if you thought i'd leave, then you were wrong (Love)

On t’avait appelée parce que Cali, ta fille était malade. Elle était à la garderie et tu devais aller la prendre. Toi, tu faisais des emplettes bien tranquille. T’acceptes d’aller la chercher, mais lorsque tu arrives à ta voiture, comme d’habitude, elle fait des siennes. « Pourquoi c’est TOUJOURS quand j’ai BESOIN de quelque chose qu’elle plante? Elle ne pourrait pas planter toute seule quand j’suis dans la piscine. » Que tu maugrées. Tu ressors en claquant bien fortement la porte de ton bébé. Tu te relèves de ta voiture et tu retournes dans les rues marchandes. C’est peuplé sans aucun sens. Tu tentes d’intercepter un taxi, mais t’y arrives pas. Ça doit avoir pris un quinze minutes, bien rond, pour en voir un seul qui allait être libre. Tu t’installes à l’intérieur avec tes sacs et alors que t’allais dire l’école primaire de Bowen, tu croises une autre jeune femme du regard. « C’est urgent? » que tu demandes en grimaçant en espérant que Cali allait être votre priorité aux deux.

@Kara Robbins - "Vraiment ? Maintenant ? J'arrive alors !" Je raccrochais mon téléphone portable et je laissais échapper un soupire. Ma patronne avait besoin de moi pour un nouveau décor de shooting photo. On ne pouvait pas dire que j'avais fais des merveilles sur le premier et j'avais même mis en retard les photographes, mais je ne pouvais pas laisser échapper cette chance de me rattraper. Je filais donc dans la rue pour attraper un taxi et me rendre au plus vite sur les lieux.

Je levais le bras tant bien que moi, mais sans succès. Je commençais à désespérer lorsque l'un d'eux se stopper non loin de moi sur le trottoir. Je me faufile à l'intérieurs tandis, qu'une jeune femme suivi mon mouvement. Je la regardais rapidement, surprise de la voir sur le siège à mes côtés. Est-ce que c'était le sien ? « C’est urgent? » Je restais encore un instant surprise avant de hocher bêtement la tête. "Plutôt oui...Et vous ?" Tout était relatif dans le mot urgence, surtout que je ne doutais pas qu'elle aussi avait quelque chose d'urgent à faire.

J'étais bien embêté car descendre du taxi, pourrait me mettre en retard pour mon travail, mais en même temps ça n'était peut-être pas correct de prendre sa place, surtout si c'était le sien. A force de me poser un milliard de questions, je n'avais pas fait attention que le taxi s'était mis en route. Je regardais la jeune femme avant de voir une silhouette sur le siège passager. Qui était cet homme ? Et venait-il de donner sa destination au chauffeur ?

« Plutôt oui… et vous? » Tu la regardes, les yeux grands ouverts. Plus important que ta fille malade? « Ma fille est malade à la garderie. » Que tu expliques doucement avec un regard de biche, persuadée qu’elle allait comprendre et te le laisser. Le taxi se mettait à rouler et ton dos retombait sur le siège dans lequel tu échappais un « Aie! » Tu allais lancer un regard noir au chauffeur quand tu vois une deuxième tête sur le banc en avant… Mais surtout, ce que tu vois c’est un flingue braqué sur le chauffeur qui s’exécute bien gentiment. Par réflexe, tu relèves les mains dans les airs et tu te recules. « Woah. Ça peut attendre, finalement… » que tu souffles en regardant ta comparse dans cet atroce évènement. Et le timing ne pouvait pas être plus mauvais… Toi qui croyais que Bowen était une petite ville tranquille...

@Kara Robbins - J'avais cru avoir réussi à arrêter un taxi, mais j'avais vite déchanté en voyant une jeune femme à mes côtés. Elle semblait aussi pressé que moi et me demandait bien vite, si j'avais une urgence. Je lui expliquais qu'effectivement c'était plutôt urgent, mais tout été relatif suivant où on se plaçait. Je lui retournais alors la question, car peut-être, avait elle un argument plus convaincant que moi. « Ma fille est malade à la garderie. » Je souriais doucement prête à lui dire, qu'elle avait gagné sur l'urgence de la situation, mais déjà le taxi se mettait en marche dans un démarrage plutôt violent. « Woah. Ça peut attendre, finalement… » Je suivais alors le regard de la jeune femme et je remarquais l'arme de l'homme qui avait pris place sur la place passager du véhicule. Pourquoi fallait-il que ça m'arrive à moi ? Avait-il encore quelqu'un là-haut qui voulait me mettre à l'épreuve ? "Pu***" Lâchais-je sans vraiment m'en rendre compte. L'homme se tourna vers moi et pointa son arme. Je levais les mains dans un réflexe rapide et je posais mon regard sur lui, "C'est bon ! J'ai compris" Je le regardais se retourner à nouveau vers le chauffeur avant de reporter mon attention sur la jeune femme à mes côtés. "Il ne faudrait pas faire le bobet en tentant une action suicidaire..." Chuchotais-je avant d'essayer de glisser ma main dans mon sac à main pour attraper mon téléphone et envoyer un message de SOS.

La jeune femme ne comprenait pas jusqu’au moment où elle remarquait la même chose que moi. Elle, elle échappait un gros mot et je la regardais les yeux ronds. Il ne valait mieux pas vexer le type en question. Tu gémissais de terreur en voyant le type pointer son arme sur cette fille que tu venais de rencontrer. Elle avait compris, mais toi t’étais pas certaine que tu comprenais encore. Tu déglutissais difficilement et tu portais ton regard sur elle et tu secouais la tête alors que tu l’entendais parler d’une erreur fatale. Parce que c’était ça maintenant. Tu la voyais tenter d’atteindre un truc sournoisement dans son sac. Tu te déplaçais pour cacher son sac au maximum avec ta taille, mais de façon subtile. En ce moment précis, tu pensais à ta fille. Ta fille qui n’aurait peut-être plus de maman… Et tu pensais à Asher aussi. Ton cœur battait si fort pour lui. Tu ne pouvais pas le lui dire. Non, tu ne pouvais pas. Mais tu le ressentais si fort. Tu te promettais de lui dire à quel point tu tenais à lui. Tu déglutissais et tu observais devant toi le chauffeur sur la route qui semblait bien plus calme que toutes les deux vous l’étiez. Tu te mordilles la lèvre nerveusement. Tu murmures à la brunette : « Ça va, tu t’en sors? » Tu voyais bien qu’elle tentait de joindre quelqu’un. Le Brouhaha de l’heure de pointe t’aidait pour une fois.

@Kara Robbins - En montant dans ce taxi, je n'avais pas imaginé la suite de ma journée. Certes il avait cette femme à mes côtés qui m'avait informé de l'état de santé de sa petite fille, et alors que j'allais lui dire qu'on prioriser celle-ci, un homme s'était doucement installé sur le siège passager. Si au départ j'avais imaginé que c'était un sans gêne, j'avais rapidement compris que c'était autre chose lorsqu'il avait découvert son arme. Je commençais à croire que quelqu'un m'en voulait là-haut et qu'on me mettait une nouvelle fois à l'épreuve. Sauf que, cette fois c'était différent, car je n'avais plus vraiment peur de mourir, ayant déjà attenté à mes jours, ce n'était plus un soucis. Bien, que, je n'avais pas envie de mourir pour le moment et surtout pas dans un taxi. Ma première réaction avait été de juré, attirant l'attention de cet homme qui devait certainement être un déséquilibré au vu de sa façon d'être. Si je ne me trompais pas, il était en pleine crise, ce qui faisait de lui un homme bien plus dangereux. J'avais levé les mains pour lui montrer que je n'étais nullement dangereuse et qu'il n'avait pas à se méfier de moi. C'était bien entendu un moyen de pouvoir être tranquille pour envoyer un message avec mon téléphone. Une fois certaines que l'homme n'avait plus les yeux rivés sur nous, je glissais ma main dans mon sac afin d'envoyer un message à ma patronne. J'écrivais rapidement -dans le taxi avec un homme armé, appel SOS secours. Taxi numéro 68B - J'espérais qu'elle pourrait agir vite afin que la police intervienne. « Ça va, tu t’en sors? » Je reposais mon regard sur la jeune femme et je hochais la tête, "Ça va aller ! J'en suis sûr !" La circulation de l'heure de pointe rendait le déplacement du taxi difficile, ce qui était une aubaine pour nous. C'est alors que je remarquais une voiture de police qui se frayer un chemin, est-ce qu'ils venaient à nous ? Peut-être avait-il une lueur d'espoir pour nous ?

Tu ne t’imaginais pas être victime d’un truc pareil. Pas maintenant, pas dans toute ta vie. T’avais toujours eu une vie sage, jamais de trucs trop sombres. T’avais déjà consommé, évidemment, mais jamais eu de contacts avec ce genre d’univers. T’avais peur pour toi, pour ta propre peau. T’avais peur pour elle aussi, cette inconnue qui traversait dans le même navire que toi. Puis, t’avais peur pour ta fille. Surtout pour elle, plus que pour toi. Elle n’aurait plus de maman pour s’occuper d’elle, c’est important une maman. La demoiselle tentait tant bien que mal d’envoyer un texto de son côté, toi tu tentais de la cacher en espérant une issue positive. Tu hochais la tête, silencieuse. Tu ne voulais pas contrarier qui que ce soit, tu ne voulais pas non plus d’une issue problématique. La voiture de police passait à côté de nous, probablement qu’elle n’avait pas été au courant de la situation pour le moment. Si t’avais pu, t’aurais hurlé. Un sang froid inconnu t’envahissait plus qu’autre chose. Tu te mordilles les lèvres, t’es angoissée. Tu commences à avoir la respiration haletante : une crise de panique. Tu le sais. T’en vis trop… Surtout récemment. T’as mal au ventre. T’es coincée. Tu attrapes la main de l’inconnue et tu lui transmets un regard paniqué. « Ça va vraiment pas. » que tu lui dis en tentant de respirer alors que le type repointe son flingue vers toi. T’as pas le temps d’en dire plus que les larmes coulent le long de tes joues.

Tu l’entends la détente… T’as pas eu le temps de voir la balle partir que tu la sens dans ta jambe. Tu hurles maintenant à plein poumons, tu angoisses et tu pleures. T’as mal, t’oses pas regarder le sang qui coule partout. Tu sais pas si c’est superficiel ou si la balle est bien rentrée en toi. Ton échine doit le savoir, elle. Tu vois le chauffeur de taxi s’alarmer lui-même. « Ça va pas la tête!? » Que tu cries face au détraqué.

@Kara Robbins - Je tentais d'être maitre de la situation, bien que je n'avais strictement aucune idée de comment réagir. Une prise d'otage, c'était une chose que je n'avais encore pas vécu. A croire que la vie voulait que je coche les cases des choses les plus horrible au fur et à mesure. Mort de mon frère, viol, perte d'un enfant et maintenant prise d'otage, je me demandais alors ce qu'il pouvait bien rester d'affreux. J'étais bien loin de penser que cette chose pouvait encore arriver aujourd'hui. J'avais réussi à envoyer un message à ma patronne pour qu'elle puisse faire le nécessaire et alors que je tentais de me détendre légèrement, la jeune femme à mes côtés commençait à paniquer. En même temps, on ne pouvait pas lui jeter la pierre, j'étais peut-être pas normale d'agir aussi calmement. Elle m'agrippa la main et je resserrais machinalement mes doigts contre les siens. « Ça va vraiment pas. »

Au vu de la panique dans ses yeux, je comprenais rapidement qu'elle était entrain de faire une crise d'angoisse. "Respirez...ça..." Je n'eus même pas le temps de dire la suite, qu'un bruit sec envahit l'espace du taxi. Une vive lumière me fit fermer les yeux et propulsa mon corps machinalement dans le fond du siège. Un bourdonnement s'installa alors dans mes tympans et ma respiration fut plus forte dans mes oreilles. Est-ce qu'il venait de tirer ? Sur moi ? Sur elle ? J'ouvrais à nouveau les yeux ayant cette sensation désagréable de ne plus être dans mon corps. J'avais le sentiment de regarder la scène de loin, comme si tout ça n'était qu'une série télévisée. « Ça va pas la tête!? »

Et puis son cri me ramène à la réalité et me renvois dans ce taxi. Les bourdonnements cesse et je reprends conscience de la situation. Si, il a réussi à tirer aussi facilement, alors il n'aura surement aucune hésitation à nous tuer. Je regard la jeune femme "ça va faire mal...Pardon..." Je pose rapidement ma main sur la plaie pour faire un point de compression, je sais que la douleur risque d'être horrible pour elle, mais on a pas le choix. Je remarque alors le sourire de cet homme, il est prêt à tout pour atteindre son objectif et il ne semble pas ennuyer le moins du monde. Je comprends alors qu'il n'ira surement pas s'encombrer de nous. Je regards la jeune femme, "Restez calme..." Avais-je articulais sans sortir le moindre son de ma bouche. On devait se faire oublier pour survivre jusqu'à ce que la police puisse agir.

Une prise d’otages. Tu ne t’étais pas douté de ce qui t’attendait aujourd’hui. Tu étais du genre optimiste et rarement tu voyais les côtés négatifs de la vie, mais aujourd’hui, étrangement, tu t’autorisais à les vivre. Lorsque l’inconnue avait serré ta main en retour, ça t’avait fait une étrange sensation de bien, de chaleur humaine. De compassion, même. Elle te disait de respirer et tu tentais de le faire, mais quelque chose t’en avait empêché… Le son s’était fait retentir dans tout le taxi, t’ignorais si les voitures environnantes avaient entendues. Est-ce que les policiers avaient entendus? T’espérais quelque part que oui parce que t’étais soudainement prise d’une douleur et de sang.

Alors que tu regardais l’homme en furie, la demoiselle à tes côtés te disait que ça allait faire mal. Et tu poussais un cri strident alors qu’elle faisait un point de compression. T’étais heureuse qu’elle soit avec toi, qu’elle soit aussi calme. Tu vois le sourire de l’homme, tu ressens la souffrance physique et t’as envie de lui envoyer une bonne droite. Mais il a le plus gros bout en ce moment… Tu penses au pauvre chauffeur de taxi qui n’avait rien demandé et de tout le sang qu’il devrait nettoyer tôt ou tard. Restez calme. CALME? Que tu lisais sur ses lèvres. Tu lui faisais de gros yeux sans même le vouloir. T’étais tout sauf calme en ce moment, malgré ton silence.

Tu déglutis, tu vois la police de l’autre côté du véhicule, tu mets ta main ensanglantée sur la fenêtre en espérant qu’ils te voient. Tu vois finalement les sirènes se mettre en marche et t’as l’impression que ce cauchemar va s’achever. Le chauffeur de taxi se met sur le côté en voyant la police. L’homme armé déguerpit officiellement rapidement à la course, mais toi t’es préoccupée. Ta jambe est en sang. « M’abandonne pas. S'il te plaît... » Que tu glisses à l’inconnue. T’as besoin d’elle, c’est la seule personne qui pouvait comprendre. Raconter ce qui venait de se passer et bien plus. Toi t’étais plus certaine de ce que tu pouvais faire. T'es pas trop certaine de ce qui se passe à la suite, t'as l'impression d'être dans les vapes et d'être sur le point de t'évanouir.

@Kara Robbins - L'homme avait tiré sans sourcillé et surtout sans remords. J'avais sentis mon corps se jeter dans le siège du taxi et mes yeux avaient subis un flash blanc. Quant à mes oreilles, elles étaient en proie à un bourdonnement. Lorsque tout était revenu à la normal, j'avais constaté que la balle avait touché la jeune femme à côté de moi. Son sang était entrain de se répandre dans l'habitacle du taxi et je ne savais plus très bien comment on pourrait se sortir de ce beau merdier. En attendant de trouver une idée, je venais prévenir la jeune maman que ça allait être douloureux. Je devais garder mon sang froid et j'avais encore du mal à savoir comment je faisais pour ne pas perdre pieds. Je venais alors poser mes mains sur la blessure et j'appuyais de toute mes forces. Un cri envahit l'espace et je tentais de faire abstraction de tout ceci, bien que j'avais le coeur brisé de lui faire ainsi mal. Je lui demandais de rester calme et zen, bien que je savais parfaitement que c'était une tâche compliqué, même moi, j'avais du mal à comprendre comment je pouvais être aussi distante et impassible dans cette situation. Peut-être parce que, si j'entrais un peu plus dans le détail, je retournerais en psychiatrie ? Ou pire encore.

Je remarquais alors la trace que la jeune femme avait laissé sur le carreau. Est-ce que ça allait être une bonne solution ? La réponse ne tarda par lorsque les sirènes de police se firent entendre derrière nous. Le chauffeur, négocia rapidement avec l'assaillant, lui promettant de s'en débarrasser rapidement. Je priais intérieurement que cet homme fasse comprendre à la police se qui était entrain de se jouer dans ce véhicule. La voiture se stoppa sur le bord de la route et le chauffeur n'eut pas besoin de parler. L'assaillant pris la fuite suivi par l'un des policiers qui demandait du renfort. Je soupirais doucement de soulagement lorsque le deuxième ouvrit la porte arrière pour me venir en aide avec la plaie de cette jeune femme. « M’abandonne pas. S'il te plaît... » Je reposais mon regard sur elle tout en hochant la tête tandis que le policier demandait une ambulance. "Promis ! Je reste avec toi !" Je souriais doucement avant de remarquer qu'elle était entrain de tourner de l'oeil. "Aidez-moi !" Je regards le policier qui m'informe qu'une équipe d'ambulancier est entrain d'arriver tandis que je lui montre la jeune maman qui a perdu connaissance.

Heureusement, l'hôpital le plus proche n'étant pas loin, l'ambulance ne tard pas et je laisse le relais à des gens plus expérimenter. Tandis que je dois répondre aux questions du policier. "On est rentrée toutes les deux dans le taxi..." Je réalise alors qu'elle m'avait parlé de sa petite fille malade à la crèche. "Sa fille ! Elle devait aller chercher sa fille à la crèche parce qu'elle est malade ! Il faut l'aider !" Le policier tente de me calmer tandis qu'il demande aux ambulanciers de joindre la crèche via le numéro de la jeune femme. J'espère que tout vas bien aller pour elle et je tiens ma promesse lorsque l'ambulance informe qu'elle va quitter les lieux. Je monte dedans afin de ne pas la laisser seule. Je ne connais rien d'elle, mais je n'en ai pas besoin, pas après ce qu'on vient de vivre.

Elle avait un sang-froid impressionnant et dans ce contexte, c’était ce qui était le mieux. Tu observais toute la situation se dérouler sous tes yeux. L’inconnue te promettait de rester avec toi et ça t’apaisait. Mentalement et physiquement. Elle demandait de l’aide alors que toi, t’étais dans les vapes. Tu te retrouves entre les mains des soignants alors que tu restes inconsciente. Tu penses à Cali sans cesse, même si t’es si loin de ton corps. Tu la vois, elle qui pense maintenant à sa fille et tu aimes davantage cette inconnue, plus qu’elle ne le saura jamais. Tu lui dois une fière chandelle. Elle pense à toi, elle pense à Cali… Elle pense à tout. L’ambulance se dirige vers l’hôpital alors que tu es toujours inconsciente.

Tout ce que tu sais, c’est que lorsque tu te réveilles quelques temps plus tard, c’est que t’as faim. Tu regardes autour de toi, t’es dans une chambre seule et t’es légèrement perdue. Tu la vois assise sur la chaise. « Hey! » Que tu lui dis avec un sourire. T’étais officiellement trop heureuse de la voir, t’étais aussi heureuse d’être en vie, mais ça ce n’était pas peu dire. Tu passes ta main sur ta jambe et tu grimaces. Tu fronces les sourcils tentant de te rappeler… Tu pointes la fille « On était dans le taxi, un détraqué a tiré… Tu m’as géré… » Tu réfléchis un peu, t’as la vague impression d’avoir vu une ambulance, mais t’es plus certaine. « Dans tous les cas, merci et si on ne te l’a pas encore dit, moi c’est Kara. » Que tu te présentes finalement. Tu penses à Cali, tu ne sais pas trop quelle heure il est et t’es paniquée. « Est-ce que t’as l’heure? Et ma fille, elle est ok? » Que tu demandes empressée, davantage par la deuxième question que la première. T’essayes de bouger pour sortir du lit, mais ton propre corps t’en empêche.
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@Kara Robbins - J'avais gardé mon sang-froid et j'avais encore du mal à comprendre comment j'avais fais. J'étais monté naturellement à l'arrière de l'ambulance, prétextant connaître très bien la jeune femme, alors que j'étais incapable de donner son nom et prénom. Heureusement, les ambulanciers avaient mis ça sur le compte du choque de la prise d'otage et avait trouvé les papiers dans le sac à main. J'avais été silencieuse durant le trajet jusqu'à l'hôpital et lors de notre arrivé, les infirmiers l'avaient prise en charge me laissant dans la salle d'attente.

Quelques heures plus tard, le policier avait amener sa petite fille et je l'avais prise en charge pour ne pas qu'elle soit terrorisé. Un médecin était venu l'ausculter et avait donné les médicaments nécessaire pour la soulager. Puis une infirmière nous avais invité à monter dans les étages de l'hôpital pour rejoindre la chambre de sa maman. Elle était allongé sur le lit, sa respiration était calme et tout semblait être sous contrôle. Je m'installais dans le fauteuil et j'invitais la petite fille à dormir un peu, je lui promettais de la réveiller quand sa maman serait réveiller à son tour.

L'infirmière installa un petit lit de camp et un duvet et je regardais la petite trouver le sommeil. Quant à moi, j'attendais sagement que la brune ouvre les yeux. Ce qui ne tarda pas à arriver. « Hey! » Je souriais doucement, "Salut !" J'étais soulagé de voir qu'elle avait repris conscience et surtout que les médecins se soient occupés d'elle. « On était dans le taxi, un détraqué a tiré… Tu m’as géré… » Je haussais les épaules, on ne pouvait pas dire que j'avais fais grand chose et surtout, j'avais peur d'avoir le contre coup bientôt. « Dans tous les cas, merci et si on ne te l’a pas encore dit, moi c’est Kara. » Je souriais une nouvelle fois, "Enchanté officiellement Kara ! Je m'appelle Love !" A présent que les présentations étaient faites, se serait surement plus facile. « Est-ce que t’as l’heure? Et ma fille, elle est ok? » Je m'écartais légèrement pour lui montrer que sa fille était sagement entrain de dormir. "Le policier est allait la chercher à la crèche....Un médecin l'a examiné, ce n'est rien de grave. Ils lui ont donnés des médicaments pour faire descendre la fièvre et qu'elle puisse se reposer convenablement...Elle était impatiente que tu te réveilles et m'a demandé de la réveiller quand tu aurais ouvert les yeux...Peut-être qu'il est préférable de la laisser encore un peu dormir ?" Je laissais le choix à Kara, ne voulant pas prendre cette décision.

Elle était restée, à ma demande. Elle était restée et tu avais eu besoin d’elle. T’étais rassurée, elle était ton ancrage. Ils avaient pris soin de Cali et c’était l’essentiel pour toi. Toi, tu pouvais ne plus avoir de jambes que Cali devait être au point. Elle était toujours là, tu aurais aimé la remercier sans fin. Tu la voyais hausser les épaules. « Love? » Que tu demandes avec un sourire. « Like… Love, really? » Que tu lui demandes avec un large sourire aux lèvres. C’était mignon comme prénom, si peu fréquent que ça t’avait surpris. Tu reprenais ton souffle en voyant ta petite coccinelle dormir sur un pauvre lit de camp. Encore heureux que les enfants ne connaissent pas les courbatures… Tu écoutais le récit de Love. Tu soupirais de soulagement. « Oui, laissons-la dormir. » Que tu lui confirmes en hochant la tête. « Merci de t’être occupé d’elle. » que tu lui dis. Tu passais ta main dans tes cheveux. « Je sais pas comment te remercier de tout ça! Tu en as fait tellement. Merci, merci, merci, Love. » Tes yeux brillaient de reconnaissance et de bonheur. Tu lui devais un bon repas, un cadeau ou tu ne savais trop quoi. Tu lui aurais bien filé de l’argent, mais t’avais rien sur toi et tu savais encore moins où étaient tes affaires. Tu ne roulais pas sur l’or, mais tu voulais sincèrement remercier Love.
 

@Kara Robbins - Ce qu'on venait de vivre avec la jeune femme n'était certainement pas évident et je me doutais que dans peu de temps les médecins nous proposeraient un suivi psy. Je n'allais certainement pas cracher dessus au vu de mon état mental déjà instable. Enfin pour l'heure, je voyais la jeune femme ouvrir les yeux et je faisais enfin réellement connaissance avec Kara. Elle s'était immédiatement inquiété pour sa petite fille dont j'avais pris soin le temps qu'elle se réveille, bien que la petite ce soit endormie depuis. Elle semblait surprise à l'annonce de mon prénom et je riais légèrement, "oui réellement !" Je lui expliquais ensuite que j'avais fais la promesse à sa fille de la réveiller une fois sa maman éveillée, mais je ne voulais pas prendre cette décision, surtout que la petite fille était malade. « Oui, laissons-la dormir. » Je souriais légèrement contente de voir que Kara pensait la même chose que moi. « Je sais pas comment te remercier de tout ça! Tu en as fait tellement. Merci, merci, merci, Love. » Je secouait doucement la tête, "Ne me remercie pas ! Je ne sais pas comment j'ai fais pour garder mon calme...je crois que j'étais aussi paniqué que toi, mais mon corps a refusé de le montrer. En tout cas c'est normal pour moi de t'avoir aidé ! Tu aurais sûrement fais pareil ?!" C'était souvent dans les pires instants qu'on pouvait découvrir les gens et j'étais persuadé que l'être humain était capable de délivrer toute son empathie dans ce genre de situation. "Si tu veux, quand ça ira mieux, on pourra faire un restaurant avec Cali."£ Je souriais une nouvelle fois. Étrangement j'avais la sensation que cette épreuve allait nous rapprocher, peut-être qu'une amitié allait naître ?

Ce n’était pas très commun de vivre ce genre d’attaques, encore moins à Bowen. Tu le savais pertinemment que c’était un coin très tranquille… Même si là, c’était l’exception qui confirmait la règle. Enfin, une des exceptions. Tu savais que l’hôpital allait insister pour des suivis psychologiques et tu n’allais pas t’y opposer. Quoi que t’étais plus certaine de vouloir monter dans un taxi… Love te faisait sourire de par son prénom dans un premier temps. La demoiselle approuvait le fait de laisser ta progéniture se reposer et quelque part, ça t’apaisait aussi. Tu poussais un soupir de soulagement en te calant dans le lit d’hôpital. Alors que tu te confonds en gratitude, la jeune femme ne savait pas trop comment réagir. Elle te demandait si tu avais fait pareil dans le genre de situation. À bien y penser, oui. T’aurais gardé le sang froid et t’aurais aidé au maximum la personne dans le besoin. Tu hochais la tête. « J’suis contente que toi t’ailles rien. Tu dois être méga occupée avec le boulot et tout? » Que tu demandes, un peu curieuse. Toi t’as pas trop de contrats, c’était une bonne chose que ça te soit arrivé à toi, dans un certain sens. À sa proposition, tu lui faisais un grand sourire et tu hochais la tête positivement. « Oui, absolument. Tu choisis l’endroit! » Cali avait dû apprécier Love si elle était aussi douce et patiente qu’elle l’avait été avec toi. « Elle n’a pas été monstrueuse, d’ailleurs? » que tu lui demandes gentiment.