Who are you ? → Alexis Hyde-Murray

Mon humble demeure, auparavant calme et ordonnée, ressemblait à présent à une scène de guerre. Il y avait des objets en tout genre posé sur toutes les surfaces, de la crasse... J'en devenais fou. Mon espace de sérénité n'était plus. Et tout ça pour quoi ? Ma fille. Cette grande idiote était revenue vivre chez moi après que sa mère l'ai mise à la porte. J'en avais hérité à contre coeur. Cette starlette montante avait pris la grosse tête et ne respectait plus rien. De mes 4 filles, elle était celle qui avait le moins bien tournée. Celle avec qui je parlais le moins. Celle que j'aurais préféré garder loin de chez moi. Malheureusement, je n'avais pas eu le choix. Il fallait que je m'en occupe, car elle restait ma progéniture. Je n'étais pas un bon père, j'étais absent, peu impliqué... Rien à voir avec mes parents adoptifs.

Elle devait dormir, tout était encore calme bien que bordélique. J'étais dans ma suite parentale avec la vue sur la mer. Je venais de me réveiller à cause de la sonnerie de ma pompe à insuline. Elle était vide et mon capteur de glycémie était également à changer. Me motivant, je me rendis dans ma salle de bain attenante afin de le faire, car j'avais vite tendance à repousser cette obligation et à faire des malaises. Les médecins étaient les pires patients.

« Excusez moi, mais qui êtes vous ? » J'étais torse nu dans ma salle de bain, chez moi, et une jeune blondinette venait de se pointer sans gêne. Je ne la connaissais pas et ma fille ne venait jamais dans cette aile de la maison... J'étais terriblement gêné de me retrouver dans cette situation devant cette gamine. J'étais juste en train de changer du matériel médical, mais quand même ! « Vous êtes une amie de Jo ? » Demandais-je à la gamine qui restait planté dans l'encadrement de la porte. « Joséphine habite la pool house, mais elle n'est pas encore rentrée de sa soirée. » Ajoutais-je en espérant qu'elle allait bientôt me laisser un peu d'intimité. « Vous voulez bien aller l'attendre ailleurs ? » Finis-je par ajouter, agacé.

Elle t’avait appelé une première fois à une heure du matin, une deuxième fois à trois heures, une troisième fois à quatre heures et une quatrième fois à cinq heures du matin… Où t’avais finalement décroché, la voix ensommeillée. « Alexiiiiiiiiiiis… J’ai perdu mon ruban rouge porte-bonheuuuuuur. J’dois à tout prix l’avoir pour mon audition ce matin…  » T’avais pas tout compris parce que t’avais encore la tête dans l’oreiller, mais tu lui promettais que tu retrouverais ce ruban avant qu’elle aille à son audition à 7 heures. Bordel, depuis quand ils faisaient des auditions si tôt? Peut-être que c’était simplement la gamine qui ambitionnait de ta patience…

T’étais donc entrée dans la maison de son père. T’avais les clés, Josie t’en avais créer un double en disant que tu en aurais besoin. T’en avais aussi un de la Pool House… T’étais dans un mauvais état, il était tellement tôt. T’avais commencé par le sous-sol, t’avais fouillé tous les recoins pour trouver ce foutu ruban et t’avais rien trouvé. T’étais montée au rez-de-chaussée et t’avais tout fouillé au peigne fin : sans succès.

Tu montais à l’étage et tu commençais à t’affairer dans la salle de bain quand tu sursautais en entendant une voix. « Excusez-moi, mais qui êtes-vous? » Tu tires un peu sur ta robe blanche, maladroitement et tu tends ta main. « Alexis Hyde-Murray. » Que tu te présentes. « Je suis… » Il te demandait si tu étais une amie de Jo, tu fronçais les sourcils. Mais qui diable l’appelait Jo? Tu secouais la tête négativement. Il croyait t’apprendre que Josephine habitait dans la pool house, tu pouffais de rire et tu t’excusais maladroitement. « Mmh… Pardon. » Il semblait déjà bien agacé en te demandant d’aller l’attendre ailleurs. « Juste un moment, je vous prie. » Et tu lui faisais signe d’attendre une minute en terminant ton inspection de la salle de bain. Tu la terminais, ressortais de la pièce et tu rentrais ta tête une nouvelle fois. « Heureuse de vous rencontrer, Docteur Love. » Pour mieux sortir et aller dans la chambre du paternel pour continuer ta quête. Tu soulevais les oreillers, tu le trouvais finalement. « Bingo! » que tu t’exclames avec un sourire. Tu regardes ta montre. 6 h 30. Elle allait t’étriper si elle ne l’avait pas dans les prochaines minutes. Son père aussi, s’il te voyait encore dans le coin…

Tu regardais finalement ce que tu avais entre les mains pour déplier un string rouge, semi dégoûtée tu le relançais dans le lit. Tu repasses ta tête blonde dans le cadre de porte. « Docteur Love, simplement pour que vous sachez que les strings rouges ne sont plus tendance. La dentelle est maintenant au goût du jour. Pour vos prochaines conquêtes. » Tu repartais à la quête du porte-bonheur de sa fille dans une nouvelle pièce.

Une jeune fille avait débarqué dans ma salle de bain à une heure bien trop matinale pour que se soit agréable. Alexis, de son prénom, avait tenté de se présenter en me tendant la main, mais je ne m'en étais pas saisi. Elle m'avait bien trop surprise pour que je ne décoche un mouvement vers elle. Elle m'avait à peine regardé après cela, bien trop occupée à chercher quelque chose qui ne semblait pas être là. Elle ne m'écoutait pas, et pour cela j'avais immédiatement pensé qu'il s'agissait d'une amie de Josephine, et je me retrouvais à attendre qu'elle sorte pour continuer le changement de mon matériel médical. Et alors que je pensais être enfin tranquille, elle rentra de nouveau la tête dans la salle de bain pour m'apostropher.

« Docteur love ? » Qui pouvait bien me donner un surnom pareil ? Je n'étais pas comme ça, non ? Je mettais le dernier pansement pour fixer, quand j'entendis la blondinette crier victoire. Elle devait avoir trouvé son bonheur... Dans mon lit ? Que cherchait-elle ? Je m'apprêtais à sortir de la salle de bain pour aller voir lorsqu'elle entra à nouveau. Sa phrase me fit rire. Ses conseils glissaient sur moi, mais son énergie me plaisait beaucoup. « Envie de me montrer ce que vous portez peut être ? » Lui demandais-je en la déshabillant du regard. « String rouge ou dentelle, en général une fois le pas de la porte passé, mes conquêtes ne restent pas habillés très longtemps. »

Comprenant qu'elle cherchait le ruban rouge de Jo, je lui fis signe d'attendre là où elle se trouvait. Joséphine avait un amour inconditionnel pour les rubans rouges depuis gamine, elle en avait perdu des centaines et avec sa mère nous en avions fait une réserve afin de ne plus jamais être en rade. L'abandonnant, je partis dans mon dressing, enfilant un pantalon et une chemise adaptée pour la journée à venir. Je ne boutonnais rien avant de chercher le ruban et d'en dégotter une petite boite au fond d'un de mes tiroirs. Même si j'étais absent, mes enfants avaient une place spéciale dans mon coeur.

« Ça devrait être suffisant pour quelques temps au moins. » Lui dis-je en lui donnant la boite.

Il n’avait pas saisi ta main, mais ça n’avait pas grande importance. L’homme répétait son titre et son nom et tu levais les yeux au ciel avant de disparaitre. « Vous êtes bien docteur et votre nom, c’est Love. Il tombe de sens que vous êtes Docteur Love. » Que tu expliques presque trop patiemment. L’homme te demandait presque de lui montrer ce que tu portais. « J’applique les conseils que je donne. » dis-tu simplement avec un fin sourire en coin. Il n’avait pas besoin d’en savoir plus, même si en réalité, au quotidien, t’étais plus culotte en coton. Tu rougissais alors qu’il parlait de ses conquêtes. « Et vous en avez surement beaucoup, des conquêtes. » Tu cherchais à dévier l’attention de sur toi, plutôt la mettre sur lui. L’homme te demandait de patienter alors qu’il disparaissait. Tu observais la boîte qu’il t’apportait. « Waouh. » que tu t’exclames les yeux brillants. « Merci Docteur Love! » Que tu lui dis en relevant le regard, sourire aux lèvres. Tu l’aurais presque enlacé, mais tu ne le connaissais pas plus que ça et ça te freinait. « J’en apporte un à Josie sur-le-champ! Merci encore! » que tu lui dis en te dirigeant vers la sortie de la maison pour aller retrouver ta cliente.

Docteur Love, personne ne m'appelait comme cela d'où ma surprise. Il était vrai que j'étais docteur, que je m'appelais Love, mais pour tous mes petits patients j'étais Doc ou Beckett, jamais plus. Je ne me souvenais plus de la dernière fois ou quelqu'un m'avait appelé Docteur Love avant aujourd'hui... « Je serais Docteur love uniquement pour vous alors. »
Il y avait un gentil jeu de séduction et de provocation entre nous, je m'en amusais car nous étions tous les deux très à l'aise avec ce que l'on avançait. Elle me parlait ouvertement de la lingerie qu'elle portait et je me déplaçais torse nu devant elle avec un naturel qui me caractérisait. Je réussis tout de même à la mettre un peu mal à l'aise en évoquant mes nombreuses conquêtes et le peu de temps qu'il me fallait pour les mettre nus.

Mais comprenant son désespoir devant la perte du ruban rose de Josie, je fis un effort en allant lui donner une boite rempli du précieux graal. Elle était soudainement beaucoup plus souriante et je m'en amusa. Jo n'avait pas de pouvoir uniquement sur moi, elle avait aussi son assistante à sa botte. « Je ne me presserais pas si j'étais vous, elle n'est pas encore rentrée de sa soirée. Vous voulez peut être boire un café ? » Lui demandais-je en descendant les escaliers de ma villa pour rejoindre la cuisine. Je n'étais toujours pas entièrement habillé, mais ça suffisait pour sortir deux tasses et boire un café brulant. Par habitude, j'allumais une cigarette et je mettais à chauffer un bagel aux graines. « Installez vous. » Dis-je assez fermement en lui indiquant un tabouret. Elle m'avait suivi, alors l'idée de boire quelque chose ne devait pas trop la rebuter.

« Qu'est ce que vous avez fait pour mériter ce job ? »

Il disait qu’il serait Docteur Love uniquement pour toi et tu rougissais vivement. « Heum… Je n’y tiens pas particulièrement, mais je vous appelle comment, alors? » Que tu lui demandais patiemment tenant tout de même à la courtoisie. L’homme t’apportait un cadeau et tu souriais. Le géniteur de ta cliente te rappelait qu’elle n’était pas encore rentrée. « Mais elle a son audition dans une heure à peine… » Que tu constates en regardant ta montre en te mordillant un peu la lèvre. Tu décidais de sortir ton téléphone et de lui envoyer un texto lui disant qu’elle avait retrouvé le fameux ruban rouge et qu’elle devait te répondre dès qu’elle pouvait.

L’homme te suggérait un café et tu penchais la tête. Un café, un bon café bien chaud, avec du lait… Tu en mourrais d’envie. Tu le suivais patiemment jusqu’au moment où il s’allumait une cigarette et tu plissais le nez. Tu détestais l’odeur du tabac. T’allais pas lui faire un discours sur la santé, au docteur. Tu lui obéis sagement en t’installant sur le tabouret qu’il désignait. Il avait suffisamment de fermeté dans ce qu’il disait pour ne pas t’opposer. Quelque part, ça t’allumait qu’il sache aussi bien ce qu’il voulait… Tu retrouvais une bonne tasse de café sous tes yeux.  « Merci. » Que tu lui disais avec un sourire franc. T’étais toujours partante pour du café. Docteur Love te questionnait sur ce que tu avais mérité pour avoir ce job, tu riais doucement. « Je voulais sauver ma peau et la faire écorcher par votre fille ne me semblait pas si mal que ça. » Tu répondais franchement. « Et vous, qu’est-ce que vous avez fait pour créer une fille aussi aimable? » que tu demandais avec un fin sourire te demandant quelle ânerie il allait te sortir…

Alexis réagissait vivement à chacune de mes provocations et j'adorais ça. Je la voyais rougir et ça me faisait quelque chose. Elle n'aurait pas été l'assistante de ma fille, elle aurait fini dans mon lit dans l'heure... Mais si je faisais ça, Josephine risquait de me tuer. Alors je rangeais gentiment mes idées perverses dans un coin de ma tête.  Du moins la majorité d'entre elles.  « Non, j'aime assez l'idée d'être votre Docteur Love. » Dis-je avec un regard brulant.

Elle était arrivée en force dans ma chambre, mais le pouvoir avait vite changé de main. Pendant qu'elle s'inquiétait sur le fait que sa cliente ne soit pas à l'heure, j'en profitais pour l'inviter à boire un café. Il n'y avait aucun intérêt à l'attendre là où on se trouvait.

Nous étions descendus dans la cuisine et je lui avait dit de s'asseoir pendant que je nous servais une tasse de café à chacun. Elle m'avait obéis et je m'étais allumé ma première cigarette de la journée. F**k, qu'elle était bonne. La cigarette, pas la jeune femme... Elle, je n'avais pas encore eu l'occasion de la tester pour me faire une idée. Je savais qu'il n'était pas normal pour moi d'avoir envie d'une femme aussi jeune, mais je n'y pouvais rien, j'en crevais d'envie. Ça devait être l'interdit.
Je lui avais posé une question pour savoir ce qui l'avait amené à être l'assistante d'un tyran comme ma fille et sa réponse m'avait arraché un petit rire. Alexis était une femme nature et totalement honnête, qui n'avait pas peur d'aller dans le vif du sujet. « Elle n'était pas comme ça quand elle était petite, c'était même la plus aimable des trois. Elle était du genre à venir aider à toutes les occasions. Puis j'ai divorcé de sa mère et elle n'a pas du tout aimé, elle a changé. Je crois que la colère est arrivée quand elle a réalisé que son paternel était un serial fucker qui n'avait aucune honte à se taper des personnes plus jeunes qu'elle. » Dis-je honnêtement. Et même s'il devait y avoir bien plus que mon comportement pour expliquer le sien, Jo n'était pas assez loquace pour que j'en sache plus.

« Non, j’aime assez l’idée d’être votre Docteur Love. » Son regard traversait tes vêtements et t’avais l’impression d’être flambant nue devant lui. Tu rougissais de plus belle et tu levais les yeux au ciel. « Vous auriez pas ce qu’il faut pour être mon docteur. » Que tu renchérissais, faussement amusée. Le père de ta célébrité t’apprenait qu’elle n’était pas comme ça plus petite. C’était la plus aimable des trois… Tu retenais donc qu’elle avait deux sœurs. Aider à toutes les occasions? Tu fronçais les sourcils. « Aider, Josephine, Really? » Tu n’en croyais pas un mot. Tu écoutais néanmoins la suite de l’histoire, le divorce de sa mère, son changement radical. « A serial fucker ? » Tu avais les yeux ronds et tu te demandais si t’étais pas mieux de caller ton café d’un trait pour mieux disparaitre. Tu n’osais pas demander d’explication, mais tu voyais bien pourquoi l’homme paraissait enchanté de te rencontrer. Aucune honte de se tapper des personnes plus jeunes qu’elle… Plus jeune que Josie? Yuk. C’était presque de la pédophilie. Tu haussais les épaules en regardant le liquide dans ta tasse. « Vous voulez bien m’regarder comme si je portais des vêtements, s’il-vous-plaît? » Parce que c’était assez intimidant son regard perçant. Tu buvais ton café, plus rapidement que tu ne le devrais. « Donc, je comprends bien que vous n'avez pas réellement d'autorité sur elle... »

Alexis était une belle jeune femme et je profitais de ma position pour la taquiner. Je la regardais comme si elle était nue, tout en expliquant très sérieusement comment j'avais réussi à foirer tout ce que j'avais entrepris avec mes enfants pour devenir un serial fucker. J'étais honnête avec elle et cela semblait l'étonner, ou peut être était-ce les mots que j'utilisais. En tout cas je prenais un malin plaisir à la mettre mal à l'aise.

« Je vous regarde comme j'ai envie de vous voir. »  J'étais dans l'abus, je la provoquais plus que je n'aurais du, mais c'était trop facile. Elle réagissait à tout. J'arrivais à la manipuler assez facilement, à instaurer une ambiance malaisante. « Et là, j'ai très envie de vous voir nue. » Avouais-je, insistant sur le dernier mot. J'avais un petit sourire sur le visage, j'étais fier de moi, un brin plus excité que je ne l'aurais du. Elle semblait être pressée de finir son café, moi je buvais tout doucement, tirant sur ma cigarette régulièrement, rejetant la fumée aussi loin d'elle que possible. Elle n'avait pas l'air d'aimer cette odeur pourtant si douce à mes narines.

« Est ce que quelqu'un a encore de l'autorité sur Josie ? Elle est incontrôlable. » J'essayais de paraitre désinvolte, mais ça m'agaçait quand même fortement de ne plus être capable de contrôler ma fille. C'était un électron libre, qui allait faire des conneries et abuser de tous jusqu'à tout perdre. Elle n'irait pas très loin, même dans son activité si elle continuait ainsi. Même à travers la colère que je ressentais pour mon enfant, j'avais cette envie irrépressible de la protéger, de vouloir qu'il ne lui arrive rien. « Se serait tellement plus simple, si elle écoutait tout ce qu'on a à lui dire, qu'elle l'intègre et qu'elle s'exécute en fonction. »

Il te dévisageait et t’avais toujours cette impression d’être nue devant lui. À ses dires, il te regardait comme il avait envie de te voir. Tu rougissais vivement. Si t’avais eu du culot, t’aurais retiré tous tes vêtements et tu lui aurais dit de bien se rincer l’œil, mais tu n’avais aucun courage, si ce n’était que de rester figée quelques instants. L’homme te faisait rougir de plus belle en te disant qu’il avait très envie de te voir nue. T’étais gênée. Excitée d’une façon étrange qu’il te dise tout ce qu’il voulait ainsi. Tu t’imaginais une scène à la 50 shades dans laquelle il t’attacherait avec du satin pour mieux te prendre. Évidemment, tes joues s’empourpraient davantage. « Vraiment? » que tu demandais comme à bout de souffle. Selon toi, tu n’étais pas belle, ni magnifique. Tu n’étais qu’une femme dans la moyenne, peut-être même moyenne basse.

Le père de ton employeur questionnait l’autorité sur sa progéniture. Tu haussais les épaules et d’une toute petite voix, tu lui répondais. « J’arrive parfois à la faire changer d’avis. » Que tu lui dis. C’était pas toujours tout rose, c’était pas toujours facile non plus. L’homme prolongeait son train de pensées. Qu’elle écoute, qu’elle l’intègre et qu’elle s’exécute en conséquence. Tu haussais les épaules. « La vie serait bien moins amusante, vous ne croyez pas, Docteur Love ? » Tu finis ton café d’un trait. « Je devrais y aller. » Que tu dis finalement en te levant pour aller rincer ta tasse et même la laver, malgré la présence du lave-vaisselle dans la pièce.

Je la torturais avec mes mots et mon regard brulant. La pauvre subissait, mais je n'arrivait pas m'arrêter, elle m'avait titillé et une petite pointe d'envie s'était réveillée en moi. La belle blonde était en train de devenir ma proie sans le vouloir. Elle était pourtant interdite, si Josie apprenait que je faisais du rentre dedans à son assistante, elle me tuerait. Ça ne m'arrêtait pas, tout simplement parce que l'idée que ma fille puisse me parler me semblait bien trop improbable.

Les joues d'Alexis se mirent à rougir, son souffle était plus court et je pouvais voir sa jugulaire pulser plus intensément qu'avant. Ce que je lui avais dit semblait avoir fait son petit effet. Des idées s'insinuaient dans sa tête en laissant une marque brulante. La voir comme cela m'arracha un sourire. « Vraiment. » Re dis-je en ayant une voix beaucoup plus grave. Alexis n'avait rien en commun avec les femmes que je draguais en temps normal, elle était vraie, forte, avec un caractère... Bref, hors catégorie.

« Vous devriez en effet. » Si elle n'arrivait pas avant Josephine, elle risquait de s'en prendre plein la tête la pauvre. Je l'aimais bien alors je ne lui souhaitait pas. La voyant venir vers l'évier pour laver sa tasse, je me mis sur son chemin pour l'arrêter et la lui prendre des mains. Mais elle avançait comme une Ninja et au lieu d'attraper la tasse, ce fut sa main qui se retrouva dans les miennes. J'aurais surement du la relâcher, mais je ne le fis pas. « Je peux m'occuper de ça. » Je la regardais droit dans les yeux, histoire qu'elle finisse par lâcher la tasse. Mon coeur battait plus rapidement, l'envie de la faire monter dans ma chambre surement.

Mais tout cela fut interrompu par l'arrivée bruyante de Josie...

Il te torturait beaucoup trop pour que ce soit sain ou amusant. T’avais toi-même lancé un pique, mais tu ne t’attendais pas à ce qu’il défonce la porte et qu’il fasse comme chez lui… T’étais troublée par le comment elle s’y installait. T’étais mal à l’aise, tu pouvais pas te taper le père de ta cliente. Surtout, qu’il devait avoir la quarantaine… Toi tu n’étais que demi-vingtaine. C’était tellement wrong, sur tellement d’aspects… Alors qu’il avait admis plus tôt avoir envie de te voir nue, il réitérait son envie en te rappelant que vraiment, il en avait envie. Tu tremblais.

Il te rappelait que tu devrais partir et tu hochais la tête. Entre temps, il attrapait ta main et tu fronçais les sourcils. Il ne la lâchait pas en disant qu’il pouvait s’occuper de ça… De ta main? T’en étais pas certaine, tu lui rendais sa tasse avec une bouffée de chaleur. Tu entendais Josie. « Josie… » Disais-tu à voix basse. Tu déglutissais. Josie, que tu te répétais mentalement. Tu devais bouger. Tu attrapais la boîte avec les rubans que tu refermais pour ensuite mettre dans ton énorme sac à main. « Merci Docteur Love. Je vous en dois une. » Tu lui adresses un clin d’œil avant de disparaitre avec ton sac pour te diriger vers la Pool House où Josie faisait un vacarme d’enfer. « Je suis là, Josie. » que tu lui dis finalement en jetant un dernier regard derrière toi.