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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Pretty House ¤ Ivy-Céleste Applewhite

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MessageSujet: Pretty House ¤ Ivy-Céleste Applewhite   Pretty House ¤ Ivy-Céleste Applewhite EmptyMer 1 Sep 2021 - 16:04

Isaac patientait dans le jardin en lançant la balle aux chiennes. Ces dernières passaient plus de temps à se disputer gentiment le jouet qu’à courir après l’objet. Peut-être que contrariée d’être doublée par les grandes pattes de labrador de Cherry, Pepper tenait absolument à être celle qui ramènerait la balle ? Quoi qu’il en soit Cherry était trop douce pour les vraies disputes, dès que la jeune beagle s’excitait trop, elle abandonnait le jouet à sa camarade et se contentait de trotter derrière elle jusqu’aux pieds d’Isaac. Ce dernier les regarder attendri et amusé et relancer la balle. La scène recommençait et c’était distrayant.

La journée était belle, ciel bleu sans nuage, rester dans le jardin était donc agréable. Bien plus agréable que d’être à l’intérieur de cette maison dans laquelle il ne se sentait pas encore à sa place. Il faut dire qu’il avait jeté son dévolu sur cette maison en raison de son extérieur et de son emplacement plus que pour son agencement. Un grand jardin entièrement clôturé, une piscine au sud et à proximité du parc. Voilà qui était bien pour les chiennes mais aussi pour lui qui aimait nager. D’aspect la maison était nickel. Sa façade blanche faisait propre et il appréciait ça, même si cela nécessiterait sans doute de refaire régulièrement la peinture. Les différents arrondis nuançaient le formalisme carré de sa structure. Il y avait un porche sur le devant de la maison faisant un angle droit qui longeait toute la pièce à vivre et s’arrêtait aux murs de la cuisine. Cela donnait un côté accueillant. Sans étage, la maison comportait une grande pièce à vivre lumineuse, une cuisine semi-ouverte attenante, une salle de bain et si on se fiait aux m², deux chambres et deux bureaux. Plus que convenable pour lui seul. La maison était meublée à son arrivé mais pas tellement à son goût. Isaac n’était pas là depuis longtemps, mais il avait envie de se sentir bien chez soi.

Dès qu’il avait su que pour tenir sa promesse il devrait se rendre à Bowen, il avait mis tout en œuvre pour son déménagement. Choisir une maison sur des photos, ce n’était pas du tout son truc. Pour compenser les visites qu’il n’avait pas pu faire en personne, il avait passé des heures au téléphone et obtenu des visites virtuelles. L’agent en charge de son dossier avait dû le maudire. Quoi qu’il devait en voir passer d’autres, la clientèle aisée est pas toujours la plus facile à satisfaire. Mais au final, Isaac n’était pas trop mécontent de son achat. Quand bien même il ne se ferait pas à cette maison, il ne doutait pas de pouvoir la revendre facilement sans pertes, surtout si l’intérieur était réaménagé. Le quartier était très agréable. La maison n’était pas la plus grande, ni la plus belle du quartier mais elle n’avait pas à rougir face à ses voisines. Quand l’intérieur serait réaménagé, la maison pourrait parfaitement lui convenir. Rester à voir ce qui pouvait être fait. Isaac n’avait pas trop de mal à imaginer le potentiel d’une demeure, mais c’était d’avantage en terme de gros travaux et d’emplacement qu’il était bon. L’intérieur, la déco, l’aménagement concret de l’habitat était moins son domaine. Il avait des partenaires pour cet aspect des choses. D’ailleurs sa première idée avait été de faire venir un ancien partenaire depuis New-York. Mais comme il avait évoqué à voix haute cette idée de réaménager, l’agent immobilier, en bon agent lui avait glissé le nom d’une société avec laquelle il avait déjà travaillé. Isaac s’était renseigné. S’il devait rester dans le coin un moment, mieux valait qu’il commence à se faire des contacts sur place pour sa propre société. Et rien de mieux pour se faire un avis qu’en voyant les choses en vrai. L’un des associés, la designer en chef, s’il ne se trompait pas et lui avait rendez-vous pour voir ce qu’il serait possible de faire pour l’intérieur de cette maison. Voilà donc ce qu’Isaac attendait.

Non loin du portail fermé, Isaac guettait donc l’arrivée de celle qui aurait, peut-être, la tâche de faire en sorte qu’il se sente bien chez lui.
[Hrp : Si ça peut t'aider à visualiser, je me suis inspirée de cette photo pour l'extérieur avant de la maison.]
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MessageSujet: Re: Pretty House ¤ Ivy-Céleste Applewhite   Pretty House ¤ Ivy-Céleste Applewhite EmptyJeu 23 Sep 2021 - 6:35


CHAPITRE ONZIEME - PRETTY HOUSE.

« DANS CETTE PETITE MAISON QUI SE FAISAIT BIEN VIEILLE, LE NOUVEAU PROPRIÉTAIRE N'ARRIVAIT PAS À TROUVER LE SOMMEIL... IL Y AVAIT DES PROBLÈMES, UN VÉRITABLE ENFER : LES GRINCEMENTS DU TOIT ET TOUS CES COURANTS D'AIR ! LE FOURNEAU S'ALLUMER, RÉVEILLAIT LA BARAQUE ! ET LES TUYAUX FUMAIENT, CRACHAIENT. ET COUIC ET COUAC ! PUIS, LES VOLETS CLAQUAIENT POUR UN NON, POUR UN OUI... ET LES BRUITS CONTINUAIENT TOUT AU LONG DE LA NUIT... ET DANS TOUT CELA, QUAND EST-CE QU'IL AURAIT LA PAIX ? »

Tu rangeais patiemment, classer quelques dossiers, dans ton bureau parfaitement soigné ; réarrangeant, organisant tes affaires, afin de mieux t'y retrouvait, néanmoins, que, dans la volée, de ta main délicate, tu replaçais quelques mèches de cheveux volages, qui barraient ton doux visage envoûtant, à ta vue concentrée. En cette chaude journée ensoleillée, tu allais faire en sorte de rester le moins possible à l'intérieur des demeures qui t'attendaient soigneusement, toi et leurs charmants acquisiteurs... Sans nul doute plausible, que tu ne voulais troubler leurs humeurs, leurs douces sérénités... Qui plus est, pour une fois que chacun d'entre vous, pouvait se risquer à sortir, profiter de la température ambiante, non suffocante à souhait, autant se faire plaisir, s'aménager du temps... Se faire plaisir personnellement, dans la foulée... Comme on le voudrait... Non ? Effectivement, tu le certifiais, aujourd'hui, tu ne t'attarderais davantage à gentiment embêter les propriétaires, en assenant leurs lieux de résidence assignée, de nombreux clichés que tu prendrais, pour mieux en réaliser ces quelques projets prometteurs, florissants... Ces quelques délicates esquisses, que tu dépeindrais dans un premier temps, au détour de ta tablette, de quelques feuilles d'un blanc immaculé, qui n'attendaient que ton imagination débordante, pour l'envahir de couleurs élégantes, épurées. Avant même de t'atteler, t'exécutais dans de nombreux aménagements, éperdument adaptés aux enveloppes budgétaires, aux goûts raffinés ou exubérants de ces derniers, pour sûr... Naturellement, ta profession, tu l'adorais. Bien plus que tu n'osais le montrer... Tu pourrais même y passer des heures sans jamais abandonner, te lasser... Ton rôle de Designer, cela t'enchantait, te prenait totalement aux tripes. Quand tu te lançais dans la mélasse de mobiliers, de palettes finement parsemées de ces couleurs chatoyantes, éternellement dansantes, plus rien ne comptait... Tu demeurais dans ta bulle, ton univers, il est vrai... Évidemment, tu aimais tout autant demeurée présente, être aux petits soins pour tes clients. Tu ferais toujours tout ce qui est nécessaire pour que la décoration convienne, reste à la hauteur de leurs espérances... Il t'arrivait, même, quelques fois, d'offrir quelques petites surprises, faire des prix cassés, comme on dit... À dire vrai, tu appréciais cela... Voir leurs doux visages pénétrants, s'illuminaient de joies certaines, invétérés. Point pour avoir leurs reconnaissances, leur prouver que tu étais juste une petite gens, avec un ego surdimensionné, leur montrait qu'il n'y avait que ton talent naturel qui était à révéler, mais bien parce que, malgré quelques cas, que tu as pusse jadis rencontrer, tu adorais être au service des autres, leur faire plaisir à leurs manières... Cela te permettait, tout autant, de faire de merveilleuses rencontres, d'étincelantes, sincères amitiés, qui plus est... De gagner davantage, avec ton partenaire, en notoriété. Comme quoi, dans ce domaine, tu savais pertinemment délier certaines langues bien fourchues. Parce que vous n'étiez guère que de faibles amateurs, à indéniablement broyer... Car de ton côté, cela te permettait également de t'aider, de t'épanouir, face à l'adversité - dont la noirceur décadente, les spectres ailés t'attendent patiemment, à la lisière de ton inconscient... Parce que, progressivement, tu t'anticipais, t'amenais doucement à remplir personnellement ton objectif. À savoir : de pouvoir t'en sortir... Tout du moins, financièrement. Dans l'espoir incommensurable de quitter ton cher mari, de pouvoir prendre le risque d'avouer cette inéluctable vérité... D'avouer tes sincères sentiments, à l'égard de ton bel et tendre amant, sans craindre l'idée d'être jugée, retenue de ton fin boudoir... De demeurer interdite, effrayée, telle une chouette, prise dans les phares d'une voiture, d'une immonde cage d'aciers, concernant le fait de devoir tout enfouir, enterrée au plus profond de ton être, de ta frêle silhouette... Cette lancinante torpeur, ce poids qui n'était que trop lourd à porter, trop pénible, sans en être délesté... De tes sombres tourments, tu désirais ardemment t'en réchapper... De briser la corde, la vile ficelle salvatrice de ce ballon noir, qui ne cesse, encore et toujours, de te retenir... Oui, en restant ainsi, aux côtés de Montgomery, c'est ce que tu faisais... Tu laissais ce silence inquisiteur, sourd, s'interposer en maître conquérant, triomphant, sous ton regard attristé, impuissant. Ne laissant que ton souffle haché s'échapper de tes fines lèvres maquillées... Ainsi, tu gardes ce voile carmin, vicieux, sur tes orbes bleutés... Tu tires le rideau de taffetas, de cette sombre tocade, ton impétueuse scène effroyable... Ce masque de la différence, de la déférence qui t'incombe, tu le gardes, sur l'instant, précieusement... Car tu n'as guère le choix... Que tu tiens à préserver, plus que tout, ton entourage, tes proches. Parce que tu ne pouvais te rendre en ridicule, te réduire en pitié... Parce que tu ne pouvais te permettre de jouer ainsi, cette vile calomnie, cette lancinante, dévastatrice félonie... Cette fieffée filouterie... Les larmes de l'ennui, les violons de ta vie, tu allais les laisser tourbillonnaient, s'échapper dans le siphon, les tréfonds de son âme damnée, sa siphonnée symphonie... Désormais, ce déconcertant concerto, non sans talent qui sonne faux, tu étais encline à la laisser se déverser, progressivement, patiemment, jusqu'à atteindre l'abysse infernal, ce voluptueux poison, qui irradie les veines saillantes, de ta dite, douce et tendre moitié, depuis toujours, quasiment... Si, jusqu'à présent, tu t'étais réduit au silence, avait tout encaissé, aujourd'hui, tu en prenais bel et bien conscience qu'il n'était de ton devoir de te laisser consumer, envelopper de ce manteau de fumée... Tu avais le droit d'être heureuse, de connaître le bonheur. De te faire respecter, accepter, telle que tu étais... Tu avais parfaitement le droit d'être aimée, si c'est ce que tu souhaitais... De te sentir seule ou tendrement accompagnée, qui plus est... Tu n'avais guère encore toutes les cartes en main, les ressources nécessaires pour l'arrêter, totalement le braver... De bafouer son autorité, il est vrai, mais tu ne resterais plus, non plus, une éternelle victime consentante de ses cruels tourments... De sa violence inassouvie, qu'il s'amusait follement, indignement, à te montrer - s'amusant à tes dépens... Sans nul doute, parce que ton cher Clark, t'avais apprisses à réaliser certaines choses ; à mieux te parer, te préparer, contre son amas de mensonges, son vil tissu de colère invétéré... De cette verte jalousie, cette possessivité, qu'il tentait, encore aujourd'hui de t'imposer... Peut-être, parce qu'à chaque seconde qui s'énègre, à travers ce sablier qui marque votre temps, votre apogée, tu semblais un peu moins effrayée... Parce qu'aux côtés de ton bel apollon à la carrure magnifiquement imposante, musclée, tatouée, tu retrouvais toute saveur, toute splendeur, tout semblant d'éclat, que, jadis, tu avais connusses, goûter que trop rarement... Ou bien, il y a fort longtemps... Parce que tu te sentais comprise, respecter. Choyer à ta manière. Aimer, également. Sans avoir peur que cela ne soit que trop cliché, que ton beau brun ne te voit que comme une naïve petite idiote, aux sentiments bafoués, au doux visage balafré... Oui, tu le consentais, il te faisait du bien, te combler, quand tu étais à ses côtés. Et que cette passion affriolante, désœuvrée... Cette alchimie réciproque, timidement ou follement échangées... Royalement troquées, durant ces quelques heures au demeurant, resteraient à jamais ancrées, coincées dans la stratosphère... Jusqu'à ce que tout s'écroule, sous les ponts gelés, sous un futile amas de poussière, dont l'essentiel t'échapperait de tes petits doigts de fées... Que toute cette souffrance accrue, ses amers regrets, disparaissent, tourbillonnes, tels des feuilles craquelées, se laissant emporter par la brise glacée... Le papillon qui aurait cherché à se poser, sans que ses ailes n'en soient entachées à l'encre verveine de sa folie, retrouverait tout apaisement notoire... Pourra renaître de ses cendres. Comme le phœnix flamboyant. Et de cette peur lancinante, il n'en restera plus rien... « Mon Dieu, ce que j'aimerais tant pouvoir être à ta place, ma jolie... » Te soufflait ton collègue, ton précieux et charmant meilleur ami, d'une voix douce, presque envieuse, nostalgique... Laissant dont un soupir s'échapper de ses lèvres pulpeuses à souhaits. Posant délicatement sa tête sur le bas-côté, dans le creux de l'embrasure de la porte menant à ton bureau, à mesure que tu daignais porter ton attention sur ce dernier. Levant ainsi tes billes bleutés, sur son doux visage pénétrant. Te sentant des plus intriguées, sur l'instant... « Pourquoi dont, mon cher ? Ce n'est qu'un rendez-vous, une mise en point avec notre nouveau client... Rien de plus qu'une rencontre parmi tant d'autres ! » Tentais-tu de lui insuffler, en lui adressant un mignon petit rictus amical. Entourant de tes frêles bras, le dossier fort bien fourni, ainsi que votre imposant book de mobilier, de couleurs bien garnies... Les rassemblant délicatement contre ta poitrine. Essayant vainement de le rassurer, bien que tu n'eusses saisir l'essence même de la situation, de son comportement... De tous ces sentiments, qui s'embrouillaient dans son esprit. Te risquant, même, à arriver à sa hauteur. Levant légèrement le regard, dans la foulée. Non point pour lui prouver que tu semblais hautaine, que tu le prenais de haut, mais plus pour attirer toute ton attention sur le séduisant jeune homme... Mais notamment, parce qu'il semblait bien plus grand que toi... À ses côtés, tu semblais vraiment une vile crevette ! « Permets-moi d'en douter, trésor... Notre partenaire, qui nous a vivement recommandé notre investisseur, a dit qu'il avait un charme fou ! Et je ne serais même pas là pour le constater, l'inviter à prendre un pot, et encore moins m'aventurer à le draguer ! » Rétorquait-il alors, en affichant une certaine moue adorable, qui ne pusses t'empêcher de te retenir... De tenter fort bien difficilement, de ne point pouffer de rire... Tu fronçais très légèrement les sourcils, en te mordant la lèvre inférieure, amusée, avant même de te risquer à taper légèrement son épaule carrée, de ton délicat petit poing. « En effet, c'est dramatique, l'ami ! Écoute, si je vois que je ne peux faire quelque chose de concluant, sans l'aide de tes précieuses mimines... Ne serait-ce que pour une pièce... Et, si c'est inclus dans le budget de notre client, naturellement, je ferais directement appel à toi. Comme ça, tu pourras prendre toutes les dispositions qu'il te faut, rassembler ton courage certain, et surtout, user de ta virilité, pour le séduire... Ça te va ? » Le questionnais-tu d'une voix douce, suave, mélodieuse, néanmoins que tu remarquais ton coéquipier lâché un subtil « aïe ! » Se massant, dans la volée, en se fendant, tout autant de son côté, d'un petit rire cristallin, visiblement amusé, touché de la situation. Bon... En réalité, tu disais plus cela sur le ton de la plaisanterie... Jamais tu ne te risquerais à prendre un client, tel qu'il fusse, comme un simple pari, un vulgaire morceau de viande à offrir à ton ami... Vous saviez rester civilisés, et avant tout, professionnels ! A la limite, si vraiment, ton camarade en était bel et bien intéressé... Que ce serait tout aussi réciproque, du côté de votre cher client, ce serait à la fin de votre projet finalisé, qu'il se risquerait à se lancer... Mais point avant. Point maintenant... « Ou bien, tu pourrais y trouver toi-même du plaisir... Te risquer à lui faire la cour, après ça ! Après tout, de nous deux, c'est toi qui le charme le plus fou ! »Te coupait-il dont sagement dans ta lancée... Te coupant l'herbe sous le pied, sous ton regard stupéfait, interdit... Tu ouvrais la bouche, le temps de quelques instants au demeurant, bien que rien n'en sortait... Les mots restés coincés dans le fin fond de ta trachée... Étais-tu seulement en train de rêvasser ? Avais-tu bien entendu ton ami gay, te sortir que c'était peut-être à toi de draguer ton client attitré ? T'avouer, dans la foulée, que tu étais suffisamment jolie, intéressante, assurée, pour t'y braver ? Briser, ainsi, la glace ? « Euh... C'est très flatteur venant de toi, mais tu oublies que je suis une femme... Sérieuse et mariée, mon chou ! » Lui rappelais-tu simplement, d'une petite voix penaude, embarrassée. Passant une main dans tes cheveux furibonds, blonds comme les blés, cependant, que tu te sentisses rougir comme une pivoine. Ne sachant où te mettre, où tes orbes chatoyants pouvaient s'autoriser à darder la pièce... Ouais, bon d'accord... Tu étais de loin d'avoir une âme de sainte, de prude finie... Plus ces dernières semaines, dans tous les cas... Tu n’aimais guère créer un tissu de mensonges, non plus... Toutefois, tu ne pouvais te permettre de crier sur tous les toits, que tu faisais cocu à ton cher époux, par-dessus le marché, et surtout, qu'il ne s'agissait, à tes orbes bleutés, simplement d'une liaison, entre ton ex-garde du corps et toi... En réalité, tu tenais à lui, plus que tout en ce bas-monde... Tout bonnement, tu l'aimais... Mais aujourd'hui, c'était encore mal placé, point le bon moment pour le lui révéler... Tout ceci, ce n'était encore que trop récent, tout frais... Autant ne point se faire de conclusion hâtive, s'emballer comme une vile adolescente, atteignant sa fleur de l'âge, découvrant avec curiosité, sa sexualité... Qui plus est, tu doutais toi-même, de ce que pouvait bien ressentir ton séduisant Clark... Et ce n'était certainement point dans ta nature de le troubler, le piéger ainsi... Et encore moins attendre une telle affection, un tel amour sincère, en retour... Il demeurait très doux, attentionné. Romantique, charmant, séduisant. Terriblement sexy, protecteur à tout égard... Il savait parfaitement t'écouter, oui, mais tes intentions, malgré tout, restaient fort purs, louables, à son égard... Tu le respectais, lui et ses choix. C'était déjà ça... Tu pouvais néanmoins faire cela... Pour lui... Parce que tu l'admettais, également... Bien que c'était beau, merveilleux, magique entre vous, c'était également une situation ambigüe. Très ambigüe... « Et alors, trésor ? Je pense que ça ne te ferait pas de mal d'aller voir ailleurs ! Attention, je ne dis pas que je n'aime pas Montgomery, mais j'ai comme l'impression... Et avec tout le respect que je te dois... Que néanmoins, tu caches quelque chose... J'ai vraiment l'impression qu'il ne te rend pas totalement heureuse... Et je m'en fais pour toi. Mais... Je peux tout aussi bien me tromper, dans tout ça... » A quoi il jouait, là ? Étais-ce une raison pour te faire sortir les vers du nez ? Ainsi, lui révéler, qu'effectivement, tu n'étais guère comblée aux côtés de ton bel anglais... ? Non, à dire vrai, tu étais encore bien pétrifiée, effrayée de ses intentions, ses agissements... Même si tu savais un peu plus t'affirmer, te défendre désormais, certes... Toujours est-il, que, bien que tu n'aimais avoir des secrets à l'égard de ton cher ami d'enfance, de tout cela, toutefois, tu ne pouvais le lui divulguer... Tu ne pourrais te permettre cela... Tu savais, surtout, que tu le regretterais amèrement... « Effectivement, tu te trompes, Esteban. Tu te trompes totalement, même... » Tentais-tu de lui faire croire, te montrant froide, cassante. Sur la défensive... À dire vrai, si son comportement t'avait attendrie, amusée jusqu'à présent, cette fois, tu te sentais quelque peu contrariée, blessée dans son attitude... Chose que tu ne méconnaissais que rarement... T'aimais point agir comme cela, mais quand il fallait garder ton jardin secret intact, tu pouvais aisément sortir les griffes. Et là, s'il se risquait davantage à glisser sur ce terrain miné, cette pente étroite... Comme on dit, œil pour œil, dent pour dent... Non ? « Écoute, si tu tiens à draguer notre client après que j'en aie fini avec lui, que cela tienne ! Tu fais ce que tu veux de ta vie, mais je te prie de te mêler de tes affaires ! » Achevais-tu, en grinçant des dents d'amertumes, contemplant de ton fin poignet, ta montre dorée. Soupirant, dans la volée, toujours aussi contrariée, froissée... Tu voyais ton ami embarrassé, ne sachant comment se rattraper, mais tu n'étais plus guère d'humeur à le laisser continuer ainsi... Tu devais en terminer la conversation ici ; écraser le sujet dans l'œuf... « Tu m'excuseras, mais il faut que j'y aille. Je vais être en retard... On se verra plus tard... » Terminais-tu dont ainsi... Rassemblant ton sac en bandoulière cuivrée, avant même de sortir dans la brise ambiante, chauffée. Le laissant dont dans l'agence, baignée de sa vive, son éclatante lueur dorée...


Sagement accoudée, contre ton véhicule, à la douce envergure métallisée, voilà que tu t'étais mise à contempler, le temps de quelques instants au demeurant, la devanture extérieure de cette charmante demeure, d'un blanc immaculé, symbolique, pure. Éclatante... Tu remarquais, par ailleurs, aux tout premiers abords, que cela devait sans nul doute plausible, être un petit couple de personne âgée, qui avait dû élire résidence, durant ces quelques décennies, ces dernières années trépassées... Du moins, le banc de bois soufflé, ancien, se trouvant sur le perron boursouflé, soigneusement mis sur le bas-côté... Se trouvant non loin des carreaux arrondis, qui présageait, à l'intérieur, probablement la salle de séjour, la salle à manger réunies, t'imposait ce constat... Cela n'avait rien d'une vulgaire critique, néanmoins... Seulement, tu commençais suffisamment à connaître ton métier, l'architecture des habitations plantées, au gré des années, des intempéries fortes usées, pour ne guère t'y fourvoyer... Du moins, rarissimes en devenaient les occasions ! Toutefois, l'agencement, la bâtisse représentait quelques séduisants potentiels, tu le confessais... Et d'après ce que tu avais pusses parcourir dans le dossier de ton client, son enveloppe financière était plutôt de mise, bien conséquente... Sans devoir rentrer dans les extrêmes, naturellement, tu pourrais aisément prendre plaisir à faire de cette bâtisse, un endroit chaleureux, d'autant plus fastueux, resplendissant. Un endroit cosy, bel et bien douillet, dans lequel son propriétaire pourrait s'y complaire, s'y sentir davantage à son aise. Tu ferais tout ce qui est nécessaire, dans tous les cas, pour répondre à ses besoins, le chouchouter à ta manière. Si possible, même, lui réserver quelques humbles, mais surprenantes surprises... Tout dépendrait, également, de la manière dont la situation s'imposerait, se déroulerait... Si le feeling passait entre vous deux, au-delà de ce côté professionnel, naturellement... Car il est vrai que, par moment, tu ne rencontrais point toujours des personnes d'une tendresse, d'une patience, d'une compréhension inouïe... Des insultes, de vulgaires injures, des incidents, tu as pusses parfaitement en être confrontés, hélas... Frêle comme tu es - et bien que tu fusses, encore et toujours, restée courtoise à certains égards, tu peux t'assurer que tu as gentiment était envoyé dans les roses, comme on dit ! Autant au sens propre, que figuré ! C'est pour cette raison, que, bien que tu aimasses sincèrement ton métier, que tu t'épanouissais, t'amusais dans ce que tu faisais... Que, sans vouloir t'en vanter naturellement, tu te débrouillais plutôt bien, tu devais l'admettre pour autant, tu avais toujours ce sentiment d'angoisse, de quiétude certaine, qui s'engouffrait en ton être, ta frêle silhouette... Et si notre cher investisseur ne semblait ce qu'il était ? Que ferais-tu, ainsi... Seule ? Évidemment, tu avais pusses apprendre à te défendre physiquement. Principalement, grâce à ton cher Clark. En travers des cours de boxe, mais sur tes nombreux lieux de travail, dans l'agence, ce n'était comme si tu pouvais te permettre cela... D'en abuser irrémédiablement... À moins de prendre malin plaisir à tout envoyer valser d'un simple revers de main, d'un regard meurtri, impuissant, inanimé... De constater qu'on aurait porté plainte contre toi. Voir, pire encore... Non, tu te devais de bien te montrer. Sous tout rapport apparent... Sans cela, pour sûr qu'amèrement, tu le regretterais... Tout croulerait sous les ponts gelés... Ah merde, t'étais grillée... Voilà que désormais, tu remarquais d'un peu plus loin, vers le fleuri lointain... Se trouvant sagement derrière le portail d'acier, une charmante, envoûtante carrure élancée, en tout point, musclée, qui te fixait. Restant dont magnifiquement de marbre, dignement prostré, à mesure que tu ne pusses t'empêcher de laisser s'échapper de tes lèvres légèrement maquillées, un soupir, qui fusse aussi léger qu'une simple brise glacée... C'était parti, le compte à rebours avait débuté... Ainsi, la machine était lancée... Tu devais être amené à te présenter. Sagement, le confronter... Lui exposait le projet, ce que vous alliez entreprendre, en fonction de son budget. En attendant, à tout égard affirmé, ses quelques accords, si les situations importantes s'engageaient... C'était de toute évidence nécessaire, la moindre des choses à formuler... Quoi qu'il en fusse, parer de ta tenue cuivrée... Se mariant simplement, bien qu'harmonieusement, avec ton sac... De ta démarche gracieusement dansante, munie de tes effets personnels, que tu dévoilerais progressivement en parcourant les quelques pièces de la maison, tu arrivais délicatement dans la direction du bel inconnu ; arrivant presque à sa hauteur, néanmoins que seuls les barres métallisées, cristallisées, miroitaient, brillaient de mille et un éclats, sur le doux visage envoûtant, pénétrant, du charmant apollon, qui, en tout bien tout honneur, te décontenancer, te déconcerter, plus que tu ne l'imaginais... Oui, tu le confessais sans ambages, tu saisissais l'essence même des quelques propos que ton collègue, ton ami t'avait balancée un peu plus tôt dans la matinée, désormais... Dire qu'il n'était point agréable à contempler, serait euphémisme, il est vrai... Cependant, ce n'est guère cela qui te distrairait, te déstabiliserait... Pour ta part, tu avais bel et bien d'autres choses à songer, d'autres chats à fouetter... Si ton tendre compatriote désirait l'attraper dans les mailles irrémédiables de son filet, que cela tienne ! Mais tu le rappellerais à l'ordre ; à plusieurs reprises, même, s'il le faut, que cela se verrait bien après votre objectif finalisé ! Qui plus est, pour ta part, tu ne saurais mélanger plaisir et travail... Peut-être aussi, parce que tu demeurais comblée, d'une certaine manière, aux tendres côtés de ton envoûtant, charmant, romantique, parfait Suédois. T'avais un mari, un amant secret, pour qui, follement, tu en pinçais et c'était déjà très bien comme ça ! « Bonjour ! » Saluais-tu le beau brun, d'une voix sérieuse, courtoise, mais suave. Lui adressant, dans la volée, un mignon petit rictus. Ne te risquant guère, de ton côté, à passer le seuil du portail. Par respect à son égard. Pour ne point le brusquer, t'imposer... Donner l'effet d'une arrivée fracassante, en fanfare. Sans nul doute plausible, que tu ne désirais point te risquais à laisser s'échapper, par mégarde, ses doux petits animaux de compagnie, qui s'amusait à courir après la balle, vaguer entre elle et leur charmant, séduisant maître... « Vous devez être Monsieur Brewer, je présume ? » Préférais-tu le questionner, afin qu'il n'y eusse quelconques désobligeances, d'amers malentendus, néanmoins que ton doux regard envoûtant loucher, dardait ses adorables bêtes et ce dernier. Te fendant, bien malgré toi, d'un mignon petit rictus attendri. Patientant ainsi, une certaine réaction de sa part, avant même de te lancer dans ton petit speech, dans les choses sérieuses, par la suite... Si, toutefois, il s'agissait bien du client ? Après tout, il s'avère que certaines bourdes engendrées, de la part de tes quelques confrères, tu y as eusses bien le droit, également...




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    /i\ note personnelle /i\ : Clique sur « tenue cuivrée » et regarde ce qui s'y passe ! HA Pretty House ¤ Ivy-Céleste Applewhite 3154653550
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MessageSujet: Re: Pretty House ¤ Ivy-Céleste Applewhite   Pretty House ¤ Ivy-Céleste Applewhite EmptyLun 27 Sep 2021 - 8:23

Pretty House

Ivy-Céleste IsaacTout à son observation des chiennes, Isaac ne prêta pas immédiatement attention au véhicule qui ralenti non loin de chez lui. Dans un quartier d’habitation, même en pleine après-midi de semaine, il n’est pas incongru que des voitures passent dans cette rue, même si le traffic n’a rien à voir avec celui du centre-ville. Cependant dès lors qu’il entendit le véhicule s’arrêtait à proximité et une portière s’ouvrir, il porta son regard sur l’origine du son.

Isaac ne s’attendait pourtant à rien de particulier et pourtant il fut surpris. Non, surpris n’est pas vraiment le bon mot…Séduit ? serait peut-être un peu fort, mais charmé s’approcherait plutôt bien de la réalité. A son âge et avec son expérience, il savait qu’on ne bâtissait pas une relation sur une première impression. Mais en affaires, comme en amoures, le premier contact demeure primordial. Et une prise de connaissance nécessite une bonne partie des sens. Et pour ce qui était de la vue d’Isaac, elle fût submergée. La jeune femme qui parut hors de la voiture lui sembla aussi solaire que l’astre qui illuminait la journée en cours. Et n’allons pas croire que cela était dû à sa seule chevelure. Non, une énergie diffuse émanait de sa démarche. Vêtue d’élégance, sa présence avait de quoi éblouir. Un sourire vînt rendre le tout plus lumineux encore mais aussi plus concret. Mais ce fût la salutation de la jeune femme qui le tira pleinement de sa transe contemplative. Elle était donc bien son rendez-vous de l’après-midi. « Rendez-vous professionnel. » jugea t ‘il bon de se rappeler. « S’en est presque dommage » pensa t’il se rappelant par-là que parfois la solitude de sa vie de célibataire lui pesait.

En quelques pas de plus, elle fût à la clôture et s’assurait de son identité par une aimable supposition. Il en était donc bien fini des petites rêvasseries. Il se demandait, si à quinze ans, il aurait seulement été capable d’émettre un son en réponse car il y a des charismes, au-delà de la beauté, qui intimident. Mais à quarante ans, il avait rencontré déjà quelques belles femmes et savait se ressaisir face à l’une d’entre elle. « En effet. J’en déduis donc que vous êtes Miss Appelwhite ? » Une question purement rhétorique. « Un instant je vous prie. » Il avait pris note que la jeune femme attendait à l’extérieur et que son regard se portait sur les chiennes. Il apprécia qu’elle n’ait pas essayée d’entrer car déjà Pepper s’était ruée au portail en aboyant joyeusement. Isaac sortit la laisse qu’il conservait dans la poche de son jean pour l’attacher au collier de la plus petite des chiennes. Il ramena cette dernière un peu en arrière et ouvrit enfin le portillon. « Allez-y entrez. » puis désignant la chienne au bout de la laisse, il précisa : « Elle est encore jeune et particulièrement désobéissante, bien que pas méchante. » Puis montrant la labrador qui les rejoignait gentiment, ajouta : « Par contre, avec Cherry, il n’y a pas le moindre risque. » Il passa sa main sur la tête de la grande chienne, pour appuyer ses dires. Ainsi, si la jeune femme souhaitait la caresser elle verrait qu’avec celle-ci c’était permis.

Puis comme Isaac ne tardait jamais à entrer dans le vif du sujet. Il se tourna vers la maison, non sans avoir auparavant aperçu une alliance au doigt de la jeune femme. « Dommage. » pensa-t-il une nouvelle fois. « Notre connaissance commune m’a vanté le travail de votre agence et autant être franc je vais vraiment avoir besoin de vous. J’ai déménagé très vite et j’ai acheté la maison davantage pour son extérieur, sa surface et sa piscine que pour elle-même. Je la savais meublée et sans travaux, mais son agencement général n’ont vraiment pas fait parti de mes priorités. Résultat, je ne m’y sens pas chez moi. Les quelques éléments que j’ai emportés se superposent aux anciens laissés là et… » il fit un geste de la main qui se perdit dans le vague. « …ce n’est pas très concluant. Je suppose que le mieux est encore de vous faire visiter ? »
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