We will die for you (Emersen)

Si Alba pouvait entendre les pensées de son ex alors tout serait foutu, toute barrière, tout mur érigé entre eux, pierre par pierre par le photographe, volerait en éclat. Il n'y aurait plus de garde-fou pour les deux amants qui, au fond, se désiraient aussi ardemment l'un que l'autre. Si elle savait que les souvenirs de leurs ébats étaient encore bien présents, comme si c'était la veille, qu'il n'avait rien oublié, de leur osmose, de ses soupirs, de comment lui faire du bien et combien elle lui en avait fait également. Il avait gueulé plus fort qu'elle, il s'était servi de sa jalousie manifeste pour qu'elle ne s'approche pas trop, il avait asséné le coup de grâce en lui crachant qu'elle n'était que la mère de Jon, pour lui, rien de plus, plus jamais rien. Et ça avait plutôt bien fonctionné, puisque Jensen avait claqué la porte de sa maison avec rage. Cependant c'était idiot de croire que ça s'arrêterait là, puisqu'il y avait toujours cette tendresse, envers et contre les cris et les disputes, le souvenir de leur entente passée et leur fils qui les liait. Pour lui, ils étaient à nouveau réunis à l'hôpital et il n'avait fallu qu'un regard d'Alba sur lui pour que Léo ne lui ouvre ses bras protecteur, ceux dans lesquels elle savait qu'il n'arriverait jamais rien de mal. Elle n'y croyait plus, qu'il pouvait être sa bouée, pourtant il était bien incapable de la laisser se noyer. Finalement peu importe comment évoluerait leur relation dans le futur, il serait toujours là pour elle. Sur son fauteuil dans cette position qu'elle adoptait souvent quand elle était assise, Léo remarqua son attitude, Alba était contrariée, elle fronçait le nez de cette façon si caractéristique et elle lui expliqua pourquoi. Ils ne savent pas que tu le rejoins dans son lit tous les dimanches matin. Emerson sourit complice, Jonah lui disait beaucoup de choses, comme les habitudes qu'ils avaient, mère et fils quand il n'était pas là. Une fois debout, alors que Léo se montrait d'humeur badine, il détailla le petit haut aux bretelles fines de la blonde. Tu es déjà peu vêtue remarque… Pour sa défense il faisait si chaud ces derniers jours que c'était compréhensible. Et en vérité il n'avait rien contre. Quoi, tu penses que ce genre de pyjama ne m'irait pas ?! Il sourit, amusé. Avant que leur fils ne se rappelle à leur bon souvenir, ils étaient ici pour lui et pour rien d'autre. Léo, de sa position, voyait qu'il dormait encore à poings fermés. Mais Alba se retournait déjà. C'est là, en une seconde, qu'il fut pris de ce doute, et si elle n'avait dit ces mots que pour Jonah ? Et si, au fond, elle n'était pas prête à réellement pardonner ? Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'entraîne dans la minuscule salle d'eau attenante à la chambre, ni que la porte se referme sur eux et qu'ils se retrouvent si proches, à presque se frôler. Ok... Répondit-il les yeux ronds et le souffle court, il la regardait dans les yeux, en même temps il n'avait nulle part où fuir. Oui, je sais qu'on est allé trop loin. Il brandit sa main encore bien abîmée et enflée, quelle meilleure preuve de leurs excès, de leur connerie, que de se rappeler de ce coup de poing dans son mur, il s'en souviendrait longtemps. J'en ai encore la preuve. Il sourit à demi, peu fier, plus gêné qu'autre chose. Il l'écoutait demander plus qu'une trêve, plus qu'une amitié impossible, elle demandait Bangkok, elle demandait cette alchimie, cette fusion. Elle demandait le Léo charmant, charmeur, qui l'avait suivi les yeux fermés dans cette aventure, celui qui, à force de l'aimer toutes les nuits, avait fini par lui faire un enfant. Il ne dit rien, il l'avait cherché, avec ses questions, mais il ne s'attendait pas à autant de culot. C'était pourtant ça qui lui plaisait tant chez Alba, elle n'avait pas froid aux yeux, elle exprimait ses désirs, physiques et ses envies profondes, elle ne mentait pas, lui ayant répété plusieurs fois qu'elle l'aimait encore, Léo le savait, il n'était qu'à moitié surpris par ses mots. Ça t'a fait mal que je te dise ça ? Juste la mère de Jon. Il tentait de rester de marbre, il paraissait froid, distant, il appuyait sur ce point en particulier pour garder la face, pourtant chaque seconde le vernis craquait sous ce masque, combien de fois, en juste quelques minutes, avait-il eu l'envie de l'attirer contre lui ? Il n'avait qu'à tendre le bras… et au fur et à mesure Alba se rapprochait dangereusement de lui pour mieux l'attiser. Il n'était pas froid, Léo, il se consumait d'envie de la toucher. A quoi ça servirait que je te dise que t'es plus que ça ? A quoi ça les mènerait ? Il ne pouvait pas lui promettre le bonheur dans ses bras, il l'avait promis tellement souvent à d'autres, sans jamais être capable de s'y tenir. Et s'il succombait à son ex ce serait pour rendre Blanche malheureuse. Léo, l'éternel amoureux, l'éternel coureur, il brisait des cœurs mais il fissurait surtout le sien à force de de perdre dans ses désirs impossibles.  Il soupira, se perdant dans le bleu de ses yeux, il avait également remarqué cette tenue qui dévoilait bien trop de sa peau dorée, il la voulait, Alba il en crevait d'envie. Arrête de me regarder comme ça Alba. Finalement il tendit sa main valide, la serra contre lui dans un geste plus doux que fougueux, résistant à toute tentation, se raccrochant à une idée toute bête, toute simple. Si je t'avais, Alba je ne voudrais pas te partager avec ces autres qui t'ont déjà vue nue. J'te voudrais que pour moi. Et toi aussi, tu ne voudrais pas me partager avec Blanche ou une autre. C'est pas un putain de manque d'amour, c'est un timing de merde, à chaque fois. Et si c'était finalement plus simple qu'elle en aime un autre, plus beau, plus tendre, moins destructeur ? Il n'en serait pas là aujourd'hui, dans ce réduit à la serrer contre lui pour se réconforter de ne pas pouvoir la toucher comme il le désirait vraiment

Elle n’était pas amoureuse de Léo qu’en raison de sa douceur, des longues conversations qu’ils avaient eu. Léo faisait ressentir à Alba bien plus que n’importe qui d’autre. Il était le seul qui lui donnait envie de l’étriper tout en l’embrassant. Il la faisait sortir de ses retranchements, le rendait plus sauvage. Il faisait aussi ressortir toute la douceur qu’elle avait, parce qu’elle avait envie de prendre soin de cet homme brisé. Elle l’était brisée également et il arrivait à lui redonner confiance. Mais ils n’arrivaient plus à communiquer. Combien de fois la photographe avait eu envie de lui envoyer une photo ou de lui raconter une anecdote. A Bangkok ils partageaient tout et aujourd’hui ils faisaient en sorte de rester le plus éloignés possible de l’autre. Il avait réussi Léo à blesser la blonde en ne la considérant que comme la génitrice de son fils. Où était passé la douceur ? Où était passé l’amour ? Dans cette chambre d’hôpital ils retrouvaient cette ancienne complicité avec fragilité. Chaque phrase avait un autre sens dans la pensée de l’autre. Elle savait qu’avec un petit effort, elle et lui pourraient réapprendre à se connaître. Il y avait encore tant de tendresse entre eux que ce déchirement incessant leur brisait si facilement le cœur. Et Jonah subissait cela. Heureusement, ils n’étaient pas assez idiots pour faire une compétition entre eux. Heureusement, qu’ils réfléchissaient et que devant le petit garçon ils ne disaient pas du mal de l’autre. Jon lui avait raconté sa dernière sortie avec son père et Blanche. Parfois, elle se sentait en trop Alba. Elle n’avait pas réussi à offrir cette famille à Jon, mais Léo lui y arrivait. Ce que Jon disait à Alba il faisait la même chose à Léo. Etonnée fut sa première réaction quand Léo lui rappelait que tous les dimanches elle rejoignait son fils. C’était leur habitude à eux, ce petit moment de complicité. « J’appréhende le jour où il me dira d’arrêter parce qu’il sera trop vieux pour ça. » Elle savait que ce jour allait être terrible, et en même temps il serait logique. Alors Alba comptait en profiter tant que son unique enfant lui réclamait. Ça la rendait triste parfois d’y penser que son fils adoré allait grandir, qu’il allait d’émanciper d’elle et qu’au final elle se retrouverait seule. Heureusement que Léo lui changeait les idées en parlant de sa tenue. Elle rougissait presque à sa remarque. En même temps il faisait si chaud. « Il fait chaud … » Répondait-elle. De toute façon Léo n’avait pas à lui faire des remarques sur sa façon de s’habiller, il n’en avait jamais eu le droit. Alba était bien trop libre pour laisser quiconque lui donner des ordres sur sa vie. Même Léo n’avait pas ce privilège. Il l’avait bien compris à Bangkok qu’Alba était tout autant douce qu’insaisissable. « Oh si … je pense que tout te va. Mais ce jour tu seras vraiment devenu le cliché du papa. » Disait-elle s’en s’empêcher de rire. C’était presque une image fantasmagorique de l’imaginer avec son pyjama associé au sien. Elle voulait sortir cette image de sa tête, elle voulait arrêter de penser à cette famille qui ne se fera jamais. Et c’était compliqué dans cette chambre d’hôpital où tout lui rappelait cela. Jonah bougeait et alerté par ses mouvements la jeune maman se levait. Pourquoi revenait-il encore sur ces questions ? Léo était un insatisfait, incapable de se contenter de ce qu’Alba lui donnait. Elle soupirait las de ses efforts. Ils étaient pareils, ils voulaient toujours plus d’explication. Cette fois-ci il n’y aura pas de cri, Jon bien qu’il dormait il pouvait entendre ses parents. C’était dans cette petite salle de bain étroite qu’ils allaient conclure ces longues dernières années de tension et de reproche. Evidemment qu’elle ne le détestait pas Léo, il lui rendait certes la vie compliquée, mais depuis qu’ils s’étaient rencontrées, le quotidien de la blonde avait plus de saveur. Dans la maison de Léo, ils avaient franchi la limite de leur relation, ils s’étaient balancés reproches sur reproches, finissant pas blesser Léo physiquement. Elle grimaçait en voyant l’état de la main de son ex. « Tu as été stupide. » Répondait-elle sans ménager ses mots. Alba n’allait pas le plaindre, elle n’était pas comme ça. Elle n’allait pas le plaindre alors qu’il avait été incapable de retenir sa colère et sa frustration alors qu’Alba y arrivait. Il y avait beaucoup de chose qui avaient blessé la photographe mais cette description de leur relation avait fini par l’achever. Le regard triste, elle perdait son regard sur le sol. « Oui … » Répondait-elle honnêtement. Elle l’était la mère de Jon, et il était son père. Mais ils ne pouvaient pas n’être que ça ? Pas après ces magnifiques mois à Bangkok. « Tu n’es pas un coup d’un soir Léo. Jon n’était certes pas voulu mais je ne l’ai pas fait avec un parfait inconnu. » Il était un enfant de l’amour et pas un enfant de soirée. « J’ai juste l’impression que moi je n’ai été que ça quand tu dis ça. » L’honnêteté était une qualité que possédait Alba. Elle ne lui mentait pas à Léo, et Alba en avait marre de ne porter qu’elle toute seule les problèmes de leur relation. Son regard bleu osait croiser celui du photographe. Elle l’écoutait et déviait ses yeux vers la porte derrière lui. En un instant elle se retrouvait dans ses bras. Sa tête se posait sur son torse profitant de cette odeur si rassurante. Les mots qu’ils disaient auraient pu bercer la blonde. Dans sa tête elle répondait à toutes ses phrases. Il l’avait déjà, il lui suffirait que d’un mot et elle revenait. Non elle ne voulait pas le partager. Pour Alba, il se trompait Léo ce n’était pas une question de timing mais une question de choix. Il avait choisi Léo et la photographe ne le jugeait pas sur ça. Il avait choisi et la blonde ne faisait pas partie de ceux-là. Elle soupirait alors qu’elle sentait la douceur de la main valide de Léo sur elle. Il ne lui suffirait qu’un petit mouvement pour l’embrasser. « J’espère que tu es sûr de toi Léo … parce qu’un jour j’abandonnerais comme avec ma mère. » Elle quittait ses bras, elle avait besoin d’air, elle avait besoin de s’éloigner de lui. Dans ce lit à Bangkok elle lui avait expliqué qu’un jour las d’attendre le retour de sa mère biologique, elle avait arrêté d’espérer. Elle sortait de cette salle de bain, regardait Jon une dernière fois avant de partir. Elle voulait juste prendre l’air. Alors elle marchait un moment la photographe laissant Jon à Léo. Elle ne s’éloignait pas de l’hôpital, elle prit même un truc à manger. Ce n’est que quelques heures plus tard qu’elle revint dans cette chambre assombrie par le début de la nuit. Les lits de camp avaient été apporté et Léo était assis sur l’un deux. « Je suis désolée … » Disait-elle consciente que sa fuite précédente était presque puérile. « Il ne s’est pas réveillé ? » Elle regardait son fils parce que si elle croisait le regard bleu de Léo, elle se remettrais à pleurer ou pire elle foncerait sur cette bouche tentante.

Il viendrait ce jour où Jonah dirait à ses parents d'arrêter, à Alba qu'il en aurait marre de ses câlins, à Léo qu'il n'aurait plus besoin de lui pour l'aider à manger sur une planche de surf. Il allait prendre sa liberté, son envol, comme tout enfant. Emerson appréhendait ce jour-là, celui où il n'aurait plus besoin de lui, pire, où, peut-être, il lui reprocherait de ne pas avoir été assez présent, assez tendre avec sa mère. De les avoir laissé tomber, qui sait… Léo n'avait jamais voulu d'enfant, ça ne faisait pas partie de ses plans, même avec une femme qu'il aurait assez aimé, ça ne l'intéressait pas. Jon s'était imposé dans sa vie et celle d'Alba, pour elle ç'avait été une évidence, pas pour lui. Et pourtant ce petit garçon avait tout bouleversé, rendant Léo meilleur homme, faisant de lui un père, moins égoïste. Il savait qu'il ne voulait pas d'autre enfant, mais son fils était sacré et le jour où il se détacherait de lui serait difficile à vivre. Tu as encore du temps pour en profiter. Léo avait moins de complicité avec son fils, c'était différent, mais il n'avait pas passé les trois premières années de sa vie collé à lui. Alba taquine, rougissante face au compliment déguisé et maladroit de son ex, face à son regard qui glissait dans ce décolleté qu'elle offrait à ses yeux. Ils se cherchaient, comme s'ils se découvraient, sauf qu'ils se connaissaient par cœur depuis le temps, ils avaient vécu presque une année en osmose parfaite, préférant largement vivre le moins vêtus possible, surtout la nuit. Je te laisse le privilège de porter des vêtements assortis à notre fils, j'aime pas les clichés. Il se battait depuis toujours depuis les idées reçues, les clichés et compagnie. Et ce n'était pas maintenant qu'il avait un gamin que Léo allait changer. Effectivement, Emerson était insatisfait, il avait besoin de réponses et concernant son ex il se sentait si démuni, il n'avait pas réussi à se réconcilier avec elle l'autre soir, il s'était heurté à un mur de reproches et de colère. Et tout d'un coup, sans qu'il le voit venir, elle lui avait pardonné, mais pour Léo ça ne se faisait pas d'un claquement de doigts et il ne voulait pas qu'elle se force simplement pour que Jon croit que ses parents pouvaient s'entendre, dans ce cas ça ne fonctionnerait pas. Il haussa les sourcils, il avait été stupide, il le savait bien, Alba avait le droit de le lui dire, il ne l'avait pas volé. Dans cet ultime coup de sang, alors que la blonde lui faisait l'un des pires reproches qu'il puisse entendre, c'était toute sa rage contre cette situation, toute sa frustration et sa honte, que Léo avait envoyé contre le mur de son salon. Evidemment qu'elle n'était pas un coup d'un soir. Elle l'avait été, la première nuit, mais dès lors qu'il avait commencé à la poursuivre dans les rues colorées de la Thaïlande, elle était devenue bien plus que ça. Juste la fille d'un soir ? Je n'ai dormi qu'avec toi durant des mois… il n'avait désiré qu'elle, évidemment que ça signifiait quelque chose. Dieu qu'il aurait aimé se perdre corps et âme dans ce regard qu'elle posait sur lui, il se consumait, il n'y tenait plus et pourtant il se refusait à la toucher. La serrant contre lui pour lui donner sa vérité, une vérité qui servait d'excuse plus qu'autre chose parce que oui, c'était une question de choix, plus que de timing, à chaque fois il avait choisi de la laisser de côté alors qu'elle brandissait son amour pour lui comme meilleure preuve que ça pourrait pourtant marcher entre eux. Et cette fois encore il lui faisait le coup. Il ne saurait jamais si c'était la bonne décision ou s'il le regretterait de ne pas avoir succombé à l'envie folle de l'embrasser, ou de croire que, qui sait, ils pourraient avoir leur chance. Sa mère, Alba lui en avait parlé, le cœur gros et la voix pleine de désillusions, elle avait espéré son retour, longtemps, comme une enfant qui ne pouvait se résoudre à avoir été totalement abandonnée par celle qui l'avait portée. Et pourtant, à force d'attendre elle avait laissé tomber, pour ne plus souffrir de ce rejet. Léo ferma les yeux, c'était à son tour d'avoir le cœur gros. Et à lui d'être honnête sur ses incertitudes. Je ne serais jamais sûr, non. Mais il ne la choisissait pas pour autant. Elle quitta ses bras et le vide se fit au creux du photographe. Elle sortit de cette chambre laissant père et fils ensemble, Léo, seul face aux mille questions qui résonnaient en lui. On lui apporta les deux lits, il organisa la chambre au mieux, ça lui évitait de trop penser durant quelques minutes. Jensen ne revenait toujours pas et son ex finit par s'inquiéter. Sur son lit, il essaya de se changer les idées, il traînait sur les réseaux sociaux qui l'abrutissaient, jusqu'à ce que la porte s'ouvre. Léo releva la tête, Alba s'excusa, il soupira doucement. Ils ne s'adressèrent quasiment pas la parole de toute la soirée. Jonah se réveilla quelques minutes pour avaler une soupe puis se rendormi, Léo termina son plateau, il n'avait rien avalé depuis des heures. Après qu'ils se soient couchés, dans le noir de cette chambre, il entendit les sanglots étouffés de la blonde et ça lui fila le cafard. Alors, après quelques minutes immobile, il se leva sans bruit et la rejoignit dans son lit et la serra contre lui, ils s'endormirent ainsi sans se dire un mot de plus. Et la nuit suivante ce fut Alba qui vint rejoindre le brun, une nouvelle fois, sans rien se dire, sans gestes plus intimes, ils dormirent dans la chaleur de l'autre. Léo caressait les mèches de cheveux d'Alba pour se bercer, il le faisait déjà à Bangkok. Il n'y eut rien de plus que ça, mais est ce que ce n'était déjà pas assez, pas trop ? Cette tendresse partagée qui valait tout baiser empli de fougue, ce sentiment de plénitude quand Léo retrouvait les bras d'Alba.

Fin