(#33) your daddy shouldn't let her baby-sit - Shioban

« Noooooon, je ne veux pas aller chez la méchante sorcière ! » pleurait-il. Oh merde, il comprend vite ce gosse, décidément, il fallait que j'arrête d'insulter Shioban... Il comprenait vraiment tout. Un peu trop bien. C'était pourtant plus fort que moi, je n'avais pas arrêté de la maudire depuis le coup du pull en cachemire. Ma soeur avait finit avec une boite de chocolat. C'était probablement pour cela qu'elle refusait de me rendre des services depuis le soir de Noël et qu'elle refusait de garder Charlie. Tout était de la faute de ma voisine, et ce soir, j'allais avoir terriblement besoin d'elle. « Mais non buddy, c'est pas une méchante sorcière, si elle a les cheveux si noirs et la peau si blanche c'est uniquement parce qu'elle vient d'un autre pays... Et elle n'est pas si méchante que ça, tu verras. » Explications nulles. Mais comment faire croire à son gamin tout le contraire de ce qu'on lui rabâche depuis des semaines « T'as qu'à te dire que c'est blanche neige d'accord ? » Charlie commençait à se calmer. C'était donc le moment d'aller chez ma voisine pour lui demander une faveur. « De toute façon, je serais de retour très vite, papa n'en a pas pour longtemps. »
Mensonge, mais je comptais bien sur le fait qu'il s'endorme rapidement. Il avait tellement pleurer quand je lui avais dis qu'il allait passer un peu de temps avec Shioban qu'il était probablement épuisé. Aussi, il était déjà 19h30 et habituellement, il s'endormait vers les 21h. Pour la peine, il ne disait plus rien. Il ne fallait pas perdre une minute pour aller toquer en face. S'il se mettait à pleurer en face d'elle, j'étais sûr qu'elle refuserait de le garder.
Je pris la main à Charlie mais ce dernier refusa d'avancer. Pour aller plus vite et éviter à nouveau les larmes, je décidais de le porter. Il n'était pas léger mais probablement moins lourd quand même que tous les livres de l'irlandaise.
Je sortais de mon appartement, relativement pressé et allais sonner sans attendre au numéro 33. Charlie se cachait le visage dans le col de ma chemise.
La porte s'ouvrit, et alors je souriais timidement...
« Salut... Voisine, j'aurais un petit service à te demander... »

Une journée de rêve. Vraiment. Aucun rendez vous professionnel, le frigo était plein et Gérard était aux abonnés absents depuis deux jours. Shioban avait pu passer une journée des plus régressives. Elle avait essentiellement dormi, lu et rêvassé. Et elle avait un programme tout aussi relaxant de prévu pour la soirée : soins et beauté devant sa série télé préférée, qui traitait de mafieux et de snipers. Elle en jubilait d'avance. Elle avait d'ailleurs déjà commencé les préparatifs, étalant de généreuses plâtrées de pâte verte sur son visage, tandis que les pop corn étaient en train de cuire. Mais soudain, il y eut un coup de sonnette et s'en fut fini de la tranquillité. De mauvaise grâce, elle alla ouvrir. Et là, le cauchemar commença : Austin son rival de voisin se tenait sur le pas de la porte, avec un enfant dans les bras. Un enfant. . « Salut... Voisine, j'aurais un petit service à te demander... » . Ce fut plus fort qu'elle, un instinct animal, viscéral, elle claqua la porte. Les enfants, c'étaient le mal. Elle inspira, réfléchit au ridicule de la situation et finit par rouvrir la porte. Comme toujours, elle choisit de porter le sarcasme en guise d'armure. « Si tu veux me demander de séquestrer l'enfant que tu viens de kidnapper, la réponse est non. » . Elle força son regard à se déporter vers l'enfant, inerte, dont elle ne voyait même pas le visage. Peut être que finalement, elle avait un train de retard. « Et s'il est déjà mort, je ne t'aiderai pas non plus à cacher le cadavre. Je ne veux pas finir mes jours dans une prison australienne. » . A ce moment, précis, elle se rappela de son apparence actuel. Les cheveux relevés à la va vite sur la tête, le masque et son pyjama préféré qui était plus confortable que beau... Elle reprit donc encore une fois, laissant poindre une pointe d'impatience dans sa voix. « Bon, tu as besoin de quoi ? Du sucre ? De La farine ? » . Cette fois, c'était de l'espoir. L'espoir que c'était tout ce dont il avait besoin, tout ce qu'il voulait d'elle.

J'étais à deux doigts de faire une bond en arrière en voyant Shioban ouvrir la porte. J'étais aussi à deux doigts d'exploser de rire en voyant sa dégaine du dimanche. Visiblement, je l'a dérangeais… Parfait. Enfin, j'esperais quand même qu'elle accepte de garder Charlie quelques heures. Avec ma soeur qui refusait de le garder depuis qu'elle avait ouvert son cadeau de Noël de ma part et la nounou que j'avais viré, Shioban était mon dernier espoir pour avoir ma soirée et aller au match tant attendu des Sydney Swans à Townsville. Néanmoins, ça commençait très mal. Quand elle claque la porte en nous apercevant j'en profitais pour chuchoter à mon fils qu'il ne fallait surtout pas avoir peur et aussi qu'il ne fallait surtout pas regarder le visage de Shiv pour le moment. S'il voyait la pâte verte sur son visage, il prendrait peur et je pourrais dire adieu à ma soirée de célibataire passionné de football australien. Je sentais Charlie se raidir à la plupart des mots que l'Irlandaise prononçait. Mots du genre : "séquestrer, mort, cadavre".
« En fait… J'aurais besoin d'un tout autre service. » avouais-je timidement. « Ma baby sitter m'a lâché au dernier moment… » commençais-je assez gêné. A ce moment là, Shioban avait du probablement comprendre ce qu'il se tramait. « Et ma soeur refuse de le garder depuis qu'elle n'a pas eu son pull en cachemire à Noël. Enfin voilà, tu es mon dernier espoir. » Je m'agenouillais pour poser Charlie —qui avait enfin desserré son étreinte— sur le sol. Il était très calme et comme ordonné il ne regardait pas le visage de notre chère voisine. Je me relevais pour faire face à Shiv. « Je te présente Charlie, mon fils.Et ça me sauverait vraiment la vie si tu pouvais le garder quelques heures ce soir ? Evidemment, ce sera un service rémunéré. »
La petite tête brune me tenait la main mais sans trop serrer, c'était un bon signe. Peut-être qu'il n'était plus si réticent à l'idée d'aller chez la méchante sorcière quelques temps.

Au fond d'elle, elle avait su dès qu'elle avait ouvert la porte ce qu'Austin allait lui demander. Mais elle s'était voilée la face, et maintenant, elle devait faire face. Garder un enfant qui sortait de nul part. C'était au dessus de ces forces. Elle aurait pu lui donner le contenu entier de son frigo sans exiger de retour, ça c'était facile. Mais s'occuper d'un enfant... Elle ne savait pas comment s'y prendre. Toutefois, hors de question qu'elle invoque ce prétexte pour ce débarrasser du service. « C'est très subtil d'invoquer cette histoire de pull pour me rappeler que je dois quelque chose. » . Autant mettre Austin aussi mal à l'aise qu'elle. Bien que ça ne marchait pas très bien. Il gardait ses airs faussement aimables, désespères. Il en était presque attendrissant, un peu comme le chat Potté dans Shreck (même s'il était roux). Elle soupira. Elle ne pouvait guère prétexter un rendez vous vu la dégaine qu'elle arborait. Austin posa le gamin devant elle et fit les présentations. Elle ne masqua même pas sa surprise « Tu as... tu as un fils ? » . Comme il mettait un peu de temps pour répondre, elle baissa les yeux sur le dénommé. Il ressemblait à un pur angelot. Ce qui voulait dire que c'était probablement le pire des petits diables. Les enfants les plus mignons étaient souvent ceux qui étaient les plus insupportable. Sans compter qu'on ne pouvait pas attendre grand chose du fils d'Austin Taylor. Le ton de sa voix était donc circonspect quand elle reprit la parole. « Bonjour Charlie. Je suis Shioban. Mais tu peux m'appeler Shiv', si c'est trop dur à prononcer pour toi. » . Elle avait relevé les yeux sur son père pour bien faire comprendre qu'elle n'était pas dupe de ses lacunes à lui en la matière. Elle se sentait sur le point de céder et elle n'aimait pas ça du tout. Elle était Shioban O'brien... Elle ne rendait pas de services aux gens. Comme toujours, elle ne refréna pas sa mauvaise humeur. « Je ne veux pas être payée... Je ne veux pas être ton employée. » L'expression de dégoût sur son visage était toutefois suffisante pour que tout le monde sache ce qu'elle pensait de l'idée. Elle croisa les bras. « Bon d'accord. Ça ira pour cette fois... Mais je te préviens que je n'ai aucun talent avec les enfants. Il est propre au moins ? Et il a tous ces vaccins ? » . Elle redoutait le piège. Peut être que son voisin avait engagé un enfant capricieux, atteint de tuberculose et susceptible de pisser partout pour se venger du coup du pull...

Oui ! Elle acceptait de le garder ! C'était génial ! J'étais limite prêt laisser les deux en plan pour partir directement sur la route. Mais non. Je ne voulais pas montrer à Shiv que le service qu'elle me rendait était aussi important pour moi. Même si elle devait se douter que je ne serais pas venu la déranger si ce n'était pas important. Peut-être que si en fait. Si je pouvais lui faire un sale coup gratuitement, je n'allais pas me gêner. « Ok, comme tu veux alors, mais si jamais tu veux quand même être payé, il n'y a pas de soucis » Si elle ne changeait pas d'avis, ce n'était pas plus mal, le match auquel j'allais assister n'étais pas donné. Je me mordais la lèvre inférieur pour ne pas sourire. Je pourrais m'autoriser à sourire une fois dans la voiture. J'étais quand même un peu désabusé par ses questions. Le jour ou un gamin de cinq ans n'est pas propre… c'est qu'il y a un problème. Ce n'était pas le cas de Charlie en tout cas. « Euh… ben oui, il est propre… depuis deux ans au moins, et oui, ces vaccins sont à jour. » Enfin, je crois. C'était quelque chose à vérifier mais aux dernières nouvelles, tout était bon. Charlie n'eut même pas peur quand il aperçut le visage de Shiv, en fait, il était encore tout timide et n'osait pas dire grand chose. Il allait probablement ne pas tarder à lui parler de Star Wars et de son admiration pour Obi-Wan Kenobi.
« Merci beaucoup en tout cas ! Ca me sauve la vie. Et je n'ai pas eu le temps de préparer quoi que ce soit donc je te laisse les clefs de chez moi et tu pourras lui prendre son pyjama ou d'autres affaires qu'il pourrait avoir besoin. » Ce me faisait mal de lui dire autant « merci », surtout qu'en plus, c'était sincère, mais j'espérais quand même que Charlie lui fasse vivre un enfer ou redécore son appartement, il avait des dons pour ça. « Je reviens dans 3h environ » J'embrassais mon fils sur son front et lui demanda d'être sage. Je me redressais et m'apprêtais à partir. « A toute à l'heure, Shiv » dis-je. Après tout, elle avait compris que je ne savais pas prononcé son prénom, c'était mieux que de ne rien dire. Je descendis les escaliers et pris la route pour Townsville.

Passant d'un pied sur l'autre, Austin dansait presque. Il était fébrile, impatient de partir. Toutefois, il se forçait à la plus exquise des politesse pour une raison que Shiv' avait du mal à saisir. En fait, il devait être désespéré d'avoir ce gosse sur les bras. Ce qui la poussa à se demander où il pouvait bien aller. De toute manière, il ne tarda pas à s'enfuir vers cette destination inconnue après un rapide baiser à son fils et une nouvelle flopée de remerciements exagérés. Et elle se retrouva toute seule, avec l'enfant. Charlie. Elle le regarda comme s'il était une licorne. A vrai dire, il en était une à ses yeux. Elle ne passait jamais de temps avec les enfants. A ses yeux, ils étaient aussi mystérieux que cette créature mythique. Mais elle avait un plan. Austin avait parlé de pyjama. Elle allait donc mettre l'enfant au lit et passer la soirée qu'elle avait programmer de passer dès le début. Elle eut un sourire affable en direction de la demie portion, lui parlant lentement, détachant les mots soigneusement. « Nous faire comme ton papa dire ? Toi aller mettre le pyjama que nous aller chercher dans ta maison ? » . Bon d'accord, le petit nègre était peut être exagéré mais elle n'était pas sûr qu'il parlait réellement. Il lui répondit avec tout le mépris dont sa petite personne était capable. « Pouquoi t'es toute verte ? Et pouquoi, tu parles tout bizarre ? » . Durant quelques instants, la tentation de lui faire croire qu'elle était un monstre ou une sorcière mais elle renonça et finit par répondre de manière vague que d'une manière générale, les grandes personnes étaient cinglées. Le bonhomme parut se contenter de l'explication et se laissa conduire docilement pour la suite des opérations. Elle renonça à la tentation de découvrir l'intérieur d'Austin ou de faire un double des clés. Le gamin alla juste chercher son pyjama. Elle le laissa dans sa salle de bain à elle, pour qu'il l'enfile et alla grappiller quelques pop corn en attendant. La télé tournait toujours et elle se laissa absorber par son programme favori. Si bien qu'elle mit une bonne demie heure avant de se rendre compte que le gosse ne revenait pas. Prise d'un mauvais pressentiment, elle courut à la salle de bain.
C'était l'horreur. On aurait dit qu'un tsunami avait eu lieu entre les 4 murs. Charlie, loin d'enfiler son pyjama trônait torse nu au milieu du désastre. Il avait joué avec les robinets de la baignoire, la faisant déborder. Elle se précipita pour les couper mais elle glissa sur une substance glissante. Qui s'avéra être l'intégral de ses produits de beauté. Les éclats de verre de sa bouteille de parfum Guerlain lui confirmèrent aussi que la délicieuse odeur qui flottait dans la salle de bain n'étaient pas celle de l'eau. Il avait vidé son parfum le plus cher dans le lavabo. « Regarde ! Je suis un pirate ! » Charlie brandissait la brosse des toilettes comme une épée, le visage tartiné de vert pour une raison mystérieuse. Elle se retint de hurler. Posément, elle coupa l'eau, puis sans prévenir, elle se jeta sur l'abominable fils de l'abominable Austin. L'attrapant à bras le corps, elle l'emmena loin des lieux du crime. « Et moi, je suis une sorcière !! » . Mais il se débattit et lui échappa, se précipitant sur la prunelle des yeux de Shioban : son ordi portable. « Un bateau pour mon océan. » . Pas besoin d'un dessin pour comprendre ce qu'il allait faire. Elle rendit donc les armes. « Pose le et on fait tout ce que tu veux. Toute la soirée. Je te le promets !! » C'était faible et il y avait des accents hystériques dans sa voix mais tous ses écrits était dans la machine.
Il la prit au mot. Une heure plus tard, il avait dévoré la moitié du seau de pop corn tandis qu'ils regardaient Stars Wars. Juste après qu'il l'ait forcée à jouer aux pirates... Et là, elle suivait les tribulations d'une bande d'acteurs à moumoutes parlant avec une syntaxe douteuse. Elle n'avait toujours pas compris si Barberousse était un gentil ou un méchant. L'ennui la gagna et sans s'en rendre compte, elle sombra dans le sommeil quand le blond et la pimbêche commencèrent à échanger des déclarations d'amour dignes de twilight.
Elle fut réveillée par un bruit sourd. Quelqu'un avait du mettre un gros coup sur sa porte ou s'affaler dessus. Complètement dans le coltar, elle ne savait pas quoi faire. Avoir peur ? Aller ouvrir ? Se rendormir ? Soudain, elle se rendit compte qu'elle était toute seule dans le canapé. Le film était fini depuis longtemps et l'écran était noir. Mais où était Charlie ? ©  

La route pour Townsville fut longue mais j'arrivais quand même à temps pour le début du match ,j'étais tout le long en excès de vitesse mais j'avais presque réduit le trajet de moitié. Le match fut génialissime. Premièrement, j'étais placé comme un dieu, je ne pouvais rêver une meilleure vue, comme quoi être coach apportait des avantages. Deuxièmement, j'eu une entrée dans les vestiaires pour avoir l'occasion de parler avec plusieurs de mes idoles. Troisièmement, open bar et chaudasses. Que rêver de mieux ? Ne pas avoir à rentrer. Pourtant il était passé une heure du matin lorsque je me rendis compte qu'il fallait rentrer alors que j'étais en charmante compagnie. Aussi, j'étais totalement incapable de conduire pendant 200 bornes. J'étais dans un état que l'on pouvait qualifié de ivre mort. Je ne tenais debout que parce que mon bras pendait au cou de la dénommée… euh… c'est une bonne question en fait. Sans vraiment m'en rendre compte, je me fis conduire à Bowen par l'inconnue tandis que je me débattais dans mon siège pour essayer de faire une chorégraphie de step. Chacun ses délires de bourré.
Vers mes trois heures, la "lady" m'accompagna dans les escaliers jusqu'à chez moi. Trébuchant à peu près à toutes les marches je me ne mis pas longtemps à m'écrouler totalement sur les grandes marches glacées. C'était d'ailleurs une sensation plutôt agréable d'avoir un peu de froid sur le visage. Au moment ou nous arrivions sur la palier de mon appartement, je me rendis compte que je n'avais pas mes clés. Ah oui ! Je les avais donné à Shioban qui gardait Charlie. CHARLIE ! Eh merde ! J'avais oublié le morveux. Il fallait que je fasse en sorte de récupérer les clés sans que le petit se réveille pour que je puisse continuer ma nuit avec l'autre. « Attends voir deux minutes, faut que j'aille chercher mes clés chez ma voisine. » déclarais-je à la blonde en rigolant sans raisons visible.
Je m'apprêtais à toquer délicatement chez l'Irlandaise quand je trébuchais à nouveau ; sur la paillasson cette fois ; m'effondrant sur la porte de Shioban avant de tomber comme une masse sur le sol. La porte s'ouvrit tout doucement et je vis le visage de mon fils apparaître. Je ne pus m'empêcher d'exploser de rire. « Papa ! C'est qui elle ? » Toujours couché par terre, je tournais la tête vers la blonde. « Elle ? C'est ta nouvelle maman, mon chéri » Je m'esclaffais encore un peu et lorsque la blondasse comprit ce qu'il se passait ; j'eu droit à un coup de pieds dans les bijoux de famille et à une insulte très charmante. Elle s'en alla sur le champ et c'est alors que Shioban apparu derrière Charlie. Euphorique comme si j'étais sous Kalinox© je criais à ma voisine « T'aurais pas pu le faire dormir ? Mon plan cul vient de se tirer là ! » Je ressemblait vraiment une loque. C'était pitoyable. C'était l'alcool on va dire hein…

Charlie alla ouvrir la porte. Bien. Il venait de trancher pour Shiv', qui demeurait toujours indécise. Téméraire ce petit, bien qu'un peu stupide. Tout le monde savait que dans les films horreurs, il fallait aller dans la direction opposée quand on entendait un bruit. Mais Austin avait dû négliger l'éducation de son fils en lui montrant des films d'Ewan Mcgregor plutôt que l'intégral de Scream... Un grand rire retentit soudainement dans le couloir, puis dans l'appartement et soudain, Shioban réalisa qu'il y avait bien pire qu'un serial killer derrière sa porte. Austin était rentré. Et en bel état, si on en jugeait les indices sonores qu'il laissait dans son sillage, d'abord la porte, puis le hennissement pour finir et maintenant cette magnifique phrase. « Elle ? C'est ta nouvelle maman, mon chéri » . Malgré des notions très vague en matière d'éducation , l'irlandaise fut choquée par de tels propos. Elle le savait, on ne disait pas ça à un enfant. Elle s'avança donc vers la porte d'entrée, presque réveillée et se plaça derrière Charlie. En gros, elle arriva juste à temps pour contempler le spectacle magnifique du jour. Son voisin n'était en effet pas seul, contrairement à ce qu'elle avait pu penser. Une blondasse l'accompagnait. Et visiblement, il ne l'avait pas ramené chez lui pour qu'elle joue à la maman avec Charlie... Ou du moins, elle n'était pas au courant qu'il était un heureux papa car elle lui asséna un coup de pied... bien placé. Son premier réflexe fut de rire de manière mesquine mais contre toute attente, elle pensa à l'enfant, qui venait de voir son père se faire tabasser par une fille (il ne serait pas le premier mais bon). Posant une main rassurante sur son épaule, elle tenta de détendre à la situation. « Tu vois Charlie, il faut toujours être gentil avec les filles. Ton papa aurait dû s'en rappeler. » . Le principal intéressé passa du hennissement au beuglement. Plus que vulgaire. Elle le fusilla du regard. Puis, elle s'agenouilla. « Je ne sais pas toi, mais j'en ai marre d'être toute verte... Tu veux aller te laver le visage chez moi ? Je te rejoins tout de suite après. Il faut que je dise quelque chose à ton papa. » . Sans doute à cause du traumatisme, le petit diablotin avait disparu pour laisser place à un petit garçon obéissant qui alla se réfugier dans l'appartement de la brune. Qui elle se pencha sur le cas de son géniteur. « Tu veux que je m'excuse peut être ? T'as déjà essayer de mettre au lit ton gamin ? C'est une carne !  Et c'est ça le truc important que tu devais faire ? Baiser des salopes ? Je ne veux pas entrer dans cette combine en gardant ton fils chaque fois que tu es en manque. Pervers ! » . Elle appuya son dernier mot en lui donnant un coup de pied dans l'épaule. Mais la grosse masse avachie qu'il était souffrit sans doute moins que les orteils de la jeune femme, pieds nus. Elle n'aurait pas dû être autant en colère. Elle inspira, essayant de se radoucir. « Bon allez relève toi. On va te mettre au lit. Charlie dors chez moi ce soir. Et tu reviendras le chercher demain quand tu sera sobre. » . Elle tendit une main secourable pour l'aider à se relever, ce demandant d'où lui venait cet intérêt pour le sort du père, comme du fils.

La blonde n'était désormais plus ici mais Shioban avait prit la relève. J'allais recevoir un savon mais honnêtement, je m'en fichais totalement. Je devais sentir l'alcool à des kilomètres à la ronde. Ca aussi je m'en moquais. En fait, je me moquais de tout ce soir. Plus rien ne comptait. A part moi. Charlie rentra dans l'appartement de Shioban après qu'elle lui ait dit quelque chose n'inaudible. Je m'esclaffais un peu plus quand ma très chère voisine m'insulta de pervers. Ca, c'était marrant. C'était probablement vrai. Mais je ne pouvais pas la laisser me parler sur ce ton.
« C'est mon gosse, je sais comment il est… pfffff » Ca me faisait plus que plaisir qu'elle ai eu du mal à le coucher. Même si au final, ce fut ma partie de jambes en l'air qui fut annulée. Vu sa tête, apparemment, elle, venait de se réveillé. J'écoutais la jeune femme, un peu distrait. Elle me tendit la main mais j'étais sûr que si je la lui prenait, j'allais la faire tomber. Je la repoussais. J'étais beaucoup trop lourd et surtout j'étais beaucoup trop en sale état pour qu'elle me soulève. Alors je me redressais un peu et me mit debout en m'aidant de la rampe d'escalier.
« Et d'abord ! Je ne suis pas un pervers !! » déclarais-je en m'appuyant contre le mur. « Je suis juste un mec »
Ca, c'était de l'argumentation ou je ne m'y connaissais pas. « Mais oui, c'était ça le truc important que je devais faire… ça et aller voir un match » ricanais-je en repensant aux moments privilégiés que j'avais passé à Townsville. Tout en longeant le mur je m'approchais de l'entrée de chez Shioban. Cette dernière bloquait l'entrée et je ne voulais pas la pousser. Alors je m'égosillais pour dire bonne nuit à mon fils. « BONNE NUIT MON CHÉRI, TU VAS RESTER ICI CE SOIR ALORS SOIS GENTIL AVEC BLANCHE NEIGE HEIN » lui dis-je en réveillant probablement tous les étages.
Ensuite je regardais l'irlandaise qui n'avait vraiment pas l'air contente d'avoir été réveillé. Et dans un nouveau rire nerveux je lui dis « C'est toi blanche neige ahaha » et je repartis en direction de mon appartement, toujours en longeant le mur. Arriver devant la porte, je me retournais vers Shiv et lui dit « Euh… je peu récupérer mes clefs ? »

« Le digne fils de son père en effet !! » . Inutile de dire que l'exclamation fut prononcée sur un ton dédaigneux. Aussi dédaigneux que le regard qu'elle portait su r son voisin. Comment ce macro pouvait séduire de pulpeuses blondes ? Shioban n'en avait aucune idée. Elle regretta alors de sauter à chaque coups les pages psychologies dans les magazines féminins. Elle en aurait su plus sur ce truc qu'on appelait le « syndrome du papa » et qui faisait soi disant craquer les femmes sur n'importe quel Gérard crasseux, du moment qu'il avait un marmot braillard dans les bras. Elle pourrait peut être en faire un livre... C'était toujours mieux que son idée de chanteur en slim xs sauvé des foudres d'un sniper par une groupie aux cheveux roux. Le goujat refusa son aide, se releva tout seul, tout en baragouinant une argumentation saugrenue sur le fait que pervers était synonyme de masculinité. « Putain, tu es con ! Et bien chargé en plus. Je me demande si tu ne devrais pas prendre une douche froide. » . Elle le regarda s'agripper à la barre comme un nouveau né à sa mère. La vérité c'est qu'elle était plus partisane d'utiliser son état de faiblesse pour obtenir des informations intéressantes et satisfaire sa curiosité malsaine. « Pourquoi tu n'emmène pas Charlie aux matchs ? » . Elle réalisa le ridicule de sa question dès qu'elle la posa. « Ah mais ça, ce n'est pas pratique pour draguer. D'ailleurs, il faudrait que tu m'expliques comment on peut choper une bimbo à un match. Match de quoi déjà ? Et puis comment tu chopes tout court ? » Cependant, au lieu de répondre à sa question, il préféra ameuter tout l'immeuble en braillant des inepties. Elle lui donna une énorme bourrade dans l'épaule. « TA GUEULE ! » . Elle inspira. « Pourquoi tu m'appelles Blanche Neige ? J'aimerai savoir, si ce n'est pas trop demandé. Enfin, moi, je m'en fous, je t'appelle Texas. Je suppose qu'on est quittes comme ça. » Il se rendit devant sa porte de la manière la plus pitoyable qu'il fut. La version bourrée de lui était pire que tout ce qu'elle pouvait imaginer. Enfin, au moins, il ne vomissait pas. « Tes clés sont dans mon appartement. Mais franchement, j'hésite à te laisser dormir dehors... » . Pourtant, se contredisant toute seule, et après une grimace à un Charlie qui ne pouvait décemment pas dormir, elle se retrouva dans le couloir avec les clés cinq minutes. Elle évita néanmoins de les passer à son propriétaire, craignant qu'il est l'idée brillante de les jeter. Elle les passa dans la serrure elle même aussi, gageant qu'il peinerait aussi à trouver ce trou là aussi pour la soirée. Elle poussa la porte, détectant une légère odeur de poney dans la place. Ce qui la confortait dans son choix précédent de ne pas entrer. Elle tira un Austin en manque de stabilité par le bras pour le faire passer d'abord. « Toi d'abord, Texas. Dieu sait ce qu'il y a dans ton appartement. Tu passes en éclaireur. Si quelque chose cloche, tu sera le premier à le savoir. » . Elle était bien partie pour le border mais c'était la manœuvre :profiter de sa faiblesse de bourré. Elle songeait même à l'enfermer avec ses propres clés et garder ces dernières...

Alors que nous étions sur le pas de ma porte, j'entrepris une réponse sans trop de ricanements. Ce n'était vraiment pas gagné. « Je t'appelle Blanche Neige parce que c'était le seul moyen pour Charlie d'accepter d'aller chez toi » Je marquais une petite pause, posant ma tête contre le mur froid tandis que l'Irlandaise était en train d'ouvrir la porte. « Parce qu'au début je t'appelais la méchante sorcière. Pis en fait, c'est vrai que tu ressembles à Blanche Neige, tu t'es vu ? » Et encore une fois, on venait de me perdre. Je rigolais à gorge déployée sans vraiment pouvoir m'arrêter. Shioban réussit toutefois à me calmer en me prenant par le bras, m'entrainant dans la pénombre de mon appartement. Sans surprise je trébuchais sur plusieurs Legos et probablement même sur un ou deux vêtements, néanmoins, je restais plutôt stable. « Eh mais pourquoi tu m'appelles Texas ? J'suis Australien... Pas Américain !» Non, dans mon état je ne voyais pas le lien entre moi et le Texas, même si c'était très évident pour quelqu'un de sobre, ce n'était pas mon cas actuellement. En plus, je n'aimais pas les américains. Enfin, au moins, ils étaient quand même mieux que ceux de Grande Bretagne qui passaient leur temps chez les bookmakers, à parier sur les courses de chevaux ou autres. Une défaillance qui devait en perdre plus d'un. Peut-être même que ça devenait un problème héréditaire, commençant avec la grand mère et se terminant avec la petite fille...
Je longeais les murs de mon appartement jusqu'à enfin trouver un interrupteur. Nous voilà à présent dans le salon. Une grande pièce que ma soeur avait aménagé avec soin mais qui s'était dégradée au fil du temps. A présent, il ne restait plus qu'une table basse chargée de jouets, un écran plat plutôt énorme sur lequel j'adorais regarder les matchs, un buffet avec quelques photos de familles et un canapé en cuir qui semblait avoir au moins 10 ans. J'aurais dû avoir honte de présenter mon appartement dans un tel état mais encore une fois, c'était le cadet de mes soucis. Au moins, il n'y avait aucun sous vêtements ou canettes de bière vides qui trainaient sur le sol. Je me frayais un chemin jusqu'à ma chambre « J'vais pas me perdre tu sais... Tu peux partir maintenant. » rigolais-je à nouveau. Après tout, ce n'était pas la première fois que je rentrais chez moi avec autant d'alcool dans le sang, et jusque là, tout c'était bien passé.

Entre deux ricanements grinçants, Shiv' eut le droit aux explications qu'elle avait demandées à propos de son surnom. Inutile de dire que c'était pour le moins pathétique. Aussi pathétique que d'entrer dans une parfumerie et feindre de vouloir acheter un parfum coûteux pour dissimuler le motif beaucoup moins noble qui vous motive. « Tu sais, si Charlie ne veut pas aller chez moi, il ne faut pas le forcer. Je crois que tout le monde en sera plus content. » . Ce n'était pas sympa, certes. Mais elle n'avait pas digéré l'attaque du gnome envers son ordinateur. Mais alors pas du tout. Certaines personnes attachaient beaucoup plus d'importance à l'informatique qu'aux vivants... « Cela dit, si tu passes tes journées à m'insulter, ce n'est pas étonnant que se soit si mal passer ce soir... Méchante sorcière... Non mais vraiment, tu as quel âge ? Certes, je t'ai volé un pull mais franchement ! » . Il y avait de la rudesse dans sa voix mais elle n'en serait pas désolée. Elle avait l'impression de s'être faite blousée à garder la terreur pendant que Texas revigorait sa vie sexuelle. Cependant, ce dernier ne semblait pas s'en être rendu compte, se contentant de rire à gorge déployée pour un oui ou pour un non, faisant étalage de son absence déconcertante de QI. Enfin, au moins, il avait l'excuse de l'alcool... Il exécuta tout de même les ordres qu'elle lui avait donnés, luttant seul contre le bordel jusqu'au temps que la lumière soit allumée. Il se dirigea droit vers une pièce qu'elle supposa être sa chambre. A quoi d'autre rêvait une épave que son lit ? Il essaya gentiment de la congédier. Car il prenait sûrement sa présence pour de l'assistance... « Oh vu le bordel, on pourrait se perdre ici. Mais ce n'est pas ça qui me fait peur. Tu sais, je me sens responsable de toi maintenant, je ne peux pas faire semblant de ne pas t'avoir vu. Et s'il t'arrive quelque chose, je m'en voudrais terriblement. Je serai plus tranquille quand tu sera couché. » . Un horrible sourire hypocrite, elle voulait juste lui donner une petite leçon. Et puis, il y avait aussi le fait qu'elle avait Charlie chez elle et qu'elle ne voulait pas le garder à sa charge plus que nécessaire. Sans doute trop fatigué, il ne protesta pas. Tandis qu'il se couchait, elle jeta un coup d'œil curieux aux entourages. La chambre d'Austin était à son image et ça se passait d'adjectifs. Elle se rapprocha du lit, tout en gardant un périmètre de sécurité digne de la circonférence d'un certain lustre obèse. Puis d'une voix suave, elle attaqua. « Dis donc, tu n'as pas répondu à mes questions de tout à l'heure... » . Restez évasive avec un bourré, il vous racontera tout de même sa vie...

Mon appartement était si bordélique que cela pour que Shioban fasse un telle remarque ? C'était possible ! Je le trouvais déjà dans un sal état alors que j'étais loin d'être sobre. Ca devait être une spectacle misérable ; un peu comme une jeune femme qui essaye de faire du Taylor Swift sur Guitare Hero et qui échoue lamentablement. Je secouais la tête pour effacer ces pensées néfastes de mon esprit. « Tu sais… Y'a un gamin de 5 ans tout seul dans ton appart, je pense que c'est lui qui mérite ton attention » déclarais-je en enlevant mes chaussures et en me glissant dans mon lit déjà défait de la veille. Quoi que, ce n'était pas sûr que Charlie ait plus besoin d'assistance que moi. M'enfin, je n'allais pas m'enfoncer. « Et puis tu sais j'ai de la famille hein, si jamais je fais une overdose ou quelque chose du genre, c'est pas la voisine qui gardera Charlie, plutôt mes parents ou ma frangine. » Je parlais doucement, le visage collé contre mon oreiller, les yeux déjà fermé. Même si j'étais dans une tenue très peu confortable, (oui l'alcool me rendait pudique contrairement à certaines personnes) j'étais à deux doigts de m'endormir. Dans le fond, même si je n'avais finalement pas tiré mon coup, j'avais passé une très bonne soirée. Une soirée digne du célibataire que j'étais à une époque qui me semblait trop lointaine. J'essayais néanmoins de rester conscient. J'entendais la voix de l'irlandaise résonner dans la pièce, je pouvais même en conclure qu'elle n'était pas loin de moi mais j'étais de moins en moins en mesure de répondre. « Tu parles de quelles questions ? Tu m'avais demandé quelque chose ? Je ne sais plus, enfiiiiiiiiiin » Cette note se termina sur un long soupir qui me permit de finalement rejoindre les bras de Morphée pour rêver de la bombasse que je ne me suis pas faite.

« Tu sais… Y'a un gamin de 5 ans tout seul dans ton appart, je pense que c'est lui qui mérite ton attention » Les yeux de Shioban roulèrent de manière frénétique dans es orbites. Elle ne les avait pas seulement levé au ciel, mais jusqu'à la stratosphère. Cette remarque était un comble. Elle était certaine que l'ivresse n'excusait même pas ce foutage de gueule. « Tu ne vas quand même pas me donner des leçons sur les gamins alors que tu viens de te traîner bourré devant ton fils ? » Elle était complètement incrédule. Et elle aurait pu continuer sur le sujet. Car lui Austin ne méritait certainement pas autant d'attention bien qu'il agissait comme un gamin... Bref, il lui avait dit le principal, elle n'avait pas à s'occuper du gamin s'il décédait à cause de sa connerie. Au demeurant, ça faisait deux bonnes nouvelles le cas échéant. La voix de Texas s'éteignait doucement ou remontait selon les circonstances. Franchement, les gens bourrés étaient aussi pénibles que ceux qui étaient hystériques. Shiv' n'avait plus tellement envie de s'attarder au chevet du cas. Ce dernier était plus stupide que jamais et elle ne pensait plus pouvoir le supporter très longtemps. Il lui rappelait trop Mélanie, le personnage le plus écervelé de son bouquin... « Non oublie pour les questions. Par contre, n'oublie pas de venir chercher ta progéniture demain matin. Le plus tôt possible, hein, j'ai des trucs à faire après. Je dois aller à la pla... » Rien d'important, à vrai dire, elle prévoyait d'aller à la plage, mais elle ne tenait pas à être accompagnée. D'autant plus que ça serait une grande première pour elle, elle ne connaissait que les plages irlandaises glaciales et désertes. Enfin, il semblait que ses derniers mots s'étaient perdus de toute façon, Texas déjà dormait comme un bébé – un gros bébé répugnant – ça allait de soi. Elle le regarda quelques instants, pensive. C'était une mauvaise idée. Il avait l'air tellement innocent comme ça... Elle se sentait presque coupable de toutes les misères qu'elle lui avait faites sans raisons particulières. Nerveusement, elle détourna les yeux. La pitié, c'était pas son truc. Son truc, c'était plutôt les gamineries. Elle attrapa un marqueur qui traînait, s'assura qu'il dormait paisiblement et inscrivit « asshole » en grosse lettres sur la joue de Texas, celle qui n'était pas en contact avec l'oreiller. Voilà qui était mieux. Il était moins attendrissant comme ça. Elle pouffa comme une gamine en se rappelant qu'il faudrait dire à Charlie de ne pas faire de remarques le lendemain matin. Il fallait au moins qu'il garde cet adjectif combien approprié le temps d'une demie journée... Enfin, elle quitta l'appartement, renonçant à l'enfermer dedans. Sinon, il ne pourrait pas revenir chercher son fils. De toute façon, il lui avait donné full access à son appart', juste pour se taper une blonde, donc elle n'aurait pas beaucoup de mal à s'y réintroduire dans le futur...