| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Lun 23 Nov 2020 - 22:15 | |
| mardi le 24 novembre 2020
Le téléphone avait sonné vers la fin de la semaine précédente, le résultat de ses testes étaient arrivés. Dans le déni et un peu la tête dans les nuages face à son emménagement avec Juliann, l'information était sortie de la tête de Nevaeh. En fait, non, ça n'était pas vraiment sortie, elle y pensait tous les soirs. Et sans doute qu'un peu de son attitude désagréable des derniers jours étaient causées par la peur qu'elle vivait seule, sans en parler à personne. Une opération. Un kyste sur son ovaire. Il était gros, trop gros pour y être laissé. Et il commençait à oppresser sur son organe. Il y avait des risques, le plus gros demeurait de devoir se faire retirer l'ovaire droite. Ça voulait dire que tout changerait pour Nevaeh. Non pas qu'elle ne pourrait pas être mère un jour, mais sans doute que cela deviendrait compliquer de l'être. De toute façon, toute seule, être mère, ça n'était pas une option pour la brune. Elle n'avait pas la force de Freja, celle d'affronter le monde de la maternité sans quelqu'un à ses côtés.
Déjà, elle tentait de penser aux autres options. La perte de son ovaire, c'était la plus fatidique. Cependant, ce n'était pas le seul scénario possible. Peut-être que son kyste n'avait pas encore engloutit son organe, peut-être qu'ils pourraient le retirer sans trop de gâchis. Mais peut importe, elle n'en avait pas vraiment parlé à Juliann. De toute façon, elle n'avait pas eu de date officielle. Et, entre temps, leur couple avait volé en éclats pour une connerie de promesse brisée et de mensonge gardé. Parce qu'elle n'avait pas su être suffisante pour lui, parce qu'il avait eu ce besoin incontrôlable d'aller trouver le plaisir ailleurs. Et entre temps, entre ses pleurs et ses remises en question, on l'avait appelé. Mardi matin, rendez-vous à l'hôpital pour une opération. Il fallait être à jeun, ce ne serait pas difficile pour la journaliste, elle n'avait que très peu mangé depuis. On lui avait aussi conseillé d'être accompagnée pour le retour, ce qu'elle avait arrangé. Woody viendrait la chercher, le lendemain, quand elle aurait son congé.
Elle était vêtue d'un pantalon de survêtement gros clair et d'un hoodie laissé par Juliann à son appartement, elle n'avait pas eu la force de passer chez lui lui rendre ses affaires, de toute façon il avait dit quitter la ville pour quelques jours. Ses cheveux étaient remontés dans une queue de cheval basse, ses mèches rebelles qui encadraient son visage adoucissaient ses traits fatigués. Elle ne portait pas un once de maquillage, pas même du mascara. Et de toute façon, elle ne s'attendait pas à croiser qui conque à l'hôpital. Encore moins Juliann. Et pourtant, il était là. Devant elle, dans le couloir. Elle se rendait à l'aile des opérations. Et lui, que faisait-il? « Hey », soufflait-elle doucement. Elle l'avait trop aimé, elle l'aimait encore trop, pour faire comme s'ils ne se connaissaient pas.
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| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mar 24 Nov 2020 - 12:21 | |
| Ces quelques jours passés loin de Bowen auraient dû être un moyen d'apaiser un peu ton coeur, de te libérer de tout ce poids qui pèse sur tes épaules et de la culpabilité qui te ronge. Mais il n'en fut rien, malheureusement. Tu as été baigné, continuellement, dans la tristesse, le dégoût de toi-même et le manque. Le manque de Nevaeh, cette femme qui est venue chambouler ton quotidien, ta vie. C'est sans doute pour cette raison que tu as voulu quitter Bowen l'espace de quelques jours, pour ne pas risquer de la croiser ou d'être chez toi et plus précisément dans ce lit que vous avez partagé plus d'une fois. Tu aurais aimé partir plus longtemps mais à cause de ce rendez-vous à l'hôpital, tu as dû remettre les pieds dans cette ville hantée par l'image de la brune. En temps normal, tu aurais été heureux d'enlever ce plâtre pour retrouver toutes tes facultés, pour pouvoir faire l'amour à Nevaeh sans être encombré par celui-ci. Mais rien n'est plus normal, désormais. Plus rien n'a de sens. C'est donc dans cet état d'esprit, fatigué par le manque de sommeil et le coeur brisé par des actes irréfléchis, que tu te rends à l'hôpital pour faire retirer ton plâtre. Il ne faut pas plus de quelques minutes pour libérer ton bras et pour que le médecin l'ausculte. Il affirme que tout va bien, que la fracture est quasiment disparue mais il a tort. Non, tout ne va pas bien, au contraire. Tu hoches la tête, distraitement, jusqu'à ce que la consultation soit terminée. Le seul point positif, c'est que tu pourras retourner au travail, revoir tes collègues et te changer les idées. Parce que ces derniers jours, une seule et même personne a occupé toutes tes pensées. Nevaeh. Et alors que tu marches à travers les couloirs pour regagner la sortie, la journaliste apparaît devant toi. Tes yeux se dirigent mécaniquement vers le haut qu'elle porte et qui t'appartient. Tu te sens à la fois soulagé de voir qu'elle porte encore tes vêtements et en même temps affreusement triste de te dire que tu ne pourras plus lui en laisser d'autres, dans l'espoir de les voir un jour sur elle. « Salut... » Dis-tu à ton tour en ne manquant pas de remarquer ses traits fatigués qui sont certainement le reflet des tiens. Ton visage, lui aussi, doit être marqué par ce manque de sommeil et cette peine de coeur immense. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Oses-tu demander en fronçant les sourcils, inquiet. C'est là que te reviennent en mémoire les tests qu'elle a dû passer, il y a quelques jours pour un problème gynécologique. « Tu as eu les résultats de tes tests ? » Même si ça ne te regarde peut-être plus, tu t'en fous complètement, tout ce qui t'importe c'est qu'elle te dise que tout va bien. Mais tu te fourres le doigt dans l'oeil. |
| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mar 24 Nov 2020 - 12:51 | |
| Ça faisait mal. Son coeur saignait. Il battait à tout rompre. Il était là, devant ses yeux. C’était trop tôt, trop tout. Après la rupture, sa rupture, parce que pour ce qui en était de Juliann, il aurait sans doute voulu continuer cette histoire malgré le mensonge et la trahison faite, preuve : il ne lui en n’avait jamais parlé, elle lui avait écrit, naïvement. Parce qu’il lui manquait. Mais, rapidement, elle s’était rendu compte qu’elle ne pourrait pas oublier. Pardonner, elle savait le faire. Elle l’avait déjà fait. Mais pardonner la trahison, c’était impossible. Et il le savait. Juliann connaissait le coeur de Nevaeh par coeur, il en connaissait ses failles et ses faiblesses. Il savaient combien elle l’aimait, mais surtout combien elle était incapable d’accepter cette découverte. Il l’avait trahi.
Ses yeux passaient des yeux de Juliann à sa bouche. Il était trop tôt. Trop douloureux de le revoir, de l’imaginer reprendre le cours de sa vie. D’ailleurs, il allait reprendre puisqu’elle dénota le manque de plâtre à son bras. Juliann venait de lui poser une question qu’elle ignora complètement, bien trop absorbée par lui. Comme toujours. « Ton plâtre? », demandait-elle en fronçant les sourcils. « Merde, Juliann... » Prononcer son nom lui faisait mal, elle ne l’avait pas fait depuis leur rupture. Et elle ne lui laissait pas le temps de répliquer quoi que ce soit. « Quest-ce que tu n’as pas compris dans « prendre soin de toi » et « ne fais pas de conneries? » » Parce qu’à ses yeux, ça ne pouvait être que ça, à nouveau il avait fait le con, il avait vrillé. Nevaeh ne pensait plus aux dates, à calculer le temps qu’il lui restait dans cet étau de plâtre.
Après un moment, la journaliste revenue sur terre. C’était à elle qu’il avait posé une question d’abord. Et le pompier s’attendait visiblement à une réponse. « Ça va », assurait-elle alors que c’était complètement faux. Elle était pétrifiée. « Je fois me faire opérer. Il s’avère que cette masse trouvée sur mon ovaire droit, elle est plus grosse que ce que l’imaginait mon médecin. Et peut-être plus grave... » Et dans la tête de la brune, elle était bien loin de se douter qu’en réalité, à son réveil, on lui apprendrait que l’opération c’était terminé en ablation de son ovaire. « C’est rien, c’est une toute petite intervention. », mentir-elle pour le rassurer. Mais la vérité, c’était que ablation ou pas, il fallait la charcuter pour en faire sortir une masse qui, au final, était de la grosseur d’un pamplemousse. « Je.. Je dois te laisser.. », lâchait Nevaeh à contre coeur.
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| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mar 24 Nov 2020 - 16:04 | |
| Horrible, c'est le mot pour qualifier ce qui est en train de se passer entre Nevaeh et toi. Cette distance que vous maintenez est difficilement supportable pour toi qui es habitué à la toucher, à l'embrasser, à l'avoir tout contre toi. Au-delà des remords que tu éprouves, tu te sens impuissant, incapable d'arranger les choses entre vous. Elle t'a demandé de sortir de sa vie et même si tu ne t'en sens pas capable, ni prêt, tu dois respecter son choix. Tout ce que tu peux faire, à présent, c'est attendre que le temps face son travail. Si du moins, il est capable de faire quelque chose pour soigner tous vos maux. « Je t'ai promis de faire attention et de prendre soin de moi alors c'est ce que je fais. J'avais rendez-vous aujourd'hui pour retirer mon plâtre. » Expliques-tu en passant une main dans tes cheveux, le regard fuyant. C'est trop difficile de la regarder, trop difficile d'être si proche et si loin à la fois de Nevaeh. Cette douleur est insupportable, lancinante, constante. Mais tu laisses ta peine de côté, te concentrant sur la femme que tu aimes et sur sa présence à l'hôpital. Alors qu'elle t'explique qu'elle doit se faire opérer, dû à une masse trouvée sur son ovaire, tes sourcils se froncent de plus en plus. Non, ça ne va pas. C'est même de pire en pire. « Oh non bé... Nev, je suis désolé. » Tu te reprends juste à temps, manquant de prononcer ce surnom que vous utilisez depuis des mois maintenant. Ce surnom affectueux sera toujours rattaché à Nevaeh, même si vous vous éloignez, même si elle refait sa vie avec quelqu'un d'autres. Ce surnom lui appartient et lui appartiendra toujours. « Arrête de dire que ce n'est rien, c'est faux. Tu dois être terrifiée... je voudrais tellement être là pour toi. » Dis-tu en soutenant son regard, le coeur lourd. Mais alors que tu encaisses encore cette nouvelle, la journaliste tente déjà de s'échapper. « Non... attends, s'il te plaît. » Tu voudrais qu'elle te laisse une occasion d'être à ses côtés pour affronter cette épreuve même si vous n'êtes plus ensemble. Le temps d'une trêve. « Quand te fais-tu opérer ? Aujourd'hui ? » Tu voudrais pouvoir être là à son réveil, si elle te le permet mais ça, ce n'est pas gagné. Tu vois bien que son regard a changé quand elle te regarde. Il n'est plus doux et tendre, comme avant. Maintenant, la tristesse et la colère ont pris toute la place. |
| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mar 24 Nov 2020 - 17:28 | |
| Trois semaines, déjà? Il s’était écoulée trois semaines depuis l’accident de travail de Juliann? Trois semaines, donc, depuis qu’ils avaient pris la décision d’emménager ensemble. Trois semaines depuis que leur histoire devenait encore plus sérieuse. Trois semaines qu’il aurait dû lui dire la vérité. Parce que, s’il avait caché son dernier adieu avec son ex à Nevaeh alors que leur relation s’enracinait, maintenant qu’elle devenait plus sérieuse, il aurait dû lui dire. Mais il ne l’avait pas fait. Et elle avait fini par l’apprendre de la bouche d’une autre, de celle qui était aussi coupable que lui de sa douleur. Nevaeh fronça les sourcils en hochant la tête doucement. « Ça fait déjà trois semaines... », fit-elle dans un soupir, alors qu’elle réalisait que le temps passait trop vite. « Tu dois te sentir mieux depuis que tu es délivrée », lâchait-elle en souriant timidement, faiblement. Il était sincère, son sourire, mais elle n’arrivait pas la lui donner plus. Même s’il avait piétiné son coeur, elle n’arrivait pas à le détester complètement. Et il y avait toujours un peu de compassion envers lui. Et, pourtant, la douleur était toujours là. Parce qu’être en face de lui, aussi loin, c’était de se rappeler qu’il n’y avait plus cette facilité entre eux, cette proximité qui les animait tant, celle qui les poussait à se prouver leur amour physiquement, comme ils savaient pourtant bien le faire.
Si Nevaeh avait ignoré la question de Juliann au départ, elle y revint bien assez vite, comprenant à son regard qu’il ne lâcherait pas le morceau avant de savoir ce qu’elle faisait ici, elle. Lui, il lui avait livré son excuse. C’était à son tour. Et c’est ce qu’elle fit, parlant de la masse qu’elle avait déjà évoqué avec lui et qui l’inquiétait. Il s’avérait qu’elle était bien moins inoffensive que ce qu’elle s’était imaginé. Elle prenait de la place, trop de place, et il fallait le lui retirer. Juliann affichait un visage désolé. Celui de la brune était triste, elle qui avait entendu la première syllabe de son surnom et qui l’a replongeait dans leur histoire passée. Alors, bien vite, elle avait ajouté que ce n’était rien, que tout allait bien, même si en vérité elle n’avait qu’envie de pleurer. « J’aurais aimé moi aussi... », confiait-elle. Mais il avait plutôt choisi de lui briser le coeur et d’étouffer leur histoire sous un mensonge bien plus important que ce qu’il ressentait pour la journaliste.
Il fallait qu’elle parte. Parce que son coeur saignait trop, oui, mais aussi parce qu’elle devait se rendre au bloc opératoire. Il fallait qu’elle parte pour se préserver. Mais Juliann ne voulait pas la laisser filer aussi rapidement. « C’est aujourd’hui », confirmait-elle avec gêne. « Je ne peux pas, Juliann... Et je vais être en retard... » Au fond, elle le voulait à ses côtés. Mais elle n’arrivait pas à le lui dire. Les mots ne lui parvenaient pas. « Je t’écrirai, quand ce sera terminé. Quand je me réveillerai », promit-elle avant de le contourner. Elle savait bien que Juliann était têtu, qu’il allait sans doute pousser toutes les infirmières pour être là, à son réveil, même s’il n’était pas son conjoint. Mais la force lui manquait pour accepter. Alors, elle s’était rendu au bloc opératoire, s’était allongée sur ce lit où on lui avait fait une anesthésie générale. Elle avait fini par s’endormir, entre l’angoisse et la tristesse. Et quand elle ouvrit les yeux, des heures plus tard, il était là. Il dormait, appuyé sur son bras non blessé, sur un fauteuil près du lit de réveil. « J’ai mal... », murmurait Nevaeh, inconsciente qu’il lui manquait une part d’elle.
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| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mar 24 Nov 2020 - 19:30 | |
| Oui, trois semaines déjà. Trois semaines passées quasiment intégralement avec Nevaeh chez elle ou chez toi, peu importe tant que vous étiez ensemble. Trois semaines déjà, que tu lui as proposé d'emménager chez toi et qu'elle a accepté. Aujourd'hui, malheureusement, tout cela s'est envolé par ta seule et unique faute. La journaliste n'aurait jamais agi comme toi, elle ne t'aurait pas menti, ne t'aurait pas déçu ou même trahi. Ces derniers jours, tu n'as eu de cesse de te répéter que tu ne la mérites pas, qu'il faut qu'elle trouve quelqu'un d'autres, de mieux que toi. Et pourtant, maintenant qu'elle est devant toi, tu n'as qu'une envie : la supplier de te reprendre, de te pardonner, de t'aimer à nouveau. Car cette distance entre vous est insupportable. « Oui mais je suis surtout content de pouvoir retourner au travail. » Dis-tu avec un sourire un peu plus franc que le sien. Même si c'est un faible sourire qu'elle t'a offert, tu le prends sans hésitation. C'est toujours mieux que rien et si c'est tout ce qu'elle a à t'offrir et bien tant pis, tu t'en contenteras. Quand la journaliste t'apprend qu'elle doit se faire opérer, tu sens une vague d'inquiétude te submerger. Aujourd'hui... déjà. Tu aurais tant aimé être là pour l'accompagner, pour la soutenir, pour être à ses petits soins lorsqu'elle rentrera chez elle mais ce n'est plus ta place malheureusement. Sauf si Nevaeh décide de t'y inviter à nouveau mais tu en doutes. Même si elle t'avoue qu'elle aurait aimé que tu sois à ses côtés, tu sais que ça s'arrête là. Qu'elle n'est pas prête à te pardonner, à oublier, et qu'elle ne le sera peut-être jamais. « D'accord... » Murmures-tu de manière peu audible quand elle promet de t'écrire, une fois réveillée. Tu la regardes s'éloigner et rejoindre, sans doute, le bloc opératoire. Tu es presqu'aussi terrifié qu'elle à l'idée qu'il lui arrive quelque chose, que l'opération tourne mal ou se complique. Alors, tu décides de mentir aux infirmières pour être là à son réveil. Tu leur assures que vous êtes ensemble, même si vous n'êtes pas mariés. Par chance, tu tombes sur une infirmière compréhensive qui te laisse intégrer sa chambre, le temps de l'opération. Pendant un moment, tu fais les cent pas à travers la pièce, regardant des photos de la brune avec la boule au ventre. Puis, quand les médecins la ramènent dans sa chambre, tu passes une bonne heure à la regarder, à lui demander pardon même si elle ne peut pas t'entendre, à lui dire combien tu l'aimes et combien tu as besoin d'elle. Tout ça restera secret et c'est peut-être mieux comme ça. Après une heure, tu tombes de fatigue alors tu te laisses aller dans le fauteuil à côté de son lit. C'est la voix de la jeune femme qui te tire de ce doux rêve que tu étais en train de faire. « On va demander aux infirmières d'augmenter ta dose d'anti-douleurs. » Dis-tu avec douceur, en avançant légèrement le fauteuil vers son lit. Tu aimerais prendre sa main dans la tienne mais tu te retiens, interdit. « Je suis désolé, je n'ai pas pu me résoudre à partir. » Mais peut-être aurait-elle préféré que tu ne sois pas la première chose qu'elle voie à son réveil. « Je vais prévenir les infirmières que tu es réveillée. » Dis-tu finalement en te levant, prêt à quitter la chambre pour quelques secondes. |
| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mar 24 Nov 2020 - 21:29 | |
| L'aimer, ce n'était jamais disparu. Même si le pompier avait brisé le coeur de Nevaeh, même si elle se sentait trahie, elle l'aimait toujours. Et c'était bien ça, le problème. Nevaeh n'arrivait pas à le détester. Il l'écœurait, parce qu'il avait passé d'une à l'autre sans scrupule, mais son amour pour lui était toujours là. Et c'est ce qui rendait la rupture bien trop difficile. Et qui justifiait l'air fatigué que la brune avait collé à son visage. Trois semaines, donc, que leur histoire avait pris une tournure particulière, plus sérieuse, qu'ils avaient parlé d'avenir. Et en une soirée, une seule, tout s'était détruit. Trois semaines, ça voulait aussi dire que Juliann pouvait se débarrasser de son plâtre. Et il en était content, cela signait son retour au travail. « J'aimerais que tu sois prudent... », soufflait-elle comme une promesse à respecter. Juliann n'avait peut-être pas su respecter celles qu'il avait fait jusqu'à présent, mais elle espérait que celle-ci soit entendue.
De son côté, les nouvelles n'étaient pas aussi bonnes que celles de Juliann. Elle n'était pas ici pour fêter une naissance, pour visiter une amie ou pour un suivi en gynécologie habituel. Bien au contraire, elle était ici parce qu'elle devait passer sur la table d'opération, se faire retirer cette masse qui ne cessait de grandir et qui, malheureusement, inquiétait les spécialistes. Devant Juliann, elle tenait de se montrer forte, d'être la femme qui savait se tenir sur ses deux pieds et qui était inébranlable qu'il connaissait. Mais, au fond, Nevaeh était terrorisée. Elle était morte de trouille. Le lui dire, c'était trop difficile. Et de laisser entrer dans une parcelle de son intimité, c'était trop douloureux. Alors, elle préféra refuser sa proposition, cette trêve à lancer qu'il avait amené avec de l'espoir. Le problème, c'était que cette fois, ce n'était pas comme la fois précédente. La trêve, elle n'était pas aussi simple à accorder. Nevaeh avait sans doute brisé sa confiance en fouillant dans le portable du pompier, mais Juliann, lui, avait couché avec Pippa.
Elle tourna le coin du couloir et les sanglots se mirent à monter jusqu'à ses yeux, à couler sur ses joues. Elle aurait voulu qu'il la prenne dans ses bras, qu'il la rassure, qu'il lui donne de sa force, de son positivisme. Mais tout ça, ce n'était plus possible. Et elle devait affronter la situation toute seule. Nevaeh s'était donc présenté au bloc opératoire, elle avait passé une heure entre les mains des médecins avant d'être transférée en salle de réveil, où contre toute attente Juliann l'attendait. Elle n'en avait aucune conscience, endormie, elle n'entendait pas ses excuses ou les questions qu'il posait aux infirmières. Elle ne se rendit compte que de sa présence alors que ses yeux s'ouvraient. Il dormait, près d'elle. Et il était beau. Ciel qu'il était beau. Il lui aurait décroché des larmes, juste par sa beauté qu'elle ne pouvait plus compter sienne. Ce qui vient ensuite, ce fut la douleur. Une douleur qui élançait, qui irradiait le bas de son ventre. Elle hocha faiblement la tête quand Juliann lui affirma qu'ils ajusteraient sa dose. Et tout de suite, il se justifia sur sa présence. « Ça ne me surprend pas de toi... », fit-elle avec douceur. Il était têtu. Et elle le savait, qu'il tenait à elle, même s'il avait choisi d'entretenir le mensonge. Avant qu'il ne sorte de la chambre, Nevaeh prit la parole. « Dis-moi qu'est-ce qui s'est passé... » Parce que quelque chose clochait. Elle en était convaincue. Elle le ressentait. « Dis-moi tout... »
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| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mer 25 Nov 2020 - 14:07 | |
| Être prudent, ça fait aussi partie de ton travail. Vous ne devez rien laisser au hasard, quand vous entrez dans une maison en feu ou que vous intervenez sur un lieu fragilisé par un incendie. L'accident de la dernière fois n'aurait pas dû se produire mais vous étiez épuisés et sans doute un peu distraits également. Mais ces trois semaines loin de ton travail ont été assez compliquées car même si Nevaeh était là, durant les moments où elle devait travailler, tu passais ton temps à l'attendre, à t'ennuyer, à tourner en rond. Alors oui, retourner au travail va te faire le plus grand bien même si les risques existent. « J'vais faire attention, je te le promets. » Dis-tu sincèrement. Peut-être que Nevaeh ne croit plus en tes promesses mais de ton côté, tu ne peux pas être plus sincère. De toute façon, il ne s'agit pas seulement de toi mais également de tes collègues. En apprenant que la brune doit se faire opérer aujourd'hui, tu tentes d'être là pour elle, en mettant en place une trêve le temps qu'elle se sente mieux pour qu'au moins elle soit épaulée mais Nevaeh refuse. Elle ne parvient pas à accepter ta présence sans doute trop douloureuse après ce qu'il s'est passé. Après ce mensonge qui a signé l'arrêt de votre relation. Résigné, tu décides de la laisser partir même si ton coeur se brise une nouvelle fois en la voyant s'éloigner, impuissant. Mais après quelques minutes de réflexion, tu ne parviens pas à quitter l'hôpital ni à la quitter elle, alors qu'elle est en train de vivre un moment terrifiant et qui aura peut-être de lourdes conséquences. Avec un peu de chance, tu parviens à convaincre l'infirmière d'intégrer sa chambre pour être là au réveil de Nevaeh. Tu l'attends donc pendant un moment, jusqu'à tomber de fatigue à cause du manque de sommeil accumulé. C'est sa petite voix qui te réveille, une voix clairement en souffrance. Les anti-douleurs ne font pas assez effet et ça te rend malade de la voir souffrir comme ça et de ne pouvoir rien faire. Tu ne peux même pas lui prendre la main en lui promettant que ça va aller. Tu n'en as pas le droit. Alors pour la soulager et vérifier que tout va bien, maintenant qu'elle est réveillée, tu lui fais savoir que tu vas prévenir une infirmière. Arrivé au niveau de l'embrasure de la porte, Nevaeh t'arrête pour te demander de tout lui expliquer. Tu n'es pas certain d'être la bonne personne pour ça surtout qu'elle éprouve déjà énormément de rancoeurs à ton sujet et que tu risques de la blesser davantage encore. Bien que, cette fois-ci, tu n'as rien à voir avec la douleur que tu vas causer. Tu soupires en passant une main dans tes cheveux avant de t'appuyer contre le chambranle de la porte. « Quand ils ont voulu retirer ton kyste, ils ont vu que ça allait être plus compliqué que prévu... Il était plus gros que ce qu'ils imaginaient et surtout il avait fait de gros dégâts sur ton ovaire. » Tu la laisses encaisser ces quelques mots avant de revenir à la hauteur de son lit pour lui annoncer la suite, plus difficile encore. « Pour retirer cette masse, il a fallu qu'il te retire l'ovaire entier... ils n'ont pas pu faire autrement parce qu'il était trop endommagé. Je suis tellement désolé Nev... » Dis-tu en sentant l'émotion gagner ta gorge. |
| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mer 25 Nov 2020 - 17:22 | |
| Le savoir blessé, en danger, c’était la mort de Nevaeh. C’était pareil à lui retirer ses faculté à repairer et la regarder périr à petit feu. Et même si à présent Juliann ne faisait plus partie de sa vie de la même façon, cette affection, ce besoin de le savoir bien, n’avait pas disparue. Elle ne disparaîtrait d’ailleurs sans doute jamais. Parce qu’entre eux, il y avait quelque chose de bien plus fort, quelque chose qui ne pouvait pas se dissiper suite à une rupture. Nevaeh le lui avait déjà dit, elle espérait qu’ils aient toujours cette douceur l’un envers l’autre, même si leur histoire devait s’éteindre. Évidemment, pour la brune, cette douceur était maintenant entachée, parsemée de douleur, de colère et re rancoeur. Mais au fond, elle n’était pas en mesure de lui cracher tout son mal. Il le méritait, il l’avait trahi, mais était-ce réellement le genre de Nevaeh d’être méchante? Alors cette promesse qu’elle lui demandait, même s’ils ne partageaient plus leur quotidien, leurs nuits et leurs temps libres, elle y tenait. La voix de Juliann était sincère, Nevaeh sourit faiblement. « Je te crois », confiait-elle avant de répondre aux questionnements de son ex.
Elle n’avait eu conscience de rien. Sous anesthésie générale, endormie comme une roche, elle avait été que paisiblement reposée comme la belle au bois dormant. Ce ne fut qu’à son réveil qu’elle constata la douleur très prenante. C’était comme si sa cicatrise lui brûlait de l’intérieur. Elle avait mal et en même temps elle se sentait tellement vide. A ses côtés, mais gardant une distance raisonnable tout de même, il y avait Juliann. Son Juliann. Celui qui ferait des pieds et des mains pour elle. Il avait sans doute dû argumenter avec les infirmières, leur baratiner on ne sait quel mensonge pour se retrouver là, endormi en l’attendant. Et ce fut la voix de lamentation de Nevaeh qui le ramena à elle. Elle ne pouvait être en colère. Elle ne pouvait lui en vouloir. Au fond, silencieusement, elle le remerciait de ne pas l’avoir écouté. Son visage lui faisait du bien, au travers de sa peine. Mais il semblait fuyant. Et bien trop pressé de retrouver les infirmières. Nevaeh avait besoin d’explications. Il lui devait bien ça. Alors, le pompier commença par contextualiser l’opération. Nevaeh fronçait des sourcils. « Des dégâts? », répétait-elle avec interrogation. Et la suite, elle vint tout chambouler. « Je.. » Elle n’arrivait pas à parler, l’émotion lui montait elle aussi. Elle n’avait donc plus d’ovaire droit. Mais sans ovaires, qu’est-ce qu’on était, comme femme? Les larmes lui montaient, coulaient sur ses joues. Elle étouffait un sanglot, se cachant entre ses mains. « Je ne veux pas que tu me vois comme ça.. », murmurait-elle. « J’ai... J’ai tout perdu.. C’est trop dur. C’est... Pourquoi moi? » Elle comprenait bien ce que ça voulait dire, son médecin lui avait expliqué. Sans une ovaire, c’était un mois sur deux d’ovulation. Et non pas qu’elle avait pour projet d’avoir des enfants demain matin, mais elle savait qu’au moment venu... Cela deviendrait difficile. Seulement, sans l’homme de sa vie, ce n’était plus tellement important. Qu’on lui enlève les deux ovaires.
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| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mer 25 Nov 2020 - 20:13 | |
| Je te crois. En entendant ces trois mots, tu te sens légèrement apaisé, comme si tout n'était pas perdu, comme si tu n'avais pas tout gâché. Au moins, Nevaeh croit encore ce que tu peux dire malgré l'énorme mensonge qui a signé l'arrêt de votre histoire. Néanmoins, même si elle affirme te croire, tu sais que vous êtes à un tournant de votre histoire qui peut être fatal. Cette fois-ci, tu as vraiment l'impression que vous ne pourrez pas vous relever. A côté, l'histoire du téléphone est une broutille même si la journaliste a ébranlé la confiance que tu lui portais. Une confiance qui a été bien plus rapidement retrouvée que tu ne l'imaginais. Malheureusement, en ce qui te concerne, tu sais que ce n'est pas demain la veille qu'elle te fera confiance à nouveau ou même qu'elle te pardonnera. Et ça te déchire, littéralement, d'avoir tout foutu en l'air, encore plus quand tu la vois si vulnérable, si fragile. Alors que tout ce que tu voudrais, c'est la prendre dans tes bras et lui dire que tout va s'arranger, que tu es là. Mais tout ce que tu peux faire, pour l'instant, c'est lui expliquer les tenants et les aboutissants de son opération même si tu aurais préféré qu'un médecin s'en charge. Lui annoncer qu'elle a perdu un ovaire et donc réduit ses chances de tomber enceinte est un crève coeur. Et égoïstement, tu as peur qu'elle garde à tout jamais cette image de toi et qu'elle ne puisse plus jamais te regarder comme avant. Ce mensonge à propos de Pippa a déjà grandement entaché votre histoire mais si on y ajoute l'annonce de son opération, cela risque encore d'empirer les choses. Voire même de supprimer toutes possibilités de vous retrouver un jour. Mais tu te dois d'être honnête, de tout lui expliquer, tu lui dois au moins ça. Lorsque la journaliste se cache entre ses mains pour éviter que tu la vois comme ça, tu secoues la tête, murmurant un et merde à peine audible et te diriges vers son lit. Là, tu t'assieds sur le bord de celui-ci pour la prendre dans tes bras. Tant pis si elle te repousse mais tu ne peux pas rester là, aussi loin d'elle, alors qu'elle a clairement besoin de soutien. « Y'a pas d'explications logiques... ce sont des choses qui arrivent, comme ça, sans raisons alors ne pense pas que c'est de ta faute ou que tu as fait quelque chose de travers, d'accord ? » C'est juste une grosse injustice. Et à cet instant précis, si tu pouvais prendre toute sa douleur et sa peine, tu le ferais. « Cela diminue tes chances de tomber enceinte mais ça ne les supprime pas totalement. Et c'est le plus important. » Même si elle ne pense pas à avoir des enfants maintenant, tu sais que Nevaeh souhaite fonder une famille un jour. Et ça fait mal de te dire que ce ne sera pas avec toi. |
| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mer 25 Nov 2020 - 21:02 | |
| Peut-être que de lui poser la question, c'était une erreur. Peut-être qu'il aurait fallu attendre les infirmières. Mais Il était là, il avait les réponses à ses questions. Et Nevaeh avait besoin de voir son regard pour comprendre l'ampleur des complications. Les infirmières restaient souvent trop de glace devant de telles nouvelles. C'Était sans doute d'utiliser Juliann de lui demander d'être honnête avec elle, mais il ne pourrait pas cacher dans ses yeux, dans son sourire, la gravité de l'intervention. Et quand il commença le récit de son histoire, Nevaeh comprit que c'était bien plus grave que ce qu'il voulait le dire avec des mots. Les larmes lui étaient montées, elles coulaient contre ses joues, s'écrasaient contre sa chemise d'hôpital. Et elle se détestait de se montrer si faible. Devant Juliann, elle voulait être la femme pleine de résilience qu'il connaissait, celle qui affrontait la vie en prenant les problèmes par les cornes, qui trouvaient des solutions plutôt que de se cacher derrière des lamentations. Mais, là, à cet instant, des solutions, elle n'en avait pas. Cachée dans ses paumes de main, elle pleurait. Sans contrôle. Sans pouvoir s'arrêter. Se trouvant des raisons à son malheur. Pourquoi elle? Parce qu'elle attirait les tragédies. Tromperies, trahisons, mariage gâché et maintenant, on lui imposait une ablation de l'ovaire.
Avec compassion, Juliann vint s'asseoir près d'elle sur le lit d'hôpital. Le matelas qui s'abaissait sous son pois et que la faisait canter lui décrochait une douleur qu'elle ne laissa pas paraître. Sa présence, c'était tout ce qui comptait. Il vint la prendre dans ses bras, elle se noya dans son cou. « Et pourtant.. », reniflait-elle, ses sanglots qui devenaient plus forts, plus présents. « À quoi ça sert de toute façon? », demandait-elle en relevant al tête, cherchant le regard de Juliann. « Je voulais que ce soit avec toi que j'ai ce genre de projets... » Ce n'était pas un reproche, mais un cri du coeur. « Pourquoi? », demandait-elle dans un élan de non lucidité. Elle soupira, secouant la tête. « J'ai mal... » Puis, elle releva les yeux vers Juliann. « Ma plaie me fait mal... » Juliann allait sans doute se lever, partir à la recherche d'une infirmière. Elle chercha son regard une dernière fois. « Reviens... Ne me laisse pas toute seule... »
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| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Mer 25 Nov 2020 - 21:45 | |
| Si vous étiez encore ensemble, tu lui dirais que tu t'en fiches qu'elle ait un ovaire en moins, que vous arriverez à faire un enfant quand même le moment venu ou qu'au pire des cas, l'adoption est tout aussi merveilleuse. Mais tu ne peux plus lui dire tout ça parce que ce n'est plus ton rôle, plus ta place. Sauf si Nevaeh décide de te pardonner en te laissant une seconde chance mais tu en doutes vraiment. Cette fois-ci, tu l'as bel et bien perdue et quelque part, tu en veux à Pippa d'avoir précipité les choses. Tu ne voulais pas que ça se passe comme ça. Tu aurais préféré que Pippa te laisse lui dire, seul. Mais elle voulait à tout prix que vous vous retrouviez tous les trois et pour toi c'était juste impensable. Cela aurait été tellement glauque, tellement bizarre. Quoi qu'il en soit, il est trop tard pour revenir sur le passé. Les choses ont été dites et tu ne peux malheureusement pas effacer tes erreurs. A toi maintenant d'essayer de les rattraper. Une vague de soulagement te submerge quand l'Australienne s'enfuit dans tes bras, laissant son chagrin traverser son corps. Au moins elle ne te repousse pas. À quoi ça sert de toute façon? Tu fronces légèrement les sourcils, pas sûr de comprendre. Mais quand la suite parvient jusqu'à toi, tu es obligé de détourner le regard et de te mordre la lèvre pour ne pas craquer. C'est difficile d'encaisser encore et encore mais tu dois te montrer fort, pour elle. Elle est la seule qui peut se laisser aller aujourd'hui. C'est elle qui a été trahie, elle qui vient de perdre une partie d'elle-même. Pas toi. « Moi aussi, je le voulais. » Affirmes-tu en reportant finalement ton regard sur elle. A son pourquoi tu ne sais pas vraiment quoi répondre, tu ne sais pas si elle fait allusion à son ablation de l'ovaire ou à votre histoire et à ton mensonge plus précisément. Nevaeh est complètement perdue dans un tourbillon d'émotions et surtout elle souffre. Enormément. Alors, délicatement, tu te lèves pour aller appeler les infirmières. Mais avant que tu n'aies le temps de quitter la chambre, la journaliste te demande de revenir, de ne pas la laisser seule. « Toujours. » Dis-tu sans une once d'hésitation dans la voix. Tu ne la laisseras jamais tomber et même si elle te demande de prendre tes distances encore une fois, tu prendras soin d'elle à distance. Après quelques minutes, tu reviens avec une infirmière qui se charge d'inspecter la plaie de Nevaeh. Pendant ce temps-là, tu restes à côté de l'Australienne, penché sur le lit, incapable de la quitter des yeux. « Il faut augmenter ses doses d'anti-douleurs, elle souffre trop. » Tu commandes presque l'infirmière qui ne manque pas de te faire remarquer son désaccord par un regard noir. Mais tu t'en fous complètement, tout ce qui t'importe c'est le bien être de Nevaeh. |
| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Jeu 26 Nov 2020 - 2:43 | |
| C'était sans doute mesquin. Mais ce n'était pas par exprès. Nevaeh n'avait aucune méchanceté en elle. Que de la peine, de la colère et de la déception d'avoir ouvert et donné son coeur à tort, de s'être laissé emporté par la beauté de leur relation singulière qui semblait si forte, si inébranlable. Au final, il avait suffit d'une seule découverte pour tout faire chambouler, pour que les boites au centre de son appartement deviennent un sombre regret de la décision qu'ils avaient pris. Elle était amoureuse de l'amour, Nevaeh. Mais à présent, elle ne voulait pas l'avoir à tout prix dans sa vie. Quand elle avait choisi de le donner à Juliann, elle avait été convaincu que cette fois, c'était différent. Et il lui avait donné cette impression. Elle avait été consciente que leur relation, dès le départ, n'était pas le genre de relations qu'elle avait l'habitude de vivre, elle s'y était lancé avec une grande ouverture, acceptant de le partager de part et d'autres. La seule chose qu'elle lui avait demandé, c'était de l'honnêteté. Et si elle avait su que Pippa et lui s'étaient revus, bien plus que dans une relation amicale, elle aurait mis fin à toute cette histoire. Parce qu'elle aussi, elle lui avait fait une promesse. Elle lui avait juré de lui dire dès que la relation ne lui plaisait plus, dès qu'elle la faisait souffrir. Seulement, il lui avait assuré que depuis des semaines, ce n'était qu'elle. Qu'elle et personne d'autre. Et, au fond, ce n'était pas ce que Nevaeh lui avait demandé. Elle avait été patiente, compréhensive, n'avait pas voulu presser les choses. Elle ne lui avait pas tordu un bras pour que Juliann lui sorte cette parole en l'air. Il l'avait fait de plein gré. Et il lui avait menti. Et les semaines avaient passé, la journaliste lui avait confié ses sentiments les plus intimes, son ressenti face à eux, cette façon qu'elle avait de le voir comme son idéal, l'homme qui comblerait tous ses désirs et ses besoins, l'homme de sa vie. Jusqu'à réaliser, à tort, qu'il n'était pas bien différent des autres, qu'il s'ajoutait à la liste de ceux qu'ils l'avaient trahi. Alors, de parler de ce projet de vie qu'ils avaient vite fait effleuré, celui d'un jour peut-être fonder une famille, c'était sans doute mesquin. Mais elle ne l'avait pas fait volontairement. Dans sa tête et dans son coeur, il y avait beaucoup trop d'émotions qui se bousculaient. Si elle lui avait confié qu'elle laissait la vie faire le cours des choses et qu'elle accepterait de ne pas être mariée ou mère, le fait de se le faire imposé était bien différent. Et là, elle voyait ses chances de choisir d'elle-même diminuer à pas encore trente ans. « Ils auraient été si beaux », confiait-elle avec regret dans la voix à l'égard des enfants qu'ils auraient pu avoir. « Comme toi », soufflait-elle dans un murmure.
La douleur était là. Celle dans son coeur, mais celle aussi sur son bas ventre. Elle irradiait sa peau. Et il faudrait aussi, à un moment ou un autre, avisé le personnel soignant de son réveil. Juliann n'avait pas d'autre choix que de quitter la chambre pour trouver l'aide appropriée. La peur de la brune était qu'il reparte, qu'il respecte cette demande qu'elle lui avait fait il y a quelques jours de quitter sa vie, que maintenant qu'il la savait réveillée il retournerait à sa promesse de s'effacer. Elle avait encore besoin de lui, sa présence lui était apaisante, il était son tout, son pilier, son idéal, même après ses erreurs. Nevaeh sourit faiblement lorsqu'il lui affirma qu'il ne la laisserait jamais tomber. Et il avait tenu sa promesse, revenant avec une infirmière qui se changeait d'inspecter la plaie et de changer le bandage. « Ne regarde pas, s'il te plait », avait demandé la journaliste à son ex. Ce n'était pas par pudeur, parce qu'il avait accès à son corps nu sous la chemise d'hôpital, mais plutôt par gêne qu'il découvre son corps souillé, abîmé. Elle souhaitait qu'il puisse en garder un plus beau souvenir que ça, qu'il ne pense pas à elle comme un être charcuter, ciseler. Et quand il demanda pour les anti-douleurs, la main de la brune vint se loger dans celle du pompier avec douceur. « Laisse-la faire son travail... » Son regard voulait lui dire qu'elle appréciait son geste, mais sa voix lui demandait d'être plus patient. « Je repasserai dans dix minutes avec un nouveau cachet. », affirmait la soignante. « Ne vous inquiétez pas pour votre conjointe, la douleur est normale. Les tissus se recollent lentement. », continuait-elle avant de se tourner vers Nevaeh. « Il se pourrait que votre plaie vous élance dans les prochains jours. Tant qu'il n'y a pas de saignements, tout est sous contrôle. Vous aurez de la difficulté à vous déplacer dans les premiers jours et il vous faudra beaucoup de repos. Profitez-en pour vous allonger sur le canapé et laisser-le faire tout le boulot à la maison », plaisantait-elle avant de se retirer de la chambre. « Tu l'as entendu? », sourit-elle faiblement. « Il faudra que tu t'occupes de tout le boulot à la maison, chéri. » Il n'avait pas que persuadé les infirmières de le laisser regagner sa chambre, mais il leur avait aussi fait croire qu'ils étaient un couple. « Tu es incroyable, tu le sais, ça? » Ça avait été dit avec tellement de douceur. « La fille qui aura la chance de dompter ton coeur sera la femme la plus chanceuse du monde... » Et malheureusement, ce n'était pas elle.
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| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Jeu 26 Nov 2020 - 19:41 | |
| Il n'y a pas une once de méchanceté chez Nevaeh, tu le sais. Pourtant, l'entendre parler des enfants que vous auriez pu avoir, si votre histoire ne s'était pas terminée si brutalement, c'est un vrai supplice. Bien sûr que, dans le futur, vous auriez pu parler de fonder une famille ensemble malgré cette ablation de l'ovaire. Vous auriez pris le temps d'essayer, encore et encore, d'avoir un enfant jusqu'à que votre rêve se réalise et que vous soyez les plus heureux. Vous auriez pu acheter une maison à votre image, ensemble, après avoir vendu la tienne. Vous auriez pu avoir encore plein de projets, tous plus beaux les uns que les autres. Si seulement tu n'avais pas tout gâché... Alors, parler de ce que vous avez perdu c'est vraiment difficile, encore plus quand tu vois à quel point la journaliste regrette mais garde une extrême douceur à ton égard. Ce serait peut-être plus facile s'il n'y avait pas ce lien si fort entre vous. Et si elle passait son temps à te crier dessus. « Comme toi, plutôt. Et ils auraient hérité de ta bienveillance, de ta pureté. » Dis-tu avec les yeux brillants. Tu ne peux pas t'empêcher d'imaginer des enfants aux cheveux bruns avec les yeux verts et tu es obligé de chasser cette image pour ne pas craquer. C'est dur, vraiment dur, d'être là, à côté d'elle, sans pouvoir l'embrasser, sans pouvoir la rassurer comme tu l'aurais fait en temps normal. Alors tu profites d'un moment pour t'échapper afin d'appeler une infirmière, le temps de reprendre tes esprits, de retrouver la force d'être face à elle sans pleurer, sans la supplier de te reprendre. Quelques minutes plus tard, tu reviens avec une soignante qui examine la plaie de Nevaeh. Cette dernière te demande de ne pas regarder, ce qui t'arrache un léger sourire. « Je ne suis pas dégoûté par ta plaie Nevaeh. J'suis prêt à te voir dans tous les états possibles, je m'en fous, tant que je suis là pour toi. » Dis-tu en lui souriant avec douceur avant de réclamer des anti-douleurs à l'infirmière. Nevaeh attrape ta main, t'intimant de la laisser faire son travail. Tu hoches la tête tout en caressant du pouce sa paume. C'est bon de retrouver cette proximité même si elle est minime par rapport à avant. « Oui j'ai entendu, je m'occuperai de tout bébé. » Réponds-tu avec le même sourire qu'elle, rentrant dans son jeu. Ce n'est qu'un petit mensonge après tout et qui plus est, ça t'a permis d'être là à son réveil et d'être à ses côtés même si ce n'est que le temps de quelques minutes, d'une heure tout au plus. Tu resteras le temps qu'elle voudra même si la quitter sera certainement bien compliqué. « J'ai fait ce que je devais faire pour être là à ton réveil. J'me voyais pas rentrer chez moi comme ça et je suis heureux d'être resté. » Même si être aux côtés de l'Australienne est à la fois doux et douloureux à présent. « Il y a déjà une femme qui a dompté mon coeur et elle se trouve juste devant moi. » Affirmes-tu avec douceur. « Mais arrêtons de parler de ça, je n'ai pas envie de penser aux autres femmes... Je veux être là pour toi, pour t'aider, durant ta convalescence. J'te demande pas de me pardonner, juste de me laisser t'aider, t'apporter à manger, laver ton linge ou... j'en sais rien. » Tout ce qu'elle voudra, pourvu que tu puisses être là pour elle au moins un peu. Même si tu sais que Nevaeh est bien entourée et n'aura pas de mal à trouver d'autres personnes pour prendre soin d'elle. |
| | | Invité | Sujet: Re: cause i'm broken when i'm lonesome and i don't feel right when you're gone away (nevann) Ven 27 Nov 2020 - 3:29 | |
| Des compliments à l'égard de Juliann, elle en avait encore par millier. Parce que cet amour entre eux, il n'allait pas se dissiper en un claquement de doigts. Ce sentiment, ce n'était pas blanc ou noir, dès que la fin sonnait, il ne disparaissait pas aussi facilement. Cela prenait des semaines, des mois, parfois même des années pour récupérer les morceaux de coeur brisés et les assembler afin de les offrir à quelqu'un d'autre. Brisée, Nevaeh l'était. Et si on lui posait la question à cet instant, elle répondrait sans doute que jamais plus elle n'arrivait à recoller les morceaux. Ils avaient été trop souvent cassés, fractionnés, qu'ils étaient devenus trop petits, trop difficiles à assembler de nouveau. Le casse-tête était infaisable. Puis, la vérité, c'était qu'elle n'avait pas envie de réparer son coeur pour l'offrir à un autre. C'était lui, qu'elle aimait. « Ils auraient eu tes lèvres », fit-elle dans un murmure en laissant ses yeux se glisser sur la bouche du pompier. « Et tes fossettes. Sans compté ton dévouement... » Parce qu'il n'avait de cesse de la complimenter elle sur son implication, mais au final il lui avait prouvé, plâtre ou pas, qu'elle était au centre de ses priorités. Elle s'arrêta là, Nevaeh. Des belles choses, elle avait bien d'autres à dire. Mais l'émotion lui revenait. D'ailleurs, elle avait la larme qui ne cessait de couler, depuis l'annonce de Juliann. Et lui, il semblait si fort, si inébranlable. Pourtant, elle pouvait lire dans son regard qu'il avait mal, qu'il ressentait sa douleur. Elle le connaissait. Et elle savait bien qu'il s'efforçait de garder sa contenance devant la brune, parce qu'elle devait le sentir fort et solide pour ravaler ses larmes et sa douleur. Il était son pilier, même avec leur relation déchue.
Quand Juliann sortit de la chambre pour retrouver une infirmière, Nevaeh tenta de se contenir, d'essuyer ses larmes et de se montrer moins vulnérable devant l'aide-soignante qui arriva rapidement suivit de son ex petit-ami. Et, rapidement, elle inspecta la plaie, retirant le bandage sur son bas ventre. « Ne regarde pas », fit-elle d'une voix plus autoritaire. « Moi, ça me dégoute. Moi, je ne suis pas à l'aise avec ça. » Elle le voulait près d'elle, à tout moment. Il pouvait la regarder elle, dans les yeux, sans entacher les souvenirs de son corps par les marques laissées par l'opération. « Je veux que tu me trouve belle, encore », murmurait-elle, pour eux deux, l'émotion à la gorge. Et alors que Juliann assénait la soignante d'un ordre à suivre, Nevaeh glissa doucement sa main gauche dans celle de l'homme, contact qui fut électrisant. Instinctivement, il caressait la paume de sa main avec douceur. Et la brune se sentit à la maison. Et encore plus alors qu'il l'appelait bébé. Elle ferma les yeux, même si l'infirmière était sortie, pour mieux en apprécier le moment. C'était un jeu, un mensonge pour mieux camoufler sa présence, mais Nevaeh avait eu besoin d'entendre une dernière fois la voix grave de Juliann l'aimer. Quand elle ouvrit les yeux, elle le regarda avec douceur, la main toujours dans la sienne. Elle tira d'ailleurs un peu sur cette dernière pour le forcer à venir s'assoir à nouveau près d'elle, et fit à nouveau une grimace de douleur quand le lit tangua. « Tu ne serais pas rentré, même si on t'avait refusé l'accès. » Parce qu'il était têtu et borné. Il serait resté jusqu'à ce qu'on lui permette d'entrer. « Ça tombe bien, parce que je n'arriverai sans doute pas à te pardonner... », fit-elle en baissant les yeux, sans hausser la voix. Elle n'arrivera pas à le faire aussi facilement. « Commençons par vivre cet instant, on verra pour la convalescence », lui demandait-elle en soupirant faiblement. « J'ai encore mal à mon coeur. Et je ne sais pas si cette douleur-là partira, même avec les anti-douleurs. » Parce qu'il avait été brisé, son coeur.
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