Just be true to who you are ı Anna

Les Gonzalez, c’est comme ta deuxième famille. C’est eux qui t’on accueillis quand tu es arrivée en Australie et qui ont fait de ton arrivée un enchantement. Enfin eux, on devrait plutôt dires elles, Valentina et Leila. La mère Gonzalez est comme une deuxième maman pour toi, même si on devrait aussi dire une troisième vu que tu as une mère biologique et une adoptive. Mais ne nous emmêlons pas les pinceaux. Et Leila c’était comme une petite soeur pour toi, tu t’en étais bien occupée d’elle quand son père est décédée et tu as fais de ton mieux pour qu’elle grandisse non loin de sa maman mannequin. Aujourd’hui, Valentina t’avait proposé de vous voir. Ça tombait bien, c’était son anniversaire il y a quelques jours et tu avais un petit cadeau pour elle. C’est pas grand chose, mais bon, c’était histoire de marquer le coup. T’avais pas beaucoup d’argent faut dire, mais bon, t’en avais pas besoin de plus. Elle t’avait donné rendez-vous chez Imogen, surement ta pâtisserie préférée de la ville. C’était vraiment un endroit que tu adorais. Tu la voyais au loin qui te faisait un signe de la main. Tu t’approchais et elle se levait de sa chaise pour te prendre dans ses bras. « Moi aussi j’suis contente de te voir, V » dis-tu avec un sourire. Tu t’assis après la femme en face de toi avant de reprendre. « Ça va bien, j’bosse beaucoup mais bon j’suis dans un endroit qui me plait pas mal alors j’me plains pas » dis-tu avec un sourire. C’est vrai, le Hendrix ça peut faire peur quand on dit qu’on bosse la bas mais l’ambiance est vraiment cool, et les collègues sont super sympa. Il n’y a pas à dire, c’est un de meilleurs endroits dans la ville où tu as travaillé. « Et toi comment tu vas ? » demandas-tu en prenant la carte qui était posée sur la table.

C’était comme si tu avais retrouvé une famille chez les Gonzalez. Elles venaient de vivre une perte immense, et toi tu avais trouvé du réconfort après la brute nouvelle annoncée par les Brodie. Tu avais tout ce que tu pouvais pour aider Valentina et sa fille, parce qu’elles étaient dans un mauvais état lorsque tu les avais rencontré. En même temps, après le décès de son mari, tu pouvais comprendre que la mère de famille et même la petite fille n’avaient plus envie de rien. Tu avais donné de ta personne et tu les avais aidé à remonter la pente. Et toi, ça t’avait permis de penser à autre chose et te distraire. Au final, ça avait marché. Aujourd’hui, tu retrouvais justement la maman au détour d’un café chez Imogen. C’était ta pâtisserie préférée dans la ville. C’était le temps de prendre mutuellement de vos nouvelles, comme vous le faisiez le plus souvent possible. « Oui, ça se passe vraiment trop bien. Je pourrai même travailler là-bas plus longtemps que mes anciens jobs » dis-tu avec un léger rire pour ponctuer ta phrase.Elle savait que tu avais eu du mal avec tes anciens boulots, lorsque tu étais promeneuse de chien, ou que tu étais baby-sitter, t’avais même été madame sandwich dans un restaurant. C’était pas très glorieux et tu t’étais vite embrouillé avec les gens. « Oh bah oui, je veux bien te croire » dis-tu le yeux rêveurs. Tu enviais beaucoup la vie de Valentina parce que tu l’idéalisais beaucoup. Être mannequin c’est peut-être quelque chose qui t’aurai plu. « Et comment va Leila ? » demandas-tu curieusement. Tu adorais cette petite, c’était comme de la famille pour toi.

Dans cette famille de substitution, tu avais trouvé une maman en la personne de Valentina. Elle t’avait toujours soutenu dans tout ce que tu faisais et ça comptait beaucoup pour toi. Sans son soutien, tu ne sais pas si tu aurai continué à vivre dans cette ville. Après tout, c’est toi qui a voulu changer de travail alors que tu étais au pair chez elle. Et elle t’avait aidé dans tes démarches. Une vraie maman, j’vous dis ! « Merci, Val. Ça me touche » dis-tu avec un petit sourire. Tu te concentrais ensuite sur la vie de la brune, te demandant comment elles allaient avec sa fille. T’avais toujours admiré le travail de la jeune Gonzalez. Être mannequin ça fait rêver toutes les petites filles, toi y compris. Même si ton rêve c’était plutôt la musique, tu rêvais de son train de vie qui semblait totalement lui convenir. « Et tu as bien raison, il faut se poser quand même des fois » dis-tu avec un sourire. Ensuite, tu lui demandais des nouvelles de sa fille. Tu as longtemps gardé cette petite et tu t’étais attaché énormément à elle. Il n‘était pas rare que vous échangiez des textos ou des messages sur les réseaux sociaux. Tu n’avais pas coupé les ponts avec elle, en tout cas. « Oh oui, j’suis d’accord ! » dis-tu avec un rire. C’est vrai qu’elle grandissait vite mais bon, c’était une jeune adolescente maintenant. Mais toi qui l’avait connu plus jeune, ça te donnait un coup de vieux de la voir grandir aussi vite. Alors tu n’imaginais pas ce que ça faisait à sa propre mère. « Elle me manque aussi, tu sais » confirmas-tu à la brune. Tu avais été là pour elles dans un moment dur de leur vie, et tu avais tout fait pour les aider. Et toi aussi ça t’avait aidé à aller mieux, alors c’était donnant-donnant. « Carrément ! Ça serait avec plaisir ! » dis-tu avec un large sourire.

Valentina t’avait toujours épaulé dans tes choix de vie depuis que tu l’avais rencontré, et pour ça tu en étais incroyablement reconnaissante. Elle connaissait ta vraie nature, la vraie toi. Celle qui a des doutes, qui est perdue dans sa vie pas celle qui fait semblant d’être sûre d’elle pour montrer aux gens qu’elle est forte. Non, tu en avais versé des larmes dans cette maison mais les deux femmes Gonzalez avaient toujours été là pour toi. Comme toi tu l’avais été pour elles. « Tu es adorable » dis-tu avec un petit sourire. Sans elle, tu n’aurais pas pu faire grand chose de ta vie. Elle t’avait poussé vers le haut et c’est ce dont tu avais vraiment besoin. « C’est vrai, j’en connais une qui doit être contente de voir maman plus souvent » dis-tu avec un clin d’oeil. Leila doit être aux anges de trouver sa mère plus souvent à la maison, même si elle est passée dans la phase de l’adolescence et que les relations avec les parents sont plus compliqués. Tu sais qu’elle ne sera jamais comme ça avec sa maman, elles sont très proches toutes les deux. « Tu sais, je suis disponible un peu tout le temps ! En général c’est le soir que je travaille, c’est rare que je fasse un service de journée » dis-tu en haussant les épaules. Tu serais ravie de passer une après-midi avec les filles, tu en avais bien besoin d’ailleurs. Les journées entre filles avec elles, ça te manquait un peu on va pas se le cacher. Une fois que ton oeil avait passé la carte en revue, tu proposais à Valentina de commander. Une fois qu’on ait prit votre commande, tu reprenais ta conversation avec la brune. « Et sinon, tu racontes quoi ? Y’a un homme dans ta vie ? » demandas-tu curieusement à ta mère d’accueil.

Une aide précieuse, Valentina. Elle avait toujours été là pour toi depuis que tu la connaissais et c’était pas plus mal. Parce que tu avais eu besoin d’être épaulée, tu avais eu besoin qu’on t’aide à avancer tellement tu étais perdue dans ta vie. Elle était une vraie maman poule, pas que avec sa fille mais avec toi aussi. Et tu avais vécu de galères qui faisait que tu avais besoin qu’on te pousse vers le haut. C’était la seule à savoir ce qu’il s’était passé dans ta famille, la raison pour laquelle tu as fui lorsque tu as atteint la majorité en Angleterre. Londres te manque, oui, mais là bas pour toi c’est synonyme de mensonge et d’erreur. Tu souris à ton interlocutrice, parce qu’elle était vraiment beaucoup trop gentille avec toi et elle prenait soin de toi. « Moi aussi ça me fait plaisir, parce que j’peux te voir plus souvent » dis-tu avec un petit clin d’oeil à la mannequin. C’était bien qu’elle soit là, dans les parages, parce que pendant un temps, tu devais prendre un rendez-vous sur 6 mois pour voir Valentina. Maintenant qu’elle posait plus souvent son pieds à Bowen, c’était plus pratique pour vous voir. « Samedi après-midi c’est parfait pour moi » dis-tu très enthousiaste. Certes, le service du samedi soir est plus dur que les autres et tu as besoin de repos, mais passer la journée avec les filles Gonzalez ça passait au dessus de la grasse matinée et de la journée flemme. Tu étais heureuse d’avoir trouvé un moment pour la voir. Ensuite, curieusement, tu demandais si ta maman d’adoption avait trouvé un homme pour passer le temps ou même la vie. « Ohhhh, je suis contente pour toi ! Comment il s’appelle ? Qu’est-ce qu’il fait dans la vie ? » demandas-tu curieusement. Et puis tu ris légèrement avant de reprendre. « Pardon, j’suis un peu trop intrusive peut-être » dis-tu toujours en riant. T’étais vraiment trop curieuse, tu avais peur qu’elle le prenne mal mais elle te connaissait, c’était dans ta nature d’être comme ça. Et puis tu voulais qu’elle soit heureuse. « Tu vois le concept du néant ? » demandas-tu à la jeune femme en faisant un geste avec tes mains, les sourcils froncés. « Bah on est à peu près là » ajoutas-tu avec un petit rire.

« Ça me fait plaisir » dis-tu sincèrement à la brune. T’étais contente de la voir plus souvent. Quand tu vivais chez elle, tu la voyais beaucoup, certes, mais quand même pas assez à ton goût. Et elle t’avait quand même aidé après ton travail pour elle, et ça c’était vraiment important. Quelle genre de boss vous aide à trouver du travail par la suite ? Pas beaucoup, en tout cas. Valentina te proposa alors de passer l’après-midi avec elle et sa fille dans le week-end et tu étais tout aussi excitée qu’elle lorsqu’elle te le proposa. « Si ça lui plaît pas, je lui botte les fesses » dis-tu avec un doigt en l’air menaçant. Mais tu te mettais rapidement à rire, parce que tu ne pouvais pas garder ton sérieux longtemps. Curieusement, tu t’intéressais à la vie sentimentale de Valentina. Tu ne savais pas grand chose là dessus, parce que tu n’avais pas porté grand intérêt quand tu bossais pour elle. C’était pas la meilleure chose à faire, de fouiner dans sa vie à un moment où elle venait de perdre son mari. La mannequin te confiait alors qu’elle venait de rencontrer un agent de la DEA avec qui elle avait passé son anniversaire. « Oh, V, tu rougiiiiis ! » t’exclamas-tu en posant tes mains sur tes joues. « Je suis contente pour toi en tout cas, j’espère qu’il te rendra heureuse » dis-tu avec un sourire attendri. Elle te retournait la question et tu avouais à la brune que tu n’avais personne pour l’instant. « Oh je sais, j’attends que ça me tombe dessus. En attendant, j’m’amuse » dis-tu avec un petit sourire en coin. T’as 25 ans, faut que tu profites de la vie.

Maintenant, c’était devenue ton amie. C’est un grand écart d’âge entre vous pour être amies, mais c’était comme ça que s’étaient fait les choses entre vous après ton départ de la maison. Même avant, on doit se l’avouer. Alors quand Valentina te proposa de passer une journée avec elles, c’est avec plaisir que tu acceptais. « Un double bottage de fesses » dis-tu avec un léger rire. Tu demandais curieusement où en était la vie sentimentale de ton ancienne patronne. Tu t’excusais d’ailleurs auprès d’elle, si tu étais trop curieuse et intrusive dans sa vie. Mais apparemment non, ça ne la dérangeait pas de se livrer à toi. Ça te faisait plaisir qu’elle se confie comme ça, ça prouvait à quel point elle avait confiance en toi. « Oh non, faut surtout faut pas se presser ! Prendre la relation et voir où elle t’emmène » dis-tu avec un sourire à la mannequin. Mais tu savais qu’elle était quelqu’un de bien et qu’elle choisirai un homme comme elle. Il n’y avait pas de doute là dessus. Quant à toi et tes relations sentimentales, il n’y avait pas trop de quoi déblatérer longtemps. Tes amourettes se limitaient à des nuits folles avec des hommes rencontrés à des soirées ou sur le BBT. « Non, j’me fais pas de soucis là dessus ! J’suis jeune comme tu le dis, j’ai tout le temps de me mettre en couple » dis-tu avec un sourire. Et c’est pas forcément ton objectif de vie de trouver quelqu’un, tu es très heureuse comme tu l’es aujourd’hui.