(hot) Take me back 'cause I wanna stay (Woody + Charlie)

Devant cette porte où elle s'était retrouvée 2 semaines plus tôt, Charlie se remémora de sa dispute avec Woody et fut alors parcourue d'un grand frisson. Depuis ce jour-là, rongée par le remord, elle avait la conviction qu'elle ne voulait que lui. Prête à tout pour recoller les morceaux, elle avait quelque peu insisté à le voir. Elle eut passé un temps considérable avant de choisir sa tenue et elle opta pour une robe orangée, évasée mais courte laissant apercevoir les courbes de ses cuisses. Il est vrai que le décolleté était prononcée mais elle considérait que sa petite poitrine ne la rendait pas vulgaire. C'était sans doute une tactique peu fair-play pour le séduire mais selon elle, légitime. Le manque de sa présence,  son affection, son toucher, s'était grandement fait ressentir. Malgré leur problématique, Charlie désirait plus que tout retrouver Woody. Et même si elle s'en apercevait trop tard, elle l'aimait, cet homme. Elle n'en désirait pas un autre, bien qu'elle ait fauté. Lui, en revanche, aimait encore son ex. Mais ces derniers jours elle se raccrochait surtout à ce qu'il lui avait dit ; il l'aimait elle aussi.

Quand elle toqua à la porte, ce fût à cela qu'elle pensa pour se donner un peu de courage. Les secondes semblaient s'éterniser pendant l'attente. Puis son cœur se mit à battre à tout rompre quand la porte s'ouvrit. Elle s'imagina se jetant à son cou, l'embrasser avec fougue. Elle se vit fiévreuse de goûter à nouveau ses lèvres, de sentir ses mains sur elle. Pourtant elle resta figée sur place. Ses joues devinrent écarlate.  Bonsoir... le salua-t-elle timidement. Une discussion sérieuse, sûrement peu agréable les attendait. Charlie ne pouvait néanmoins s'empêcher de taire cette envie de se blottir contre ses bras.

@Woody Rutkowski  

C’est avec une impression de déjà-vu que Woody entendit toquer à la porte. Il savait que c’était Charlie, cette fois, pas besoin de regarder par la fenêtre pour le confirmer. Il le sentait dans la pression dans sa poitrine. Il le sentait dans la nervosité qui lui tiraillait le ventre. Il le sentait dans sa gorge nouée et dans son envie à la fois de fuir et de s’élancer vers la porte pour la prendre dans ses bras. Cette conversation par texto ne laissait rien présager, rien en particulier, à propos de cette discussion en face à face qui les attendait. Comme à chaque fois, l’un et l’autre se lançait dans le vide en espérant ne pas s’écraser, en espérant pouvoir rattraper au vol quelques morceaux d’eux-mêmes qui volaient en éclats. Depuis leur discussion au mois de mars dernier, qui s’était pourtant conclue par de l’espoir et de la douceur, ils n’avaient pas su tenir cette promesse de se donner une chance. Ou plutôt, ils n’avaient pas cessé de s’en donner, des chances, mais à quoi bon continuer à le faire si le mur les attendait quand même au bout de la course ?

Au cours des dernières semaines, Woody avait vécu des montagnes russes d’émotions. Entre le mensonge de Freja pour le convaincre de fermer la porte et de tirer un trait comme elle l’avait supposément fait, entre la trahison de Charlie et l’admission qu’il avait encore des sentiments pour Freja mais qu’il était également amoureux de la pâtissière, le jeune homme ne savait plus trop où se mettre dans sa propre vie. Il avait repoussé cette rencontre avec Charlie, peut-être par peur de ne plus avoir quoi que ce soit pour s’accrocher pendant leur chute. Il n’avait pas envie de la perdre. Mais il savait aussi qu’il ne voulait pas mentir en lui disant qu’il arriverait à mettre Freja de côté. Il n’était pas rendu là.

Le trentenaire ouvrit la porte, c’était toujours la même histoire, Charlie se retenait de se jeter dans ses bras et Woody maintenait fermement ses bras le long de son corps pour qu’ils n’aillent pas instinctivement l’accueillir contre son torse. En plus, dans cette robe orangée, courte et décolletée, elle jouait avec lui ouvertement. « Bonsoir Charlie. Rentre. » C’était quand même plus doux que la dernière fois. Il n’y avait pas cette cruelle froideur dans le ton de sa voix. Il referma la porte derrière eux. « T’as envie qu’on se parle dans le jardin ? Il fait beau, ce serait bête de rester à l’intérieur … » Il ajouta. « Tu veux boire quelque chose ? »

Comme elle s’y était attendue, une distance évidente s’était creusée entre eux. Cependant Woody ne se montrait pas aussi froid même si physiquement il était fermé. Bien sûr il n’allait pas l’accueillir à bras ouverts, surtout pas après ce qu’elle avait fait. Elle donnerait n’importe quoi pour qu’il l’enlace, comme il le faisait si bien autrefois. Il la fit rentrer, bien plus chaleureusement que la dernière fois où leur dispute avait éclaté. D’un pas hésitant elle rentra et afficha un mince sourire quant à sa proposition. Oui, on y sera bien dehors approuva-t-elle, contente qu’ils ne se retrouvent pas sur ce maudit canapé où elle avait pleuré. Non merci répondit Charlie alors qu’il lui proposa à boire. C’était bon de le voir plus apaisé, même si cela n’était qu’une facette. Après un an à le fréquenter, elle l’avait cerné Woody. Il n’aimait pas montrer quand ça n’allait pas, juste par fierté. D’ailleurs elle avait terminé par s’y accoutumer et préférait ne pas insister lorsqu’il évitait d’admettre les douleurs qu’infligeait sa maladie. Elle le laissa ouvrir le chemin jusqu’à son jardin, le suivant côte à côte. Est-ce que je peux te demander comment ça va ? l’interrogea Charlie d’une petite voix. La question ne devait pas se poser, songea-t-elle. Toutefois l’inquiétude demeurait toujours en elle, surtout après ces semaines sans pouvoir le voir. Elle releva son regard, cherchant à percevoir sa sincérité ou non. Tu m’as manqué finit-elle par avouer, impossible de se contrôler plus longtemps. Certes elle le lui avait déjà signifié par texto, plus d’une fois. Elle regrettait déjà d’insister tant sur ce fait parce qu’elle ne voulait pas qu’il se sente étouffé. Il avait dit qu’il voulait du temps, de l’espace pour réfléchir. Désolé rajouta-t-elle précipitamment sur un ton d'excuse, se rendant compte qu'elle aurait dû se taire.

C’était également l’idée derrière la tête de Woody. De ne pas retourner sur ce canapé qui avait déjà entendu trop de conversations entre eux, des discussions dont il gardait un souvenir amer pour la plupart. Les doutes, les promesses envolées, les disputes, les larmes. Woody avait envie qu’ils s’éloignent de ça, afin de mettre leur concentration et leur énergie à se rendre un peu plus beaux, ensemble. Non, le trentenaire n’avait pas fait une croix sur leur relation. Les dernières semaines à réfléchir à ce bordel lui avaient au moins fait comprendre que lorsque Charlie était loin de lui trop longtemps, elle lui manquait. Il l’aimait. Et Freja tournait la page de son côté. Il avait cru comprendre qu’elle avait quelqu’un de nouveau dans sa vie. Ou plutôt quelqu’une. Ce n’était que des suppositions, mais il reconnaissait le genre d’échanges entre cette autre femme et elle, sur ses réseaux sociaux. Woody avait déjà été ce quelqu’un-là. Cela poussait davantage l’aîné des Rutkowski vers l’avant, ne voulant plus s’accrocher à une attente sans fin. Si Freja et lui s’étaient un jour promis de s’attendre jusqu’à la fin, il réalisait aujourd’hui qu’il s’agissait de paroles basées sur ce qu’ils savaient à cette époque-là. Aujourd’hui, plus rien n’était comme avant. Leurs promesses non plus ne tenaient plus à rien. Charlie refusa son offre de lui servir quelque chose à boire. « Ok. Je vais juste me prendre de l’eau avant. » Il s’éclipsa vers la cuisine, revint avec un verre rempli et ouvrit la marche jusqu’à l’extérieur. À la question de Charlie, Woody ne répondit que : « Tu peux. Et ça va. Toi ? » À chaque fois que quelqu’un lui posait cette question-là, de cette manière-là, il savait pertinemment que c’était pour savoir s’il allait bien au niveau de sa santé, de sa maladie. Il faisait exprès de ne jamais donner de détails, de toujours répondre comme s’il n’était pas malade. Il s’était toujours protégé du regard des autres comme ça. Woody referma la porte patio coulissante et alla s’asseoir sur son mobilier de jardin. Il plongea son regard dans les yeux de la pâtissière qui lui avoua qu’il lui avait manquée, avant de s’excuser. « Arrête de t’excuser tout le temps, Charlie. » Réalisant que son exaspération commençait sur une bien mauvaise note cette rencontre, il continua : « Tu dis ce que tu veux. Je réagis pas toujours bien, je te le concède. Mais t’excuses pas pour autant de dire ce que t’as envie de dire. J’ai toujours l’impression que je t’empêche d’être toi, après ça. » Expliqua-t-il avant de baisser les yeux un moment. « Tu m’as manquée aussi. » Conclut-il.

En passant le pas de la porte, Charlie s'efforça à mettre de côté les mauvais souvenirs de leur dernière rencontre. Revoir Woody lui faisait déjà le plus grand bien, surtout qu'il se comportait avec plus de douceur et de bienveillance avec elle. C'était ce Woody-là qu'elle aimait, celui qui était tendre et que personne ne semblait voir. Malheureusement ils n'étaient pas encore au stade de s'enlacer, bien que Charlie mourrait d'envie de se lover dans ses bras. Durant le court instant où il alla se chercher à boire, elle s'interrogeait si Freja était venue ici dernièrement. Elle eut un nœud à l'estomac et tenta tant bien que mal à reprendre contenance. Alors qu'ils se dirigeaient tous deux vers le jardin, elle lui demanda comment il allait. Elle ne fut pas surprise qu'il prétende qu'il allait bien, lui qui refusait de montrer quelconque faiblesse. Par politesse et sans réfléchir elle répéta ses mots. Ça va mentit-elle tout comme lui le faisait. Ils avaient ça en commun. Il fallait lui tirer les vers du nez pour avouer quand cela n'allait pas. De toute façon il se doutait bien que son monde s'était écroulé depuis cette terrible dispute.

Installés confortablement dans le jardin, elle eut cette pulsion incontrôlable de lui confier qu'il l'avait manqué.  Chose qu'elle regretta aussitôt, se rappelant que Woody l'avait prévenu qu'il avait besoin d'espace. D'abord elle fronça les sourcils quant à son exaspération. Il avait tort de croire qu'il l'empêchait d'être elle-même, bien au contraire, il réveillait en elle le meilleur. Du moins c'est ce que pensait Charlie car leur relation l'avait aidé à mûrir, à comprendre que ce qu'elle désirait au fond c'était une histoire comme celle qu'ils vivaient autrefois. Elle non plus ne voulait pas que ces retrouvailles commencent par une mauvaise note, elle se risqua de répliquer avec légèreté.  Alors je retire mes excuses. osa-t-elle dire, un demi-sourire aux lèvres, espérant à son tour lui arracher un sourire. Tandis qu'il lui assurait l'avoir manqué, elle releva soudainement ses yeux et se mordit inconsciemment la lèvre inférieure. Elle baissa furtivement son regard sur sa bouche, il dût le remarquer. Charlie luttait encore contre son désir de le retrouver charnellement.  Est-ce que... tu as réfléchi? À ce que tu veux? Ce que tu ne veux pas? lui demanda-t-elle, les yeux fixés dans le vert des siens. Son cœur se mit à accélérer, décidément avide d'obtenir des réponses claires. Une part d'elle était prête à entendre que c'était encore flou dans la tête du physiothérapeute. De toute évidence ce n'est pas en quelques semaines qu'il aurait fait une croix sur Freja, lui qui avait passé une année entière auprès de Charlie sans pour autant ne plus l'aimer. Si Woody arrivait à pardonner son baiser avec Milo, il n'était pas certain qu'elle parvienne à accepter qu'il en aime une autre. Pour cela, elle avait besoin qu'il la rasurre présentement et quotidiennement. De son coté Charlie était prête aussi à faire des concessions et surtout, tenir ses promesses. Plus jamais elle ne voulait trahir sa confiance.

Ni l’un ni l’autre n’allait bien, ça crevait les yeux, et pourtant ils s’entêtaient à se répondre machinalement que ça allait. La question aurait eu son intérêt si Woody avait été du genre à admettre que ses symptômes se faisaient davantage sentir, qu’il était fatigué, qu’il était faible. Mais il n’aimait pas qu’on sache que ses jambes s’engourdissaient tout le temps, que des fourmis imaginaires lui montaient sur les bras, que dans sa tête le brouillard n’était pas dû qu’à la confusion de ses sentiments. Alors il allait bien, et Charlie aussi. Doux mensonges pour repousser la conversation, peut-être, et pourtant il ne fallut que trente secondes de plus avant qu’ils n’entrent dans le vif du sujet. Quand Charlie retira ses excuses avec un demi-sourire aux lèvres, Woody releva un regard amusé vers elle. « Merci. » Il était content que ses propos n’aient pas envenimé la situation. Il avait été sec et il avait manqué de tact, mais Charlie savait maintenant comment désamorcer une situation avec lui. Parfois, c’était pour mieux se replonger dans la souffrance ensuite. Après un bref coup d’œil aux lèvres du trentenaire, ce qui chamboula le cœur et les envies de ce dernier, la pâtissière lui demanda s’il avait réfléchi à ce qu’il voulait et à ce qu’il ne voulait pas. Il soupira discrètement. Réfléchir, c’est pas mal tout ce qu’il avait fait des dernières semaines. C’est d’ailleurs en se posant trop de questions qu’il avait arpenté les pages Instagram de Freja et de Charlie pour en comprendre que la première fréquentait sans doute une femme, et que la deuxième s’en voulait pour ce qui s’était passé entre eux. « Je te veux, toi. » Affirma-t-il. « Charlie, ce que j’ai vécu avec Freja c’était … bien particulier. On a vécu tellement de choses elle et moi. C’est difficile de laisser ça au passé. Je sais que toi et moi ça fera bientôt un an qu’on se fréquente … Mais même pendant ce temps-là, j’ai continué à vivre des montagnes russes avec elle. J’ai été heartbroken quand elle s’est séparée de son ex mais qu’elle n’est pas venue à moi. Je sais que c’est injuste d’avoir ressenti tout ça parce que j’étais avec toi à ce moment-là. Mais j’me dois d’être honnête. » Il prit une courte pause, pour laisser le temps à Charlie d’encaisser le tout. Il continua : « Si j’te dis tout ça c’est pour que tu comprennes que maintenant, avec Freja, j’ai le sentiment que c’est terminé. Qu’elle veut aller de l’avant sans moi. J’avais besoin de ça, de cette fermeture, pour lâcher prise et arrêter de l’attendre. Tant qu’elle gardait la porte ouverte j’gardais aussi la mienne ouverte. Mais là, elle est fermée. » Ça lui faisait encore mal de le dire, à Woody. Ils s’étaient promis de s’attendre mais cette promesse s’était envolée. Du moins, c’est ce qu’il croyait. C’était ce que Freja lui avait affirmé. « Oui, je l’aime encore. J’vais pas balayer ça du revers de la main, c’est pas aussi facile. Mais j’veux aller de l’avant moi aussi. Et j’me vois le faire avec toi. »

Ce semblant de complicité la fit sourire, elle n'aurait pas imaginé que cela puisse arriver surtout durant une discussion qui s'annonçait délicate. Par ailleurs Charlie ne s'attarda pas à rentrer dans le vif du sujet. Woody prétendait l'avoir manqué et il semblait honnête. Sur ses paroles elle rebondit, lui posant ces questions inévitables. Avait-il réfléchi et surtout qu'est-ce qu'il voulait. Elle afficha un mince sourire quand il avoua qu'il la voulait, elle. Un sourire bien évincé quand Woody enchaîna sur des propos réveillant toutes les craintes de Charlie. Freja n'avait jamais cessé d'hanter ses pensées.

Elle écouta attentivement et son cœur chavira plus d'une fois, piétiné par ses confidences. C'était dur d'entendre ces vérités et Charlie dût une nouvelle fois se battre contre ses larmes. L'entendre une nouvelle fois dire qu'il aimait Freja fut douloureux. Elle ne pleura pas mais effleura machinalement sa main sur sa bouche, visiblement ébranlée. Pendant un moment elle resta silencieuse, ne sachant quoi répondre. Aucun son ne sortit de sa bouche, son regard scrutait sans intérêt les recoins du jardin. Déterminée à se montrer forte, elle enferma sa peine. Elle avait l'impression atroce et inexplicable que c'était perdu d'avance, qu'il l'aimerait toujours malgré sa volonté d'aller de l'avant avec elle. La désagréable sensation d'être son second choix la fit frissonner. T'es sûr de toi? l'interrogea Charlie avec un calme et une douceur qui la surprenait. Elle affronta son regard avec difficulté car elle se devait d'être sincère à son tour. J'ai peur de te perdre parce qu'à tout moment elle peut se rendre compte que t'es l'homme de sa vie. J'ai besoin que tu tournes cette page, pas parce qu'elle l'a décidé, mais pour moi. J'ai envie de faire partie de ta vie, peu importe le temps qu'il nous reste, je veux aller jusqu'au bout, Woody. Ce n'est pas des paroles en l'air, je ne ferais plus cette erreur. Tu voulais la vérité? C'est ça la vérité. acheva-t-elle avant de se rapprocher de lui. Impossible de résister plus longtemps, elle se serra un peu plus à ses côtés retirant toute distance entre eux. Elle prit sa main et la posa contre sa poitrine, non pas ses seins, mais contre son cœur qui battait à toute vitesse. Je ne m'excuserais pas. souffla-t-elle, la respiration haletante, approchant son visage près du sien. Elle ne colla pas ses lèvres contre les siennes pourtant ils étaient si proches qu'elle pouvait sentir l'odeur masculine de son parfum sur son cou. Pendant quelques secondes elle perdit la notion du temps. Ils devraient continuer cette conversation cependant Charlie ne supportait plus taire son besoin de proximité.

Tout dans le non-verbal de Charlie criait qu’elle avait envie de s’effondrer. Il faillit arrêter de parler, Woody, quand il vit la main de la jeune femme se poser devant sa bouche, comme si elle voulait taire toute émotion qui pourrait en sortir. Ses yeux reluisaient de tristesse et il savait qu’elle luttait contre les larmes. Il avait passé des années à enfermer sa peine, il savait à peu près en reconnaître les signes. Mais il continua de se montrer honnête même si c’était une dure vérité à entendre. À ses yeux, ils ne pourraient aller de l’avant s’il ne mettait pas toutes les cartes sur la table. Charlie méritait d’être aimée à sa juste valeur et pour y arriver, il pensait qu’elle méritait également de savoir dans quoi elle s’embarquait. Pour elle, sa relation avec Freja était confuse, ambiguë, elle n’en connaissait pas tous les tenants et aboutissants. Elle n’avait pas besoin de tout savoir non plus. Mais elle avait besoin de savoir d’où Woody venait, avec elle. Et c’était de loin, de très loin. Il ne pouvait pas effacer tous les pas de son passé dont une bonne partie des traces appartenaient à Freja. Il ne pouvait pas prétendre qu’elle ne l’avait pas accompagné pendant un bon bout de chemin. Mais il arrivait à dire aujourd’hui que leurs chemins s’étaient séparés, probablement pour de bon cette fois, même si ça lui faisait mal de l’admettre. Quand il eut fini de parler, Charlie, d’une voix calme, douce et assurée, lui demanda s’il était sûr de lui. Il garda le silence un moment. Il ne prenait pas les mots qu’il s’apprêtait à dire à la légère. « Je suis sûr de moi. » Affirma-t-il, avant de lui laisser toute la place pour réagir, maintenant. Les craintes de Charlie n’étaient pas insensées, elles avaient lieu d’être. Lui-même s’était posée la question : si Freja revenait vers lui en se rendant compte qu’il était l’homme de sa vie, quelle serait sa réaction ? Il préférait ne pas y songer, puisqu’actuellement, la triste réponse était qu’il ne savait pas. Il ne voulait pas faire de mal à Charlie, c’était la dernière chose qu’il voulait, mais il se savait malheureusement capable de briser le cœur même aux personnes qu’il aimait le plus en ce monde. À la fin de sa tirade, la pâtissière s’approcha de lui, une proximité qu’ils n’avaient pas connue depuis des semaines. Il sourit faiblement quand elle murmura qu’elle ne s’excuserait pas. « You better not. » Ses yeux descendirent vers ses lèvres un moment. Il se sentait attiré vers son visage, par une puissance indescriptible. Il se fit violence pour ne pas craquer là, maintenant, tout de suite. « Je comprends ce que tu veux dire, Charlie. Je sais qu’il faut que je tourne la page pas parce qu’elle, elle l’a tournée. Je sais qu’il faut que je tourne la page pour toi, pour nous. C’est ce que je veux aussi. » Mais entre le vouloir et le pouvoir, il y avait un écart, et Woody avait besoin de temps pour en réduire le gouffre.

Malgré toutes les épreuves que lui avaient fait subir la vie, Charlie ne se considérait pas forcément comme une femme forte. Toutes les confidences de Woody l'atteignait, comme toujours lorsqu'il abordait le sujet Freja. Pourtant derrière ces dures paroles à entendre, il y avait de belles choses à retenir - ce à quoi elle s'accrocha. Charlie, peut-être aveuglée par l'amour, retenait surtout qu'il voulait d'elle. Il était sûr de lui, il ne mentait pas, Woody ne faisait jamais semblant quand il s'agissait de sentiments, il n'hésitait pas à dire les choses quitte à manquer de tact. En venant ici jusqu'à lui après ces semaines d'absence, elle s'était attendue au pire. La rupture pouvait paraitre qu'à un pas au vu des circonstances. Néanmoins Woody ne démordait pas, encore moins lorsque la blonde se rapprocha de lui. Un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres. Il ne faiblissait pas bien que ses yeux dévorait sa bouche. Elle n'entendait que les doux mots du physiothérapeute.  Nous répéta Charlie presque d'une voix inaudible, le cœur qui s'emballait. C'en était trop.

Les yeux bleus de la jeune femme parcoururent une nouvelle fois sa bouche dont elle approcha sans toucher. Alors laisse-moi t'aider. assura t-elle, alors que leurs nez se frôlaient. Mais elle recula, figea son regard dans celui de Woody. Hardiment, non pas sans rougir, elle glissa sa main lentement sur son entrejambe. Oui, inconsciemment, ou peut-être pas, elle le provoquait un peu, cherchant à voir jusqu'où il pouvait résister car elle, en revanche, n'y arrivait pas. J'en peux plus. J'ai trop besoin de toi. Besoin de t'embrasser, te toucher, te respirer. T'aimer. chuchota-t-elle la poitrine qui se levait de sa respiration hachée. Charlie craquait, son corps entier l'invitait à lui aussi craquer. Le souffle court,  elle posa les lèvres sur les siennes, sa main continuait de le caresser. Si il pouvait lire dans ses pensées il devinerait qu'elle ne cessait de se répéter ne résiste pas, ne résiste pas...

Contrairement à leur dernière conversation en face-à-face durant laquelle Charlie s’était accrochée aux paroles qui mettaient Woody dans l’embarras, c’est-à-dire qu’il aimait encore Freja malgré le fait qu’il ait également dit qu’il l’aimait, elle, cette fois la pâtissière sembla retenir le beau. Et du beau, il y en avait. Il y avait de l’espoir dans le discours du trentenaire qui pourtant baissait généralement trop rapidement les bras. À la suite de leur dispute, il aurait pu s’effacer, la ghoster pour de vrai, pour de bon. C’aurait été le choix facile, de laisser Charlie lui filer d’entre les doigts sans essayer de la rattraper. Il n’aurait plus eu besoin de ressentir toute cette culpabilité d’en aimer encore une autre. Il n’aurait plus eu à se remettre continuellement en question. Il se serait terré à nouveau dans son mal-être et on l’aurait tranquillement oublié. Aujourd’hui, Woody en décidait autrement. Il décidait d’insuffler un nouvel élan d’honnêteté à leur relation, tentant de garder Charlie auprès de lui malgré la vérité crue qui les attendait. Nous, avait-elle répété. Et ce mot-là lui faisait déjà un peu moins peur parce qu’au moins, il ne gardait plus de secret en lui. Woody avait tout dit. Si elle embarquait dans le navire c’était en toute connaissance des tempêtes qui les guettaient sans doute en cours de route. Mais tous les deux avaient envie de se rendre à bon port, ensemble, sains et saufs. « Tu m’aides déjà. » Depuis près d’une année, Charlie l’aidait à s’ouvrir à nouveau à la vie, à croire un peu au futur, lui qui vivait dans le passé. Elle était son meilleur pari pour arriver à enfin oublier Freja. La main de la pâtissière se glissa lentement vers l’entrejambe de l’homme qui la regarda avec surprise. « T’es certaine ? Si t’as encore des choses à me dire, Charlie, c’est maintenant. » Mais elle lui affirma qu’elle n’en pouvait plus, qu’elle avait besoin de lui et envie de lui. Ses mots réveillèrent la flamme qui s’était endormie depuis que Woody avait appris pour le baiser entre Milo et elle. Il ne suffirait que d’un baiser pour redéclencher l’incendie. C’est Charlie qui initia le mouvement mais Woody saisit l’occasion d’un mouvement vif de ses lèvres qui attrapèrent les siennes au vol. Sa main gauche se posa contre la clavicule de la pâtissière, son pouce entourant son cou. Cette même main glissa lentement le long de l’épaule de Charlie, emmenant dans ses doigts la bretelle de sa robe.

Si ils continuaient de parler de Freja, Charlie avait le pressentiment que la discussion n'engagerarit rien de bon. Ce qui primait, c'était eux. Qu'ils se reconstruisent et qu'ils recollent les morceaux ensemble. En reprenant sur ce mot qu'elle chérissait tant, ce nous, elle y voyait une belle perspective pour l'avenir. Une lueur d'espoir effaçait tous les doutes et les craintes qu'elle pouvait avoir. Elle connaissait suffisament Woody pour affirmer qu'il avait fait un pas énorme en ouvrant son cœur ainsi à elle. Le voici le Woody tendre, affectueux, celui dont Charlie était tombée amoureuse. Brisant la distance entre eux, elle était sur le point de craquer. Tandis qu'il assurait qu'elle l'aidait déjà elle lui susurra doucement Je sais. Preuve qu'elle avait confiance en lui et en leur relation. Parce que Charlie faisait son possible pour prendre soin de lui et qu'il en sera toujours ainsi. Il allait leur falloir du temps pour se reconstruire cependant après avoir entendu Woody lui répéter que c'était elle qu'il voulait, elle restait persuadée qu'ils pouvaient en ressortir plus forts. Je... t'aime. murmura-t-elle lentement, comme si il n'y avait pas de meilleure conclusion. Elle aurait peut-être dû éterniser un peu plus longtemps cette discussion mais en réalité elle avait peur de les embarquer dans une nouvelle dispute. Ils étaient si près du but, physiquement / mentalement, qu'elle ne faisait qu'écouter son envie de le toucher. D'ailleurs elle l'exprima clairement, cédant même à goûter ses lèvres. Son cœur semblait sur le point d'exploser car il avait rendu son baiser. C'était un baiser si différent que les centaines qu'ils avaient eût. Le manque de ces dernières semaines, l'envie de continuer ensemble, et surtout, surtout, l'amour qu'ils avaient enfin fini par avouer l'un pour l'autre, tout cela se ressentait dans ce baiser. Si ce baiser révélait beaucoup de douceur, les mains de Woody posés sur elle la rendit toute chose. Cela lui faisait un bien fou et instinctivement elle l'embrassa plus fougueusement. Sa main qui caressait son entrejambe ouvrit sa braguette et au bout de la deuxième tentative elle parvint à ouvrir le premier bouton qui l'aida à se glisser en dessous de son caleçon. Elle laissa perdurer leur baiser jusqu'à ce qu'elle sente en bas du ventre une chaleur insoutenable. Délicatement elle relâcha leur étreinte et affronta le regard de Woody alors qu'elle se relevait. J'ai envie que tu me fasses l'amour, maintenant, là, ici, tout de suite. implorait-elle en relevant le pan de sa robe qui laissait découvrir sa culotte verte émeraude en dentelle. Sans plus attendre elle se mit à califourchon sur lui, la position qu'elle préférait le plus avec lui et reprit ses lèvres. Son corps brûlant de désir ondulait contre lui. Bien décidée à le faire craquer à son tour, elle frottait son sexe contre le sien.

En parlant de choses à dire, Woody s’attendait davantage à poursuivre cette lourde discussion sur leurs attentes, leurs déceptions, leurs besoins. Il voulait s’assurer que Charlie demandait tout ce qu’elle avait à demander avant qu’ils ne se replongent dans cette relation. Ils auraient alors été au courant de tout, n’auraient pas pu plaider l’ignorance ou le manque de communication. S’ils fonçaient vers le mur après ça, c’était parce qu’ils n’auraient pas été faits pour être ensemble. Mais au lieu de ça, ce que Charlie ajouta, furent des mots qu’ils ne s’étaient jamais prononcés de cette manière-là. Oh, ils se l’étaient dit, qu’ils s’aimaient. Pour la première fois à leur dernière dispute. Cependant, la souffrance de la dernière fois avait été trop grande pour savourer cette mélodie. Woody plongea son regard dans le sien en recevant son amour nommé, murmuré. « Je t’aime aussi, Charlie. » Répondit-il, posant une main sur la joue de la pâtissière. Son cœur accéléra son rythme, causant un brouillard enivrant dans l’esprit de Woody qui se laissait officiellement prendre au jeu de l’amour, à nouveau. C’était étourdissant, grisant et effrayant tout à la fois. Il ne savait pas de quoi serait composé demain, mais pour maintenant, il avait envie de Charlie. Son corps au grand complet la réclamait, du bout de ses orteils où les pulsions de son cœur se rendaient jusqu’au bout de ses doigts qui parcouraient la joue de la blonde, puis son cou et finalement son épaule lorsqu’il descendit la bretelle de sa robe. Charlie défit la braguette de l’homme et glissa sa main sous son caleçon, touchant son sexe qui réagit sur-le-champ à cette attention. Il reprit de plus bel ses baisers, sa main entourant le bras de la blonde dans l’empressement. Animée par ces caresses, la jeune femme se releva en réclamant que Woody lui fasse l’amour sans plus attendre. « Tu sais que les voisins peuvent probablement nous voir, d’ici ? » Mais ils n’en avaient rien à faire, en réalité, des regards des autres. L’envie était trop grande. Charlie releva le pan de sa robe et vint s’asseoir à califourchon sur lui. Il continua à relever la robe de la blonde de ses mains qui vinrent se poser sous ses fesses qui bougeaient sensuellement contre lui. Son membre n’avait plus besoin d’échauffement, il était pressé de combler Charlie. Le trentenaire baissa son pantalon juste un peu, juste à la hauteur de ses cuisses afin de libérer son sexe, et se rassit pour reprendre Charlie sur lui. De ses doigts, il tassa la petite culotte émeraude de la blonde et pénétra cette dernière de son membre dur, dans un grondement de plaisir. Il reprit ce qu’il avait entreprit quelques minutes plus tôt en baissant la seconde bretelle de la robe orangée de la blonde, et délivra l’un de ses seins qu’il sortit du tissu pour le mettre dans sa bouche en continuant ses vas-et-viens prononcés.

Avant qu'ils ne puissent céder à la tentation, Woody s'assura qu'ils s'étaient tout dit. Ils auraient pu continuer de discuter, de parler de nouveau du passé, mais pour Charlie plus rien ne comptait dès lors qu'il avait prononcé qu'il était sûr de lui et qu'il voulait d'elle. Plus rien ne comptait, puisque tout se résumait à cela, l'envie d'être avec l'un et l'autre. Charlie était persuadée que cela leur suffirait pour traverser ensemble toute épreuve. Comme si il n'y avait pas de meilleure conclusion pour clôturer leur discussion, elle lui murmura qu'elle l'aimait. Elle ne s'attendait pas forcément qu'il lui réponde mais à son étonnement il lui dit ces mots qui étaient merveilleux à ses yeux. Je t'aime aussi, Charlie. Et ces mots alluma, non enflamma, le corps entier de la pâtissière. Elle l'embrassa de plus belle et savoura ses lèvres qui l'avaient tellement manqué. Dans un baiser passionné sa main s'aventura à son pantalon qu'elle réussit à débraguetter. Aussitôt elle y glissa sa main pour caresser le membre de Woody qui réagit aussitôt. Il en avait envie, lui aussi. Ses gestes le disaient, ce qui la poussa à se relever sans plus attendre. Il la prévint que les voisins pouvaient les voir d'ici, mais la blonde le regarda d'un air presque suppliant. Mais j'en ai tellement envie insista Charlie avec douceur. On ne fera pas de bruit assura-t-elle, elle-même peu convaincue qu'elle arrivera à se retenir. Car elle était déjà à califourchon sur lui, sa robe relevée. Woody, sur la même longueur d'onde, ne prêta pas attention à sa propre remarque. Il posa ses mains sur ses fesses et elle continua de le provoquer dans ses mouvements sensuels. Décidés à aller jusqu'au bout il descendit son pantalon, pendant qu'elle se redressait pour le laisser faire. D'un regard furtif elle découvrit son sexe bien droit et le bas-ventre de Charlie brûlait encore plus de désir. Il exécuta alors son désir le plus cher à cet instant. Il la pénétra. Sans protection, juste lui. Il le fit sans difficulté, sans doute pouvait-il l'avoir sentit, elle qui était déjà excitée. La sensation était délicieuse, incomparable à toutes les autres fois qu'ils avaient fait l'amour. Ce n'était pas seulement parce qu'elle sentait son membre plus dur que jamais. Pendant des semaines entières, privée de sa présence, il comblait alors un manque immense. Puis il y avait cet amour qu'elle lui portait, réveillant en elle des émotions bien plus fortes. Leurs vas-et-viens prononcés la rendait déjà dans un état de jouissance. Oh Woody gémit-elle, déjà fiévreuse. Elle se rendit compte qu'elle aura bien du mal à rester silencieuse, alors elle l'embrassa mais l'excitation était si grande qu'elle continuait de gémir, néanmoins plus silencieusement dans sa bouche. On n'entendit que des râles de plaisir et les battements de leurs corps unis.

Son air suppliant, faussement sage, insistant qu’elle en avait trop envie pour se retenir et promettant qu’ils ne feraient pas de bruit, tout ça n’aurait pas dû convaincre Woody. Tout criait qu’ils allaient faire exactement le contraire de tout ça. Mais depuis quand Rutkowski se souciait-il du regard des autres lorsque cela avait trait à la sexualité ? Qu’on le regarde en raison de sa maladie, ça c’était une chose qui lui était insupportable. Mais qu’on le regarde avec une femme, en pleins ébats, ça ne l’avait jamais dérangé, au contraire. Ça l’excitait, ce côté un peu plus dangereux, un peu plus immoral. « Charlies Keynes … t’es une mauvaise fille. » Il esquissa un sourire amusé, conquis et turned on, encore plus quand la blonde s’assit à califourchon sur lui, ne lui laissant même plus le choix d’aller de l’avant. Il n’aurait de toute façon pas refusé, Woody. Il était déjà bandé, par les caresses de Charlie mais aussi par l’attitude générale de celle-ci qui semblait empressée de le retrouver. Et de se faire désirer de cette façon, ça avait quelque chose de grisant. Il lui rendit bien la pareille, son regard fiévreux la déshabillant d’abord, avant de laisser ses doigts s’en occuper. Il aimait qu’elle porte encore sa robe, cela renforçait l’impression d’impatience entre eux. Il ne dégagea donc son sexe qu’en tassant sa culotte en dentelle, insérant son membre en elle sans plus attendre. Le tissu de sa culotte était constamment dans le chemin, mais Woody n’en avait rien à faire, il tirait dessus d’une main pour le maintenir de côté, out of the way. Son autre main, elle, terminait de libérer la poitrine de Charlie, d’abord un seul sein dont il s’occupa avec sa bouche et sa langue qui embrassaient et suçaient son mamelon dur. Son prénom s’éleva entre eux, prononcé par un murmure de la blonde. Il releva sa tête, laissant sa main continuer de recouvrir le sein de la jeune femme. Leurs bouches se retrouvèrent alors, les râles de plaisir à peine silencés par leurs baisers. Manquant de souffle, Woody détacha ses lèvres et posa son front contre celui de la jeune femme. « Oh, fuck, this is good … » Les vas-et-viens s’accélérèrent et la respiration de Woody fut de plus en plus saccadée. Il renversa tête vers l’arrière, une main toujours sur la culotte de Charlie, l’autre qui vint baisser complètement le haut de la robe de la pâtissière de sorte à délivrer complètement sa poitrine. Penché vers l’arrière, il posa son regard sur elle, le haut du corps nu, appréciant ses seins qui rebondissaient à chaque coup de rein donné en elle. Fuck, ce qu’elle était belle.

Mauvaise fille. Un sourire indécent se dessina sur son visage. Encore plus excitée tant bien parce qu'à tout moment les voisins pouvaient les surprendre que parce que Woody rentra dans son jeu. Dans l'impatience qu'il la possède, Charlie se mit sur lui à califourchon. Puis sans attendre il retira une partie de son pantalon et caleçon. Intérieurement elle triomphait qu'il soit aussi empressé qu'elle, car très vite il la pénétra, sans préservatif. Du rouge commençait à colorer ses joues, fiévreuse de son désir ardent. Sentir le frottement de son membre découvert la rendait complètement folle. Cette sensation nouvelle l'amena immédiatement à des râles de plaisir, accompagnés de ceux de Woody. Il déshabilla une partie du haut du corps léchant son sein avec sa langue agile. Elle lâcha un gémissement, prononçant son nom telle une prière exaucée. Il l'aidait à dégager sa culotte ce qui permettait à Charlie d'accentuer ses mouvements et de le sentir plus profondément en elle. Leur baiser fougueux les essouflaient, d'autant plus que Charlie gémissait dans la bouche de son amant. Front contre le sien, il clamait que c'était bon, ce qui la fit sourire mais elle fut rattrapée par les vas-et-viens qui hachaient son souffle. Oui c'était fucking good. Il devait bien le voir, Charlie n'avait jamais été aussi hors de contrôle. T'arrête pas réussit-elle de murmurer pour lui faire comprendre qu'elle voulait qu'il aille jusqu'au bout de son orgasme, qu'elle était, elle, déjà sur le point d'atteindre. Durant des semaines entières elle avait subit le manque de sa présence qu'il comblait à présent. Il dévoila ensuite sa poitrine, son regard posé sur elle lui montrait qui la désirait et ça lui faisait un effet incroyable. Qu'il était beau et qu'est-ce qu'elle l'aimait. Encore, continue implora-t-elle les yeux fixés dans le vert de siens. Elle accompagnait ses mouvements avec plus de force, les claquements de leurs corps unis ne faisaient plus appel à la discrétion. D'ailleurs Charlie n'arrivait plus à gémir sans retenue, sur le bord d'exploser. Elle jouit, les jambes tremblantes qui continuaient de bouger mais ébranlée par son orgasme. Plus rien ne comptait, son corps était en parfait osmose avec Woody.