Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Douce routine (Sara) Mer 31 Mar 2021 - 10:33
Spoiler:
@Sara Carvalho en espérant que ce début te plaise Si jamais tu veux changer quoique ce soit, n'hésite pas
Invité
Sujet: Re: Douce routine (Sara) Mer 31 Mar 2021 - 23:16
Douce journée de mars qui prenait fin, Sara fermait les lumières de sa boutique dans laquelle elle avait bossé toute la journée dans la partie atelier. L'achalandage n'était pas très fort actuellement, avec la canicule qui plombait Bowen, les habitants profitaient plutôt de leurs temps libres pour se rafraichir ou rester à l'air conditionné. Elle avait heureusement quelques commandes spéciales, des pièces uniques sur lesquelles elle ne pouvait pas réellement travailler lorsqu'elle tenait la caisse. Sur ses doigts, il y avait encore les résidus d'argiles qu'elle n'avait que rapidement dégagées en voyant l'heure tardive. À pied, Sara s'était rendu jusqu'à son appartement, avait fait tourner la clé dans la serrure et était tombée sur une maisonnée vide, seule Rosie lui avait fait la fête à son arrivée. « Du calme, belle fille », lui disait-elle avec douceur, déposant son sac dans l'entrée pour se mettre à la hauteur du chien. « Hugo ? » Pas de réponse. Sara caressa la tête de l'animal avant de se diriger en direction de la salle de bain. Si Hugo n'était pas encore à la maison, elle en profiterait donc pour prendre un bain avant qu'il ne rentre du boulot. Avait-il un souci ? Était-il pris dans une transaction qui se complexifiait ? Songeuse, Sara laissa sur le sol, à la manière du Petit Poucet, chaque parcelle de ses vêtements jusqu'à la salle de bain où elle se coula une baignoire chaude et remplit de bain moussant parfumé à la lavande. Un bain qui dura bien une heure, si elle avait bien calculé. Un bain qui se terminé lorsque sa peau fut trop ratatinée. Elle était dans la cuisine depuis à peine dix minutes lorsque la porte de l'appartement s'ouvrit. Rosie faisait déjà la fête, l'accueillant à la porte et le suivant jusqu'à la cuisine où sa douce Sara l'attendait, cheveux remontés, peignoir cachant son corps. « C'est moi qui choisis le film ! », fit-elle enjouée, déposant un bisou sur la joue de son homme. « Tu prépares le plateau le temps que je m'habille ? », demandait la brune, le contournant pour se diriger vers la chambre à coucher. « Dis donc, tu rentres tard ! »
Elle ne l'attendait pas dans une tenue d'Ève pour le séduire, Sara. Elle n'attendait pas son homme en sortie de douche, charmeuse, fiévreuse, comme un couple aurait pu se comporter. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas envie de lui, qu'il ne l'attirait plus, qu'elle ne sentait plus ce désir enflammer son corps. C'était plutôt qu'ils en étaient venus tellement prévisibles, tellement routiniers, que l'idée de l'attendre en petite tenue, de balancer le contenu du sac du traiteur sur le sol et de le plaquer pour l'embrasser avec fougue ne lui passait pas par l'esprit. Pas en premier lieu. Elle se faisait plutôt couler un verre d'eau pour se réhydrater après un bain trop chaud, trop long. Sa peau sentait encore la lavande, enveloppée par les effluves de cette fleur qui en était sa préférée, cette odeur qui l'était aussi. Elle frissonnait doucement alors que le froid du sol parcourait la plante de ses pieds et venait hérisser toute sa peau qui reprenait une température ambiante, perdant la chaleur que la baignoire lui avait procurée.
Franklin n'avait pas bougé du canapé, dans les bras de Morphée il devait rêver à un os qu'il grignotait. Sara échappait un rire en le voyant dans la même position qu'à son arrivée dans la maison. Et elle était certaine, même, qu'il n'avait pas bougé d'un centimètre lorsque la porte de l'appartement s'ouvrit pour accueillir l'homme de la maison. Rosie, elle, faisait la belle devant lui, clairement plus amoureuse d'Hugo que de sa propre maitresse. Hugo posa les yeux sur sa chienne qui s'affolait, puis sur la table où il déposa son paquet avant de regarder Sara. Un doux sourire se posait sur le visage du courtier, Sara l'imita. Ce sourire, cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas été témoin. Et, pourtant, il lui faisait le même effet qu'au tout premier jour. Une vague de chaleur qu'elle retrouvait dans son bas ventre et qui l'enflammait, qui lui faisait sourire avec une si douce sincérité. Elle en oubliait presque un instant la routine dans laquelle ils étaient bercés.
« Maiiiiiis », protestait la brune. Elle qui adorait les comédies romantiques devrait trouver quelque chose de plus adapté à l'envie de son homme. « Pourtant, il y a le nouveau After qui est sorti y'a pas longtemps et j'avais trop envie de le voir. Mais d'accord, va pour autre chose. Tant que ce n'est pas un truc de science-fiction bidon », lâchait-elle en grimaçant. Star Wars, le seigneur des anneaux, avatar et toutes ces choses-là, ce n'était pas vraiment sa tasse de thé. « Et si je ne m'habille pas, je peux choisir une comédie romantique ? », s'essayait la potière en arborant un visage angélique avant de rire à sa propre proposition, Rosie qui s'impatientait de toute façon et qui retrouvait toute l'attention d'Hugo. Sara le contournait donc, déjà dans leur chambre à coucher, prête à enfiler un ensemble survêt blanc et des sous-vêtements propres.
Sans même se poser de questions sur la réponse de l'homme de sa vie, dos à la porte de la chambre demeurée ouverte, ne sentant pas son regard sur elle, Sara renchérissait. « Oui, c'est souvent comme ça à la fin du mois. On dirait que tout le monde s'accorde pour dire que l'épuisement de cuisiner se fait ressentir. » Et à dire vrai, ça lui allait bien d'avoir un congé de cuisine ce soir. Elle enfilait sa petite culotte, soufflant un rire à la question qui suivit dans leur conversation. « C'est vrai », répondait-elle, taquine. « Il se peut que ces sous-vêtements soient neufs », fit-elle en relevant le regard vers lui. Peut-être n'avait-il même pas remarqué qu'ils étaient neufs. Faisaient-ils attention à ce genre de détails, maintenant ?