And now we lie awake, making beautiful mistakes (Asher)

À quel point t’étais dans la merde en ce moment. Tu n’arrivais plus à payer les comptes de la maison, bientôt vous n’auriez pu d’électricité. Tu arrivais à trouver de la nourriture fraîche pour Cali, mais toi, tu ne faisais plus beaucoup attention et pourtant, avec ta jambe, t’aurais tout intérêt à faire attention. Ta voiture avait brisé une énième fois… T’étais à sec. T’avais donc proposé à Saphyr de travailler pour elle dans son bar, le Nudie Patootie. À ta grande surprise, elle avait accepté et toi, t’étais là pour rendre l’atmosphère un peu plus sensuelle. T’étais prête pour ça.

Pour ton premier soir, tu arrivais avec un déshabillé envoûtant, mais rapidement, l’ambiance du bar et des invités t’avait mis à l’aise. T’aurais pas été prête pour commencer toute nue, mais tu te promettais intérieurement de le faire plus tard. Saphyr t’avait dit que les serveuses devaient être en sous-vêtements, ça te rendait un peu plus à l’aise. Tu allais oser, sortir de ta zone de confort pour mieux te sentir plus tard. La musique se faisait entendre… I put a spell on you, I know you, bad guy, good for you, sexual healing… Tu les entendais les unes après les autres. Puis, tu le voyais, lui. Tu sentais l’adrénaline monter et tu découvrais Desire de Meg Myers. « How do you want me, how do you want me? » Que tu fredonnes. Après avoir servi un groupe d’hommes et chanté une énième parole, tu t’arrêtais et tu allais le rejoindre. « Hey. J’suis contente que tu sois là. » Que tu lui disais alors qu’il était en boxer devant toi. « Je sais, je sais, c’est osé… Mais si t’as envie qu’on passe du côté sans fringue, tu me fais signe. Pour toi, je le ferais. » Que tu lui dis en le regardant droit dans les yeux. T’avais une confiance en toi démesurée en connaissant le contexte. Tu terminais ton quart de travail bientôt et ça te rassurait. T’avais pris quelques calmants d’une autre fille pour apaiser ton anxiété à travailler, mais tout le monde était respectueux, t’avais eu bien de la chance que tout se soit passé sans incident. « Je termine dans 15 minutes, tu veux quelque chose à boire? »

Kara m'avait invité à venir la voir au Nudie Patootie. Je n'étais pas un habitué de l'établissement, en fait je n'y avais jamais mis les pieds alors j'avais eu un peu d'appréhension. Ce n'était pas que je n'étais pas à l'aise à l'idée d'être en boxer devant des inconnus, c'était plutôt de voir des inconnus mater la brunette comme si elle n'était qu'un morceau de chair fraiche qui me déplaisait. J'avais quand même fait l'effort et j'étais venu la voir. Elle savait y faire avec son charme, je n'étais pas le seul homme à succomber et plusieurs lui firent signe de venir pendant qu'elle chantait. J'avais envie de les cogner un par un, de leur dire qu'il n'y avait que moi qui pouvait faire ça, mais je me retins. C'était son soir et je devais la laisser gagner sa vie. Surtout qu'en ce moment j'avais l'impression que c'était un peu compliqué pour elle financièrement. Je le remarquais surtout au fait qu'elle avait perdu quelques kilos, ce qui signifiait qu'elle ne mangeait que très peu.
La brunette vint vers moi, toujours pleine de charme et ça ne manqua pas, j'eus un petit frisson derrière la nuque. « Je crois que je vais rester de ce côté. » Dis-je en replaçant bien mes mains entre mes jambes. Elle avait l'air beaucoup trop détendu pour ce genre de contexte, alors je pris la décision de ne pas boire, pour ne pas l'inciter à consommer et faire grimper son euphorie. « Tu es très douée. 15 minutes, je pouvais bien attendre ça avant d'aller la rejoindre dans sa loge... C'était long, car malgré son talent, elle restait à moitié nue devant un groupe de pervers.

Tu n’y avais jamais mis les pieds précédemment, mais là, t’avais besoin d’un revenu. Rapidement. Puis Saphyr avait été gentille avec toi. Et elle t’avait mis en confiance. Si jamais y’avait un homme avec les mains trop baladeuses, tu pouvais appeler la sécurité. Tu pouvais même le gifler qu’elle avait dit en riant. Elle surveillait son équipe et ça te faisait du bien de savoir ça. Tu avais perdu un peu de poids et tes habits le démontraient un peu plus qu’à l’habitude. Si tu les remplissais bien, t’avais l’impression qu’il y avait encore place pour un peu de poids. En t’approchant de lui, il te disait qu’il resterait de ce côté. Il était pudique, Asher. Tu esquissais un sourire. « C’est comme tu veux. » Tu lui adresses un clin d’œil. Il te disait que tu étais douée et tu esquissais un sourire. « Merci. J’ai l’impression d’avoir fait ça toute ma vie. » Que tu lui révélais. Tu disparaissais au bar puis tu revenais avec une consommation pour Asher. « Tiens. It’s on me. » Tu savais que t’avais fait un bon pourboire ce soir, tu pouvais te permettre de lui offrir une consommation. Toi, tu restais à jeun d’alcool. Tu revenais vers lui. « Tu veux aller dans une salle privée? Je t’y rejoins bientôt. » Que tu lui souffles à l’oreille.

Ma relation avec Kara était toujours incertaine. Elle m'avait appris il y a quelques semaines de ça que j'étais le père de Cali et depuis je recommençais à les voir plus souvent, mais ce n'était plus comme avant. Je ne m'accordais plus le droit de la voir autrement qu'en tant qu'amie, et quand par malheur ça arrivait, je faisais tout pour m'éclipser. Alors ce soir c'était un peu compliqué, j'étais venu pour la soutenir, mais la voir dans cette tenue me rendait fou de désir pour elle. « Je veux bien oui. » Dis-je quand elle me proposa de l'attendre dans un salon privé. J'en avais assez de voir les regards lubriques des hommes sur elle. Je pris le verre qu'elle m'avait offert avant de me rendre dans le salon qu'elle m'avait indiqué. Je n'étais pas à mon aise, je ne savais pas du tout dans quoi je mettais les pieds, mais je lui faisais confiance pour me sortir de là sans trop de traumatisme.
Elle finit par arriver dans la pièce et je bondis sur mes pieds pour l'accueillir. « Ton show était vraiment bien. » J'étais honnête. De mon point de vue, elle avait été parfaite, c'était le contexte qui m'avait un peu dérangé, mais je n'étais personne pour lui donner des directives. « Ça va ? »

Il était le père de Cali. Ça avait été dit. Le chat était hors du sac, ou était-ce le chien? T’avais pas trop le don pour les expressions. Vous aviez recommencé à vous voir comme deux amis, mais t’avais l’impression d’avoir tout perdu avec lui et ça te blessait incroyablement. L’homme semblait regagner confiance alors que tu lui proposais un salon privé. Tu le guidais gentiment vers l’une de ces salles après lui avoir donné un verre. « Je reviens sous peu. » que tu lui dis doucement et tu le saluais d’un signe de main.

Tu terminais ton quart de travail en servant et ramassant des breuvages, comme à ton habitude puisque tu étais maintenant serveuse de cet endroit particulier. Après ton quart de travail, tu demandais des nouvelles à Saphyr qui semblait apprécier ton travail. Tu disais que tu allais rejoindre un ami, ce à quoi elle te lançait un sourire complice. Tu rejoignais Asher quelques instants plus tard. « Quel show? J’ai poussé la chansonnette pour quelques clients, sans plus. » Que tu riais doucement. Après tout, t’étais serveuse. T’aurais bien voulu performer dans la salle, mais elle n’était pas appropriée pour cela. Tu t’installais à ses côtés en prenant tes aises. « Ça va et toi? Je n’ai pas été trop longue? » Tu mettais ta main sur son torse et tu t’autorisais une proximité inhabituelle en rapprochant ton bassin du sien. Tu te mordillais la lèvre, nerveusement. Tu ne savais pas ce qu’il en pensait, mais la médication faisait diminuer l’anxiété que tu pouvais éprouver.

Si j'avais été son mec, je l'aurais sorti de là au petit trot, mais pour le coup je n'étais qu'un ami venu la soutenir alors je n'avais pas mon mot à dire. Je l'avais regardé, j'avais vu les regards lubriques se poser sur elle, jusqu'à ce qu'elle abrège mes souffrances en m'envoyant dans un salon privé. Elle m'avait rejoint quelques minutes plus tard, souriante et vraiment détendue. Ça aurait été mentir que de dire que ça ne me surprenait pas un peu, elle était à moitié nue devant un paquet d'hommes et la connaissant elle aurait du être un petit peu gênée au moins... mais non. Elle était juste très relaxée et je me demandais si elle n'avait pas bu ou pris quelque chose pour s'aider. Surtout quand elle vint se coller à moi en posant sa main sur mon torse.

« Kara, qu'est ce que tu fais ? » J'étais immobile, incapable de m'éloigner d'elle. Depuis quelques semaines on peinait à reconstruire notre amitié, ce n'était pas pour tout foutre en l'air en une soirée. J'avais fait le deuil d'une relation plus intime, je m'étais dit qu'il valait mieux être amis, plutôt que d'être rien. Je mis ma main sur la sienne, l'autre sur son bassin pour l'empêcher d'avancer plus. « Je suis juste un ami. » Pas son meilleur ami, juste un ami. Je me protégeais comme je le pouvais, mais ce n'était pas vraiment efficace. « On est presque nus. » La situation était dangereuse, surtout me connaissant, je n'avais aucune volonté lorsqu'elle me charmait. J'étais un homme facilement séduit lorsqu'il s'agissait de la brunette.

« Pourquoi tu bosses ici Kara ? T'as une voie magnifique... Tu pourrais te produire n'importe où. »

Tu savais que pour lui, ça devait être surhumain d’être dans le coin et d’accepter que t’étais ici. Saphyr avait néanmoins mis des bases claires et qui te convenaient amplement. Ça t’avait même rassurée. L’homme te questionnait, qu’est-ce que tu faisais. T’avais envie d’être près de lui, t’avais envie de faire l’amour avec lui, t’avais envie de lui dire je t’aime, t’avais envie de développer une relation amoureuse avec lui. Tout ça faisait donc tellement de sens pour toi. « J’ai envie d’être près de toi. » Que tu souffles alors comme si tout était normal. L’homme avait mis sa main sur la tienne, te donnant des électrochocs par le fait même. Il réitérait être juste un ami et tu secouais la tête. « Et si j’ai envie que tu sois plus, Ash? » Tes yeux brillaient à cette perspective. Asher te disait qu’on était presque nus, tu détachais ton déshabillé et tu le laissais tomber par terre. « Moi j’suis nue, toi tu l’es presque. » Tu te remettais à ses côtés. « Laisse-toi tenter. »

L’homme te questionnait quand à tes choix. Tu soupirais. « J’vais me faire évincer de la maison si je paye pas ce mois-ci. C’est bien beau les petits contrats, mais j’ai besoin de stabilité. » que tu lui disais le plus simplement du monde. « Saphyr m’a offert une stabilité en travaillant ici comme serveuse… » Quand au chant, tu levais les yeux au ciel. T’avais toujours été persuadée d’avoir du talent, mais moins depuis que tout se passait… T’étais plus au fric qu’à la chansonnette pour le bien être de ta fille, ta seule raison de vivre.

J'avais fermé les yeux précipitament et mon visage s'était tourné dans la direction opposée lorsqu'elle avait laissé tomber au sol son déshabillé. Elle s'était mise nue et me disais qu'elle voulait plus, mais j'avais du mal à y croire. J'avais un peu perdu espoir... « Rhabille toi tout de suite ! Ce n'est pas comme ça qu'on va pouvoir parler et régler nos problèmes. Si tu veux vraiment être avec moi, il va falloir que l'on discute, que tu arrêtes de penser que la seule chose que je trouve excitante est ton corps. Je t'aime pour ton esprit avant tout ! » Ce n'étais pas simple de tenir la discussion sans la voir, alors je tournais à nouveau la tête, cette fois pour la voir elle et son corps de rêve. Il y eu une seconde ou mon cerveau eut un bug, puis je repris. « J'ai envie de plus, mais il faut que tu sois sure de toi. Nous ne sommes plus seuls, il y a Cali maintenant, on ne peut pas la faire souffrir. Ok ? » Dis-je en posant ma main sur sa cuisse, commençant déjà à sentir la volonté me quitter.

« Comment ça ? Non, mais Kara t'aurais pu me demander pour venir vivre chez moi au lieu de venir bosser là ! Ou mieux encore, tu aurais pu me demander de l'argent, je t'en aurais donné. » Je n'en revenais pas de ce qu'elle me racontait. Je la savais parfois un peu à cours d'argent, mais à ce point là... Jamais. « Écoute. Tu vas venir vivre à la maison avec Cali. Tu vas rendre ton logement. On va essayer... » Ce n'était pas exactement l'idée que je m'étais faite pour le début de notre relation, mais elle avait des sentiments et moi aussi, nous étions enfin prêt. De toute façon je ne lui laissais plus le choix.

« Rhabille toi. »

L’homme détournait le regard alors que toi, tu n’en avais que faire. Il allait dans une tangeante beaucoup trop sérieuse pour le moment. T’avais envie de l’embrasser, de le caresser, de lui dire que tu l’aimais sans conséquence… Mais Asher était plein de principes. En soi, ce n’était pas mal. Ce n’était simplement pas ce que tu voulais à cet instant précis.« Non. » Que tu t’opposes. Lui voyait des problèmes, tu voyais un bon temps.« Est-ce qu’on peut mettre tout ça sur pause et passer un bon moment ensemble, Ash? » Tu attrapes sa main avec douceur. « J’ai vraiment envie d’être avec toi. Vraiment. » L’homme déclarait avoir envie de plus et il posait sa main sur ta cuisse nue. Tu hochais la tête. « Je suis d’accord. » que tu déclares solennellement.

Tu te redressais en fronçant les sourcils. « Asher, je t’ai jamais demandé d’argent, c’est pas maintenant que ça va commencer. Et avec ce qui se passe, je ne pouvais pas te demander de venir vivre chez toi. » Que tu souffles. L’homme t’ordonnait certains aspects et tu fronçais les sourcils. « Non Asher, je ne vais pas rendre mon logement. J’ai trouvé un boulot, je vais pouvoir mettre du pain sur la table et ça va s’arranger. Je vais prendre un arrangement. » L’homme te disait de te rhabiller et une fois de plus, tu répondais par la négative. « J’ai pas envie. » Tu te croises les jambes et tu observes Asher. « Est-ce qu’on pourrait juste profiter de cette soirée? Faire l’amour, se dire qu’on s’aime sans le faire et éviter tout ce qui est trop sérieux? » T’avais envie d’être avec lui, pas de toute cette complication. Tu posais ta main sur sa cuisse que tu remontais sous son boxer.

Kara était déterminée, elle voulait que l'on soit ensemble, ou plutôt que l'on couche ensemble... Je n'étais pas très sur de ses réelles intentions envers moi et j'avais du mal à réfléchir clairement à côté de son corps nu. Dès que je tentais une approche un peu plus sérieuse, elle la balayait du revers de la main. Même pour ses problèmes d'argent, elle refusait mon aide. Elle était têtue ! De mon côté, j'essayais de garder la tête froide, j'essayais de réfléchir à comment l'aider sans qu'elle ne s'en rende compte, mais ce n'était pas simple. Impossible.

« Oui. Oui on peut, mais... » Je venais de sentir sa main passer sous le tissu de mon boxer et j'en avais perdu le fil de ma phrase. « C'est ton lieu de travail. » Je n'aimais déjà pas beaucoup son nouveau boulot, mais si en plus je l'associais au fait qu'il pouvait y avoir du sexe dans les salons privés... Non. Je ne pouvais pas me faire ça, se serait trop compliqué à gérer si je devais penser à ça. Mon corps disait pourtant le contraire et je finis par lui céder en m'abandonnant totalement à elle. Elle était habile de ses mains, elle me contrôlait totalement, même avec ce foutu boxer qui ne me servait plus à rien. « Enlève le moi ! » Grognais-je en me décalant légèrement pour qu'elle puisse me retirer mon boxer. Je n'eus pas trop de mal à oublier là ou je me trouvais à partir du moment ou mon regard s'accrocha au sien. « Viens sur moi. » Lui dis-je en lui tendant une main pour qu'elle vienne s'installer à califourchon sur moi. J'attendis de la sentir bien installée pour poser mes mains sur le haut de ses fesses et lui imposer un léger vas et viens. « Je t'aime Kara. »

Ce soir, tu te laissais aller sous les effets de la médication. Ça freinait toutes tes pensées, tous tes arrières. L’homme disait que vous pouviez mettre tout ça de côté. Tu esquissais un petit sourire. « C’est ce que je veux. » Puis, l’homme rappelait que c’était ton lieu de travail. Tu haussais les épaules. « J’ai verrouillé la porte en rentrant… On est que nous deux ici, c’est pas mon lieu de travail. » que tu disais avec un fin sourire. Après tout, tu n’entrais que très rarement dans ces salles, si ce n’était que lorsqu’il y avait des commandes. Tu caressais Asher au travers de ses sous-vêtements, mais lorsqu’il ordonnait de le retirer, tu obtempérais. Tu le découvrais une énième fois dans sa tenue d’Adam. Il te disait de venir sur lui et encore une fois, tu l’écoutais. Il te pénétrait et toi, tu ondulais du bassin comme t’avais l’habitude de faire. Tu suivais ses va-et-vients. Tu entendais les trois mots qui changeaient tout. Tu te penchais pour l’embrasser, mais après ce baiser, les trois mots qui suivaient étaient hors de ton contrôle. « Je t’aime aussi, Asher. » Cette fois, c’était vrai, vous faisiez l’amour. Tous les deux, vous deux contre le monde. Tu te doutais que ce serait sans doute un de tes rares quarts de travail au Nudie Patootie dans ce contexte. Il allait te retirer cette liberté, mais t’étais bien, toi avec ça, avec lui. Tu n’en demandais pas plus. « Je t’aime. » Que tu lui répétais comme si toi aussi, t’avais besoin de l’entendre.

Je n'arrivais jamais à lui résister, son corps était mon point faible et elle le savait. Elle l'utilisait tout le temps contre moi, mais là, peut être que se serait pour la bonne cause. Elle voulait tenter quelque chose avec moi, une vraie relation ou je pourrais lui tenir la main et lui faire l'amour quand j'en aurais envie... Ce que je voulais depuis toujours était en train de devenir réalité. Un peu sous le choc, mais surtout heureux, je lui ordonnais de venir sur moi, de me monter. C'était comme ça que l'on communiquait le mieux, c'était plus simple. Notre relation était à l'image de notre façon de faire l'amour, fusionnelle et pleine de passion. Et c'est tout naturellement que nos sentiments se retrouvèrent libérés. Elle me répétait des mots que j'aurais voulu entendre depuis longtemps et je lui confirmait mon amour, lui répétant encore et encore au fur et à mesure que le plaisir prenait le dessus. Mes mains avaient quitté son postérieur pour venir se glisser dans les siennes. Je lui laissais libre choix des mouvements qu'elle voulait. J'étais à sa merci et ça me plaisait énormément.

Ça aurait été trop facile si nous avions pu finir ce que l'on avait commencé. Quelqu'un vint toquer à la porte et la réalité me revint en pleine face. « Y a quelqu'un ! » Dis-je en la repoussant précipitamment. Je ne pouvais pas faire ça là, j'avais été fou d'y croire. Mais je voulais Kara, ça, ça n'avait pas changé. Je remettais mon boxer sans grande conviction, je continuais de la regarder avec envie... « T'as fini ? Tu peux rentrer avec moi ? Je veux finir ce qu'on a commencé dans mon lit. Juste toi et moi. » Je pouvais tenir 15 minutes en voiture pour obtenir un minimum de confort et surtout de sérénité. L'endroit ou nous trouvions en ce moment ne m'inspirait pas du tout.

T’avais envie d’être avec lui, plus que tout. Tu ondulais contre lui et t’étais sur le point d’atteindre le septième ciel quand on te ramenait directement dans cette salle. Tu râles un peu, mais tous ses je t’aime te faisaient sentir mieux, tu te sentais comme une reine et pour une fois, tu les accueillais sans les retourner contre lui. T’étais prête à accepter une relation avec Asher moyennant certaines conditions. Tu le dominais légèrement en tenant ses mains, en l’embrassant sauvagement. Ton meilleur ami te demandait si tu pouvais rentrer avec lui, tu hochais la tête positivement. « Dans ton lit, ce que t’es conservateur. » Que tu te moques gentiment en lui adressant un clin d’œil. Tu te rhabillais légèrement et t’étais prête à passer aux vestiaires pour retrouver Asher un peu plus loin avec une robe plutôt courte par-dessus ton déshabillé. Tu le retrouvais à sa voiture avec un sourire en coin. « Ça t’en a pris du temps… J’vais te punir, tu vas voir.» Il avait pas l’habitude de te faire attendre, encore heureux. Tu montais dans sa voiture à ses côtés et prise de folie, tu détachais son pantalon puis tu baissais son boxer pour lui faire la fellation de sa vie alors qu’il était en train de conduire pour se rendre chez lui.

La frustration ! Je n'en avais jamais eu comme celle là. J'étais en transe et quelqu'un nous avait coupé dans notre élan, alors nous nous étions vite rhabillés pour retourner chez moi, là où nous pourrions avoir un peu plus de tranquillité. Fin, c'était sans compter sur Kara qui m'avait baissé le boxer, à peine installée dans la voiture, pour me faire une fellation. Elle était en transe et je ne pouvais pas l'arrêter, je n'en avais pas envie. Je la laissais faire, une main sur le volant, une sur sa tête pour la guider. Ce n'était pas une punition, en fait c'était tout le contraire. Mais après quelques kilomètres à subir, je me garais sur le bas côté pour reprendre ce que l'on avait commencé. J'avais beau avoir un SUV, même en reculant les sièges au maximum, nous étions un peu à l'étroit. Est ce que ça nous arrêtait ? Pas le moins du monde. Kara se retrouva à quatre pattes, la jupe à peine relevée, que je la reprenais avec une urgence non dissimulée. J'en avais tellement besoin, tellement rêvé, que je n'avais plus aucune retenue. Je me donnais pleinement en oubliant que l'on était sur le bord de la route. Mais au moins nous étions seuls, et tranquilles, et je pouvais l'aimer autant que je le voulais. J'étais libre de la faire crier, car personne n'empruntait cette route à cette heure là de la nuit.

Nous voulions de l’intimité tous les deux, nous en avions besoin. Il te laissait lui faire du bien. Il s’arrêtait un peu plus tard et tu ne pouvais plus t’amuser avec ton jouet en bouche. L’homme te guidait pour te mettre à quatre pattes, tu t’exécutais. Il ne tardait pas à te prendre comme jamais. Il grognait, toi, tu gémissais à tout rompre avec tes mains dans la fenêtre et en accentuant ses mouvements qui te faisaient trembler au maximum. Lentement, tu te liquéfiais et tu sentais la semence d’Asher venir réchauffer ton intérieur. Tu souffles et tu te rassois, les jambes tremblantes. « Woah. » Que tu lui dis. T’as plus envie de te passer de ça maintenant. « J’ai plus envie de me passer de toi une seule seconde. » Que tu lui dis en toute honnêteté. Tu mets ta main sur sa cuisse que tu caresses doucement. T’as qu’une seule envie : recommencer encore et encore… jusqu’au point où tu te lasserais presque de son corps. Mais tu ne croyais pas ça possible… « Chez toi? » Que tu lui demandes en reprenant ta respiration. T'avais l'impression d'être une adolescente qui découvrait de nouvelles sensations pour la toute première fois.