you can count on me like one two three, i'll be there (alexis)

Il était tard mais t’avais promis à Alexis de passer la soirée avec elle. Ton service finissait plus tôt, ce soir. En effet, t’avais passé l’après-midi à faire l’inventaire des boissons avec le patron et du coup, il t’avait donné la fin de ta soirée pour que tu en fasses ce que tu voulais. Du coup, t’avais prévu une soirée avec ta meilleure amie, chez elle. Un truc un peu posé pour une fois, où vous alliez pouvoir parler, boire un coup mais vous amusez ensemble. Alors tu arrivais chez elle vers 21h, après avoir fini ton service mais il t’étais arrivé un truc en chemin. La blonde ouvrait la porte de l’appartement et elle allait te prendre dans ses bras quand tu l’arrêtais immédiatement. « Alors c’est pas que j’t’aime pas mais au contraire, je t’aime trop pour que tu me fasses un câlin maintenant » dis-tu à la blonde avec un petit sourire gêné. « Y’a un connard qui a renversé son mojito sur moi alors que j’allais sortir du bar, alors je colle mais je sens le rhum et la menthe en même temps » avouas-tu à ton amie en lui montrant ton t-shirt blanc qui était encore mouillé et transparent. C’était assez relou sur le chemin parce qu’on voyait la moitié de ton décolleté. Alors tu embrassais la joue de la jeune femme avant de te diriger vers la douche pour te laver un minimum. C’était assez rapide mais bon, quand on te connait bien, on sait que tu ne peux pas t’empêcher de chanter dans la salle de bain avec le pommeau de douche comme ton meilleur micro. Sous l’eau chaude tu fredonnais les paroles d’une musique actuelle. « Good for you, you're doin' great out there without me, baby. God, I wish that I could do that » chantas-tu à tue-tête en te lavant.

@Alexis Hyde-Murray

Elle avait promis de passer et elle respectait habituellement ses promesses. Tu lui ouvrais la porte vers 21 h, t’étais déjà en pyjama parce que 21 h c’est tard. Puis, c’était pas comme si elle t’avait jamais vu en pyjama… La gamine que tu t’occupes t’avait réveillée à 6 h ce matin. T’avais l’impression d’être un cadavre vivant vu le teint que t’avais. T’allais l’étreindre avec douceur, mais ton amie t’arrêtait vivement. « Heu, ok. » Que tu lui réponds avec un sourcil arqué. Un mojito sur elle alors qu’elle allait sortir du bar, tu levais les yeux au ciel. « Ah le connard. » Que tu répètes. Ça sortait drôle venant de toi… T’insultais pas vraiment les gens, tu le faisais plutôt sournoisement mais l’influence d’Anna pouvait t’être utile par moment. Tu la faisais entrer, tu lui préparais le nécessaire pour la douche, un pyjama propre et tu la laissais seule pour s’affairer.

Tu t’installais dans le canapé alors que tu voulais lui parler de musique, mais elle se mettait à chanter. Ben voilà, plus besoin de démo. Tu te lèves avec ton téléphone, tu entres silencieusement dans la salle de bain et tu l’enregistres. Tu hoches la tête positivement, ouais. Ça allait être du bon stock. Une fois qu’elle s’arrêtait, tu ricanais à voix basse et tu sortais de la salle de bain malicieusement. T’allais tout mettre dans ton Macbook Pro, t’allais même pouvoir faire les arrangements toi-même. Tu t’y affairais dès maintenant en attendant ton amie. T’avais même soudainement envie d’en faire un remix. Trop de trucs à la fois!

Lorsque tu étais arrivé à Bowen, c’était une évidence de devenir amie avec Alexis. Tu te souviens pas vraiment comment, surement au détour d’une soirée, mais tu avais directement accroché avec cette jeune femme pleine de vie. Et le temps passant, elle était devenue comme une soeur pour toi. C’était donc ta meilleure amie, ton âme-soeur amicale même ! Tu étais arrivée chez elle plus tôt que prévu, vu que ton boss t’avait laissé partir plus tôt. Et lorsqu’elle allait t’éteindre tu la stoppais directement parce que tu sentais le rhum et la menthe. « Un très gros connard même » dis-tu en roulant des yeux. Tu te dirigeais vers la salle de bain après avoir embrassé la joue de la blonde et elle t’apportait de quoi te changer. Tu sautais directement dans la douche, en chantant à tue-tête comme tu avais l’habitude de faire et tu ne remarquais même pas qu’Alexis était entrée dans la salle de bain pour t’enregistrer entrain e chantonner cette chanson d’Olivia Rodrigo. Une fois sortie de la douche, tu enfilais le pyjama qu’elle t’avait donné et tu la retrouvais dans le salon. Elle était sur son ordinateur. « Me dis pas que ta folle dingue d’employeuse vient de t’envoyer du travail à faire ? » demandas-tu en te laissant tomber sur le canapé de ton amie. T’étais épuisée mis t’avais quand même envie de passer une petite soirée tranquille avec ta soeur de coeur alors tu t’assis sur le canapé, en tailleur. « Elle te lâchera jamais cette meuf » dis-tu en soufflant, ne te doutant pas une seconde que ce qu’elle faisait, elle le faisait pour toi.

La vie t’avait apporté un cadeau : elle avait mis Anna sur ton chemin. Tu lui en étais éperdument reconnaissante. Elle rendait ta vie plus simple, plus amusante. T’étais clairement la plus calme des deux, mais tu ne donnais pas ta place au niveau des remarques cinglantes. Ton amie le décrivait comme un très gros connard : « Ah ouais, à ce point? Raconte. » Que tu lui demandes, curieuse d’en apprendre davantage. Alors que tu t’éclatais sur le remix d’Anna, elle te demandait si la folle t’envoyait du boulot. Tu secouais la tête négativement. « Pas sensée. C’est pas sur elle que j’ai envie de travailler ce soir. » Que tu lui dis avec un petit sourire en coin. Ta meilleure amie poursuivait en disant qu’elle ne te lâcherait jamais, Josephine. Tu soupirais, résignée. « T’as bien raison. Mais en même temps, elle paye bien, j’peux pas trop me plaindre, si? » que tu lui demandes un peu curieuse quand même. Tu lui tends un écouteur. « Écoute ce remake! » que tu lui dis joyeusement en tapant des mains pour lui faire entendre ce sur quoi tu travaillais. « Avoue que ça en jeeeeette! » que tu t’exclames, le sourire aux lèvres. « J’adore, j’adore, j’adore. » que tu dis.

Ta vie sans Alexis avait été fade. A partir du moment où vous vous étiez rencontré, tu savais que tu ne passerai que des bons moments avec elle. Tu expliquais à ton amie qu’un con avait renverser son verre sur toi et qu’en plus ça avait tété un gros lourd. « Oh bah il a maté mes seins, il m’a demandé mon numéro, si j’étais célibataire tout ça quoi. Mais il ressemblait pas à grand chose le garçon, il m’a aussi mis une main au cul j’oubliais ! » dis-tu en levant les yeux au ciel. T’avais l’habitude en travaillant en tant que barmaid dans un bar tel que le Hendrix mais bon, c’était toujours aussi chiant. Tu partais aussi sec sous la douche pour enlever l’alcool sur toi, en poussant la chansonnette et tu retrouvais la blonde quelques minutes plus tard. En la voyant sur son ordi, tu lui demandais si c’était sa boss qui venait de lui envoyer du travail à faire. Non pas qu’il était tard, mais si quoi ! Et elle était bien du genre à faire ça. « C’est sur qui alors ? » demandas-tu en arquant un sourcil, totalement naïve de ce qui allait se passer par la suite. « Elle paye bien certes, mais tu vis à 1000 à l’heure et c’est pas forcément une bonne chose ! Elle te prend trop souvent pour son larbin, je trouve » dis-tu sérieusement à ta meilleure amie. T’avais l’impression qu’elle se faisait exploiter et ça te faisait pas plaisir. T’avais pas envie qu’Alexis se bouffe la vie à cause de Josephine. Curieusement, elle voulait te faire écouter un remake. Tu mettais l’écouteur dans tes oreilles alors que la jeune femme était tout excitée. A l’entente des premières paroles, tu la regardais avec de grands yeux. « Mais… mais… mais c’est moi ça ?! » demandas-tu à ton amie. « Quoi, mais comment t’as fais ça ? » demandas-tu une seconde fois à Alexis. T’étais un peu choquée mais le remix qu’elle venait de faire rendait super bien.

Tu tentais d’être positive et d’être joyeuse pour les gens qui t’entouraient. En même temps, t’étais tellement malhabile que tu en devenais marrante également. Anna te racontait sa soirée et t’écarquillait les yeux. « Woh, mais c’est incroyable tout ça. » Que tu dis. C’était une pure agression et toi, ce genre de trucs ça t’arrivait jamais. En même temps, il valait mieux pas parce que Dieu sait comment tu réagirais. Alors que tu bossais gentiment sur ton ordinateur, Anna te demandait sur qui tu travaillais et tu levais les yeux au ciel. « Tu verras bien. » que tu lui répondais. Elle ne tardait pas à te parler de Josephine et tu haussais les épaules. « Faut bien que j’gagne ma vie. J’serais bien trop nulle à faire des cocktails. T’imagines le nombre de trucs que j’casserais? Faudrait m’prendre une assurance. » Que tu dis, un peu découragée envers toi-même.

Alors qu’elle attrapait un écouteur et qu’elle vibrait sur la même musique que toi – la sienne, tu souriais grandement. « Si si!!! » que tu t’exclames vivement avec un grand sourire. « J’suis venue squatter dans la salle de bain pendant que tu chantais. Sérieux faut que tu fasses quelque chose avec cette voix, Anna. » Tu lui lances ton fameux regard de petit chien. Elle avait trop de talent pour rester dans l’ombre comme ça.

Il t’arrivait pas mal d’histoire à coucher dehors depuis que tu bossais au Hendrix et c’était pas la première fois que ça arrivait. Malheureusement pour les hommes qui t’emmerdent, t’es une championne de MMA alors s’ils vont trop loin, tu peux les mettre rapidement au tapis et ça ta meilleure amie le sait très bien. Après ta douche, alors que tu avais enfilé le pyjama de ton amie, tu la rejoignais dans le salon où tu lui demandais si elle travaillait pour cette folle de patronne qu’elle avait. « Mais non, j’suis sûre que tu t’en sortirai bien ! » dis-tu avec un léger rire. « Bon, même si tu es plus qualifié pour les finir que pour les faire, ces cocktails » ajoutas-tu toujours ce petit rire. Tu avais ensuite écouté ce qu’elle avait fait dans son coin, avec ta voix. Tu n’en revenais pas. C’était vraiment un bon mix. Mais tu n’aimais toujours pas le son de ta propre voix en chanson, c’était indéniable. « Arrête, j’ai une voix banale et pas folle ! Si c’est si bien, c’est parce que t’as modifié plein de trucs, c’est tout » dis-tu simplement, l’air un peu blasé. Tu ne croyais pas vraiment en toi, Alexis y croyait beaucoup plus. Mais c’était pas facile de te le mettre dans la tête, que t’avais une belle voix. Après tout, t’es vraiment têtue comme fille.

Ton amie devait être gentille avec toi, elle te disait que tu t’en sortirais bien mais tu riais. Tu riais fort parce que tu savais que ce n’était pas vrai, mais tu l’appréciais. La blonde te disait que tu étais plus qualifiée pour finir les cocktails que pour les faire. « Right on, Friend. » Que tu lui disais avec un sourire. Tu regardes ton amie avec les yeux doux. « Tu sais que c’est pas vrai. Si Josephine Love peut réussir comme chanteuse, tu le peux amplement, toi aussi. » Que tu lui dis, certaine de ton coup. Le mixte se termine et tu souris. « Sinon, en dehors de tout ça, ça va toi? Il se passe quoi de bon dans ta vie? » que tu lui demandes gentiment en fermant ton ordinateur.

Un jour, t’espérai que ta meilleure amie puisse vivre comme elle le voulait et non au crochet de cette vieille sorcière comme tu l’appelle. Même si elle n’avait rien de vieille. « Et des cocktails à finir, je t’en ferai des milliers » dis-tu avec ton plus beau sourire à la blonde. Parce que ça, c’était un truc que tu savais faire contrairement à la musique. Alexis avait beau te persuadé que tu avais du talent, tu n’y croyais pas vraiment. Pour toi, c’était totalement l’inverse. T’étais juste une chanteuse de salle de bain. « J’en suis pas convaincu… même si elle est casse-couille, elle chante pas si mal Jojo » dis-tu en haussant les épaules. Quand Alexis te demanda comment ça allait dans ta vie, tu soupirais. « Pas grand chose tu sais… j’ai pas de mec, je bosse et la seule personne que je vois en dehors du travail c’est toi » dis-tu avec un mince sourire sur les lèvres. Puis tu lui retournais la question. « Et toi alors ? Mis à part le boulot, est-ce que t’as un truc intéressant à me raconter ? » demandas-tu curieusement à ta meilleure amie.

Elle allait t’en faire des milliers et tu l’étreignais contre toi parce que t’étais trop reconnaissante de tout ça et d’avoir ta meilleure amie. En attendant, elle te parle de ta chanteuse et tu lèves les yeux au ciel. « Elle chante plutôt bien même, mais comme tu dis, elle est casse-couille pour deux. » Et ça, c’était force de l’admettre venant de toi. « Maiiiis j’te rappelle qu’elle paye bien. Et ça, ça me convient. » Que tu lui admets avec un sourire. « J’pourrai prendre ma retraite à 40 ans si ça continue comme ça! » Bon, tu fais un peu d’humour, mais l’argent que tu faisais te plaisait bien. « Tu sais, à nous entendre toutes les deux – à bosser sans cesse, on devrait sortir ensemble toutes les deux. » Tu riais doucement. Puis, elle te retournait la question. Tu haussais les épaules. « J’ai rencontré le père de Josephine, quel type étrange… J’crois que ça doit courir dans leur famille. » Que tu tentes d’expliquer en ayant des frissons dans l’dos. « C’est un docteur et il est visiblement habitué d’avoir ce qu’il veut. » que tu déclares en prenant un plaid pour couvrir tes jambes. La situation te secouait.

Tu écoutais Alexis parler de sa patronne en levant les yeux au ciel. Tu trouvais que ta meilleure amie était bien trop exploité par cette mégère et tu ne la supportais pas, cette Joséphine. Mais bon, si la blonde était heureuse, tu l’étais aussi. Tu l’avais juste un peu de travers qu’elle se fasse exploiter ainsi. « Jamais tu prendra ta retraite à 40 ans, ou sinon t’aura acheté ton garage et tu deviendra mécanicienne pour de vrai » dis-tu avec un léger rire. Non pas qu’elle ne l’est pas pour de vrai maintenant, mais tu sais que c’est un job qu’elle aime bien et qu’elle fait sur son temps libre. « C’est clair que toi et moi on ferait le plus beau couple de Bowen » dis-tu en hochant la tête avant de rire. Tu demandais alors à la blonde ce qu’elle avait à te raconter sur sa vie et elle te parlait du père de sa boss. Sa réaction était étrange. Quand elle remettait le plaid sur ses jambes, tu arquais un sourcil de façon interloqué. « Dans quel sens ? » demandas-tu assez sérieusement à la jeune femme. T’avais pas envie qu’il lui soit arrivé quelque chose de grave et que tu ne sois pas au courant. « Tu l’as rencontré où ? » demandas-tu en suivant, toujours un peu intriguée.