| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| i'll be right here with you 'til the end (nevann) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Lun 17 Mai 2021 - 16:04 | |
| Avril 2021. La distance et le manque de l'autre auraient dû vous promettre de belles retrouvailles avec Nevaeh. Tu aurais dû aller la chercher à l'aéroport et lui faire l'amour dans la voiture tellement elle t'aurait manqué et tellement vous auriez été incapables de vous retenir. Comme cela est déjà arrivé plusieurs fois par le passé. Pourtant, aujourd'hui, vous êtes loin des retrouvailles idéales. Bien loin, même. Tu es conscient que c'est en partie ta faute mais tu ne vas pas prendre tout le blâme pour cette histoire alors qu'à la base, elle ne démarre pas de toi. Ce voyage, en Nouvelle-Zélande, tu en rêves depuis que tu es gosse. C'est presque l'accomplissement d'une vie, à tes yeux. Pourtant, ce n'est pas à toi que Nevaeh a proposé de l'accompagner. Depuis cette décision et plus précisément, depuis son départ, les choses sont assez tendues entre vous. A tel point que tu n'es même pas à la maison, mais au travail, lorsque la journaliste rentre après deux semaines de séparation. Il est à peu près six heures du matin quand tu te glisses dans votre lit, après une nuit de garde qui n'a pas été de tout repos. Tu trouves Nevaeh endormie sur le ventre et ne peux t'empêcher de déposer un baiser sur son omoplate avant de te coucher à ses côtés. Sentant probablement ton baiser, l'australienne se retourne pour te faire face, encore à moitié endormie. « Hey. Désolé, je ne voulais pas te réveiller... » Souffles-tu en te positionnant sur le côté pour pouvoir la regarder. Elle est belle et elle t'a manqué, c'est indéniable. Néanmoins, tu sais que vous avez encore des choses à régler. La question c'est... allez-vous le faire maintenant ? Mettre un terme à tous ces non-dits et ces actes incompréhensibles ? Tu connais la position de Nevaeh à ce sujet. Elle, elle t'a dit qu'elle désirait en discuter dés ton retour mais le problème c'est que tu n'es pas persuadé d'être en état. Peut-être te faudrait-il une douche pour te tenir éveillé au maximum. « Je pensais aller prendre une douche avant qu'on discute, ça te convient ? Ou tu préfères te rendormir ? » Demandes-tu avec douceur. |
| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Mer 19 Mai 2021 - 15:25 | |
| Le vol avait été long. Quelques turbulences au-dessus des océans avaient ralenti la cadence, faisant se poser l'appareil quelques heures après le moment prévu. À côté d'elle, Pippa dormait paisiblement, si peu angoissée des mouvements de l'avion. Nevaeh l'enviait un peu. Elle tentait, si bien que mal, de travailler, déjà, sur son article qui devrait paraître dans les prochains jours, mais il lui semblait que tous les mots n'avaient plus de sens. Tout ce qu'elle écrivait sur le paradis qu'elle venait de visiter lui laisser un amer goût en bouche, comme si elle se sentait mal d'avoir apprécié son séjour, comme s'il aurait fallu qu'elle ne soit pas tombée amoureuse de la Nouvelle-Zélande. La journaliste se sentait coupable. Coupable d'avoir vu de beaux paysages, coupable de l'avoir fait sans Juliann, coupable de l'avoir blessé. Puis, il y avait aussi cette colère. Celle des mots de Juliann, à elle, mais aux autres aussi, de ce qu'elle avait ressenti comme une vengeance à savoir qui ferait le plus grand coup pour achever l'autre. Il avait frappé juste au bon endroit, sans doute bien involontairement, pour blesser sa petite amie. Il savait exactement ce qui la faisait vriller, connaissait son passé et leur histoire. Nevaeh ne se déresponsabilisait pas de ses torts, mais ne s'avouerait pas, non plus, totalement vaincue face aux comportements de celui qu'elle aimait à en mourir.
Dans ce lit qui n'était pas le sien, au final, dans cette maison qui était celle de Juliann, Nevaeh s'était couchée seule. Le matelas était vide et froid, et épuisée elle attendait qu'il se réchauffe un peu, ne serait-ce que pas la présence du pompier. Même s'ils dormaient dos l'un à l'autre, même s'ils ne s'adressaient pas un mot tout de suite, Nevaeh forçait ses yeux à attendre la présence de Juliann pour se laisser porter par le sommeil. Elle n'avait pourtant plus d'énergie et, évidemment, finit par tomber de fatigue avant même que la porte d'entrée ne s'ouvre. Sommeil qui était agité par des souvenirs flous et des images qui mélangeaient bonheur et tristesse jusqu'à ce qu'il y ait cette chaleur incendiaire. Un feu, un feu dans tout son corps. Tout son corps brûlait, dans ses rêves, de par la chaleur du monde réel qu'avait enrobé son omoplate d'un faible baiser.
Nevaeh n'avait jamais eu un sommeil profond inébranlable. La vérité se confirmait encore à ce jour alors qu'elle ouvrait les yeux tout doucement vers Juliann qui s'était glissé près d'elle. « Hey », répondit-elle dans un murmure endormi, un petit sourire étiré sur ses lèvres. Cheveux en bataille, elle replaçait une mèche d'un oeil à demi-ouvert. « C'est rien.. Je ne dors jamais dur, tu sais.. », lâchait-elle sur le même ton, ouvrant son deuxième oeil pour mieux le regarder. À en croire le soleil qui commençait à se lever au travers des rideaux qu'elle n'avait même pas pris la peine de tirer, le petit matin était arrivé. La voix de Juliann était douce. Mais Nevaeh redoutait la suite, le tempérament sanguin de son petit ami n'était jamais bien loin et, surtout, blessé, il savait comment appuyer là où ça faisait mal, encore plus lorsqu'il avait besoin de temps pour digérer. « T'avais pas envie de le faire en rentrant du boulot », lui rappelait-elle en se redressant, frottant ses yeux comme si elle était fin prête à sortir du lit pour sa journée. Elle le fixait, de ses yeux d'un vert transcendant à ses lèvres dont la douceur lui manquait. Elle le fixait, de sa barbe qu'il n'avait pas coupée ce matin à ses cheveux décoiffés par le casque. Elle le fixait, de son t-shirt blanc qu'elle aurait voulu lui arracher à ses mains qui ne savaient pas où se poser entre eux. « Dors », lui soufflait-elle avec la même douceur. « Je serai là quand tu seras prêt. »
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| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Jeu 20 Mai 2021 - 18:21 | |
| Au-delà de ce voyage, il y a des problèmes plus gros que vous n'avez jamais vraiment abordé tous les deux. A commencer par le fait que Nevaeh ne se sente pas encore chez elle, qu'elle considère toujours cette maison comme la tienne et non la vôtre. Pourtant, tu lui as toujours dit être prêt à faire des changements, des travaux, pour remettre cette maison à votre goût, à tous les deux. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais sans doute par peur de tout chambouler ou de déranger, la journaliste a toujours refusé. Ce qui fait que, aujourd'hui, vous êtes toujours dans cette impasse de ta maison, Nevaeh te l'a bien fait comprendre lors de vos derniers échanges de sms. Mais actuellement, le problème majeur reste ce voyage que tu as toujours en travers de la gorge. Tu aurais été heureux pour l'australienne, peu importe la destination mais tout sauf celle-là. Tu sais que voyager la fait vibrer et sans doute qu'à cause de votre dispute, elle n'a pas pu en profiter autant qu'elle aurait dû. Mais c'était plus fort que toi, c'était viscéral. « Je sais, oui. » Réponds-tu avec un faible sourire. Même ensommeillée, même avec ses cheveux décoiffés et son air fatigué, elle est magnifique Nevaeh. La plus belle femme que tu n'aies jamais vu sur cette Terre. « Non mais je n'ai pas envie de laisser trainer cette conversation pendant des heures. » Cela fait des jours et des jours que vous êtes en froid et tu n'en peux plus. Tu as besoin de mettre un terme à toute cette tension et de lui dire tout ce que tu as sur le coeur. Sans doute que la journaliste éprouve le même désir, la même envie. « Je vais prendre une douche, j'en ai besoin et je n'ai pas envie de me mettre dans le lit en étant sale. » Expliques-tu, les sourcils légèrement froncés. En plus, avec l'intervention de ce soir, tu dois sentir la fumée à dix kilomètres à la ronde. « Je reviens vite. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Tu rejoins la salle-de-bains et te glisses sous la douche en deux en trois mouvements. Le jet d'eau chaude permet à tous tes muscles de se détendre et à toute cette tension accumulée durant la nuit de disparaître. Au fond, sans doute que tu aurais aimé sentir les mains de Nevaeh venir se glisser sur ton torse alors que son corps se collerait au tien. Mais il n'en est rien et vu le froid qui règne entre vous, tu peux comprendre qu'elle n'ait pas pris le risque. Tu ne t'éternises donc pas dans la douche, sortant quelques minutes plus tard, à peine, avec une serviette autour de la taille. Tu enfiles rapidement un boxer ainsi qu'un short, laissant ton torse nu apparent. Puis, tu la rejoins dans le lit, prêt à entamer cette discussion dont vous avez grandement besoin. « Tu m'as manqué. » Dis-tu en te couchant à ses côtés et en plongeant ton regard dans le sien. Elle t'a énormément manqué, même. Tu n'as plus l'habitude de dormir sans elle et chaque séparation est de plus en plus difficile. |
| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Ven 21 Mai 2021 - 3:41 | |
| Son sommeil léger habituel l'avait fait se réveiller au moindre remous dans le lit. Encore endormie, Nevaeh ne savait pas encore à quel Juliann elle allait faire face. Bien qu'il avait été plus doux dans leurs derniers échanges, peut-être aurait-il pu revivre toute sa colère en voyant l'Australienne. Il avait commencé par un petit hey qui les faisait passer pour des inconnus alors qu'ils se connaissaient tellement plus que ça. Ça lui brisait presque le coeur de voir cette froideur entre eux alors que tout ce qu'elle aurait voulu c'était de le prendre dans ses bras. Il était beau, comme toujours, peut-être même plus tant il lui avait manqué. Et même s'il était là, juste à côté d'elle, il lui semblait tout de même à des milliers d'années lumières. Pourtant, si elle avait voulu tendre le bras elle aurait pu le toucher, faire glisser ses doigts sur le peu de peau qui était exposée par l'encolure de son t-shirt. À son sourire, Nevaeh y répondit en étirant un peu plus ses lèvres. « Oh », lâchait la brune alors que Juliann précisait ne plus vouloir faire traîner la conversation. Est-ce que cela avait bon présage? Le visage de la journaliste passa à la crainte. Évidemment qu'elle voulait en parler. Évidemment que pour elle, elle souhaitait arranger les choses entre eux. Mais ce changement de cap du pompier, voulait-il présager une conversation positive? Ou avait-il pris les derniers jours pour se recentrer sur ses envies? « Tu sens mauvais », répliquait Nevaeh, la voix presque brisée. « J'espère que tu as été prudent.. », lui soufflait-elle d'une toute petite voix. Il avait le plus beau métier du monde, elle le lui avait déjà dit, Nevaeh admirait Juliann de sauver des vies alors qu'elle, elle ne posait que des mots sur un clavier. Mais son métier, il était aussi le plus dangereux. Et il connaissait les craintes de la brune à son égard. Elle s'en ferait toujours pour lui, même si leur relation venait un jour à rompre.
Juliann annonça qu'il ne serait pas long. Nevaeh acquiesça d'un hochement de tête, le regardant filer. Pas un baiser échangé, son coeur se serra alors qu'il passait le pas de la porte de la chambre. Aurait-elle dû le retenir de partir? Il en était que Nevaeh ne savait plus réellement se conduire. Il était fin temps que cette discussion ne crève leur abcès. La brune entendant l'eau couler, la maison était sans bruit excepté le jet d'eau et son excès qui heurtait le sol. Elle aurait bien eu besoin d'une douche, elle aussi, après le vol de retour de plus de 6h qu'elle venait de faire. Et l'envie de le rejoindre, de l'enlacer parce qu'il lui avait manqué, de se sentir près de lui dans ce moment d'intimité, était présente. Mais elle le retenait. Fort, trop fort. Au contraire, elle se mettait en tailleur dans le lit, regardant le piètre habillement qu'elle portait : un grand t-shirt qui appartenait au pompier qu'elle emmenait avec elle chaque fois qu'elle voyageait et une petite culotte, s'étant débarrassée de son jean avant de regagner le lit un peu plus tôt.
Juliann n'avait pas menti, il avait fait vite. Rapidement, il regagnait la chambre vêtu d'une serviette qu'il se départit poour n'enfiler qu'un sous-vêtement et un short. Voyeuse, Nevaeh n'avait pas manqué la scène. Le dos musclé de Juliann qui se contractait sous ses mouvements, ses fesses rebondies qu'elle avait envie de caresser étaient un spectacle pour ses yeux en manque d'eux. Il revint prendre place près d'elle et elle aurait eu envie que le monde s'arrête de tourner, de lui dire à quel point elle l'aimait malgré le froid entre eux, malgré la douleur qu'ils s'étaient tous les deux infligée. Mais c'est lui qui fit les premiers pas. Nevaeh s'allongea à son tour, face à lui, caressant timidement le bout des doigts de l'homme. « Toi plus », murmurait-elle, comme si quelqu'un pouvait les entendre et qu'elle voulait en préserver leur intimité. « Tu voulais parler.. je te laisse commencer.. »
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| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Sam 22 Mai 2021 - 9:48 | |
| Ne pas vouloir laisser s'éterniser cette conversation est une bonne chose malgré le oh un peu dubitatif de Nevaeh. Cela veut dire que tu es prêt à laisser cette histoire derrière vous et à retrouver celle qui t'a tant manqué durant ces deux semaines bien trop longues à tes yeux. Chaque séparation devient de plus en plus compliquée et si, habituellement, vous palliez au manque en discutant sans arrêt par sms, en vous appelant ou en faisant l'amour à distance, lors de ce voyage, il n'a pas du tout été question de tout cela. Par ta faute, mais pas seulement. Un demi-sourire fige tes lèvres alors que la journaliste affirme que tu sens mauvais. « On ne s'est pas vu depuis deux semaines et c'est tout ce que tu trouves à me dire. » Plaisantes-tu avant de reprendre. « Je suis toujours prudent et tu vois bien que je vais bien. » Tu sais que ton métier inquiète beaucoup l'australienne mais tu ne vas pas en changer, malheureusement pour elle. Tu es passionné par ce que tu fais et bien que les risques soient là, tu ne pars pas avec la boule au ventre au travail en te demandant ce qui va t'arriver le soir-même. A chaque fois que tu entres à la caserne, tu es serein parce que tu sais que vous formez une bonne équipe, avec tes collègues, et que vous êtes en alerte, pour anticiper le moindre danger. Bien sûr, le risque zéro n'existe pas et Nevaeh le sait. Comme prévu, tu t'éclipses pour prendre une douche rapide mais revigorante, t'ôtant une partie du stress de vos retrouvailles. Tu appréhendes parce que tu sais que vous avez tous les deux fait des erreurs dans toute cette histoire et que si vous désirez avancer, il va falloir les reconnaitre. Néanmoins, la blessure liée à ce voyage est toujours ouverte et pas encore prête à se refermer, visiblement. De retour dans le lit, tu t'allonges face à Nevaeh, sentant ses doigts venir caresser les tiens. Tu profites de ce contact, de cette proximité, quelques secondes encore avant d'enrouler tes doigts autour des siens. Sans doute as-tu besoin d'un peu de courage pour te lancer dans cette conversation houleuse puisque la journaliste te laisse commencer. « Parce que tu aurais préféré qu'on fasse comme si cette dispute n'avait pas existé ? » Demandes-tu, curieux. Oui, tu as voulu entamer cette conversation maintenant parce qu'elle te semble nécessaire pour tous les deux. Est-ce que ça veut dire pour autant qu'elle n'est pas importante aux yeux de la journaliste ? Tu ne penses pas. Tu doutes qu'elle veuille laisser planer autant de non-dits pour une durée indéterminée. Surtout, qu'à la base, c'est elle qui désirait avoir cette conversation dés son retour. « J'aimerais savoir... pourquoi tu ne m'as pas proposé de t'accompagner ? Je sais que tu avais envie de retrouver Pippa mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que vous auriez pu faire ça n'importe où dans le monde... Et même si tu pensais probablement que je ne parviendrais pas à me libérer au travail, tu aurais pu m'en parler malgré tout. J'aurais pris des congés sans solde pour un voyage pareil. » Et tant pis pour ton chef. Mais le connaissant, il aurait accepté de te laisser partir parce qu'il te connait depuis des années maintenant et qu'il sait à quel point la Nouvelle-Zélande compte pour toi. Si ton chef en est conscient, pourquoi pas l'australienne ? |
| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Dim 23 Mai 2021 - 1:20 | |
| Entre l'explosion en sms et l'accueil que Juliann avait fait à la journaliste ce matin, il y avait toute une mer de différence. Il avait été si ferme, refusant l'idée de parler dès qu'ils se retrouveraient. C'était pour éviter les colères inutiles, les mots qui dépasseraient les pensées et l'irritation de fatigue. Mais alors qu'ils étaient enfin arrivés au jour j, le discours de Juliann changeait. Nevaeh n'était pas encore certaine de comprendre ce que cela présageait. Il fallait tout s'attendre, avec lui, avec elle, avec eux. Ils pouvaient grimper vite aux rideaux, faire des étincelles, comme ils arrivaient à se tempérer aussi au travers des marrées hautes. Mais l'issue de cette discussion, pour dire vrai, la brune ne l'avait pas deviné. Elle craignait le pire, les mots durs de Juliann qu'elle n'était pas prête à entendre. Cependant, l'envie de faire de ce froid un moment de leur passé était bien plus pressante que tout le reste. « J'aurais des tas de choses à te dire... », murmurait-elle. Elle pourrait commencer par combien ses yeux verts lui avait manqué et combien la douceur de ses lèvres l'avait hanté. Mais le moment ne s'y prêtait pas. S'il avait stoppé les avances à distance qu'elle lui avait faites, exprimant clairement qu'elle avait envie de lui, des avances en personne seraient malvenues. Ils avaient des choses à régler. « Certaines blessures ne sont pas physiquement visibles... », confiait Nevaeh à la réponse du pompier qui sentait le feu. Respirer trop de monoxyde de carbone, c'était quand même moins visible qu'un bras cassé. Néanmoins, Juliann avait effectivement l'air bien.
La douche rapide laissa ensuite place à un peu de douceur. Les mains de Nevaeh trouvèrent instinctivement les doigts de Juliann dans un tactile timide. Un peu de force et de courage avant de se lancer à coeur ouvert dans la discussion tant attendue. Juliann répondait à ce contact, serrant entre ses doigts ceux de Nevaeh qui l'invitait à amorcer le dialogue. Elle ne relâchait pas les doigts du pompier, le gardant près de lui même si ce qu'ils avaient à se dire ferait peut-être mal. « Je n'ai rien dit de tel », assurait la brune. « Je pense qu'on a été tous les deux blessés dans cette histoire et qu'il faut en parler. Faire comme si ça n'avait pas existé, ça aurait été de mettre pause momentanément sur le problème jusqu'à ce qu'il explose de nouveau.. », soupirait l'Australienne en baissant les yeux. « Peut-être que j'aurais apprécié une trêve quand nous étions séparés, un moment qui nous aurait sans doute prouvé qu'on s'aimait malgré toutes les choses qu'on a pu se dire, mais je comprends que ce n'était pas raisonnable et qu'il valait mieux demeuré à distance, réellement, jusqu'à maintenant.. » Même si, de cette façon, elle s'était sentie peut-être un peu moins aimée qu'à l'habitude. Elle releva les yeux, laissant la chance à Juliann de s'exprimer d'abord, lui qui avait moins été vocal sur toute cette histoire qu'elle. « Je le regrette, si tu veux tout savoir », commençait-elle alors qu'il n'avait pas demandé ce genre de réponse. Le pompier voulait savoir les raisons qui avaient poussé Nevaeh à partir sans lui proposer le voyage. Nevaeh lui en avait pourtant fait part. Mais s'il fallait les répéter une centaine de fois pour qu'il y voit enfin qu'il n'y avait eu aucune malice derrière son geste, elle le ferait. Jamais elle n'avait cherché à le blesser. « Tu as raison, j'aurais pu partir n'importe où avec Pippa. Ça n'était pas obligé d'être la Nouvelle-Zélande.. Et j'en suis franchement désolée. Je ne pensais pas que ça te mettrait autant en colère. Je me doutais bien que tu maronnerais un peu, mais je ne pensais pas te blesser. Je ne le pensais pas parce que tu m'avais dit que tu n'avais plus de vacances, que l'on a reporté notre voyage au Sri Lanka déjà et que ce voyage-là, je ne pouvais pas le reporter. Je n'ai pas choisi la destination, on me l'a demandé. Ça faisait déjà des mois que je refusais des opportunités parce que j'avais envie de rester ici, à Bowen, que je n'avais pas envie de fuir pour le bout du monde. Et je ne me cherche pas d'excuses, vraiment... J'en avais envie, de rester ici, avec toi. J'imagine que c'est ça, l'amour.. Ça ne donne pas envie de fuir la réalité.. » Ses yeux se perdaient dans les draps. Elle avait toujours été nomade, infidèle à sa ville natale, mais depuis Juliann, l'envie de fuir n'y était plus. Elle commençait à en apprécier toutes les minutes et les heures au point de s'imaginer un avenir ici avec lui. « Je ne te l'ai pas proposé parce que je savais que c'était ton rêve à partager avec Tahlia et je pensais fermement que ça tenait toujours.. Mais ça, tu le savais déjà... » Parce qu'elle lui avait déjà dit. Elle releva les yeux vers lui. « Il y a tellement de choses à y découvrir encore, je ne comprends pas pourquoi tu te refuses de le vivre avec moi alors qu'on en a encore la possibilité... » Aux yeux de Nevaeh, Juliann s'empêchait un réel bonheur par égo et ça ne faisait aucun sens. Si lui avait été blessé, il ne l'avait pas non plus épargné. « Tes mots ont été durs... », murmurait-elle ensuite. « Mais ça n'était rien en comparaison à comment je me suis sentie trahi de te voir flirter avec ces mecs aussi ouvertement comme si tu cherchais à me faire payer pour quelque chose. Tu me diras que ce n'était pas de la drague, mais à mes yeux, ça en était. Et quand on est en couple, on ne peut pas faire ce genre de choses sans penser que ça peut avoir des répercussions sur l'être aimé.. »
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| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Lun 24 Mai 2021 - 21:31 | |
| Vous savez tous les deux que tu es quelqu'un d'impulsif qui agit et réfléchit après. C'est pourquoi, il y a quelques jours, cette conversation ne te semblait pas appropriée. Pas maintenant en tout cas, pas après une nuit entière de garde et de travail acharné. Néanmoins, avec le recul - et dans l'espoir que les choses s'arrangent plus rapidement - tu as décidé d'ouvrir la conversation, de laisser une chance à vos explications. Si ces retrouvailles ne sont pas les plus parfaites, peut-être que votre conversation à coeur ouvert le sera, elle. « Je me sens bien. Je n'ai mal nulle part et aucune partie de mon corps n'est en alerte. » Expliques-tu à la journaliste pour la rassurer. Enfin, te sentir bien est un grand mot. Physiquement, tu es apte à travailler, à faire du sport, à te déplacer, etc. mais moralement, c'est une tout autre histoire. Cette dispute avec Nevaeh t'a beaucoup éprouvé et blessé, c'est ce qui explique tous ces mots parfois blessants que tu as pu avoir à l'encontre de la jeune femme. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, tu décides d'aller prendre une douche qui te permettra de rassembler tes idées, qui plus est, pour la discussion à venir. Tu sais qu'il sera plus difficile de résister, face à Nevaeh en personne. Par sms, avec la distance, tu as pu dire tout ce que tu avais à dire bien que, souvent, ce n'était pas de la bonne manière. Mais avec son corps à quelques centimètres du tien, ses lèvres si douces qui te font envie et son regard hypnotisant, tu sais que ce sera moins facile de lui résister. Surtout quand on sait que tout ton corps est en manque d'elle. Ta personne entière la réclame. Rapidement, tu rejoins la brune dans le lit, laissant vos doigts s'enlacer, se joindre et se rejoindre, enfin. Ce simple contact t'apaise au moins un peu et te donne le courage nécessaire pour entamer cette discussion. « Je ne pense pas que j'aurais été capable d'une trêve... Je n'aurais pas été capable de t'écouter parler de ce voyage magnifique que tu as dû faire... Ou des conneries que Pippa peut raconter parfois. Je n'aurais juste pas pu... » Expliques-tu en soupirant légèrement. Cela n'aurait rien changé au fond du problème, qui plus est. Et tu n'es pas de ceux capables de faire semblant, tu es trop vrai pour ça. Trop franc et trop honnête, aussi. Entendre que Nevaeh regrette provoque plusieurs émotions contradictoires en toi. Tu ne parviens pas à toutes les expliquer, d'ailleurs. Mais celle qui prédomine c'est sans doute la sensation d'avoir gâché un moment incroyable que vous auriez pu vivre à deux, perdu à jamais. « Ma colère témoignait simplement de la blessure qu'a causée ce voyage... J'ai été trop loin, je le sais, mais j'me suis rarement senti aussi blessé dans ma vie Nev. J'aurais voulu que tu le comprennes avant de partir sans même que j'aie à te le dire. » Mais ce n'est pas aussi simple, la vie. Et sans doute que si tu t'étais davantage ouvert à elle, vous n'en seriez pas là aujourd'hui. Peut-être aurait-elle compris à quel point c'était important pour toi et t'aurait proposé de partir à ses côtés. « J'aurais pu prendre des congés sans solde, mon chef l'aurait compris. Il sait à quel point la Nouvelle-Zélande compte pour moi. Et je ne te demanderai jamais de refuser des opportunités pour moi, voyager te fait vibrer, tu ne devrais pas refuser tous ces beaux voyages... » Si Nevaeh t'en avait parlé plus tôt, tu l'aurais poussée à voyager et à accepter. Mais elle s'est bien cachée de te dire qu'elle avait refusé plusieurs voyages avant celui-là. « Voyager ça coûte beaucoup d'argent et je ne pense pas que Tahlia puisse se le permettre avant un moment. Une opportunité comme celle-là, j'en aurai plus cinquante à l'avenir. Et si je refuse de partir là-bas c'est parce que la plaie est encore trop récente. J'ai besoin de digérer toute cette histoire parce que là, ça ne m'a pas trop donné envie d'aller en Nouvelle-Zélande. Pas seulement avec toi mais tout court. » Tu ne pensais pas qu'un jour tu serais dégoûté de ton pays natal mais c'est pourtant le sentiment que tu as, aujourd'hui. Et c'est ça que tu désires expliquer à la journaliste pour qu'elle prenne conscience d'à quel point tu as été blessé. « Je sais, je me doutais bien que ça te blesserait et peut-être que je cherchais à ce que tu aies aussi mal que moi, dans le fond. J'sais pas vraiment ce que je voulais mais j'étais juste mal. Anéanti. Seul. Tout ça à la fois. Mais ça n'excuse pas mon comportement, je le sais. Je n'aurais pas dû réagir comme ça mais tu sais, ces mecs, j'en ai rien à foutre. Ils ne m'intéressent pas. » Ajoutes-tu en relevant les yeux vers la brune. |
| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Mar 25 Mai 2021 - 2:13 | |
| Elles n'avaient effectivement rien de parfaites, ces retrouvailles. Dans la perfection, il y aurait eu des sourires, des caresses, des baisers, des je t'aime. Juliann aurait été là pour l'accueillir, peut-être pas à l'aéroport en vue de leur dispute, mais chez lui. Or, ça n'avait rien eu de ça. Ça avait même une saveur amère. Nevaeh ne pouvait espérer que leur conversation ne leur fasse pas oublier ces blessures qui, avouons-le, resteraient sans doute un peu marquées dans leurs coeurs, mais au moins les panser quelque peu. « D'accord », soufflait la brune lorsque Juliann tenta de la rassurer. Normalement, elle en aurait profité pour taquiner le pompier sur sa dernière phrase, lui glissant quelque chose qui aurait pu ressembler à un je connais une façon de mettre ton corps en alerte suivi de baisers pour confirmer sa supposition. Elle aurait pu se jouer de lui, de ses mots qui pouvaient clairement, dans leur état normal, avoir double sens. Mais, cette fois, elle ne le fit pas. Elle se contentait de demeurer le plus concise possible, ne cherchant pas à lui montrer combien cette distance toujours présente et pesante la blessait.
Dans la situation, ils s'étaient mutuellement blessés. Et quelques-unes de leurs blessures étaient encore ouvertes. Même si Nevaeh mourait d'envie d'embrasser Juliann, elle se retenait, ne laissant que ses doigts se faufiler et se faire un chemin vers ceux du pompier. Et elle se décida de parler ouvertement de leur distance qui, à son avis, avait été peut-être un peu trop drastique. « Ce n'est pas ce que j'entendais quand je parlais d'une trêve », annonçait la journaliste. Il parlait de récit de voyage et des souvenirs que Pippa et elle avaient bâtit, mais ça n'avait rien à voir. « Tu m'as tout de même fait des avances que tu as évanouies aussi rapidement... », précisait la brune. Ça avait été un jeu, pour lui ? Il avait voulu la lire lui écrire qu'elle avait envie de lui pour faner leur moment ? C'était une façon de se venger ? Ça n'aurait rien changé au fond du problème, ça, ils étaient d'accord. Mais elle s'était sentie tellement mal aimée, Nevaeh, entre des avances reprises et un flirt aux yeux de tous.
Nevaeh regrettait. Et c'est ce qu'elle commença par lui dire alors que Juliann cherchait des explications. Toutes ses explications commençaient par ça. Elle ne pouvait pas y passer à côté. Ce n'était pas une façon de rendre Juliann coupable d'avoir été blessé. Ce n'était pas ça, pas du tout. Mais après une dispute comme la leur, comment aurait-elle pu profiter de ce voyage ? « Je le comprends, maintenant.. » Ne valait-il pas plus tard que jamais ? Non, sans doute pas. Et il est vrai que la belle brune n'avait pas été sensible à cette réaction dès le départ. Elle ne s'était pas imaginé que ça l'aurait blessé à ce point, et ça avait été une grande erreur de sa part. « Voyager, c'est ma vie. J'avais très hâte de vivre le Sri Lanka avec toi. Sais-tu que ça m'a crevé le coeur de devoir le reporter? » Elle ne lui en avait jamais vraiment parlé, parce que ça n'était pas nécessairement voulu. Il n'avait plus de jours de vacances à poser, ce n'était pas raisonnable, Nevaeh comprenait. « J'avais pas envie de me créer d'autres attentes irréalisables.. J'ai sincèrement pensé que l'histoire se répèterait. Je me suis visiblement bien trompée et j'en suis désolée. » Mais, ça, elle le lui avait déjà dit. Et plus d'une fois. « Voyager, c'est ma vie », répétait-elle. « Mais c'était aussi une façon de m'évader. La vérité, c'est que depuis que tu es dans ma vie, je n'ai plus autant ce besoin de fuir.. Ce n'est pas toi qui m'empêches de partir, c'est moi qui le décide. Je vis mal les moments loin de toi. C'est peut-être une erreur, surtout dans mon métier, mais je suis obsédée de toi et tu le sais.. » Il le lui avait toujours fait remarquer, d'ailleurs, à la blague, mais tout de même. « Mais bien évidemment qu'une opportunité comme ça se représentera. Et si ce n'est pas avec Tahlia, ça aurait pu être avec moi... », répliquait la brune d'une voix brisée. Elle venait de le dégouter de son propre pays. Et Nevaeh s'en voulait. Elle n'arrivait même plus à le regarder. Ses doigts, involontairement, s'étaient éloignés de lui. Elle se sentait comme une merde, rien de moins. Encore plus alors qu'il finissait par avouer, à demi-mot, qu'il s'était vengé d'elle en draguant d'autres hommes. « Ça m'a pas que blessé », finit-elle par prononcer après une minute de silence. « Je t'ai fait du mal, d'accord. Mais je n'ai jamais fauté.. » Elle aurait presque préféré qu'il lui dise que cette drague, elle l'avait imaginé, qu'il n'en était pas question. Nevaeh, dont la pire peur était d'un jour se faire à nouveau tromper, se sentait trahie.
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| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Mer 26 Mai 2021 - 21:03 | |
| On ne peut pas nier que vous êtes clairement sur la retenue tous les deux, ça crève les yeux. C'est une évidence. C'est comme si vous ne saviez plus comment agir l'un avec l'autre suite à cette dispute. Tout ce que tu espères c'est que ce ne sera pas la dispute de trop. Tu sais pertinemment que celle-ci va laisser des marques d'un côté comme de l'autre et dans votre histoire mais pas des marques indélébiles pour autant. Tu oses espérer que vous serez plus forts que ça. Que tout. Seules vos mains établissent un contact alors que vous entamez cette discussion à coeur ouvert. Une trêve, tu n'en aurais pas été capable peu importe la nature de celle-ci. Cela aurait été très compliqué et trop confus. Il y aurait eu un trop grand fossé entre tes envies et tes sentiments. C'est pour cette raison que tu as fait marche arrière après l'un ou l'autre sous-entendu. Tu n'étais juste pas capable de faire l'impasse sur la situation même l'espace de quelques minutes. « Je sais et j'en suis désolé. J'ai essayé, j'avais vraiment envie de toi mais tout le reste est remonté à la surface quelques secondes plus tard. Je n'ai pas réussi à faire la part des choses même pour quelques minutes. » Autant dire que cette blessure est solidement ancrée en toi. C'est ce que tu tentes de faire comprendre à la journaliste en t'ouvrant à elle et en lui expliquant tout ce que tu as pu ressentir depuis l'annonce de ce voyage. Tu tentes d'être le plus transparent possible même si toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à entendre. Alors que Nevaeh affirme qu'elle comprend à quel point tu as été blessé, tu hoches la tête, soulagé que vous puissiez au moins vous entendre sur ce point-là. Car jusqu'ici, tu as juste eu l'impression d'avoir une réaction exagérée, démesurée. « Je sais oui... » Souffles-tu en détournant rapidement les yeux. « Ce voyage, je le désirais autant que toi. Mais les choses se sont compliquées au travail et ma mère ne vivait pas une période facile avec l'anniversaire de la mort de mon père... J'avais envie de ce voyage autant que toi bébé. » Si ce n'est plus parce que tu n'as pas le loisir de voyager autant que la journaliste. Le Sri Lanka, vous en parlez depuis tellement longtemps, qui plus est. Par chance, vous n'avez fait que le reporter. Ce n'est que partie remise. « J'accepte tes excuses. » Dis-tu avec un léger sourire, sincère. « Je ne t'empêcherai jamais de voyager parce que je sais que c'est important pour toi. Et tout ce qui compte pour toi compte aussi pour moi. Même si, oui, les séparations deviennent de plus en plus difficiles mais c'est toujours pour mieux nous retrouver. Enfin, sauf cette fois... Ces retrouvailles ne sont pas dignes de nous. » Réponds-tu avec un faible sourire. Des retrouvailles dignes de vous ce serait plutôt de longues embrassades, de longues heures à faire l'amour et à discuter de son voyage, les yeux brillants de la brune à chaque anecdote, à chaque souvenir raconté. Ici, vous en êtes bien loin. « Pour l'instant, je préfère me concentrer sur d'autres voyages et on verra par la suite. De toute façon, ce n'est pas d'actualité. » Tu n'es pas prêt de partir à la conquête de la Nouvelle-Zélande et de renouer avec ta famille là-bas. Tu as besoin de digérer toute cette histoire et de retrouver goût à ton pays d'origine. Ce n'est pas Nevaeh qui t'a dégoûté de lui mais toute cette situation et la façon dont les choses se sont envenimées. « Je n'ai pas fauté non plus. J'aurais jamais invité ces types ici ou à la maison de mes grands-parents. J'serais jamais capable de te tromper bébé. » Affirmes-tu sans une once de doute dans la voix. « Je suis désolé, sincèrement. Je ne cherchais pas à te faire volontairement du mal ni à me venger, j'ai juste pas réfléchi à tout ce que ça impliquait... » Soupires-tu en agrippant à nouveau ses doigts, essayant d'attirer son regard sur toi. |
| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Mer 26 Mai 2021 - 22:39 | |
| Ils avaient déjà traversé des montagnes et des tempêtes. Leur début de relation n'avait pas été des plus simples. On ne parlait pas ici d'un conte de fée à l'eau de rose, d'une princesse qui rencontre son prince charmant en perdant une pantoufle de verre et d'une méchante belle-mère prête à mettre des bâtons dans les roues des deux amants. Bien au contraire, les bâtons que la vie avait mis dans leurs roues étaient pires. C'était un début houleux, quelques pleurs et déchirements, des trahisons par moment des deux côtés jusqu'à trouver un équilibre, jusqu'à avouer leurs sentiments. Ils n'en étaient pas à leurs premiers déchirements, mais celui-ci était peut-être pire. Arriveraient-ils à mettre leur rancoeur de côté? Cette fois, il serait difficile de s'isoler pour se calmer, alors que Juliann avait demandé à Nevaeh d'emménager chez elle, il y avait de cela déjà quelque temps. Elle ne se sentait pas encore tout à fait chez elle, désignant la maison par le nom du pompier, mais presque toute sa vie y était à présent. La rupture ferait encore plus mal.
Ce qui faisait mal, aussi, ça avait été cette distance entre eux que Nevaeh comprenait, certes, mais qui avaient aussi laissé des entailles dans son coeur. Cette distance avait réussi à les faire s'éloigner sur le seul plan qui les rapprochait en temps normal. Juliann avait avorté les avances qu'il avait pourtant entamées, laissant la journaliste dans un néant de sentiments et de questionnements. « Oh.. », fit-elle d'abord dans un soupir de déception. Il n'avait su mettre de côté sa colère, la laissant en plan. L'inverse aurait-il était mieux accueilli ? Nevaeh en doutait. « Je vois.. De toute façon, c'est passé et on ne peut pas changer le passer... » Même si elle lui disait combien ça lui avait fait mal et les torts que cela avait pu avoir sur son estime, on ne pouvait revenir en arrière.
Même leur dispute ne pourrait pas être totalement effacée. Elle serait réparée, peut-être, en partie, mais laisserait des marques sur leurs coeurs. Quelles conséquences aurait-elle ? Ils ne savait pas encore alors qu'ils entraient tout juste dans le vif du sujet. Nevaeh avait ouvert son coeur, au mieux qu'elle le pouvait. Elle se devait bien de rétablir les vérités entre eux. Le bébé de Juliann lui fit d'abord du bien, comme un électrochoc, avant de faire mal. Mal parce qu'ils étaient pourtant si loin de la proximité que ce surnom rappelait. « Je sais, c'était pas le bon moment.. Je comprends.. Il est trop tard de toute façon... » Elle ne le lui avait jamais dit, mais ça lui avait crevé le coeur. Ils parlaient du Sri Lanka depuis des mois, Nevaeh rêvait de lui faire découvrir le monde, de lui présenter sa passion, ses manies de voyage et la beauté de découvrir un nouveau lieu. Voyager, c'était sa vie. Et le faire vivre à Juliann, c'était ce que la brune attendait depuis qu'ils prévoyaient partir tous les deux. Mais la vie ne leur avait pas laissé cette chance, leur mettant, encore une fois, des bâtons dans les roues. Et maintenant, ce n'était plus du tout une bonne période pour le Sri Lanka, ça devra attendre à l'année suivante. Néanmoins, Juliann acceptait les excuses de sa belles, c'était déjà un pas vers l'avant.
« Ce n'est pas toi qui m'en empêches », précisait l'Australienne. Ce n'était pas ce qu'elle avait dit. Son refus de voyager, c'était elle qui se l'était imposé. « Mais, oui.. ces retrouvailles sont monstrueuses.. » Elles n'avaient rien d'eux. Ils étaient d'ordinaire si enflammés, amoureux, passionnés. Rien dans leurs retrouvailles ne faisait écho à la force qu'avait leur amour. Et ils le savaient. C'était bien ce qui était triste. Même leurs mains n'étaient plus liées à cet instant. La discussion ne s'envenimait pas, ils étaient tous les deux d'un calme surprenant. Leur voix était douce. Mais, pourtant, on y ressentait toute la lourdeur de leurs douleurs. « Mais tu les as dragué, Juliann... », soufflait-elle, déçue, alors qu'il reprenait possession des doigts fins de Nevaeh. Une larme menaçait de venir briser toute la retenue qu'elle s'était imposée depuis le début de leur discussion. « C'est rien.. Vraiment.. »
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| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Sam 29 Mai 2021 - 13:58 | |
| Si votre histoire n'a rien d'un conte de fée, c'est parce qu'en réalité, rien n'est comme dans les films. Rien n'est facile, rien n'est tout rose, rien n'est gagné d'avance. Une histoire d'amour ça se construit comme la confiance se gagne. Il faut bâtir des fondations solides pour espérer qu'un couple dure et c'est ce que vous avez fait avec Nevaeh. Même si, parfois, les bases de votre relation peuvent paraître mouvantes, ce n'est jamais réellement le cas. Aujourd'hui, vous traversez une crise mais tu ne doutes pas une seule seconde de l'amour que vous partagez. Vous vous aimez d'un amour inconditionnel, comme tu n'en as jamais connu jusqu'ici et ça, ça fait toute la différence. Grâce à ce lien qui vous unit, tu es persuadé que vous triompherez de cette dispute. « J'aurais aimé faire les choses autrement... J'aurais aimé qu'on ait réglé tout ça avant ton départ, que tu partes sereine et qu'on se manque à distance. » Parce que ce manque, il booste votre relation, te fait pousser des ailes et vous permet de vous rendre compte à quel point votre relation est essentielle dans votre vie. A quel point, vous vous aimez, finalement. Non pas que tu en doutes mais un rappel de temps en temps fait du bien quand on vit déjà une certaine routine. La routine, c'est ce qui a de plus normal dans une relation, surtout après un emménagement. De ton côté, tu ne vois pas cela négativement mais tu aimes les étincelles que procurent le manque et les retrouvailles. Malheureusement, aujourd'hui, vous en êtes bien loin. Evidemment que vous vous êtes manqués et que vous aviez hâte de vous retrouver. Malgré tout, il y a encore beaucoup de choses à régler entre vous. C'est ce que vous essayez de faire avec cette grosse discussion que tu as amorcée. « Ce n'est pas trop tard... C'est juste déplacé, pas annulé. On le fera ce voyage, Nev. » Réponds-tu avec douceur en voyant la déception et la peine dans son regard. « J'me suis renseigné et on peut partir sur la côte est entre mai et septembre, c'est la période idéale là-bas. » Ajoutes-tu rapidement, montrant ton intérêt toujours aussi omniprésent pour ce voyage. Reporté ça ne veut pas dire annulé et c'est ce que tu désires lui faire comprendre. Ce voyage, vous en parlez depuis tellement longtemps que tu serais prêt à partir dans un mois, en prenant des congés sans solde s'il le faut. Et puis, ce serait peut-être une bonne façon de vous retrouver après cette période compliquée. « Je sais que je ne t'en empêche pas... Ou peut-être inconsciemment ? Tu as confiance en moi, quand tu pars à l'autre bout du monde ? » Demandes-tu alors qu'une once de doute s'empare de toi. Est-ce qu'inconsciemment, Nevaeh désirerait rester auprès de toi pour cette raison ? « J'vois même pas ça comme du flirt, bébé... J'ai été trop loin, je le reconnais mais tu sais bien comme je peux être avenant. Ca ne veut pas dire pour autant que j'avais envie de ces types ou que je suis lassé de nous. Il n'y a que toi dans ma tête, dans mon coeur, dans mon corps. J't'ai dans la peau. » Dis-tu en soulevant son menton, du bout des doigts, pour qu'elle te regarde. « Ce n'est pas rien. Je vois que je t'ai fait de la peine alors ce n'est vraiment pas rien. Je suis vraiment désolé mon coeur... » Souffles-tu en rapprochant ton corps du sien, l'attirant contre toi pour la prendre dans tes bras. « J'ai joué au con, j'aurais pas dû. Je te demande pardon. » Souffles-tu à son oreille alors que tu sens ton corps se relâcher peu à peu, heureux de retrouver cette proximité physique avec celle qui fait battre ton coeur. |
| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Dim 30 Mai 2021 - 4:52 | |
| L'amour ne fait pas tout. Mais tous les contes de fées omettaient cette partie de l'histoire. Ils ne racontaient pas les moments de toutes et les tempêtes. Ils ne témoignaient pas des hauts et des bas aussi puissants et prenants similaires à ceux que Nevaeh et Juliann avaient vécu jusqu'à présent. D'ordinaire, ils montaient haut, s'emportaient facilement, mais savaient si vite redescendre. Mais pas cette fois. Jusqu'à présent, rien n'était aussi fort que la douleur qu'ils s'étaient infligés tous les deux. Ils n'avaient su redescendre. Et ils en avaient payé les frais. « Je l'aurais voulu aussi.. » Mais ce n'était pas ce qui s'était passé. Ils ne s'étaient presque pas adressé la parole avant le départ de Nevaeh. Lorsqu'elle était partie, Juliann n'était pas à la maison. Peut-être travaillait-il, peut-être était-il sorti, elle n'en savait rien. Le fait était qu'il n'était pas là pour lui souhaiter bon voyage, pour l'embrasser une dernière fois et même s'il ne lui avait rien dit à ce moment-là, la journaliste se doutait bien que quelque chose clochait. Et ce quelque chose avait fini par exploser une fois à l'autre bout du monde, une fois la frustration sans doute trop dure à se faire retenir. Nevaeh s'était sentie coupable, chaque seconde après cette discussion. Coupable d'être partie, coupable de la douleur qu'elle lui imposait, coupable d'être avec Pippa. Et bien que Juliann semblait avoir accepté ses excuses aujourd'hui, rien n'était complètement réglé. Les blessures resteraient ouvertes encore quelque temps. Elles laisseraient des marques dans leur couple. Nevaeh le sentait. Elle sentait que leur relation en avait pris un coup et que le fil serait toujours un peu fragilisé par sa faute.
Juliann tentait néanmoins de réparer les pots cassés et de rattraper ce qui restait de leurs plans avortés. Si la Nouvelle-Zélande avait blessé Juliann, le Sri Lanka, lui, avait blessé Nevaeh. Mais elle n'avait jamais eu le courage de le lui dire, de lui faire comprendre combien c'était important pour elle de visiter le bout du monde aux côtés de l'homme qu'elle aimait plus que tout, de lui faire vivre son quotidien de globetrotteur. « On le fera, oui », lui répondit-elle, sans avoir l'envie de le faire sentir coupable pour la peine qu'elle ressentait. Ici, c'était elle la fautive. C'était elle qui l'avait blessé. L'inverse ne devait pas être visible. « On verra Juliann. » Évidemment qu'elle avait envie de ce voyage. Mais pas dans ces conditions. Pas de cette façon. Elle l'aurait voulu en janvier dernier, comme c'était prévu. Ou en mai, comme il le proposait. Mais sans ce sentiment d'être un pansement sur la Nouvelle-Zélande.
Au-delà de Sri Lanka, il y avait un problème plus important. La vérité, c'était que Nevaeh n'avait plus envie de fuir. Tout ce qu'elle cherchait, c'était d'être auprès de Juliann. Et chaque départ qui la retenait loin de lui était douloureux. Et il fallait qu'il le comprenne. Ce n'était pas lui qui lui en empêchait. Bien au contraire, il la poussait à suivre ses passions. Il la poussait vers le haut. C'était elle qui se tirait vers le bas. La question du pompier était légitime. Mais il avait faux. Enfin, sur une partie de la vérité que Nevaeh était prête à rectifier. « J'avais confiance, avant ce dernier voyage », confiait-elle. Elle n'avait pas douté de lui avant, alors qu'elle était à l'autre bout du monde. Même lorsqu'elle était partie en Afrique du Sud et qu'il avait profité de cette absence pour coucher avec Pippa. Mais cette fois, c'était pire encore. Il n'avait pas commis l'irréparable, mais il était en couple. Les doigts de Juliann se glissaient sous son menton, le relevant avec douceur. Nevaeh plongeait ses yeux dans les siens. « Ce l'était, du flirt », finit-elle par dire. « Même si t'avais pas l'intention d'aller plus loin, même si ça ne voulait rien dire pour toi, ce l'était. » Et pour elle, ça ne se faisait pas. Même blessé comme jamais, ça ne se faisait pas. C'était sa seule limite. Et Juliann le savait très bien. « Ça va », soufflait-elle à son tour, acceptant de se glisser dans ses bras, sa chaleur qui vint envelopper tout son corps. Cette proximité lui avait manqué, elle ne s'en était pas caché. « Me lâche pas », murmurait-elle. Elle n'oubliait pas les mots, peut-être douterait-elle encore un peu, mais pour ce matin, elle ne voulait pas qu'il brise leur étreinte.
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| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Dim 30 Mai 2021 - 11:17 | |
| Malheureusement, le vouloir ne suffit pas. Il est trop tard, à présent, pour faire machine arrière et tout recommencer. Trop tard pour régler les problèmes liés à ce voyage et éviter de vous blesser davantage durant ces échanges de sms, ce manque de communication ou ces plans débiles sur instagram. Cela vous aurait évité bien des problèmes d'en discuter plus tôt mais il est un peu tard pour s'en rendre compte. Alors, tout ce qu'il vous reste à présent, c'est une chance d'apaiser les choses avec une bonne grosse discussion. Vous allez devoir mettre les choses à plat, être explicites sur vos sentiments et aller au bout de vos explications. Sans ça, si les non-dits persistent, vous courez à votre perte. Par chance, vous avez toujours été doué pour discuter, Nevaeh et toi. Même si, habituellement, le temps monte très vite et redescend quelques heures - tout au plus - plus tard. Si de ton côté, l'amertume que tu ressens est liée à la Nouvelle-Zélande, du côté de la journaliste, c'est un autre voyage qui pose problème : le Sri Lanka. Votre voyage a dû être déplacé pour plusieurs raisons mais tu ne pensais pas que ça blesserait autant l'australienne. Tu n'en avais aucune idée jusqu'à aujourd'hui alors qu'elle t'ouvre son coeur. « Pourquoi tu ne m'as pas dit, que ça te touchait autant, qu'on reporte notre voyage ? » Demandes-tu. En entendant son "on verra" tu fronces les sourcils, confus. On verra quoi ? Est-ce que ça veut dire qu'elle ne désire plus partir avec toi dans l'immédiat ? Est-ce que vous en êtes réellement là, à cause de ce voyage sur tes terres d'origine ? Tu ne comprends pas. « Qu'est-ce que tu veux dire par "on verra" ? » Là, tu as besoin qu'elle éclaire ta lanterne. Mais ce dont tu as besoin, par dessus tout, c'est retrouver cette proximité avec la femme que tu aimes comme un fou. Tu as besoin de la toucher, de l'embrasser, de la sentir contre toi. Tout ça à la fois. Et alors que tu la vois complètement démunie et blessée par tes actes, tu craques. Tu l'attires vers toi pour qu'elle se blottisse contre ton torse. « Tu avais confiance... » Répètes-tu, les sourcils toujours froncés. « Tu penses vraiment que j'aurais pu te tromper ? » Demandes-tu, réellement perdu. S'il y a bien une chose que tu sais et dont tu es sûr, c'est que tu ne franchiras jamais cette limite-là. Tu ne l'as jamais fait et tu ne le feras jamais. Avant, tu étais dans une relation libre alors les choses étaient différentes. Mais aujourd'hui, tu es complètement dévoué à cette australienne qui a volé ton coeur depuis tant de temps maintenant. « Je ne voyais pas les choses sous cet angle, sur le moment. Je ne voyais pas le mal. J'avais juste mal... Mais encore une fois, je suis désolé. » Tu ne peux rien faire d'autres que t'excuser, à présent. Et lui prouver qu'elle peut totalement avoir confiance en toi et que tu ne vois que par elle. « Je ne te lâcherai jamais bébé. » Jamais, c'est une certitude. Tu es bien trop raide dingue d'elle. « Embrasse-moi. » Souffles-tu à son oreille. Tu l'aurais bien fait toi-même mais tu n'es pas sûr d'en avoir la permission. Alors, comme ça, au moins, Nevaeh est la seule à décider et à avoir les cartes en mains. |
| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Dim 30 Mai 2021 - 19:05 | |
| Il était en effet trop tard pour toutes ces choses, pour réparer les coeurs blessés et éviter de n'enfoncer le mal plus loin. Maintenant, ce qu'ils leur restait à faire, c'était de se donner du temps pour guérir, une discussion à la fois, un jour à la fois, un mois à la fois jusqu'à éventuellement ne plus ressentir cette douleur mêlée à une grande déception. C'était décevant que son premier voyage depuis des mois se soit déroulé ainsi, que leur absence n'avait pas créé un beau manque qu'ils étaient prêts à combler, qu'elle l'ait blessé au passage. Et bien évidemment, Nevaeh comprenait. Et elle s'en sentait coupable. Est-ce qu'un jour elle allait pouvoir se le pardonner? Sans doute pas. Chaque nouveau départ, à présent, serait plus fragile et plus effrayant pour la brune qui ne voyageait déjà plus autant qu'avant.
Le prochain aurait dû être le leur. Pas cette destination proposée à Pippa. Ça aurait dû être le Sri Lanka. Mais les choses ne s'étaient pas passées ainsi, les surprises et les complexités de la vie en avaient décidé autrement menant à un report de leur départ. « Parce que je comprenais les raisons du report.. », soupirait-elle. Évidemment qu'elle comprenait. Évidemment qu'elle faisait la part des choses entre l'envie de Juliann et le pouvoir. « Mon travail m'amène à quitter la ville, je n'ai pas de jours de vacances à poser, d'obligations à respecter. Mais ce que je fais, ce n'est pas commun. Je comprends que tu as un travail, un patron, un horaire à honorer.. Te dire que j'étais peinée par tout ça, ça n'aurait pas été juste. Je sais que c'est au-delà de ta volonté.. » Ça avait été la même réflexion concernant la Nouvelle-Zélande. S'il n'avait pas pu poser des jours de vacances pour un voyage qui importait à sa petite amie, leur premier voyage tous les deux, il n'y avait aucune raison que cette fois cela fonctionne. Aujourd'hui, Nevaeh savait bien qu'elle s'était trompée sur toute la ligne. Seulement, quelque chose la peinait encore dans cette histoire. C'était comme si leur voyage ensemble, la destination choisie par Juliann, n'était pas important pour lui. Le reporté, c'était la seule solution possible. Or, pour la Nouvelle-Zélande, il aurait tout fait. L'enjeu était différent, c'était son pays d'origine, certes, mais la finalité laissait croire à Nevaeh qu'un simple voyage avec elle ne comptait finalement pas assez. Elle n'en rajouta pas une couche sur les blessures qu'ils avaient déjà, taisant son ressentiment. « On verra ce qu'il sera possible de faire entre mai et septembre.. », expliquait la journaliste à demi-mot.
Ce voyage avait ouvert des blessures plus profondes chez Nevaeh alors que Juliann avait touché sa corde sensible. Jamais elle n'avait douté de lui alors qu'elle se trouvait à l'autre bout du monde. Pas même lorsqu'elle avait appris que lors de leur première séparation, il avait couru dans les bras de sa meilleure amie. Mais cette fois, son coeur avait été touché. La façon dont il s'était vengé pour lui faire aussi mal qu'elle touchait ses craintes les plus profondes. « Je ne sais pas, Juliann... », avouait la brune, ne regardant pas le visage du pompier. Le sien était blotti tout contre son torse nu. « Je sais », murmurait-elle alors qu'il lui présentait de nouveau ses excuses. « Mais t'as choisi la seule chose avec laquelle c'est pas possible de jouer avec moi... Tu connais mon passé. » Elle s'était fait tromper, à chacune de ses relations.
Les muscles de Juliann se contractaient alors que son étreinte se faisait plus étroite autour du corps de l'Australienne. Il était là, il ne la lâchait pas, elle sentait son corps battre. Et le souffle de sa bouche contre son oreille lui fit fermer les yeux. L'embrasser, elle en avait envie. Elle en avait envie depuis qu'elle avait fermé la porte de sa maison, le matin de son départ, seule. Elle en avait eu envie durant ses quatorze jours à l'étranger. Et elle en avait toujours envie ce matin, malgré les blessures. Elle vint poser ses lèvres contre celles de l'homme, doucement, les effleurant presque d'abord pour ses rappeler de leur douceur presque oubliée. le souffle chaud de Juliann lui était irrésistible, elle poursuivait la quête de son baiser en augmentant l'intensité, sa respiration qui se faisait forte et rapide. Sur ses joues perlait une larme. Elle avait eu peur, peur de l'avoir perdu.
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| | | Invité | Sujet: Re: i'll be right here with you 'til the end (nevann) Dim 6 Juin 2021 - 16:44 | |
| Comprendre les raisons du report de votre voyage ne veut pas dire pour autant que Nevaeh ne devait pas te parler de sa déception. Tu sais qu'elle est toujours très compréhensive, ouverte d'esprit et à la discussion. Te parler de ses sentiments n'allait pas faire disparaître tout ça. « Ce n'est pas une question d'être juste ou non bébé. Me parler de ce que tu ressens, de tes joies, de tes peines, ça fait partie de la vie et de notre couple. On doit se dire quand quelque chose ne va pas. » Dis-tu avec douceur. C'est l'un des fondements de votre couple : la discussion. Tu ne lui en aurais pas voulu de t'avouer que le report de votre voyage la peinait beaucoup. « Je veux qu'on soit cent pour cent honnête l'un envers l'autre. Comme j'aurais dû l'être avant ton départ pour la Nouvelle-Zélande. » Cela aurait évité bien des problèmes, bien des disputes, si vous aviez réglé tout conflit avant le départ de la journaliste. C'est une preuve de plus que, lorsque vous ne communiquez pas, les choses ne fonctionnent pas. Elles s'empirent, même. Dans tous les cas, même si cette discussion aurait dû arriver bien plus tôt, aujourd'hui, les choses sont dites. Aujourd'hui, vous pouvez aller de l'avant bien que tu sais, inconsciemment, que ce voyage laissera quelques marques d'un côté comme de l'autre. « Bien. » Réponds-tu pour clôturer le sujet du voyage au Sri Lanka. Si de ton côté, tu es convaincu que vous pourrez partir entre mai et septembre pour enfin concrétiser ce projet que vous avez depuis si longtemps, ça ne semble pas être le cas du côté de l'australienne. Mais tu es prêt à faire tout ce qu'il faut pour la convaincre. Il y a autre chose dont tu dois la convaincre à présent : ta fidélité. Même si tu as clairement joué avec le feu, avec les limites, tu sais que tu n'aurais jamais franchi la ligne. Jamais tu ne seras capable de la tromper, d'embrasser un ou une autre alors que ton coeur lui appartient totalement. Malheureusement, après ce voyage, Nevaeh n'en est plus convaincue, contrairement à toi. Qui peut l'en blâmer, dans le fond ? Tu soupires, énervé sur toi-même d'avoir agi de la sorte sous l'impulsion de la colère. C'est tout toi, ça. Tu agis avant de réfléchir et ce n'est pas la première fois que la journaliste doit faire face à ton impulsivité. Seulement, sur le coup, ça te semblait totalement justifié. Aujourd'hui, par contre, tu ne vois plus les choses de cette façon. « Je connais ton passé, oui. Mais je t'ai toujours dit, depuis le tout début de notre histoire, que je ne te tromperais jamais. Je ne rigole pas avec ça, c'est la vérité. Je ne pourrai jamais aimer quelqu'un d'autres comme je t'aime toi. C'est avec toi que je veux faire ma vie bébé. » Souffles-tu à son oreille alors qu'elle est toujours blottie contre toi. N'en pouvant plus de cette distance entre vous, de ce manque qui se ressent dans tout ton corps, tu la supplies presque de t'embrasser. Il ne lui faut pas longtemps pour sceller ses lèvres aux tiennes, dans un baiser chaste, d'abord, puis de plus en plus fiévreux. Une de tes mains se glisse dans ses cheveux bruns alors que tu intensifies votre baiser et que ta langue vient effleurer la sienne. C'est tellement bon de la retrouver de cette façon là. Surtout quand on pense qu'il y a quelques heures encore, tu n'avais aucune idée de l'issue de votre conversation. Cela aurait pu être un tournant fatal pour votre relation, qui sait ? « Bébé... ne pleure pas. » Murmures-tu en effaçant ses larmes du bout des doigts, ton regard plongé dans le sien. « Je t'aime tellement. » Comme un fou. Comme tu n'as jamais aimé. |
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