’avait aucun costume dans sa garde-robe. C’est bien évidemment dans ce genre de contexte, qu’il se rendait compte, du gouffre, qu’il y avait entre lui et Caspian. La maison était un premier indice. Jusque-là, ce n’était qu’un petit détail. Pourtant, intérieure malgré certaines craintes, il avait accepté. Loin d’être celui qui fait marche arrière. Même si l’idée de ressembler à un pingouin, l’espace d’une soirée, l’enchanter guère. Il avait cette envie malgré tout de faire l’effort. Pourquoi ? Ils s’étaient bien amusé, juste là. Edd n’avait pas eu à se dévoiler, minaudant les questions qui pouvait surgir… Et ça marchait bien jusqu’ici. Mais il savait que ça n'allait pas durer longtemps. Il savait qu’il allait devoir lâcher quelques informations, sur lui. Ce qui n’était pas un problème, il assumait ce qu’il faisait et était… Le problème s’était sa réaction. Il y accordait trop d’importance, Pas son genre. Qu’est-ce qui lui arrive ? Il n’était pas avancé sur le choix de la tenue. Et il n’allait pas demandé conseil à Alba ou en Billie. Il allait se trouve con, et elles allaient poser beaucoup trop de questions. Un interrogateur, avant le rendez-vous, mauvais plan, pour se sentir plus mal à l’aise qu’on ne l’est déjà. Donc il s’était débrouillé seul. Ça ne devait pas être compliqué de s’habiller, sans paraître décaler. Il avait eu des modèles sous les yeux, durant son enfance. Quand sa mère bossait pour cette famille riche… Son portable vibrait dans sa poche, ces pas se dirigeaient vers les lieux. Il n’était pas en retard, mais pas plus avance non plus. Un sourire amusé, toutefois, naissait sur ces lèvres. Peut-être qu’il n’était pas le seul, impatient. La devanture se présenta sous ces yeux. Ça l’impressionner. Sa veste lui semblait d’un seul coup étroite, qu’il avait cet nécessité, de droit la remettre en place. Cette sueur froide qui parcourait l’échine. Ce n’était pas le moment. Son regard se posait sur un homme qui venait dans sa direction, lui demandant le motif de sa présence. Il avait presque envie de répondre par une remarque acerbe, mais il se retenait à la dernière minute. La place, il indiqua qu’on l’attendait, le nom. Ce lieu était beaucoup trop chic, qu’il se sentait décalé au lieu. L’attention était là, Caspian n’avait-il lui mettre plein les yeux ? Il suivait les traces de cet homme aux manières pompeuses, s’arrêtant à une table. Son regard était attiré par l’environnement avant de vraiment les concentrer sur celui qui l’avait invité. Ce qu’il regretta assez vite, finalement. Il devait bien lui avouer être le costume sciait assez bien son physique, que son sourire devait en dire long sur sa pensée qui traversait son esprit. « Bonsoir ! Je ne suis pas en retard ! » Il se défendait bien vite. « Je n’ai pas l’habitude, de m’habiller ainsi ? Ce n’est pas le genre de chose que j’ai dans ma garde-robe, alors ça m’a prit un peu de temps... » Il n’avait pas compris tout de suite, cette chaise tirait et le regard insistant. L’incompréhension devait se lire sur son visage. Avant de se rappeler ou il se trouvait. Avant de s’asseoir.

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Les secondes s'écoulaient et se transformaient en de longues minutes, à tel point que le pied de Caspian tapait frénétiquement le sol d'un air agacé. Un, deux, trois, quatre, cinq... Le compte à rebours dans son esprit ne parvenait pas à s'arrêter, et sa tension montait au fur et à mesure, comme si son cœur et son corps allaient exploser. Edd putain, qu'est-ce que tu fous ? Et pendant ce temps, il remettait en cause tout son passé. Le départ des États-Unis, sa rupture avec sa petite-amie, la nuit avec son meilleur ami. Il ne pensait pas que ça allait recommencer. Quand il était entré chez lui, il n'aurait jamais pu deviner qu'il éprouverait autant de désir d'un coup pour un homme. Pour lui, ça n'avait été qu'une passe, et il s'en remettrait, mêlerait son cœur à celui d'une autre femme. Au lieu de ça, il s'était emmêlé à celui d'Edd, à sa façon, et il n'arrivait plus à s'en défaire. Poussant un soupir, il releva la tête quand deux silhouettes s'approchèrent de la table. Son cœur manqua un bond quand il reconnut enfin Edd face à lui, pas plus serein que lui. « J'ai cru que tu m'avais posé un lapin. » grogna-t-il d'un air boudeur qui ne lui ressemblait pas. Son regard coula sur lui à sa remarque, observant chaque détail de son costume, imaginant à nouveau le corps qu'il y avait dessous. Même s'il semblait nager dans ce costume et que quelques plis perduraient, il le trouvait beau, et regrettait de ne pas s'être levé pour le serrer dans ses bras. Au lieu de ça, il restait assis à le regarder d'un air rêveur, riant en voyant qu'Edd n'était pas du tout dans son élément ici. Il attendit néanmoins que le serveur ne s'échappe après leur avoir servi deux coupes de champagne pour patienter, et se raidit sur sa chaise, restant le dos droit comme son père le lui avait appris. S'il l'avait invité ici, c'est parce qu'ils étaient sur son propre terrain, et qu'il avait envie de voir comment Edd se comportait dans ce monde qui n'était pas le sien, parce qu'il voulait aussi profiter de la situation pour en apprendre plus sur lui. « Je te trouve... Très élégant. » le complimenta-t-il, incapable de respirer correctement.  « Je commence à regretter de ne pas t'avoir plutôt emmené dans le bistrot du coin... J'ai sûrement voulu t'impressinner, mais là, ça fait beaucoup trop solennel, loin d'être ce que j'avais imaginé. » Il rit encore, sa voix se perdant entre les murs du restaurant. Tendant la main à sa coupe de champagne qu'il souleva sans attendre, il sourit néanmoins à son rencard.  « Quitte à être solennel, me permets-tu de porter un toast à notre premier vrai rencard ? » demanda-t-il, verre levé vers le bouclé en attendant une réaction de sa part. Les choses auraient été beaucoup plus simples s'ils avaient seulement eu à se sauter dessus sans se contrôler, comme ils le font si bien d'habitude.

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Il avait perdu toutes ces notions, ces biens séances, la manière de se comporter. Proche par son enfance, il avait exulté de sa mémoire. Cela l’avait certainement intéressé à l’époque, en y voyant un aspect intéressant, d’apprendre, en sachant qu’intérieurement, de toute façon, ça ne ferait jamais partie de sa vie. Et puis après… C’était plus facile de renier, ça l’arrangeait. Mais aujourd’hui, il regrettait un peu d’avoir oublié ce qu’il avait appris. Il aurait pu donner le change, impressionner n’était pas non plus son but. Quoique ça aurait donner un petit peu plus de mystère, au lien qu’il entretenait avec Caspian. Mystère n'était pas vraiment le mot, mais plutôt des questions. Ces questions qui alimentaient sa curiosité. Il s’en doutait, Edd avait jusqu’ici était silencieux sur tout ou à peu près ce qui le concernait. Mais c’était pareil dans son cas, il avait des questions à poser, pour le connaître un minimum. Sauf que s'il devait s’aventurer sur ce terrain, il savait que c’était réciproque. « Non, je t’ai dit que je venais, je n’ai qu’une parole ! » Il avait l’air inquiet. Pourquoi ? Il l’avait vu en colère, joueur, défiant, et bien d’autre… Quand ils étaient ensemble, mais pas inquiet. Un sourire commençait à naître sur son visage. Ils étaient d’accord sur une chose, la tenue. Il devait être plus amusé même s'il était assez touché. Edd avait toujours trouvé, trouvait du charisme à Caspian. Voir beau qu’il avait eu la nécessité de lui montrer, certainement avec audace, leur de leurs première rencontres. Et ça ne s’accentuer, qu’à mesure, de leur rencontre multiple. De leurs corps-à-corps. « Tu me vois en un autre… Jour. n'y prend pas goût, j'aime mes tenues plus... conventionnelles » Dit-il amusé. « Je ne mettrais pas ça souvent, mais si ça te plaît... » Il avait des sous entendues, bien sûr. Ça peut toujours s’arranger. « Je n’avais pas de doute te concernant, mais quand je vois de mes propres yeux. Je me dis que j’aime assez… Tu es élégant, beau même » Hors lieu, il aurait cherché à le provoquer, voir même lui sautait dessus, parce que c’était le cas, à chaque fois qu’ils se voyaient. Son corps mêlait au sien. Il était devenu un besoin. Caspian attirait les regards. Ce n’était pas compliqué. Fallait dire ce qu’il en était. « Est-ce que tu en avais vraiment besoin ? » Il n’était pas étonné, il s’en doutait un peu, quand il lui avait indiqué le lieu, mais il ne pouvait pas s’empêcher de regarder Caspian différemment. « C’est chose faite, mais quelque chose me dit… Que c’était plutôt pour… Te rassurer, je ne sais pas encore pourquoi... » Il le sera bien assez tôt, loin d’être un reproche. D’ailleurs, il appuya sa phrase par un sourire amusé, quand il leva à son tour, son verre. Ce geste ne changeait pas du quotidien. « A notre premier rencard officiel, je dirais » Son regard croisait le sien, charmeur à n’en pas doutait, remarquant les gestes qu’il employait dans ces lieux. « Tu as pris quand même des risques .... » A cette question, ou pouvait la relever de différentes façons. Il avait l’air d’être habitué.  

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Caspian en avait croisé des personnes qui n'avaient qu'une seule parole, et la plupart d'entre eux avaient fini par la briser. Des promesses à tout va, par amour, mais une fois cet amour envolé, elles se brisaient et devenaient irréparables, comme des milliers de débris de miroirs se répandant dans l'univers. Pourtant, Edd prouvait bien à sa venue qu'il avait tenu parole. Cas en éprouva un léger soulagement, et il se dit qu'il était peut-être temps de baisser les armes et d'accepter que ce cambrioleur puisse être digne de confiance. « Tu me plairais dans n'importe quel tenue. » Ce n'était pas tant l'apparence physique qui l'intéressait que ce qu'il avait dans le cœur. Et puis, ils savaient l'un comme l'autre, surtout Caspian, que les costumes étaient beaux mais pas vraiment confortables à la longue. S'il en portait souvent pour son travail, lorsqu'il était chez lui, le jeune Lundell préférait porter des jogging pour vraiment se sentir à l'aise. Quand le compliment lui fut retourné, un sourire en coin naquit sur ses lèvres. C'était bon de savoir que l'on plaisait à l'autre lors d'un rendez-vous. La question était de savoir combien de temps ils pourraient se retenir de se sauter dessus, en sachant qu'ils n'avaient jusqu'ici jamais résisté trop longtemps, comme s'ils étaient deux aimants attirés constamment l'un vers l'autre. A chaque seconde, le regard de Caspian semblait se poser sur les lèvres d'Edd, comme s'il désirait venir l'embrasser et oublier le reste du monde. « Ah oui ? » Comme s'il avait besoin d'être rassuré... D'accord, sûrement un peu. Le besoin de se sentir en sécurité dans un lieu qu'il maîtrisait. Au milieu de regards curieux pour que leur conversation puisse rester sérieuse et qu'il ait une chance d'en savoir véritablement plus sur son rencard. Levant son verre à son tour, il trinqua avant de porter le verre à ses lèvres. Les bulles éclatèrent dans sa bouche en révélant leur goût amer qu'il appréciait par dessus tout.  « Des risques ? Parce qu'on risque de nous voir ensemble ou parce que tu meurs d'envie de te jeter sur chaque lustre pour le voler ? » renchérit-il en levant un sourcil amusé pour le défier du regard. Le serveur les interrompit pour déposer les entrées devant eux et s'enfuit après avoir annoncé ce qui était dans leur assiette. Tout était si joliment dressé qu'il n'y avait plus rien de naturel en ces lieux. « Je comprends donc que tu es loin de fréquenter ce genre de restaurants. Tu es venu pour moi ou pour le plaisir de te faire inviter à une grande table ? » Le regard rieur, il but à nouveau une gorgée en souriant. Il disait tout cela pour le taquiner, même s'il s'était parfois posé la question. C'était toujours un problème, il lui était déjà arrivé d'attirer des personnes qui n'en voulaient qu'à son physique ou son argent, et il craignait que cela ne se reproduise à nouveau.

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Edd était quelqu’un de confiance dans les affaires, envers les quelques personnes qui étaient proche de lui… Loin du modèle de perfection, il dénotait pourtant cruellement face à Caspian. Ils étaient différents, c’était remarquable. Les choses auraient du resté comme il l’était, dans sa chambre, cette provocation, prendre ce qu’il avait à prendre et partir. Sauf Edd avait continuer à répondre, quand il lui avait parlé sur BTT, qu’ils avaient commencé à parler par texto et puis les rendez-vous. Il avait envie de se donner une autre image, tout aussi sincère qu’il l’était avec ces proches. Pourquoi ? Pourquoi avec lui particulièrement. Il ne serait pas le dire. Un sourire, amusé se profila sur son visage. Vraiment ? Est-ce qui lui plairait vraiment dans n’importe quelle tenue ? Il voulait le croire, Caspian n’avait pas l’air d’être un homme qui se laisse corrompre sous le signe de l’apparence. La preuve étant aujourd’hui. « Hum… Ton côté dragueur ressort ! Mais je prends ! » C’était plus une remarque sous le signe de l’amusement. Bien qu’il aurait aimé le croire dans le fond. En d’autres circonstances, s'il n’avait pas joué à cacher ce qu’il cachait aussi longtemps, il aurait certaine rougi, gêné. Comme à l’époque, ou il était un simple garçon, sensible, innocent. Mais était-il loin ce jeune Edd, pas vraiment, ce simple compliment oui lui faisait plaisir. Sa langue venait léché la commissure de ces lèvres, provocation, peut-être sachant qu’ils étaient coincés. Qu’ils ne pouvaient pas joué à ce jeu qu’ils chérissaient tant, à vouloir goûter l’autre, à vouloir désirer l’autre. « Oui, tu aurais choisi un endroit plus… classique. Un bar, un restaurant moins chic. Là, tu es plutôt dans ton monde. » C’était loin d’être un reproche. De son côté Edd, l’aurait éloigner de son univers. Parce qu’il préférait être un cambrioleur à ces yeux, que la vérité. C’était bien la première fois, qu’il n’assumait pas vraiment ce qu’il était… Il devrait peut-être s’éloigner tant qu’il était encore temps. Son regard se posait sur ces fameux lustres en questions, pensif, mais amusé. « Tu crois que ça se revend facilement ? Il y a un marché pour ce genre de choses… Et oui ensemble, ça se voit tout de suite qu’on est différent. On tient à une certaine réputation dans ce milieu » a moins que les choses ont changé depuis son enfance. Le regard des autres, le plus important. Pas de scandale, une image parfaite… Les regards toujours posés sur eux. Il ne regardait pas l’assiette posé devant lui, mais plutôt sur Caspian, à la recherche d’une vérité. En espérant qu’il contredise secrètement ce qu’il pensait. «  Et pourquoi, tu crois toujours qu’il y a un intérêt caché derrière ? Je m’en fous du fric... » Il ne mentait pas, il s’en foutait. On en avait besoin pour vivre, mais riche, ce n’était pas son but. «  La conclusion, je suis venu pour toi et pour me faire payer. Parce que même si tu doutes, je t’aime bien… Tu m’aurais invité à manger un sandwich dans le restaurant miteux, je serais venu. Mais, et toi pourquoi tu m’as invité si tu crois que ce n'est pas pour toi ? » Il était curieux, vraiment. Il avait un plus de doute que ça ne soit pour sa personne, en cet instant.  Il avait l'impression qu'il cherchait le truc qui allait casser le mécanisme.  

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Il riait, ne se croyant pas dragueur pour un sou. Il avait beau faire des compliments et des sourires à tout va, il ne pensait pourtant pas que ce serait pour séduire. C'était son charisme naturel qui ressortait, et il faut dire qu'il était heureux qu'il ressorte en cet instant, car draguer et laisser une marque indélébile dans le cœur de Edd était bel et bien son ultime but. Accrocher son cœur au sien et faire en sorte qu'ils deviennent nécessaires l'un à l'autre. Un sentiment qu'il n'avait jamais fait naître chez un homme jusqu'à maintenant, et qui pourtant, était bien réel. Qu'est-ce que ça changeait, que ce soit un homme ou une femme de toute façon ? Caspian ne s'intéressait pas au sexe de la personne mais à ce qu'elle était réellement au fond. Se sentir en osmose avec une âme était bien plus intéressant que de l'être avec un corps, même s'il devait bien avouer qu'il y avait déjà pris goût avec le brun. « La prochaine fois, je ne me prendrais peut-être pas la tête et je t'inviterai au restaurant du coin. » conclut-il, pas vexé pour un sou. Cela leur arriverait certainement, et plus d'une fois l'espère-t-il. « Le lustre en lui-même, non, pas vraiment, mais l'or et les diamants qui le tissent, certainement. » répond-il, même si c'était clairement une incitation à craquer pour le délit. Il n'en avait pas envie, mais il ne l'en empêcherait pas pour autant s'il voulait voler un couvert en argent ou toute autre chose. Parce qu'il avait confiance et qu'il avait envie de le croire quand il lui répétait qu'il n'était pas là pour la richesse de l'endroit et la beauté du décor. Yeux dans les yeux, il lui disait n'en avoir rien à faire de l'argent en général. Silencieux quelques secondes, Caspian finit par le croire. Edd avait beau avoir tenté de le cambrioler, il avait le droit à sa chance. Et sûrement la donnait-il parce que le jeune écrivain était déjà drôlement fasciné par celui qui avait joué franc-jeu avec lui dès le premier jour. Haussant les épaules, il portait le verre à ses lèvres pour noyer les premières paroles dans l'alcool. « Parce que c'est ici qu'est servi le meilleur caviar de Bowen. » lance-t-il en reposant son verre, les yeux pétillants de sous-entendus alors qu'il laissait glisser sa jambe sous la nappe de la table pour venir frôler sa jambe. Le jeu était lancé. « Et peut-être aussi un peu pour te tester. » Il mangea la première bouchée de son entrée, le regard happé par son partenaire. « C'est le seul endroit dans lequel on... oserait pas se sauter dessus. Et le seul où, en conséquent, on peut apprendre à se connaître au-delà de nos corps. N'est-ce pas ? » Caressant son mollet avec le sien, il vint reposer sa jambe sous sa propre chaise juste après, amusé de le tenter ainsi. Aucun endroit ne pourrait les retenir, et ce geste en était déjà la preuve. Il s'en foutait. Il avait envie de passer la meilleure soirée de sa vie, avec lui.

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Il avait du charme, Edd en connaissait un rayon dans le domaine, pour l’utiliser régulièrement. Il savait le reconnaître et Caspian en avait. Dans le fond, c’était même logique, quand on avait son visage affichait partout sur les murs et les magazines. Le brun s’en était rendu compte, quand son regard s’était posé, au coin d’une rue. Après avoir tenté de le cambrioler, quand il disait qu’il ne savait rien sur lui, c’était la vérité et un pur hasard. Pourtant, il n’avait pas eu l’idée dans profité… Pensant déjà à leur prochaine rencontre. Il avait déjà cette pensée, les prochains moments. Étrange finalement, cette volonté à toujours avoir un plus. Il n’était plus vraiment question de sexe, il s’en rendait compte. Un sourire amusé, parcourait ces lèvres, en mentionnant la prochaine fois moins prestigieux. Finalement, ce n'est pas ce qui comptait aux yeux d'Edd . Faut croire que rien que la possibilité d’une prochaine fois, le rendait curieux, empressé. Même s'il se rendait compte, que ces paroles pouvaient paraître, dures. D’ailleurs, pourquoi n’était-il pas vexé ? Beaucoup le seraient… Edd n’était pas des plus avenants, pourquoi montrait-il autant d’intérêt ? La question se posait de plus en plus. « Hum… Ouai, je ne me vois pas avec un lustre sous le bras et partir avec un simple salut de la main. Ce n’est pas mon domaine de voler. Toi et moi, nous savons très bien que ce n’est pas mon domaine. » Dit-il d’un sourire légèrement retroussait au coin des lèvres. Un mot d’égarement, son portefeuille qui criait famine. Tout dans cet endroit hurlait en pleine figure, s'il était piètre cambrioleur, il savait reconnaître quand il y avait de l’argent. Comme l’argenterie, dont son regard ne gratifia même pas un regard. Il préférait se concentrer sur l’instant, sur Caspian juste en face. Bien plus motiver, à le provoquer. Mais s'il avait utilisé les petits moyens, ce n’était pas au goût de Caspian. Un courant électrique parcourait sa colonne vertébrale, ce frisson courait sur sa peau, qu’il fit presque s’en délecter. Un mélange de secrets, et de discrétion qui alimentaient. Il réprima ce sentiment frustré d'en vouloir plus. Mordant discrètement sa lèvre. Réprimant sa fougue qui en de d’autres circonstance, il aurait laissé s’exprimer. « Je ne peux pas te dire… Je n’ai pas de point de comparaison. Je n’ai jamais goûté » Est-ce qu’il y tenait vraiment ? Il n’était pas dans la mesure même d’y réfléchir en cet instant. Il se décida enfin à tenir sa fourchette, pour honorer le plat, devant ces yeux. Une petite bouchée, qu’il glissa entre ces lèvres. Le goût animait ces papilles, mais l’idée qu’il avait en tête qui prédominait. Sa fourchette, doucement, glissait entre ces lèvres, son regard provocateur et aguicheur vers le Cas. « Ah oui ... »Il arqua un sourcil provocateur. Le couvert hors de ces lèvres, il fronça légèrement les sourcils. « Tu as trouvé ce moyen pour qu’on soit sage et qu’on parle ? En était sûr de ça ? » Il avait bien tout suivi. Il n’était pas dans le faux, quand il pensait qu’il y avait quelque chose qui se cachait derrière. Edd était résigné cependant à se dévoiler un peu, s'il voulait que Caspian reste. « Je crois que si on veut continuer… Très bien, je dois bien ça. Qu’est-ce que tu veux savoir ? » Il avait quand même quelque appréhension.

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C'était bien difficile à croire. Peut-être avait-il fait une connerie en se laissant ainsi charmer par Edd lors de cette nuit qui avait été de loin l'une des nuits les plus intéressantes de sa vie. Complètement folle, mais cela ne l'avait pas empêché de repérer tout le potentiel du bouclé. Il était beau, rusé, et ce petit sourire narquois sur le bord des lèvres le faisait toujours chavirer. A chaque regard, il avait l'impression d'être transpercé de part et d'autre et de ne plus pouvoir s'enfuir. Il n'avait qu'à se rappeler cette soirée où il avait privatisé un cinéma rien que pour eux. Le frisson qu'il avait ressenti jusqu'au tréfond de son âme quand il avait posé sa main sur celle du cambrioleur, avant de fuir vers sa cuisse. Les regards enflammés qu'ils s'étaient jeté avant que leurs corps ne soient irrésistiblement attirés l'un vers l'autre.  Ses lèvres au bout des siennes, aussi affamées, et la chair contre la chair. Son échine réagissait encore à ce souvenir et il lui fallut quelques bouchées de son plat pour revenir à la réalité avant de ne perdre le souffle et le contrôle de ses émotions. « A quoi peut bien ressembler une vie sans caviar ? » plaisante-t-il en se rappelant l'enfant qu'il fut à l'époque. Au fond, il n'était pas né riche comme il pouvait le laisser croire. Il n'était pas aussi bien dans sa peau qu'il le faisait paraître. Le caviar était vraiment bon, mais il pouvait s'en passer. Enfin, c'est ce qu'il aimait croire, depuis qu'il y avait goûté. Il est vrai que les œufs éclataient sur son palais et si certains détestaient cette sensation, Caspian, lui, préférait s'en délecter et se dire qu'il avait de la chance d'être assis à cette table. Plantant soudainement ses dents dans sa fourchette, le blond retint un rire aux propos d'Edd. Et les revoici partis dans cette provocation qu'il avait lui-même lancé. Il reposa le couvert et avala une nouvelle gorgée de champagne pour embrumer un peu plus son esprit. « Arrête. » le prévint-il d'une fausse menace. Il voyait bien où il voulait en venir. Le brun évitait les conversations où il avait à trop parler de lui. Et chaque fois qu'ils en avaient l'occasion, ils préféraient se découvrir corps contre corps. Rangeant ses jambes sous sa propre chaise, le présentateur TV perdit un peu de sa superbe en s'imaginant fuir d'ici au lieu de poursuivre le repas. « Tu ne parles jamais de famille. Ni de parents, ni de frères, ni de sœurs... » commença t-il, le regard captivé par le seul homme en face de lui. Il était intimement persuadé qu'ils n'iraient jamais jusqu'au dessert. Ni ce soir, ni un autre de toute façon. « Ils t'ont mis à la porte ou tu es juste orphelin ? » précisa-t-il, curieux de connaître cette partie de la vie d'Edd. Si lui avait évoqué régulièrement son père, Edd n'avait jamais laissé le mot papa ou maman franchir ses lèvres et cela avait laissé un goût amer en bouche à Caspian, qui désirait en savoir plus sur ce qu'Edd avait été et était devenu aujourd'hui grâce à ça.

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L’intérêt de toute cette histoire... À quoi ça allait bien les mener. Le cinéma, le grand restaurant, Caspian menaient les choses en grand. Un train de vie, qui ne faisait pas parti de celle d'Edd. Entretenir, ce mot même ne faisait absolument pas partie de sa consistance, de sa façon de vivre. Profiter, merde, il aurait pu, mais sa bonne conscience avait décidé de pointe son nez. Il avait réussi à l’intriguer, à éveiller une certaine curiosité, sans être malsaine. À cette volonté de le suivre, parce qu’il arrivait finalement à le surprendre. Et que c’était le genre de chose qu’il avait oublié, et qu’il prenait plaisir à revivre. D’en connaître un peu plus. Intérieurement, il attendait aussi ce moment, la chute. Ou tout partira de travers. Ou qu’ils se rendront compte, qu’ils n’ont absolument rien en commun. Que le plaisir de chair était la seule chose qu’ils regrettaient. Faut le dire, ces moments voler, étaient plutôt bons. Il pouvait au moins se dire que tout ça, était un souvenir marquable sur sa peau, comme dans son esprit. Souvenir bien proche, qui lui laissait un frisson, sur sa peau. Malmenant, il y a peu. « Hum… une vie pauvre, certainement... » Un sourire venait rejoindre le sien. Avec tout aussi d’amusement qu’il l’avait fait paraître. Et pourtant, sans aucune rancune, jouant tout aussi bien son jeu. Edd n’avait jamais envié la place de bonne famille, ou richesse de certaines familles. Donc la vie était bien plus merdique. Le brun s’amusait à cette soirée, tout autant que toutes celles qu’ils avaient partagées. Comme l’un comme l’autre n’étaient pas à même de résister. La perceptive de la seconde soirée, ne le laissait pas indifférent. Son corps répondait à l’appel. Mais pour l’instant, Caspian avait l’air d’avoir une autre idée en tête. Et de quoi, installait l’aspect de marbre qu’affichait en cet instant Edd. Le revoyant dans cette attitude sombre, comme une seconde peau. « Parce que je n'en ai pas…. « Son dos se cogna contre sa chaise. Méditant sur ces réponses, comme si, ce qu’il allait révéler, avait la moindre importance. « Je suis fils unique. » Il s’attendait à toutes les questions, mais pas sa famille. Il avait éveillé la curiosité, en tout cas. C’était insoupçonné. « Mon père s’est barré quand il a appris que je pointais le bout de nez, et je me suis barré 18 ans de chez ma mère. J’ai coupé les ponts. Oui, je me considère comme sans famille. À part, mes amis proche, bien sûr…. » Son ton un peu sans le vouloir. Ce n’était pas contre lui. Il voulait juste savoir avec qui, il traînait dans le fond. « Et ta prochaine question c'est pourquoi ? » Il y avait une bonne raison pour qu’il n’évoque pas sa famille. C’est qu’il ne pouvait pas compter sur elle. Tout simplement. Il s'aventura dans un regard vers lui, un sourire peu convainquant, mais c’était bien la première fois, qu’il voulait se livrer sans en être forcé. il faisait les questions/réponses tout seul. Son jugement avait tant d'importance ? Oui...

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Être pauvre, ne plus pouvoir déguster qu'un paquet de pâtes par semaine pour avoir un toit sur la tête lui semblait à ce jour insensé. Caspian essayait de faire en sorte que les gens puissent se sentir bien, et s'estimait également très chanceux, mais il était loin de pouvoir agir comme un Robin des Bois des temps modernes. Sa cagnotte lui suffisait amplement, et pourtant, il n'était pas riche à ce point-là, même s'il le laissait croire. De temps en temps, dans la rue, il s'arrêtait pour donner une pièce à des SDF, sans être satisfait de lui-même. Finalement, être de l'autre côté de la barrière lui aurait valu moins de culpabilités. Peut-être qu'un jour, quand il serait vieux et décrépi il abandonnerait la ville pour vivre seul en parfaite harmonie avec la nature, comme le héros de nombreux romans. C'était aussi comme ça qu'il voyait Edd, entre autre. Face à lui, dans une pièce qui est loin d'être apaisante pour lui, plutôt dépaysante, et à accepter de se faire draguer par un homme qui cache lui-même mille et un secrets. Soupir aux lèvres, il faillit l'interrompre pour lui dire de s'arrêter là et que sa question était pitoyable, mais Edd lâcha d'une traite la réponse qu'il avait espéré entendre. Le suédois avait envie d'interpréter de la gêne ou de la hargne dans le point final de son interlocuteur, mais il préféra laisser le bénéfice du doute. Au lieu de ça, il se mit à rire nerveusement, comme si le tout ne ressemblait qu'à un vulgaire interrogatoire de police et que le brun était sur la défensive.  « Ok. Désolé, je voulais pas remuer le couteau dans la plaie, je ne parle plus de famille. » Mais des milliers de questions étaient en train de lui traverser l'esprit. Pourquoi être parti de chez sa mère, qu'est-ce que son père avait à se reprocher pour s'enfuir, qui sont ces fameux amis proches... De quoi briser la glace ou la renforcer un peu plus. Oui, la deuxième option était un peu plus probable. Edd était en quelque sorte la Reine des Neiges enfermée du haut de son château et qui rajoutait des couches de glaces à chaque question pour ne laisser passer aucun mystère.  « J'en sais rien, tout ce dont t'auras envie de parler. » Grommelle-t-il, un peu boudeur en terminant son premier plat et en reprenant une gorgée de l'élixir dans son verre. « Quel est le dessin-animé de ton enfance, est-ce que tu voyages, c'est quoi le rendez-vous parfait pour toi ou c'est quoi ton plus grand rêve, des trucs comme ça... » Le genre de choses auquel pouvait s'intéresser quelqu'un que l'on voulait voir devenir assez proche. Il avait beau avoir du mal à le cerner de temps à autre, le jeune écrivain n'en perdait pas moins son envie de le connaître sous toutes les coutures. « Réponds à ce que tu veux. Je voulais pas te vexer. » se dédouana-t-il de toute responsabilité, sans savoir si ses propos allaient provoquer l'effet inverse.

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C’était un choix, Edd n’avait jamais demandé la charité. Dans le fond, il n'en avait même pas besoin. Il arrivait toujours à se débrouiller, par ses propres moyens. Il y avait beaucoup de choses à dire sur ces méthodes, les résultats étaient là. C’était discutable, comme l’inquiétude de ces proches. Pourtant, il le faisait en toutes connaissances de causes. Il ne les revendiquait pas, quand il donnait des explications, à ces proches, il avait toujours cette désagréable sensation, qu’il perdait la tête. Que ce n’était qu’un caprice de gosse, qui ne savait pas ce qu’il voulait. Qui s’était perdu, égaré, sombrer dans une vie trop compliquée. Comment expliquait quelque chose, qu’on ne voulait pas comprendre ? Qu’on ne pouvait pas comprendre ? La famille, c’était un peu la même chose. Sauf que pour le brun, le sujet était un peu plus sensible. Il en avait assez qu’on lui dise, qu’il avait été trop loin, sans le comprendre lui. Ces raisons, dans sa tête, que Caspian lui pose la question, c’était un schéma qui se redessinait… Lui laissant aucune chance de le découvrir. Son rire nerveux était un appel, à son ton peut-être trop agressif sur l’instant. Un soupir s’échappa dans ces lèvres, détachant de la pression, qui n’avait pas quitter son corps. Il ne s’en était même pas rendu compte, merde. « C’est moi… J’ai pris l’habitude qu’on n’aborde pas le sujet… Parents, familles se sont des mots à ne pas prononcer que… » Ce n’était pas comme ça, qu’ils allaient apprendre à se connaître. Alors qu’il lui avait dit, il y a quelques minutes, qu’il allait faire des efforts. « Ton visage trahit les questions qui défilent dans ta tête, va y ! » Un sourire assez faible sur le visage. Il était près à les affronter, au pire des cas, il pourra toujours annoncer un joker. Si il ne voulait pas répondre. « Ne boude pas… Tu es encore plus sexy. Ça va être plus compliqué pour répondre à tes questions.. » Annonça-t-il, surtout pour détendre l’atmosphère qu’il avait lui-même plombé que de faire de l’humour. « Je m'intéressais plutôt aux mangas étant jeune. Détective Conan, j’aime bien son air innocent de gamin, et le côté fouine. Saiyuki , Gto à croire que j’avais déjà un penchant pour l’affrontement, et le côté rebelle….. Je n’ai pas vraiment voyagé, à part rester ici coincé à Bowen… Je t’aurais dire, que partir aurait été mon plus grand rêve, faire mon propre tour du monde. Un jour peut-être…. Mais toi, tu as déjà pas mal voyagé non avec ton travail ? Pourquoi tu es venu te perdre à Bowen, quand tu as dû voir des villes bien plus intéressantes... » Il était curieux, enfant, il mettait des punaises sur une carte. Faisant sa propre expédition dans sa tête. Cette envie ne l’avait pas quitté. « Tu ne m’as pas vexé…. J’ai joué les cons… Marque le sur le calendrier et profite, je ne suis pas du genre à… m’excuser. » Et ce n’était pas un euphémisme. Putain sérieux, il était entrain de s'excuser !

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S'il y avait bien une chose que Caspian vouait faire, c'était que le monde entier puisse recevoir de l'amour d'une famille, qu'elle soit adoptive ou non. Si ça n'avait pas été le cas d'Edd, il était profondément et sincèrement désolé, car même s'il avait envie de compenser ce vide, il ne pouvait pas savoir s'il y parviendrait. Ses nombreuses nuits et dates avec Edd n'y changeraient rien, car cela appartenait au passé. Sauf que Caspian était curieux, et qu'il avait envie de connaître tous ces détails. Sans ça, il imaginait mille et une choses qui pouvaient être et étaient complètement fausses. Une vie à la rue, ou dans une maison familiale à subir les cris et la violence du quotidien. Alors quand le bouclé le perça à jour quant à toutes ces questions, le châtain eut un rire nerveux. « Je veux pas que ça te gêne et ça foute une mauvaise ambiance entre nous. » Il garderait les questions dans son esprit jusqu'au moment venu. Sauf que Edd ne lâchait pas l'affaire, ce qui le fit drôlement rire. Il avait rallumé une étincelle dans son regard, qui donnait toujours irrésistiblement envie à Caspian de se jeter sur lui. « C'est toi qui me dit que je suis sexy ? De nous deux, tu joues mieux cet air mystérieux. » Le sourcils constamment froncés, le sourire en coin, et l'incapacité de lire jusqu'au fond de son regard. Alors il lançait une part de ce qu'il avait à l'esprit, sans grand espoir d'être vraiment entendu. Contre toute attente, Edd finit quand même par se livrer, sous le regard surpris et perplexe de Caspian. Il a suspendu sa coupe de champagne juste avant de parvenir à ses lèvres. Ce n'est pas tant de savoir que Edd était un féru de mangas que la question qu'il lui posait à la fin qui l'avaient coupé dans son élan. Baissant la tête par honte, il s'essuya les lèvres avec la serviette en tissu, presque nerveux de se replonger dans de tels souvenirs. Sans le savoir, il avait visé en plein dans le mille. L'écrivain ne pouvait pas révéler les véritables raisons de sa venue ici, mais il ne pouvait pas mentir non plus. Passant la langue sur ses lèvres en relevant la tête, il se mit à rire un peu. « T'aurais pu choisir mille questions et t'as choisi celle-là, hein ? » Il s'arrêta de parler quand il vit un serveur arriver et venir déposer la suite du repas sur la table. Il fallut quelques secondes à Caspian avant de se résoudre à croiser le regard de son date et de s'avouer vaincu pour répondre. « Ouais, j'adorais Los Angeles et j'aurais dû y rester, en fait. » Il haussa les épaules. « Moi aussi j'étais qu'un petit geek féru de mangas quand j'étais gosse. Mais on se foutait de moi et ça n'allait pas avec l'image de PDG qu'avait mon père. » Un esquissa un sourire, satisfait de savoir qu'ils avaient sûrement plus de points communs qu'il ne le pensait. « J'étais déjà venu à Bowen plusieurs fois avant, et je m'y suis fait quelques amis. » Il pensait notamment à Freja, et aussi à Alba, qui ne savait encore rien sur le lien qui les unissait et qui le menait profondément ici. « J'étais bien aux USA. J'avais ma villa, mon boulot, ma réputation, j'ai même participé à une émission de TV réalité et... j'avais aussi une copine. » Se souvenir d'elle était trop douloureux. Il détourna le regard, comme s'il regrettait d'avoir fait tout ce qui l'avait poussé à être lui-même aujourd'hui. « Je l'ai trompée. J'ai couché avec mon meilleur ami et j'ai eu trop honte. » avoue-t-il, le regard presque brumeux. « Bowen, c'était l'autre bout du monde et c'était parfait pour venir me planquer après ce que j'avais fait. » Tout aurait été plus simple s'il avait rompu avant et qu'il avait avoué ses crimes. Mais cette attirance, elle avait été trop forte, et il n'avait pas encore compris de quoi il s'agissait à l'époque. S'il avait trompé sa copine une fois, Edd pouvait se dire qu'il y avait moyen qu'il recommencerait. Pourvu que ce ne soit pas le cas et qu'il ne lui en veuille pas pour ça.

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Il avait encore joué aux cons, finalement, ça devait être inévitable chez lui. Être toujours sur la défensive, ne pas arriver à lâcher prise. Il avait un certain contrôle qui passait très souvent pour quelque chose de négatif. Caspian était passé outre, pourquoi, il ne le savait pas vraiment, mais c’était une chose à creuser. Dans le fond, il était peut-être maso sur les bords. Finalement, ça ne le surprendrait pas plus que ça, vu leur rencontre. Son regard était d’un coup, bien plus intéressait sur son plan qui venait d’arriver. C’était plus facile d’affronter un plat, avec une viande morte dans son assiette joliment décorer par des légumes… Il ne savait même pas ce que c’était pour la plupart. Après que ça faisait beau dans l’assiette. « Il n’y a pas de mauvaise ambiance, ne t’inquiète pas… Parler de moi, n’est pas… En fait, je sais bien plus de choses sur toi que toi sur moi… On peut dire que ce n’est pas normal. Enfin, est-ce qu’on peut appeler normalité entre nous... » Un sourire à peine voilé, il s’était amusé, à placer cette référence. Sauf qu’il ne s’était jamais senti aussi bavard d’un seul coup. Mais il voyait un autre attrait pour cacher ce gène qui s’était installé. Le naturel vient assez vite au galop. « Si j’étais si … Mystérieux et sexy… On ne serait plus en train de discuter en ce moment... » Cette énième malice dans le regard. Cette provocation, à la voix d’un seul coup sensuelle. Bien différent, à ce qu’il avait employé , il y a encore quelques secondes. Caspian ne l’attirait pas que physiquement, même si dans leurs gestes disaient le contraire. Mais être totalement libre en sa présence, était une chose différente. Une chose dont il avait envie de faire l’effort. Même si on ne lui avait pas donné la confiance de le faire. Pourtant, il sentait bien qu’il avait posé la question de trop ou plutôt l’interdite, ce qu’il l’intriguait un peu, son expression était aussi vouer à la grimace. Ils n’étaient pas si différents, ils avaient leurs tabous. Et Edd était doué pour poser les questions qui fâchent, un peu comme lui. « Tu as le droit à un joker… J’ai pas mal d’idée pour remplacer les questions... » Si ça pouvait aussi l’éviter d’aller trop loin dans les questions. Cependant, il s’intéressait au pan de la vie de Caspian. Sa fourchette traînait dans l’assiette, à piquer ces fameux légumes, à la couleur très vive. Adepte de la nourriture rapide, quand tu nous tiens. Il remercia bien assez vite le serveur pour changer leurs plats. « Donc tu es appelé à ne pas rester... » Sa question avait dépassé ces pensées, à peine voiler par les déception. C’était nouveau ça aussi, le visage d’ordinaire impassible. « on ne choisit pas souvent les voix de ses parents…Jamais tu as eu envie de faire autre chose ? Juste dire merde... Et faire ce que tu veux... C'est libérateur » Il était bien placé pour le savoir, quand sa mère avait déjà taillé un avenir tout tracé pour lui. En échange, il n’avait fait que casser les codes, casser tout ce qu’elle avait entreprit pour lui, il avait pris du plaisir à le faire, dès l’instant, il a senti les crocher de son avenir l’étouffer. « Une copine… ? » Edd cachait mal sa surprise, se posait au fond de sa chaise, observant Caspian, comme si il le voyait pour la première fois. Pas en mal, Edd était mal placé pour juger, il avait ses propres casserole à traîner. La culpabilité était encore palpable, ces traits étaient marqués. « Pourquoi Bowen ? Je veux dire, il avait plein d’autres endroits ? » Pourquoi ce choix ? Il avait du mal à comprendre quand lui voulait en sortir. « Ton meilleur ami hein … ? » Il devait certainement le regarder différemment à cet instant. « ça en est où ? Vous vous voyez toujours pour des extras ? » Edd n’avait pas envie d’y aller par quatre-chemins. Il aimait savoir à quoi il allait être mangé. Si ça devait s’arrêter là. Ça le faisait chier.  

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Un soupir discret s'échappa de ses lèvres. Caspian n'était pas habitué à ce genre de situations, et ça commençait sérieusement à se faire ressentir. Il avait l'impression que les regards étaient tournés vers eux tant il y avait de l'électricité dans l'air, et pourtant, ce n'était pas le cas. Chacun mangeait son assiette en se concentrant sur son partenaire de la soirée. Le monde ne tournait pas autour d'eux, ils passaient clairement inaperçu, même si le costume de Edd avait quelques plis contrairement à tous les autres. Alors il tenta à sa manière de détourner l'attention, mais ça ne le fit que rire davantage. Se grattant le menton du bout du pouce et de l'index, le blond sentit l'air lui manquer pendant d'infimes secondes. Edd était doué pour ça, pour lui donner le tournis même quand il y avait un vent frais dans leur direction. Il le provoquait, et Caspian adorait ça, même si c'était clairement déplacé dans une conversation aussi sérieuse. « Justement, c'est là tout l'intérêt, tu fais le mystérieux alors que tu sais pertinemment qu'il ne peut rien se passer dans ce restaurant. » Il avait envie de fuir, et si leurs plats n'étaient pas aussi chers et l'endroit aussi chic, il aurait trouvé le moyen de laisser son assiette pour fuir, entraînant Edd avec lui. Et puis, le brun continuait à le chercher, mais cette fois, Caspian fut moins réceptif. En fait, il était presque honteux de dévoiler cette partie de sa vie qu'il gardait secrète de peur de ne faire fuir les autres. « Edd... » Cette fois, il était devenu beaucoup plus sérieux, presque gêné tandis que tout son corps se crispait. « J'y retournerais, c'est certain. Mais je reviendrais toujours à Bowen. C'est chez moi ici, Los Angeles appartient au passé. » Pour une seule et même raison, celle qu'il évoque ensuite ave pudeur. Parler de sa petite-amie, ou du moins, ex, et de son meilleur ami, ça lui tord les tripes et ça lui coupe la faim. Il lit la déception sur le visage d'Edd, et d'autres émotions qu'il ne parvient pas à déterminer. Baissant les yeux, croiser le regard de son date lui semble quasiment impossible alors que la migraine se pointe. Il pose ses couverts, boit une nouvelle gorgée pour embrumer son esprit, et réfléchit à chaque seconde aux meilleurs mots pour exprimer ce qu'il pense. « Ex-copine. » Rectifie-t-il, même s'il sent que le mal est fait. Il n'est plus question de flirt. Il a juste l'impression de devoir faire face à son passé, et le regard dur que lui lance le bouclé ne le rassure pas dans ses choix de se confier. « Parce que je suis revenu plusieurs fois ici. Je cherche quelqu'un, et j'avais déjà des amis pour m'accueillir si jamais ça tournait mal. » Tant pis pour tous les secrets, sur le coup, il a l'impression qu'il n'a pas le choix. Il sent que Edd pourrait lui échapper s'il osait dire quoi que ce soit de travers. D'ailleurs, le suédois manqua de s'étouffer. Il passa une main dans ses cheveux alors que ses joues prirent une nouvelle teinte légèrement rosée. « Je l'ai revu qu'une fois. Ici, il est venu. » Ses lèvres tremblent, il ne sait pas comment formuler ces choses. « Et oui, on en a profité pour passer du bon temps ensemble. » A quoi bon mentir ? Un léger rictus s'inscrit sur ses lèvres alors qu'il a honte de dire tout ça. Le souffle lui manque. Quant à savoir où ils en sont... Il n'en a aucune idée, ils ne se sont pas posé la question. « C'était juste comme ça, en souvenir de ce temps. Mais on se reverra plus, on a mis les choses au clair. Et maintenant y'a toi. » Caspian sentait la colère poindre dans chacun de ses pores, à tel point qu'il était à deux doigts de se liquéfier sur place. Tout aurait été plus simple autrement... « J'ai plus faim. On devrait sortir. » lâche-t-il soudainement, incapable de finir son assiette. Il s'est tellement accroché à son bord de chaise sur les jointures de ses doigts ont fini par blanchir. Il regrette aussitôt d'avoir tant parlé et étalé ses soucis sur la table. Quelle connerie.

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