i can do this all day (thomas)

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I can do this all day
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@thomas rankin & @zak addams

Depuis le réveil de Beth, il m’avait fallu trouver de nombreux échappatoires, pour m’empêcher de penser surtout. Car si durant son coma, j’avais passé le plus clair de mon temps à son chevet à attendre qu’elle se réveille, aujourd’hui, mes journées étaient bien différentes. Je ne me rongeais certes plus les sangs à me demander si elle allait oui ou non sortir de son état végétatif, mais je me fourrais le crâne de pensées négatives qui s’orientaient toutes vers un même constat, amère : j’avais perdu Beth et je ne savais pas comment la récupérer. Pire que ça, je n’étais pas certain de mérité qu’elle me reprenne dans sa vie. Et puisque je préférai évité de me flageler, j’avais préféré oublier ma peine dans le sport. Heureusement pour moi, mes amis répondaient toujours présents pour m’accompagner. Il y avait le sport extrème, canyoning ou escalade avec Juliann, toujours partant pour quelques sensations fortes, et Thomas, qui courait toujours avec moi, le matin. Et ce matin là ne fit pas exception, et c’était tant mieux, car j’avais beaucoup à extériorisé. Après une longue session sans parlé, nous nous arrêtâmes sur le bord de mer pour quelques étirements. J’avalais une longue rasade d’eau puis, encore essouflé de la course, je me tournai vers mon meilleur ami
— Je t’ai pas dis…j’ai revu Beth…

Pendant tes années de célébrité, tu avais rencontré une seule personne qui t’avais comprise. Sur un plateau télé, à échanger de vos célébrités naissantes à tous les deux. La musique pour lui, la télévision pour toi. Et le temps avait fait que vous ne vous étiez quasiment jamais séparé. Toujours un point d’ancrage. Lorsque tu as décidé de partir à Bowen, tu savais que Zak était déjà sur place. Et ça te faisait un bien fou, de l’avoir à tes côtés. Il t’avait aidé à surmonter l’épreuve du divorce. Tous les matins, vous vous retrouviez pour aller courir ensemble. C’était votre façon d’extérioriser et de passer du temps ensemble. Jamais ô grand jamais tu ne pouvais louper ce rendez-vous avec ton meilleur ami. Au bord de l’eau, vous vous arrêtiez tous les deux pour commencer à vous étirer après cette folle course. Après avoir bu, il te faisait une révélation. Il semblait touché, toujours à cause de cette histoire avec Beth. « Oh man… » dis-tu en posant une main sur son épaule. Tu enlevais la sueur sur ton front ensuite. « Ça s’est bien passé ou pas ? » demandas-tu légèrement inquiet pour le canadien. Il t’avait confié à quel point il était amoureux de cette fille, et à quel point il savait qu’il avait merdé dans cette histoire. Tout ce que tu voulais, c’était lui remonter le moral.

Avec Thomas, j’avais trouvé une grande affinité de pensée, et ceux dès que nos chemins s’étaient croisés. Il comprenait, comme moi ce que c’était que d’avoir connu la célébrité jeune, il connaissait les bons aspects, comme les travers. Et cela avait matché tout de suite. Aujourd’hui, je le considérais comme mon meilleur ami, et alors que nous avions donné tout ce que nous avions en stock pour notre entrainement, matinal. Je lui lâchai la bombe que j’avais gardé pour moi depuis l’aube. J’avais revu Beth.
— Ca s’est…passé, résumai-je maladroitement.
Je ne savais pas vraiment quoi dire, et encore moins quoi pensé de ces retrouvailles avec la femme que j’aimais. Le moment avait été particulier et m’avait fait autant de mal que de bien. C’était difficile à décrire.
— Disons…qu’on a mis les choses à plat. Enfin…plus ou moins. Je lui manque, elle me manque. Je l’aime toujours mais…je sais pas. Peut-être que j’ai brisé quelque chose à jamais. C’est…difficile de réparer une faute pareil. J’ai peur que l’amour ne suffise pas.

Le temps était passé mais vous étiez toujours resté proche, avec Zak. Et c’était une bonne chose. La rock star que tu avais connu était toujours ton ami, malgré le temps et les épreuves de la vie. Tu avais été là pour lui et inversement quand tu avais eu besoin. Après votre jogging matinal sur la plage, il t’avoua avoir revu Beth. Tu ne savais pas vraiment où les deux jeunes gens en étaient dans leur relation mais tu savais que ce n’était pas au beau fixe. « Racontes-moi » dis-tu à ton ami en commençant à t’étirer. Tu voyais que ton meilleur ami était en peine et ça, ça te faisait un pincement au coeur. C’était rare de le voir abattu de la sorte mais tu savais qu’il tenait à cette femme et qu’il était fou amoureux d’elle. « L’amour est capable de choses incroyables, tu sais » dis-tu avec un léger sourire. Mais tu vivais une situation un peu comme lui, et ton ex-femme ne t’avait pas encore pardonné et elle t’avait déjà jeté à la figure des insultes. C’était il y a longtemps, le temps avait passé mais tu savais qu’elle ne te pardonnerait jamais à cent pour cent. « Le temps répare les plaies aussi, tu sais Zak. Laisses passer le temps, peut-être que ça ira mieux. Vous avez parlé, c’est déjà une bonne chose » dis-tu avec un sourire à ton ami.

L’amour avait un pouvoir, ça, j’en étais convaincu. il pouvait prendre différente forme mais toujours déplacer des montagnes, mais parfois…parfois il fallait savoir avouer qu’il n’était pas suffisant. Parfois, les choses étaient brisés et ne pouvait être recoller si facilement. Je haussai les épaules.
— Ouais…peut-être, mais…
Je grimaçai, puis soupirai longuement avant de passer un main sur mon visage.
— Je sais pas…
Clairement, j’étais paumé. Cela m’arrivait rarement. Aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours su où j’allais. Même à une époque où mon esprit était embrouillé par une multitude de substance, j’avais toujours trouvé une voie de sortie, un moyen de rebondir. J’étais la preuve vivante qu’on pouvait se tirer des pires situations. Pourtant, en ce qui concernait Beth, j’avais le sentiment d’être dans le flou total.
— Elle en est venue à la conclusion qu’on devrait d’abord essayer d’être ami, soufflai-je enfin, sauf que je sais pas si j’en suis capable…d’être son ami, je veux dire.

Toi même tu savais que l’amour était puissant. Ton amour pour ton ex-femme t’a fais venir sur le sol australien pour t’occuper de ton fils et prendre soin d’elle, de loin. Alors tu savais que Zak pourrait affronter cette épreuve avec sa petite amie, ou enfin son ex-petite amie. Il était paumé, tu le voyais. Il prenait sa tête entre ses mains et continuais à te montrer qu’il ne savait pas où il en était, comment il allait surmonter cette épreuve. « Peut-être que c’est un pas à faire. Difficile, certes j’te l’accorde, mais crois-moi quand j’te dis que c’est peut-être une bonne idée de faire ça » dis-tu avec un mini sourire. Tu avais fais pareil avec Romy, tu avais d’abord été son « ami » avant d’essayer de la récupérer. Tu avais tout fait pour qu’elle comprenne que tu étais un homme différent, que tu avais changé. Alors peut-être que ça marcherai avec Zak aussi. « Tu sais, mon pote, ça va s’arranger. Ca mettra surement du temps, mais j’suis persuadé que ça va s’arranger » dis-tu en le regardant dans les yeux. T’étais toujours positif lorsqu’il s’agissait du futur de tes proches, tu n’imaginais jamais le pire. Seulement pour toi, tu le faisais quand tu n’y croyais plus.

J’avais dis à Beth que j’allais essayer, que oui, j’acceptais d’être son ami pour l’instant, même si ça me déchirait de l’intérieur, que ça me foutait la rage même. Avais-je seulement le choix. Beth était blessé et j’avais brisé notre couple, c’était moi le fautif après tout, je ne pouvais faire qu’accepter la solution qui m’étais proposé. Mais comme Thomas le soulignait, c’était déjà un début.
— J’espère que ta raison, mec…
Il le fallait, car je ne savais pas si je pouvais être heureux sans Beth. Je me laissai gagner par l’optimisme de mon meilleur ami, puis posai une main franche sur son épaule pour le remercier de son soutien. Puis, avec le sourire, j’ajoutai :
— Je t’offre un café ? Tu pourras en profiter pour me dire comment ça se passe, de ton côté…Romy t’en veut toujours ?

Tu voyais la peine dans les yeux de ton meilleur ami. Et ça te faisait mal de le voir comme ça. Mais tu comprenais pourquoi il était dans cet état, l’amour ça fait des ravages. « J’ai toujours raison, bro, n’oublies pas ! » dis-tu en lui faisant un clin d’oeil. T’essayais d’apaiser l’atmosphère et de l’aider à penser à autre chose au moins une fois dans la journée parce que tu sentais que cette histoire avec Beth ça le tourmentait beaucoup. « Go pour un café ! » dis-tu en hochant la tête. Lorsqu’il te demandait si Romy t’en voulait encore, tu grimaçais. « On en parle pas, mais… je pense qu’oui » dis-tu en soufflant. Vous vous dirigiez tous les deux vers un café près de la plage et tu laissais un blanc s’installer avant de reprendre, une fois assis sur la terrasse de ce dernier. « On s’est rapproché tous les deux, vraiment et ça me fait plaisir… Mais je m’en veux tellement encore pour cette histoire que j’arrive pas à aller de l’avant » dis-tu à ton ami en baissant les yeux. Zak avait été là pour ton divorce, il t’avait aidé à remonter la pente. Et il savait qu’à ce moment là, tu avais été dans une très mauvaise passe. « J’arrive pas à lui dire que je suis toujours autant fou amoureux d’elle » soufflas-tu une dernière fois, relevant les yeux vers ton meilleur ami.

L’histoire de mon meilleur ami était différente de la mienne et pourtant, nous nous retrouvions au même point et au même moment. Tous les deux amoureux d’une femme avec qui on avait tout fait foirer. J’aimais Beth de tout mon être, je me sentais prêt à tout pour elle, déplacer des montagnes s’il le fallait. Je proposai un café à Thomas et il l’accepta. Nous nous dirigeâmes donc vers le coffee shop le plus proche, je commandai deux grand café et nous primes place sur la terrasse qui donnait sur la plage. Nous nous assîmes un moment, et je questionnai mon meilleur ami à propos de Romy. Je l’écoutai d’abord sans rien dire. En effet…nos histoires se ressemblaient, ou du moins les émotions et le chamboulement qui en découlait. C’était fou que nous vivions cela en même temps…d’un autre côté, nous pouvions ainsi mieux nous serrer les coudes.
— J’espère sincèrement que le temps fera son oeuvre, confiai-je à Thomas. C’est dingue…je sais pas pour toi, mais je me sens totalement démuni. Et comme tu dis, y’a la culpabilité et en même temps…je suis fou d’elle aussi.
Je pris un gorgée de mon café après avoir légèrement soufflé dessus.
— Mais vu qu’on est dans le même bateau, on va peut-être pouvoir ramer ensemble., plaisantai-je en riant, espérons que ça nous fasse aller plus vite !

Au final, vous finissiez au même point tous les deux. Même si vos relations n’avaient pas du tout été les mêmes. Mais ça te fait du bien de voir que tu as quelqu’un dans ton camp, enfin qui est dans la même galère que toi. Vous alliez tous les deux vous poser à un café, tu en avais besoin. « Oh si, je te comprends ! C’est tellement un bordel de sentiment » dis-tu simplement en te posant sur la chaise du café. Tu étais épuisé après ce jogging énergisé, t’avait juste envie de te poser. C’était le bordel dans ta tête mais c’était aussi le bordel dans celle de Zak. A ton tour, tu prenais une gorgée de ton café, imitant ton meilleur ami. « On peut se serrer les coudes, du moins » dis-tu dans un rire. C’est vrai que vous pourriez au moins vous lamenter ensemble, essayer de vous faire monter vers le haut chacun votre tour et c’était pas une mauvaise chose. Tu posais ensuite la tasse sur la table. « Sur une note plus joyeuse, comment vont les affaires, mon ami ? » demandas-tu curieusement à la rockstar. C’était le moyen de changer de conversation. Parce qu’à part vous plaindre, vous n’aviez pas l’air de faire grande chose. Et il fallait une note positive dans cette conversation. C’est pourquoi tu espérais qu’au niveau du professionnel, ça se passait bien pour lui.