Eh bah j'ai un sac da weix (elio + charlie)

Toutes les soirées passées auprès de son ami Elio finissaient toujours, et inexplicablement, de façon très étrange. Pourtant cela arrivait même quand Charlie décidait de rester sobre. Depuis ils avaient accumulés un bon nombre de privates jokes. Cette nuit-là, elle voulait rester raisonnable prendre le volant et donc opta pour un cocktail sans alcool. Elio se moquerait un peu, le barman aussi, mais elle était bien décidée à tenir son engagement. Après tout elle pouvait bien passer une bonne soirée sans partir dans l'excès, elle avait fait assez de conneries dernièrement. Le barman, habitué à voir les deux acolytes se mettre sans dessus-dessous pouffa de rire en lui servant la piña colada sans rhum et s'affaira vers d'autres clients. J'en reviens pas comment il s'est payé de ma tête. commenta Charlie faussement indignée. Elio allait très certainement en rajouter une couche et c'est le sourire aux lèvres qu'elle fuya son regard pour ne pas éclater de rire. Manque de bol, elle croisa le regard de son voisin qui crut qui la souriait et lui rendit un sourire charmeur. Pas du tout intéressée, Charlie reporta son attention vers Elio, reculant légèrement de cet inconnu.

@Elio Malowe

Il avait du mal à le croire ! Charlie avec un verre sans alcool en main. C’était un fait et un état d’esprit… Exceptionnel ! Bien sûr, il en riait, parce que si on le connaissait un peu, ça partait forcément en vrille quand ils étaient dans les parages. Peut-être qu’il devrait prendre un peu exemple sur elle, ce soir. Son regard se posait sur son verre, légèrement ombré et puis sur son amie et ça plusieurs fois, en l’espace de quelques minutes. Avant de secouer la tête. Non, ce n’était pas encore pour ce soir. Il appuya cette décision, en prenant une gorgée. Même le barman n’y croyait pas, se moquant avec lui. Avant de partir, snobant presque, ce qui alimentait le rire d’Elio. « Même lui n’y croit pas…. » C’était une évidence que ça allait déraper, ça a toujours fonctionné comme ça. Elio ou Charlie entraînait l’autre. « Tu as remarqué avec ta boisson. Tu n’es pas assez intéressant pour lui. Ma belle tu ne lui rapportes pas ! » Il croyait qu’il avait d’excellents arguments avec ça pour lui faire changer d’avis , en plus. Il fallait qu’il soit plus persuasif. Il prit un air rêveur, le regard dans la vague, en soupirant. «  Où es passée cette amie un peu folle, rebelle… Elle me manque. Je serais prêt à lui dédier un poème pour la faire revenir » Après quelques verres dans le nez, bien sûr, il était plus créatif, bizarrement.

Elio se moqua, évidement. Charlie n'était pas du genre raisonnable quand il s'agissait de faire la fête ou de boire un verre. Néanmoins la pâtissière resta sur ses positions, non pas attentive aux moqueries de son ami ET du barman. Elle grimaça et prit une voix faussement outrée. Je m'en fiche, je ne boirais pas. Il est hors de question que je perde une autre chaussure. Cette paire m'a coûté les yeux de la tête et regarde comment elles sont magnifiques. lui montra Charlie en désignant ses escarpins noirs. Elle n'était pas superficielle, Elio le savait bien, c'était une raison bidon. Mais c'était devenu une habitude ces soirées où ils se mettaient la tête à l'envers, qu'ils étaient toujours à deux doigts de la mauvaise soirée qui risquait de mal se terminer. Cette fois elle voulait s'y tenir, au risque de passer pour une rabat-joie. Charlie étant plutôt entêtée, Elio allait devoir être plus persuasif pour l'influencer ce soir. Tente plutôt une formule magique, t'auras plus de chance. plaisanta-t-elle avant  de se redresser pour attirer le bras du colombien.   Depuis quand tu as besoin que je sois saoule pour m'emmener sur la piste de danse? Allez viens! En plus j'ai vu une copine là-bas à te présenter, elle danse super bien. Elle se retourna pour reprendre son verre et vit un homme le lui tendre comme si il l'avait observé tout ce temps. Charlie ne le remercia pas. Elle ne sait si c'était son regard qui était intimidant mais elle eut une très désagréable sensation.

Charlie sobre ? Elio l’avait vu en de rares occasions. Quand elle disait vouloir être sobre, il en doutait et c’est la curiosité qui jouait son rôle. Est-ce qu’il respectait son choix ? Totalement, il avait une certaine volonté à être quelque peu… Persuasif. Son regard se posa sur cette fameuse paire de chaussures. Une paire de chaussures quoi ? Pour lui, les chaussures des femmes se ressemblaient toutes. «  Tu ne fais pas attention à tes affaires surtout… OH merde ! Tu as vu ça ! Ça te fait de grands pieds! tu fais quoi ? Du 44. Je ne suis pas calé en chaussure, avec les femmes je ne regarde pas les pieds, je préfère les enlever... » Il n’avait pas besoin de faire un dessin. Toujours, il haussa les sourcils frénétiquement, amusé. Autant que pour l’instant, il n’avait bu qu’un verre. Pas assez pour aller danser, mais ce n’était pas l’avis de Charlie visiblement qu’il l’entraîna, malgré lui. Et autant éviter la colère d’une femme, il en savait quelque chose… «  Moi, j’ai besoin... » Et c’était une évidence, il n’arrivait pas à rentrer dans le rythme. La musique ne lui plaisait pas assez ou c’est la situation. Une amie ? « Tu essaies encore de me caser ? Et ne fait pas l’innocente ! » Il ne savait pas ce qu’ils avaient tous avec ça. Il était bien avec ces aventures sans lendemain. Pas de prise de tête, putain ça, c'était bon ! «  Qu’est-ce qu’elle a de spéciale ta copine à part… Danser bien. Il me faut d’autres arguments, c’est un peu faible...Il me faut plus pour me convaincre et des verres… » Il n’avais pas vu qu’elle avait laisser son verre, juste un type un peu trop proche à son goût. « Est-ce que je vais devoir jouer les faux petit-ami possessifs ? » En s’approchant d’elle, encerclant sa taille, ça ne serait pas la première fois.

Si la pâtissière tenait tant à rester sobre ce soir c'était aussi dû au fait que ses soirées avec Elio finissaient toujours de façon très étrange. Elle ne lui manqua pas de lui rappeler qu'elle en avait perdu une chaussure, ENCORE, la dernière fois. Tu te moques de moi ? Je fais du 37! s'offusqua Charlie qui trouvait que du 44 était une insulte à ses pieds. Elle donna une pichenette entre les deux yeux de son ami. Sans doute faisait-il partie de ces personnes qui avait besoin de boire plusieurs verres pour se mettre dans l'ambiance. Charlie, elle, certainement pas.  C'est ainsi qu'elle se redressa devant lui afin de l'entraîner sur la piste, prétendant qu'elle avait une amie à lui présenter. Elio ne se montra pas plus enchantée que ça, la soupçonna même de jouer l'entremetteuse. Pas du tout. se défendit-t-elle avec dignité. Elle a des gros seins, ça te va comme arguments? pouffa de rire Charlie qui pensait que cela suffirait pour taire ses supplications. Elle se retourna alors pour prendre son verre qu'une type louche lui tendit. Instinctivement elle recula d'un pas face au regard insistant de l'homme. Elio prit les devant et l'encercla de sa taille. Charlie éprouva un élan de gratitude pour lui. Laisse tomber, on s'en va. chuchota Charlie qui ne se dégagea pas pour autant de son étreinte. Verre à la main, elle l'entraîna pour s'éloigner de lui.  Il était bizarre, non? lui demanda-t-elle alors qu'elle approcha ses lèvres de son verre.

Pourquoi ils traînaient encore ensemble si ça se finissait toujours mal ? Peut-être parce que justement , ils en rigolaient après, pas sur l’instant, enfin pour le peu dont ils s’en souvenaient. À chaque, ils pensaient avoir fait pire… Pour finalement se rendre compte que… Bah non. C’est qu’ils avaient de l’imagination dans le fond. Il regardait ses pieds, de cet air pas du convaincu. Un petit allé sur sa personne, ses lèvres se tordant légèrement. « Hum ouai … Mais c’est vrai, j’ai eu la preuve sous les yeux, il n’y a pas si longtemps quand tu m’as lancé ta chaussure en pleine face. J’ai vu le chiffre de près... » Elle s’était loupée, il n’y avait pas maltraitance, mais quand Charlie buvait, elle ne savait pas visé. À ce moment-là, Elio avait envie d’étriper le mec qui avait eu juste le temps de s’écarter. «  Tu es si vulgaire, ma chérie ! » Il posa une main sur sa poitrine, outré. Mais tellement amusé. Si elle le connaissait un peu ce n’était pas ce genre de chose qui allait convaincre le brun. « Un peu de charmes, de caractère… Pas trop de caractère non plus. J’ai donné... » Il s’en souvenait encore. Il regardait le mec, ou suspicieux. Elio était à côté de Charlie n’avait pas l’air de le déranger. Ce qui l’énerva encore plus. « J’ai besoin de me défouler… Tu es sûr ? » Le ton n’était plus dans le domaine de la plaisanterie. Il n’était plus à une bagarre prête. Il se laissa quand même entraîner, un regard parfois en arrière. «  Ouai… Ils font bien rentrer n’importe qui... » Son regard se posa sur Charlie, une main tendue vers son visage. « Non, je sais ce que tu vas dire. Nous, on est exceptionnelle et … On ne serait pas là, on ne mettrait pas l’ambiance, et on ne ferait pas rire le barman. » Il buvait son verre d’une traite… et non le lança pas derrière lui, mais le donna sans le moindre ménagement à quelqu’un à côté. «  Tiens moi ça l'ami je suis en bonne compagnie... D'ailleurs... Si tu pouvait aussi le remplir pour moi » Dit-il avec un clin d'oeil «  On va danser ou tu me présentes ta copine ? » Un clin d’œil, amusé en tendant sa main.

Comme d’habitude, ils se rappelaient / se taquinaient de leurs soirées précédentes. A croire qu’ils passaient des soirées qui allaient du pire au pire. Charlie apprenaient avec surprise les péripéties de la dernière fois. J'ai fait ça moi? s’étonna-t-elle, la main sur la bouche. Comme quoi elle devait vraiment arrêter de s’enivrer… surtout aux côtés d’Elio. Elle n’avait aucun souvenir de lui avoir balancé sa chaussure.  Donc elle faisait bien d’avoir décidé de ne boire aucune goutte d’alcool ce soir. Sans doute ne serait-elle pas aussi amusante, alors elle tenta de faire diversion en lui présentant une amie. Elio aimait les filles jolies (normal, hein), au caractère, mais sans excès. Charlie se souvint d’une de ses filles qu’il avait fréquenté, totalement déjantée elle lui avait cassé sa voiture. Oh oui je me souviens de cette folle dingue avec qui tu es sortie, comment elle s'appelait déjà? réfléchit-elle, la mémoire qui lui jouait des tours. L’attention d’un homme louche coupa leur discussion. Elio n’hésita pas à montrer ses gros bras, réconfortant Charlie. Laisse tomber je te dis, il ne vaut pas la peine de te salir les mains. lui dit-elle en lui lançant un regard dédaigneux. Sous les plaisanteries d’Elio, elle but son verre d’une traite. On va danser. La soirée vient de commencer, je n’ai pas envie que tu me lâches déjà! rigola-t-elle en lui prenant le bras pour l’attirer sur la piste.

Elle jouait les étonné en plus. Faut dire que bien souvent, ils se souvenaient vaguement du lendemain. Heureusement, qu’il en avait toujours un pour rafraîchir la mémoire de l’autre… « Tu veux que te montre comment tu as fait ? » Di-il amusé, en haussant presque les sourcils qui accompagnait ces paroles. Il n'en avait pas un pour rattraper l’autre décidément. « J’ai le modèle 45 si tu veux le voir de près… Mais je ne garantis pas de la fraicheur... » Il leva sa jambe pour attraper sa basket, grimaçant et dégoûter. « Je vais t’épargner ça, mais j’ai le droit… Hum à un peu de respect… J’ai t’en supporter avec toi… Je me demande encore comment je peux être saint d’esprit » Sa main était sur son cœur, il ne manquait plus que les larmes aux yeux pour accompagner le geste théâtral. Il avait perdu le sourire d’un seul coup, quand Charlie cherchait à savoir le nom de son ex. Une erreur, comme bien souvent ce qu’il faisait. « Letitia ... » A peine audible, bizarre. « Ouai tu as peut-être raison… Du moins ça ne me dérange pas de les salir pour les amis, mais ça serait dommage de finir en prison pour un crétin qui pense qu’avec sa... » Il se laissa entraîner sur la piste de danse, sans la moindre réticence. Danser n’était pas un problème, le monde était plus compliqué quand des gens s’interposaient entre eux. Il avait quand-même un œil sur Charlie. « Te lâcher… Ma belle, tu vas m’avoir sur le dos jusqu’à... » Il n’avait pas fini sa phrase qu’une fille, tira sur son visage pour l’embrasser. « C'est un nouveau service d'accueil... Hum mojito » Il regardait la fille qui s'échappait déjà, essuyant doucement ces lèvres.

Elio, taquinant Charlie, voulait lui rafraîchir la mémoire de leur soirée passée. Non sans façon, ça va aller, merci assura-t-elle à la vue de sa basket. Peut-être que cette fois, ce serait lui qui perdra sa chaussure. Les deux amis se cherchait comme chien et chat. T'abuses! T'es aussi insupportable que moi! Et en parlant d'insupportable elle se souvint de cet ex un peu barge dont il lui avait parlé. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il avait trouvé quelqu'un de sa taille quant à son impulsivité. La prochaine fois, choisis une fille plus calme. Deux sales caractères ne vont pas bien ensemble. lui dit-elle avec un sourire moqueur. Et alors que le type louche la regardait avec insistance, Elio montra les crocs. Allez viens, oublie. Charlie le prit par le bras, bien décidés à ce qu'il ne se batte pas ce soir. C'était certes, adorable de sa part, mais elle voulair s'amuser. Sur la piste de danse, ils commencèrent à danser sur un rythme latino. Elio qui était sur le point de promettre qu'il ne la lâcherait pas, fut interrompue par le baiser d'une inconnue. Les mains sur les hanches, Charlie n'en revenait pas. Non mais je rêve ! La fille sans-gêne quoi ! Elle éclata de rire et continua à danser. La musique était entraînante mais la pâtissière commençait à se sentir très soudainement fatiguée. Elle se rapprocha alors d'Elio et l'attira pour lui souffler dans l'oreille d'une voix faible J'ai la tête qui tourne, je vais m'assoir.

Elio s’était un échec sentimental à lui tout seul. Peut-être que finalement ce n’était pas pour lui. Qu’il devrait se reconvertir en moine… Non, il ne se voyait pas avec une coupe à la chaussée au moine. Ça lui arrachait une grimace rien qu’à cette image. Il aimait bien trop les femmes pour devoir faire une croix dessous. C’est peut-être ça qui allait le perdre… Sous ces airs angéliques comme à chaque fois, il feint l’innocence, un geste de la main au-dessus de sa tête, comme cette image auréole invisible qu’il pouvait avoir au-dessus de sa tête, « Moi ! Non, c’est toi qui m’entraînes dans les mauvais plans ! » Bon peut-être qu’il était aussi un peu responsable, mais il n’allait pas lui faire le plaisir d’avouer. Elio était aussi enfant que Charlie, surtout les deux réunies. Il se gênait pas de lui tirer la langue, comme maintenant, sur ces choix. « Il n’y aura pas de prochaine fois… » Ça voulait tout dire et rien dire. « Mais tu peux parler toi, on en parle de tes choix ? » Parce qu’il suivait ce magazine-là, comme tout le monde. Même si parfois, il jouait les innocents. La soirée ne passait pas comme d’habitude, loin de là, entre un relou, et une femme qui sortait de nul part. Elio s’essuya la bouche de son pouce avec un sourire. « Hum… ça ne me gène pas. Elles peuvent faire ça toute la soirée » Il n’avait pas pensé il y a quelques instants, qu’il allait devenir chaste. Visiblement, le destin lui montrait le contraire. Il ne se gênait pas, de la regarder partir. C’est seulement les dernières paroles de Charlie qui l’avait mis en alerte. « Attends... » Elle partait déjà, il n’aimait pas ça. Il écartait les gens sur son chemin, tentant de la rejoindre. « Je viens avec toi. Si tu as envie de vomir, je serais les mains volontaires pour écarter tes cheveux. »