I give you my heart, take care of it | +18 (Evecha)

Des semaines maintenant qu’elle pensait à Sacha. Il n’y avait pas une journée où le brun n’était pas dans tête et dans son cœur. Il avait réussi ces derniers mois à se forger un trône dans le cœur d’Eve. Elle qui était si douce fondait pour cet homme au cœur de pierre. Chaque jour avec lui était une aventure, et que parfois ils avaient du mal à se comprendre. C’était le jour et la nuit. Elle venait d’un monde paisible, sans proie à a des démons sanguins. Lui c’était tout l’inverse, il y avait plus de noirceur que de lumière dans sa vie. Pourtant, ils s’aimaient. Ils se l’étaient dit plusieurs fois et à chaque dispute avec lui c’était un petit trou qui se formait dans le cœur et dans l’âme d’Eve. Fille rêveuse et naïve, elle ressentait tellement d’amour pour lui. Peut-être qu’elle se perdrait dans cette relation, sauf qu’elle avait confiance en lui. Il faisait des efforts et lui montrait un sensibilité particulière lorsqu’il était avec elle. Ce soir, Eve décidait de passer une nouvelle étape, celle qui la tétanisait depuis des semaines. Elle n’était pas vierge mais elle manquait de confiance en elle. Ils en avaient parlé de cette expérience et il avait trouvé les mots pour la rassurer. Lui seul pouvait lui expliquer ce qu’il aimait et elle espérait que cette expérience les rapproche encore plus. Peut-être était-elle naïve et pourtant ce soir elle était autant excitée qu’apeurée. Mais ce soir, elle était enfin prête. Il n’y avait pas eu d’imprévu, rien de tout cela. Elle s’était juste assurée que Sacha serait seul chez lui et c’était le cas. Eve n’allait pas arriver nue chez lui, elle était bien trop timide pour ça. A la place, elle avait apporté de qui grignoter, elle voulait être en confiance. Prenant une grande respiration, elle s’avançait à sa porte. Celle-ci s’ouvrait sur Sacha. Il était si beau, surpris de la venue d’Eve. « Salut ! » Disait-elle avec un large sourire. « Je voulais savoir si je pouvais passer la soirée ici ? J’ai apporté de quoi manger. » Comme pour le prouver, elle lui montrait le petit panier rempli de gourmandise. S’il refusait, Eve serait déçue parce qu’elle la voulait tellement cette soirée. Elle l’aimait à un point inimaginable.

Le regard plongé dans le vide, il réfléchit. Les dernières questions de la psychologue tournaient en rond dans son esprit et il ne parvenait pas à leur donner du sens. Est-ce qu'il aimait vraiment Eve ? Oui. Il le savait et il le sentait. Dès le premier jour, lors de cette rencontre inattendue, le destin l'avait poussé vers elle. Elle l'avait attirée et il n'avait pas essayé de résister. Il avait compris à quel point ils étaient différents mais il n'avait pas pu faire autrement. Fuir n'avait jamais été la solution, même si c'était complètement paradoxal avec ce qu'il était fondamentalement. Sacha avait toujours eu cette tendance à fuir. Dès qu'il y avait un problème, il le résolvait par la violence, sauf lorsque ça concernait le couple. Avec Brooke, chaque dispute et crise de jalousie était un moyen de disparaître et d'aller voit ailleurs. Elle lui avait suffisamment fait comprendre qu'il agissait comme un lâche, et le seul moyen qu'il trouvait pour revenir était le sexe. Une addiction qui le ronge, et qu'il ne parvient pas à soigner. Ça ne se soignera pas, de toute façon, il le sait. Alors, une nouvelle question était apparue. Serait-il capable de supporter cette nouvelle relation amoureuse ? La psychologue avait eu ce regard qu'il avait fini par détester : un regard de défi, mais surtout qui montrait à quel point elle ne le croyait pas assez fort pour le surmonter. Mais malgré les doutes, il voulait lui prouver le contraire. Les choses avaient changé dans sa vie depuis quelques années. Sa vision de l'amour, son statut de père, sa relation avec ses ex, l'acquisition du cabaret et le recul de la violence. En deux ans, oui, il avait sacrément évolué, et il se sentait plus serein. Il en avait encore des choses à surmonter, et il se sent tous les jours un peu plus capable de réussir. Eve, il le sent, est différente. Elle est celle qui l'aide à aller de l'avant, à lui prouver qu'il n'est pas comme son père. Ça aussi, ça a été sa phobie pendant un long moment, et il ressent encore cette crainte refoulée au fond de lui. Pourtant, il le sait, ça ne change rien à l'amour qu'il porte à la jeune pâtissière. Il a besoin d'elle, et il n'a plus peur d'avouer qu'elle est dans son esprit et son cœur, peu importe les tempêtes qu'ils traversent. Ce soir, comme tous les autres, il pense à elle. Il a beau avoir le nez plongé dans son dessin, ses doigts dessinent tandis que son esprit est ailleurs. Juste assez longtemps pour perdre la notion du temps et que la sonnette de l'appartement l'interrompe. Lentement, il se lève et se dirige vers la porte d'entrée. La crainte qu'il a, c'est de voir son ex débarquer pour lui taper une crise, ou Sahara revenir avec sa fille parce qu'elle a encore fait une de ses crises d'angoisse. Il n'est pas serein quand il actionne la poignée de porte, mais soudain, tout s'envole. Ses traits crispés s'adoucissent jusqu'à laisser poindre un sourire radieux sur ses lèvres. Elle était son rayon de soleil et chacun de ses mots faisait battre un peu plus son cœur dans sa poitrine. 《 Salut. 》Il ne répond pas de suite à la question, se penchant pour voir ce qu'elle lui avait réservé dans le panier. 《 Hum, tu as de la chance, ça me plaît. Je crois que tu as le droit de passer la soirée ici. 》Il ne peut pas s'empêcher de la taquiner. Doucement, son immense corps se penche vers la blonde et son bras l'attire à elle tandis qu'il vient l'embrasser. 《 J'adore quand tu me fais ce genre de surprises. Je pensais justement à toi, dix minutes de plus et je t'appelais. 》Avoue-t-il, séduit, avant de la laisser rentrer dans le salon qu'il avait un peu rangé. Il traînait encore sa guitare et son matériel de dessin dans le coin salon, mais ça aurait pu être pire.

Elle était sûr d’elle comme jamais elle ne l’avait été auparavant. Eve n’avait pas besoin de preuve d’amour de Sacha pour savoir que c’était le bon. Ce n’était pas parce qu’il avait attendu qu’elle s’offrait à lui ce soir. Elle le faisait parce qu’elle en crevait d’envie, même si tout son corps tremblait de peur. Toute la journée elle avait essayé de se contrôler, même Riley avait remarqué sa panique lui demandait ce qu’elle avait. Quand Eve est comme ça, elle pâtisse encore et encore. Ce panier rempli de douceur n’était que le dure labeur de son après-midi où elle avait laissé Soraya, Riley et Nastya gérer la boutique. Ils l’avaient laissé tranquille, sentant que les pensées d’Eve l’envoyait dans un autre monde. Toute la journée, elle avait pensé à Sacha, se demandant comment s’habiller. Elle avait rougi plein de fois en s’imaginant la nudité de son amoureux ou les choses qu’il pouvait faire. C’était une après-midi rempli de doute et de fantasme. Très peur sûr d’elle, elle rejoignait le brun, lui faisant la surprise de sa visite. La blonde avait prévu le panier mais également de quoi se changer demain matin. A force de trainer chez l’un ou chez l’autre, ça leur arrivait d’oublier des affaires. Endre et Nova s’étaient fait à l’idée de la présence du lanceur de couteau, même si c’était assez rare. Ils ignoraient juste qu’ils ne faisaient que dormir. Enfin Eve dormait. Ce n’était peut-être pas le cas de Sacha. Elle s’en voulait la blonde d’avoir infligé une telle frustration au brun, sauf qu’elle ignorait à quel point elle pouvait être désirée et désirable. Eve n’estimait pas qu’elle était une belle femme et elle ne comprenait pas que Sacha puisse s’intéresser à elle. Qu’est-ce qu’elle avait à lui apporter à part de la pâtisserie. Il avait dû rencontrer des tonne des femmes tout plus exceptionnelles que les autres. Eve ne savait même pas faire l’amour, ces deux anciennes expériences n’avaient pas suffit. Le stresse était toujours là, mais en voyant Sacha son cœur fit un bond. Il était si beau et son sourire si étincelant. Gourmand comme il l’était, il regardait d’abord ce qu’il y avait dans le panier. Eve riait devant cette insolence. « J’espère bien, j’ai passé l’après-midi à faire ça pour toi. » Enfin pas vraiment. Mais il n’avait pas besoin de savoir que ces gâteaux avaient servi à l’apaiser. Il n’avait pas non plus besoin de savoir qu’en cuisinant les scones elle avait pensé à la manière dont Sacha allait lui embrasser les seins. Avec les meringues elle avait rougit en imaginant Sacha nu. Chacun de ses desserts avaient été fait alors qu’Eve imaginait cette soirée. L’avantage c’était qu’elle s’était plusieurs scénarios et tous étaient catastrophiques, donc la réalité allait être mieux espérait-elle. De ses bras forts il approchait la blonde pour l’embrasser. Elle failli lâcher le panier pour se rapprocher de lui. Son corps s’approchait inconsciemment de lui et elle lui offrait un baiser plus passionnée qu’habituellement. Main dans la main ils rentraient dans l’appartement du brun. Elle avait envie de lui dire pourquoi elle était là. Mais elle voulait attendre, être en confiance et surtout manger un peu. « Je t’ai devancé, ça mérite un cadeau. » Disait-elle malicieusement en souriant.

Ses sourcils se relevèrent d'abord de surprise alors qu'il tentait d'ingérer ce qu'elle venait de dire. Faire de la pâtisserie tout l'après-midi ne le surprenait pas venant d'Eve, dont les fourneaux semblaient être toute sa vie. En revanche, faire ça pour lui, il ne s'y attendait pas. A croire qu'elle avait quelque chose à se faire pardonner alors qu'en vérité, ce serait plutôt à lui d'aller en ce sens avec son insolence constante et ses conneries répétitives. Dans sa vie, les surprises avaient toujours été trop mauvaises pour qu'il puisse les apprécier. Au moins, Eve avait compris comment y faire avec lui, même s'il lui ouvert la porte sans pâtisserie volontiers.  « Une après-midi de pâtisserie pour passer une soirée ici ? Tu trouves ça rentable ? » Il lui faudrait au moins une semaine pour manger la totalité de ce qu'elle avait ramené. Quoi que, entre le goûter, le fringale d'après-boulot et le petit-déjeuner, il aurait tôt fait de tout engloutir d'ici le lendemain. Et comme pour sceller cette promesse de la laisser passer la soirée avec lui, ses lèvres s'accrochent aux siennes. Il ne peut pas empêcher son corps de frissonner en sentant les lèvres d'Eve lui répondre plus avidement encore. Et en l'observant, il se rendait compte à quel point ce soir, elle lui semblait différente. Comme si son aura l'appelait à elle, et que chacun de ses pas étaient plus sûrs qu'auparavant. Il avait même l'impression qu'elle s'accrochait à sa main d'une pression plus forte qu'habituellement. Il se sentait con car tous ses propres sens étaient en éveil, et si elle continuait à le regarder de la sorte, il ne sait même pas comment il pourra se contrôler. Parce qu'elle lui fait de plus en plus envie chaque jour, et qu'il fond à chaque fois qu'elle plonge son regard dans le sien. N'importe qui aurait tenté d'éloigner Eve de sa personne, parce qu'il avait toujours été fondamentalement mauvais. En temps normal, il n'en aurait rien eu à faire. Il aurait laissé tout le monde la convaincre de le fuir et aurait continué sa route sans daigner la regarder autrement que de haut pour l'effrayer. Mais il n'était plus cet homme qu'il était à l'époque. L'essence même de son âme et de son regard avaient légèrement changé et s'étaient adoucie. Il se sentait mieux à ses côtés. « Un cadeau ? » demande-t-il, à la fois curieux et étrangement nerveux. Lentement, il l'accompagne dans le salon et pose les gâteaux sur la table en souriant. « Tu veux boire un thé ? » ose-t-il demander, embrassant sa main avant de la lâcher et de lui tourner le dos pour aller à la cuisine, l'air suspicieux. Elle ne réclamait pas vraiment de cadeaux, habituellement. « Tu devais pas travailler aujourd'hui ? » Disparaissant dans la cuisine, il cache par réflexe sa boîte de cachets laissée en évidence et sort deux tasses, tentant d'éloigner les soupçons qu'il porte sur le comportement des plus étranges de sa petite-amie. Ce n'est sûrement que le fruit de son imagination, et ça va passer, tente-t-il de se convaincre.

Jamais auparavant elle avait été aussi sûre d’elle. Il y avait toujours ce petit doute intérieure qui venait de temps en temps semer la paisibilité d’Eve. Le retour de sa famille dans sa vie et son désir profond pour Sacha embrouillait un peu l’esprit de la blonde. Mais ce soir elle était sûre d’elle, ce soir elle le voulait lui. Le sourire du brun suffisait pour rendre Eve heureuse. Surpris de la visite inattendue de la blonde, il l’invitait à entrer. Elle avait tout prévu. Peut-être qu’il y avait un peu trop de gourmandises dans son panier, mais ça lui avait occupé l’esprit. Juste avant de venir chez Sacha, elle était rentrée chez elle pour mettre les nouveaux sous-vêtements qu’elle avait acheté rien que pour lui. Eve ne savait pas s’y prendre et même si elle avait déjà goûté aux plaisirs de la chair, elle restait intimidée par tout ce qui allait autour. « Non pas vraiment, mais je voulais te faire plaisir. » Peut-être qu’elle lui dira plus tard la raison de ce trop plein de pâtisserie. En attend, il l’embrassait d’un baiser doux. C’était Eve pour une fois qui l’accentuait. Elle crevait d’envie et son corps entier réclamait le brun. Elle en avait tellement envie et depuis longtemps, c’était juste son elle intérieure qui avait tout fait pour repousser le moment. Mais là plus aucune raison de douter, Sacha elle l’aimait du plus profond de son âme. Depuis le début, il avait été presque irréprochable ne s’abstenant pas de lui dire qu’il éprouvait pour elle. Il avait pensé à elle, comme elle pensait à lui presque tout le temps. Ses mots avaient devancé sa pensée. Jamais elle n’aurait osé demander un cadeau à Sacha et Eve se sentait stupide. Serrant sa main comme pour se rassurer, elle tombait un peu plus sous le charme du lanceur de couteau alors qu’il la regardait avec désir. Peut-être devrait-elle abandonner l’idée. « Oui je veux bien. » Répondait-elle timidement à sa demande concernant le thé. Un baiser sur la main et il parait dans la cuisine. Eve reprit une grande respiration. « J’ai laissé le salon à Nastya, Riley et Soraya. » Dos à elle, Eve l’observait. Elle sentait son courage s’évaporer un peu plus chaque minute. Prenant une grande bouffée d’air elle regardait Sacha. « Je porte des sous-vêtements. » Lâchait-elle en arrêtant de respirer. Elle croisait son regard. « Ce que je veux dire c’est qu’ils sont en dentelle noire. J’ai pensé à toi quand je les ai acheté … J’ai pensé au moment où tu les découvrirais. » Ses joues avaient prit une teinte rouge écarlate. « J’angoisse parce que j’ai peur qu’après tu ne veuilles plus de moi, mais je veux que tu me fasses l’amour. » Elle se sentait stupide sur le coup, surtout qu’elle avait peur que Sacha ne la trouve pas aussi belle qu’il le disait ou qu’il n’en ait plus envie.

Elle avait réussi à faire briller ses yeux et à provoquer un sourire chez lui, et même si c'était moins rare ces temps-ci, il lui avait fallu des années pour apprendre ce que c'était que d'avoir un véritable sourire de joie. « Tu trouves toujours le moyen de me faire plaisir. » commente-t-il un instant avant qu'elle ne s'installe au salon. Sacha s'inquiétait qu'elle ne soit pas au travail aujourd'hui, cela ne lui ressemblait pas de prendre un jour dans la semaine pour se promener et venir jusqu'à chez lui. Autant, ça lui arrivait souvent de se défiler à la dernière minute, mais c'est plutôt normal pour un homme aussi perturbé que lui. Forcément, il tente de lui poser des questions, pour comprendre ce soudain revirement de situation. « Tu as de la chance de les avoir pour te remplacer. » Il préféra ne rien dire à l'évocation de Nastya, mais sa mâchoire se crispa quelque peu. Ils s'étaient un peu embrouillés récemment, et les choses n'étaient pas loin de redevenir aussi catastrophiques qu'auparavant. Jusque là, elle ne lui apprenait rien. Il se doutait bien qu'elle portait des sous-vêtements et il ne voyait pas en quoi cela lui posait problème. Il avait beau être obsédé, il ne rejetait pas une femme sous prétexte qu'elle daignait porter une culotte sous son pantalon, et encore heureux. En revanche, il manqua de s'étouffer et reposa plus brutalement sa tasse que prévu aux propos qu'elle tenait ensuite. Aussi lentement que possible, interloqué, il se retournait pour la regarder. D'où il était, il pouvait d'ores-et-déjà voir ses joues prendre trois teintes de rouge en quelques secondes. Il est tout à coup muet, la laissant terminer. Elle venait de lui clouer le bec en quelques secondes, et Sacha mettait un peu de temps à assembler les rouages du puzzle dans son esprit. Une lueur sombre traversa quelques secondes son esprit. Si elle cherchait à l'exciter, elle allait réussir, mais il ne comprit pas tout de suite pourquoi elle faisait ça. Maintenant, il imaginait non sans mal son corps uniquement enrobé de ces sous-vêtements en dentelle. C'était une vision des plus agréables, mais en sachant qu'elle le repoussait depuis des semaines sur ce point, il n'avait pas envie de s'imaginer plus, de peur de péter un plomb sous l'effet de la frustration. « On en a déjà parlé. » soupire-t-il, levant les yeux au ciel alors qu'il n'enclenche même pas le bouton de la bouilloire pour revenir au salon. Il pose le plateau avec les tasses vides et les sachets de thé sur la table basse, avant de s'asseoir sur le canapé auprès d'elle. « Je te jetterais pas à la porte après avoir fait l'amour. J'suis pas comme ça. Tu penses vraiment que je suis si terrible que ça ? » Après quelques secondes, son regard s'éclaircit et ses sourcils se haussent avant de se froncer. Son regard plongé dans les yeux gênée d'Eve, il pose une main sur sa joue tendrement. « J'en ai envie aussi. J'attendrais que tu me dises que tu sois prête. » se confie-t-il en venant déposer un léger baiser sur son front, un léger sourire pointant au coin de ses lèvres.

Si elle avait su que son salon et ses pâtisseries allaient lui permettre de rencontrer cet homme, peut-être qu’elle l’aurait ouverte bien plus tôt. Depuis que Sacha était rentré dans sa vie, les choses étaient plus intenses mais plus douces également. La matin Eve se réveillait en pensant à lui. Coquette, elle avait toujours fait attention à sa façon de s’habiller et de s’apprêter mais aujourd’hui elle pensait à Sache en le faisant. Il n’y avait pas d’autre personne que lui. « Et si t’es d’accord, je veux bien te faire encore plaisir pendant longtemps. » S’il le voulait, ils pouvaient continuer à s’aimer. C’était tout ce dont rêvait Eve pour le moment. Elle voulait plus de Sacha dans sa vie. « Oui je le sais. » Concluait-elle. Ce soir elle ne voulait pas penser à ses collègues, employés même si elle les adorait. Ce soir, elle avait mis ce joli ensemble sexy, où la dentelle se frottait à la douceur de sa peau. Ce soir, elle avait envie que Sacha soit au plus profond d’elle et qu’ils s’aiment de la meilleure des manières toute la nuit. Sauf qu’elle ne savait pas comment le lui dire et qu’elle restait Eve. Timide et rougissante, elle décrivait ce corps caché sous sa robe d’été. Avec un regard sombre et profond, il la regardait alors qu’elle l’attendait sur ce canapé. Eve connaissait la théorie, à force de vidéo porno et des conseils de ses amies. Mais ce soir, elle se laissait porter parce que seul Sacha savait ce qui serait le mieux. Elle continuait à avoir peur et même s’il passait son temps à la rassurer, il y avait cette angoisse. Eve manquait de confiance en elle. « Je sais. » Répondait-elle timide. Il revenait près d’elle apportant des tasses vides ce qui fit sourire Eve. Peut-être avait-elle réussi à le perturber un peu pour qu’il oublie de mettre de l’eau. Elle allait lui faire la remarque mais la question du brun lui fit mal. « Oh non bien sûr ! Tu es parfait, c’est juste moi. » Elle se sentait stupide et c’est lui qui la rassurait une nouvelle fois. En un baiser sur le front, il donnait envie à Eve de s’offrir à lui. Elle le voulait au plus profond de son âme. Elle qui n’aurait jamais fait le premier pas se sentait pousser des ailes. Plongeant son regard dans le sien, elle lui souriait. Se relevant légèrement, elle vint se poser sur les genoux de Sacha tout en lui faisant face. « Je suis prête Sacha, je te veux. » Elle souriait timidement, avant de poser ses lèvres sur les siennes. « Apprends moi Sacha ! » Lâchait-elle à son oreille.

Il ne répondit rien, car la panique s'était emparée de lui. Il avait laissé sa faiblesse remonter à la surface, car il n'était pas connu pour les relations longues. Il préférait sauter de corps en corps, se lasser d'une personne plutôt que de s'étaler des années avec elle. Même s'il en avait furieusement envie, et qu'il souhaitait par dessus tout laisser grandir sa passion pour elle, il était effrayé. Pas pour eux, mais pour elle. Tant que son propre père serait vivant, le russe ne serait jamais serein de vivre, alors comment pourrait-il présenter une femme à sa famille ? Brooke, ils l'avaient détestée. A tel point que leur relation s'était brisée du jour au lendemain. Il ne pensait plus à elle désormais, elle lui semblait être un souvenir lointain qui s'effaçait doucement. Sur son torse trônait encore les dernières lignes d'encre qu'il faisait détatouer trop régulièrement, priant pour ne plus avoir aucune trace de cette vie. « Je crois pas. » D'eux deux, il était le plus terrible, il ne voyait pas pourquoi ce serait elle, le problème. Mais il l'écoute, accepte sa réponse. Puis, tout s'accéléra sans qu'il n'eut rien à dire de plus. Elle grimpait sur ses genoux de manière pressée et il pouvait déjà sentir sa poitrine s'écraser contre son torse, le remplissant d'une chaleur inhabituelle. En un baiser, elle avait réussi à le faire douter. Parce que pendant une fraction de seconde, son instinct s'était réveillé. Il ne serait plus le même une fois qu'ils seraient dans son lit et que leurs corps se rencontreraient. Il savait d'avance que même s'il ne la rejetterait pas une fois l'acte terminé, elle aurait mille raisons de le faire. Il avait toujours été sauvage, bestial, et c'était dans ce genre de moments que la personne qu'il était depuis son enfance ressortait. Le pire, ce qui faisait le plus peur au lanceur de couteaux, c'était qu'elle décide à sa place de fuir. Le cœur battant, il souffle à son tour contre ses lèvres. « Je vais t'apprendre. » Ses mains tatoués se calèrent dans le dos de la blonde alors qu'il revenait l'embrasser plus avidement que jamais. Elle lui avait enfin dit oui. Il ne lui en faut pas plus pour que son esprit s'embrase et s'imagine toute une tonne de choses. Mais adieu les fantasmes, Sacha choisit la réalité. Il la veut depuis trop longtemps, elle passe son temps à l'attiser sans que jamais rien ne vienne derrière. Ce soir, il comprenait qu'elle avait en avait envie, autant que lui. Elle qui cachait et refoulait ce sentiment depuis le début le laissait enfin affluer. Maintenant, ça lui frappait aux yeux, c'était une évidence. Ses doigts glissaient déjà le long de son corps pour s'attarder sur la courbe de ses reins encore vêtue. « Eve... » murmure-t-il en écartant son visage du sien pour la regarder. Il avait déjà terriblement chaud, et lire l'expression de son visage n'arrangea rien. « Viens. » Souffle-t-il en se relevant du canapé et en la déposant sur le sol. Il lui prit la main et entrelaça leurs doigts avant de la guider jusqu'à la porte de sa chambre où elle avait dormi dans ses bras tant de fois, et après avoir fermé la porte de cette dernière, il se rapprocha à nouveau d'elle, posant ses mains sur sa taille en souriant malicieusement. « Tu me laisses retirer tes vêtements ? » demande-t-il finalement, après que cette question fut restée coincée quelques secondes dans sa gorge.

Elle avait attendu ce moment depuis longtemps. Chaque fois que la situation était favorable, c’était Eve paniquée qui refaisait surface, préférant s’éloigner de Sacha plutôt que de laisser son corps parler. Que c’était frustrant pour le brun d’avoir eut Eve dans son lit à plusieurs reprises. Ça l’était pour Eve également, mais elle avait besoin de se sentir en confiance et elle voulait être sûr. Ce n’était pas sa première fois, mais c’était tout comme. En tout cas c’était leur première fois à eux et Eve voulait qu’elle soit aussi parfaite que le début de leur relation. Elle voulait de la passion et des grognements comme Sacha savait si bien le faire. Elle voulait de la douceur et de la patience comme Eve le faisait. Il fallait une union qui correspondait aux deux. C’était une évidence pour Eve ce soir, le désir était devenu trop fort. Elle lui souriait d’un sourire étincelant caressant sa joue avec la douceur qui lui était propre. « Tu l’es à mes yeux. » Il se voyait monstrueux, il ne l’était pas. Parfois Eve aimerait lui dire à quel point il est beau, généreux et gentil à ses yeux. Certes, il y avait eu des moments entre eux d’incompréhension et de tension, mais finalement ils se retrouvaient. Ils devaient combattre leur démon chacun de leur côté. Eve l’aimait, elle le savait qu’il serait important dans sa vie. Un jour il faudra assumer cet amour auprès de sa famille, mais pas ce soir. Il n’y avait plus de temps de pour réfléchir, Sacha crevait d’envie pour Eve depuis des mois maintenant. Et Eve le voulait éperdument. Prenant son courage à deux mains, elle se posait en face de lui, pouvant attraper ses lèvres. Le baiser se fit moins patient et plus dur comme si la frustration s’évaporait à mesure de leur rapprochement. Les mains de la blonde se liait derrière ceux du brun. Elle voulait apprendre du maître. Elle voulait lui donner du plaisir et découvrir les caresses de Sacha sur son corps. C’était même mieux que ce qu’elle avait imaginé, et toute la tension accumulée depuis quelques jours disparaissaient pour laisser une Eve conquise. Les mains du tatoué se baladais sur ses reins habillés. Pendant un instant ils se regardaient, les joues d’Eve étaient déjà colorées de rouge. Il faisait chaud, trop chaud dans sa robe d’été. En relevant il posait délicatement le blonde sur le sol pendant qu’elle ne le lâchait pas des yeux. Main dans la main ils quittèrent le salon pour rejoindre la chambre du tatoué. Il n’y avait pas de bougie, pas de musique romantique. Rien n’était prévu à part par Eve et ses sous-vêtements, mais c’était parfait pour eux. Posant ses mains sur ses hanches elle croisait une nouvelle fois son regard. Elle lui rendit son sourire. « Oui, j’espère que ce qu’il y a en dessous va te plaire. » Elle riait légèrement avant d’embrasser une nouvelle fois Sacha pendant que ses mains à elle partaient à la découverte de ce corps habillé.

Il n'a rien à demander de plus. Qu'Eve le trouve parfait lui suffit, et jamais il n'aurait cru entendre ça de ses lèvres. Contrairement à elle, il ne croyait en aucun Dieu, aucun avenir radieux. Il en avait fait des conneries dans sa vue et ce n'était pas fini. Il avait une fille, et une famille rafistolée. Au fond, l'amour, il n'y avait jamais cru, parce qu'il ne pensait sincèrement pas le mériter. Il avait toujours été un peu macho sur les bords et s'en était longtemps vanté. Il était grand, maigre, loin d'être le top model tant espéré par bien des femmes. Grognon, possessif, les idées déplacées et toujours cette furieuse envie de violence. Mais elle le trouvait parfait, et il ne voulait pas en entendre plus. Il voulait la serrer dans ses bras, glisser son corps contre le sien, et découvrir chaque pore de son être pour ne faire qu'un. Maintenant qu'elle était prête, il ne voulait pas le lui faire regretter. Dans l'intimité de cette chambre dans laquelle il venait de la guider, il savait qu'ils ne changeraient pas d'avis. L'air était chargé de cette tension enfin relâchée après la longue attente et son corps était électrisé. Il n'avait pas ressenti ces émotions depuis trop de temps. Ses mains cherchent le contact réel de la chair à travers le tissu tandis que son cœur bat plus fort, et que son corps se réchauffe jusqu'à ce qu'il ait l'impression que ses oreilles bourdonnent sous la pression. Peu à peu, entre chaque baiser, son souffle se fait plus chaud, plus dense. Quand Eve pose ses mains sur son corps, l'agrippant avec cette fougue qu'il ne lui connaissait pas, le brun lâche un petit rale de satisfaction alors que ses lèvres s'étirent encore. « Tu vas vite le savoir... » Sa langue vient aussitôt à la rencontrer de celle de la brune, s'attarde sur la pulpe sucrée de ses lèvres. Délicatement, il empoigne le bord de sa robe pour la tirer vers le haut, s'écartant assez pour venir admirer son corps qui se découvre petit à petit sous son regard amoureux. Ses doigts frôlent sa poitrine avant de passer par dessus sa tête pour la découvrir entièrement. Là, son regard s'illumine aloès qu'il laisse le tissu tomber à terre. « Je pourrais rester à t'admirer pendant des heures. » Prenant le temps de l'observer pour laisser monter la tension, il fait lentement courir ses doigts le long de la nuque de la jeune femme, puis descend près de sa gorge avant de caresser le tissu sur sa poitrine. Chaque détail de cette soirée, il avait envie de le graver son son esprit et de ne jamais l'oublier. Pinçant les lèvres, ses doigts s'attardèrent le long de ses côtes alors que son regard se faisait déjà plus désireux. « Enlève les miens. » lance-t-il alors, plongeant son regard intense dans le sien pour la mettre un peu plus en confiance avant qu'elle ne se retrouve complètement nue devant lui.

Parfois le doute s’immisçait en Eve au point de gâcher une expérience unique. Souvent elle s’en était voulue de ne pas avoir respecter la promesse qu’elle avait fait à Dieu. Eve n’aimait pas rompre ses promesses parce qu’on l’avait éduqué à être parfaite en tout point. Il lui fallait être douce et sociale. Prendre sa place dans ce monde mais il ne fallait pas être trop original ou excentrique. Son corps était le temple de Dieu, chaque centimètre de sa peau en était un cadeau qu’il fallait préserver pour la personne qu’Il avait choisit pour elle. Las de ces injonctions, Eve avait craqué regrettant par la suite ces actions. Mais pas ce soir. Elle se moquait éperdument que Sacha soit ou non l’homme que Dieu à choisi pour elle. C’est l’homme qu’elle a choisi elle, qu’elle aime de tout son cœur et qui la rend heureuse. Dans cette chambre, jamais elle n’avait été aussi sûr d’elle, pressée de ressentir les sentiments qui allaient avec le sexe. Elle ne connaissait pas Sacha sous cet angle, et peut-être allait-il l’effrayer ou la faire paniquer. Mais il avait cette douceur particulière, une douceur un peu pressée mais remplie de bienveillance. Eve était excitée et impatiente, vainquant sa timidité, elle osait toucher Sacha de ses petites mains à la découverte des muscules cachés sous son débardeur. Le baiser qu’il lui offrait était rempli d’envie et de passion, c’était déjà beaucoup pour Eve. Elle ne reculerait pas, Sacha arrivait à la convaincre un peu plus avec ses baisers chauds. Elle sentait sa robe se tirer un peu alors qu’il prenait possession de ses lèvres une nouvelle fois. Le tissu remontait légèrement jusqu’à montrer d’abord ses jambes, ses hanches et ses seins. Levant les bras, elle permettait à Sacha de lui enlever la robe. Ses joues virèrent au rouge instantanément. Les doigts tatoués du brun commençait à découvrir ce corps frêle et timide. Eve baissait les yeux, mal à l’aise devant les yeux gourmands et admiratifs de Sacha. « C’est vrai ? » Demandait-elle tout doucement, incapable de sentir assez belle pour cet homme si particulier. Elle voyait les doigts de Sacha frôler le tissu de ses seins. Eve ressentait une chaleur intense dans le bas de son ventre. Il relève son regard à elle pour la supplier de faire la même chose. Hochant la tête elle caressait la main de son amant. Prenant le bas du débardeur, elle le tire vers le haut aidé par Sacha. Elle découvrait ce torse tatoué. Hypnotisée, elle posai délicatement ses doigts sur les tatouages, les traçant avec ses doigts timides. Ses mains descendaient. Relevant la tête, ses yeux croisèrent ceux de son amant. Ses mains glissèrent sous le pantalon pour l’aider à descendre jusqu’à arriver aux chevilles de Sacha. « Tu es magnifique. » Disait-elle avec admiration. Sous l’impulsion, elle retournait à la découverte de ce torse. Avec douceur, elle posait ses lèvres dessus pour offrir un baiser doux. Eve voulait qu’il la prenne dans ses bras, elle voulait ses baisers et ses caresses jusqu’à la fin de la nuit.

Il hoche la tête alors que Leur regard se croise à nouveau. Il n'y a pas plus beau corps qu'un corps nu, parce qu'il reflète ainsi qui nous sommes. C'est nu que nous sommes nés, et nus que nous sommes le plus à notre avantage, voilà sa pensée depuis toujours. En tant qu'artiste, Sacha a toujours porté une importance aux corps en face de lui. Quand ses doigts tracent des lignes sur le corps d'Eve, il a la même façon de le faire que sur papier. Une femme nue, il peut la vêtir de toutes les merveilles du monde. Et pendant quelques secondes, aussi précieuses que le temps qu'ils passent ensemble, il la voit très bien dans l'une des robes qu'il a dessiné, à ses bras lors de n'importe quelle soirée importante du cabaret. Alors, lui aussi veut qu'elle le découvre sans ses artifices. Elle a beau le qualifier de magnifique, il ne croit cela qu'une fois qu'il a passé la porte de sa loge, vêtu de ses plus beaux costumes et quand ses yeux sont poudrés de noir. Baissant les bras après qu'elle lui ait retiré son haut, il la laisse le regarder. Si les tatouages de ses bras ne sont quasiment jamais recouverts, ceux de son torse, eux, restent un trésor. Cet aigle, cette libellule, les paroles de chansons et cet abstemious dans le cou, ainsi que ce prénom entre le tout dont les traces s'effacent. Tous ces illustrations font de lui ce qu'il est aujourd'hui. Elles font aussi de lui toutes les raisons pour lesquelles on l'a détesté. Silencieux, il laisse la jeune femme baisser aussi son jogging. Il l'envoya plus loin d'eux puis la laissa découvrir timidement ce monde, le découvrir lui. Chacun de ses gestes étaient si doux qu'ils ressemblaient à des baisers de libellule. Ce pourrait aisément être elle, la libellule posée sur son cœur. Frissonnant, il referma ses bras autour d'elle, caressant son dos. Une part de lui hurlait que c'était trop doux, pas assez lui, tandis que son autre part lui soufflait que c'était tout ce qu'il désirait. Remontant ses doigts le long de sa nuque, il les laissa s'entremêler à sa chevelure alors que son autre main était restée au creux de son dos. Après quelques minutes à la serrer contre lui, il se décide enfin de faire avancer les choses entre eux. Ses mains reviennent se perdre dans son dos, puis s'emparent de ses cuisses pour la soulever. D'ici, il finit par se tourner et vient l'allonger sur le lit, prenant place au dessus d'elle en souriant toujours. Du bout des doigts, il se met à caresser son ventre avant de venir embrasser ses lèvres des siennes, avide d'elle. « Eve... » souffle-t-il, son front contre le sien. « Je peux te poser une question ? » demande-t-il finalement, le regard brillant d'amour pour elle.

C’était un monde presque inconnu pour Eve. Tout le monde lui vantait les bienfaits de l’amour et de la relation sexuelle. C’était comme si on avait enlever l’importance à cette action naturelle. Pour Eve c’était trop important pour que ce soit prit à la légère. Peut-être qu’avec le temps, avec Sacha, ils le referont encore et encore. Peut-être qu’avec le temps Eve se découvrira peut-être un talent caché pour faire plaisir à son partenaire. Elle savait ce que ça faisait, elle savait un peu ce qu’il fallait faire. Ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait avec quelqu’un qu’elle aimait. Mais avec Sacha c’était différent parce que les sentiments étaient réciproques. Il n’était pas l’homme dont les gens rêvaient pour elle, mais il avait réussi toutes les étapes pour attraper le cœur de la blonde. Patient, gentil et admirable, presque à aucun moment il n’avait brusqué Eve. Il y avait eu ces quelques fois d’égarement notamment ce jour où il lui avait demandé s’il pouvait coucher avec d’autres filles. Ça lui avait fait mal à Eve parce qu’elle était sûr d’une chose, elle ne comptait pas le partager. C’était son Sacha à elle et Eve comptait découvrir plus sur cet homme qui faisait battre son cœur un peu trop fort. Elle découvrait les trésors cachés sous son débardeur, ignorant qu’il avait encore plus de tatouage. Cette libellule attirait l’œil de la blonde traçant avec précaution les lignes de l’animal. Un aigle trônait sur son abdomen ainsi que plein d’autres. Elle vit un nom, d’une femme, le passé de Sacha. Le visage d’Eve s’assombrissait un peu. Il avait eu une vie avant elle, heureusement pour lui. Ce n’était pas de la jalousie mais plutôt une inquiétude face à ces femmes qui devaient avoir une vie mille fois plus intéressante qu’une pauvre gérante de salon de thé. Elle n’osait pas relever les yeux pour le regarder alors elle fixait son regard sur les lignes noirs de ses dessins. Une fois presque nu, elle l’observait comme si elle le découvrait pour la première fois de sa vie. Tout l’invitait à la luxure. Pendant un instant il l’enlaçait, profitant de cette chaleur qui leur était propre. Ses mains venaient caresser le dos nu de Sacha. Eve avait tellement envie de lui expliquer les raisons qui faisaient qu’elle l’aimait. Sans s’y attendre, il attrapait ses cuisses pour la porter et Eve enroulait ses jambes autour de lui. « Tu pourrais prévenir. » Disait-elle en riant avant d’embrasser ses lèvres tandis qu’il la posait délicatement sur le lit. La main tatouée commençait à caresser le ventre de la blonde tandis qu’il l’embrassait. Elle sentait la chaleur monter en elle. Les mains de la blonde ne restaient pas inactives profitant que le brun soit au-dessus d’elle pour caresser son dos tout en tentant de le ramener vers elle. Devant ses yeux amoureux, elle rougissait. « Evidement ! » Répondait-elle avec un sourire étincelant.

Il était loin d'être du genre à prévenir. C'était ce genre de chose instinctive qui le faisait réellement vibrer. Il sentait que chacun de ses pores suintait de désir, son corps menaçant de le brûler par ce feu intérieur. Son ventre était une tempête prête à faire se déchaîner toutes sortes de flots. Sous son caleçon, il aurait dû mal à laisser cachée la bête. Voir Eve l'admirer et caresser son torse avait provoqué chez lui des réactions en chaîne. Le souffle court, il avait trouvé sa place bien vite au dessus de son corps, et il se laissait enfin être qui il était réellement. « Hum, vraiment ? Tu aimes les films où tu connais déjà la suite ? Pas moi. » la taquine-t-il, soufflant plus fort contre ses lèvres quand il sent ses doigts s'accrocher à son dos. Maintenant qu'il y songeait, il n'avait jamais eu l'occasion de la voir de dos. Même s'il savait que ce ne serait pas ce soir qu'elle lui ferait cet honneur, il songeait qu'il pourrait au moins apprécier cette nouvelle vue la prochaine fois qu'ils organiseront une sortie à la plage. Collant son torse contre sa poitrine, il était ravi du nouvel éclat qu'il voyait dans ses yeux. C'était tout nouveau entre eux, et il avait envie de recommencer avant même d'avoir commencé. « Qu'est-ce que tu aimes te faire pour t'exciter quand tu es seule ? » souffle-t-il de sa voix rauque emplie de désir. La chaleur ne faisait qu'augmenter maintenant qu'ils étaient seuls enfermés dans cette pièce. Même ce Dieu en qui Eve croyait tant ne pouvait rien y voir tant sa présence n'était pas espérée. Laissant le temps à la jeune jeune de réfléchir à la question, le tatoué recula  en déposant des baisers sur son menton, son cou ainsi que sa clavicule. Le parfum si doux de celle qui faisait désormais battre son cœur l'enivrait, et il posa ses lèvres plus chaudement entre le creux de ses seins. D'une main, il n'avait pas cessé de tracer des petits cercles sur son ventre tandis que l'autre venait tout juste de s'enfuir le long de sa cuisse. Décidant qu'il avait assez attendu de réponse à sa question, il suspendit ses gestes et releva la tête pour l'observer. Il fut alors aussitôt subjugué par la beauté de ses traits, si doux et complètement divins. Sacha comprit à quel point il était chanceux d'avoir croisé sa route. Elle parvenait à guérir son coeur et son esprit de la plus belle des manières. Il était aussi heureux de ne pas l'avoir rencontrée avant, au risque de l'avoir complètement brisée.

Elle riait à sa bouche alors que sans la prévenir il l’avait porté pour la poser sur le lit. Les quelques secondes dans ses bras, elle sentit l’excitation de Sacha, cette bosse particulière qui trahissait le self-control du brun. Elle était si bien avec lui dans cette chambre. Le stresse s’évanouissait à mesure qu’il l’embrassait. C’était avec lui qu’elle voulait être, c’était avec lui qu’elle voulait faire ça et personne d’autre. Les jambes écartées, elle laissait la place à Sacha au-dessus d’elle qui plongeait ses yeux dans les siens. Elle lui souriait. « Moi non plus à vrai dire. » Répondait-elle avant de se relever un peu pour attraper ses lèvres. Elle ne réfléchissait pas Eve à ce qu’elle devait faire. C’était son corps et ses envies qui la guidaient. Si elle avait voulu, elle aurait pu laisser Sacha s’occuper de tout et attendre patiemment que les choses se fassent. Elle ne voulait pas ça, pas ce soir et pas avec lui. Si elle le faisait autant le faire entièrement. Elle comptait être active, apprendre avec le maître pour se perdre dans le fougue de leur corps. Ses mains caressaient le dos du tatoue s’aventurant dangereusement vers ses fesses qu’elle ne touchait pas encore. La regardant avec amour, il lui posait une question, celle qui fit monter une nouvelle fois le rouge à ses joues. Ce n’était pas quelque chose auxquels elle avait pensé. Fallait qu’elle prenne le temps de réfléchir et pendant ce temps, il l’embrassait d’abord sur la joue pour continuer son chemin dans son cou et sur sa clavicule. Eve se tortillait de plaisir jusqu’à ce qu’il embrasse le creux de ses seins. « Je sais ce que j’aime. » Répondait-elle avec timidité mais détermination. Avec délicatesse, elle prit la main qui dessinait des cercles sur son ventre alors que l’autre s’aventurait vers ses cuisses. « J’aime me toucher ici ! » Elle le regardait avec passion alors qu’elle posait la main de Sacha sur ses côtes pour la faire remonter vers la rondeur de ses seins. « J’aime aussi me caresser là. » Elle prit l’autre main la posant que l’aine de sa cuisse. Sacha pouvait sentir la chaleur d’Eve à travers sa culotte. Il la regardait subjugué et avec sa main elle vint caresser la joue du brun. « Je te fais confiance. Je t’aime tellement Sacha. » Ces mots lui avaient échappé, mais pourtant ce soir il reflétait ce qu’Eve ressentait. Il pouvait faire ce qu’il voulait d’elle, elle lui avait accordé une confiance inébranlable.