Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 10/6/2021, 19:23
Le bonheur est le meilleur cosmétique feat Conchobáhr Rosenbach @Conchobáhr Rosenbach
“ Concho ! Eh beh mon pote ! T’es devenu un sacré gaillard ! ” s’exclame la voix du magicien qui arrive devant la salle d’arcades où se trouve son ami. Le point de rendez-vous de leur jeunesse. Theodore n’a pas pu résister à l’envie de remettre les pieds en ce lieu sacré, rien à voir avec sa soi-disant addiction aux jeux.
Quand on lui avait parlé d’une association (dont il a déjà oublié le nom...) l’australien n’avait éprouvé que peu d’intérêt pour le sujet jusqu’à ce qu’on lui évoque l’identité du fondateur de l’asso. Pas une fois il n’a pris des nouvelles de Concho en quatorze ans, cela peut paraître particulièrement offensant, mais Theo a malheureusement toujours été ainsi depuis la disparition de son père alors qu’il n’avait que sept ans. Une défense élaborée inconsciemment afin de ne pas souffrir de l’absence des autres. Il ne fallait jamais compter sur Theo pour vous envoyer une carte postale pendant ses vacances à l’époque et les choses ne se sont jamais arrangées avec le temps.
S’il gérait ses réseaux sociaux, peut-être qu’il aurait pu renouer contact avec quelques de Boweniens… Peut-être...
Il s’en approche avec un large sourire, les bras levés vers le monument qu’est devenu le gaillard de dix-sept ans qu’il avait laissé derrière lui en prenant son envol pour l’Europe. Pour sa part, Teddy n’a pas vraiment gagné en musculature ou en taille. Concho le dépasse quasiment d’une tête à vue de nez ! Teddy a toujours été un petit peu complexé sur son physique vis-à-vis de ses frères qui bénéficient d'une carrure clairement davantage développée que la sienne, il a cependant appris à ne plus se comparer aux autres et de tâcher de s’accepter tel qu’il est, même à côté de types bâtis comme ce bon vieux Conchobáhr.
“ J’aurais jamais assez de bras pour faire le tour ! ” Lui dit en lui proposant à la place une poignée de main franche, parce que même s’il n’a pas pris la moindre nouvelle cela ne l’empêche pas d’adorer son ami, le magicien ne se remet cependant pas en question sur son comportement, à ses yeux il n’y a pas mort d’hommes. C’est l’une des raisons pour lesquelles il n’a que des amitiés éphémères et des relations amoureuses foireuses.
Malgré tout, le brun apprend tant bien que mal des réflexions qu’il reçoit des gens vis-à-vis de leur sensibilité qu’il ne comprend pas mais qu’il essaie de plus en plus d'en considérer l’existence... Il ôte ses lunettes de soleil pour le regarder dans les yeux “ Je sais, j’aurais dû prendre des nouvelles et j’ai trouvé aucunes excuses dans mon immense répertoire d’excuses bidons qui puissent couvrir quatorze ans de silence… Il faudrait pourtant que j’m’en trouve une bonne rapidement pour remplir cette fonction, parce que j’risque d’en avoir vraiment besoin dans les prochaines semaines... ” Un sourire bancal accompagné d’un soupire accompagne ses propos pour le coup sincères. Il balaye promptement cette faible lueur de mélancolie, qu’il refuse normalement de dévoiler, avec un sourire radieux et replace ses lunettes sur son museau “ Une glace ? ”
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 11/6/2021, 01:22
Cette salle d’arcades, elle était tellement pleine de souvenirs auprès de Theodore. Nous y avions passé des heures, dans notre jeune temps, au début de notre adolescence. On avait enfin l’âge de pouvoir rester un peu plus tard à jouer aux arcades jusqu’à ce que tout notre argent de poche soit passé dans les machines. C’était une de mes échappatoires, cet endroit. Une échappatoire de ma vie familiale complètement éclatée et toxique. Theodore, sans doute sans même le savoir, m’avait permis de m’ancrer, de ne pas me perdre complètement dans ce chaos qu’aucun jeune ne devrait vivre. Lui aussi avait eu son lot de problèmes à l’époque, et je me doutais que cette relation avait été à double-sens. J’ignorais cependant qu’il avait également vécu tout un tas de hauts et de bas dans les dernières années, mon Theo. Parce que ça faisait à peu près quatorze ans que nous ne nous étions pas adressé la parole. Il était parti, deux ans après le suicide de ma mère, alors que j’étais au fond du trou. Son départ ne m’avait pas aidé, mais il ne m’avait pas empêché non plus de me relever, lentement mais sûrement, quelques mois après. Toute ma vie d’adolescent laissée derrière, ou presque, j’avais suivi un vent de changement. Et du changement, il y en avait dans mon visage. Je n’étais plus le Concho d’avant, avec pas mal de kilos en plus, aucune masse musculaire et aucune endurance physique quelconque. Je ne mangeais plus non plus mes émotions dans le fast-food et les gâteaux. Et je n’avais plus cette même lueur de tristesse et d’abandon dans le regard. Les dernières années n’avaient pas été des plus faciles malgré tout, surtout au plan sentimental, mais j’arrivais à garder la tête hors de l’eau. Je m’accrochais aux petits bonheurs, je prenais un pied de recul quand tout devenait trop gros, trop dur. Et puis j’avais mes deux merveilleux enfants, Maxwell et Lara, de deux ex différentes.
Bref, Theodore avait rebondi dans ma vie sans prévenir, quatorze ans après nos adieux. J’avais fait appel à un recruteur pour différents projets pour Head Ahead, et quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’appris que l’une des personnes ayant accepté un projet collaboratif était Theodore Kelly. Nous étions directement rentrés en contact, et tout naturellement, les arcades fut notre lieu de rencontre choisi. J’attendais Theodore depuis à peine cinq minutes, à côté de notre ancien jeu préféré, quand mon ancien ami débarqua, plein d’enthousiasme dans la voix. Comme si tout ce temps ne s’était jamais écoulé. « Hey, Theo ! Ouais ben écoute, j’ai enfin coupé sur le Burger King, ça fait visiblement toute la différence ! » Il y avait eu bien plus que ça, il y avait eu des heures et des heures à la salle de gym, un régime contraignant et pas très sain, mais depuis ce temps-là j’avais trouvé un équilibre. J’avais trouvé une bonne santé physique et bonne une santé mentale – à peu près. « La poignée de main fera l’affaire. Faudrait quand même pas t’étirer un muscle alors qu’on a tout plein de jeux à rattraper. On a des premières places à reprendre dans les scores, ici. » Blaguais-je en lui tendant ma main. J’avais ce ton léger mais en-dedans de moi, ces retrouvailles ne coulaient pas aussi facilement que prévu. J’avais l’impression d’avoir une certaine rancune qui restait sur mon cœur. Ce sentiment de malaise par rapport à Theo ne se dissipait pas. Peut-être l’avait-il senti, parce que tout de suite il plongea dans le vif du sujet : son silence. « T’sais, c’est pas en te trouvant des excuses bidons que tu arriveras à réparer les choses avec ceux que t’as laissé derrière. » Déclarais-je. Après cet échange qui montrait un peu plus nos blessures, il me proposa une glace. Je secouai la tête. « Pas pour moi, merci, mais j’t’accompagne si tu veux. J’prendrai peut-être quelque chose d’autre, j’sais plus ce qu’ils ont sur le menu depuis le temps. »
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 12/6/2021, 13:41
Le bonheur est le meilleur cosmétique feat Conchobáhr Rosenbach @Conchobáhr Rosenbach
La transformation physique de Concho était des plus impressionnantes, pour sa part, Theo doit admettre avoir mis bien peu d’efforts dans un quelconque perfectionnement physique. Le brun se doute qu’il ne soit pas que question de régime, il en a presque le vertige rien que de penser aux nombres d’heures que son ami d’enfance a dû passer à la gym ! Il est vrai que dans leur jeunesse ils formaient un duo atypique : le rondouillard et le coton tige. Un seul d’entre eux peut conserver son surnom, même si Theo s’en passerait volontiers.
“ Bien dis ! ” Répond le magicien à l’évocation des premières places perdues, mais il doute que les jeux de leur jeunesse soient toujours présents. Avec l’apparition des premiers jeux vidéos, Theodore avait eu à son compteur un nombre d’heures de jeux incroyable pour son époque. Thomas ne cessait de le fliquer à ce sujet, lui reprochant de gaspiller son argent de poche, ce à quoi le petit Theo répondait avec amertume : T’es pas mon père !
En reposant ses lunettes sur son nez, Theo n’affiche aucune expression sur son visage après les dires de Concho. Il lui en voulait donc et comment lui en vouloir ? Le magicien refuse de montrer que ça le touche, il n'a jamais voulu blesser toutes ces personnes et refuse d'écouter cette petite voix minuscule qui lui souffle que quelque chose cloche chez lui. Il change donc de sujet, enchainant avec l'idée d'engloutir une glace pour contrer les températures estivales, peu étonné d’apprendre que le plus grand s’en privait désormais pour garder son corps musclé. Le genre de sacrifice dont Theodore (surtout son estomac) ne voulait absolument pas entendre parler. Il préfère être tel qu’il est du moment qu’il se sent bien dans sa peau, il estime n’avoir aucune raison de vouloir changer.
Cependant, au lieu de lui répondre au sujet du menu, il reprit le wagon précédent à présent que l'émotion est avalée. “ Les excuses bidons ça passe souvent bien mieux auprès des autres que de seulement admettre être qu’un gros connard. ” La vérité n’est pas toujours le meilleur tremplin pour renouer contact et pour obtenir le pardon. Ceci dit, Theodore n’a ni vraiment dit la vérité (car pour ça il faudrait qu’il admette avoir un problème et pas seulement se planquer derrière l’étiquette de petit con que beaucoup veulent lui coller dans le dos), ni vraiment encore présenté ses excuses, ça n’a jamais été son fort de quémander le pardon, de baisser son froc, même lorsqu’il a tord. Il préfère agir en conséquence, par exemple ici en aidant Conchobáhr avec son asso.
“ Prend ce que tu veux, je t’invite ! ” Qu’il soit un peu à sec financièrement en ce moment, ce n’est qu’un détail ! Il sait que la fortune est une véritable montagne russe, il ne s’en inquiète pas. L’argent n’est que des chiffres. Une chance que Theodore soit resté malgré tout un homme humble, il n’a jamais eu des gouts de luxe, ça l’aide grandement à mieux supporter ses pertes de gains aux jeux. Il ne joue pas vraiment pour l’argent, il joue… Pour jouer.
Le plus âgé ouvre la marche, tenant brièvement la porte pour musclor avant de se diriger vers le caissier pour commander un Hokey Pokey de taille moyenne, son regard parcours ensuite les lieux. Ça a beaucoup changé, ça c’est modernisé en gardant un côté kitch ou plutôt son âme comme aime le penser le plus jeune des frères Kelly.
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 12/6/2021, 14:50
Le rondouillard et le coton tige, c’était exactement ça. Et à un moment dans ma vie, ça avait suffi, de me sentir aussi mal dans ma peau. Ce n’était même plus tellement une question de poids, c’était aussi pour ma santé mentale. J’avais eu besoin de sentir que j’avais le contrôle au moins sur une chose dans ma vie. Après, les séances d’entraînement et le régime strict, c’était devenu plutôt malsain à l’époque, ce qui n’avait au final pas aidé ma santé mentale. Ça avait été un cercle vicieux duquel je m’étais aujourd’hui sorti en trouvant un équilibre. Et j’allais bien. J’allais mieux. Theodore de son côté n’avait pas tellement changé. Certes, son visage était marqué du passage des années, en quatorze ans la peau change, le regard aussi – des yeux pleins de vécu. Mais il aurait pu conserver son surnom de coton tige sans problème, si les surnoms avaient encore été mis de l’avant par nos bourreaux. Heureusement que dans ce temps-là, nous avions cet endroit, les arcades, où nous étions rois. On y passait tellement d’heures que c’était finalement devenu notre territoire, et le nom de l’un ou l’autre figurait en première place de pas mal de machines. Certains jeux avaient été remisés, vendus ou mis au bord de la rue parce qu’ils ne fonctionnaient plus, mais certains étaient encore là, vintage as fuck, n’attendant que de revoir les visages d’autrefois devant leurs écrans.
Avant de nous lancer là-dedans cependant, Theo fit un commentaire sur ce traitement du silence de la dernière décennie et plus encore. Je n’en voulais pas de ses excuses bidon, je voulais la vérité, et je lui fis comprendre d’un ton calme, mais heurté. Au lieu d’assumer ses torts, Theodore garda le silence d’abord, et évita carrément le sujet en proposant une glace, à la place. Je soupirai discrètement, avant de répondre que je l’accompagnerais pour une glace même si je n’en prendrais pas. Ce n’était plus une question de régime, c’était une question d’écouter mon corps et là, j’avais davantage envie d’un smoothie ou d’un jus de fruits frais que d’une glace. À mon grand étonnement, Theo ignora cette fois ma réponse pour la bouffe et en revint à ses excuses. « Bof, j’préfère que t’admettes que t’as été un gros connard, en vrai. Au moins tu me mens pas en pleine face, ce qui ferait juste prouver que t’es encore un connard. Fais juste me montrer que t’es plus le coward qui est parti d’ici sans jamais se retourner, comme si on n’avait jamais existé, comme si moi j’avais jamais existé. Et dis-moi ce qui s’est passé. » Je voulais juste comprendre, au fond. Si Theo m’expliquait ce qui l’avait poussé à fuir ainsi, sans regarder en arrière pendant tout ce temps, peut-être pourrais-je passer par-dessus. De rester dans l’ignorance cependant, c’était juste insultant.
Je suivis Theo jusqu’au petit comptoir de glace et autres bouffes d’arcade. Je regardai le menu alors qu’il m’invitait à prendre ce que je voulais. Je commandai un smoothie aux fruits tropicaux, écoutant mes envies. En attendant la commande, le regard de Theo balayait l’endroit. « Si tu trouves qu’ici ça a changé … attends de voir tous les autres endroits où on avait l’habitude d’aller. » Bowen, dans les dix dernières années, avait grandement développé son industrie touristique et il y avait de nombreux étrangers qui venaient carrément s’installer ici. Avec les nouveaux arrivants étaient venus de grands changements, et des idées de grandeur de la part du Maire qui était réélu année après année. « Au fait, t’es de retour de bien combien de temps, là ? » Nous nous étions revus suite à une coïncidence, si ça se trouve, il était là depuis plusieurs mois et n’avait pas cherché à rentrer en contact avec moi.
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 12/6/2021, 20:18
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Contre toutes ses attentes, ne pas lui mentir ouvertement lui est favorable. Il faut dire que Theodore manque un peu de pratique en terme d’excuses sincères. Concho n’y va pas par quatre chemins pour lui dire ce qu’il pense et surtout ce qu’il ressent. Theodore admire cette faculté dont il est vraisemblablement privé. Montrer sa joie, sa satisfaction, sa réussite, son enthousiasme n’a jamais été un problème pour lui, bien au contraire, il l’expose plus que de raison pour dissimuler les émotions négatives qu’il ne s’autorise pas à éprouver. Sa vie ne peut être qu’un conte de fées, ce qui ne s’y apparente pas ne doit tout simplement pas exister. Il ne s’attend pas à ce que les gens comprennent son refus de ressentir de la peine, de la douleur ou d’avoir des regrets. Les gens ne sont pas comme lui, ils se complaisent dans leur détresse sans aller de l’avant. Theo a ainsi toujours été moteur pour ceux qui ont été ses amis, pour Concho cela a été le cas. À contrario, il n’a jamais considéré les gens comme des freins, parce que rien ne peut arrêter sa locomotive du bonheur.
Les mauvaises choses n’arrivent pas. Les choses ne sont jamais mauvaises. C’est une invention des hommes pour justifier leur malheur.
Les paroles de l’australien conforte Theodore dans l’idée que l’autre lui en a vraiment voulu et semble toujours lui en vouloir. “ Certaines personnes ne changent jamais. ” Répondit-il avant de passer commande, afin de couper temporairement la conversation et permettre à ses idées de s’organiser à minima pour mieux lui répondre sans le froisser davantage.
Il paye le caissier en lui laissant un pourboire tout à fait correct. “ La ville s’est métamorphosée, tout comme toi ! “ Il n’est pas même certain d’être encore chez lui à Bowen, mais il a prononcé ses mots comme si c’était une excellente chose. Le progrès est une belle chose. Pourquoi est-ce que ça le rendrait triste ou mélancolique ?
Leurs commandes leur sont déjà distribuées, le magicien désigne la table près de la fenêtre. Ce n’est plus la même table, mais c’est toujours le même endroit : le meilleur spot pour regarder la rue et avoir une vue imprenable sur la petite place, qui a disparue aujourd’hui, mais qui était autrefois bondé de jeunes filles en short apprenant à maitriser leurs patins à roulettes. “ J'ai atterri il a une quinzaine de jours, j’étais chez ma mère. ” Une femme formidable qui possède tout le cœur de son plus jeune fils. À distance il ne pouvait la voir prendre de l’âge, alors parfois observer ses mouvements ralentis lui vrillait le cœur, ce pourquoi il a fini par quitter la maison de sa mère pour aller à d'autres rencontres.
“ Je ne pensais pas que ça t’affecterai tant. “ Toujours sincère, mais la suite est davantage mensonge, des salades qu’il se raconte à lui-même. “ Ce n’est pas par manque d’empathie, seulement… Pour ma part, je n’ai jamais été perturbé par le départ impromptu de certaines personnes qui m’ont ‘laissé sans se retourner’ ; ils ne sont pas partis parce qu’ils ne m’aimaient pas… C’était juste, comme ça. ” Il ne peut pas accepter l’idée que Terrence ait pu le laisser ici, partir à l’autre bout du monde dans les rangs de l’armée pour en plus trahir le pays ; par manque de considération et d’amour pour lui. De toutes manières, Terrence n’a jamais existé, inutile de le mentionner. Son père… Son père n’aurait jamais laissé un orphelin de sept ans parce qu’il n’aimait pas son dernier fils, parce qu’il avait déjà vu grandir les deux autres et que le dernier rejeton ne comptait pas. C’était juste comme ça. Parce que c’est pas une vie de penser autrement, parce qu'il n'est pas un petit garçon a la larme facile. “ C’était juste comme ça, car je t’aimais comme mon propre frère.” Un frère de son âge avec qui il pouvait partager une relation plus saine qu'avec Thomas qui se prenait pour son père. Un frère qui le comprenait, mais peut-être pas aussi bien qu’il le pensait. Si Concho lui en veut, il n’ose pas imaginer la réaction des autres personnes qu’il recroisera sans nul doute.
Il pousse un léger soupir avant d'ôter ses lunettes pour les poser sur la table “ Je ne te blâmerai pas de m'en vouloir, je suis sincèrement heureux de te revoir et de constater que tu te porte bien. Je serais toujours ton ami, Conchobáhr. " Qu'importe si cette amitié est unilatérale. " Je te donnerai un coup de main pour la com' de l'event' de ton asso, pas pour te forcer la main à trainer avec moi, mais parce que je sais que c'est la bonne chose à faire..." Et ça s'entend dans un soudain léger manque de maitrise de sa voix, que fait un bail qu'il n'a pas juste agit de la sorte, pour ce qui est bon de faire tout simplement.
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 13/6/2021, 02:45
À ma demande de me dire, en toute vérité, ce qui s’était passé, Theodore me répondit que certaines personnes ne changent jamais. Je fronçai les sourcils, le dévisageant comme si j’attendais quelque chose de plus, une meilleure explication que ça. Une excuse bidon, au pire, tant qu’à avoir ça comme vérité c’est vrai que je préférais qu’il me sorte la première connerie qui lui venait en tête. Je n’eus pas le temps de lui répondre quoi que ce soit après mon attente vaine, parce qu’il se tourna vers l’employé du petit casse-croûte et passa sa commande. Je soupirai, puis pivotai à mon tour vers le préposé aux commandes pour lui demander mon smoothie. En posant mes coudes sur le comptoir, je tournai la tête vers Theodore qui lui semblait analyser l’endroit. Ce n’était pas la place qui avait le plus changé dans tout Bowen, pourtant, ce que je lui fis remarquer. Il lança, presque content, que la ville s’était métamorphosée, tout comme moi. Je ne répondis rien de plus qu’un « Mmh-mh. » que Theo n’entendit peut-être même pas, je ne savais pas.
J’attrapai mon smoothie, remerciai le jeune derrière le comptoir, puis je suivis mon ancien ami jusqu’à notre spot au bord de la fenêtre. Ce n’était pas les mêmes tables dont on avait égratigné le dessus, mais le feeling était là quand même. La nostalgie bien installée en moi, je portai la paille de mon smoothie à ma bouche et j’en bus une gorgée avant de demander à Theodore depuis combien de temps il était de retour au bercail. « J’croise encore souvent ta mère. Elle a eu de la peine elle aussi de te voir partir. Elle doit être contente de te retrouver. » Et moi, étais-je content ? Si j’avais donné cette impression dans les premières minutes de nos retrouvailles, ma rancune avait rapidement repris le dessus en voyant l’attitude qu’adoptait Theo par rapport à tout ce qui s’était passé. Et le voilà qui me disait qu’il ne pensait pas que ça m’affecterait autant. « Je t’aimais aussi comme mon propre frère, Theo. Hell, tu l’étais, mon frère. Encore plus quand ma mère s’est tuée. T’étais ce qu’il me restait le plus proche d’une famille. Alors quand t’es parti deux ans après, comprends que ça m’a juste achevé. » Heureusement que j’avais eu Lily-Anaëlle à l’époque, chez qui j’avais pu me réfugier après la mort de ma mère. Plutôt que de me retrouver à la rue, la maison de ma mère ayant été reprise pour paiement de dettes, Lily-Anaëlle et ses parents m’avaient ouvert leur porte. Pendant deux ans, j’avais vécu là-bas. Jusqu’à ce que Theodore s’en aille. Et que je lève les voiles quelques mois après, à mon tour.
Mon ancien ami poussa un soupir, retira ses lunettes et les posa sur la table. Je soupirai aussi à ses paroles. « Tu sais, ce serait difficile de te faire la tête bien longtemps. Parce que j’ai pas été mieux que toi. » Admis-je. « Après ton départ, j’ai pas mis de temps à suivre. Tu le sais pas, mais j’suis parti de Bowen pendant sept ans. J’me suis fait une petite vie à Melbourne. J’avais l’impression de ne plus avoir ma place ici. » J’haussai les épaules. « Ça m’a juste pris la moitié moins de temps que toi à me rendre compte que j’avais encore quelque chose à faire à Bowen. » Je relevai les yeux vers lui. « Pourquoi t’es revenu, au juste ? Pourquoi maintenant ? » Demandais-je, en espérant avoir une véritable réponse cette fois. Pas juste des paroles évasives qui m’enfermaient encore plus dans le brouillard.
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 14/6/2021, 20:05
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Theo était à des milles de la réalité. Il n’a pas su se mettre à la place de Concho à l’époque. Il se persuade que les gens sont comme lui, ça lui évite de se remettre en question. Pourtant, les gens peuvent lui manquer à lui aussi, ils peuvent créer un certain vide dans sa vie. Se faire de nouveaux amis n’a jamais été un problème pour Theodore. C’est un jeune homme solaire, souriant, optimiste et jovial. Sa compagnie est agréable, jusqu’à ce qu’ils disparaisse. N’étant pas friand des au revoir larmoyants, il n’a qu’à de rares occasions prit la peine de serrer les gens une dernière fois dans ses bras. Tout cela est surtout de la lâcheté, les sentiments peuvent être douloureux alors il les étouffe.
Il a sourit puis hoché la tête au sujet de sa mère, il ne veut pas lui dire qu’il a téléphoné toutes les semaines à sa mère et pas à lui. Il ne veut pas lui avouer qu’il est déjà revenu quelques fois à Bowen en toute discrétion juste pour elle. Ce serait bêtement jeter de l’huile sur le feu et malgré tous ses défauts, le magicien est loin d’être bête.
“ Je le comprends maintenant.” Du moins il essaie, tout en s’efforçant de ne pas penser à ce qu’il a pu ressentir quand Terrence a rejoint l’armée. Pas facile-facile comme procédure mentale ! Theodore n’est pas rancunier, en dehors de ce qui peut concerner son frère. Il s’agit là de la seule personne qu’il serait capable de ne jamais pardonner. Sans quoi, Teddy n’est pas une personne amère, il zappe. Il zappe même très bien, trop bien. Il passe trop facilement à autre chose pour ne pas rester dans la peine.
La suite étonna le magicien qui ne pensait pas que Concho était allé tenter sa chance ailleurs. Theo estime avoir tenté et réussi sa chance, il espère qu’il en fut de même pour lui. “ Sept ans, ce n’est pas un si mauvais score. “ Dit-il avec une pointe d’humour (bien qu’un peu risqué) tout en chargeant sa cuillère de glace. Plus rien ne devait retenir son ami en ville, cela lui a permis de faire d’autres expériences, ce n’est pas forcément une mauvaise chose en soi. Tout n’est qu’une affaire de point de vue. Teddy est un optimiste, assez pour croire que cette rencontre aux arcades auraient pu se dérouler simplement, sans en arriver à ce qu’il doive se justifier de la sorte. Conchobáhr mérite cependant qu’il fasse l’effort.
Il avale une première bouchée de glace quand la question fatidique tombe. Le magicien esquive du regard vers le coin inférieur gauche de la table, hésitant terriblement à lui dire la fameuse vérité. Elle n’est pas aisée et surtout il n’a pas l’habitude de parler de ses problèmes avec qui que ce soit, pas même avec sa mère adorée !
Le magicien renonce cependant à lui mentir, il repose sa cuillère et soupire. Il pose les mains sur ses genoux, il pourra ainsi se cramponner en toute discrétion tandis qu’il s’aventure à lui expliquer sa situation d’une voix des plus naturelle, ne laissant transparaitre aucun trouble.
“ J’ai appris récemment que j’avais également laissé derrière moi une personne dont j’ignorais l’existence. Elle a quatorze ans. “ Inutile de faire un dessin pour lui faire comprendre ainsi qu’il a laissé une fille en cloque en mettant les voiles. Le pire, c’est qu’elle le lui avait dit, mais qu’il ne l’a pas cru. Et que comme il n’a pas eu de nouvelle de sa part, il a simplement conclu qu’elle mentait effectivement, comment aurait-il pu savoir qu’elle était morte ? En prenant des nouvelles… Tout simplement. Mais ça il n’a jamais vraiment sur faire Theodore.
“ Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée que je la rencontre pour tout dire, elle a sa vie, une famille. Et puis, elle m’en voudra à mort c’est sur. “ Encore une petite pique humoristique pour dédramatiser la situation, faire semblant de tout prendre à la rigolade est aussi l’un de ses nombreux talents. Son regard fixe son ami, persuadé que ce dernier le jugera, l’acheva même, parce qu’il vient de lui donner toutes les cartes en mains pour. Theo ne s’est plus senti aussi vulnérable face à quelqu’un qu’à cet instant, pourtant il continue de faire bonne figure, de jouer l’optimiste alors qu’il a juste… Peur. “ J’aimerai seulement rencontrer sa vraie famille, m'assurer qu’elle va juste… Bien. “ Theodore Kelly qui avoue s’inquiéter pour quelqu’un d’autre que sa petite personne ?! Ce n’est pas arrivé depuis des années !
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 26/6/2021, 13:56
Jamais la mère de Theo ne m’avait parlé de ces appels. Encore moins de ces retours discrets dans la ville, à l’insu de tous sauf d’elle. Elle avait voulu me préserver, sans aucun doute. J’avais beau avoir dit à Theo que je savais que sa mère avait mal vécu son départ, je pense que c’était ma propre douleur qui teintait mes observations. Et puis, ces sentiments-là avaient été bien forts les premiers mois, mais quand j’avais quitté pour Melbourne, j’avais laissé le temps au temps de faire son œuvre. À mon retour, j’avais le cœur en paix, et la mère de Theo aussi, m’avait semblée plus apaisée, quand je l’avais recroisée. Je ne me serais jamais douté que c’était parce que Theo avait choisi d’être étranger dans toutes les autres vies, autres que celle de sa mère. De toute façon, ça, mon amie d’adolescence ne me l’avouerait jamais. Il avait raison, ce serait con de jeter de l’huile sur le feu, et il le savait trop bien que ça rouvrirait trop grand la plaie.
Je déblatérai sur l’importance qu’il avait eue à une époque rough de ma vie. La période la plus difficile d’entre toutes. Et rapidement il était parti, me faisant vivre un second deuil en quelque sorte. Il était parti sans prévenir, sans dire au revoir, sans laisser une quelconque trace de l’endroit où il s’en allait. Au fond, c’était comme s’il était mort. L’effet était le même. Le sentiment aussi. Theodore affirmait qu’il comprenait, maintenant, à quel point ça avait pu me rentrer dedans. Je gardai le silence, il y avait trop d’émotions dans l’air et ça me compressait la poitrine. « C’est déjà ça. » Arrivais-je à répondre après de longues secondes. Puis, parce que je ne pouvais quand même pas indéfiniment lui relayer le mauvais rôle alors que je m’étais mis dans la même position que lui quelques mois après son départ, je lui avouai que j’avais moi aussi levé les voiles. Pas aussi loin, certes, mais en même temps la distance quand l’autre ignore où on est, ça devient relatif. Theodore blagua à propos de mon score de sept ans, versus le sien de quatorze ans. « Mais y’a toujours fallu que t’aies le dernier mot, toi, entre nous deux. Alors y’a fallu que tu doubles ce score avant de repointer le bout de ton nez. » J’esquissai un sourire. C’était un bon début, de pouvoir ajouter un peu de légèreté à cette conversation. Ça voulait peut-être dire qu’il y avait un peu d’espoir pour nous.
J’avais quand même mille et une questions qui se bousculaient dans ma tête. J’avais certainement envie de savoir ce qu’était devenu mon vieil ami, d’ailleurs, après tout ce temps. Mais je n’avais pas envie de tomber tout de suite dans le rattrapage de temps perdu. Je voulais savoir et comprendre les raisons qui le poussaient à revenir, après tout ce temps. Les yeux de Theo décampèrent vers un coin de table mais moi, je ne cessai de regarder son visage. Je scrutais chaque réaction, même minime, qui pourrait m’indiquer quelque chose, n’importe quoi. Puis, il posa sa cuillère et soupira. Sa réponse me fouetta en pleine gueule. Je manquai de m'étouffer avec mon smoothie. « What ? T’as … une fille ? » Et pas des enfants comme moi, en bas âge. Une adolescente. Il avait mis une fille en cloque avant de foutre le camp, à dix-huit ans. « C’est qui sa mère ? » Osais-je demander. Nous avions le même cercle d’amis, à l’époque. J’essayais de faire le tour des filles qu’on fréquentait de près ou de loin dans ce temps-là, mais je ne connaissais pas aujourd’hui d’ancienne camarade de classe ayant une fille de quatorze ans. « Mais … t’as pas envie de connaître un peu qui elle est ? » Theo me dit qu’il voulait seulement rencontrer sa famille, pour s’assurer qu’elle était bien. Je comprenais ce besoin. Mais j’aurais également eu besoin de la rencontrer, elle. « Sa famille est au courant que t’es dans le décor ? Que t’es au courant et que t’es à Bowen ? » Ce serait quand même déjà la première étape avant de faire quoi que ce soit.
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 1/7/2021, 20:31
Le bonheur est le meilleur cosmétique feat Conchobáhr Rosenbach @Conchobáhr Rosenbach
“ Tu sais que j’ai toujours eu le sens de la compétition ! “ Lui répond-il au sujet de leurs scores respectifs en termes d’années d’absence en ville. Revenir n’était pas dans ses projets initiaux, ses problèmes à Las Vegas et l’existence de cette enfant déjà bien grande ont motivé son retour. Theodore fera de son mieux pour que celui-ci se passe bien, pour tenter de renouer avec les personnes qu’il a pu apprécier autrefois sur l’ile. Être confronté à la réticence de Concho n’altère en rien son enthousiasme bien qu'il prend conscience que ce sera difficile, mais il ne perd pas confiance. S’il échoue, ce sera en ayant donné son maximum, comme toujours. Il perdra avec le sourire, parce que c’est toujours une belle journée…
Theodore déteste se voir sous ses mauvais jours, il déteste quand il pète les plombs, quand il cède à la tristesse ou à la colère. Des sentiments pourtant tout à fait humains, mais qui le répugnent sur sa personne. S’il commence à considérer toutes les choses qui le rendent triste ou en colère, il n’est pas certain de pouvoir sourire à nouveau un jour.
Teddy finit par dire la vérité cette fois-ci sur la raison de son retour à Bowen. Une moitié de vérité. Les deux parties étaient aussi déplaisantes l’une que l’autre. Une à la fois c’est largement suffisant d’après lui ! La réaction de son meilleur ami d’enfance le fit pincer les lèvres sans savoir quoi dire de plus… Ouais, il a une fille de quatorze ans…
Vint ensuite une pluie de questions plus inconfortables les unes que les autres. Le magicien exhale un soupir “ C’est très compliqué. “ La phrase idéale pour couper court à la conversation, mais Theodore décide de ne pas se défiler, il doute que Concho veuille lui poser des problèmes, même pour se venger. Il est vrai qu’en quatorze ans ils ont changé, mais ça l’étonnerait fortement que Conchobáhr soit devenu un connard durant ce laps de temps. “ J’ai découvert ça récemment. Sa famille ne sait probablement pas non plus que c’est moi le père et encore moins que je suis dans le secteur… Et… La mère est morte. “ Bonjour le scenario à peine dramatique… Sa main passe nerveusement dans sa nuque, il réalise son geste et repose sa main sur son genou pour se crisper en toute discrétion si besoin. C’est la première fois qu’il verbalise cette découverte, il en a un peu la nausée pour tout dire, mais il n’est pas question pour lui de montrer qu’il est complètement dépassé. Oui, il est dépassé par les faits, mais émotionnellement, il ne veut pas montrer à quel point ça le submerge et le torture chaque jour qu’il lui est donné de vivre depuis cette révélation.
“ Je ne crois pas qu’il soit question de ce dont j’ai envie cette fois… “ Il n’a pas vraiment envie de se poser la question, parce qu’au fond de lui, il sait qu’il aimerait savoir qui elle est, ce qu’elle aime, qui sont ses amis, comment elle a vécu son absence, il aimerait connaitre sa chanson préférée et apprendre quelle carrière qu’elle compte suivre… Découvrir si elle aurai pu lui pardonner et l’aimer au moins un p’tit peu… À quoi ça sert de se faire du mal ?
“ Ça sera à eux de choisir, à elle de décider. Je… J’peux pas débarquer dans sa vie comme ça. J’imagine que le travail du deuil de ses deux parents c’est pas si facile et qu’elle est au-dessus de ça désormais. “ Il dit imaginer savoir ce que c’est, pourtant lui-même est orphelin de son père, seulement, il prétend que ça ne lui a rien fait, que ça n’a rien changé à sa vie. Il a toujours agi comme si ça avait toujours été ainsi, que ça n’avait pas le moindre impact sur qui il est. “ J’ai pas envie d’être cruel, j’veux pas être égoïste pour une fois. “ Et ça c’est plutôt inédit.
Il hausse les épaules, avant de tenter de retrouver l'appétit de manger sa glace.
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 6/7/2021, 02:46
Le sens de la compétition, moi, je ne l’avais jamais vraiment eu. Peut-être parce que j’avais toujours eu l’habitude de ne pas avoir grand chance, de ne pas avoir grand-chose. Perdre, c’était ce que j’avais le plus connu, à l’époque où Theodore et moi étions comme two peas in a pod. Je ne me donnais donc même pas d’espoir de peut-être pouvoir gagner quelque chose quand je savais que c’était perdu d’avance. Certains partaient dans la vie avec une longueur d’avance et l’injustice se faisait sentir sur toute une existence. C’était impressionnant qu’aujourd’hui, je puisse m’en être sorti aussi bien. Ce n’était certainement pas grâce à Theodore, qui avait quitté ma vie sans se justifier, sans se retourner, alors que j’avais atteint le fond du baril pas bien longtemps avant. « Ouais, t’inquiète, j’ai pas oublié ça. » Dis-je à propos de son sens de la compétition à lui. De nous deux, Theodore avait toujours été le plus fonceur, le plus téméraire. Je le suivais, quand le courage me le permettait.
Du courage, j’en trouvai aujourd’hui pour questionner Theo sur les raisons de son retour. Pourquoi maintenant ? Pourquoi après tout ce temps ? La réponse qu’il me donna aurait pu me faire tomber par terre si je n’avais pas été assis. Il avait une gamine. Une gamine qui n’en était plus une. Ce n’était pas quelques années de perdues comme ça avait été le cas pour moi avec mon fils Maxwell, dont je n’avais appris l’existence qu’à ses trois ans bien entamés. Elle était adolescente, son caractère s’était déjà forgé, son identité aussi. Et Theo n’avait rien à voir là-dedans au-delà de la génétique.
Pour la première fois depuis nos retrouvailles, je sentis que Theodore me donnait accès à une certaine vulnérabilité. En tout cas, il m’offrit la vérité. Je savais que ce n’était pas des foutaises. Il y avait beaucoup trop de sentiments là-dedans pour qu’il prenne des détours. Je déglutis en apprenant que la mère était décédée. « Je suis désolé ... Pauvre petite. Tu sais comment elle s’appelle ? Ta fille, j’veux dire … » La mère aussi peut-être, cela dit. S’il ne me disait pas qui c’était, c’était probablement parce que le nom ne me dirait rien, alors peut-être était-elle une inconnue pour lui aussi. La main de Theodore se porta nerveusement à sa nuque, puis elle disparut à nouveau sous la table. Je suivis le tout d’un regard triste, ne disant rien à propos de ce chagrin qu’il tentait visiblement de cacher. J’hochai la tête quand mon ami d’enfance me dit que cette fois, ce n’était pas de ses envies dont il était question. Il avait raison, et c’était beau de le voir dire cette vérité.
« Oh, tu sais, venant de quelqu’un qui a perdu sa mère et qui a un père complètement absent … Je peux t’assurer qu’on n’est jamais vraiment au-dessus de ça. » J’avais trente ans passé et je me surprenais parfois encore à attendre que mon père décide de vouloir faire partie de ma vie. C’était con, ça n’arriverait jamais. On habitait la même ville et il n’avait jamais voulu savoir quoi que ce soit de moi, même pas quand ma mère s’était enlevée la vie. À propos de l’égoïsme, j’ajoutai : « Pour ne pas être égoïste il faudrait qu’elle ait le choix de vouloir te rencontrer ou pas. Et que tu respectes sa décision peu importe ce qu’elle est. » Parce que de ne pas lui dire que son père était là, à quelques kilomètres d’elle, je trouvais ça égoïste aussi. Mais peut-être que c’était parce que ma propre histoire teintait mes sentiments.
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 7/7/2021, 19:15
Le bonheur est le meilleur cosmétique feat Conchobáhr Rosenbach @Conchobáhr Rosenbach
L’illusionniste n’aime pas sa posture face à Concho, une part de lui regrette d’avoir avoué la véritable raison de sa présence ici, tandis que d’autre part, il se sent un peu soulagé. Il n’a encore parlé à personne de ça, pas même à sa mère adorée… Il ne veut pas qu’elle fasse une attaque, pauvre femme… Grand-mère depuis quatorze ans sans le savoir ! “ C’est pas gra… J’veux dire, j’avais pas d’contact avec elle. “ C’est tout ce qu’il arrive à répondre face aux pseudo condoléances qui lui étaient adressé, parce qu’il sait que les gens ne trouvent pas ça normal que la mort ne lui fasse rien, tout comme il n’a pas réagi à la mort de son propre père. Theo intériorise tout, il croit alors que ça ne lui fait rien, mais c’est faux. À force de s’entendre dire qu’il n’a pas de cœur, il a fini par adhérer à cette cruelle idée.
Teddy n’est cependant pas assez en confiance avec Conchobáhr pour lui révéler l’identité de sa fille, uniquement à cause de sa réaction à son égard. Theodore sait que les gens peuvent se montrer horribles par amertume ou gout de la vengeance, être célèbre ça vous fait découvrir une autre facette des gens, il a appris à être prudent, lui qui ne parlait déjà pas de ses problèmes... Mais si quelque chose devait arriver à Penny par sa faute, le magicien ne se le pardonnerai jamais. Il esquive la question, une main nerveuse derrière sa nuque qu’il tente de contrôler en la reposant sur son genou. Kelly ne supporte pas vraiment le regard triste du brun posé sur lui, cette compassion il n’en veut pas… Il n’a pas de problème lui, il… Sa vie est belle, il a tout réussi, tout va bien. Pas la peine de le regarder comme ça…
“ C’est à ses parents de décider si elle doit avoir le choix ou non. “ Il n’est pas son parent, juste… Son père biologique. Le géniteur. Il a conscience de ça. Theodore ne peut qu’essayer de les convaincre, de leur prouver qu’il ne lui fera pas de mal. Mais s’ils acceptaient à condition qu’il ne reparte plus jamais, est-ce qu’il en serait capable ? Il a envisagé tous les scenarii possibles concernant sa future rencontre avec les Peach. “ J’dois rester en retrait, comme j’l’ai fait depuis quatorze ans… Si je l’avais su, je sais que j’l’aurai pas laissée.” Pourtant il l’a su, il a juste refusé de croire son ex à l’époque, il pensait qu’elle lui faisait du chantage pour qu’il ne parte pas en Europe. Si elle n’était pas morte, elle aurait sans aucun doute insisté après la naissance, il aurait su, il serait revenu. Sa vie n’aurait probablement rien à voir avec celle qu’il mène aujourd’hui, mais aurait-ce été une mauvaise chose pour autant ? Il ne le saura jamais.
“ Oh et j’vais jouer mon spectacle, en simplifié… Au Delirium. Tu veux venir ? “ L’art et la manière de changer de sujet ? Il repassera, c’était un peu mal fait, mais il a besoin de se soustraire de cette conversation qui commence à un peu trop enfoncer ses épaules. En parlant de son spectacle, il s’est d'ailleurs redressé, comme allégé. “ C’est simplifié, parce que la scène du cabaret est beaucoup plus petite que celles de Las Vegas, mais ça sera cool quand même. Tu veux emmener quelqu’un ? J’t’offre les billets avec plaisir. “ À moins qu'il ait déjà pris des places, mais Theodore en doute fortement. Deux places ne lui coutent rien, si en plus ça peut aider à arrondir les angles, ce serait idiot de s'en priver. Il est peut-être marié le Concho, ou pas, c’est une manière comme une autre d’amener le fondateur de l’association à parler de lui et de véritablement orienter la conversation sur autre chose que la descendance du plus jeune des frères Kelly.
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 11/8/2021, 14:35
J’avais débuté un mouvement de recul, les sourcils haussés, quand Theodore avait commencé par ce qui s’annonçait être c’est pas grave. Pour parler du décès de quelqu’un, il y avait quand même mieux, comme discours. Heureusement, mon ami d’enfance se rattrapa, précisant sa pensée en expliquant qu’il n’avait pas de contact avec elle. J’hochai la tête, les lèvres pincées, ne sachant pas trop ce que ça pouvait donner, comment sentiment, de faire le deuil d’une femme qu’on a fréquenté – au moins une fois – et avec qui on a une gamine sans le savoir depuis tout ce temps-là. Si Ally décédait, ce n’était pas le même cas de figure. J’avais aimé Ally, nous avions été ensemble longtemps. Et nous restions en contact pour le meilleur et pour le pire, pour Maxwell. Dans le cas de Theodore, je pouvais comprendre son détachement. Il ne la connaissait plus, cette femme. En tout cas, c’est comme ça que je me raisonnai sa réaction, n’imaginant pas que son indifférence à la mort allait bien plus loin que ça. « Ok. » Avais-je juste répondu.
Nous étions si près de toute la vérité, Theodore et moi, des réelles confidences sans barrière. Lorsque je lui demandai le prénom de sa fille, cependant, je le sentis s’éloigner et toutes les petites vérités que j’effleurais du bout des doigts : disparues. Il ne me répondit même pas. À la place, il parla de la famille qui n’était pas au courant de sa présence à Bowen. Qui ne savait même pas qui il était, en fin de compte. Je fronçai les sourcils et me calai sur ma chaise, déçu que Theodore esquive mes questions sans même les reconnaître. Qu’il me dise qu’il n’avait pas envie d’entrer dans les détails, d’accord. Qu’il fasse comme si je n’avais rien dit, ça m’agaçait, évidemment.
Je poursuivis cependant dans sa lignée, ne revenant pas sur ma question. « T’es sûr ? J’sais pas, à quatorze ans, on a quand même un certain pouvoir décisionnel sur sa vie, quoi … Je crois pas que le dernier mot revienne à ses parents. » En tout cas, si j’avais été dans une situation semblable et que plus tard, Maxwell ou Lara voulaient avoir ce genre d’information, ce genre de prise de décision, je me trouvais mal placé pour le leur refuser. C’était leur vie. On en choisissait déjà bien assez pour eux avant leur âge. « Tu fais comme tu veux, man. Mais j’peux te dire une chose … Moi aussi j’ai appris l’existence d’un de mes enfants, Maxwell, mon fils, avec quelques années de retard … Moins que toi, mais quand même. Et le rencontrer, c’est une des plus belles choses qui me soient arrivées. » Affirmais-je avec sentiment. Pour le reste, Theodore était assez grand pour prendre ses propres décisions. Ce n’était pas comme s’il m’avait déjà inclus dans l’équation de ses réflexions, anyway.
Theodore changea abruptement de sujet. Je commençais à avoir l’habitude de ses méthodes ninja – un ninja en flagrant manque de subtilité – pour dévier la conversation. « Ah ouais ? Cool. J’veux bien venir voir ce que tu fais depuis tout ce temps … C’est un spectacle qui pourrait convenir à un enfant de cinq ans, ou pas trop ? » Demandais-je. Maxwell était à peu près le seul à qui je pensais pour ce billet. Ou alors j’invitais Zelda, mais il allait falloir trouver une babysitter pour Lara, et pour Maxwell aussi. Je verrais bien. Peut-être que c’était le genre de truc que Tahlia aimerait, aussi. Beaucoup d’ami.e.s, beaucoup d’ex, pas beaucoup de prétendantes.
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 1/9/2021, 08:12
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Theodore a bien remarqué que son “c’est pas grave” n’est pas particulièrement bien passé auprès de son ami d’enfance. Le magicien sait qu’il ne peut rien faire face à la fatalité de la mort, il a appris ça très jeune. Les morts ne reviennent jamais, à part pour hanter le souvenir. Il a vu les fantômes dans les yeux de sa mère et de son frère ; il ne veux en rien avoir ce même regard mélancolique et triste. Bien sûr que la mort de la mère de sa fille est un drame, mais devrait-il en pleurer ? Ce n’est certainement pas avec Concho qu’il va débattre du sujet.
" C’est vrai… Mais j’vais attendre de voir comment sa famille adoptive va réagir avant de me projeter dans les actions à venir… " Il pourrait attendre quelques années de plus, attendre qu’elle soit majeure et indépendante. L’adolescence n’est un passage difficile, peut-être qu’elle ne sait même pas qu’elle a été adoptée. Une part de lui demeure en colère de n’avoir jamais su, de n’avoir jamais été contacté. Le frère de son ex savait qu’il sortait avec sa sœur avant de partir, il devait bien savoir que Teddy était un parent potentiel, même s’il n’a pas pu le contacter, la mère Kelly ainsi que son frère ont toujours été dans le secteur ! Est-ce qu’il aurait tout laissé tomber pour s’occuper de sa fille ? Sans doute et sa vie auraient été tout à fait autre chose. C’est une idée effrayante et plaisante à la fois. Il ne saura jamais quel Theodore il aurait pu être, mais il peut essayer de façonner celui qu’il va devenir dans les prochaines semaines. Cette colère il la noie, il la planque avec les émotions qu’il ne veut pas vivre, la colère d’avoir été tenu à l’écart tout ce temps. Il ne veut pas culpabiliser de ne pas avoir cru son ex à l’époque, il estime avoir des circonstances atténuantes… Il se raccroche à sa parce que ce qu’il y a de pire que la colère, ce sont les regrets.
" Oh vraiment ? C’est… C’est vraiment super !" Le parcours de Concho à pas mal de détails près, ressemble assez à sa vie au final, il y a de quoi être troublé, mais il n’en dit rien. Concho n’apprécierait probablement pas d’être comparé à Theodore Kelly, le petit con qui est partie sans se retourner, bla bla bla… Teddy a parfois l’impression de vivre dans un monde perpétuellement peuplé d’enfants et d’adolescents qui ne font que subir leurs émotions. Il reste néanmoins surpris par cette nouvelle, il aimerait le questionner mais ne sait pas où commencer sans avoir l’air lourd et affligeant. " Ça a vraiment l’air de te rendre heureux." Cette étincelle qu’il a eut dans le regard en parlant de Maxwell, c’est ce qu’il préfère voir chez les gens, ce qu’il a toujours essayé de provoquer d’une manière ou d’une autre en poussant les gens au cul pour leur propre réussite ou en exerçant son beau métier. Alors, il propose à Concho deux places pour son spectacle, une manière de s’excuser, mais aussi de le ‘remercier de l’avoir aussi encouragé dans cette voie lorsqu’ils étaient plus jeunes.
" Cinq ans… " Rien à voir avec les quatorze ans de sa fille, mais ce n’était pas le moment opportun d’y songer. " Je pense qu’il est trop jeune malheureusement." Ce n’est plus vraiment des tours pour enfants que Theodore réalise, de plus au Delirium cela reste un cabaret, en soit, pas vraiment un endroit approprié pour un enfant de cinq ans. " Ça me fait plaisir que tu vienne, t’étais un des premiers à voir et subir mes premiers tours franchement… Nuls." Il sourit à certains souvenirs qui lui reviennent. " C’est peut-être bien les dernières dates que je ferais... Si je reste à Bowen. Je ne pensais définitivement pas prendre ma retraite si tôt !" Il ne croit pas une seconde pouvoir être particulièrement reconnu à Bowen, après avoir été une star à Las Vegas, il n’a pas non plus particulièrement envie de s’infliger la peine de devoir se faire aimer par une ville qu’il n’a jamais vraiment considéré comme étant chez lui. L’avenir est bien flou, sans horizon en vue. Mais si sa fille n’a pas besoin de lui, il n’aura sans doute aucune raison de rester ici et de prendre sa retraite.
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 19/9/2021, 20:12
J’hochai la tête. Theodore avait quand même raison sur un point : il fallait passer par la famille adoptive avant de passer par l’adolescente. Premièrement, ce serait un grand manque de respect de faire ça dans le dos de ceux qui avaient élevé la jeune fille. Deuxièmement, ce serait aussi légèrement creepy que Theodore rentre en contact avec sa fille d’une manière qui laisserait sans doute croire à un stalker ou un mec bien louche. Il n’y avait certes pas de bonne manière d’aller dire à une ado qu’on est son père biologique, mais probablement était-ce mieux si sa famille adoptive la préparait un peu d’avance. « Ouais, non, ça t’as raison, ça sert pas à grand-chose de faire des plans ou d’te faire des scénarios et des espoirs tant que tu sauras pas leur réaction. » J’espérais tout de même pour lui qu’il serait bien accueilli. Que les parents adoptifs ne seraient pas réfractaires à l’idée que Theodore soit dans la vie de leur fille. De sa fille. Bordel, quelle situation délicate. Heureusement que dans mon cas, avec Maxwell, c’est Ally elle-même qui avait décidé – enfin ! – de m’informer de son existence. Je n’avais pas eu à faire des détours pour le rencontrer. J’avais juste eu à attendre … sans même savoir que je l’attendais.
J’appris d’ailleurs à Theodore ce parcours similaire en quelques points, et si différents sur bien d’autres. J’avais désormais Maxwell dans ma vie et il ne me manquait que les quatre premières années de sa vie dans ma mémoire. Que, mais c’était déjà bien trop. Je n’osais même pas imaginer comment mon ami d’enfance se sentait à l’idée que sa fille soit déjà adolescente et qu’il ne sache absolument rien d’elle. « Ouais, c’est super. J’ai aussi une fille. Lara. Mais elle je l’ai connue dès sa première heure en ce monde. » Je souris. Ça n’avait pas été un moment facile non plus malgré tout. Zelda avait fait un déni de grossesse alors nous n’avions aucune idée que Lara allait être dans nos vies. Elle était apparue en surprise, mais une si belle et si douce surprise. Theodore mentionna que ça semblait me rendre heureux. « Très. J’savais pas trop si j’voulais une famille, tu te souviens, avec la famille que j’ai eue j’ai toujours dit que je voulais pas reproduire ça … Mais c’est arrivé, et j’regrette rien. Mes enfants sont ma vie. » Et je pensais humblement être un bon père. Peut-être parce que je voulais compenser pour tout ce que je n’avais pas eu dans ma propre enfance.
Theodore m’invita à son prochain spectacle au Cabaret Delirium, deux billets pour la représentation. Je songeai tout de suite à Maxwell, mais visiblement, il ne faisait pas trop partie de l’audience visée. « Ah, mince. Bon, j’trouverai certainement un pote pour m’accompagner. » Après tout, pour voir un spectacle, dès que je lancerais un appel à tous, j’étais assuré d’avoir un tas de réponses. Je n’avais peut-être pas de femme à inviter mais j’avais une liste d’amis longue comme le bras. « Qui sait, si j’t’avais pas encouragé à l’époque même quand tes tours étaient de véritables échecs, peut-être que tu serais pas là où t’es aujourd’hui. » Je souris. Non, Theodore avait du talent. Il aurait percé dans le domaine même en n’ayant personne pour lui donner une tape dans le dos. « Tu sous-estimes la scène culturelle du Queensland … T’aurais probablement pas mal d’opportunités si tu te laissais un peu de temps pour te faire connaître … » Je pris une gorgée de mon smoothie. « Tu ferais quoi, sinon ? » Pas facile de se réorienter, à n’importe quel âge d’ailleurs.
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Sujet: Re: Le bonheur est le meilleur cosmétique ft Conchobáhr Rosenbach 5/10/2021, 15:26
Le bonheur est le meilleur cosmétique feat Conchobáhr Rosenbach @Conchobáhr Rosenbach
Ça lui fait drôle à Theodore de revoir Concho, bien plus encore de parler de sa fille. Une chance qu’il ignore pour l’instant qu’il s’agit de Penny, la petite fille que le meilleur ami de Concho a adopté. Ce serait mettre un sacré merdier dans la situation, ce serait l’obliger à prendre immédiatement son courage pour aller parler à Perry. Il soupire doucement aux paroles de Concho concernant l’inutilité de se faire des plans avant de voir la famille adoptive. Il sait qu’il n’existe aucune bonne manière d’aborder Perry Peach pour lui annoncer la nouvelle, alors à quoi bon se torturer ? Teddy a quitté Las Vegas pour ça après tout, il avait tout là-bas, ici il n’est quasiment plus personne ou tout au plus un mec envers lequel on éprouve des rancœurs pour des choses qui se sont passées quinze ans plus tôt. “ Deux enfants ?! T’as pas chômé mon vieux ! “ Lui dit-il, assez soulagé de parler de Concho plutôt que de lui, pourtant à Vegas, il aimait bien ça être au centre des conversations. Décidément la vie à Bowen promet d’être bien différente de ce qu’il a vécu et connu ces dernières années. “ Je suis certain que ta vie de famille actuelle n’a rien à voir avec celle que tu as connue. T’es pas obligé de faire comme eux… “ Son regard se perd à travers la vitre en disant ses mots, parce que Theodore n’a pas beaucoup de souvenirs de son père puisqu’il est mort alors qu’il n’avait que sept ans, mais lui n’a pas été là pour sa fille aussi. Cette pensée le hante depuis qu’il a su qu’elle existait, il ne vaut pas mieux que son père, il est même… Pire. C’est une douleur pour lui, mais ça aussi, il s’efforce de faire comme si tout allait bien, parce qu’il a toujours fait comme si la mort de son père ne l’avait pas affecté.
“ Sans problème, avec qui tu veux. “ Pourquoi pas la mère de ses enfants ? Il a remarqué qu’il ne porte pas d’alliance, mais tous les couples ne se marient pas… Peut-être est-ce plus compliqué que ça. Il ne s’aventure pas à le questionner. “ Qui sait, j’aurais peut-être fini par écouter ma mère et utilisé les maths pour bosser dans un labo de recherches sans toi ! “ Un gâchis ! Non pas pour la science, mais pour lui. Il n’aurait rien vécu, rien vu dans sa vie, juste les maths, des tableaux de calculs… Theodore sourit alors que Concho défend la qualité de la scène culturelle dans le coin, l’illusionniste peine asse à s’y projeter, même s’il est venu pour Penny, le magicien ne peut pas rester inactif ce n’est pas dans sa manière d’être. “ Peut-être, c’est juste un peu bizarre de revenir ici en étant personne après Vegas. “ C’est une sensation désagréable difficile à décrire, mais se lamenter est l’une des choses qu’il n’a clairement aucune envie de faire. “ J’avoue que je n’ai pas vraiment réfléchis à ce que je pourrais faire d’autres, mais je ne compte toujours pas me la jouer petit intello dans un labo. “ Sa mère serait pourtant ravie ! Elle et Thomas sont persuadé qu’il gâche son potentiel, lui pense qu’au contraire, il s’offre un autre destin que ce que lui aurait dicté ses facilités en mathématiques. “ Depuis qu’on est petit, je savais que je voulais faire ça. Là je… J’dois explorer les possibilités ?“ C’est comme ça qu’on dit quand on sait pas quoi faire de sa vie. “ J’aurais presque du temps libre pour venir à la gym avec toi ! “ Il plaisante bien sur, il préférait encore bosser dans un labo plutôt que de se mettre sérieusement au sport !
(c) AMIANTE
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