Je vais te le cacher sans doute, tu me plais ı Sean

La présence d'Amara était ennivrante. Quand elle parlait, Sean la dévorait du regard, prêt à tout entendre et à tout découvrir de celle qui, il y a quelques jours, n'existait tout simplement pas dans la vie de l'ex mannequin. Il tombait sous le charme de la petit brune à chaque fois qu'elle souriait, et son franc parler lui lançait de petits pics qu'il adorait ressentir dans son coeur. Je suis bien curieux, tu m'en excuseras, mais j'aurai bien envie de voir comment tu pourrais me faire plus craquer plus que maintenant, ma petite Fée Il lançait cette phrase, un petit sourire sur ses lèvres, son regard la défiant presque: il rêvait de la voir ainsi, charmeuse charmante à le charmer plus encore. Tout en ayant peur tout d'un coup, sachant pertinemment qu'il ne lui faudrait pas grand chose pour se brûler à elle, et brûler pour elle. Elle ne savait peut être pas à quel point elle pouvait le rendre dingue d'elle, au moindre de ses regards, et son sourire dont il ne pouvait se passer dorénavant. Et bien, je te prends au mot, Amara. Je te veux. Il avait lancé cette phrase, l'air de rien, vérifiant pourtant le sourire de la jeune femme du coin de l'oeil. Il avait espéré qu'elle habite loin, pour passer encore des heures avec elle même s'il jurait que le temps était capricieux: loin d'elle, les minutes s'écoualnt comme des heures, et une fois à ses côtés, les heures se trouvaient transformer en secondes: c'était injuste. Et même si c'était loin.. je serais prêt à te suivre, Amara.. Sean la laissait diriger leur duo, marchant l'un accroché à l'autre, se réjouissant déjà de ce Noël qui promettait d'être l'un des plus beaux de sa vie. Il allait déroger à la règle familiale, celle de la passer entouré de tous ses proches autant que possible, mais il savait que les parents Ruthkowski n'allaient omettre aucune objection, surtout la maman, qui désespérait de le voir se caser un jour. Il n'aurait jamais cru que son retour définitif à Bowen allait prendre une aussi belle tournure, lui qui était revenu pour soutenir sa famille et surtout son frère avec dans l'idée de sûrement repartir en vadrouille par la suite, il savait maintenant que s'il repartait, ce serait uniquement pour voyager avec la si belle, la si douce Amara, et lui montrer à quel point le monde pouvait être beau et à quel point revenir à la maison pouvait être une sensation si agréable. Il l'avait ressenti, un peu, quand il avait établi son domicile, et qu'il rendait visite à sa famille de temps en temps. Mais depuis qu'il tenait entre ses doigts la main d'Amara, cette sensation était plus tenace. Lui qui ne faisait aucun plan sur la comète avait maintenant le but ultime de rendre ce petit bout de femme aussi heureux que possible.
Ils marchaient en silence dans les rues désertes, jusqu'à ce qu'Amara s'arrête près d'un perron d'un petit immeuble. Le quartier était sympa, semblait calme, et Sean savait que la soirée allait se terminer très bientôt, et avant qu'Amara ne puisse dire un seul mot, il ouvre ses bras et la serre doucement, très doucement contre lui. Son regard plongé dans le sien, ennivré, presque hypnotisé par celui de la jeune femme, il lui murmure Tu m'as fait passé une soirée juste merveilleuse, Amara.. et avant qu'il ne puisse trop réfléchir à ce qu'il s'apprêtait de faire, sa main gauche se glisse contre la joue d'Amara, caressant du bout des doigts cette peau si douce et si chaude. Il pourrait passer des heures à toucher du bout des doigts ce grain d'épiderme, il pourrait passer des heures à s'ennivrer de ce regard qu'elle lui lance sans même qu'elle ne se rende compte à quel point il l'attire à elle, mais cette fois ci, ses lèvres viennent voler les siennes,  lentement. Ses mains se déplacent avec douceur jusqu'à trouer leur place juste au dessus des hanches de la jeune fille, et tout dans son esprits s'éclaircit à mesure qu'il l'embrasse. Comme si chaque pas qu'il avait fait jusque là, chaque épreuve, chaque déception, chaque erreur l'avait mené jusqu'à Amara, jusqu'à ce petit bout d'Ange qui lui faisait perdre la tête et battre son cœur à vive allure. Il détachait avec minutie chaque mouvement de ce baiser dont il avait rêvé tout au long de la soirée, et même plus lointain encore, et il en est sûr maintenant: Amara est le plus magnifique des cadeaux de Noël de toute sa vie.