business is business | Valentina

Depuis que Tom s’était fait la malle avec sa blonde, tu avais une paix royale personne en vue, sauf peut-être ce type, avec qui tu avais pu imaginer quelque chose de sérieux, avant qu’il ne prenne la poudre d’escampette sans crier gare, du jour au lendemain. A croire que tu n’étais pas assez bien pour lui. Ou… si l’on retournait le problème, peut-être que tu étais trop bien pour lui. Tant d’awesomeness dans une seule et même femme, ça devait surprendre, pour un type comme lui. Il n’était pas prêt, voilà tout. Il avait du avoir peur, et maintenant, toi, tu retrouvais ta liberté. Loin de te lamenter sur ton sort : tu préférais être seule que mal accompagnée. Et puis, étais tu vraiment seule ? Tu n’en étais pas si sûre. Autour de toi, tu avais ta nièce, que tu considérais comme ta fille,et que tu défendrais comme une lionne jusqu’à ton dernier souffle si quoique ce fut devait lui arriver. Et puis… il y avait Charlène, ta sœur d’une autre mère, pour qui tu aurais pu donner la tienne, c’était aussi simple que ça. Enfin, Valentina. Cette amie qui était plutôt celle de Tom au départ. Jamais tu n’aurais imaginé qu’elle puisse un jour devenir aussi proche de toi, lorsque vous vous étiez rencontrées la première fois. Pas parce que tu ne l’aimais pas, bien au contraire, elle t’avait toujours été sympathique, et la voir était toujours un plaisir, lorsque Tom l’invitait à dîner ou à boire un verre. Seulement c’était son amie, et les occasions de vous voir se comptaient sur le bout des doigts. Jusqu’à ce qu’il ait la bonne idée d’aller voir ailleurs. Chose que tu n’aurais jamais imaginé, Valentina avait été là pour toi. Elle prenait souvent de tes nouvelles, s’assurait que tout aille bien pour toi, et de file en aiguille, vous étiez devenues de très bonnes amies. Sans intermédiaire dans l’équation. Sans Tom. Ce geste qu’elle avait eu à ton égard t’avait touché en plein coeur et jamais tu ne l’oublierais. D’ailleurs… tu ne savais toujours pas comment, mais tu t’étais promis qu’un jour, tu lui rendrais la pareille.

C’est avec la jolie brunette, que tu avais rendez-vous, ce soir là. Elle t’avait proposé d’aller boire un verre en ville, et voulait te parler de quelque chose d’important. Curieuse de savoir ce dont il pouvait s’agir, et surexcitée à l’idée de voir ton amie, tu avais bien évidemment accepté. Et impatiente comme jamais, tu t’étais pointée à l’adresse du rendez-vous trois quarts d’heures en avance. Tu avais commandé un verre, retravaillant encore tes dessins : tu aimais dessiner partout où tu pouvais te trouver. Parfois, une ambiance, une musique, ou même une odeur, pouvaient te donner l’inspiration tant attendue. Et un bar, ça regorgeait de tout ça, non ? Plongée dans ton dessin, tu sentis une présence derrière toi, et tu relevais précipitamment la tête, avant de voir ton amie surgir dans un sourire : « Hey Val ! Comment tu vas ? Ça me fait plaisir de te voir ! »

@Valentina Gonzalez

Tu n’avais jamais été du genre à te plaindre ou admettre que tu avais besoin d’aide. En même temps, t’avais toujours détesté les Mimi geignardes. Alors forcément, lorsque venait ton tour, tu faisais toujours tout pour pouvoir gérer à ta manière. Mais il arrivait parfois que les choses ne se passent pas comme on les avait prévues. Aussi avait tu été surprise, lorsque tu avais été nez à nez avec Val. Tu n’avais pas tout de suite compris pourquoi elle se rapprochait de toi. Tout ce que tu savais, c’était que sur le coup, ça t’avait fait un bien fou : comme quoi, parfois, accepter l’aide et le soutien, ça valait de l’or. Et surtout, ça vous avait permis une amitié qui perdurait encore aujourd’hui, pour ton plus grand plaisir.

Tu dessinais depuis quelques minutes, déjà, attendant ton amie. De temps à autres, il t’arrivait de t’arrêter pour siroter une gorgée de ton verre et observer les gens. Tu cherchais l’inspiration. Ton regard dans le vague, tu pensais à mille choses en même temps, la majeure partie concernant Soraya, cette nièce que tu considérais comme ta fille et que tu élevais d’ailleurs en temps que telle.Et de nouveau, tu avais plongé ton nez dans le carnet qui contenait tes secrets les plus fous. Ces tenues que tu ne porterais peut-être jamais, mais dont tu espérais qu’elles puissent faire des heureuses. Et entendant cette voix que tu ne connaissais que trop bien, tu t’es retournée, tout sourire, refermant machinalement ton carnet. Quelques amabilités sincères échangées, et vous voilà déjà en train de papoter. Tu t’es mise à rire à sa remarque : « tu me connais… j’aime venir à mes rendez-vous en avance. J’suis là depuis... » tu as regardé ta montre avant de te mettre à rire « une demi heure ??? waouh ! j’y suis peut-être un peu allé fort cette fois-ci ! » avais tu lancé en riant de plus belle. « oui. J’me suis dit que venir ici me donnerait peut-être un peu d’inspiration pour mes créations ! Tu veux voir ? » avais tu lancé en lui tendant le carnet. Et tu avais fini par lui demander, terminant ton verre « qu’est ce que tu prends ? c’est moi qui offre ! »

Tu ne savais pas vraiment pourquoi, mais pourtant, tu étais devenue très bonne amie avec Valentina. Malgré le fait qu’elle ait été proche de Tom, cela ne vous avait pas empêchées de vous rapprocher. Ca s’était fait naturellement. Oh, tu n’aurais jamais demandé à ton amie de ne plus voir ton ex-mari. Dans le fond, ça t’aurait rassurée, de savoir que tu pourrais tourner réellement la page. Mais de l’autre, ça ne te regardait pas vraiment : tu ne pouvais pas demander à ton entourage de lui tourner le dos ; cette histoire était entre vous, elle ne concernait personne d’autre ! Pourtant, de savoir que Val ne lui parlait presque plus t’avait soulagée, pour une raison que tu n’aurais pu expliquer.

Lorsque tu avouais à ton amie être tant en avance, tu éclatais de rire à sa remarque. Regardant ta montre, tu lui adressais un regard enfantin : « hm. Selon ma montre… il est treize heures trente à São Polo. On s’fait des tapas ? » t’avais ricané, avant de lui expliquer : « c’est juste que… J’aime dessiner dans ce genre d’endroits. Les atmosphères différentes, la musique… quand je dessine hors de chez moi, ça me permet de tenter des trucs dont je n’aurais pas eu l’idée. Et puis… les tenues des gens peuvent parfois me donner des idées. En fait, prends ça comme une recherche documentaire! » avais tu terminé en lui adressant un clin d’oeil .Tu prenais une gorgée de ton verre ; la dernière, avant de conclure : « et ça… comme… une motivation à bouger mon popotin hors de chez moi ! étonnée par sa proposition, tu hochais la tête, tout sourire : tu adorais l’idée de pouvoir partager ta passion avec ton amie : « belle comme tu es, tu ferais un super mannequin ! Je compte faire des essais demain. Tu pourrais peut-être venir si ça te chante ? Et… si tu es disponible aussi, bien évidemment ! » tu l’observais regarder ton carnet, un peu stressée. Tu n’aimais pas vraiment que les gens lorgnent sur tes dessins, mais l’avis de Val, Soraya ou encore Cha’ étaient primordiaux pour toi : ce stress, donc, valait clairement le coup. En attendant qu’elle termine de regarder, tu passais votre commande. Tu n’avais pas la moindre idée de ce que pouvait être un ‘sweet poison’, mais tu avais besoin de changement. Le demi-pêche que tu adorais ? Pas ce soir. « deux sweet poison s’il vous plait. » avais-tu lancé au serveur avant de récupérer ton carnet que tu plongeais dans ton sac. Rassurée et touchée par ses mots, tu lui adressais un large sourire : « merci beaucoup ma belle ! j’ai hâte de pouvoir te montrer tout ça ! » tu avais ensuite relevé la tête, un peu inquiète de la tournure solennelle que prenait le ton de sa voix. Hésitante, tu avais fini par répondre : « oui, bien sûr ? Tu peux tout me dire ! De quoi veux tu parler ma Val ? » tu remerciais ensuite le serveur qui venait vous donner vos verres, ton attention se reportant bien rapidement sur la brunette…

Tu étais bien plus heureuse, depuis que tu n’étais plus avec Tom. Clairement, tu n’allais pas te plaindre de ne pas l’avoir retenu. Pire encore, c’était toi, qui lui avais montré la porte et t’étais assurée qu’elle soit bien fermée à clés, une fois qu’il se fut retrouvé dehors. Cependant, tu devais bien admettre qu’il ne t’avait pas apporté que du mauvais. Car grâce à lui, tu avais découvert cette femme merveilleuse qu’était Valentina. Et le plus drôle dans tout ça, c’était qu’elle était la sœur du troisième membre de votre trio infernal, composé de Charlène, Sa sœur, et … toi. Comment se faisait-il alors que vous ne vous soyez jamais rencontrées avant ça ? Ces coïncidences demandaient presque à être soulevées. Au fond de toi, tu te disais que vous étiez très probablement faites pour vous rencontrer. Sinon, pourquoi le hasard vous aurait laissé tant de chances de vous retrouver sur le même chemin ?

A sa remarque, tu te mis à rire, avant de surenchérir : « Oh merde… je confonds toujours ! c’est pour ça qu’il n’y a pas de danseuses de samba ici ? Je suis déçue, mais déçuuue ! » lançais-tu en riant, avant de hocher la tête, approuvant sa remarque à laquelle tu rétorquais, morte de rire: « boire en bonne compagnie, c’est cool. Boire seul… ça s’appelle de l’alcoolisme, chérie ! » et tu lui adressais un clin d’oeil avant de l’écouter d’une attention toute particulière. Car si tu pouvais être légère, tu étais toujours aussi sérieuse lorsqu’il s’agissait de mode en général. C’est d’ailleurs parce qu’elle avait le même entrain que toi à ce sujet, que tu lui avais proposé, tout naturellement, pour ces photos. Souriante, tu lui répondais, d’un ton enthousiaste: « j’ai vraiment hâte de voir ça, tu sais ? Tiens. Je viens d’avoir une idée : que dirais-tu de venir faire quelques essayages à la maison ? Tu pourrais peut-être passer dans la semaine, et voir les modèles qui te plaisent ? Comme ça on sera fixées ? Et puis, il ne restera plus qu’à faire les retouches, comme ça ! » Le serveur était finalement arrivé avec les verres que tu lui avais commandés un peu plus tôt, et à l’annonce de Valentina, tu restais surprise… Mais agréablement, surprise. Mon dieu, mais quelle idée géniale ! Tu hochais la tête, un énorme sourire fiché sur tes lèvres : « Oh mon dieu mais c’est génial ! Depuis quand tu mûris ça ? Petite cachotière, vas ! » lui avais tu demandé en riant, avant de proposer : « mais… tu as déjà des idées de collections, tu sais ce que tu voudrais mettre sur ton site ? En tous cas… si tu as besoin d’un coup de main n’hésite surtout pas, je serais ravie de t’accompagner dans ton projet ! » sincèrement heureuse pour ton amie, tu levais finalement ton verre, pour trinquer avec elle « à ton merveilleux projet ! j’espère qu’il ira loin ! Mais… avec quelqu’un comme toi à sa tête, je ne me fais pas de souci. Tu vas tout déchirer ma Val !! »