i don't wanna fight the world alone -hot- (niels).

Elle s'endormait avec le coeur léger maintenant qu'elle convoitait un doux rêve avec son âme-soeur. Éprise de cette passion et de cet amour qui les liaient, elle passait le plus clair de son temps à chercher son mari sous les draps, à trouver ses lèvres avec fougue, sous les lumières tamisées de leur cocon amoureux quand elle ne prenait pas son ordinateur pour leur trouver un local afin de voir leur projet avancer. Ils réfléchissaient au nom de leur boutique, à l'agencement, à tout ce qui pourrait les faire décoller loin du risque de faillite. Après avoir convenu d'un rendez vous pour un local, c'est avec tristesse et incompréhension que son sourire s'était soudainement voilé lorsqu'elle reçut un sms de Brooke. Et pas n'importe lequel, celui qui mettait un terme à leur proximité, celui qui l'éloignait d'elle sans qu'elle ne puisse rien faire pour la rattraper. Elle comprenait à travers ses mots qu'elle était déjà loin de Bowen, qu'il ne servait à rien qu'Aelya l'appelle dans le but de la faire revenir car sa décision était prise. Le coeur brisé, le souffle coupé, elle butait sur l'image de son portable qui lui rappelait ce qu'elle venait de perdre, ce lien si précieux qui était encore une fois mise à mal par une soudaine rupture qu'elle n'avait pas su prévenir. Comme un retour dans ses douloureux souvenirs, elle se voyait démunie, à la merci de cette symphonie mélancolique qui emplissait son esprit. Elle tenta de l'appeler, plusieurs fois, lui laissant quelques messages vocaux tandis que Niels était sorti pour promener Hank. Les larmes aux yeux, elle peinait à faire face à cette souffrance qui martyrisait son âme, la laissant hagard d'espoir, parce que Brooke, c'était comme si elle l'avait encore une fois abandonné sur le bord de leur route qu'elles avaient malheureusement fini de fouler à deux. Elle avait envoyé des sms à Niels pour lui traduire la situation, les mains tremblantes, refroidies par toutes ses émotions acides, attendant qu'il ne vienne ouvrir ses bras pour qu'elle puisse recoller les morceaux de son âme, lui qui possédait la clef de son bien-être.

Ils avaient enfin décidé de franchir ce cap que Niels n’avait jamais osé passer, Aelya le poussant à s’impliquer sérieusement dans ce projet qui lui avait toujours tenu à coeur. Et la machine était partie, avec leurs efforts et leurs motivations sans faille, Aelya et Niels qui sentaient désormais qu’ils étaient capables de réaliser quelque chose de grand, dont ils seraient fiers, eux qui n’avaient jamais connu le succès professionnellement parlant. Pour une fois, ils se donnaient une chance de réussir, Niels qui était conscient qu’il n’aurait jamais pu mener tout cela sans l’aide de son éternelle complice et amour de sa vie. Le chemin était encore long et pourtant, ils progressaient de jour en jour, se fixant des objectifs, y allant pallier par pallier pour ne manquer aucune étape, eux qui prenaient du temps pour faire les choses correctement. C’était l’avantage de travailler avec son amour, elle qui le comprenait parfaitement, qui le connaissait par coeur, se trouvant la seule à être capable de le rassurer lorsque les doutes venaient le submerger. Et ensemble, ils formaient cette paire parfaite, indissociables l’un de l’autre, partageant cette même passion et cette même envie de prouver au monde entier qu’ils étaient capables de tout. Cette journée s’était annoncée parfaite, Niels qui adorait ce à quoi ressemblaient leurs journées, parce-qu’il pouvait profiter de sa femme autant qu’il le souhaitait, le manque ne venant jamais bousculer ses entrailles. Pourtant, il avait vite senti le vent tourner en recevant des sms d’Aelya alors qu’il était sorti quelques instants pour promener Hank, lisant à travers les mots d’Aelya que Brooke avait quitté la ville de manière définitive. Si leur relation n’avait jamais été au beau fixe, Niels savait que cette nouvelle détruirait son amour, et l’idée même de la savoir brisée par ce nouvel abandon lui faisait un mal fou. Si elle souffrait, il souffrait, leurs coeurs et leurs âmes étant liés. Il s’était dépêché de retrouver le chemin de leur maison, conscient qu’Aelya aurait besoin de lui pour digérer la nouvelle, pour pleurer dans ses bras, détestant la savoir seule avec ses pensées assombries. Il passa la porte de chez eux, libérant Hank de sa laisse avant d’apercevoir son amour dans le salon. « Bébé… » Souffla-t-il, venant rapidement vers elle alors qu’elle était positionnée dos à lui, face à la fenêtre, certainement plongée dans ses pensées. « J’suis là mon amour. » Murmura-t-il, posant sa paume contre son dos pour l’inviter à se retourner, ouvrant ses bras pour accueillir son corps qu’il serra contre le sien. « J’suis tellement désolé mon ange… »

Elle ne pensait plus à rien d'autre qu'à ce projet qu'ils nourrissaient de leurs sourires, Aelya et Niels qui ne faisait que de parler de ce qu'ils comptaient mettre en route dans les mois qui allaient suivre. Elle se donnait à coeur dans cette boutique qu'ils construisaient à deux, elle qui se basait sur la passion de son âme-soeur pour l'aider à réussir dans ce qu'il aimait tant. Bercée par ce renouveau qui avait puisé sa force dans leur licenciement, elle avait balayé d'un revers de la main tout ce négativisme qui finalement, leur avait fait du bien, eux qui pouvaient passer à autre chose sans le moindre mal sous l'effet de leurs ambitions qui ne faisaient qu'un. Animée par cet appel qui avait propulsé Aelya dans un battement de coeur enjoué, elle redescendit rapidement lorsqu'elle reçut le texto de Brooke, sa meilleure amie qui l'informait de son départ précipité. Comme si elle rejouait de douloureux souvenirs, elle serra la mâchoire, peinant à croire qu'elle l'avait encore une fois laissé sur le bas côté. Elle ne comprenait pas, Aelya qui aurait vainement espéré voir les signes précurseurs de son raz-le-bol qui avait signé le point de non retour. Dévastée par la nouvelle, elle en avait informé son mari, le corps tremblant de peine et de rage, comme une tristesse qui allait laissé sa marque dans le creux de son âme. En attendant Niels, son regard lointain se perdit à travers la fenêtre, dans les pans des nuages qui voilaient le soleil, Aelya qui y voyait un reflet de ce qu'elle ressentait. Si Brooke avait sans doute abandonné en l'abandonnant, ça n'avait jamais été le cas de la brune qui avait essayé de la ramener à elle malgré ses nombreuses erreurs, ses regrets qui la prenaient à la gorge et qui la bouffaient de l'intérieur. Parce qu'elle s'imaginait l'avoir aidé à fuir à cause de son comportement qui obéissait trop souvent à son lunatisme. Plongée dans ses remords, elle n'avait même entendu Niels se frayer un chemin dans son dos, frissonnant soudainement à sa main sur son corps qui la ramena à la réalité.

- Bébé... Murmura-t-elle en se retournant vers son amour, son être s'effondrant contre le sien alors que ses bras l'enlacèrent. C'est pas ta faute... Souffla-t-elle tristement, les larmes roulant doucement sur ses joues. Franchement... Je comprends pas. 'Fin si. J'ai pas été assez là pour elle en vrai. J'suis vraiment pas une bonne personne... Lâcha-t-elle en culpabilisant.

Elle était son associée idéale, celle qui savait le ramener à la raison lorsqu’il partait à la dérive, l’aidant à peser le pour et le contre dans toutes les décisions qu’ils prenaient ensemble. Parce-qu’ils avaient envie de réaliser des grandes choses ensemble, de faire au mieux pour ce projet qu’ils voulaient mener à bien. Et c’était sans doute la première fois qu’ils étaient aussi impliqués, eux qui se mettaient au boulot dés leur réveil, organisant leurs journées autour de ce projet, prenant à coeur la planification de leurs taches, eux qui avaient déjà contacté des professionnels pour les locaux de la ville. Niels, il avait l’impression d’avoir enfin trouvé ce quelque chose qui l’animait, faisant frémir cette flamme qui avait sommeillé en lui depuis longtemps, ne demandant qu’à s’embraser un peu plus. Et finalement, c’était Aelya qui lui avait donné cette chance, la seule qui était capable de lui faire confiance pour un tel projet alors qu’il n’avait jamais côtoyé la réussite de sa vie. Pourtant, dans la profondeur de son regard qui brillait pour lui, il avait l’impression de pouvoir réussir, de pouvoir parvenir à son but, tout ça parce-qu’elle lui donnait une force qui le propulsait vers les étoiles. Prenant une pause dans leur planning chargé, Niels s’était absenté le temps d’une petite heure pour prendre l’air avec Hank, le faisant courir pour qu’il puisse se divertir, se défouler comme il le demandait. Le sourire qu’il avait eu sur ses lèvres en regardant leur chien gambader s’était vite effacé à la lecture des messages qu’il avait reçu de son amour, Aelya lui apprenant une nouvelle qu’il n’aurait certainement jamais imaginé. Brooke était partie. Et pour le peu qu’il la connaissait, il savait que ce genre de comportement pouvait lui ressembler, elle qui s’était déjà enfui une première fois en laissant celle qui était comme sa soeur derrière elle. Sans plus attendre, conscient que le coeur d’Aelya devait être en morceaux, il s’était précipité vers Hank, lui remettant son harnais pour qu’ils puissent rentrer rapidement et rejoindre l’amour de sa vie qui avait besoin de lui. Il l’avait découvert de dos, son coeur se serrant à la vue de sa silhouette, lui qui craignait de savoir que la souffrance était venue s’insinuer dans les fêlures de son âme qu’il s’évertuait à réparer. Doucement, il l’appela, l’incitant à se retourner pour l’aider à porter le poids de sa tristesse, la laissant rejoindre ses bras pour se laisser aller. « Je sais même pas quoi te dire bébé… C’est tellement inattendu… » Souffla-t-il, l’une de ses mains remontant le long de son échine pour se réfugier dans ses cheveux, gardant son visage contre son torse, son coeur éclatant en milliers de morceaux à l’entente de ses sanglots. « Bébé… S’il-te-plaît, te sens pas coupable… C’est pas de ta faute si elle s’épanouissait pas ici. T’y es pour rien mon amour. Tu la connais, j’pense que sa décision était prise depuis un moment. » Souffla-t-il en se détachant légèrement d’Aelya pour la regarder, ses mains encadrant son visage pour que ses doigts ne viennent essuyer ses larmes. « Dis-moi ce que je peux faire pour que tu te sentes mieux bébé… J’déteste te voir comme ça. »

Elle savait qu'ils pouvaient réussir, eux qui dans leurs cendres avaient vécu leur renaissance, puisant leur force dans les ténèbres qui peinaient à abattre leurs efforts. Elle n'avait jamais douté, de cette capacité de résilience qui était leur marque de fabrique, Aelya et Niels qui au travers de leur licenciement avait rebondi pour créer leur entreprise. Ce n'était pas l'idée la plus simple dans laquelle ils plongeaient et pourtant, pour leur amour qui nécessitait d'être entretenue par la chaleur de leur présence mutuelle, c'était le choix le plus judicieux qu'ils avaient fait. Niels pouvait panser la moindre de ses plaies qui pouvaient s'ouvrir, et c'était ce qu'elle désirait le voir réaliser alors qu'elle venait d'apprendre une nouvelle qui vint lui déchirer le coeur, Brooke qui mettait un terme à leur relation par son départ. Si déjà, lorsqu'elles habitaient dans la même ville, son absence dans sa vie s'était fait sentir, il n'en était qu'évident que sa fuite allait créer une nouvelle fêlure dans leur complicité mise à mal par leurs choix mutuels. Elle aurait aimé être capable de la rattraper, de lui prouver qu'elle ne gagnait rien à s'échapper, mais il semblait que son départ avait été écrit, inévitable vis-à-vis de tout ce qu'il s'était passé dans sa vie. Ses yeux brûlaient de toute cette tristesse qui éraflait sa peau, qui tuait toute cette tendresse qu'elle avait pu ressentir à l'égard de sa meilleure amie jusqu'ici. Parce qu'elle l'avait abandonné, sans préavis, sans lui permettre de se préparer à ce nouveau trou qui s'était crée à l'intérieur de son organisme. Elle se retourna lorsque Niels vint à elle, effondrant sa peine à l'intérieur de son étreinte, hochant lentement et tristement la tête à ce qu'il vint lui dire.

- Malheureusement, c'est du Brooke tout craché, répondit-elle, consciente que cela faisait partie de son tempérament de partir lorsque les choses se compliquaient, même si elle n'était pas capable de l'expliquer. Je m'attendais à ce qu'elle m'explique, à ce qu'elle me prévienne bien avant... Parce qu'elle m'a rien dit de tout ce qui la... Avoua-t-elle, dépitée, la tête blottie contre son torse, frissonnant à la douceur de ses gestes envers elle avant qu'elle ne tende son regard rougi vers le sien lorsqu'il encadra tendrement son visage. Rien bébé... On va aller à notre rendez vous là, ça va me changer les idées. Y'a un gars qui nous a proposé une visite d'un local dans une heure, l'informa-t-elle. Ca va aller bébé. Ca passera. Elle m'a au moins prévenu là on va dire... Et je sais qu'elle aurait pas voulu être retenue. Elle me répond plus... Admit-elle tristement. Merci mon amour, d'être là, d'être toi. Je t'aime trop. Tu en fais largement assez pour moi, t'es mon tout, ajouta-t-elle amoureusement, souriant légèrement à son mari avant de lui voler un baiser.

Ils étaient fait pour mener leurs combats ensemble, eux qui redoublaient de force quand leurs mains étaient liées, n’ayant plus peur de tomber parce-qu’ils savaient qu’ils avaient leur pilier à proximité pour se relever. La route était sinueuse et encore longue, mais ils savaient pertinemment qu’avec de la volonté et leur motivation à toute épreuve, ils étaient capables d’y arriver, de gravir cette nouvelle étape dont ils rêvaient. Dans tous les cas, ils se donnaient les moyens nécessaires pour réussir, s’investissant dans ce projet qui leur demandait du temps mais sur lequel ils adoraient déjà travailler, convaincus que le jeu en valait la chandelle. Malheureusement, une nouvelle vint rapidement perturber leur équilibre tout juste trouvé, Niels apprenant le départ subit de Brooke au travers des messages que lui envoya son amour alors qu’il était sorti avec Hank le temps d’une balade. Il n’avait pas pu prolonger leur promenade, préférant rentrer rapidement pour être avec sa femme, celle qu’il devait épauler en tout temps, celle qu’il voulait consoler et protéger de cette désillusion qui était venue assombrir son ciel. Il était incapable de la laisser s’enterrer toute seule dans son chagrin, ne pouvant même pas supporter de voir les larmes couler sur ses joues. Passant la porte de chez eux, il avait réduit la distance qui les séparait pour l’accueillir contre lui, là où elle pouvait laisser éclater ses sanglots comme elle le désirait. « Je me doute mon amour… Mais c’est pas de ta faute si t’as rien vu venir. Elle a choisi de tout te cacher, t’aurais rien pu faire pour changer ça si c’était sa décision bébé… » Murmura-t-il, tentant de la rassurer, ses doigts s’enfouissant dans sa chevelure qu’il caressa doucement pour l’apaiser, Niels faisant migrer ses mains de part et d’autre de son visage pour pouvoir capter amoureusement son regard. « T’es sûre mon amour…? On est pas obligés d’y aller aujourd’hui, on peut décaler le rendez-vous si tu préfères. » Proposa-t-il, ne désirant en aucun cas la forcer à travailler aujourd’hui si elle avait besoin de souffler à cause de ce retournement de situation. Il hocha la tête à ses confessions, essuyant les dernières larmes qui s’étaient échappées pour rouler sur ses joues. « J’suis là pour toi bébé. Tu le sais, on peut parler si t’en as besoin… J’suis tellement désolé mon coeur. » Répéta-t-il, en voulant à Brooke d’avoir une nouvelle fois délaissé celle qu’elle avait pourtant toujours considéré comme sa famille. « C’est normal mon coeur. T’as pas à me remercier, je t’aime, c’est pour ça que je suis là. Quand on rentrera du rendez-vous, on passera notre soirée rien qu’à deux mon ange, j’vais m’occuper de tout. » Murmura-t-il, lui qui désirait toujours être aux petits soins avec elle, parce-qu’elle méritait d’être traitée en véritable princesse tous les jours de sa vie. Il tendit la nuque pour recevoir son baiser, le prolongeant tendrement pendant quelques secondes. « Je t’aime mon amour. » Souffla-t-il contre ses lèvres, Hank aboyant à leurs pieds, déclenchant le rire de Niels. « Toi aussi tu veux un bisou de maman, hein ? » S’amusa-t-il, se penchant pour le soulever.

Elle avait hâte de voir leur univers se gorger de soleil après cette longue averse qui les avait privé de lumière, eux qui s'étaient finalement adaptés à l'obscurité pour mieux triompher devant l'adversité. Elle n'allait nulle part sans Niels, sa motivation se greffait à la sienne au milieu de leurs âmes enchevêtrées dans un calvaire qui les poussait à s'aimer davantage, au-delà de tous les orages qui pouvaient meurtrir leur espoir. Si elle avait été heureuse de songer à leur projet qui petit à petit se développait dans le creux de leurs ambitions, c'était comme si on venait de planter un poignard dans ce bonheur qui se mit à saigner de manière hémorragique sous l'effet de cette peine que Brooke venait de créer par sa fuite. Elle avait mal, et c'était peu de le dire, peu de le ressentir tellement la tristesse étirait ses nerfs dans une anesthésie amère. Encore une fois, elle se retrouvait à se battre avec son abandon, Aelya que Brooke replongeait dans son passé sombre sans qu'elle ne puisse l'appréhender. Terrassée par ses démons qui se destinaient à l'achever, elle vint se réfugier à l'intérieur de l'étreinte de son mari, lui qui de sa chaleur enivrante pouvait effacer toutes les lacérations qui émergeaient de son myocarde.

- J'arrive à retenir personne. Pas même toi quand tu pars... Souffla-t-elle, peinée par tout ce qui remontait à la surface de cette eau froide, Aelya qui s’auto-flagelait pour tout ce qu'elle ne savait finalement pas faire. Non, j'veux pas qu'on le décale. Ca va me changer les idées et j'veux qu'on avance sur notre projet bébé, répondit-elle en croisant son regard, calmée par l'éclat tendre qu'elle lisait dans ses prunelles. Je sais mon amour... T'es trop fort pour me faire du bien toi. Mais en parler changera rien. Faut juste que j'passe à autre chose, admit-elle en hochant difficilement la tête, les larmes roulant sur ses joues avant d'être interceptées par les douces caresses de Niels. Mais non bébé, t'as pas à te mettre en quatre pour moi là, j'vais bien, c'est juste que j'suis surprise qu'elle soit encore partie... J'veux juste rester avec toi surtout, et ça me suffit pour me détendre, avoua-t-elle, sentant la rancoeur se frayer un chemin dans ses veines vis-à-vis de Brooke bien que l'incendie était contenu par la douceur de son amour qu'elle embrassa tendrement avant d'être attirée par les aboiements de Hank qui tournait autour d'eux. Viens là gros jaloux... Sourit-elle légèrement, venant déposer pleins de baisers sur la tête de Hank lorsque Niels le porta à sa hauteur. Heureusement que vous êtes là vous deux, ajouta-t-elle tendrement en caressant leur chien, sa main venant se redresser pour effleurer la joue de Niels. Faut qu'on y aille bébé, je voudrais pas qu'on soit en retard, avança-t-elle en passant ses doigts sous ses yeux pour effacer la moindre trace de larmes, tentant de se ressaisir en soufflant. J'veux pas qu'on passe peut-être à côté de l'opportunité de notre vie, affirma-t-elle avant de prendre ses clefs de voiture.

Niels, il n’avait nul part où aller s’il ne rejoignait pas l’amour de sa vie, comme si tout ce qui était étranger à leur cocon et à leur intimité lui faisait peur, le rendant craintif. Parce-qu’il savait que le monde était fourbe, nombreuses étaient les fois où ils avaient fait confiance et en avaient payé le prix. Leur expérience leur avait appris à se méfier, même lorsque la menace ne pesait pas au-dessus de leurs têtes, eux qui savaient que tout pouvait basculer d’une minute à l’autre. Ils en étaient encore les malheureux témoins alors que Niels venait d’apprendre le départ précipité de Brooke, comprenant bien rapidement dans quel état devait se trouver son amour. Il aurait tout fait pour l’empêcher de souffrir, bien conscient que cette fois-ci, même avec toute la volonté du monde, il n’aurait jamais pu changer le cours des évènements. Il confronta la peine dans son regard, son coeur se brisant à chaque larme qui s’échappait sur sa joue, à chaque mot qu’elle expiait dans la douleur d’avoir perdu une membre de sa famille. « Bébé… Dis pas ça. Compare pas l’incomparable… Elle avait sûrement des raisons de partir… Moi j’étais juste trop con bébé, ça a rien à voir avec toi. » Murmura-t-il, tentant de la rassurer, de panser les blessures de son coeur à vif qui lui rappelaient une nouvelle fois que les abandons ne cessaient pas. « On fait comme tu le sens mon amour. A ton rythme. » Répondit-il, désirant qu’elle prenne du temps pour elle, parce-que sa douleur était légitime et il la comprenait entièrement. « J’veux juste que tu saches que je te lâcherai pas mon bébé. T’as pas à te cacher de quoique ce soit avec moi. C’est comme ça qu’on marche tous les deux, hein ? » Souffla-t-il d’une voix douce et amoureuse, ses paumes chaudes encadrant toujours sa peau qu’il tentait de soulager de ses larmes acides. « J’me mets pas en quatre pour toi bébé, j’le vois pas comme ça. J’veux juste te faire oublier tout ça, qu’on passe un bon moment tous les deux et qu’on se concentre sur l’essentiel. Ton mari a plus le droit de te gâter ? » Ajouta-t-il, un sourire naissant à la commissure de ses lèvres pour tenter de la détendre, faisant un pas vers elle pour réceptionner son baiser, lui qui aurait souhaité rendre ce moment éternel, Niels qui savait combien ce contact pouvait être réparateur. Leur chien en décida autrement, les interpelant en aboyant, attirant leur attention. « Pire que moi celui-là. » Rit-il en soulevant Hank pour qu’il puisse profiter des caresses d’Aelya, son sourire ne quittant pas ses lèvres aux mots qu’elle ajouta. « On sera toujours là. On est une famille. » Répondit-il, insistant sur ce mot qui avait pris tout son sens depuis qu’ils s’étaient trouvés, Niels tendant son visage vers sa main pour y déposer un baiser lorsqu’elle effleura sa joue. « Ouais t’as raison amour, j’te suis. » Avança-t-il, déposant un dernier baiser sur sa joue pour l’encourager, elle qu’il savait plus forte que n’importe quelle autre personne. « On va prouver qu’on est les meilleurs, on va réussir bébé. » L’encouragea-t-il, plein d’espoir et d’optimisme, suivant Aelya vers l’extérieur pour prendre place dans sa voiture qu’elle conduisit jusqu’au lieu de leur rendez-vous, dans un local face à l’océan. « T’imagines si on a cette vue au travail tous les jours bébé… » Se prit-il à rêver, avec un sourire, sa main rejoignant celle de son amour.

Elle ne savait pas à quoi pouvait ressembler une vie loin de la sienne, parce qu'à chaque fois qu'elle avait essayé, elle avait fini par sombrer, s'éloignant du bonheur pour trouver cette aigreur qu'elle avait fini par croquer à défaut de s'envelopper dans le vide. Et évidemment, ça ne lui avait pas réussi, elle qui s'était déshydratée à force d'exposer toutes les larmes de son corps, jusqu'à flétrir le doux espoir qu'il avait toujours su faire valser jusqu'aux étoiles. Elle comprenait pas comment elle faisait pour toujours s'arranger pour qu'on la quitte, mais le départ de Brooke vint lui rappeler que rien n'était immuable, pas même lorsque cela touchait des personnes qu'elle considérait comme sa famille.

- T'avais tes raisons toi aussi... Renchérit-elle tristement. C'est pas grave. Je commence à m'y habituer, lâcha-t-elle, amère. Merci, acquiesça-t-elle dans ses bras, réfugiée entre l'étau sécurisant de sa tendresse. Oui, on a toujours fonctionné comme ça. On est bien tous les deux. Que tous les deux... Ajouta-t-elle amoureusement, tentant de respirer pour voir diminuer le flot de larmes qui roulaient sur ses joues et que Niels interceptait de ses paumes. Tu me gâtes déjà juste en ayant accepté d'être mon mari bébé. T'aurais pas pû plus me faire autant plaisir qu'en étant à rien qu'à moi si tu savais... Souffla-t-elle, le regard amoureux, admirant ce beau sourire qui la faisait continuellement tomber amoureuse de lui alors qu'il s'avança vers elle, Aelya tendant la nuque pour l'embrasser doucement afin de colmater les brèches inscrites dans son âme, jusqu'à ce que Hank n'intervienne. Y'a pas pire que toi bébé, arrête ! Lâcha-t-elle, taquine avant de déposer une multitude de baisers sur la tête de leur chien que Niels porta à leur hauteur. Je vous aime trop mes bébés parfaits, renchérit-elle, attendrie par leur présence réconfortante et indispensable à son bonheur, Aelya souriant légèrement à la sensation de ses lèvres sur sa main lorsqu'elle proposa de s'activer vers leur rendez vous. J'en doute pas mon amour. On est toujours la meilleure équipe toi et moi, admit-elle en entraînant son mari vers la sortie de la maison, se rangeant derrière le volant pour rouler jusqu'à l'adresse du local qui donnait sur l'océan. Ça te plaît déjà bébé ? Tu t'y vois bien ? C'est déjà bon signe, sourit-elle, enjouée par ces doux songes qu'il administrait dans son esprit, sa main rejoignant la sienne lorsqu'ils sortirent de la voiture, se laissant attirer devant l'entrée. Le gars est pas encore là je pense... Pour une fois qu'on est en avance quelque part, pouffa-t-elle. Ça a l'air grand bébé, ajouta-t-elle penchant sa tête contre la vitre pour visualiser l'intérieur du local. J'attends de voir la taille de la réserve... Très important pour moi, s'amusa-t-elle malicieusement tout en cherchant Niels du regard. Madame et Monsieur Björk, c'est bien ça ? Lança une voix dans leur dos.

Il se laisserait mourir à petit feu si Aelya disparaissait de sa vie, c’était une évidence pour lui, et même pour tout ceux qui le connaissaient, parce-que l’univers entier savait combien Niels était follement amoureux d’elle, incapable de vivre sans sa présence qui lui était clairement vitale. Toute sa vie il avait essuyé des abandons à répétition, comme si le monde s’était évertué à lui faire comprendre qu’il n’était voué qu’à ça, que son existence n’avait rien d’indispensable pour celle des autres. Et Aelya, elle avait été la première à lui avoir prouvé le contraire, cherchant à détruire toutes ces idées qu’il s’était faites sur lui depuis des années. « Des raisons qui étaient pas valables puisque je peux pas vivre sans toi mon amour. » Souffla-t-il en secouant la tête, refusant de l’entendre dire qu’il avait eu raison de la laisser alors qu’ils savaient tous les deux qu’ils s’étaient sentis mourir lors de leurs séparations. « J’suis là bébé, toujours. » Lui rappela-t-il une nouvelle fois, insistant sur le fait qu’elle n’aurait jamais à subir de nouveau son départ, parce-qu’ils avaient été conçus pour finir leur vie ensemble. « Oui, que nous deux bébé… » Murmura-t-il d’une voix tendre, n’ayant aucun doute sur le fait qu’ils passeraient cette étape ensemble, parce-qu’il s’évertuerait à combler le manque qui siégeait dans son coeur, le trou béant laissé par ce départ qu’elle n’avait pas anticipé. « J’me suis gâté aussi en acceptant d’être ton mari. N’importe quel mec rêverait d’être à ma place bébé. Parce-que t’es la meilleure des femmes, mais t’es surtout rien que la mienne. » Ajouta-t-il avec un sourire charmeur et charmé, ses lèvres parvenant jusqu’aux siennes pour les emprisonner amoureusement, lui qui ne cessait de tomber amoureux d’elle, ses sentiments ne faisant que s’étendre encore et encore au fil des jours. « Mais t’aimes ça, non ? » Pouffa-t-il, avec un air malicieux, attendri par cette scène devant ses yeux, son amour donnant de l’attention à leur chien qui ne demandait que ça. « Nous aussi on t’aime mon amour. Hein mon bébé ? » Dit-il, regardant Hank qui s’intéressa à lui, souriant devant sa bouille qui n’avait jamais changé et qui le faisait toujours fondre. Tentant de l’aider à ne pas se laisser abattre, il la suivit dans son envie de se rendre à leur rendez-vous professionnel, conscient que le fait de se concentrer sur leur projet l’aiderait à se vider la tête, à ne pas se ressasser ce qui avait causé ses maux. « La meilleure des meilleures. » Ajouta-t-il avec un clin d’oeil, sortant de la maison avec son amour pour entrer dans l’habitacle de la voiture, Aelya les conduisant jusqu’au lieu de leur rendez-vous. « J’trouve le cadre magnifique. J’vois pas comment on peut ne pas attirer du monde ici. » Répondit-il, les yeux déjà brillants d’excitation, lui qui savait que l’environnement était un grand atout pour ce local qui était situé entre le skatepark et l’océan. Sa main dans la sienne, ils avancèrent jusqu’au bâtiment, s’arrêtant devant l’entrée. « Tu vois bébé, on devient responsables je crois. » Rit-il, tentant lui aussi de regarder à travers les vitrines pour s’imaginer la surface du local, hochant la tête aux mots de son amour. « C’est la première chose qu’on va demander, si c’est possible d’y mettre un lit. » Pouffa-t-il, amusé par leurs tempéraments qui revenaient toujours au galop, Niels se retournant en entendant une vois les interpeler. « Oui c’est ça, enchanté. » Répondit-il avec un sourire aimable, tendant sa main vers l’homme pour le saluer, laissant son amour en faire de même. « Commençons la visite dans ce cas. Je crois qu’on est tous là pour ça. » S’exclama l’homme poliment, leur ouvrant la porte pour les laisser entrer, Niels laissant ses yeux traîner dans toute la pièce, déjà conquis par ce qu’il voyait. « C’est vraiment grand et lumineux, y’a de quoi faire ici. » Commenta-t-il, sa main toujours liée à celle de son amour. « C’est un petit bijou, vous faîtes vraiment bien de vous y intéresser. » Continua l’homme, leur donnant des détails sur le local, continuant la visite dans la réserve qui leur servirait d’arrière boutique. « C’est plutôt spacieux, t’en penses quoi bébé ? » Souffla Niels, lançant un regard amusé à son amour.

Elle aussi, elle était incapable de vivre sans lui, de seulement même s'imaginer errer sans le doux écho de la symphonie qui siégeait dans sa cage thoracique. Elle tomberait en morceaux à l'instant même où il déciderait de partir, c'était une certitude qu'elle ne pouvait nier, qu'elle avait déjà expérimenté malgré le fait que l'amour les avait continuellement réuni. Et tant qu'ils avaient au moins ça, l'espoir se frayerait toujours un chemin au travers des ronces qui ne pourraient jamais érafler cette carapace solide qu'ils avaient érigés au sein de leur relation.

- J'veux plus jamais qu'on revive ça... Souffla-t-elle, en proie à sa vulnérabilité qui ressurgissait à cause de cette plaie à vif qui s'était ouverte sous l'effet du départ de Brooke. C'est toi mon remède, avoua-t-elle tendrement, accro à lui, dépendante de tout ce qu'il était et qui la couvait d'affection tout le temps, elle qui avait envie de se concentrer sur eux, sur leur union qui lui faisait le plus grand bien après cette tempête qui était venue arracher son sourire, Niels qui était toujours présent pour combler le gouffre qui pouvait trop facilement aspirer la moindre parcelle de lumière inscrite dans son regard. J'suis rien qu'à toi pour toujours bébé, y'a personne qui sait mieux m'aimer que toi, et moi j'sais aimer personne comme je t'aime. C'est toi pour la vie, renchérit-elle amoureusement, son sourire se dévoilant légèrement alors qu'elle s'attendrissait devant ses gestes, ses petites attentions qui représentaient le monde entier à ses yeux alors que ses lèvres vinrent caresser les siennes pour se revigorer. Beaucoup trop, répondit-elle en souriant, l'éclat dans ses prunelles revenant peu à peu alors que Hank se laissait parsemer de ses baisers.

Elle aimait ce qu'ils avaient crée à partir de leur chaos, eux qui pourtant n'avaient jamais été destinés à s'inscrire dans une relation durable. Et pourtant, quand elle regardait avec attention leur chien et son amour, elle comprenait qu'ils étaient sa plus belle réussite, ce pour quoi elle continuait à se battre. Elle sourit à la remarque de Niels avant de l'entraîner dehors pour qu'ils puissent se rendre à leur rendez vous, tentant de faire abstraction à tout ce qui la démoralisait intérieurement pour se concentrer sur leur projet, cette bouffée d'air frais qui venait éclairer les nuages tempétueux de son esprit.

- Le cadre est idyllique, ça peut aussi attirer des touristes en plus, lança-t-elle après avoir garé la voiture sur le parking, enjouée par ces doux rêves qui se déployaient dans sa tête alors que son regard se portait sur l'environnement de ce local. C'est parce qu'on devient beaucoup trop adultes là, s'amusa-t-elle, penchant sa tête contre la vitre pour imaginer l'espace et l'agencement tandis qu'ils attendaient le propriétaire du local. C'est une question pertinente j'trouve pour un lieu professionnel, pouffa-t-elle, adorant leur jeu qui était le leur depuis le début, tous deux se retournant lorsqu'une voix se fit entendre dans leur dos, Aelya s'avançant après Niels pour serrer la main de l'homme, acquiesçant à sa remarque qui lui décrocha un sourire, elle qui était impatiente de s'infiltrer à l'intérieur.

Accrochée à la main de Niels, son regard se posa sur toute sa surface, sur les murs, le sol, suivant l'homme au travers de la visite alors qu'il vantait les mérites de l'endroit, jusqu'à les amener à la réserve.

- On pourra entreposer certains meubles ouais... Souffla-t-elle, son regard complice trouvant le sien alors qu'elle faisait référence avec amusement à leur conversation précédente. T'en penses quoi toi ? T'as un bon feeling vis-à-vis de ce que tu pourrais en faire bébé ? Demanda-t-elle, attendant surtout l'avis de Niels pour réserver le bien afin de pouvoir entre temps contacter leur banque. Vous projetez de faire quoi avec un local ? S'informa l'homme. C'est un quartier bien fréquenté ici, bien situé, plutôt animé à toute heure de la journée, continua-t-il pour convaincre Niels.

Autant crever que d’imaginer de passer une vie sans elle, c’était ce qu’il avait toujours pensé, lui qui ne fondait aucun espoir en sa propre existence, persuadé qu’elle n’avait aucune valeur si elle n’était pas liée à la sienne. Il s’était écroulé de trop nombreuses fois lors de ses départs, ne cherchant même pas à recoller les morceaux brisées de son âme si ce n’était pas Aelya qui le faisait, elle qui avait réussi à le sauver à chaque fois qu’ils s’étaient finalement retrouvés. « Plus jamais mon amour. On est mariés pour la vie, j’suis à toi pour toujours. » Répondit-il amoureusement, tentant d’apaiser son coeur écorché par le départ précipité de Brooke. « J’vais t’aider à guérir mon bébé… J’veux pas que t’aies mal. » Souffla-t-il, lui qui remuerait ciel et terre pour voir naître un seul de ses sourires, parce-que son bonheur était sa priorité depuis presque trois ans, Niels qui se dévouait à cette seule et unique mission qu’il voulait accomplir au jour le jour pour celle qui était devenue son univers entier. « Et tu sais pas à quel point tu me fais du bien en m’aimant comme ça mon amour… J’ai besoin que de ça moi pour fonctionner. Ça et nos câlins… » S’amusa-t-il, un sourire taquin sur ses lèvres qui ne tardèrent pas à rejoindre les siennes amoureusement, les emprisonnant dans le but d’apaiser son âme meurtrie. « Je t’aime mon amour. » Lui répéta-t-il, amusé et attendri par l’échange entre elle et Hank qui tendait la truffe vers elle pour recevoir son affection. Par le biais de son regard amoureux, il tentait de lui faire comprendre qu’elle n’aurait jamais à se soucier de les perdre eux, sa véritable famille, les membres de ce cocon qu’ils formaient tous les trois, parce-qu’ils étaient faits pour rester ensemble éternellement, eux qui n’existaient qu’à travers l’un et l’autre, incapables de se retrouver dans leur solitude. Il avait accepté de la suivre pour qu’ils puissent se rendre à leur rendez-vous, comprenant que ça permettrait à Aelya de penser à autre chose, de se concentrer sur le positif. « Ça attire tout le monde un paysage comme celui-là bébé. » Renchérit-il, sous le charme du paysage qui s’étendait devant eux, déjà enthousiasmé par l’emplacement de ce local qui semblait déjà leur promettre de grandes choses. « Beaucoup trop. On pourra redevenir des gamins pas sages quand on aura acheté un local bébé. » Pouffa-t-il, eux garderaient toujours leurs tempéraments insouciants et explosifs. « J’trouve aussi. C’est quand même super important d’avoir un lit dans une réserve, nan ? » S’amusa-t-il, riant avec son amour avant que le propriétaire ne fasse son apparition, se présentant à eux avant de les inviter à pénétrer dans le local pour débuter la visite. Sa main dans celle de son amour, ils s’intéressèrent à chaque recoin de la pièce, y découvrant tout son potentiel, suivant ensuite l’homme dans l’arrière pièce. « Ouais c’est exactement ce à quoi je pensais… » Ajouta-t-il après son amour, captant son regard joueur et complice, eux qui savaient parfaitement à quoi ils faisaient allusion. « Ouais carrément, j’ai déjà quelques plans dans ma tête bébé. » Dit-il, enjoué par ce qu’il voyait, s’imaginant déjà ce qu’ils pourraient faire de ce lieu, son attention se reportant finalement sur l’homme qui s’intéressa à leur projet. « J’suis passionné de skate, et ça fait un moment que j’ai envie d’ouvrir une boutique dédiée à ça. Et j’ai une femme assez folle pour me suivre dans mes projets. » Rit-il, serrant la main de son amour avant de lui accorder un doux regard. « J’crois qu’on pouvait pas faire mieux niveau emplacement. » Ajouta-t-il pour répondre à l’homme qui leur exposa les derniers détails concernant le prix du local. « J’pense qu’on va réfléchir un peu de notre côté avant de vous donner une réponse, c’est quand même un sacré investissement. »

Il l'avait sauvé lorsque son âme s'était pris à errer dans les limbes, Niels qui avait déjoué tous ses mécanismes défensifs pour la combler d'amour, pour réchauffer ce qui était glacé en elle à force de sombrer dans des nuits froides où l'hiver ne passait pas.

- T'façon le mariage et la vie en couple c'est pour moi bébé parce que c'est avec toi, renchérit-elle, persuadée qu'elle n'aurait jamais pu se satisfaire d'une vie de couple avec quelqu'un d'autre, Niels qui était le seul qui pouvait faire miroiter ce genre d'envie dans son esprit. Tant que t'es là ça ira bébé, promis, assura-t-elle, tentant de balayer toutes ses émotions noires pour mieux apprécier l'affection qu'il déployait autour de son corps frêle. J'ai trop besoin de nos câlins pour les bannir de toute façon, sourit-elle légèrement, avançant doucement ses lèvres pour capter les siennes avec amour, Niels qui était indispensable au moindre de ses souffles. Je t'aime plus que tout, répondit-elle dans un regard tendre, jouant de ses baisers pour les déposer sur la tête de Hank.

Ils étaient tous les trois unis dans leur cocon qui se refermait avec affection autour de leurs âmes, Aelya qui n'avait toujours eu besoin que de ça, de se sentir aimée et en sécurité entre les liens solides d'une vraie famille. Elle monta dans la voiture pour qu'ils puissent se rendre à leur rendez vous, n'ayant aucune envie de ne pas avancer alors que Brooke le faisait de son côté, Aelya ne pouvant se résoudre à tout abandonner alors que ce projet leur tenait à cœur.

- J'aurais presque envie de laisser la maison pour l'échanger avec le local bébé. Genre on dort ici et on travaille chez nous tu vois ? Pouffa-t-elle, incapable de le contredire sur la vue et l'ambiance du lieu qui lui redonnait le sourire. J'ai hâte qu'on teste le lieu bébé, on est des pros pour ça, sourit-elle de manière joueuse en s'imaginant toutes les folies qu'ils pourraient faire à deux dans l'ombre des clients. Bah oui ? Imagine on a pas assez dormi à cause de notre dernière nuit de folie. Faut bien qu'on rattrape notre sommeil... Et qu'on recommence... S'amusa-t-elle malicieusement avant que le propriétaire ne s'impose pour leur faire découvrir le lieu, leur présentant toutes ses caractéristiques, Aelya s'intéressant de près à tous les recoins afin de ne rien louper, sa main s'accrochant à celle de son amour alors qu'ils arrivèrent dans la réserve, son regard s'illuminant de malice à ses mots. J'ai trop envie de tout mettre en place tout de suite en voyant tout ça bébé, lâcha-t-elle, enjouée, motivée à l'idée de passer le cap avec son âme-soeur. Et j'ai un mari assez fou pour me laisser le suivre aussi, sourit-elle, amusée, s'approchant de Niels pour passer une main dans son dos, Aelya hochant la tête à sa remarque avant que l'homme m'émette le prix du local, son regard se fronçant légèrement à la réaction de son amour qu'elle prit légèrement à part, informant l'homme qu'ils allaient discuter. Bébé... C'est une super belle opportunité, on peut pas la laisser filer. Moi j'serai d'avis à ce qu'on réserve le local, on voit avec la banque et on avise. Il aura d'autres visites, il risque de nous passer sous le nez le local, tenta-t-elle de le convaincre, ayant une bonne intuition concernant le potentiel du lieu. J'pense pas qu'on trouvera mieux malgré le prix amour. Et je veux le mieux pour toi, admit-elle amoureusement, ses mains cherchant les siennes pour les lier ensemble.

Il s’était promis de la libérer de tous ses maux, souhaitant qu’elle ne connaisse plus que le bonheur, celui qu’ils partageaient depuis trois ans, depuis qu’ils avaient choisi de s’aimer en dépit de toutes les angoisses qui avaient tenté de leur en dissuader. « J’me serais marié à personne d’autre que toi bébé. Y’a que toi qui m’as fait craquer à ce point. » Souffla-t-il avec un sourire tendre et amusé, conscient qu’ils étaient revenus de très loin, eux qui n’avaient jamais connu de relation aussi profonde avant de se fréquenter, découvrant tous ces sentiments pour la première fois. « J’te lâche pas, tu le sais ça bébé ? » Lui demanda-t-il, lui reconfirmant le fait qu’il était prêt à partager toutes ses douleurs et toutes ses peines, parce-qu’il désirait alléger ce poids qui reposait sur ses épaules. « J’pourrais pas m’en passer non plus bébé. J’crois que tu le sais ça… » Joua-t-il, répondant à son baiser, souriant contre ses lèvres dont il était follement amoureux, son regard brillant plus intensément à ses mots qui se frayaient un chemin jusqu’à son coeur, laissant Aelya donner de l’affection à Hank qui ne se faisait pas prier. Il aimait se savoir liés à eux de cette façon, parce-qu’ils formaient la famille dont il avait toujours rêvé, celle qui lui faisait savoir qu’il ne serait plus jamais seul à présent. Ils s’étaient tous les deux motivés pour se rendre à leur rendez-vous, tentant de passer à autre chose, de penser à eux et à leur futur qui se dessinait. « On en a bavé pour la maison quand même bébé. Mais bon, ouais, c’est vrai qu’il nous manque cette vue depuis le jardin. » S’amusa-t-il, conscient que le paysage était idyllique, l’idée de pouvoir le contempler dés les premières lueurs du jour le faisant tout autant rêver qu’elle. « Evidemment bébé, j’suis carrément partant pour qu’on teste tous les pièces. » Renchérit-il avec cet air malicieux, s’approchant de la vitrine derrière laquelle ils pouvaient avoir un aperçu du local. « J’suis complètement d’accord avec toi bébé. Faudrait pas qu’on soit trop épuisés non plus… » S’amusa-t-il, conscients que cette arrière-boutique ne les aiderait certainement pas à se reposer, eux qui aimaient beaucoup trop laisser parler leurs envies charnelles dés qu’ils le pouvaient. Ils firent rapidement connaissance avec le propriétaire qui débarqua quelques minutes plus tard, leur faisant visiter ce local vide dans lequel il était aisé pour Niels de se projeter, lui qui avait eu le temps de voir ses idées murir. « Moi aussi bébé, j’ai hâte de nous voir à l’oeuvre là. » Répondit-il, aussi enjoué qu’elle de voir leur projet fleurir, convaincu qu’Aelya serait la meilleure associée qui soit, qu’elle l’épaulerait de la meilleure manière possible. Ils finirent de visiter la réserve, revenant dans la pièce principale, Niels partageant l’idée du projet avec le propriétaire, pouffant de rire à la remarque de son amour qui reprit ses mots. « C’est vrai aussi. » La taquina-t-il, laissant sa femme passer sa main dans son dos, son bras se frayant un chemin autour de sa taille alors que l’homme leur annonça le prix du local. Niels prit alors conscience de l’importance de cet investissement, redescendant de ce petit nuage sur lequel il était depuis quelques minutes, s’écartant quelques instants avec son amour. « Ça me fait peur bébé… J’veux pas nous mettre dans la merde si jamais ça marche pas… » Douta-t-il soudainement, tentant de s’imprégner de l’optimisme de son amour qui cherchait à faire taire ses doutes, ses mains rejoignant doucement les siennes. « T’en es sûre bébé…? C’est vraiment ce que tu veux ? » Souffla-t-il, cherchant dans ses yeux la confirmation qu’elle était prête à assumer ce nouveau projet avec lui. « J’ai peur de te décevoir mon amour… »

C'était tout ce qu'elle désirait, qu'il continue à ne voir qu'elle jusqu'à la fin des temps, parce qu'elle ne savait pas vivre sans sa présence indispensable. Là où elle pouvait se passer du monde entier, il n'y avait qu'une seule pièce dont elle avait cruellement besoin pour continuer à fonctionner, sa moitié qui quand il se liait à elle, la rendait elle-même.

- Tant mieux, c'est ma seule réussite, sourit-elle tendrement, elle qui en tirait une certaine fierté d'avoir pu recueillir une si belle âme dans ses filets qui s'étaient refermés autour de lui. Oui j'le sais. J'te fais confiance bébé, admit-elle, ne pouvant tout de même s'empêcher de craindre un nouveau drame qui sonnerait la fin de leur histoire, elle qui portait à sa main le joyaux de son amour, celui qu'elle avait même tatoué sur son poignet. J'suis toujours en manque de tes câlins en plus, faudrait pas trop que tu t'éloignes... Le chercha-t-elle amoureusement, éperdument attirée par l'aura qu'il dégageait et qu'elle voulait sentir contre elle dans l'éclat d'une urgence dont elle adorait en apprivoiser les brûlures.

Appréciant la chaleur qui émanait de leur échange lorsqu'ils se retrouvaient à trois, elle sentait son coeur rebattre un peu près normalement grâce à la tendresse de l'amour de sa vie qui était toujours là pour elle, qui lui montrait toujours un soutien infaillible. Elle conduisit jusqu'au rendez vous, convaincue que la meilleure manière pour Aelya de se changer les idées résidait en touchant du doigt leur projet qui éveillait toute leur attention.

- C'est Hank qui serait content qu'on ait la plage à deux mètres, sourit-elle, pensant à leur chien et son attrait pour le sable ainsi qu'à l'eau. Je savais bien que jamais tu manquerais un test avec moi, s'amusa-t-elle malicieusement, consciente qu'ils étaient toujours sur la même longueur d'ondes quand ils songeaient à se retrouver l'un contre l'autre. C'est important le sommeil pour être bons dans tout ce qu'on fait... Continua-t-elle, souriant alors qu'elle usait toujours plus de sous-entendus qu'il ne pouvait que comprendre, leurs regards se laissant happer à l'intérieur avant que le propriétaire ne vienne signifier sa présence, les invitant à entrer pour laisser leur imagination s'envoler. On a prit une bonne décision bébé, lança-t-elle fièrement, satisfaite de leur choix qui les rapprochait davantage alors qu'ils se projetaient au fur et à mesure de leur visite.

Déambulant dans la pièce principale, le propriétaire les amena jusqu'à la réserve, continuant à vanter le potentiel de l'endroit. Elle rayonnait, son regard perlant d'excitation alors qu'elle se voyait déjà soutenir son amour de la plus belle des façons, en faisant de son projet le sien également. Elle rit légèrement à la remarque de son mari, laissant sa main danser doucement dans son dos alors qu'il accrocha sa taille amoureusement, jusqu'à l'attirer un peu en retrait pour qu'ils puissent discuter de cet investissement non négligeable, mais qui prendrait soin de leur futur. Du moins, c'était ce qu'elle désirait penser.

- Et si ça marche bébé ? Imagine, peut-être qu'on pourra encore faire plus de voyages, même ouvrir d'autres magasins... Répondit-elle, tentant de le mettre en confiance parce qu'elle n'avait aucun doute sur sa volonté et son professionnalisme. Moi ce que j'veux c'est que tu sois heureux dans ce que tu fais bébé... Et je sais que t'as eu un coup de coeur là, j'te connais par coeur, répondit-elle en serrant tendrement ses mains dans les siennes. Bébé... Comment tu pourrais me décevoir ? T'es l'homme le plus parfait de la Terre. En plus ce projet on le fait à deux. Je serais là moi, pour te soutenir, tu seras jamais seul. J'veux plus jamais que tu sois seul, ajouta-t-elle amoureusement en captant son regard. Doute jamais de toi amour... Tu peux tout réussir... Le réconforta-t-elle en venant l'enlacer, ses mains caressant son dos tandis qu'elle déposait de doux baisers dans son cou. Je t'aime tellement mon amour... J'pourrais tout faire pour toi, pour te prouver que j'crois en toi...