I give you my heart, take care of it | +18 (Evecha)

Au moins, ils étaient sur la même longueur d'ondes.  « Tant mieux. » souffle-t-il avant d'être coupé par les embrassades d'Eve. Il était en train de la découvrir d'une nouvelle façon et ça lui plaisait énormément. La voir se lâcher ainsi était un délice, et il espérait que ce ne serait que le début avec elle. Peut-être qu'il avait bien fait d'attendre finalement. Elle avait encore tout à apprendre, et il était prêt à l'aider à aller vers ce chemin. Son corps au dessus du sien, il n'y avait plus aucune pudeur entre eux. Baiser après baiser, il voulait que chacun de ses gestes la rende complètement folle. Qu'elle soit à lui et à personne d'autre, et que cette soirée soit la première d'une longue série d'autres. Le regard avide, ses lèvres se perdaient sur ce corps parfait pour lui, et il osait enfin lui poser la question qui allait tout enclencher. Souriant en la voyant rougir de la sorte, il plongea son regard dans le sien, curieux de connaître cette part d'elle et de savoir si, malgré sa pudeur apparente, elle savait se faire plaisir quand elle était seule dans son lit.  « Ah oui, quoi donc ? » demanda-t-il malicieusement, se redressant suffisamment pour tenir en équilibre sans l'écraser sous son poids. Il la laissa prendre sa main dans la sienne et l'observa la poser sur ses côtes et la faire remonter sur ses seins. Instinctivement, il se lécha les lèvres alors qu'il se rapprochait d'elle, glissant ses doigts sous son soutien gorge pour découvrir cette partie d'elle. Et alors qu'il pensait qu'elle aurait terminé, elle le surprenait encore en venant placer son autre main entre ses cuisses. Elle lui donnait un chemin à suivre et s'offrait à lui. Elle avait beau rougir et rester timide, il trouvait ça courageux de sa part, et terriblement excitant.   « Je t'aime. » répond-t-il à son tour, plongeant son visage vers le sien, attrapant ses lèvres des siennes, glissant sa langue contre ces dernières avant de l'embrasser. Il colla son bassin contre le sien pour lui montrer à quel point elle lui faisait de l'effet, puis la main contre son sein s'éclipsa dans son dos pour détacher ce vêtement qui était de trop. Il le retira habilement, sans cesser de l'embrasser, avant de se mettre à caresser ses courbes, venant titiller son téton du bout du pouce. Son autre main, elle, jouait déjà avec la dentelle de sa culotte. Rompant le baiser, il recula à quatre pattes au dessus d'elle pour venir retirer le dernier tissu qui cachait son corps. Au passage, il retira précipitamment son caleçon, puis revint se caler au dessus d'Eve en souriant.   « T'es trop belle. Tu m'excites. » souffle-t-il alors que ses mains reprennent les positions qu'elle lui avait indiqué. Sans rien faire d'autre que de la regarder se tortiller, il lui caressa la poitrine sensuellement. Il n'y avait pas besoin de mots pour qu'elle sache dans quel état elle le mettait, il lui suffisait de baisser les yeux pour comprendre. Mais il avait besoin de formuler tout ça, de garder cette complicité entre eux toujours plus présente. Sans prévenir, les doigts sur la cuisse de la blonde gagnèrent son pubis, et il prit entre sa paume son entre-jambe, juste pour qu'elle s'habitue à la sensation de leurs chairs l'une contre l'autre.   « Je vais te rendre dingue ce soir. » l'embrase-t-elle de ses mots, laissant sa langue venir tracer sa route contre son cou alors qu'il pressait à nouveau son torse contre le sien pour qu'elle sente toute la chaleur qui l'envahissait à présent.

Il y avait tant de chose qu’Eve n’avait pas le droit de faire si elle voulait suivre ce que disait la Bible. La masturbation était fortement déconseillé reléguant la relation sexuelle à la procréation. Sauf qu’il y avait tellement plus que ça et le plaisir qu’éprouvait Eve quand elle se caressait était formidable. Mais il n’était autant que ce qu’elle ressentait à cet instant. Rien que le regard de Sacha suffisait à la remplir de désir et d’excitation. Pour une fois, elle n’imaginait rien parce que Sacha suffisait à lui-même. Alors elle se connaissait un peu, mais ça restait timide. Le rouge de ses joues de s’éteindraient pas surtout que la chaleur entre leur deux corps se faisaient de plus en plus intense. Ses yeux se plongèrent dans celui du tatoué. Il arrivait à la mettre en confiance d’un sourire et ce soir elle voulait que ce soit parfait pour elle comme pour lui. Si elle savait ce qu’elle aimait, peut-être allait découvrir de nouvelle sensation avec son amant de la nuit. Il y avait encore tant de chose à découvrir sur le plaisir charnelle pour Eve et elle voulait tout découvrir avec lui. Elle guidait les mains de Sacha vers les endroits sensibles qu’elle connaissait répondant avec le même sourire malicieux. Il y aurait plein de geste qu’elle avait vu dans les pornos qu’elle aurait pu répéter mais elle préférait la spontanéité. C’était plus doux et plus eux ainsi. Sa première main venait à la rencontre de son sein et Eve fermait les yeux un instant, il n’y avait pas de retour en arrière. Elle l’aimait et il l’aimait. Cette main posée sur son entrejambe accentuait le désir qu’elle avait pour Sacha ondulant le bassin pour en demander plus. Quand il posait ses lèvres sur les siennes d’un baiser plus profond elle gémissait. Elle le sentait. Il était dur et Eve en voulait plus rapprochant son bassin. Tout se passait vite, il avait l’habitude et un instant elle se retrouvait sans soutien-gorge pendant qu’il continuait à jouer avec sa bouche. Son tétons sur durcissaient instantanément alors que son corps se courbait sous les caresses. Nue devant et les yeux dans les yeux, elle rougissait de plaisir. Il la trouvait belle, elle l’excitait. Il n’y avait pas meilleur mot à ses oreilles. Sa respiration à elle devenait moins régulière mais ça n’empêchait de garder son sang-froid. « Dis moi ce que je peux faire pour toi. » Elle voulait lui faire plaisir. Elle voulait le sentir en elle et voir ses yeux se fermer sous le plaisir qu’elle lui offrait. Ses jambes eut envie de se refermer sur elle quand il posait la paume sur son intimité, mais elle s’échappait à ce geste réflexe. Elle riait légèrement quand il rattrapait ses lèvres qui continuaient leur chemin sur le corps de la blonde. Ses jambes viennent encercler le bas du dos du tatoué comme pour le rapprocher d’elle. « Je te veux tellement fort. » Disait-elle dans un souffle alors que Sacha posait sa langue sur ses tétons érigés. Elle caressait ses cheveux l’encourageant à continuer.

Ce premier gémissement qu'elle lâchait instinctivement le fit encore sourire. Il n'avait encore presque rien fait et il la sentait déjà bouillir, en redemandant plus. Lui-meme laissa un grognement s'échapper de ses lèvres quand elle poussa son bassin contre le sien, écrasant quelques secondes son sexe nu qui avait retrouvé aisément son activité. Sa paume se pressait davantage contre son entrejambe, effectuant de régulières caresses pour qu'elle se détende. Il comptait bien lui faire prendre le plus de plaisir et ne faire qu'un avec elle quand ils n'en pourraient plus, rien que pour faire durer le plaisir le plus longtemps possible. « Caresse moi les fesses, le corps tout entier. Presse toi contre moi. Souffle mon nom et laisse toi faire. » souffle-t-il pour toute réponse à sa question. Ce soir, c'était à lui de prendre les devants, il le sentait. Pas besoin qu'elle ait à le masturber complètement ou à lui faire une fallation pour le plaisir. De simples caresses et murmures suffiraient à l'attirer. Déjà, il se sentait plus lourd au niveau du bassin et avait l'impression que ses muscles allaient s'enflammer de l'intérieur. Profitant qu'elle caresse ses cheveux, il cessa ses baisers contre sa poitrine pour lui donner de nouvelles idées. « Mords-moi, griffe-moi Eve. » Ses ordres étaient plus francs et plus directs. L'excitation était telle que son souffle s'accélèrent à son tour. Il ne craignait pas les marques qu'elle pouvait laisser sur son corps. Des cicatrices de coups et blessures trônaient déjà sur sa peau, et il voulait qu'elle laisse les siennes. Il lâcha un gémissement rauque en enfouissant le visage dans ses seins. Caressant ces derniers du bout du nez, il redressa le bassin pour laisser plus de place à ses mains pour naviguer. Dans son mouvement, il frôla la cuisse de la jeunesse femme, provoquant chez son membre une nouvelle montée de pression qui le fit gémir malgré lui. Ses doigts se mirent à prendre le relais de sa paume, et de son index et son majeur il titillent déjà les lèvres dans l'entrejambe de la jeune femme, effectuant de doux mouvements pour trouver les parties les plus sensibles de son intimité. « Je sais que tu peux me vouloir encore plus... » murmure-t-il dans le simple but de la provoquer et de l'exciter davantage. D'ailleurs, complètement à l'aise dans les caresses qu'il lui procurait, il décida, plutôt que de garder son visage libre, de venir lui lècher les lèvres sans cesser de la regarder dans les yeux. « Encore. » ajouta-t-il, taquin, alors que ses caresses sur l'intimité de la jeune femme se faisaient plus intenses, sans jamais daigner passer les portes de son paradis intime. Il le ferait, mais jugeait que c'était encore trop tôt.

C’était si bon de se tortiller de plaisir sous Sacha. Pourquoi avait-elle autant attendu ? Il était là en face d’elle à la regarder avec amour et passion. Il la voulait elle, ça se voyait dans son regard. Il ne faisait pas encore grand-chose, mais rien que ses mains sur ses parties sensibles suffisaient à Eve pour qu’elle perdre la tête. Il y avait longtemps qu’on ne l’avait pas touché ainsi et sous l’effet de l’excitation, son bassin se rapprochait de celui du russe. La main de Sacha continuait à faire des pressions sur son intimité dans le but de détendre Eve. Au fur et à mesure, elle se sentait de plus en plus en sécurité avec le brun. Elle aussi voulait participer à ce moment, refusant de laisser Sacha s’occuper de tout. C’était un sentiment nouveau mais elle voulait lui faire plaisir. Alors elle l’écoutait quand il lui disait de le toucher et de découvrir son corps. Sacha. Elle répétait ce nom dans sa tête pour ancrer ce moment dans l’éternité de ses souvenirs. Ses mains parcouraient son corps pour aller se nicher sur les fesses du tatoué. D’abord timide elle appuyait un peu dessus pour le rapprocher d’elle. Sentant le désir du brun contre son ventre, elle en voulait plus. « Sacha ! » Disait-elle dans un souffle, fermant les yeux pour ressentir les nouvelles sensations. Cette bouche contre ses seins faisaient des merveilles et elle ouvrait les yeux à sa demande. « Je ne peux pas … » Ses mains remontaient vers son visage. « Je ne peux pas te faire mal. » Eve ne voulait pas le mordre ou le griffer, du moins de son propre chef. Quand elle aimait Eve, ce n’était que de la douceur et elle ne savait pas encore que ça ne correspondait pas à Sacha. Se relevant Eve fit descendre ses mains sur le ventre du brun alors qu’elle parsemait de baiser son torse. Avec courage et envie, sa main rencontrait la virilité de Sacha qu’elle prit avec délicatesse. « Tu me dis si je te fais mal. » On lui avait dit que jouer avec, c’était ce que les hommes aimaient. Des petits mouvements un peu serrés mais pas trop. Elle regardait son amant avec tendresse alors que sa main caressait le sexe de Sacha. Il échangeait sa paume contre ses doigts. « Prouve le moi ! » Répondait-elle avec malice. Elle crevait déjà d’envie pour lui, ça serait presque impossible qu’elle en ai encore plus envie. Se rallongeant, elle abandonnait le pénis de Sacha à contre cœur alors que l’air lui manquait. La tête de Sacha entre ses jambes, Eve se cambrait sur cette caresse surprise. « Je t’en supplie Sacha, va plus loin. » Elle voulait plus à cet instant.

Eve parvenait enfin à balader ses doigts sur le corps du tatoué, qui n'avait attendu que ça. Derrière ses airs timides, elle semblait avoir un semblant de caractère et ne comptait pas se laisser faire. Pour la première fois, elle baladait ses mains sur ses fesses nues. Même habillées, il ne lui avait pas semblé qu'elle ait osé une fois de les avoir frôlées, à moins que ce ne soit par erreur. Par respect pour elle, il avait évité de le faire, mais il l'avait déjà touchée à plusieurs reprises, glissant pendant leurs balades une main dans sa poche arrière ou quand elle venait se blottir dans ses bras. Chaque fois, il avait veillé à ce que ce geste ne la gêne pas, retirant vite ses doigts quand elle lui envoyait des signes certains. Tout ce temps à être prudent, à patienter, ce n'était qu'au bénéfice de cette soirée. Il pensait aller plus loin, lui demandant des gestes qu'il ne pensait pas pouvoir la gêner. Pourtant, avec sa douceur habituelle, elle refusait. Soufflant contre sa poitrine au dessus de laquelle son visage était encore penché, Sacha refoula sa frustration à cette requête refusée. Ce n'était pas lui faire mal que de planter ses ongles dans sa peau, mais de lui procurer un plaisir singulier, de laisser des marques qui prouveraient à quiconque  ose l'approcher qu'il lui appartient, à elle et à personne d'autre. Une notion qu'il ne comptait pas dévoiler maintenant, de peur de rompre le fil magique de leur instant. Petit à petit, alors qu'il la caressait intimement, elle prit les choses en main, au sens propre du terme. Alors que jusqu'ici son corps frissonnait légèrement alors qu'elle baladait ses doigts sur son torse, il frémit davantage au contact de ces derniers sur ses organes génitaux. Un geste inattendu, qui provoqua une nouvelle levée de son appareil, réchauffant son ventre et ses reins jusqu'à lui couper l'oxygène. « Eve... » son prénom lui échappait dans un râle de plaisir, souriant à son attention. Ce n'étaient pas les gestes les plus adroits qu'il avait connu, mais il se jurait de lui apprendre prochainement tous les secrets de son intimité. Si elle voulait vraiment lui faire plaisir, il aurait sa propre méthode à lui transmettre, et souhaitait par dessus tout que ces échanges les rendent plus complices encore. Il la provoquait alors qu'elle faisait de même, et son ego fut piqué à vif. Pour lui prouver qu'effectivemenf elle pouvait attendre encore plus de lui, c'est sa langue qui s'agita, pour son plus grand bonheur puisqu'elle le supplia de ne plus attendre. Il ne fut pas plus soulagée quand elle abandonna son sexe pour s'allonger et être à sa merci. Sacha jubilaire de la voir ainsi se tortiller, sans parler de l'expression de son visage qui le rendait dingue. Il cessa sa torture quelques instants pour revenir au dessus d'elle, calant son visage au creux du cou de la jeune femme, dans lequel il déposait de nouveaux baisers fiévreux. Posant un bras contre le matelas pour retenir son corps, il garda son autre main contre son entrejambe. Lentement, il profuta de l'agilité de ses doigts pour en glisser en son antre, respirant fort contre sa gorge. Il effectua quelques mouvements délicats en elle de longues secondes, puis les retira pour mettre fin à la torture et enfin laisser son membre la pénétrer en gémissant. Son autre bras vint aider l'autre à se soutenir alors qu'il effectuait cette fois les mouvements de bassins singuliers pour procurer du plaisir à sa partenaire. Doux pour commencer, les va-et-vient s'intensifièrent bien vite. Chaque mouvement était un délice supplémentaire, et il prenait une attention toute particulière à la façon dont le corps de la blonde réagissait sous le sien. Pour s'assurer que tout se passait bien, et pour ne voir et ne plus penser qu'à elle, il vint poser contre son front le sien, continuant de lui faire l'amour pour la première fois.

Il n’en avait peut-être pas conscience Sacha, sûrement parce qu’Eve n’osait pas lui exprimer le plus profond de ses pensées, mais cette soirée était une preuve de la confiance qu’elle avait en lui. Nue devant lui, elle acceptait de se montrer vulnérable parce qu’elle le voulait. Elle le voulait lui. Il était si beau et si attentionné et que chaque jour elle tombait un peu plus amoureuse de lui. Corps contre corps, elle essayait de caler sa respiration à la sienne alors que ses mains partaient à la découverte de ce corps magnifique. De ses doigts elle pouvait sentir les muscule du tatoué et suivre le galbe des fesses de Sacha. Sa bouche ne restait pas timide, embrassant ses épaules ou son torse. C’était agréable de se laisser dans ses bras et de profiter de ce moment si intime. Eve savait qu’elle ne serait pas aussi douée que ses anciennes partenaires. Elle savait que son manque d’expérience pourrait poser un problème, mais elle l’aimait. Elle voulait apprendre de lui. Sauf que ses demandes paraissaient invraisemblables pour elle, ne comprenant pas pourquoi elle devait le griffer ou le mordre. Ce n’était pas elle de faire mal. Elle ne fit pas attention à la frustration de Sacha. Au même moment, sa main descendait vers son intimité. Elle le sentit se durcir à ce contact, arrêtant pendant un instant de faire ce qu’il lui faisait. « Tu aimes ? » Demandait-elle avec sa timidité légendaire. Elle voulait lui faire du bien, qu’il s’abandonne à elle autant qu’elle le faisait à lui. C’était particulier et en plus de découvrir le corps de l’autres, ils partageaient pour la première fois ce genre de câlin. Au plus profond d’elle, elle sentait ce désir violent et incontrôlable pour Sacha. Son corps entier se consumait sous les caresses incendiaires de Sacha. Il savait le faire. D’abord, doux et attentif, il interprétait chaque respiration ou mouvement de corps d’Eve pour adapter ses mouvements. C’était le feu dans le bas du ventre d’Eve. Tout ce qu’elle voulait c’était plus de caresse, plus de désir, plus de Sacha. C’était même trop fort pour elle, elle relâchait l’intimité du tatoué pour s’allonger, s’en voulant de ne pas pouvoir continuer à le caresser. Son bassin ondulait et elle souriait. Il la provoquait. Elle savait qu’il pourrait lui donner encore plus envie. Elle vit dans son regard cette lueur de défi, son égo piqué au vif qui ne ferait que sortir la bête encore endormie en lui. Elle aurait peut-être du se taire, les assauts de Sacha fit cambrer Eve, alors qu’elle fermait les yeux pour savourer cette nouvelle sensation. Elle se sentait au bord du gouffre près à défaillir au prochain coup de langue de son amant. Le ton suppliant, elle lui demandait plus. Leur regard se croisait. Les joues rouges elle souriait à Sacha alors qu’il vient embrasser son cou. Les doigts continuaient leur exploration alors qu’Eve rapprochait son bassin de l’intimité de Sacha. Elle le voulait en elle. Ses mains à elle jouait avec ses cheveux avant de descendre jusqu’à ses fesses. Il se relevait, lui faisant face au moment où il la pénétra pour la première fois. Sur le coup, elle eut mal Eve parce que ça faisait longtemps. Elle grimaçait alors que ses ongles venaient se planter ses les bras de Sacha. « Continue. » Lui ordonna-t-elle. Elle croisait ses jambes derrière lui, et ils firent l’amour. Au fur et à mesure, elle appréciait le moment. Front contre front, ils ne s’arrêtaient pas alors que le rythme s’intensifiait au fur et à mesure.

Malgré l'émotion et la tension, il sentait qu'elle avait constamment besoin d'être rassurée dans tout ce qu'elle faisait. Sa simple question était une preuve évidente de ce comportement. Timide, elle l'avait toujours été beaucoup moins qu'elle n'est pieuse. Même s'il avait été aveugle à sa foi au début de leur relation, il avait fini par comprendre et mettre le doigt dessus. Il était depuis toujours tout le contraire, jugeant mauvais de croire que quelqu'un au dessus des autres puisse nous sauver quand l'humanité n'est pas capable de le faire elle-même. Mais s'il n'avait pas vécu une enfance aussi douloureuse, les choses auraient pu être autrement. Si les mains puissantes de son père ne l'avaient pas autant abîmé, et si on l'avait sauvé plus tôt, peut-être qu'il aurait voulu croire à cette entité suprême. Il comprenait que certains se rattachent à son existence à tout prix. Là où lui voyait sa vengeance pour seul but d'exister, d'autres voyaient un Dieu capable de les aider à trouver la voix. S'il existait bien, et s'il voyait ce qu'il se passait en ce moment au sein de ce lit, Sacha souhaiterait s'excuser d'entraîner Eve dans de tels péchés. Si l'un des deux devait prendre le chemin de l'enfer, ce serait lui. « Oui, j'aime ça. » Se confia-t-il avant que la tournure des événements ne change du tout au tout. Le russe embrasse à nouveau la situation, excité par tout ce qu'elle venait de lui faire vivre. Chaque caresse était une sensation nouvelle pour lui, et pas seulement oubliée, notamment car elle semblait réaliser chaque action dans la plus incroyable des bienveillances. Il aurait voulu en faire autant mais, malheureusement, il en était incapable. Provocation sur provocation, il obtint enfin ce qu'il espérait depuis longtemps. En un coup de bassin, il ne fit enfin plus qu'un avec elle. Pas un seul instant il ne se soucis de la douleur de la pénétration, égoïstement obnubilé par son propre plaisir. Il interprète les ongles qu'elle lui plantait dans les bras comme du plaisir, et son ordre cessa de le convaincre. Il se rapprocha autant qu'il pu alors que les jambes de la jeune femme le retenaient prisonnier. Mouvement après mouvement, il ne contrôlait plus ses gémissements rauques.  Parfois, le rythme ralentissait quand il sentait que le souffle lui manquait, et il en profitait pour laisser ses lèvres embrasser celles de la blonde avant de ne repartir de plus belle dans cette danse effrénée. Comme elle le lui avait demandé, il continuait ainsi, ouvrant et fermant les yeux face à tant d'intensité dans leurs échanges, jusqu'à ce que les minutes ne se fassent trop longues et que son corps ne le rappelle à l'ordre. Il avait beau être endurant, il avait des limites. L'intimité d'Eve avait beau être chaude et accueillante, son corps brûlant sous le sien, il ne retint pas le dernier coup de bassin qui lui fit relâcher sa substance, marquant la fin de cet ébat. Essoufflé, il avait perdu toute notion du temps et de la réalité. « Ça va ? » demanda-t-il alors que sa main venait écarter une mèche de cheveux du front d'Eve alors qu'il venait déposer de doux baisers dans son cou puis sur ses lèvres le temps qu'elle reprenne ses esprits. Profitant du relâchement de leurs corps, il recula pour laisser son intimité totalement libre alors que son propre membre reprenait sa place, épuisé, le long de sa cuisse. Se redressant à quatre pattes, il vint embrasser le ventre de la jeune femme avant de venir s'asseoir au bord du lit, rompant le contact qu'ils venaient de vivre.

Peut-être que Sacha et Eve étaient pour se rencontrer. Il était rongé par ses démons appelés vengeance et rancœur. Elle était aveuglé par sa foi oubliant parfois de vivre. Ils semblaient si différents et pourtant ils pouvaient s’apporter tellement. Eve pouvait être le salut de Sacha, celle qui l’apaiserait et lui apprendrait à pardonner. Lui il pourrait être celui qui ferait sortir la vraie Eve de sa carapace. Cette femme douce et serviable mais au tempérament joueur. Il l’aiderait à vaincre cette timidité marquée par des années d’obéissance au texte sacré. Ce soir, ils ne formaient qu’un et si Dieu était témoin, il verrait qu’Eve se sentait vivante. Dans les bras de son amant, elle avait l’impression de retrouver un deuxième souffle. En quelques temps, les sentiments qu’elle avait développé pour le lanceur de couteau était fort que parfois elle avait peur de sa réaction si ça devait se finir. Il aimait ce qu’elle faisait, alors elle lui souriait encouragée pour poursuivre cette caresse intime. Sauf qu’il était trop fort Sacha et à un moment elle lâchait prise Eve. Il contrôlait son plaisir à elle, elle qui n’avait jamais vécu ça avec autant d’intensité. Il la touchait à des endroits qu’elle ignorait que ça faisait autant de bien. Tout son corps était prêt à recevoir le brun, il suppliait même à cette libération. Eve se cambrait, facilitant la pénétration. Sauf qu’elle ne ressentait que la douleur au premier coup. Sache ne voyait pas ses grimaces et sa respiration moins naturelle. Oui elle voulait qu’il continue parce qu’elle en avait envie. Elle avait envie de lui et qu’elle savait que la douleur s’estomperait à un moment. Ses ongles dans ses bras incitait Sacha à continuer plus ardemment. La tension montait et Eve ne pouvait retenir ses gémissements. Et comme prévu, la douleur s’évanouissait pour laisser place à une sensation plus agréable surtout que la bouche de Sacha venait l’embrasser pour son plus grand plaisir. Elle ne reste pas inactive, ondulant son bassin pour apporter un peu de plaisir à son partenaire. Elle sentait le bas de son estomac chauffer encore plus, mais à ce moment-là, Sacha n’en pouvait plus. Se relâchant totalement, il embrassait Eve. La respiration d’Eve était encore à son paroxysme, se remettant doucement des sensations éprouvées même si elle n’avait pas atteint l’orgasme. C’était quand même parfait. Un baiser sur le front, un baiser sur le nez, un baiser sur les jours et enfin un sur ses lèvres, Sacha se relevait. « Oui ça va et toi ? » Ce moment était encore plus dur que les autres. Eve allait remettre dans un instant tout en question notamment le fait qu’ils aient fait l’amour sans protection. Elle allait aussi pendant plusieurs jours se souvenir de la douleur et que Sacha ne l’avait pas remarqué. Mais après tout, il devait être concentré sur ses sensations à lui. Il l’abandonnait et elle sentit d’un seul coup un grand froid. Alors que sa poitrine retrouvait un rythme de respiration normale, Eve prit le drap pour couvrir sa nudité.

Tout était parfait. Chaque geste ne ressemblait à aucun autre, et malgré l'absence de douceur dont il avait fini par faire preuve, il se délectait qu'elle soit là, dans ses bras. Petit à petit, la libération arriva à force de se mouvoir en elle et de l'entendre gémir contre ses lèvres et à ses oreilles. Et comme tout était né, tout à coup, tout s'était éteint. La chaleur de la pièce devient presque glaciale, et même si Sacha se sentait bien, après avoir vécu tout ça avec elle, et que les souvenirs semblaient ancrés en sa mémoire, il avait retrouvé quelques instants sa brutalité. Son renfermement soudain dans son monde, il était du à la honte qu'il ressemblait. Comme si ne pas l'avoir fait réellement jouir, ni avoir un orgasme lui serait toujours reproché. Pourtant, il savait faire, il en avait provoqué, et s'arrêtait peu dès que lui-même avait fini son travail. Pour lui, le sexe était aussi un jeu, qu'il adorait souvent prolonger. Il aurait pu rester là, à admirer le corps d'Eve, à lui murmurer des mots doux, aller plus loin, sauf que son égoïsme était revenu au galop. Fermant les yeux sur ce bord du lit pour reprendre son souffle, il avait les jambes flageolantes, les yeux dans le vague, et la terrible sensation d'avoir tout merdé pour son propre désir. « Oui, ça va. » On ne pouvait pas faire plus étrange comme soirée. Lui qui était si doux et si attentionné envers elle était redevenu froid et distant, n'osant même plus se tourner pour la regarder. Pourtant, il finit par le faire, se tordant la nuque pour l'observer s'enrouler dans les draps. Elle ressemblait à une brebis égaré et lui n'avait été qu'un loup affamé. Lentement, il leva le bras pour passer ses doigts sur son épaule où elle l'avait marqué de ses ongles sans vraiment le vouloir. Tout à coup, cela lui semblait évident. Il avait compris le problème. A partir du moment où elle l'avait griffée inconsciemment, elle avait réveillé chez lui des souvenirs douloureux de l'époque où la douleur n'était que délivrance. Gêné, il détourna le regard, passant son doigt sur la cicatrice sur sa cuisse, dont il taisait le secret de sa naissance. Une trace, indélébile, causée par sa propre lame. Il voulait plus, il en voulait encore. C'était son problème, dès qu'il obtenait quelque chose, il se sentait obligé d'en abuser, encore et encore jusqu'à être complètement rassasié. Un détail qui concernait davantage le sexe qu'il ne l'aurait espéré, et qui le frustrait tout à coup. Ce n'était pas de sa faute à elle, mais seulement de la sienne. Alors, en écho à ses pensées, et comme pour le punir de ne pas avoir été au bout des choses pour qu'elle ne regrette rien, il sentit un liquide chaud couler de sa narine. Pensa qu'il s'agissait d'abord de liquide naturel nécessitant l'utilisation d'un mouchoir, il renifla d'abord, avant qu'une goutte rouge ne vienne s'écraser à ses pieds. Le sang battait contre ses tempes, et la chaleur revint se mêla à une sensation terrible de froid, parcourant son corps de milliers de frissonnements. Écrasant sa narine du revers de la main, récoltant sur cette dernière ce sang, il se mit à rire nerveusement. « Je suis un cliché sur pattes. Ma copine se met nue face à moi et je me mets à saigner du nez comme un ado. » juge-t-il bon de préciser avant de se lever, appuyant d'un doigt sur son nez en soupirant. « C'est dégueulasse. Je vais me nettoyer. » souffla-t-il en lui tournant toujours le dos, car même s'il n'était pas gêné par cette vision, il avait peur que le sang ne la fasse fuir. Lentement, il quitta la chambre pour gagner la salle de bains dans la pièce d'à-côté, où il se lava les mains avant de compresser sa narine avec du papier toilettes, faut d'avoir trouvé des mouchoirs dans cette pièce. En voyant son reflet nu dans le miroir, il se rendit compte du ridicule de la situation. Il sentait con, et il pouvait l'être, puisqu'il venait sûrement de ruiner le seul moment de tendresse qu'il aurait pu lui offrir pour la rassurer après cet ébat auquel elle n'avait pas eu droit depuis des années.

Comment l’ambiance avait-elle pu changer un instant ? Le froid s’était insinué dans tous les pores d’Eve et dans cette chambre pourtant si accueillante quelques minutes auparavant. Elle sentait encore les lèvres de Sacha sur elle. La pression qu’il avait exercé continuait à faire battre les endroits où il l’avait embrassé. Toutes les sensations étaient là et même si l’orgasme n’avait pas été atteint, elle s’en foutait Eve. Déjà parce que ce n’était pas ce qu’elle cherchait forcément. Non, elle voulait faire l’amour avec Sacha et ils l’avaient fait. Peut-être un peu trop brutalement pour une première fois après tant de pause. Tout ce qu’elle voulait à présent c’était qu’il la prenne dans ses bras. C’était peut-être naïf de vouloir des baisers et des câlins après ce moment. Mais c’était comme ça qu’elle aimait Eve. Sauf qu’il lui tournait le dos. Sur le coup elle s’était presque sentie trahie, maintenant qu’il avait eu ce qu’il voulait, il n’y avait plus de raison de se montrer tendre. Ça lui fit mal de penser ainsi, parce qu’elle le ressentait au plus profond d’elle que ce n’était pas ça. Il ne l’aurait pas regarder avec cet intensité s’il voulait juste baiser avec elle. Non, elle voulait croire qu’il l’aimait. Le froid commençait à la faire greloter et pour cacher sa nudité, elle se cachait sous les draps. Il détournait le regard comme si la regarder était devenu interdit. La gorge d’Eve se serrait et elle les sentait les larmes qui commençaient à monter. Ce n’était pas une bonne idée de pleurer juste après avoir fait l’amour, Sacha pourrait mal le prendre. Alors qu’elle allait avoir un geste en sa direction il saignait du nez. Elle riait légèrement même si le froid était toujours là. Sans se retourner, il quittait la chambre. Son nez lui piquait à Eve et les larmes aux yeux elle se retenait. C’était une mauvaise idée, elle savait qu’elle avait tout gâché avec sa non-expérience. Mais Eve restait Eve et si elle était timide, elle ne manquait pas de courage. Pas très à l’aise de se promener toute nue dans l’appartement de Sacha, elle remis sa culotte en dentelles noire avec le débardeur de Sacha. Au moins si quelqu’un arrivait pour une surprise, elle ne serait pas nue. Il était dans la salle de bain. Il se regardait dans le miroir et sans un sourire ils croisèrent leur regard. Elle avait les yeux tristes Eve. Baissant la tête, elle s’approchait du lavabo pour se laver les mains. « Laisse moi t’aider. » Disait-elle avec douceur, alors elle prit le relais. Il était beau et pourtant elle n’osait plus le regarder, comme si quelque chose s’était brisé. « Je suis désolée. » Disait-elle timidement. « Ça faisait longtemps et comme j’ai eu mal je me suis crispée, mais je t’en supplie ne me quitte pas. » Elle l’aimait tellement et elle ne voulait pas qu’il la quitter. Pour elle c’était une expérience extraordinaire et Sacha avec ses doigts, sa langue, ses mots et son sexe avait fait ressentir à Eve des milliers de sensation.

Son reflet dans le miroir disparut bien vite au profit du visage doux et singulier de la jeune femme. Sans sourire, on aurait pu croire qu'ils venaient de vivre un drame et non l'un des meilleurs moments de leur relation. Contrairement à lui, elle avait eu l'intelligence de se vêtir avant de se promener dans l'appartement. Sacha, lui, restait nu comme un ver au milieu de la salle de bain, son esprit trop préoccupé par son saignement de nez soudain. En soit, ce n'était pas étonnant. Il était habitué au froid et à avoir le sang chaud. Une bagarre qui éclate, ou un moment qui fait monter trop vite la température de son corps finit par le faire pisser du nez. Malchance ou malédiction, les deux ne sont jamais très loin l'un de l'autre. Foutus médicaments aussi, foutu folie et foutues obsessions. S'il y avait pas eu tout ça, il aurait peut-être agi normalement. Mais s'il n'y avait pas eu tout ça, il n'en serait peut-être pas là, avec elle. « Merci. » Lâche-t-il en laissant retomber son bras le long de son corps alors qu'elle s'empresse de l'aider. Il n'est pas étonné, elle a toujours eu un trop bon cœur, même avec lui et tout ce qu'il lui faisait subir. Il voulait pas que ça recommence comme avec ses ex. Il ne voulait plus d'une relation basée sur es engueulades et qui se résolvaient par le sexe. Posant la main sur le lavabo pour se tenir, tâchant le bord de l'évier de son sang, il poussa un long soupir. Il avait mal au crâne désormais et se sentait encore plus con. « Je t'ai fais mal ? » Là, c'est la douche froide. Le lanceur de couteaux se met à déglutir, honteux. Il se disait bien que quelque chose clochait mais il avait été incapable de le remarquer. De toute façon, il avait toujours eu du mal à distinguer les émotions sur le visage des autres et à les comprendre malgré les explications. Il était un piètre petit ami. « J'ai aucune raison de te quitter. » grommelle-t-il, mécontent de sa prestation. « Je pensais que t'avais aimé ça. » Au début en tout cas, ça semblait être le cas. Puis en se remémorant le fil de leur soirée, il se rendit compte qu'effectivement, il avait fini par perdre pied et son esprit l'avait forcé à se focaliser uniquement sur ses propres émotions. Soupirant, il attrape un nouveau morceau de papier toilette et vient retirer la main d'Eve qui tenait l'autre pour remplacer la compresse. Il saignait déjà moins, mais craignait que ça reprenne de plus belle. Jetant le papier usager dans l'évier le temps que ça se calme et de mettre le tout à la poubelle, il posa son regard sur Eve, et vint relever doucement son menton du bout des doigts pour croiser son regard. « Я люблю вас. » Il lâche un petit sourire triste, mais ses doigts viennent caresser sa joue délicatement. Avec le temps, il parlait de moins en moins russe dans son quotidien. D'ailleurs, il ne l'avait jamais fait quand il était en présence d'Eve, même s'il lui arrivait de laisser claquer les mots anglais de son accent russe et que certaines syllabes se mélangeaient entre les deux langues. « ...ça veut dire que je t'aime. » Il pensait l'avoir suffisamment prouvé. Seulement, ses silence et sa froideur étaient la preuve que non. Il devait redoubler d'efforts mais c'était chaque jour un peu plus difficile que le précédent.  « Je suis désolé. » finit-t-il par souffler alors que son regard fuyait à nouveau, honteux.

Parfois Eve se disait que ça serait plus simple si Sacha pouvait lire dans ses pensées et elle dans les siennes. Elle comprendrait à quel point il luttait contre ses démons, qu’elle lui faisait du bien tout en lui faisant du mal. Elle ne savait pas qu’il se contrôlait pour ne pas la blesser. Peut-être que si elle l’avait su, elle aurait arrêté cette relation. Elle aimait assez Sacha pour ne pas lui faire du mal, elle voulait tout le contraire. Il avait l’air si triste que ça fit mal à Eve. Elle ne regrettait pas le dernier échange, loin de là et souhaitait même recommencer mais qu’avec lui. Sans lui laisser le choix, elle s’occupait de soigner son nez. Eve n’avait pas peur du sang, elle s’en foutait même, c’était des choses qui arrivaient de saigner du nez. Un sourire timide, elle essayait de le rassurer, mais Sacha avait revêtu de son visage froid. Celui qu’elle n’appréciait pas parce qu’elle préférait sa chaleur et ses sourires sincères. Elle avait tout gâché avec son inexpérience. Pourtant, elle l’avait voulu et le voulait encore. La peur qu’il la laisse l’animait, alors elle préférait profiter de ces derniers moments pour être honnête. « Non ! » Il ne lui avait pas fait mal, c’était la pénétration qui n’avait pas été agréable au début. « Ça faisait longtemps, fallait juste que je m’y habitue. » Elle le savait. Eve n’était pas du genre à parler de sexe et même avec celui avec qui elle le faisait. Mais Sacha l’avait assez excité pour que la douleur s’estompe facilement, le reste n’avait été que plaisir. Il avait eu l’air d’aimer lui aussi, alors pourquoi ce froid juste après ? C’était ça qui donnait l’impression à Eve qu’il allait la quitter. Ses yeux n’osaient pas croiser ceux de son amant, mais elle fit l’effort. « Vraiment ? » Demandait-elle avec un léger sourire, cette petite note d’espoir. Puis elle comprit. Sacha pensait avoir merdé, qu’il ne l’avait pas satisfait. Elle lui prit la main en ne détachant pas son regard du sien. « Hé, ne dis pas de bêtise ! J’ai aimé ça, j’ai même beaucoup aimé ça. » Disait-elle en rougissant. C’était peut-être un peu brutal mais ça n’enlevait pas le plaisir qu’elle avait eu. L’orgasme n’était pas une fin en soit, puis il leur fallait du temps de se connaître et s’apprivoiser. Il posait ses doigts avec délicatesse sur le menton d’Eve pour la forcer à le regarder. Evidemment que la blonde avait détourner le regard quand elle lui avait dit qu’elle avait aimé ça. La dernière chose qu’elle avait de faire c’était de partir. Elle voulait passer la soirée avec lui. Il lui parlait en russe et elle fronçait les sourcils de curiosité. Elle ne parlait que l’anglais et c’était la première fois qu’elle entendait Sacha parler dans sa langue maternelle. Les premiers mots qui lui a dit était je t’aime. Elle lui offrit un sourire étincelant. « Je t’aime aussi ! » Elle avait envie de l’embrasser mais à la place elle posait ses mains sur les siennes qui lui caressait ses joues. « Tu m’apprendras un jour à parler russe ? » Même si elle serait incroyablement pas douée. Elle voulait partager des choses avec Sacha. Il s’excusait et Eve continuait à lui sourire. « Pour quoi ? De m’avoir fait l’amour à ta façon. Tu n’as pas à t’excuser. » Elle avait aimé et elle voudrait recommencer un jour ou une autre fois. Il saignait encore alors Eve ne voulait pas lui faire. Elle se détachait de lui après l’avoir embrassé sur la joue. « Tu sais quoi ? Je vais faire prendre deux bières et les gâteaux et on va passer la soirée à les manger dans ton lit, ça te va ? » Disait-elle en riant.

Vraiment ? Son regard vacilla et la flamme qui y était née également. Dans le fond, il avait mille raisons de la quitter. De un, parce qu'il avait eu ce qu'il voulait. De deux, parce qu'il se sentait encore trop fébrile après la relation avec son ex. De trois... parce qu'il voulait recommencer, parce que chaque regard qu'elle lui lançait avait tendance à l'embraser. Et de quatre, parce qu'il est Sacha Kheinov, le russe au tempérament de feu, indomptable, trop fier pour avouer ses erreurs, effrayé de finir comme son père et d'un jour blesser Eve. Combien de fois avait-il presque blessé ses conquêtes par colère. Non, s'il lui faisait du mal un jour, il s'en voudrait toujours. Rien que pour ces raisons, il aurait dû lui dire non avant même de l'attirer dans ses filets. Avec Saphyr, ça aurait marché aussi. Plus sauvage, plus comme lui, elle aurait moins souffert de leur relation. Sauf qu'au fil des mois, il était tombé dingue de la blonde, et c'était elle qu'il s'était mis en tête de conquérir. Il y était parvenu, et maintenant, il ne comptait pas rendre sa place. Mais au lieu d'annoncer toutes ces raisons à voix haute, il préfère tenter de la rassurer. S'approcher, renouveler le contact, penser à autre chose que ce qu'il est au fond : un homme mauvais.  « Il faut que tu me le dises, si je te fais mal la prochaine fois, d'accord ? » Sourcils froncés par l'inquiétude, il avait besoin d'aide pour la comprendre, et elle serait la seule à pouvoir la lui apporter. En attendant, elle avait besoin de lui, de se sentir attirée et non repoussée. Alors, ces quelques mots avaient franchi ses lèvres sans qu'il ne s'en rende compte. C'est naturel, et quand il voit le sourire suivant éclairer son visage, il ne peut pas s'empêcher d'en faire de même.  « Oui, je peux t'apprendre. » Son cœur gonflait d'émotions. Personne ne lui avait jamais fait une telle requête, et il était heureux que ce soit elle qui ose. En ayant envie d'entrer dans son monde, bien qu'il soit complètement effrayé par cette idée, il se sentait davantage confiant. Elle aurait peut-être moins peur du monde dans lequel il vit que ce qu'il avait alors imaginé.  « Oui, de l'avoir fait à ma façon. J'aimerais que tu me montres comment... Comment le faire de la tienne. » demandât-il dans un souffle, le regard soudainement plus tendre. Ce ne devait pas être si compliqué de faire ça, s'il faisait des efforts. Déçu à l'idée qu'elle veuille déjà le quitter et qu'elle lui embrasse seulement la joue, il la retint en passant un bras autour de sa taille.  « Attends. » Il retira son papier de sa narine qui avait enfin cessé de couler. « Je prendrais plutôt un coca. » s'exclame-t-il en la regardant, presque honteux de cette requête. Il lui attrapa la main et la lui embrassa doucement avant de la relâcher.  « Je nettoie le sang, j'enfile un truc et j'arrive. Tu as des bières dans le bac du frigo. Et il faut que je te fasse goûter un truc. Des gâteaux russes. C'est pas fait main mais c'est ce que j'ai trouvé de mieux à l'épicerie. » L'idée de passer la soirée dans le lit à juste manger en se regardant dans les yeux lui plaisait beaucoup. Finalement, il y avait peut-être une chance pour qu'un jour il se livre à elle sincèrement. Ce soir, en revanche, il voulait juste profiter de moments simples, ceux qu'elle lui offrait, et encaisser tout l'amour qu'elle pouvait lui porter pour lui en offrir en retour.

Ils avaient encore beaucoup de chose à apprendre l’un de l’autre. Il ne fallait pas croire ce qui était montré dans les films. Faire l’amour avec la personne que l’on aime était bien mieux qu’avec un inconnu, mais il fallait s’apprivoiser. Il fallait communiquer. Eve et Sacha avaient des progrès à faire dedans et peut-être qu’un jour ils connaîtront par cœur les zones sensibles de leur partenaire. Pour Eve, ce moment n’avait pas été que douloureux parce qu’elle avait eu envie de Sacha. Elle l’aimait et le voir là, la mine défaite et remplie de culpabilité fit mal à Eve. Il n’avait rien à se reprocher le russe, à part peut être de ne pas avoir la grimace de douleur d’Eve. Mais la blonde aurait pu lui dire. « D’accord ! » Répondait-elle avec un sourire timide alors que sa main se posait sur le torse du tatoué. Elle voulait qu’il comprenne que peu importe les choses qui se passaient, elle l’aimait lui. Ils étaient aussi fou l’un de l’autre même si tous les voyants étaient aux rouges. Elle était la belle et lui la bête. Mais au diable ces idées reçues, il était possible qu’ils s’aiment avec honnêteté. Il parlait le Russe et c’était assez poétique aux oreille d’Eve. Evidemment qu’elle voulait apprendre quelques mots. La blonde comptait partir un jour en Russie avec Sacha, pour qu’il lui montre ses endroits préférés et qu’il se dévoile un peu plus. Il avait l’air touché et Eve avait hâte d’apprendre. Sa main caressait le torse nu du brun. « Je te montrerais. » Elle posait sa tête sur son torse alors que ses mains encerclaient Sacha. Ils restaient ainsi quelques minutes avant qu’Eve ne propose une soirée au lit. Un dernier baiser sur son torse, elle quittait l’étreinte de son amoureux qui la retenait. Il ne buvait plus d’alcool. « Parfait ! Je t’attends. » Elle décidait de prendre un thé pour elle. Assise sur le lit, elle attendait le retour de Sacha. Ils passèrent la soirée à s’embrasser, discuter et faire l’amour jusqu’à ce qu’ils tombent de fatigue dans les bras de l’autre.

FIN