douce est l'ivresse, forte en est la chute - alan

tw: consommation d’alcool

Une soirée speed-dating
Tu sais pas pourquoi mais l’idée t’avais faire rire
Et quand tes potes te traitent de cas désespéré
Alors tu te mets à trouver des idées loufoques pour te chercher un mec
Alors te voilà embarqué dans une soirée au love bar
Le vendredi c’est speed-dating,
t’enfiles une superbe robe noir et des talons hauts
T’es sans doute trop sapé pour ce genre de soirée mais c’est la même.
Tu arrives dans le bar à l’heure du début de la soirée et tu t’installes à une table
Ok well
Que des sugar daddy ce soir
Ils te regardent comme un petit gateau et cela te colle la gerbe un peu
Mais tu bouges pas tu joues le jeu
Daddy après daddy
Des propositions folles
Des remarques déplacées
Des conversations sans intérêt et sans saveur
Tu continues de donner le change
Tu t’ennuies pas ça va vite,
Une ronde bien réalisée
Tu bois par contre
À chaque mec qui passe
Une nouvelle coupe de champagne
Plus t’es ivre
Plus t’es tactile
C’est pas pour en déplaire aux hommes qui se pavanent
Tu fais une pause
Te levant pour aller aux toilettes quand un homme
Tu le sens à son parfum bon marché
t’emboite le pas.
Tu t’arretes pour lui montrer que tu sais
«  j’ai pas besoin qu’on me tienne la porte ou qu’on me baisse la culotte.. » il disparaît surement rouge de honte.
Tu soupires fortement
Assise sur les toilettes tu appelles Alan
Le seul en qui t’as confiance
« nini, je suis … bourrée oui … non… enfin si… viens… love bar….. non …. » t’as pas besoin de le voir, tu l’imagines déjà en route pour te récupérer.
Tu retrouves le chemin du bar ou les daddy t’attendent comme le loup blanc
Un nouveau verre que tu t’enfiles

@Alan Hopkins

Petit bouquin à la main, petites lunettes, un carnet sur le bureau, et voilà Alan se lancer dans une activité qu’il n’a pas fait depuis longtemps. Trop longtemps. Maintenant, tout va trop vite, il n’a plus le temps de se calmer, de respirer et de lire un livre. Et pourtant, il aime ça. Il aime laisser son esprit s’évader avec une petite histoire de meurtre à résoudre, ou s’instruire sur la vie aquatique, ou encore lire les pensées d’un célèbre philosophe. Il se la joue un petit peu intello comme ça. Et c’est aussi grâce à ça qu’il peut séduire des filles, il parle de sa culture et par magie, il paraît beaucoup plus intelligent. Cependant, la vie ne lui offre plus de moment de pause et il se voit souvent choisir l’option soirée et fête. Ce soir, ça sera peut-être le cas. Pas tout de suite, sûrement pour juste une sortie en boîte de nuit. Il attend des nouvelles de ses amis qui avaient des obligations de travail. C’est pour ça qu’il se voit profiter du luxe de lire. Ca fait tellement du bien. Tellement qu’il ne voit plus l’heure tourner, il se sent emporter par sa lecture. Bip. Bip. Bip. Mais malheureusement, il est l’heure de revenir à la réalité. Ca doit être son ami qui l’appelle pour lui dire de le rejoindre. Même si ça le coupe de son activité, il est vraiment heureux. Il va pouvoir encore une fois rire et profiter. Cependant, en voyant le nom s’afficher sur son téléphone, son corps frissonne. Opale. Merde. C’est rare qu’elle l’appelle comme ça, un soir alors qu’ils n’ont pas prévu de se voir. Ni une ni deux, il ne réfléchit pas, il décroche. Il écoute attentivement ce que sa cousine lui dit. Il ne comprend pas tout. Tout est flou dans ses paroles et sa voix est frêle. Il comprend que quelque chose cloche. Pourtant, il n’arrive pas à déceler quoi. Il tente de dire un mot mais.. ça raccroche. Ca suffit largement ça à Alan pour annuler tous ses plans. Ca lui suffit largement pour enfiler la première veste qu’il voit et partir au plus vite. Il a entendu le Love Bar. Ok, il ne lui en faut pas plus pour qu’il soit déjà devant après avoir fumé bien deux clopes sur le trajet pour se calmer. Il entre à l’intérieur et balaye la salle d’un regard à la recherche d’Opale. Elle est là. Avec un mec en face. Bien trop vieux le gars. Et elle, éméchée. Une nouvelle fois, il sent son sang parcourir son corps rapidement. Il bouillonne. Il a envie de démolir la tête du gars. Il s’approche alors de leur table s’imaginant déjà lui mettre un poing dans sa tête. Mais il ne le fera pas, le cocard à son œil suite à sa dernière bagarre est encore un petit peu présent. A la place, il saisit une chaise de la table voisine, sans vraiment se soucier si elle appartenait déjà à quelqu’un, se place entre les deux, et regarde l’autre vieux. « Bonsoir, je te dérange ? » prononce-t-il en souriant au gars. « Hé ! Qu’est-ce que tu fais ? Chacun son tour, c’est la règle du speed dating » Alan lève un sourcil, un speed dating ? C’est ce qu’elle faisait Opale, là ? Il est un peu surpris, mais ce n’est pas le moment d’en discuter. La priorité là, c’est de sauver sa cousine. « La règle c’est aussi de ne pas la dévisager comme un bout de viande. » répond-il en souriant à nouveau. Wow. Qu’est-ce qu’il est intelligent quand il ne boit pas et ne se drogue pas, ça le surprend. D’habitude, il l’aurait juste frappé, mais là, il est plus calme. C’est peut-être aussi pour protéger Opale, pour pas qu’elle ait peur, ou il ne sait quoi. Il se tourne alors vers elle. « Tu vas bien ? » demande-t-il enfin à sa cousine avec une voix un peu plus calme.

tw: consommation d’alcool


T’étais assez lucide pour appeler ton cousin
Ce qui est assez raisonnable
Car t’es complètement ivre et entourée de mecs louches
Tu te mets dans la merde opale
Qu’elle idée de venir ici
T’avais envie de chasser l’ennuie de ta soirée
Fumer sur ton balcon aurait suffit non
Il faut un peu d’adrénaline
Il faut que tu vibres fort
Que tu te sentes vivante
Tu reprends place pour ce speed dating
Les mecs continus de tourner et toi tu bois encore
Tu t’enfonces de plus en plus
Tu réponds aux questions
Tu te laisses caresser le bras ou le mollet
Et quand du mouvement te tire de ton observation
Tu souris si fort
Ton cousin
Ton sauveur
l’homme en qui tu as le plus confiance sur cette planète
Tu as les yeux brillants de malice et clairement d’un trop plein d’alcool.
Il parle
Tu comprends pas tout
Ça va trop vite pour ton cerveau.
Tu souris plus fort quand il te regarde
Vos iris qui se connectent et tu sautes sur tes pieds trop vite
Maudits talons
Tu t’accroches à ton cousin
Enroulant tes bras autour de sa nuque
« OH T’ES LÀÀÀ… nini…. T’es venu ? »
T’as l’air surprise qu’il soit là parce que tu te souviens pas tellement l’avoir appelé
T’es dans un brouillard épais
Tu viens parler à l’oreille de ton cousin
Comme pour lui dire un secret
Mais t’es plus capable de faire attention à ton volume sonore
Alors le mec à coté de vous peut tout entendre
« heureusement t’es là… je me faisais clairement chier …. Tu veux boire ? on va au bar ? »
Tu reprends en hoquetant
« il veut qu’on aille aux toilettes mais moi je veux pas… »
Le mec bat des cils honteux que tu puisses l’exposer
Et en meme temps les mecs qui forcent quand on dit non
c’est eux que tu détestes le plus.

@Alan Hopkins

Les clopes, sur le chemin, elles s’étaient enchaînées. Une par une, rapidement, sans quasiment aucune pause, essayant ainsi de se calmer, de se détendre, cherchant cette sensation qu’il aime tant dans la nicotine et dans le geste si bien connu. Et heureusement, car quand il s’agit de sa cousine, son sang parcourt son corps plus vite que ce qui est possible, plus vite que tout. Il est actuellement quasiment impossible de le calmer, Alan. Quand il entre dans le bar, il est capable de tout casser. Non, pas les meubles, pas les assiettes et encore moins les verres, loin de là. Il n’en veut pas ax propriétaires des lieux, ni aux serveurs, ni aux organisateurs de la soirée. Il en veut à ces messieurs, il veut tout casser, ces mecs, les uns après les autres qui dévisagent sa cousine comme un bout de viande. Il a horreur de ça. C’est un dragueur aussi, Alan, c’est un mec qui aime jouer avec les filles, aussi, qui aime charmer, et tout ça. Mais jamais, il se comporterait comme un porc en posant un regard répugnant sur la fille. De toute façon, les idées sont floues pour lui, maintenant, et il s’en moque un peu de l’histoire et de la vérité, tout ce qui compte, c’est sortir Opale de ce coin. Il l’a donc écarté légèrement du mec avec qui elle était. Et la reçoit dans ses bras. Il comprend vite. L’alcool semble jouer de ses tours, de jouer avec Opale. Il la serre dans ses bras et essaye de la rassurer. « Oui, je suis là, ne t’inquiète pas. » Puis, il se détache d’elle, et regarde le type qui devait être son date. Mais il n’a pas eu le temps de bien le dévisager, qu’elle se jette à nouveau sur lui pour lui murmurer, plus ou moins discrètement quelques mots. Il la repousse un petit peu et grimace à sa dernière phrase. « Je te sors de là, et on boit à la maison, car c’est vraiment de la merde ce lieu. » Il est rare de voir Alan refuser un verre au bar, mais clairement, il ne se sentirait pas à l’aise de déguster et faire la fête parmi tous ces vieux. Il se penche à nouveau vers elle et lui murmure quelques mots « D’abord, je dois faire un truc, t’inquiète pas, et à mon signal, on part en courant, ok ? » Il se tourne par la suite vers le mec, lui adresse son plus beau faux sourire de fierté. Donc il voulait aller aux toilettes avec elle. Il hoche la tête, imaginant très bien la suite. Il sait très bien pourquoi, dans quel but, il n’est pas idiot, Alan, et surtout, c’est un mec. Et là, automatiquement, sa colère prend le contrôle de son corps, les cigarettes n’ont pas suffi à le calmer. Son poing se dresse, et se retrouve rapidement dans la face du gars. Des vibrations parcourent le corps d’Alan, il sent cette rage en lui. Et avant quoique ce soit, il se retourne, saisit le bras d’Opale et crie « Go ! » tout en tentant de fuir le plus vite possible, espérant que cela suffira à ne pas se faire poursuivre par quiconque, espérant qu’elle le suive. Il souhaite éviter de se battre devant elle, mais il avait très envie de gifler le mec. Ce plan, ce n’est pas forcément la meilleure idée qu’il ait eu, mais c’est celle qui lui a traversé l’esprit le plus rapidement possible. Il manque plus qu’à croiser les doigts, que ça fonctionne.

T’as beaucoup trop bu
Beaucoup trop
Comme à chaque fois que tu t’ennuies,
Comme à chaque fois que tu sors
Tu te mets la tête à l’envers
Mais quand cela commence à être dangereux pour toi
T’appelles alan à la rescousse
Tu sais qu’il viendra toujours
Il y a une poignet d’hommes à qui tu fais confiance
Tes cousins et Checo .. c’est même pas une poignet au final
Tu as du mal à avoir confiance en l’être masculin c’est plus fort que toi.
Alors quand tu vois débarquer ton blond préféré t’es soulagée
Excitée à cause de l’alcool dans tes veines
Tu lui tombes à moitié dessus parce que tes gestes ne sont pas assurés.
T’es rassurée
Il t’arrivera jamais rien quand Alan est là.
Tu lèves les bras en signe de victoire quand il te parle de finir la fête ailleurs
Il est nul ce bar
Et ce type là encore plus
t’écoutes ton cousin t’énoncer un plan que tu ne comprends qu’à moitié
«  OUI CHEF! »
T’as parlé avant que cela ne monte au cerveau,
Il a dit quoi ?
Il faut faire quoi au signal ?
T’es pas concentrée opale t’as l’esprit que dérive de partout.
Tu fixes ton cousin comme pour trouver une réponse mais avant que tu clignes des yeux son poing est dans le pif du gros lourd.
Tu souffles figée
Heureusement qu’il te chope le bras parce que clairement tu serais restée sans bouger..
Tu cours comme tu peux
T’es sur des talons hauts et t’as trop bu
Si tu ne te tords pas une cheville c’est un miracle total.
Tu respires à moitié
« on …..va …. Où comme ça??? »
Que tu couines t’arrêtant pour respirer la gorge en feu
Il faut vraiment que tu te remettes au sport.

Sortir Opale de cet endroit est devenu le seul objectif d’Alan. En plus de donner une bonne leçon au mec d’en face. Il n’a pas pu s’empêcher, Alan. Malgré toutes les cigarettes qu’il a pris en venant, il reste impulsif. Il reste lui, à agir sans réfléchir, à avoir son sang qui parcourt son corps beaucoup plus vite que tout. Et puis son poing le démangeait. Enormément. Alors ce coup de poing est parti tout seul. Comme ça. Plus vite qu’une flèche. Plus vite que ce que son cerveau peut analyser. Mais Alan a des bons réflexes malgré tout. Alors il a saisi le bras d’Opale et l’a entraîné dehors. Loin de tout ça. Loin de ce monde qui l’énerve. Et loin d’une bonne correction qu’il aurait pu recevoir. Heureusement, elle le suit. Heureusement, elle se met à courir avec lui. Cela le rassure. Ils vont peut-être s’en sortir intacts, enfin, surtout lui. C’est de sa faute, c’est son poing qui était dans la figure du mec. Et il n’aurait pas apprécié se battre totalement devant Opale, sa cousine, sa petite protégée. Et il n’aurait pas non plus aimé être blacklisté d’un bar à Bowen. Il espère seulement qu’ils n’ont pas eu le temps de voir son visage, ou que le mec ne portera pas plainte. De toute façon, Alan ne pense pas à tout ça, maintenant. Il a réussi, c’est ce qui compte pour lui dorénavant. Il a réussi à la sauver, intacte, aussi. Il s’arrête de courir en même temps que sa cousine, essoufflé. Bordel de clope, ça use ses poumons. Et il le sent. Il n’a pas l’endurance d’un marathonien, ça se sait. Il s’adosse à un mur, toujours en tenant le bras de sa cousine, pour s’assurer qu’elle est là, près de lui, en sécurité. Il reprend son souffle aussi, tousse un peu. La cigarette, ça l’a bien bouffé, oui. Et puis, automatiquement, il la reprend dans ses bras, et caresses ses cheveux, sans répondre à sa question. Il sait que plus rien ne plus l’arriver, maintenant qu’il est là. Il s’est promis ça. Et c’est peut-être sa seule promesse qu’il tient vraiment. Puis, il se décale, sort son paquet de cigarette, et en met une à sa bouche. « T’en veux une ? » propose-t-il naturellement avant de regarder l’heure sur son téléphone. « Vu l’heure, on va chez moi, ça te va ? » demande-t-il. De toute façon, il ne l’aurait pas emmenée dans un autre bar. Il aurait préféré finir la soirée chez lui, à boire ensemble. Elle aurait dormi en sécurité, dans la chambre d’amie. Elle aurait repris son souffle, et tout ça, se dit-il. Il commence à marcher, tranquillement, en direction de sa maison. « Tu étais seule, là-bas ? » Il se permet déposer la question, elle est peut-être maladroite, comme lui, après tout. Mais Alan est comme ça, maladroit, surtout quand il veut prendre soin, quand il veut protéger. Il ne revient pas sur son action de coup de poing, il n’en a pas envie. Peut-être qu’elle le fera.

T’as abusée sur l’alcool
T’as la tête qui tourne et tu es comme sous un voile de fumée
Tu te sens légère et à la fois tu as le tournis.
Tu cours pour suivre Alan
T’as les pieds en feu; des talons trop hauts
Il s’arrête enfin et tu souffles,
Il te serre et tu se sens en sécurité
Peu d’hommes te font cet effet
T’as jamais vraiment confiance en le sexe opposé, parce que tu sais d’expérience que le pire arrive par les gens en qui on a confiance.
La confiance annule la peur
Et sans peur on se jette dans la gueule du loup.
Et c’est ce que tu fais souvent opale, quand tu bois trop..
Tu te jettes dans la gueule du loup pour oublier que tu ne tournes pas rond.
Tu te recules pour retirer tes chaussures en gloussant trop pompette pour relever son action de boxeur
Tu manques de tomber, t’as la tête qui tourne d’avoir couru
Tu prends la clope qu’il te tend parce que la nicotine ça fait du bien à l’âme
Il te propose d’aller chez lui, tu hoches la tete
Ça te va
Tu t’en fiches
Tu veux une douche et t’écrouler dans un lit moelleux devant friends
« ouep… seule … totalement seule rocky … »
Tu ris toute seule à ta blague débile
T’es vraiment bien pompette là.
Tu tiens la main d’alan pour ne pas tanguer
«  pourquoi on est monté sur un bateau… ça tourne… »
Tu fermes les yeux pour calmer ta nausée qui monte.

tw : cigarette, alcool.
Alan a réussi. Enfin. Il peut se détendre. Ils sont ensemble. Opale, et lui. Il ne peut plus rien arriver à sa cousine tant qu’il est là. C’est donc naturellement qu’il la prend dans ses bras, peut-être un peu trop fort, mais cela lui permet de réaliser qu’il a bien réussi. Et automatiquement, il se jette à nouveau sur sa cigarette. Inspiration. Expiration. Voilà qui est mieux. Toux. Voilà qui est logique après une telle course et des poumons en vrac avec tout ce qu’il prend aussi. Il observe en même temps Opale qui tangue, qui tombe presque en essayant d’enlever ses chaussures. On dirait presque un oisillon qui essaye de sortir de son nid pour la première fois, maladroitement. Il l’aidera, c’est sûr, mais pour l’instant, ça le fait un peu rire. Il lâche donc un petite rire, amusé de la situation. « Et doucement hein petit moineau, on peut se calmer maintenant. » finit-il par lâcher, toujours aussi rieur. Elle se saisit de la clope qu’Alan lui a tendu. C’est sûr que si Opale souhaite arrêter la cigarette, elle est tombée sur le mauvais cousin. Quoique son frère est identique à lui à ce sujet, bien un truc qui les lie finalement. Bref, la clope, c’est de famille, on dirait bien. Avec l’autre main libre, Alan va chercher celle de sa cousine, pour la tenir, pour qu’elle ne s’enfuie pas, pour qu’elle ne tombe pas. Non, bien sûr que non il ne veut pas contrôler sa vie. Il a horreur de ça, même, Alan. Il veut juste s’assurer qu’elle soit en sécurité, et c’est tout. Et actuellement, il ne la sent pas capable de pouvoir d’être safe seule. « C’était ton idée ? » demande-t-il en arquant un sourcil, curieux. Qu’est-ce qu’Opale aurait bien pu faire parmi tous ces vieux porcs, seule ? Il s’inquiète. Il les connait, Alan, ces gars-là. Il en a vu quelques-uns, dans le milieux d’homme riche, blanc, ça grouille. Et même si le Hopkins n’est pas le mec le plus éduqué sur la question (voir pas du tout, croyant encore fort à ses petits privilèges), il sait qu’il a dû mal avec eux. Il aime aussi les femmes, Alan. Mais jamais,  il profiterait d’une femme beaucoup plus jeune que lui et alcoolisée. Ca le répugne. Alors qu’est-ce qu’Opale foutait là-bas, bordel ? Sa cousine le sort vite de ses idées avec sa petite voix. Alan, il rit à nouveau. Il la voit se balancer à droite et à gauche, toujours main dans la main. « Et moineau, reste proche sinon tu vas tomber à l’eau. » s’amuse-t-il à dire en réponse à sa question. « Encore quelques mètres on est arrivé. »  Ils ne sont plus très loin, elle devra juste faire un petit effort encore. Il lui promet. Ca ne sera pas long. Après, ils pourront rire, ils pourront se moquer de l’autre gars c’est sûr. Parce qu’Alan, son talent, ‘est de tout faire passer par les blagues. C’est plus simple, c’est plus cool, c’est plus honnête des fois. « Tu vois la maison, piaf ? C’est la mienne, quelques pas, on y est. » Le surnom d’oiseau lui va finalement plutôt bien à Opale, il pense l’opter, le garder. Ça lui fait rire.

Quand tu te sens seule tu fais des bêtises
Tu t’abrutis dans des fêtes idiotes
Tu bois trop
Tu fumes trop
Tu baises avec des idiots juste pour être certaine d’être en vie.
En ce moment t’es pas dans une forme olympique
Tu te sens merdique trop souvent..
T’as pas l’impressions d’avoir de but dans la vie.
Le sauvetage d’alan est la preuve même que tu sais pas ce que tu fais
Tu viens dans une soirée débile
Tu bois ton poids en alcool
Et tu appelles au secours
T’as de la chance opale
T’as de la chance d’avoir tes cousins pour te sortir des emmerdes.
T’as trop couru;
T’as la tête qui tournes complètement à cause de l’alcool que t’as ingurgité.
Tu fais une petite moue boudeuse quand il t’appelle petit moineau
C’est beau un moineau ?
T’en sais rien; tu lui serres la main pour avancer sans tomber puis tu poses ta tête contre son épaule pour éviter que la terre tourne.
Ton roc
Tu regardes le sol
«  je me sentais seule et moche… » que tu murmures comme réponse à sa question..
C’était ton idée oui..
Pas la meilleure..
Tu t’accroches à son bras avant de te gratter la gorge
«  tu peux me porter ? Comme quand on était petit? »
T’as toujours aimé quand il faisait ça
Te porter sur son dos
Tu te sentais en sécurité

L’incompréhension. Voilà ce que ressent Alan, maintenant, après avoir vu Opale dans ce lieu. Et encore plus seule. Sa cousine, si petite, si fragile. Pas tant que ça finalement. Elle est grande, elle est majeure, elle est totalement libre de faire ses choix. Mais pour Alan, ça restera toujours la petite qu’il protège. Toujours. Quoiqu’il se passe. C’est pour ça qu’il n’a pas posé de questions quand elle a appelé, c’est pour ça qu’il s’est dépêché pour la retrouver. L’aider était devenu son seul objectif. Maintenant, c’est comprendre. C’est flou pour Alan. Il ne saisit pas pourquoi elle s’est laissée tenter par une soirée remplie de vieux mecs. Il n’y a aucun sens dans cette action. Alors il attend une réponse, quelque chose qui paraîtra logique. Et pourtant, il tombe de bien haut. « Attends, laisse-moi regarder. » dit-il en s’arrêtant net. Il prend les bras de la jeune femme, et la déplace de manière à l’avoir juste en face de lui. Il s’approche et la regarde. « My bad, t’as raison Opale, t’es aussi moche qu’un blopfish ! » répond-il amuse en se moquant d’elle et en exagérant chaque mot. Comme si ce qu’il avait devant lui était plus qu’hideux. Alan passe après son bras autour de son cou et continue à avancer avec elle. « T’en as de ces drôles idées. Je sais pas qui t’a mis ça dans la tête. » continue-t-il à parler en haussant les épaules. Opale, seule et moche. Il est certain que s’il la présente à un de ses potes, il ferait tout pour la draguer. Mais il ne le fera pas. Ca non. Il imagine mal un de ses amis lui tourner autour. Ça risque de l’énerver. Opale le sort vite de ses pensées. Il se tourne alors à nouveau vers elle et lui sourit. La belle époque. C’était vraiment chouette, vraiment doux. Darren était là aussi, avec eux. A jouer, à faire les idiots tous ensemble. Alan lâche un petit sourire et un petit rire. « Hum… ça reste encore dans mes cordes ça. » réfléchit-il. Il se baisse alors attendant qu’elle vienne sauter sur son dos. Une fois la chose faite, il se redresse et commence à avancer. Un petit rire s’échappe par la suite. Il vient de repenser à un moment. Un moment où ils jouaient tous ensemble, tous les quatre. Darren, Opale, sa sœur et lui. C’est si loin cette époque, maintenant. Tout a changé, on dirait. « Même si c’est plus simple que quand Darren venait t’embêter en chatouillant tes pieds, je te jure que je pourrais pas avancer jusqu’à la maison, encore quelques pas, et fini ! » Ca lui manque, parfois, ce bon vieux temps. Ce temps où tout le monde était uni, sans se soucier de quoique ce soit. Être juste des gamins, des simples gamins. Il en a besoin, là, Alan. Vraiment. C’est peut-être ça aussi qu’il recherche à travers toutes ses soirées et ses consommations, c’est peut-être ça aussi de l’autre côté qu’Opale recherche. Il ne le saura jamais pour Opale. Pour lui, il trouvera peut-être la réponse à sa question plus tard.

T’es pas en phase avec toi opale,
T’es tellement à coté de la plaque en ce moment.
Tu sais plus dealer avec toi, avec tes démons, avec tes peurs.
Alors tu fais n’importe quoi
Tu sors, tu bois trop, tu évites les lieux ou sortent tes potes car c’est toujours lui que tu évites quand tu fais des conneries.
T’avais envie de l’appeler ce soir alors t’as merdé pour pas le faire.
Et tu te sens minable en vérité
Quand Alan blague avec le fait que t’es moche tu soupires.
T’es mal dans ton corps,
T’es mal dans ta tête
T’es mal dans ton coeur.
Et c’est la douleur la plus intense ça opale.
Tu montes sur le dos d’alan et tu fermes les yeux en le serrant contre toi.
Et plus tu le serres plus tu te sens seule.
T’as trop bu pour ne pas être émotive et tu te mets à pleurer parce que tu deal plus avec ta vie.
Tu renifles
T’es fragile ce soir opale,
Tu détestes être fragile.
T’es pas ce genre de nana, non toi t’es forte.
Tu n’as peur de rien …
Ou alors tu fais semblant de ne pas avoir de peur …
Parce qu’être fragile ça te fait peur
Et tu murmures « il me manque… » évidemment que tu parles de Checo…
Comme a chaque fois depuis des années que ta relation passe en off. T’es pas capable d’entretenir votre relation, tes peurs te consument et tu le quittes. Puis il te manque à en crever alors tu reviens.. mais c’est pas juste. Pour lui.. pour toi… pour vous..
Ce soir il te manque.
Tellement fort
Tellement tellement fort.
Que tu fais n’importe quoi pour te le sortir de la tête. Mais tout te ramène à lui sans cesse.

Porter Opale sur son dos, faire le cheval, avancer comme ça suffit largement à Alan pour le transporter dans son enfance. Quand ils étaient tous unis. Lui, Opale, sa sœur, et son jumeau. Tous les quatre. Les parents en riaient de ce quatuor, ils apportaient bonheur et plaisanterie partout où ils passaient. Les maîtres du jeu ? Clairement Alan et Darren. Ils les guidaient, proposaient des plans et organisaient tout. Après tout, c’était les plus vieux, et c’était ceux aussi qui osaient prendre les punitions -quand bien même celles-ci n’étaient jamais de nature bien violentes. La belle époque. Les beaux moments. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Pas grand-chose. Alan ne parle quasiment plus à Darren. Et voir Opale dans cet état le blesse, le détruit. Mais il ne le montre pas. Il est le plus fort, la pierre solide. C’est certain, en tout cas, pour Opale. Il est là pour elle, dans n’importe quelle situation. Et il l’a montré, une nouvelle fois, ce soir, en allant la chercher, dans ce bar de pourris. Il les hait, maintenant. Tout ça, c’était monté très vite. Tout ça, c’était allé très vite. Alors oui, ce moment de légèreté, ce moment d’enfance lui a fait du bien. Avoir Opale sur son dos, revenir à bien avant toutes les galères d’aujourd’hui lui a apporté tellement de douceur. Alan est presque content d’être là, presque content de vivre ce moment. Et pourtant, une petite tâche au tableau apparaît vite. Quelque chose cloche. Il le sent. Et il s’arrête net. Il dépose sa cousine et se tourne vers elle. « C’est toi qui renasque comme ça ? » demande-t-il, intrigué, ne comprenant pas la situation. « C’est à cause du mec là-bas ? » continue-t-il. Ca lui semble bien logique, finalement. La pression rediminue, il est temps de mieux laisser ses émotions prendre place. Ca lui arrive de réfléchir, de ne pas être qu’un pur connard, Alan. C’est rare, mais il peut se transformer en un gars qui essaye de comprendre l’autre. Enfin, rare, non. Ca dépend avec qui. Avec Opale. Avec Leyla, aussi, finalement. Et puis, il entend son murmure. C’est léger. Mais suffisamment discernable. Il ne comprend plus trop, Alan. Vraiment plus. « Qui ? » regarde-t-il sa cousine. « Le mec là-bas ? Darren ? » questionne-t-il. Darren, ça semble plus évident, il l’a évoqué précédemment, et peut-être qu’Opale souffre aussi du manque de l’époque où ils formaient tous une équipe. Peut-être. Ou peut-être que c’est quelque chose auquel il ne s’attend pas du tout. Mais promis, il essayera. Il essayera de la comprendre et de l’aider. Et il tient ses promesses.

Tu pleures parce que t’as besoin d’extérioriser
Tu ne t’autorises jamais à pleurer opale.
Plus depuis ce soir-là.
Comme si les larmes te rendaient trop fragile.
Et là, accroché à ton cousin comme un koala tu te laisses aller
T’es en sécurité opale
Avec alan t’es en sécurité
Il est ta safe place.
Depuis toujours il est le plus solide.
Et ce soir, pour une fois que tu n’es pas seule…
Tu t’autorises à la mélancolie
Tu te laisses porter par le manque.
Très vite tu retrouves le sol quand il comprend que tu pleures.
Tu le regardes à travers la brume qui obstrue tes yeux bleus.
Il cherche à comprendre ce qui t’arrive
Et tu sais plus si tu dois lui parler de ça.
Ton cousin à l’habitude de tes ruptures à répétition
De ta peur bleue de l’engagement
Il ne comprend sans doute pas pourquoi
Et sans doute qu’il ne comprendra sans doute jamais
Car t’as jamais parlé de ce qu’on t’a fait.
Tu n’en parles jamais
Tu préfères oublier
Mais… malheureusement ça ne part jamais vraiment.
Il y a toujours cette opale apeurée qui resurgit
Et qui t’empêche d’avancer
Une bataille intérieure de toi contre toi
Et tu perds toujours à la fin..
Tu secoues la tête
« checo… » que tu murmures
T’as pas envie d’en parler
T’as la tête qui tourne
Le cœur qui se brise
« merde… j’ai envie de vomir…. Vite… »
Tu cherches des yeux quoi faire.

@Alan Hopkins