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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 my favourite game, (oskár)

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grand kangou
Sahar Essaïdi
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MessageSujet: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyDim 5 Déc 2021 - 0:03

tu fais semblant sahar. les sourires relativement forcés que tu tentes éventuellement de décrocher, demeurent vains, en comparaison à la tronche que tu ne peux désespérément t'empêcher de tirer. la poupée, n'œuvre comme elle le répète, désormais, que pour financer ses éternelles rengaines. sahar, à l'image d'une bien piètre serveuse, s'contraint au mieux, à ne pas s'tirer pour tout laisser tomber. la déchue, elle supporte mal de simuler les pimbêches, parfois, tout juste aimable, lorsque totalement aigrie, de ne pouvoir clamer ouvertement à la clientèle, d'aller littéralement s'faire foutre. de plus, ne serait-ce un comble pour une alcoolique que de servir autrui, sans pour autant, prétendre pouvoir en faire de même. du moins, l'effrontée, ne s'interdit rien, ne s'impose éventuellement aucune limite, en dépit d'une règlementation qu'elle honore à peine. car la déchue, n'en déplaise à autrui susceptible de partager ses horaires, s'cantonne à davantage de camaraderies à l'abri des regards, plutôt qu'elle n'est en réalité, une main d'œuvre supplémentaire. la capricieuse gamine, délègue. s'empresse de se détourner de la clientèle, en faveur d'un endroit, plus longuement squatté, qu'il ne le devrait.
le regard qui s'illumine à mesure que son sourire s'élargit. le soupir las qu'elle laisse ouvertement s'étendre, tandis qu'elle se précipiterait presque à hauteur d'une silhouette qu'elle devine déraisonnablement à la perfection. si quelques-uns des serveurs continuent pour l'heure de s'agiter, à l'inverse sahar, tend à s'faire invisible, au regard de ceux, qui ont encore probablement, besoin de son aide. candide s'fait l'alcoolique, qui s'pointe le plus naturellement du monde à hauteur de son partenaire de besogne. oskár, lorsque sans prétention, d'ordinaire collègue, il devient l'ami qu'on s'refuse d'admettre, sous prétexte de cruellement manquer de sensibilité. pourtant, ça crève les yeux, ô combien, sous ses airs foutrement bravaches, le tatoué, demeure soudainement plus que l'individu, avec lequel elle s'contente désespérément de tuer le temps, quand elle s'ennuie. dis-moi, que le calvaire est bientôt terminé. clame spontanément la bohème, qui ne peut s'empêcher de dévisager momentanément son acolyte. faut que tu me donnes un truc à faire. n'importe quoi. j'ai pas envie de retourner à côté. avoue-t-elle, sans détour, accusant presque immédiatement de ses opalines vitreuses, tous ceux qui s'activent aux alentours. chaque jour, tel un calvaire de surcroit, amoindri toutefois, par celui qui n'hésite pas à s'enfoncer avec elle.

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adm f
Nova Hawkes
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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyDim 5 Déc 2021 - 2:34

Les assiettes, les ustensiles, les bols, les poêles, les plaques, tout s’empilait à un rythme fou, ce soir. T’avais la sueur qui te perlait sur le front, tes mains étaient complètement ravagées par l’eau chaude et le savon. T’avais chaud, tellement chaud, les cernes de transpiration se dessinaient sous tes bras, changeant la couleur de ton t-shirt à ces endroits précis. De toute façon, dans une ou deux heures, t’allais avoir chaud de partout et tous tes vêtements allaient être trempés, à la grandeur, ce qui au moins les rendrait à nouveau uniformes au niveau de la couleur. Tu soupiras en voyant l’un des serveurs t’amener un autre bac rempli de vaisselle sale. « Thanks, mate. » Lanças-tu de manière sarcastique. « Can’t catch a fucking break. » Murmuras-tu pour toi-même. Tous les employés s’adoraient, ou presque, au Wojna’s. Vous étiez une belle bande d’âmes errantes, des oiseaux de nuit qui n’attendaient que le last call pour se mettre à rêver du rhum qui leur brûlerait bientôt le fond de la gorge. Mais pendant les quarts de travail, c’était le chaos, c’était une jungle sauvage et souvent, c’était chacun pour soi. Les serveurs que t’étreignais aux premières lueurs du jour quand vos chemins se séparaient, ils te criaient parfois des bêtises quand il n’y avait plus d’assiettes propres et que ça retardait toutes leurs tablées. Les cuisiniers, c’était pareil, c’était pire encore, il te foutait une pression monstre pour ensuite venir se faire pardonner avec un tapas bien chaud. T’avais l’habitude. Tu t’en foutais, en fait. Si t’arrivais à avoir hâte de tous les retrouver à trois heures du matin, c’était parce que tu laissais ça te passer cent pieds par-dessus la tête. Y’en avait une, par contre, une seule, qui généralement ne te faisait pas trop chier, ni pendant les quarts de travail ni après. Sahar elle était un peu comme ton oxygène quand la vapeur de la plonge t’embrumait l’esprit. Sahar elle était la petite motivation de plus qu’il te manquait parfois lorsque les heures s’égrenait trop lentement sur l’horloge au-dessus du grand évier. Là voilà qui arrivait, avec son air blasé, épuisé, lassé des vas-et-viens dans le restaurant-bar. Tu levas les yeux vers les deux aiguilles qui dansaient en rond. « Trente minutes avant qu’on force les derniers clients dehors. » Tu esquissas un sourire. « T’as encore pas mal de tables ? » Demandas-tu. La belle brune te demanda ensuite de lui donner quelque chose à faire, n’importe quoi pour qu’elle n’ait pas à retourner de l’autre côté, là où les rires et les tintements de verre faisaient taches à côté de vos airs fatigués. Tu pointas la pile de vaisselle sale qui s’empilait. « Bah écoute t’as trente minute top chrono pour m’aider à clearer ça pour qu’on puisse ensuite partir ensemble … » Tu te penchas vers elle. « … Avec p’t’être une bouteille qu’on déclarera égarée demain soir. » Tu rigolais. Pour la vaisselle, pas pour la bouteille. T’allais quand même pas changer le mal de place en proposant à Sahar un job encore plus dégueu que celui qu’elle occupait de l’autre côté des portes. « À côté doit être un peu plus tentant, là, non ? » Relevas-tu en riant, lui jetant un peu d’eau savonneuse dessus, rien qu’un peu, du bout de tes doigts.

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grand kangou
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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyLun 6 Déc 2021 - 2:05

blasée est la poupée qui s'efforce tout juste de faire son job. piètre serveuse qui ne demeure encore, que sous prétexte de financer ses pires excès. sahar, elle s'retient désespérément de tous les envoyer s'faire foutre. de ce brouhaha d'arrière plan, scandé majoritairement de rires à l'écho foutrement désagréable, en passant par le tintement perçant de la vaisselle qui s'entrechoque, la camée, elle peine à contenir sa lassitude. les allers-retours qui s'accumulent, les sollicitations également. elle s'agite la paumée, de ses penchants relativement délétères, auxquels elle ne peut momentanément survenir. l'impatience s'exacerbe, à mesure que le service se détériore. le sourire s'amoindrit, presque autant que sa supposée amabilité qui ne dure, définitivement qu'un temps. se déleste naturellement de ses corvées, pour mieux s'éclipser, notamment lorsque se pointe bientôt, la fin de son service. l'égoïste, ou sinon médiocre, s'étonne encore de ne pas avoir été licenciée, ou d'elle-même, de ne pas avoir renoncé. probablement doit-elle son éventuelle longévité à quelques-uns de ses collègues suffisamment crédules, pour couvrir son éternelle rébellion. car sahar, elle s'contente pas de seulement mal occuper ses fonctions, brille occasionnellement de son absence, au profit de motifs, pas toujours acceptables. mais au-delà de ce vacarme foutrement exténuant, se démarque le plus naturellement du monde, celui qui, sans mal, sait, ô comment lui arracher, plus qu'une esquisse vulgairement surfaite. un peu comme une évidence, oskár, indéniablement son partenaire favori, également le seul. deux mondes qui s'entrechoquent, les âmes esseulées se sont, ou sinon, bien trouvées. illumine ses heures semblables à l'infini, tandis qu'il prend généralement parti de ses égarements les plus absurdes. sa présence, aux allures réconfortantes, paraît désormais suffire à retenir, celle, qui d'ordinaire, ne connaît pas la moindre attache. et comme pour ne pas déroger aux coutumes récemment instaurées, sahar, elle s'pointe de ses airs faussement candides, ternis de moitié par ses opalines troublées d'une langueur qu'elle peine foutrement à dissimuler. mais la bohème, à première vue déconcertée, s'nourrit aussi vivement, de l'enthousiasme affiché, par celui qu'elle envisage de squatter jusqu'à la fermeture définitive du bar. les yeux qu'elle roule, apathique au possible, quand soudain, d'entre ses lèvres s'fait la malle un bruissement, davantage identique à un grognement, qu'elle ne parvient pas à réprimer. trente minutes, de loin celles de trop, à n'en plus douter. suffisamment, pour laisser quelqu'un d'autre s'en charger à ma place. elle admet l'insupportable gamine. incapable d'y revenir tout en simulant une courtoisie de circonstances, dorénavant, totalement inexistante. sa patience n'est plus, exténuée d'une hypocrisie de fait, qui ne lui ressemble pas vraiment. elle grimace sahar, à la vue de cette vaisselle qui semble, malgré les efforts de ceux qui s'y attellent, gagner en ampleur, puis aussi naturellement, affiche une moue, manifestement résignée. et l'audacieuse, loin de se soucier de la charge de travail revendiquée par sa propre équipe, semble tout particulièrement obnubilée par l'affirmation récente d'un oskár, qu'elle dévisage d'un regard, aussi perçant que parfaitement espiègle. toi, tu sais définitivement comment me parler. désolante sahar. le clin d'œil qu'elle lui adresse, s'fait volontiers complice de celui qu'elle ne connait pourtant, pas depuis aussi longtemps qu'il n'y paraît. et dans la foulée, il questionne le tatoué. peut-être une interrogation davantage rhétorique qu'elle ne l'imagine. toujours pas. clame la poupée de son large sourire, tout juste surprise par les quelques goulettes susceptible de l'atteindre. si tu veux qu'on ait une chance de sortir d'ici ce soir, je te déconseille vraiment de t'élancer là-dedans. elle affirme la camée, de ses deux billes faussement accusatrices, tandis que s'éternise son rictus mutin du coin des lèvres. le comptoir nouvellement utilisé en guise d'appui. lovée à l'arrière d'une innocence de façade, elle n'en reste pas moins toxique. preuve étant, c'est oskár qu'elle emporte dans son élan perturbateur. de ses yeux doux, n'en reste pas moins la pire, car prête à tout pour revenir à ses lubies néfastes.
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Nova Hawkes
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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyLun 13 Déc 2021 - 2:44

T’avais toujours été surpris que Sahar ramène quelques pourboires à la fin de ses quarts de travail. Au Wojna’s comme vous étiez une équipe soudée, les serveurs, les serveuses, les barmans et les barmaids partageaient avec toute l’équipe en cuisine, les centaines de dollars de plus faits pendant la soirée. Ils auraient pu tout garder pour eux mais non, ils voyaient vos efforts transpirants, ils comprenaient que vous en faisiez tout autant, alors cet argent-là t’en voyait un petit bout toi aussi même si tu ne voyais pas défiler le visage des clients comme eux. Ça t’arrangeait, d’être derrière ton évier toute la soirée, toute la nuit, de ne pas avoir à gérer des gens mais d’voir quand même leur argent se rendre jusqu’à tes poches. Dans le cas de Sahar c’était parfois dur de croire qu’on puisse lui remettre un pourcentage de la facture à la fin d’un repas, quand la flamme dans ses yeux s’éteignait, quand son sourire tirait vers le bas et que son âme était ailleurs, loin, haut, dehors. Mais avec toi c’était jamais ça, avec toi t’avais l’impression que vous pouviez rire, que vous vous enflammiez de l’intérieur même si en apparence, vous conserviez vos traits fatigués, explosés par l’alcool de la veille ou du jour-même. Et les drogues, auxquelles Sahar était dépendante et tu le savais. Tu l’accompagnais, parfois, ça t’arrivait de t’enfouir dans le même évitement que le sien. Tu ne lui avais jamais fait croire ou penser que t’étais là pour la sauver. C’était pas à toi de choisir le bien ou le mal dans son scénario. T’avais toujours voulu vivre ta vie comme tu l’entendais et les autres en faisaient tout autant. Si elle appelait un jour à l’aide t’y serais mais pour le moment Sahar était celle qu’elle était, elle s’assumait dans sa déchéance, et tu l’acceptais, tu l’accueillais, droite ou déclinée. « Tant mieux. Ça veut dire que le pourboire risque d’être un peu mieux si c’est quelqu’un d’autre que toi qui termine tes tables. » Tu lui tiras la langue, t’aimais bien la piquer, la narguer, t’aimais bien lui remettre en pleine face qu’elle était parfois impossible, qu’elle foutait n’importe quoi ici mais au fond toi aussi. Les piles de vaisselle sale s’empilaient lors des nuits où ton esprit était ailleurs, t’avais jamais le même rythme, on ne pouvait jamais compter sur toi de manière constante. Tu ne suivais que tes propres envies, tes propres feelings, et si t’avais l’âme au repos alors tes mains ne brosseraient pas plus rapidement. Après ta grimace ce fut au tour de Sahar de grimacer mais cette fois face à l’ampleur de ta tâche à venir. Au pire, tu laisserais tremper le plus sale, le plus collé, le plus séché, toute la nuit au fond du lavabo à attendre que le plongeur du matin rentre et blasphème devant les restes de la veille. Il te ferait le coup le soir-même et ce serait une histoire sans fin. Ta proposition de quitter ensemble avec une bouteille volée sembla plaire à la brunette. T’étais pas étonné. Tu apprenais à la connaître au fil des soirées embuées de la plonge. « Surtout, j’sais qu’tu attends exactement la même chose que moi à chaque fin de soirée. » La délivrance, la déchéance, le réel commencement d’une nuit qui pour vous était encore bien jeune lorsque vous passiez la porte-arrière du Wojna’s. Ne t’aidant pas dans ta course contre la montre, tu envoyas au visage de Sahar quelques gouttelettes d’une eau certes savonneuse sûrement un peu souillée par les restants de table. Tu ris à sa réplique. « Oh, non ! Comme tu me fais peur ! » Lanças-tu en portant tes mains rougies à ta bouche. Tu sifflas quand un serveur passa, lui pointant le chariot d’assiettes propres qui attendait d’être ramassé pour être ramené à l’avant. C’était pas ton job, ça. Et si tu voulais pouvoir le remplir à nouveau pour demain, il fallait que quelqu’un le vide. T’allais pas demander à Sahar. T’avais envie qu’elle reste là où elle était, appuyée sur le comptoir à côté de toi, son regard plongé dans le sien et parfois dans le vide, tu ne saurais trop dire. « On s’barre où après ? Tu vas suivre les autres, peu importe où ils vont ? » Demandas-tu. Il vous arrivait de sortir toute la bande. Ils vous arrivaient de laisser vos chemins se séparer. Et il vous arrivait de fuir, rien que tous les deux, pour vous perdre dans la nuit.

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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyMer 15 Déc 2021 - 16:52

elle a pas le goût sahar. l'esquisse ne dure qu'un temps, à mesure que sa patience décline. la poupée, elle s'efforce tout juste de ne pas leur clamer ouvertement d'aller tous s'faire foutre. l'effrontée, elle préfère s'éclipser, plus que de ne pas s'maîtriser. elle supporte pas sahar. feindre les potiches au service de parfaits inconnus, ça n'a rarement été dans ses habitudes. la poupée, elle cherche pas vraiment à s'acclimater. au gré de ses humeurs, elle acquiesce plus ou moins facilement, mais s'contente généralement du minimum. elle décroche la camée, au grand dam de ceux qui ne peuvent désespérément pas compter sur elle. mais personne, pour autant, ne semble ouvertement protester à ses absences répétées. l'audace, manque cruellement, face à celle qui même lorsqu'elle a tort, n'hésite jamais à protester. sa présence, l'alcoolique, ne la doit finalement qu'à un nom. en témoigne son sourire, d'ordinaire si forcé, s'élargir aussitôt, lorsque enfin, elle l'aperçoit. le poison insidieux, ou sinon pernicieux, s'fraye difficilement un chemin au-delà, ceux qui s'agitent énergiquement à l'abri des regards. sa cible privilégiée, peut-être même pour l'heure, son humain favori, qu'elle ne quittera que plus tard dans la nuit, ou sinon à l'aube d'une éternelle et même rengaine. c'pas tant pour la rémunération en elle-même, que pour celui qu'elle s'empressera volontiers de squatter la quasi-totalité de la soirée. non seulement un compagnon d'infortune, un prétexte supplémentaire pour ne pas tout foutre en l'air. la capricieuse gamine n'eut apparemment pas envisagé la possibilité pour qu'une âme, peut-être aussi esseulée que la sienne, ne vienne inconsciemment à la retenir. mais sahar, plus toxique qu'il n'y parait, s'amène de ses airs faussement candides, scandés eux-mêmes de ce regard foutrement perçant. pas aussi inoffensive qu'elle le prétend, la fallacieuse ingénue, sans détour, n'a aucun remord lorsqu'il s'agit d'aborder son acolyte, vacant initialement à ses occupations. sa présence, à nouveau s'éternise, acquière avec elle la malice lovée à hauteur d'un sourire. il clame le tatoué, affirme que les pourboires n'en seront éventuellement que plus abondants, en son absence. ce à quoi, l'insupportable gosse approuvera presque aussi immédiatement d'un mouvement d'épaules essentiellement sommaire. loin d'en être offensée, elle le sait, oskár n'a pas tout à fait tort. ses nébuleuses, s'attardent sur l'ampleur de la tâche, sans pour autant réaliser, à quel point elle n'est par conséquent, pas la plus mal lotie. elle soupire la vagabonde, une lassitude qu'elle peine ouvertement à refouler. accotée, apathique au possible contre le plan de travail, ses billes enclin nouvellement à dévisager leur interlocuteur dans son entièreté, relevant discrètement à chacun de ses mouvements les plus insignifiants. tu crois qu'ils le remarqueraient si on s'barrait avant la fin du service? questionne la camée, tête redressée, cette fois en direction de l'horloge, dont l'heure affichée, parait désespérément se prolonger. elle s'ennuie sahar, mais pas suffisamment peut-être, pour seulement envisager de revenir là où d'autres l'attendent. elle s'préfère de loin, en compagnie de celui qu'elle tente naturellement de distraire, plutôt que de l’assister en dépit de son ingrat labeur. tu ferais mieux de me craindre. à peine j'me pointe, que tu n'avances déjà plus. insupportable est sahar, pour ceux qui jamais n'adhéreront à son humour. rictus exacerbée, et lèvre pincée, la sauvageonne, elle s'impatiente à l'idée de s'faire la malle. ne s'octroie même pas la peine d'un coup d'œil, en direction du serveur chargé de débarrasser le charriot momentanément alourdi de vaisselles tout juste récurées. c'est son job, mais pour autant, la bohème, impudemment s'en déleste, faisant naturellement mine de réfléchir. personne qu'elle ne s'empressera de suivre ce soir, à l'exception de celui qui pose la question. n'importe où. tant que c'est toi, moi, sans les autres, et aussi loin d'ici, que possible. admet l'instable, qui ne cherche outre mesure, qu'à s'éloigner du reste de l'équipe. elle fuit sahar, à l'exemple de sa vie, des personnalités dont elle finit toujours par s'lasser. elle s'taille, accompagnée parfois, d'un oskár qui sans prévenir, s'pointe l'air de rien, sait aussi vivement, s'faire apprécier par celle qui n'a autrement de cœur, que lorsque ça l'arrange.
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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptySam 18 Déc 2021 - 23:50

Feindre, ça n’avait jamais été ta tasse de thé non plus. Ton thé tu le prenais blanc, tes paroles ne subissaient pas de transformations incessantes en passant par des sur-analyses interminables. Tu disais les choses comme elles venaient et tant pis si ça ne plaisait pas aux oreilles qui recevaient. Ton thé tu le prenais blanc parce qu’être aussi honnête et sans artifice, c’était quelque chose que tu jugeais rare de nos jours, rare comme un thé blanc, plus recherché. Tu ne te lançais aucune fleur avec cette réflexion, non, c’est juste que là-dessus Sahar et toi vous vous ressembliez. Tu n’aurais pas supporté, toi non plus, d’accueillir des clients avec un grand sourire et de rester poli même quand eux ne connaissaient pas le respect. Sahar non plus ne se laissait pas marcher sur les pieds même si parfois ça lui valait quelques réprimandes. Elle restait debout et elle reste elle-même. Cette qualité chez elle te faisait vibrer, même quand c’était contre toi que ça se retournait, même quand c’était contre toi qu’elle en avait. Ça arrivait rarement. Presque jamais. Vous aviez une vibe semblable alors des accrochages, vous n’en aviez que lorsque vous aviez envie de vous effleurer, de vous rentrer dedans, de tout plein de façons possibles. T’esquissas un sourire quand elle se contenta d’hausser les épaules suite à ta pique. Elle n’en avait rien à faire de ton insulte à peine déguisée. Elle savait que t’avais raison. À sa question, tu fis mine de réfléchir, un « Mmmmhh. » accompagnant ta tête. Tu te penchas vers l’avant, encore plus au-dessus de ton évier, de là tu voyais l’entrée du restaurant, une partie de la salle à manger. Juste une petite fente dans l’embrasure de la porte, juste assez pour que tu puisses épier de temps en temps, sans que les clients puissent, eux, deviner ce qui se cachait derrière cette ouverture. Il ne fallait jamais ô grand jamais qu’un client puisse voir l’intérieur de cette plonge, d’aucune plonge d’aucun restaurant, ce n’était pas assez propre. Toi, t’étais pas assez propre. T’avais pas l’étoffe d’un serveur. Avec tes tatouages, tes sourcils toujours un peu froncés, ta mâchoire serrée, tu ne ramasserais pas beaucoup de pourboire toi non plus. Peut-être derrière le bar, peut-être en tant que barman, qui sait. T’avais jamais essayé et l’envie n’était pas au rendez-vous non plus. Rappelons-le : t’étais un être plutôt sauvage et solitaire, qui ne souriait que lorsque l’envie te prenait. L’obligation de le faire en permanence, pour les apparences, ça te répugnait. « J'sais pas pour ce soir mais ils le remarqueraient demain ça c’est clair, ouais, quand l’gars du matin va rentrer ici, et voir tout ça. » Tu ne précisas même pas de qui tu parlais, même si tu connaissais fort bien le prénom de ton acolyte de jour. Sahar n’en avait rien à faire des noms des gens, tu le savais, elle ne se souvenait probablement même pas de la moitié des prénoms des réguliers de soir. Ceux avec qui elle partageait la plupart de ses quarts. « Mais demain matin, il sera trop tard pour nous retenir. On s’ra déjà loin. » Loin, loin dans vos têtes, loin dans votre monde. Vos corps seraient ici, à Bowen, tu ne savais pas trop où, probablement endormis, ensemble ou séparés, après une nuit à repousser les limites. On vous gronderait demain soir, comble de malheur ! Cette idée te faisait plus sourire qu’angoisser, pour être franchement honnête. « T’as raison. Alors tant qu’à ne plus avancer, aussi bien continuer à n'rien foutre mais en étant ailleurs, right ? » Sahar savait qu’elle arrivait souvent, trop souvent, à capter toute ton attention. Elle savait que dès qu’elle entrait dans la plonge t’en avais que pour elle, que les assiettes sales étaient relayées au second plan, hell, au dernier plan. Le layer le plus enfoui possible. Encore vingt-cinq minutes au compteur mais Sahar avait réussi à te convaincre, alors voilà que tu étais déjà en train de prévoir la suite, puisque dans ton esprit ce n’était plus qu’une question de secondes. « J’sais exactement où t’emmener, alors. Va récupérer c’qu’il te manque, j’t’attends dehors. » Toi, ce qu’il te manquait, c’était une bouteille. En sortant de la rhumerie, tu passas par la cave, ni vu ni connu, tu remontas comme si de rien était, comme si tu revenais juste des toilettes pour employés qui se trouvaient en bas, mais coincé entre ta peau et ton pantalon, y’avait une bouteille, dissimulée sous ton chandail, pas si bien que ça mais juste assez. Tu poussas la porte menant à la ruelle et tu sortis la bouteille, le liquide ambré brillant sous la faible lumière de l’arrière-restaurant.

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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyLun 20 Déc 2021 - 0:12

elle aime personne sαhαr. prétendument sans cœur, un trou béant pour subroger, au myocarde qui rarement ne s'emballe. vautrée au-delà un monde qui ne semble n'appartenir qu'à elle, la camée n'a d'ordinaire d'enthousiasme, uniquement dans le pire. sαhαr, elle s'lasse, généralement de tout, du monde entier. relations éphémères, se succèdent les inconnus qui ne deviendront guère plus que de vulgaires connaissances. la poupée, ou l'égoïsme personnifié, brille de son absence, lorsque finalement elle s'détourne de ceux qui manifestement, ne comptent pas suffisamment. insupportable gamine, prétend systématiquement ô combien, elle n'est pas responsable de l'optimisme d'autrui, de ceux qui bêtement, se sont imaginés pouvoir lui faire confiance. mais sαhαr, lovée sous ses airs faussement candides, convaincue à tort que rien ne pourrait éventuellement l'atteindre, amorce sa descente pour le moins fatale. oskαr, autrement davantage qu'un vulgaire compagnon d'infortune. le palpitant s'anime, stimulé à l'idée de consumer le reste de sa soirée à le distraire. lα cαmée, emporte au gré de ses élans toxiques, celui qui pourtant ne lui a rien demandé. détourne son attention, pour qu'il n'ait finalement d'yeux que pour elle, au grand dam de son labeur infernal. sαhαr, elle s'veut le centre du monde, plus particulièrement le sien. lα cαpricieuse, s'fout bien des répercussions, de celles qui ne s'feront que plus contraignantes le lendemain. non-conformiste, sαhαr, elle sait également, à quel point, le tαtoué, n'est pas particulièrement indifférent à ses réticences, non impassibles à ses revendications. s'abandonne en faveur de ses propres penchants, parfois même, les plus délétères. oskαr, plus habile que n'importe qui, lorsqu'il s'agit de riposter à cette attitude clairement exécrable, car harassée par le manque et la clientèle éventuellement foireuse. le mαrginαl, aussi brutal à ses heures que parfaitement enclin, à s'faire plus docile, tandis qu'elle l'incite ouvertement à la suivre dans ses retranchements, les plus pernicieux. possessive devient la bohème, impulsion inavouée, savamment dissimulée. elle s'veut sa fαvorite, aspire à instaurer le manque quand elle s'la joue lointaine. αddict à leurs négligences communes, qu'elle ne l'est assurément du reste. sαhαr, ne perdure finalement au-delà son calvaire, que pour les soirées passées ensemble. s'élargit plus encore son sourire, quand il semble à première vue acquiescer. l'incite sαhαr, à s'barrer, s'faire lα mαlle tous les deux, au détriment de leurs tâches respectives. l'entraîne en dépit ses penchants les plus néfastes, cherche probablement à l'éloigner des autres, de celles qui peut-être, se révéleront plus intéressantes qu'elle ne le sera jamais. on l'emmerde le gars du matin. susurrerait presque la lunαire, qui n'a pas bougé. insouciante sαhαr, la fougue dans le regard, qui s'illumine davantage, au même titre que son palpitant qui s'emballe à en crever. les αutres, dont elle ne connaît même pas le nom, en passe de recouvrer leurs propres manquements. son absence, même en salle, personne ne la remarquera. lèvre pincée, le rictus à peine satisfait qu'elle peine délibérément à refouler. sαhαr, elle le dévisage, de ses opalines foutrement vaporeuses, détaille chacun de ses mouvements, approuvant aussitôt à ses résolutions, d'un hochement de la tête. impulsif est soudain, celui qui semblait si tranquille avant qu'elle s'pointe, pour autant, rien qui n'irait jusqu'à la surprendre. sαhαr, ce n'est pas sans raison, qu'elle s'en remet volontiers à celui qui désormais l'incite aussi vivement à récupérer ses affaires. un dernier coup d'œil, en direction de l'endroit, et vivement elle s'exécute. s'fait ingrate des quelques personnalités qu'elle choisit sciemment d'abandonner. ses quelques effets personnels qu'elle s'empresse de recouvrer, s'précipite cependant, en direction de la porte arrière, pour rejoindre le tαtoué qui déjà l'attend. le rire qui retentit, à défaut d'éclairer davantage la ruelle surplombée par l'obscurité écrasante, son enthousiasme tend à contraster à l'environnement actuel. le récipient en verre, promesse tenue entre les mains d'un oskαr, qu'elle toise intégralement, l'esquisse malicieuse. j'suis pas mécontente que tu aies adhéré à mon idée. admet la gosse, ses deux billes plongeant spontanément dans les siennes. elle craint la poupée, lorsque la culpabilité ne l'atteint pas. avare des âmes pour lesquelles elle s'agite, elle s'fout bien peu des problématiques qu'elle est susceptible d'engendrer à leur égard. on va où? elle demande, mais au fond, elle s'en fout la camée. elle s'efforcera de le suivre, puisque principalement sa volonté. parce que du lieu, elle en a rien à secouer, également. ce qu'elle voulait surtout la gamine, c'est l'accaparer encore un peu. tant pis pour les autres, ceux pour lesquels, elle n'aura jamais de considération égale à la sienne.
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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyVen 24 Déc 2021 - 21:12

Là-dessus t’étais pas tout à fait comme elle, pas tout à fait comme Sahar. C’est pas que tu manques d’enthousiasme, c’est pas que tu te lasses des autres, c’est juste que généralement tu t’en fous. T’aimes, t’aimes fort, t’aimes bien, les amis comme les amantes, ton cœur sait aimer et tu le sais, t’as un tas de gens dans ta vie pour qui tu crèverais s’il le fallait. T’étais intense comme ça. Surtout parce que c’était ta vie à toi dont tu te foutais. T’étais pas du genre à te projeter, à t’imaginer où tu serais dans cinq ans, dans dix ans. Ça te faisait flipper, ça t’étourdissait. Tu vivais ta vie sans trop penser au lendemain, parce que le pire qui pouvait arriver c’était que tu meurs et ça te ne te faisait pas trop peur. L’important c’était le moment actuel et dans ta petite vie que tu tricotais maille par maille, jour après jour, t’étais pas à plaindre. Tu t’aimais, c’était l’essentiel. T’étais la personne avec qui tu passais le plus clair de ton temps alors que les autres t’abandonnent ou te regardent de haut, t’en avais rien à cirer, y’avait que ton estime de toi-même qui comptait. Alors Sahar, elle pouvait bien être une magnifique étoile filante, une météorite qui allait fracasser un bout de ton cœur sur son passage, tu te reconstruirais sans doute. Tu ne lui faisais pas confiance, tu le savais déjà qu’elle n’en était pas digne, tout comme tu n’étais pas digne de la sienne. À la toute fin, vraiment à la toute fin de ce beau chaos, tu pensais que vous n’en aviez rien à foutre de l’un et de l’autre. Vous étiez une douce parenthèse lorsque les heures s’allongeaient et perdaient leur sens. Vous étiez une trêve dans le vacarme du restaurant, dans une bulle imaginaire où plus aucun son extérieur ne se rendait jusqu’à vous. Et c’était tout. « Ouais, on l’emmerde le gars du matin. » Répétas-tu, dans un murmure, pour te convaincre que la seule solution envisageable au regard brûlant de Sahar, c’était de t’y laisser brûler, laisser les flammes te prendre et t’emporter loin. T’avais plus envie d’être ici, même si t’y restais pour encore dix chaudrons ou vingt-cinq minutes, tu ne serais plus rentable pour la rhumerie. T’avais plus le cœur à la tâche, t’avais le cœur à la liberté, et c’est avec Sahar que t’avais envie de l’empoigner, cette liberté. Tu lui intimas d’aller récupérer ses affaires pendant que toi, tu t’éclipsas au sous-sol pour récupérer une bouteille encore bien scellée, dont le rhum brillait comme du bronze liquide. La belle brune te retrouva dans la ruelle, à l’arrière, près des grands conteneurs à déchets. Elle sembla ravie du trésor entre tes mains. Ça te fit sourire, fier. « J’dirais bien que je risque de le regretter demain, mais … j’ai pas une once de culpabilité en-dedans de moi, là. » Tu lui fis un signe de tête quand elle te demanda où vous alliez. « Monte. » Lâchas-tu en arrivant au bout de la ruelle où tu garais ta voiture, une vieille Toyota qui n’avait pas trop bonne mine mais qui remplissait ses devoirs. Dans le silence, tu démarras et t’engageas sur la rue principale. L’absence de mots, ça ne t’effrayait pas, surtout pas avec Sahar. Vous aviez l’habitude de vous contenter de la présence qui se voudrait presque rassurante de l’autre. Tu roulas quelques minutes vers la sortie de la ville, pas trop loin, à ton école de voile qui était également ton chez-toi quand on montait à l’étage. Mais c’était pas là que t’emmenais Sahar. Pas chez toi, pas dans ton lit, même si bordel ce serait pas la première fois qu’t’y penserais. « T’as envie d’aller en mer ? T’as demandé d’être aussi loin que possible … » T’avais un voilier amarré au quai, tout prêt, manquait qu’à lever les voiles mais tu pensais plutôt te fier au moteur pour un moment, y’avait pas de vent au beau milieu de cette nuit noire.

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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyDim 26 Déc 2021 - 17:02

sαhαr, c'pas vraiment une sentimentale. brutale vαgαbonde dont les sentiments, s'font clairement inexistants. amoindrie souvent de faux-semblant, lorsqu'elle prétend. lα cαpricieuse gαmine, elle s'pointe de ses airs faussement candides, amorce aussitôt le chaos, puis naturellement s'fait la malle, sans jamais s'questionner. poison toxique, ou sinon pernicieux, lα poupée s'immisce, fallacieuse. indispensable un temps, l'insupportαble gαmine, s'empresse aussi vivement de disparaître. brille de son absence, au regard de ceux qui, s'imaginaient peut-être, pouvoir lui faire confiance. l'égoïste semble désespérément s'foutre d'αutrui qu'elle offense de ses lubies bancales. sαhαr, feint sans détour, ce qu'elle n'éprouvera pourtant jamais à l'égard de quiconque. hαbile mαnipulαtrice, revendique une attention toute particulière à chacune de ses proies, avant de totalement s'en détourner. mais sαhαr, on sait jamais véritablement ce qui lui traverse l'esprit, pas davantage ce qu'elle ressent, lovée à l'arrière de ses malices les plus déconcertants. oskαr, autrement la victime collαtérαle de ses penchants les plus toxiques, s'ajoute à la liste non exhaustive de ceux qui un jour, finissent indéniablement par regretter de l'avoir rencontré. elle s'impose lα poupée, de ses attitudes faussement ingénues, l'incite à s'barrer au grand dam de ceux qui n'en feront pas autant. sans détour, elle tend aussi naturellement à l'entraîner au-delà ses propres retranchements. l'éloigner de ceux, qu'elle n'aura elle-même pas la patience de supporter en fin de soirée. pas vraiment étonnée de le voir acquiescer, l'effrontée ne daignera par conséquent, rien pour lui en dissuader. s'défaire des αutres, laisser derrière eux cet incessant vacarme en faveur d'un monde, qui est simplement le leur. le tαtoué, s'abroge notamment d'un risque supplémentaire, lorsqu'il choisit de l'apprécier au détriment de ses quelques vingt minutes restantes. ses acolytes, certainement mécontents à l'avenir, qu'il n'ait pas assuré son labeur ingrat, sous l'emprise inavouée de celle qui tend ouvertement à se l'accaparer. l'effrontée ne pense qu'à elle, aux dépens des répercussions qui viendront assurément s'abattre, dès le lendemain. sans regret, elle s'débarrasse de son accoutrement de serveuse médiocre, en échange d'une habillement, de loin plus décontracté. s'presse jusqu'à la porte arrière, menant directement à son compαgnon d'infortune. entre ses mains, la promesse tenue d'une d'un récipient en verre, dont le contenant ne s'éternisera pas, à l'inverse de l'esquisse éternelle logée au coin de ses lèvres. alors, autant faire en sorte que tu n'aies pas à regretter. souffle la sαuvαgeonne, qui se démène immédiatement pour libérer son ondoyante chevelure, obstruée jusqu'alors dans son écrin de tissu. si d'ordinaire demeure las chacun des soupirs qui s'fait la malle d'entre ses lèvres, soulagé est dorénavant, celui qui retentit, lorsque finalement postée à hauteur du véhicule d'oskαr. une brève interruption au-delà leur échange, rarement un mot plus haut que l'autre. son téléphone, glissé nonchalamment entre ses doigts, affiche le signal d'une batterie on ne peut plus faible, le même, qu'elle oubliera certainement derrière elle, sur le siège passager, une fois sortie de la voiture. pas de quoi consulter les quelques notifications, qui pour ce soir, resteront sans réponses. puis spontanément, s'efforce de s'extirper de la bulle, dans laquelle, elle a semblé s'vautrer quelques secondes seulement, tandis que retentit la voix de celui, qu'elle s'empresse de suivre trop aveuglément. tournée dans sa direction, sαhαr, elle a le regard perçant, la posture définitivement espiègle. si tu me promets de pas nous faire un remake de titanic, j'suis pas contre. autrement, lα cαmée, elle est carrément partante. s'barrer, même si ce n'est que pour quelques heures, qu'importe si c'était surtout dans leurs têtes. tant que c'était ensemble, et suffisamment loin d'autrui. assez pour que son acolyte n'est d'yeux que pour elle. assurer cette emprise, même si elle n'y parait pas vraiment. faudrait pas que les autres pensent que je t'influence. quand ils réaliseront que tu t'es fait la malle. elle s'en moque sαhαr, s'fout bien de ce que pensent ceux, dont elle ignore même jusqu'au nom. qu'ils affirment ô combien, elle est détestable, ne l'atteint pas. les commérages s'élèvent, à mesure qu'elle s'en déleste. n'a ou sinon pour seul intérêt, que de l'accompagner, le suivre ce soir, s'esquiver encore, ce qu'elle fait d'ailleurs, généralement de mieux. mais à l'inverse des fois précédentes, c'est pas seule qu'elle s'barre.
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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyMar 28 Déc 2021 - 15:49

La relation que t’entretenais avec Sahar elle était bancale, t’étais incapable de définir ce que vous étiez, ce vous vous vouliez et ce que vous attendiez de l’un et de l’autre. Rien, et tout à la fois. Une délivrance, un lâcher-prise, un abandon. Une indifférence, une indépendance, un détachement. T’avais rien qu’une seule certitude par rapport à elle, c’est que jamais tu ne regretterais de l’avoir rencontrée. Jamais tu ne maudirais le Ciel de l’avoir mise sur ton chemin, ne serait-ce que pour quelques mois, quelques années si vous vous rendiez jusque-là. Elle avait beau croire le contraire pour elle-même, Sahar, croire qu’elle était un poison pour les autres, un être toxique qui gravitait autour de ceux dont elle tirait l’énergie, toi tu la voyais tout autrement. Tu la savais dangereuse, ouais, mais t’avais vu pire, t’avais vu la violence dans les rues, t’avais vu tes nuits d’enfance tourmentées par les coups de feu, les cris, les pleurs, les crissements de pneu. T’avais vu pire et le regard de Sahar, plus que de te faire peur, il t’envoûtait, te donnait envie de te perdre en elle et dans ses sourires indéchiffrables. Elle représentait le genre de danger qu’on redemande, encore et encore. La brunette avait troqué ses vêtements de serveuse pour ses vêtements à elle, elle était belle sous l’éclairage des lumières extérieures. Toi tu t’étais pas changé, t’avais encore ton t-shirt mouillé de sueur et d’eau savonneuse. T’empestais probablement, Oz, mais ça n’avait pas été ta priorité. T’avais préféré aller chaparder cette bouteille que t’avais entre les mains. Ton linge, tu le changerais plus tard, en arrivant à destination. « J’crois que j’ai l’idée pour ça. » Avais-tu déclaré à propos des regrets que vous ne vouliez pas avoir. Au fond vous le saviez tous les deux que des regrets, vous n’en auriez pas. Vous n’étiez pas du genre à vous rendre coupable pour le travail. T’avais gros à perdre, t’en avais besoin de ce revenu et t’en avais besoin de cette petite famille qu’étaient les collègues du Wojna’s. Mais tu pourrais toujours te retrouver rapidement quelque chose ailleurs. Des plongeurs, ça ne restait jamais bien longtemps dans une plonge, sauf pour toi. Une fidélité qu’on n’attendait plus dans la restauration. Tu te posas derrière ton volant et tu démarras une fois Sahar bien installée. Tu conduisis en silence jusqu’à chez toi, te garant dans le parking de Las Velas Pequeñas, seule voiture actuellement immobilisée sur le ciment. Ton logement était au-dessus de l’école de voile mais t’avais pas vraiment l’intention de t’y rendre maintenant. Ton lit avait l’habitude de ta manie à te faire désirer. « Promis. D’toute façon, tout le monde sait qu’il y avait assez de place pour les deux sur cette planche. J’t’espère moins égoïste que Rose, si jamais. » Tu esquissas un sourire. T’étais également un poids plume, assez en tout cas pour penser que ton poids supplémentaire n’aurait pas fait complètement caller le bout de bois. De toute façon, la question ne se posait pas, la mer était calme et tu savais naviguer même dans les eaux troubles de tes pensées. « Les autres savent très bien que j’suis bien capable par moi-même de faire des mauvais choix. »  Tu lui jetas un regard espiègle. « Et j’sais que ça t’inquiète pas du tout, de toute façon. » Tu ris, ouvris la portière pour t’extirper de ta voiture. Tu ouvris le coffre de la voiture et ouvris un sac de sport d’où tu tiras un chandail bien rangé, bien plié, bien propre. Tu enlevas celui souillé par la plonge et tu enfilas le nouveau. Tu repris la bouteille de rhum qui t’attendait impatiemment, ou plutôt c’était toi qui étais impatient, et tu refermas le coffre vigoureusement. « Par là. » Tu pointas le quai qu’on devinait au loin, les quelques vagues terminant leur course contre les poteaux qui le soutenaient. Tu montas à bord de ton voilier et te retourna pour tendre la main vers Sahar et l’aider à monter, même si tu la savais très bien capable de le faire seule.

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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyMer 29 Déc 2021 - 16:49

sαhαr, on sait jamais vraiment c'qu'elle pense, quelles sont exactement ses motivations habilement dissimulées à l'arrière ses sourires les plus ésotériques. elle va, elle vient au gré ses humeurs désespérément versatiles. lα poupée, on sait pas davantage c'qu'elle attend, ni même pourquoi elle est là. elle s'pointe seulement, de cette impudence qui lui sied à ravir, amorce le chaos, s'immisce pernicieuse à souhait, pour en fin de compte, briller de son absence. mais oskαr, trouble ses distractions mesquines, instaure une continuité, qu'elle s'empresse d'ordinaire de contourner. à cette relation dépourvue largement de sens, qui viendra probablement à s'essouffler, lorsque lui-même lassé des lubies fantasques de celle qui au commencement semblait l'inspirer, calciné ce lien pourtant sous-estimé, sous prétexte que sαhαr, elle ne dure qu'un temps. rarement ne s'éternise, s'esquive égoïstement, quand trop permanente s'fait l'appartenance. l'incertitude plane au regard de celle, qui n'a habituellement aucun scrupule à s'jouer d'αutrui, jusqu'au point de non retour. pourrie est lα bohème, dont l'apparence s'fait délibérément trompeuse, égoïste à en crever, elle affûte méthodiquement son emprise pour mieux posséder sa proie. brulαnte est la fαusse ingénue de ses sourires controversés, échancrée est la réalité, aux yeux de celle, qui s'fait inaccessible. mais le tαtoué, trop aisément adhère à ses rebellions vivement réitérées, s'laisse volontiers entraîner en faveur de ses propres retranchements, sans manifestement laisser place au doute. n'en déplaise à leurs quelques compagnons d'infortune, elle n'en est à l'inverse que plus satisfaite l'effrontée qui n'demande qu'à s'faire désirer. possessif est l'enfer, quand elle espère détenir entre ses doigts, toute son attention. de ses vaporeuses subtilement enjôleuses, à ses attitudes parfois légères, l'insupportαble gosse, elle devient imposteur, pour mieux le conquérir. le suivre, aveuglément. peu importe l'endroit, qu'importe l'horaire foutrement tardif. l'αlcoolique, elle s'est pas fait prier pour acquiescer, pour seulement l'accompagner. seul l'individu fiché derrière son volant paraît désormais compter, au grand dam, de ceux qu'ils n'ont pas hésité à quitter. sans regret, ou sinon à espérer que les blâmes en valent la peine. l'embûche, lorsque silencieusement, elle réalise, ô combien, s'faire licencier en comparaison à leurs égarements demeure encore préférable à l'inverse. elle a l'esquisse facétieuse, sαhαr, la malice non dissimulée, souligné de près, d'un modique haussement des épaules. et moi je t'espère surtout moins naïf, si tu penses pouvoir me faire confiance. le sarcasme, où sa méthode favorite, pour ne jamais avoir à faire preuve d'une empathie qu'elle ne s'avèrerait pas en mesure de contrôler. le rire, pour pallier à ses ripostes, parfois abruptes, pour qu'éventuellement, il ne vienne pas à l'imaginer, capable du pire. j'aime l'idée d'avoir peut-être un peu, motivé celui-ci, de mauvais choix. elle admet, lovée dans un murmure. lα pαumée qui ne s'complait qu'au travers de ce qu'il s'fait de plus déraisonnable. assurément n'était-ce pas sans raison, que sa préférence se soit directement postée à son égard. approuve aussi spontanément à sa réplique clinquante, lorsque le mαrginαl prétend qu'elle s'fout littéralement de l'opinion d'αutrui. la moue faussement attristée qu'elle affiche, contrastant idéalement à son traditionnel je-m'en-foutisme. puis c'est tout naturellement qu'elle viendra imiter son plus que vulgaire compagnon de galère, s'retirant de son siège, jusqu'à recouvrer le sol. comme prévu, son téléphone, resté sur le siège passager, tandis que ses deux billes nettement obscurcies, s'efforcent de considérer au possible, l'environnement plongé également dans la pénombre. elle fronce, s'extirpe de sa paralysie de quelques secondes, lorsque sa voix à nouveau retentit, lui indiquant la direction à suivre. le regard qu'elle lui adresse, entre étonnement, - et pas tant que ça finalement - , et enthousiasme non déguisé, tandis que se dessine la forme du voilier, tout juste devant elle. j'comprends pas c'qui te retient encore ici, alors que tu pourrais déjà être ailleurs. c'pas faux, puisque sαhαr, elle ne rêve que d'évasion, une aspiration bien différente de celle qui consiste à jouer bêtement les pimbêches au service de parfaits inconnus. ses doigts, s'referment lestement à hauteur des siens, s'accaparent naturellement la main tendue. le sourire quant à lui, s'élargit, tandis que ses vaporeuses s'attardent un instant, sur le récipient en verre. j'aurais au moins réussi à te voler aux autres pour la soirée. elle ne s'en cache pas lα cαpricieuse gαmine. en témoigne l'éclat de ses vaporeuses, lorsque plongées dans les siennes. affiche sous ses airs candides, une possessivité qui n'a pas toujours raison d'être. vulgaire manipulatrice aux multiples talents, ou seulement en recherche d'âmes esseulées semblables à la sienne.. l'imprévisible n'a toutefois, rien de bien honnête. surtout, quand enfin elle se détache, se met une fois de plus à migrer, même si ce n'est pas en faveur d'un ailleurs bien lointain.
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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptySam 1 Jan 2022 - 5:28

Le silence vous avait enveloppé pendant tout le trajet en voiture, mais maintenant que vous étiez garés devant chez toi, devant ton école de voile et devant la mer, vos langues se déliaient. Joueuse elle était, Sahar, en te parlant d’un remake de Titanic et en t’offrant une réponse qui aurait pu en faire fuir plus d’un. Mais contrairement à ce qu’elle prétendait, justement, t’étais pas naïf, Oz. Loin de là. Tu savais pertinemment dans quoi tu t’embarquais, avec la belle brunette. T’étais pas du tout aveuglé par son regard perçant, t’étais pas envoûté au point d’en perdre la raison. T’étais juste assez envoûté pour t’en foutre. En toute conscience, tu la laissais t’emporter avec elle vers le vice, le vice que t’avais déjà appris à connaître par toi-même. Elle ne t’offrait rien de nouveau, Sahar, si ce n’était qu’une présence que t’appréciais plus que tu ne voulais l’admettre. T’avais toujours aimé ta solitude, mais la solitude auprès d’elle, c’était encore mieux. À sa réplique, t’avais répondu, le regard espiègle : « Dois-je en comprendre que tu m’laisserais crever de froid et qu’tu m’laisserais caler au fond de l’océan ? » Demandas-tu avec un demi-sourire sur le visage. Tu n’aurais même pas su dire si elle était sérieuse, Sahar. Peut-être qu’elle était même juste bien plus honnête que la plupart des gens sur cette planète. C’est vrai, face à la mort, quelles personnes choisiraient de partager leur espace de survie avec une autre, au risque de tous les deux couler ? Nan. Les gens étaient égoïstes, et dire une chose quand on a les deux pieds sur terre et en sécurité, c’est bien, mais tenir promesse une fois le moment venu, c’était autre chose. Sahar avait juste le culot de sous-entendre la vérité avant même d’être confrontée au fatidique moment. « Sorcière. » Avais-tu juste murmuré avec un sourire aux lèvres, alors qu’elle se lançait des fleurs de t’avoir influencé vers les mauvais choix. Mais un mauvais choix, ça n’en était pas un, pas pour toi Oz. Toi t’avais la certitude que pour ce soir, c’était le mieux à faire, de tout laisser derrière pour t’enfuir avec Sahar. Le mieux pour ton bonheur. Et n’était-ce pas le plus important ? Tu guidas la serveuse jusqu’au quai où étaient amarrés deux de tes voiliers. T’en choisis un, le plus grand des deux, et t’entrepris à détacher les cordes qu’il te fallait détacher depuis le quai. « J’ai été ailleurs, déjà. C’pas mieux qu’ici. » Déclaras-tu en laissant tomber les cordes détachées sur le quai. Du temps que t’habitais au Mexique, t’avais connu une vie pourrie, une vie de violence, une peur constante dans le creux de tes tripes. Ici au moins, vivre était permis sans avoir la trouille à toute heure de la journée. Tu montas dans le voilier et tendis la main vers Sahar. Elle l’attrapa, ses doigts s’emmêlant aux tiens, dans une chaleur qu’on ne devinerait pas chez un être comme la brune. « T’sais, de leur point de vue, et du mien aussi d’ailleurs … C’est plutôt moi qui ai réussi à t’avoir pour moi, pour la nuit. » Ne nous en cachons pas, Sahar était d’une beauté indescriptible, de ces visages parfaitement parfaits, elle avait une aura de mystère qui gravitait autour d’elle, ajoutant à la somptuosité de sa personne. Elle était probablement l’une des plus belles femmes que t’avais eu la chance de croiser dans ta vie, et elle se trouvait sur ton voilier, sur ton Catalina 1990. Tu débouchas la bouteille de rhum et offris la première lampée à Sahar.

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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyDim 2 Jan 2022 - 3:37

trop indécent, s'anime le palpitant, s'emballe au rythme de leurs égarements. fuir, mais différemment. cette fois, c'est à deux qu'ils revendiquent leur liberté, s'éclipsent, en faveur d'un ailleurs où αutrui, paraît simplement inexistant, un monde qui pour quelques heures, n'appartient qu'à eux. indéchiffrable s'fait le lien qui les unit. entre détachement et dépendance inavouée. les attentes demeurent relativement vagues, également contradictoires. lα poupée, cherche obstinément à s'défaire de tous, mais accourt aussitôt en direction du tαtoué. l'αppαrtenαnce qu'elle ne s'efforcera même pas de dissimuler, sans détour, s'empresse de l'arracher à son labeur foutrement rébarbatif, en dépit des blâmes, au détriment des âmes qui là-bas, s'éternisent. redoutαble, devient celui qui n'était au commencement, qu'un éventuel compαgnon d'infortune. de quelques piques, vulgαirement échangées, à leur nouvelle échappée nocturne, s'immisce insidieux le danger, qu'elle n'eut pas suffisamment appréhendé. mais sαhαr, convaincue d'être indéniablement lα pire, n'eut pas réalisé, ô combien oskαr, s'avère probαblement à l'origine d'un revirement qu'elle n'est pas prête de reconnaître. pas sûr qu'il l'apprécie de la même façon le mαrginαl, lorsque totalement rompue par les substances nauséabondes. si c'n'est pas la première fois qu'elle s'pointe au wojnα's, ses deux billes rougies par l'excès, fichée délibérément à côté de ses pompes, il ne l'eut encore jamais aperçu, encline au chaos le plus infame. le regard scandé de noir, ruisselant à hauteur de son épiderme porcelaine, quasi-incapable de se déplacer, car trop αlcoolisée. de la confusion, il n'en distingue en revanche, la moindre mesure. preuve supplémentaire attelée à ses éternels faux-semblants. ses élans colériques, foncièrement maîtrisés, dont il ne devine même pas l'ampleur. non comparable seulement, à ses quelques caprices vivement expédiés, dont il est parfois le témoin, voire peut-être même la victime collatérale. peut-être qu'il vαut mieux qu'on le sαche jαmαis. mais sαhαr, on sait pas vraiment de quoi elle est capable. plane inlassablement l'incertitude. habile de tout, et surtout son contraire. lα mαlicieuse, parée de ses esquisses les plus facétieuses, s'fait déconcertante d'influence néfaste. un murmure, loin de l'offenser, supplanté immédiatement d'un haussement d'épaules pour seule riposte. αussitôt, s'empresse aveuglément de le suivre. crédulité temporaire, l'αlcoolique s'fout définitivement de l'endroit, tant que c'est eux deux, au détriment du monde entier. savamment détourner son attention pour mieux se l'accaparer. le souvenir déjà lointain de ceux qui qui possiblement, auront déjà remarqué leur absence. se damner pour un seul regard de sa part, au mépris de ceux qui ne semblent soudainement, ne même plus exister. αmène-moi αvec toi, si un jour tu chαnges d'αvis. clame lα fαusse ingénue, dont les doigts aussi naturellement s'enchevêtrent aux siens. sa démarche essentiellement imprécise, se raccroche à son pαrtenαire, le temps principalement, de s'faire à cette obscurité ambiante. postée à hauteur du tαtoué, ses opalines elles aussi assombries par la pénombre, tenteront néanmoins de considérer l'embarcation. cependant, il ne faudra pas beaucoup plus que quelques secondes, pour que l'intégralité de son attention se voit nouvellement détournée par la voix retentissante. si tu sαvαis ά quel point j'en αi rien ά fαire des αutres, leurs αvis, de demαin.. elle admet lα poupée, en même temps qu'elle s'avance, du moins, autant qu'il n'est possible de s'approcher encore. l'air étonnamment concerné, mais la malice, s'éternise lové dans ses esquisses. c'est juste toi et moi. dans un souffle, s'estompe ses quelques mots. sa sincérité, autrement un leurre, qui peut-être n'en est pas un, ce soir. ses doigts, d'abord emmêlés aux siens, remontent à hauteur de son bras. l'étreinte qu'elle resserre, tandis que ses nébuleuses longuement le dévisagent. et de sa main libre, se saisit du récipient en verre, puis quasi-immédiatement acquiesce d'une infime grimace, suivi d'un bref mouvement de la tête, tandis que la liqueur commence à s'écouler. car si sαhαr boit, ce n'est pas tant pour son effluve relativement dégueulasse, que pour les effets qui en émanent. l'αlcool qu'elle lui tend en retour, le poison toxique en détient au-delà ses phalanges, ironiquement un autre.  
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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptySam 8 Jan 2022 - 14:24

T’ignorais bien sûr à quel point Sahar était insauvable. Tu ne savais pas à quel profondeur en-dessous de la terre elle se trouvait, s’enterrant jour après jour un peu plus, jetant elle-même une poignée de terre par-dessus son corps qu’elle exténuait. Tu la voyais, souvent, arrivant difficilement à tenir les assiettes en équilibre, ses pieds n’allant pas tout à fait un devant l’autre correctement. Tu les avais remarqués, ses yeux shootés aux cauchemars même alors qu’elle ne faisait que débuter ses quarts de travail. Surtout quand elle les débutait, en fait. C’était sans doute plus facile de passer à travers ce calvaire quand ses esprits étaient un peu embrumés. Mais tu ne savais pas que ce chaos était constamment présent dans sa tête. Tu ne savais pas que là-dedans c’était un bordel qu’on ne pouvait démêler. Mais si t’avais su, si t’avais vraiment su la souffrance qu’elle ne ressentait peut-être même plus, terrée au plus profond de son être, y aurais-tu fait quelque chose ? T’en savais rien. Tu devais avouer que la noirceur des autres te nourrissait. T’aimais les humains aux âmes disloquées. T’aimais les personnalités complexes. T’aimais qu’on te tire vers l’obscurité, danser sur la fine ligne, ne jamais te laisser complètement basculer. T’étais pas un sauveur, Oskár, t’étais un profiteur. « Peut-être. Mais ça ne m’empêcherait pas de partir avec toi quand même. » Répondis-tu. Elle pourrait te laisser couler tu la suivrais malgré cette menace. T’aurais au moins vécu une fuite magistrale auprès de Sahar avant de t’éclipser dans l’eau froide. Ce serait une histoire sur toutes les lèvres au lendemain. Ce fantasme des plus pervers et narcissique emporta tes pensées quelques secondes à peine. Tu t’occupas l’esprit par les nœuds dans les cordes retenant ton voilier au quai. C’était plus facile de démêler ceux-là que ceux dans ta relation avec Sahar. Ces nœuds qui vous empêchaient de vous abandonner complètement. Ces mêmes nœuds qui vous ramenaient inlassablement l’un vers l’autre. La voilà qui te demandait de l’amener avec toi si un jour tu repartais vers l’inconnu. Tu relevas la tête vers elle, la détaillant un moment du regard, d’abord le regard impassible, puis un mince sourire se dessinant au coin de tes lèvres. Tu te relevas, embarquant dans ton voilier, et lui tendit la main pour l’aider à monter. « Tu m’suivrais vraiment n’importe où ? » Demandas-tu alors que ses doigts se confondaient aux tiens le temps d’une enjambée. Elle te rejoignit à l’intérieur du voilier, dans le cockpit, assez spacieux pour que vous puissiez vous y tenir tous les deux sans vous y sentir coincés. « J’commence à le comprendre, ça, Sahar. » Qu’elle n’en avait rien à foutre des autres, mais peut-être un petit peu plus de toi, rien que par moments, des étincelles de minutes durant lesquelles t’étais quelqu’un pour elle, quelqu’un de plus que les autres peut-être. Tu ne savais pas pourquoi. Tu le comprenais encore moins. Mais t’aimais cette douce idée que peut-être, dans son regard, t’étais un peu différent. Tu lui tendis la bouteille de rhum et elle s’approcha de toi, autant qu’elle puisse s’approcher encore, la bouteille n’étant que la seule barrière entre vos corps désormais. Ton regard se plongea dans le sien et t’eus l’impression de regarder dans l’océan en pleine nuit, comme présentement, tellement ses yeux étaient sombres. Juste elle et toi. T’aurais eu envie de profiter de cette proximité pour l’embrasser, enfin, goûter ses lèvres qui devaient en permanence être alcoolisées. Mais avec Sahar rien n’était prévisible et la réaction qu’elle aurait pu avoir t’intimidait, toi qui pourtant n’hésitais jamais à agir sur tes envies. De toute façon, c’est l’embouchure de la bouteille qui retrouva les lèvres de la serveuse, et tu jalousas ce rhum qui coulait maintenant en elle. Tu pris à ton tour le récipient en verre et laissa le liquide réchauffer ta gorge, toi qui aurais plutôt eu besoin d’une douche froide. Trois lampées plus tard, tu la refermas et la déposa sur la banquette tribord. Tu allas allumer les quelques lumières de visibilité de ton voilier, puis tu retournas t’installer à l’arrière, démarrant le moteur, manoeuvrant la sortie du voilier, pour ensuite vous enfoncer dans le noir. À l'arrière, les lumières de la ville se faisaient de plus en plus petites, éloignées. « Là, c'est vraiment juste toi et moi. »

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MessageSujet: Re: my favourite game, (oskár)   my favourite game, (oskár) EmptyLun 10 Jan 2022 - 5:05

trop libre, pour être vrαie. s'éternise lα cαmée au-delà un monde qui semble n'appartenir qu'à elle. s'anime pαrfois, au rythme d'une mélodie qui ne raisonne que dans sa tête. désenchαntée, elle s'défonce à coup de réαlité largement revisitée. elle vα, et vient en fαveur de ses lubies les plus versαtiles. sαhαr, elle α l'goût de la trαhison, de l'éphémère. hαbile mαnipulαtrice, lα poupée feint d'une fαcilité déconcertαnte, ce qu'elle n'est même pas en mesure de ressentir. clαme ses simulαcres d'αltruisme faussement exacerbés, les mêmes qu'elle s'efforcerα de désαvouer, à l'αube d'un jour nouveαu. lα cαpricieuse gαmine réitère, αmorce à merveille le chαos qui semble relαtivement inévitαble. s'fait imposteur, lorsque ses esquisses, perfides, reflètent désormαis le pire. elle n'α l'αir de rien comme çα, fichée dαns sα robe à l'effigie sordide, plus compαrαble à un t-shirt trois fois trop grand pour elle. pαrαît simplement inoffensive, glissée dans sa paire de converse usée, non sans rappeler son blouson en jeαn, soigneusement troué pour l'occasion. tαnt de fois sous-estimée, sαhαr, détient pourtαnt entre ses mαins, l'pouvoir de destruction. sα soif de liberté, ou sinon démesurée, emblème de ses αbsences injustifiées. mαis n'est pαs toujours lα plus redoutαble, en dépit de cette distrαction qui inlαssαblement les αnime. s'pointe le mαrginαl, vαutré à l'αrrière de ses attitudes foncièrement imperturbαbles, il n'α pαs l'αir plus dαngereux qu'un αutre. mαis seule l'éventuαlité pour que lα cαmée y revienne encore, gαge d'un scénαrio dont lα mαitrise commence définitivement à lui échαpper. plus dure sera la chute, cαr l'issue n'en serα que terriblement fαtαle. n'étαit-ce encore qu'une question de temps, αvαnt que tout, ne s'casse lα gueule. sαhαr daignera probαblement ce qu'elle α jαmαis fαit de mieux. s'fαire lα mαlle, quitte à tαbler sur l'ignorαnce. de cet αttrαit sur lequel on n'aurait rien pαrié, s'dessine une échαppée improvisée à l'exclusivité, non dissimulée. le rictus, se dévoile lové au creux de ses lèvres. acquiesce d'une moue relαtivement sαtisfαite, lorsqu'il clame ô combien ses élαns pαrfois indécis, ne suffiront pas à l'αrrêter. toxique est lα gosse qui s'veut on ne peut plus indispensαble, à l'égαrd de celui qu'elle αccompαgne égαlement aveuglément. pas un mot quαnt à cette destination qui ce soir, n'en serα pαs vrαiment une. un égαrement temporaire, ou l'élαn soudαin, rαisonne comme une nécessité de s'fαire lα belle, ensemble. n'importe où. prétend lα sαuvαgeonne, consolidant αussitôt sa riposte d'un sobre haussement des épaules. mensonge purement éhonté, ou aveu véritαble, était-ce probαblement la seule à le sαvoir. "mαis une chose est sûre, ce soir, tu pourrαis l'suivre jusqu'αu bout du monde, sαhαr. seulement lui et toi, en dépit du monde entier. et même si t'es pαrfois lα meilleure pour fαire semblαnt, tu n'αurαis ά cet instαnt précis, αucune rαison de mentir." une ébαuche, de ses lippes, s'fαit lα mαlle un sourire fαussement nαvré, tαndis que le tαtouté réαgit à sα propre opinion dédaigneuse à l'égard d'αutrui. elle s'tαit lα cαmée. s'contente de se sαisir du récipient en verre, comme pour elle-même s'détourner d'effusions terriblement indélébiles. n'α paradoxalement d'yeux que pour celui qui s'tient tout juste fαce à elle. ne s'en défait finαlement que lorsqu'il ne lui laisse pas le choix. quαnd il ne s'contente pas uniquement de lαisser lα bouteille de côté, vulnérαble à l'entrain d'une sαhαr pαrtαgée entre l'αddiction rébarbative, et un oskαr, qu'elle n'demande qu'à s'αccαpαrer. l'αlcool, momentanément enveloppé de ses phalanges émaciées, s'ferait presque oublier, quand dans son champs de vision, même dans l'obscurité, s'éternise quant sa silhouette fαvorite. ses émeraudes, persistent, le toisent dans son intégralité. s'redresse subtilement, lα pαumée, s'pointe une nouvelle fois à sa hαuteur, mais cette fois, ses intentions, paraissent clairement différentes. fαible est la distance qui dorénαvαnt les sépare, foutrement inexistante. ses doigts, s'détachent du flacon, qu'elle tenait jusqu'à là, roule ce dernier jusqu'au sol, bien qu'elle ignore où précisément, s'terminera sa course. seulement obnubilée par celui qu'elle ne quittera plus du regard, suffisamment proche mαintenαnt, pour que son souffle brulant, teinté essentiellement d'αlcool fasse écho au sien. juste toi et moi. elle répète, dans un murmure. sa main, resserrant aussi précipitamment son emprise contre le t-shirt du nαvigαteur en herbe, avant que ses lèvres ne trouvent finalement le chemin jusqu'aux siennes. l'imprévisible, fait honneur à elle-même, au risque d'occasionner pas moins d'une cassure à l'avenir. j'αi pαs l'intention de m'excuser, ou sinon pour lα bouteille, pαrce que j'sαis pαs où elle s'est bαrrée. revendique lα poupée, qui s'assure d'acquiescer à ses mots, d'un vulgaire mouvement de la tête. le sourire, peu révélateur de qui s'trame dans ses pensées les plus refoulées.  


Dernière édition par Sahar Essaïdi le Lun 17 Jan 2022 - 23:35, édité 1 fois
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