J'veux qu'on parle de moi, que les filles soient nues, qu'elles se jettent sur moi ■ LILY

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J'veux qu'on parle de moi, que les filles soient nues, qu'elles se jettent sur moi ■ LILY Tumblr_m4dtt96bzt1qanpzp Les rues commerçantes. Elles étaient toujours bondées de jeunes femmes. Les filles aiment le shopping c'est pas nouveau. Suivant donc mes potes dans leurs chasses à la femme, cette situation m'amusais. Ils avaient chacun leurs techniques pour séduire la gente féminine. Le col de ma veste remonté, mes cheveux faussement en bataille. J'avais cette allure de bad boy qui plaît tant aux femmes. Leurs emboîtant toujours le pas, ils rentrèrent dans un magasin. Chacun remarqua deux trois filles susceptibles de leurs plaire. Aucun n'osa aborder la moindre femme. Des lâches je vous dis, les taquinant sur ce sujet. Riant doucement. Quand l'un deux, presque vexé par mes remarques me défia d'aller accoster une des femmes se trouvant dans le magasin. Haussant les épaules, désinvolte. Je savais faire. Tout cela n'était qu'un jeu pour moi. Séduire et savoir que je plais, c'est tellement naturel chez moi. Tournant les talons, mes potes me suivant en retrait. Laquelle pourrait me plaire ? Pas trop vieille. J'en vis une, dans le rayon femme. Je m'approchais discrètement d'elle, attrapant deux haut au hasard. Allant m'adresser à elle. « Excusez moi. Vous travaillez ici ? » Celle ci refusant, je le savais bien qu'elle n'était pas employée. Il me fallait juste de quoi lancer la discutions. Faussement gêné, un mince sourire aux lèvres. « Désolé, je vous ai prise pour une employée. Mais vous pourriez peut être m'aider. » Présentant les deux hauts. « Je désire faire un cadeau à ma sœur et je ne sais lequel prendre. » La laisse analyser les deux vêtements, toucher leurs matière. Mon regard azur posé sur la jeune femme. Écoutant d'une oreille distraite ses conseils. Souris poliment pour la remercier. Reposant un des hauts puis passe une main dans mes cheveux. Souriant, charmeur cette fois ci. Me penchant légèrement sur elle, ma voix suave. « Au fait, je me présente, Aleksey. » Elle me lança un regard que je ne su décrypter, elle pensait en avoir finit avec moi, sûrement. Je la regarda en détail, cherchant à en savoir un peu plus sur elle. Je n'allais pas la laisser filer comme ça. Mes amis me regardais, ils étaient postés dans un rayon, derrière nous. Heureusement, ils ne devaient pas entendre la discutions.

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aleksey & lily

Malgré le fait que Lily était assez économe, elle était une femme. Et l’un des plus grands plaisirs d’une femme, c’est évidemment de faire les magasins. De temps en temps, elle se permettait de toucher à ses économies qu’elle gardait précieusement sur son compte en banque pour pouvoir s’offrir de nouvelles tenues, des nouvelles chaussures et pourquoi pas des accessoires pour aller avec tout ça. Elle savait qu’elle n’allait pas beaucoup dépenser, car elle ne tapait jamais dans les grosses marques hors de prix qui avaient certains magasins dans la ville de Bowen. Mais elle comptait s’offrir quelques petites choses, après deux mois de restriction pour voir son compte en banque gonfler doucement, accumulant une jolie petite somme qui pourrait lui être bien utile en cas de pépin.

Elle se retrouva donc en ce milieu d’après-midi de son jour de congé, en train de flâner ici et là, seule mais joyeuse, avec deux sacs de vêtements à la main. Généralement elle n’aimait pas tellement faire les magasins seule, mais elle n’avait pas tellement le choix puisque la plupart de ses amis étaient en train de travailler ou avaient quelque chose d’autre de prévu. Tant pis, elle pouvait bien se débrouiller pour une fois.

Elle entra finalement dans une quatrième boutique, et se dirigea vers le rayon féminin qui l’intéressait le plus. Lentement, prenant le temps de regarder les articles qui seraient susceptibles de lui plaire, elle longeait les longues rangées de vêtements qui s’étalaient devant elle, se déhanchant parfois lorsque la chanson qui passait dans les haut-parleurs lui plaisait. Tout allait parfaitement bien dans le meilleur des mondes, quand soudain, on l’interpela. « Excusez-moi. Vous travaillez ici ? » Lily se tourna vers le jeune homme qui venait de lui parler. Il était assez jeune, proche de la vingtaine si ce n’est plus, le style badboy qui en ferait craquer plus d’une, avec deux pulls féminin dans les bras. La brunette fronça légèrement les sourcils. Il était sérieux ? Est-ce qu’une employée passerait ses heures de boulot à regarder les différentes collections au lieu de travailler ? Elle lui fit un signe de tête que non, elle ne travaillait pas dans ce magasin, et espérait ainsi le voir s’en aller à la rechercher d’une vraie vendeuse. « Désolé, je vous ai prise pour une employée. Mais vous pourriez peut être m'aider. » lui dit-il alors, avec un sourire étrange aux lèvres, l’air pénaux. Lily entendit sa petite voix de la conscience de rester vigilante. Un garçon qui venait comme ça l’aborder en la prenant pour une employée alors qu’elle n’en était pas une, ça ne ressemblait pas à une simple erreur de sa part. « Je désire faire un cadeau à ma sœur et je ne sais lequel prendre. » « Bon, il veut juste un avis féminin et après il va s’en aller. » se dit-elle, tout en observant les deux hauts. Il était difficile de connaitre les goûts de « la sœur » du jeune homme puisqu’elle ne connaissait ni l’une ni l’autre, mais elle se décida tout de même de l’aider un minimum. Elle lâcha quelques conseils pour le jeune homme, tout en indiquant pour quel type de tenue les deux hauts iraient le mieux. Elle sentait les yeux de l’inconnu braqués sur elle et elle n’aimait pas ça. Non pas qu’elle était timide ou réservée, mais regarder quelqu’un qu’on ne connait pas comme il le faisait n’était pas vraiment normal.

Lily finit par lui conseiller un des hauts, espérant le voir repartir aussi vite qu’il était venu. Il reposa un des hauts dans un rayon sans s’en soucier plus que ça, il se tourna à nouveau vers elle, en passant sa main dans ses cheveux et ses lèvres s’étiraient à présent pour former un sourire charmeur. Un courant électrique la mit en alerte, son instinct l’informant qu’elle avait eu raison de se méfier tout ce temps. Un dragueur. « Eh merde » pesta-t-elle pour elle-même, commençant déjà à faire des pas vers l’arrière pour tenter de lui échapper discrètement. « Au fait, je me présente, Aleksey. » Il se rapprocha d’elle lorsqu’il se rendit compte qu’elle s’éloignait peu à peu de lui, tout en gardant cette posture ridicule d’homme qui se croyait irresistible. Sans doute devait-il avoir un tableau de chasse suffisant pour qu’il croie qu’aucune fille ne puisse tomber à ses pieds. Eh bien il allait être déçu cette fois. « Heureuse de le savoir » lui répondit-elle avec un ton suffisamment sec pour qu’il comprenne qu’elle n’était absolument pas d’accord pour qu’il la drague. Mais les dragueurs peuvent être pires que des ventouses, et Lily se doutait qu’il n’allait pas s’avouer vaincu comme ça.

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J'veux qu'on parle de moi, que les filles soient nues, qu'elles se jettent sur moi ■ LILY Tumblr_m4dtt96bzt1qanpzp L'argent n'était pas un problème pour moi,étant l'enfant unique de ma mère, elle partageait donc sa fortune avec moi. Et Dieu sait à quel point elle est grande. La raison pour laquelle je m'étais inscrit en école d'infirmier c'était pour avoir un train de vie normal. Avoir un but dans la vie et rencontrer de nouvelle personne. Et ces « nouvelles personnes » ne sont autres que mes amis actuel. La petite bande qui m'avais poussé à draguer, alors que je n'en avais absolument pas envie pour le moment. Mais quand faut y aller, faut y aller. Son ton était froid, trop froid. Elle avait visiblement comprit mon petit jeu et c'était pas bon pour moi. Remarquez, les femmes les plus attirantes et les plus convoitées sont celles qui ne rentre pas dans notre jeu. Celle qu'il faut modeler pendant des heures avant d'obtenir ne serrait ce qu'une once d'attention. Chanceux comme je suis, il a fallut que j'aille séduire la seule femme du magasin qui ne succomberait pas. Bravo Alek'. Mes traits amusé, tentant de rester impassible. Sa froideur ne me déstabiliserais pas, j'en ai connu d'autre. Retirant ma veste pour la pendre à mon avant bras, je regardais les sacs de vêtements qu'elle avait à la main. Elle s'éloignant lentement, absorbée par les collections. Il aurait fallu un signe du destin pour m'aider à la séduire. Je ne sais pas moi, faudrait qu'elle trébuche, ou que quelqu'un la bouscule. Mais il ne se passa rien. Les mains dans les poches et le fameux pull posé sur mon épaule je la suivais discrètement. Faussement intéressé par les collections féminines. La regardant par moment du coin de l’œil. La jeune femme était brune, ni trop grande ni trop petite, une silhouette fine. Parfaitement proportionné. Une femme des temps modernes, simple mais élégante. Belle mais n'en jouant pas pour attirer les regards. Puis, le « signe » que j'attendais se produisit. Alléluia. Sur la pointe des pieds elle n'arrivait pas à attraper un chemisier, positionné bien trop haut. La scène m'amusais beaucoup, laissant mon sourire s'élargir, j’accélérais le pas. Arrivant bientôt à son niveau. Attrapant l'objet de ses convoitises, puis lui tends. Ma moue devenu triomphante. « Tenez. Regardez si c'est votre taille sinon je vous en attrape un autre. » La laisse prendre l'habit. Levant un sourcil, celle ci râlant tout bas. Et oui encore moi, ma belle. J'attendais au moins un sourire, un peu de gratitude. Certes je ne cherchais qu'à la séduire mais sans moi elle serrait le bras en l'air cherchant à attraper se fichu chemisier.

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aleksey & lily

Ce n’était pas la première fois que Lily se faisait draguer. Elle était manifestement bien au goût des garçons, surtout ceux qui trainaient dans le bar où elle travaillait. A chaque fois qu’elle y allait, il y avait forcément un boulet qui venait s’agripper à elle, tournant autour comme une abeille tournerait autour d’un pot de confiture. Et toute la soirée elle avait droit à des gestes osés qui indiquaient le niveau d’assurance du jeune homme : la main sur les fesses, la langue qui lèche les lèvres, et j’en passe et des meilleurs. Mais la plupart du temps elle réussissait à se débarrasser d’eux, soit parce qu’elle se montrait suffisamment froide et sèche pour les décourager – au lieu de se transformer en l’objet qu’on en peut atteindre qu’on cherche pourtant à avoir – soit parce que les vigiles les foutaient dehors parce qu’ils causaient des dérangements dans le bar. Là cependant, elle était tombée sur un cas, dont elle devra se débarrasser seule, sans l’aide des vigiles.

Il lui semblait que la partie était rapidement gagnée, puisqu’après sa réponse pour le moins agressive et sèche, Lily s’éloigna lentement du jeune homme en se replongeant dans sa recherche de nouveaux vêtements. Elle aurait pu presque oublier sa présence, si elle ne l’observait pas du coin de l’œil pour être certaine qu’il allait finir par s’en aller. Il avait fini par enlever sa veste pour la poser sur son bras, mais en n’oubliant de bien faire sa posture de jeune homme sûr de lui et de sa beauté, de son charme auprès de la gente féminine. Cela exaspéra Lily, qui leva les yeux au ciel tout en continuant d’inspecter les rayons. Ce genre de comportement l’énervait au plus haut point. N’avait-il pas mieux à faire que de venir enquiquiner des filles venues initialement faire tranquillement du shopping ?

Son attention fut portée sur un chemisier exposé sur des cintres en hauteur. Elle tira les manches de l’un d’eux pour essayer de distinguer les motifs et la coupe de l’habit, mais elle n’arrivait vraiment pas à voir. Alors elle se mit sur la pointe des pieds pour tenter d’attraper l’un des exemplaires pour le regarder plus attentivement. Malheureusement, elle était encore trop petite, et même en s’allongeant de tout son long pour essayer de saisir l’un des cintres, elle arrivait à peine à les frôler. Elle savait qu’elle aurait dut mettre ses talons les plus hauts pour cette éventualité. Elle soupira, et retenta une nouvelle fois d’en attraper un, presque en sautant et risquant de faire tomber l’ensemble du rayon, quand soudain une main masculine passa par-dessus son épaule. Lily la suivit, elle se dirigeait vers les chemisiers qu’elle voulait regarder, prit l’un des chemisiers pour le descendre à la hauteur de la jeune femme, qui se remit normalement sur ses pieds. « Tenez. Regardez si c'est votre taille sinon je vous en attrape un autre. » La brunette se tourna vers cette fois qu’elle avait rencontré pour la première fois quelques minutes plus tôt. Elle n’en croyait pas ses yeux. Aleksey – ainsi se nommait-il – se tenait à nouveau à côté d’elle, un sourire triomphant sur les lèvres cette fois, qui lui tendait le chemisier qu’elle voulait essayer. Était-il sérieux là ? « J’y crois pas » se dit-elle tout bas, sans se soucier que le jeune homme l’ait entendu ou pas, elle s’en fichait au final. Tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il la laisse tranquille. Elle soupira encore une fois, devant cette situation qui commençait sincèrement à l’agacer. Manifestement, il n’avait pas l’attention de la laisser partir comme elle l’avait espéré. Elle prit finalement le chemisier. « Merci » lâcha-t-elle malgré tout, tout en regardant la taille du chemisier pour savoir si c’était sa taille. Eh zut. Il avait pris une taille trop haute, et vue la coupe, elle aurait vraiment besoin qu’il soit à sa taille pour espérer le porter et qu’il rende un résultat sympathique. Elle hésita néanmoins quelques instants avant de se décider de lui tendre à nouveau le chemisier. « Vous pourriez prendre la taille en-dessous ? » demanda-t-elle le plus poliment possible, avant d’ajouter à la vue de la moue de reproche qu’il affichait « S’il vous plait », en prenant un air faussement gentil comme pour entrer dans son jeu mais de manière à ce qu’il sache qu’elle n’avait qu’un seul désir, celui qu’il s’en aille au plus vite.

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J'veux qu'on parle de moi, que les filles soient nues, qu'elles se jettent sur moi ■ LILY Tumblr_m4dtt96bzt1qanpzp Je ne comprends pas, d'habitude je plais, alors pourquoi pas elle ? Mon sourire aurait du la faire craquer, au moins un peu de gentillesse dans ce monde de brutes. Bon, c'est vrai qu'aborder une femme dans un magasin c'était pas le top. Surtout que, peut être que son mari traine dans les parages. Ne préférant pas y penser, secoue doucement la tête pour chasser ces idées. J'avais son fameux chemisier en main, le sourire aux lèvres. À peu prés celui que devait avoir Jules César en gagnant la guerre. Mais là c'était pas la guerre que je gagnais mais un simple « merci ». précédé d'un soupir. Qu'est ce qu'elle était agréable, celle là. Il fallait que j'adopte une autre technique. Ma posture n'as pas l'air de lui plaire, enfin vu son ton. Me décontractant doucement, prenant une posture beaucoup plus naturel. La regardant examiner le chemisier, regarder la taille. Elle en réclamait une autre, reposant ce dernier cherchant la taille en dessous en léger sourire aux lèvres. « Voila. » Je ne savais pas trop quoi faire, lui parler ou non. Elle me répondrait aussi séchement que la dernière fois. Je vais pas la suivre encore je risquerais de lui faire peur. Baisser les bras n'était absolument pas dans mon caractère, fallait que je trouve quelque chose. La laisse prendre le chemisier puis plisse les lèvres. Croisant son regard noisette, souris faussement polie. « désolé de vous dérangez à nouveau. Mais j'ai l'impression de vous avoir déjà vu. » Chose fausse. Je ne l'avais jamais croisé. Sinon j'aurais su me rappeler d'une fille aussi séduisante avec un tel caractère. Secouant mon index, faisant semblant de réflechir. « Je vous embête juste avec ça, mais votre visage me dis vraiment quelque chose. Vous ne tenez pas une boutique par hasard ? » Savoir ce qu'elle faisait dans la vie, m'importais peu. Je voulais juste qu'elle soit gentille quelques secondes, douce. Que je réussisse mon pari et après je la laisse dans son coin. « Enfin bon, je viens de New York, donc normal que j'ai l'impression d'avoir vu tout le monde. » amusé, hausse une épaule. Faussement désinvolte, commençant à étaler ma culture. « vous savez, il paraît que nous avons tous un sosie sur terre ». Hoche doucement la tête, la regardant un sourcil levé. C'était quitte ou double là. Soit, elle rentrait dans la conversation, on sympathise et je repars vainqueur. Soit elle me trouve vraiment lourd, me répond méchamment et je peux retourner vers mes potes tête basse.

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C’était dans ces moments-là qu’elle regrettait d’être célibataire. Au moins, si elle avait fait les boutiques avec son petit-ami qu’elle n’avait pas, il serait venu en preux chevalier servant, aurait menacé Aleksey de lui casser la figure s’il ne la laissait pas tranquille, et ce beau-parleur serait parti la queue entre les jambes ; il aurait même peut-être fuit la situation en s’excusant platement, dans la mesure de son orgueil pouvait supporter. Orgueil qui devait être surdimensionné. Qu’avait-elle fait pour attirer son attention ? Si elle avait su, elle aurait tout fait pour l’éviter, mais des situations comme celle-ci pouvaient se produire sans prévenir à n’importe quel instant. Tels des vautours, elle voyait les dragueurs rôder en bande, se lançant des défis pour séduire le plus de nombre de filles possible, ou alors de draguer celle qui semble la plus inaccessible. Lily n’était qu’une proie parmi tant d’autre, elle ne devait pas avoir une qualité supérieure à une autre fille : tout ce qui importait à ces abrutis, c’était d’avoir un tableau de chasse important pour pouvoir se vanter face à leurs copains. N’avaient-ils rien d’autre à faire de leur vie ?

Aleksey reprit le chemisier qu’elle lui tendait, et chercha rapidement la taille qui convenait à la jeune femme. Elle avait presque honte de marcher dans son jeu, mais elle se promit que ça serait seulement le temps qu’il lui attrape le bon chemisier, ensuite elle l’enverrait balader. On pouvait dire qu’elle se servait de lui, mais après tout c’était lui qui lui avait « gentiment proposé » de l’aider à prendre ce vêtement. Il descendit alors un cintre avec un autre exemplaire de l’habit, et elle eut à peine le temps de le saisir et de chercher l’étiquette pour vérifier qu’il avait bien prit le bon modèle qu’il reprit la parole, une fois de plus. « Désolé de vous dérangez à nouveau. Mais j'ai l'impression de vous avoir déjà vu. » Était-il si désespéré face à son refus de coopérer pour qu’il en vienne à utiliser ce genre de phrases bateaux ? Sans doute allait-il bientôt sortir un « Vous avez de beaux yeux » ou « Vous n’avez pas eu trop mal lorsque vous êtes tombée du ciel ? ». Elle était néanmoins assez fière de le pousser aussi loin dans les retranchements de la séduction, dans ces phrases que les débutants disaient parce qu’ils ne connaissaient pas la subtilité de la drague. Sa carapace la protégeait donc assez bien de ce genre « d’agression ».

La brunette se tourna vers lui, avec un regard faussement désolé. Mais elle n’eut pas le temps de se moquer ouvertement de lui, car il reprit, toujours en prenant un air séduisant, mais néanmoins un peu plus naturel que celui qu’il avait auparavant. « Je vous embête juste avec ça, mais votre visage me dis vraiment quelque chose. Vous ne tenez pas une boutique par hasard ? » Il était tout aussi probable qu’il croit qu’elle tenait une boutique qu’il croit que les licornes se baladaient dans Bowen en ayant des lutins magiques sur leur dos. Il semblait assez fortuné pour qu’il ait fait le tour des magasins de la ville, et Lily connaissant de loin la plupart des gérantes des boutiques grâce à son travail de serveuse, elle savait qu’il n’y avait aucune fille qui pouvait autant lui ressembler pour qu’il confonde les deux personnes. Encore une nouvelle technique de drague ? « Enfin bon, je viens de New York, donc normal que j'ai l'impression d'avoir vu tout le monde. » Ah, parce qu’en plus il vient d’une grande ville telle que New-York, pas étonnant qu’il se croit si supérieur aux pauvres petites personnes de Bowen. « Vous savez, il paraît que nous avons tous un sosie sur terre » dit-il en hochant la tête et levant les sourcils. Avait-il vraiment l’intention de lui tenir la jambe longtemps ? Elle soupira une nouvelle fois. Elle imaginait toutes les stratégies possibles pour lui échapper, venant même à calculer la distance qui la séparait de l’entrée – enfin du moins de la caisse puisqu’elle n’avait aucune envie de se faire passer pour une voleuse. « Bon qu’est-ce que vous me voulez ? » Elle le regarda droit dans les yeux, pour lui faire comprendre qu’elle préférait jouer franc-jeu avec lui. Pourquoi elle et pas une autre ? Pourquoi a-t-il décidé d’enquiquiner une pauvre fille seule faisant les boutiques lors de son jour de repos ? Elle croisa les bras en haussant les sourcils, son autorité presque maternelle ressortant d’une manière très forte. Elle avait l’habitude des garçons nonchalants et imbus d’eux-mêmes, et elle avait toujours réussi à leur imposer son autorité. Pourquoi cela ne marcherait-il pas avec ce grand gamin en face d’elle ? « Vous sortez souvent ce genre de phrases aux filles que vous croisez ou a est-ce que j’ai droit à un traitement de faveur ? »

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