Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr
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Sujet: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Mer 15 Déc 2021 - 13:24
Remettre les pieds en Europe le temps de quelques vacances avait réellement enthousiasmé Theodore, c'est pour ce beau continent qu'il a quitté sa terre natale. C'est en Europe qu'il a tout appris des meilleurs, en particulier en France et en Italie. L'opportunité de revenir dans ce pays francophone était beaucoup trop belle pour ne pas la saisir ! Malgré le temps passé en France, jamais il n'a prit le temps de découvrir quelques joyaux de province comme Chamonix. Pour l'y accompagné, il avait naturellement invité à la jolie Nastya pour se joindre à lui. C'était l'occasion idéale pour vraiment apprendre à se connaitre au-delà de leurs nombreux échanges de SMS et leurs petits rendez-vous ponctuels pour le plaisir de passer du temps ensemble. Il apprécie beaucoup la jeune femme, et bien qu'ils aient eut officiellement un premier date, Theo a toujours autant de mal à faire face à ses sentiments. Avec Nastya, il a l'impression qu'il n'a pas vraiment besoin de faire ça, qu'ils n'ont pas vraiment besoin de se poser de questions existentielles sur le sens de la relation qu'ils partagent. Avec Nastya c'est un vent de liberté, celui de ne rien se devoir, ni explications, ni regrets, ni remords, ni culpabilité des actes passés parce qu'ils ne se connaissent finalement que depuis cette été. Elle fait partie de ses rares nouvelles rencontres qui n'attendent pas de lui qu'il se fasse pardonner d'une manière ou d'une autre. Elle lui permet de mettre à l'écart ces problématiques, repartir de zéro avec quelqu'un sans préjugés ou rancune à son égard. Elle lui apporte une certaine sérénité, le droit à l'erreur parce qu'il n'en a pas encore commise avec elle et c'est bien là un sentiment libérateur !
Ce que Theodore n'a pas anticipé, c'est que s'il est capable de mettre de côté les gens pour continuer à avancer, les gens ne l'oublient pas si facilement. L'illusionniste est assez populaire en France, ça à commencé dès l'atterrissage à l'Aéroport de Charles De Gaule, pour se sortir de cette situation, Theo a opté pour un voyage en taxi jusqu'à la station. La facture fut particulièrement salée, mais il n'avait pas vraiment prévu de faire des économies sur les vacances. Une fois à Chamonix, en province, il fut bien soulagé de constater que les choses étaient bien plus calme. Il s'avère que les Français sont des personnes très américanisées et plus intéressées par ce qu'il peut bien faire que les australiens. Ce n'était pas pour rien qu'il est parti, il savait où il devait se rendre pour se faire un nom. Au bout du troisième jour, les choses se sont bien tassées et il peut circuler dans la ville plutôt librement, il n'a pas attiré l'attention sur lui en sortant de sa poche un paquet de cartes, il est resté discret et la faune française semble respecter son besoin d'être en paix.
À la recherche d'une pâtisserie française, il fut accueilli comme s'il avait toujours vécu ici, avec de charmant "Bonjour Monsieur Kelly" il en avait presque oublié la douceur de leur accent. Il aurait été plus simple pour lui de s'établir dans un endroit comme celui-ci plutôt que de retourner vivre à Bowen. Mais Penny ne vit pas ailleurs qu'à Bowen et il n'a pas l'intention de la délocaliser, c'est à lui de faire tous les efforts à l'avenir.
En se retournant avec sa poche remplit d'emplettes abusément caloriques et que bien sûr encore une fois, Monsieur Kelly avait eut les yeux plus gros que le ventre, il tombe nez à nez avec un visage bien connu. Oui, il avait un peu zappé que la moitié de la ville avait évidement saisi la même opportunité que lui. D'abord la surprise, heureuse surprise, il sourit à son meilleur ami d'enfance. " Oh, c'est génial t'es là toi aussi ! " Beaucoup trop d'enthousiasme peut-être puisqu'ils ne se sont que peu revu, Concho fait clairement partie des personne qui lui reprochent beaucoup, clairement ce qu'il fuyait pendant les vacances d'hiver, mais qui ne gâche cependant pas son plaisir sincère de le revoir pour d'autres circonstances que du travail.
" C'est Noel alors on se lâche sur le sucre... " Il plaisante avec douceur, pour justifier avec humour ses achats, bien que la présence de Concho doit probablement être dans la même optique : abuser de la bonne bouffe du pays. Ils seraient imbéciles de s'en priver, non ? " C'est vrai que j'trouve toujours une bonne excuse à toutes les périodes de l'année, mais cette fois faut bien admettre qu'elle est excellente. " L'as de la parade et de l'argumentation. Magicien n'est pas qui veut, il faut savoir mener l'attention des autres là où il le souhaite. En l'occurrence, il espère ne pas entendre parler du fait qu'il se soit beaucoup trop fait remarqué à l'aéroport même s'il a bien su gérer la situation. " Comment tu vas ? Tu survis à ce froid ? " Demande-t-il en resserrant un peu plus son écharpe épaisse que sa mère l'avait obligé à emporter avec lui, oui même à tout fraichement trente-trois ans il lui arrive encore d'écouter les conseils de maman.... C'est que sec comme il est, il n'a pas beaucoup de graisse pour le protéger des températures négatives de Chamonix.
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Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Dim 19 Déc 2021 - 16:56
J’étais arrivé en France avec l’excitation d’un enfant de cinq ans, ce qui n’était pas mauvais mais pas forcément bien non plus sachant que mon chalet était également partagé avec … une majorité d’enfants. Perry et moi, plutôt que de rompre la routine habituelle, nous avions décidé de louer le chalet tous les deux et de reproduire la colocation australienne, à la française ! Nous étions donc Perry, Penny, Maxwell, Lara et moi dans ce chalet à trois chambres. Autant vous dire qu’on s’était empressés de mettre les gamins tous ensemble dans une chambre, pour avoir un peu de paix ! C’était des vacances pour nous aussi, après tout. J’étais quand même particulièrement heureux de vivre cette escapade avec les enfants. C’était magique, Noël sous la neige. Je ne l’avais vécu qu’une seule et unique fois avant ça, quand j’étais moi-même beaucoup plus jeune. Mes souvenirs de la neige s’étaient effrités avec le temps. J’avais donc redécouvert ce tapis blanc avec le même émerveillement que Maxwell et Lara. Nous avions passé les premières journées à jouer dans la neige, à patiner, à visiter Chamonix et à boire du chocolat chaud.
Chocolat chaud qui, visiblement, n’avait pas tout à fait comblé mon envie de sucré. Pourtant, la veille, c’était l’anniversaire de Perry – le 28 décembre – et j’avais bouffé pas mal un peu de tout ce qui se trouvait sur le buffet. Et cela comportait nécessairement quelques desserts. C’est peut-être aussi le vin chaud que j’avais bu tout au long de la soirée, sans trop trop réaliser l’effet que ça me faisait, qui m’avait donné ce craving de pâtisseries françaises ce matin. Les enfants dormaient tous encore quand je m’étais faufilé hors du chalet, promettant à Perry de lui ramener quelques douceurs matinales à lui aussi, ainsi qu’un café bien corsé. J’entrai dans une pâtisserie que j’avais repérée à notre premier jour à Chamonix et j’y entrai avec un grand sourire. Comment ne pas l’avoir, ce sourire, quand on se trouvait dans un tel décor féérique ? Ah … jusqu’à ce que le client d’en avant se retourne et que je reconnaisse Theodore ! Theodore à qui je n’avais pas reparlé depuis que le grand voile de mystère s’était levé sur cette histoire de paternité inattendue, de famille d’adoption pour sa fille de quatorze ans … Cette fillette, c’était Penny. Ma Penny. Enfin, la Penny de Perry. Mais la Penny pour qui j’étais un oncle, carrément. Ça m’avait renversé, cette histoire, et j’avais préféré laisser le temps à Theodore de digérer le morceau avant de lui en parler. Visiblement le morceau était encore de travers.
« Hey hey ! Eh, ouais, avec les enfants je ne pouvais pas manquer un tel deal ! » Ils m’en auraient voulu toute leur vie s’ils avaient appris qu’on avait eu les moyens de se permettre un voyage de ski pour Noël et que j’avais passé notre tour. « Pareil de notre côté, depuis qu’on est arrivés on s’lâche sur la bouffe, c’est terrible. » Admis-je avec un rire gêné, ne sachant pas trop tous les détails que Theodore connaissait à propos de mon lien avec sa fille. « Ça va très bien, j’profite de toutes les activités même quand j’me gèle le cul ! Parce que c’est clair ce froid c’est inhumain, j’peux pas croire que des gens endurent ça à chaque année … » Dis-je, jugeant fortement tous les gens du nord. « Et toi, alors ? Hum, comment tu vas ? » J’aurais voulu dire comment tu prends toutes les dernières nouvelles mais ce n’était pas assez subtil.
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Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Jeu 13 Jan 2022 - 15:32
“ Tes enfants doivent être ravis du voyage ! Je ne me fais pas de soucis pour toi et c’est pas tous les jours que l’on peut réellement manger français. “ Si Concho a été capable de perdre tout ce poids, Theodore doute que quelques semaines de vacances puissent anéantir tous ces efforts. Le magicien lui adresse un sourire chaleureux, comme toujours. Il a cette chance d’être toujours si rayonnant, du moins, c’est ce qu’il pensait être capable de faire en permanence. Lorsqu’il saura que Penny se trouve à Chamonix, sa lueur risque de se ternir quelque peu. Teddy Kelly n’a jamais fuit personne, il n’est pas du genre à longer les murs qui esquiver quelqu’un. Il peut être de mauvaise foi, ne pas reconnaitre ses tors ; mais il garde la tête haute et le sourire.
Like water off a duck’s back.
Il lâche un rire sincère face aux plaintes concernant le froid. “ J’dois avouer que mon premier hiver en Europe a été un vrai choc pour moi, alors j'étais un peu préparé pour cette fois ! Il fait tout le temps humide ça transperce jusqu’aux os ! Mais ils ont l’habitude, c’est connu que les Français sont résistants ! “ Il ne va pas pousser le bouchons avec ses pauvres références sur les Français comme Astérix le gaulois ou le Général De Gaule. “ Et ils savent se réconforter… “ Que ce soit en nourriture ou les filles, mais Theodore va passer les détails, il n’est clairement pas du genre à se vanter, bien qu’une fois encore il le pourrait étant donné la beauté de Nastya qui fait le voyage avec lui.
“ Moi ? Je vais bien ! “ Quelle autre réponse aurait pu sortir de la bouche du magicien ? Il est incapable de dire qu’il va mal. Theodore ne pense pas vraiment à Penny à cet instant, il n’a fait qu’évoquer le sujet avec Concho et il ne peut pas deviner que Bowen est bien plus petit que dans ses souvenirs. Tout le monde se connait plus ou moins, ou beaucoup trop. “ J’sais que j’t’ai promis quelques tours pour ton môme, mais j’essaie de faire profil bas. Tu l’auras encore avec toi au retour à Bowen ? “ C’est bien rare qu’il ne cherche pas attirer l’attention, mais l’illusionniste souhaite réellement prendre du repos, du recul. Profiter, s’éloigner de Bowen, de son travail et projets en route, de ses doutes et stress… Tout un tas de choses dont il ne souhaite absolument pas parler ni même y penser. " A moins que vous préfériez rester ici, dans le froid pour toujours... " Il exagère, il sait d'expérience que les étés peuvent aussi être très chaud. " Quoi de prévu aujourd'hui ? " A quoi ça peut bien ressembler des vacances avec des enfants ? Merde... Il se maudit de penser à ça, de ressentir à nouveau cette douleur de ce qu'il a manqué et ne rattrapera jamais. Alors... Il sourit.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Ven 21 Jan 2022 - 16:21
« Ouais, enfin Lara semble ravie de la neige par contre on s’entend, elle comprend pas trop c’qui se passe à l’âge qu’elle a … Maxwell en revanche, j’sens qu’il va nous achaler maintenant, sa mère et moi, pour retourner en ski aussi souvent que possible. » Et même s’il y avait possibilité de faire du ski en Australie, à ma connaissance il n’y avait pas vraiment de resort très très connu au Queensland, les plus populaires étaient plutôt dans les états de New South Wales et de Victoria. Maxwell allait donc me faire voyager pas mal, à moins qu’il passe rapidement à un autre sport. Je préférerais ça, d’ailleurs, parce qu’à voir comment je me débrouillais en ski, je ne voyais pas trop ce que j’allais faire pour l’aider à apprendre ou alors comment j’allais occuper mes journées pendant que lui dévalait les pentes. Il aurait fallu nous voir, Perry et moi, quelques jours plus tôt … une vraie galère dans les montagnes ! « Pour c’qui est de la bouffe française, t’as raison, c’est en mangeant dans les restos d’ici que je réalise que le petit bistro français à Bowen, c’est pas tout à fait ça. » Ne vous méprenez pas, ce bistro était fort charmant, mais la nourriture n’avait rien à voir avec les plats savoureux que j’avais dégustés ici depuis notre arrivée. Je me plaignis cependant un peu du froid, seul détail arrivant parfois à me faire râler pendant le séjour. Je souris au commentaire de Theodore sur les français et leur résistance, ainsi que leur savoir pour le réconfort. « T’as l’air de savoir de quoi tu parles. » Évidemment, j’avais tout de suite réfléchi avec des pensées un peu déplacées. Ce small talk était bien plaisant – à peu près -, mais j’avais également envie de savoir sur quel pied danser avec Theodore par rapport à Penny. Comment rentrer dans le sujet sans avoir l’air d’un bulldozer impatient ? Je lui demandai comment il allait, tout simplement. J’aurais dû me douter que ce ne serait pas assez pour que mon ami d’enfance s’ouvre à moi. He knew better. « Non, malheureusement, il repart même sans moi, à partir d’ici. L’entente c’était que je l’aie à Noël et Ally pour le Nouvel an, du coup … y’a fallu qu’on s’arrange pour qu’il puisse faire un vol France-US par lui-même. Enfin, y’a une agente de bord qui va l’accompagner de A à Z, of course. » Expliquais-je. « Du coup faudrait que tu passes à notre chalet, t’aurais plein d’enfants pour ton spectacle de magie ! Et ça te permet de faire profil-bas, ce sera pas en public. Enfin, un p’tit mini public. » Lançais-je, ayant évidemment derrière la tête l’idée que Penny y serait, et que si Theodore était au courant de toute ma situation par rapport à sa fille, il déclinerait ou alors se perdrait dans ses mensonges. Ce serait peut-être l’occasion de le piéger. Non mais bordel, depuis quand j’agissais comme ça ? Y’avait qu’avec Theodore que je me montrais aussi sournois. Sans doute avait-il réveillé ça, en moi, avec la rancune que je lui portais encore un peu. « On va prendre le p’tit déj tranquille mais après, on va voir, peut-être aller voir les huskies avec les enfants, ou les initier au patin, on n’a pas encore décidé … » Quand je disais on, savait-il que je parlais de Perry et moi ? Trop de questions qui se bousculaient ! J’aurais dû demander à Perry, en fait, c’aurait été plus facile de le faire parler à propos de tout ce que je voulais savoir.
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Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Dim 30 Jan 2022 - 7:13
“ Il aurait tort de ne pas le faire… “ Les paysages enneigés sont tellement magnifiques, on ne peut pas le lier. Certes le froid est saisissant, mais une fois plus ou moins habitué, on ne peut que profiter du moment présent. Au moins Concho aura une bonne excuse pour revenir, même si des vacances familiales ne doivent pas être de tout repos…
“ Oh il y a un restau français à Bowen maintenant ? “ Il avait bien dit le mot français en mimant des guillemet, ce qui n’est pas facile avec un gros sac de pâtisseries à la main et en plus des gants, mais Teddy est plutôt habile, n’est pas magicien qui veut. “ Je tâcherai de ne pas y aller alors. “ Il sourit, même si c’est un peu remettre sur le tapis qu’il ne connait plus vraiment sa ville natale, ni ses habitants. Certains le reconnaissent parfois, mais dans les yeux de Theodore c’est souvent le vide intersidéral tandis qu'il essaie de se souvenir. Pourtant, il a une mémoire d’éléphant, mais c’est plus facile pour lui de retenir des séries de chiffres que le noms des gens. Ce n’est pas à trente ans passé que les choses vont changées même s’il a beaucoup progressé depuis son retour.
“ Sacré organisation. “ Il ne peut s’empêcher de regretter qu’il ne connaitra jamais ça, ces problèmes-là lui seront toujours étrangers. C’est drôle, parce qu’il y a un an il s’en fichait pas mal, il s’en passait volontiers, mais à présent qu’il sait qu’il est le père d’une jeune adolescente, il se rend bien compte que ç'aurait pu être une belle aventure.
“ Ok pourquoi pas un de ces soirs !” Au moins ce sera une promesse de faite ! “Mais t’es venu avec combien d’enfants ? Tu m’en avais pas parlé d’autant ou j’ai mal entendu… “ Il rit, mais dans le fond ça ne l’étonnerait pas plus que ça, y a des familles comme ça ! Peut-être que Concho est venu avec sa moitié (maybe une des blondes de la soirée d’Halloween !) et qu’il ne lui a rien dit à ce sujet, il faut dire qu’ils n’ont pas eut beaucoup l’occasion de converser depuis son retour. Teddy ne veut pas forcer la main à son ami d’enfance, il sait qu’il a besoin de temps pour ça et ils sont tous les deux des vies assez occupées. Il est bien loin de penser au piège que lui tendait Concho, il ne pensait pas à Penny, sa fille. Il ne connait rien de sa relation avec Perry, avec sa propre fille. Il a beau avoir une imagination débordante, il en faudrait beaucoup pour s’imaginer un tel scenario catastrophe ! “ Tu sais patiner toi ? “ Lui lance-til presque sur le ton du défis avant de s’écarter un peu pour laisser passer une cliente particulièrement imposante en épaisseur de manteau. Il se retint un peu de rire, mais son regard parlait pour lui devant l’exagération de cette touriste, peut-être bien une de Bowen aussi qui n’a jamais vu la neige de sa vie.
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Sam 12 Fév 2022 - 20:02
C’est vrai qu’il aurait tort de ne pas le faire, mon fils, et si je n’avais pas eu une famille hyper dysfonctionnelle, si j’avais eu une enfance à peu près normale, j’aurais probablement voulu faire tous ces sports-là, moi aussi. Je serais peut-être moins un pied en ski, d’ailleurs. Malheureusement, je n’avais pas eu la chance d’avoir une jeunesse d’exploration d’activités. Il fallait donc me rendre à l’évidence que je voudrais tout le contraire pour Maxwell. Je l’emmènerais en ski là où il le voudrait, peu importe mes propres envies et intérêts. « C’est sûr. » Répondis-je tout simplement avant de passer à autre chose, c’est-à-dire la bouffe, et le petit bistro de français à Bowen qui n’égalait pas les restaurants d’ici. « Ouais, ça fait quelques années, ça fonctionne plutôt bien en vrai. J’espère que ça continuera d’bien aller pour les propriétaires même quand la moitié de la ville reviendra d’ici. » Dis-je en riant. Ça allait peut-être faire réaliser aux voyageurs que ce n’était pas un vrai restaurant français et du coup, le resto verrait sa réputation un peu ternie. Ce serait dommage, quand même, mais voilà que déjà je leur faisais perdre un client en Theodore. Je parlai ensuite de toute l’organisation nécessaire pour assurer que Maxwell puisse venir à Chamonix avec moi mais qu’il puisse également retrouver sa mère aux États-Unis pour le Nouvel an. Ouais, c’était un vrai casse-tête. « M’en parle pas, j’en fais encore des migraines. » Si seulement Ally avait déménagé un peu moins loin. Malheureusement, je ne pouvais rien là-dessus, sur ses choix de vie. Elle était une adulte et même si elle était la mère de mon enfant, ce n’était pas un statut qui m’avait permis de la retenir. Il fallait donc qu’on s’arrange comme on le pouvait pour cette garde partagée. Je m’en plaignais, souvent, mais bon il fallait que je profite des moments que j’avais avec mon fils. D’ailleurs, un spectacle de magie, ce serait quand même un super moment avec les enfants ! Et une opportunité en or pour mettre Theodore au pied du mur par rapport à Penny. Bon, c’était pas très gentil de ma part, mais je lui devais bien un peu de cruauté suite à son départ, non ? Je ne me pensais pas aussi rancunier, mais visiblement … Oui. « J’suis venu avec les miens et puis Perry est venu avec sa fille, Penny. » Je mis un peu d’emphase sur le prénom, j’admets. Je commençais doucement à me douter que mon ami d’enfance n’était peut-être au courant de rien alors il fallait amener le sujet d’une manière ou d’une autre. Tout d’un coup, c’est moi qui avais l’impression d’être dans l’embarras, dans l’eau chaude. Je me faisais prendre à mon propre piège en passant pour un vrai sans-cœur. « Autant que je sais skier ! » Blaguais-je à propos du patin. Je disais vouloir initier Maxwell mais c’est vrai que ce serait peut-être bien the other way around. Je me tassai moi aussi du chemin de la madame au grand manteau et je la suivis avec de grands yeux surpris jusqu’à ce qu’elle passe la porte.
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Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Dim 20 Fév 2022 - 3:51
Theodore a toujours été quelqu’un de très compliqué avec l’alimentation, enfant il n’aimait pas grand-chose, capricieux, il faisait tourner sa mère en bourrique pour qu’elle trouve enfin un plat ou aliment qu’il acceptera d’ingérer. Theo refilait souvent son déjeuner à Concho et se contentait de manger son dessert ou allait piquer celui d’une fille de leur classe parce qu’il avait l’air mailleur que le sien. À l’âge adulte il a arrêté de voler le dessert des autres, mais il reste toujours aussi difficile. Le resto français ne risque pas de le voir à Bowen, cependant, ils ne perdent pas un gros client en la personne de Theodore.
Ils changent bien vite de sujet pour parler des apparemment innombrables enfants de Concho, mais celui-ci évoqua de toutes autres personnes : Perry et sa fille Penny. Non… SA fille. Enfin… LEUR fille ? Theodore fixe Concho, l’air assez naturel bien qu’à cet instant il réalise beaucoup de choses, et surtout, il constate bien que Concho cherche à le mettre en difficulté, le ton employé pour lui parler ne laisse que peu de place au doute, il est alors peut-être temps de cesser de forcer le destin et oublier qu’une amitié ait existé entre eux. Son amitié passée avec Concho n’est cependant pas ce qui le préoccupe le plus à cet instant, il n’est pas prêt à rencontrer Penny, encore moins par hasard… Et Perry ? Comment il réagirait ? Il se sentirait pris en traite et surtout… Oui, surtout Penny.
Bien sur qu’il a envie d’exploser, mais il ne fait pas ça… Il ne fait plus ça. Parce que la dernière fois qu’il a explosé, c’était parce qu’il jouait au casino pour essayer d’échapper à ce qu’il ressentait après avoir découvert qu’il était le père Penny et il a été jeté dehors. Ça aurait pu détruire sa carrière, alors il sait qu’il doit se contrôler. Difficile de gérer à la fois la colère et l’angoisse qui pointe le bout de son nez. “ Définitivement, j’preferais le gros Concho au gros con en face de moi. “ Ok, il n’est pas resté aussi calme qu’il l’avait imaginé dans sa petite tête en ébullition, mais son idée première aurait été de lui balancer son sac dans la face… “ Écoute-moi bien : mêle encore Penny à ta p’tite vengeance contre moi, parce que j’t’ai pas envoyé de petites lettres quand j’suis parti il y a quinze ans, pauvre chou ! - et je te le jure : j’te détruirais. “ Physiquement il ne fait pas la force, mais il a le pouvoir de provoquer le bordel dans son asso et détruire tout ce qu’il a, Theodore n’a encore jamais fait ça, abusé de sa célébrité et de son argent pour nuire à quelqu’un, mais Teddy n’a jamais aimé quelqu’un comme il aime Penny et pourtant… Il ne l’a encore jamais vu, il ne lui a jamais parlé et il ne sait même pas si elle en a envie, mais il l’aime. À tel point que c’est impossible pour lui de cacher à cet instant à quel point il tient à cette gamine. Le si calme Theodore n’a jamais été en colère que pour défendre les gens auxquels il tient, et Concho en avait fait partie à une époque désormais révolue. Il pensait Concho être la dernière personne capable d’utiliser ça pour le faire souffrir. Parce que ça marche atrocement…
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Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Ven 1 Avr 2022 - 8:48
Mon émotion par rapport au départ égoïste de Theodore était certainement valide, mais elle ne justifiait en rien la réaction que j’adoptais aujourd’hui. Si depuis son retour j’avais parfois quelques piques bien placées à son égard pour lui rappeler son geste, ce n’était rien comparativement au coup pernicieux que j’étais en train de lui faire. Jamais je n’aurais accepté qu’on joue me manipule émotionnellement en utilisant mes enfants, alors pourquoi m’autorisais-je à le faire envers mon ami d’enfance ? Sa situation familiale était complexe et il m’avait confié ses doutes et ses craintes, pour que je les lui relance mieux en pleine face. C’était terrible de ma part et plus les secondes s’égrenaient, plus je sentais la culpabilité monter en moi. Au départ Theodore ne sembla pas perdre sa contenance, me regardant de son air naturel un peu je-m’en-foutiste, mais je sentais des tremblements provenir du plus profond de son être, même s’il n’en paraissait rien. Alors il savait. Il savait et j’étais le beau trou-du-cul qui jouait à un jeu sale et malhonnête.
Ses paroles me cognèrent. Le gros Concho. Le gros Concho n’aurait jamais fait un coup pareil, c’est vrai. Mais le gros Concho était mal dans sa peau et n’aurait jamais osé s’affirmer parce qu’il avait peur de déplacer de l’air de peur que l’air lui-même s’écrase sous son poids. Il est vrai, cependant, que l’ancienne version de moi-même était sans doute beaucoup plus empreinte de bienveillance et de sollicitude, contrairement à ce que j’étais en train de présenter à Theodore comme comportement. Il ne connaissait absolument plus rien de moi et ne pouvait prétendre savoir face à qui il se trouvait, mais il visait juste en dénonçant ce comportement qui ne ressemblait pas qui j’étais fondamentalement. Je restai silencieux, le laissant décharger cette colère qu’il tentait de contenir tant bien que mal.
Mais de l’entendre minimiser, banaliser le mal que son absence avait créé dans ma vie. De l’entendre me menacer de me détruire, moi et sans aucun doute toute cette vie que je m’étais bâtie. De l’entendre capable, lui aussi, d’une telle violence. Je ne pus que répliquer : « J’aimerais te voir essayer. T’es plus rien à Bowen. » Crachais-je, avant d’ajouter : « Moi je peux pas dire que je préférais l’ancien Theo, au fond, j’aurais dû savoir. T’en as jamais rien eu à foutre des autres. » C’était bas, sachant que cette attitude, Theo l’avait développée après la disparition de son père alors que le gamin n’avait que sept ans. Mais j’en avais payé le prix et je l’avais encore sur le cœur. Finalement, je n'étais pas allé de l'avant autant que je l'avais cru.
Invité
Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Dim 24 Avr 2022 - 11:36
Malgré son arrogance et ses mots, Theodore se sent terriblement mal, il est déstabilisé au maximum et il se sent… Dupé. Dupé par la fausse sympathie qu’à manifesté Concho, certes il y avait les piques, mais à côté de cela, il pensait sincèrement que celui qui avait été son meilleur ami était prêt à essayer de le pardonner et n’était pas au contraire en train d’attendre le moment propice pour lui faire un coup bas. Theodore s’en veut d’avoir été aussi naif, preuve une fois encore qu’il n’est pas doué pour décrypter le comportement des gens. Avec Concho, ils ont partagé beaucoup de choses, c’était peut-être le seul qui avait pu voir sa peine vis-à-vis de son père, de ses frères qui étaient bien loin de lui ou qui tentait de jouer le rôle du père et non de frère avec lui… Il ne fuyait pas avec assurément, il n’en parlait pas, il ne pleurait pas, mais il ne l’envoyait pas bouler quand il lui demandait comment il se sentait. Même s’il n’a jamais pris de nouvelle de Concho, ce fut un acteur important dans son enfance dérobée et il l’a toujours mis sur un piédestal humainement parlant.
“ Tu verras bien, si je n’en ai rien à foutre de Penny, prends donc ce risque et tu verras si je ne suis plus rien à Bowen, je me ferais une joie de te prouver le contraire. En quelques mois je suis devenu ici bien plus que toi en toute une vie, et ce que j’ai construit en Europe et à Vegas tu n’en sera jamais capable. ” Il est en colère, même s’il ne serre pas les poings, que son ton de voix est calme, son visage serein. Il porte un masque, pour ne pas montrer sa douleur, il est bien plus doué encore pour ça que dans le passé. “ Je croyais sincèrement que tu étais meilleur que moi au moins dans un domaine : celui d’être doté de grandes qualités humaines comme l'empathie. Mais ça n’est définitivement pas le cas. Au moins moi j’ai essayé de me faire pardonner, j’aurais jamais utilisé tes enfants pour te faire de la peine. Tu me fais bien plus pitié maintenant que lorsque tu baignais dans ta graisse. “ Ces derniers mots sont clairement cruels, qui plus est, Theodore n’en a jamais rien eu à faire que son ami soit gros et il est déjà sorti avec des femmes bien en chair. Il est seulement comme un animal qui mord parce qu’il a été blessé, et il connait aussi les faiblesses de Concho.
“ On n’a plus rien à se dire je crois. “ A moins d’en arriver aux mains et là, il est sûr de prendre cher. Il n’est pas suicidaire le Theodore, et il ne connait pas cet homme qui lui fait face. Qui lui dit que maintenant il ne serait pas prêt à le frapper, puisqu’il est capable d’utiliser Penny pour le blesser ? Theodore est assailli par ses émotions, assez pour se trahir avec un balancement de la tête alors que sa respiration s’accélère doucement. Il sent le poids de l’anxiété écraser sa cage thoracique et il a besoin de s’éloigner de Concho. Theodore pivote déjà pour s’éloigner, il ne veut clairement pas se laisser submerger devant lui, il a besoin d’être seul ou dans un endroit réconfortant… Naturellement, il pense au casino.
Conchobáhr Rosenbach
MESSAGE : 3308 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr Dim 15 Mai 2022 - 12:10
C’était beau de dire que j’essaierais d’aller de l’avant, de pardonner Theodore et de laisser ses erreurs dans le passé, encore fallait-il que j’y crois. On ne pouvait pardonner si la rancœur vibrait encore à ce point en-dedans. Et visiblement, de la rancœur, j’en avais une montagne à lui pelleter en pleine gueule. Des pelletées de haine qui se manifestaient sous forme de duperies et de coup bas. Theodore avait raison de s’énerver contre moi, mais de tenir de tels propos ? Ça, je ne le trouvais pas justifié de le faire. L’un comme l’autre dépassions des limites et je ne savais même pas si un jour, on le regretterait au point de revenir l’un vers l’autre. Le regretter, oui. Mais laisser de côté mon orgueil abîmé et faire le premier pas vers Theo ? Je ne le savais pas. Il m’avait fait mal par le passé et c’était à mon tour de lui en faire. Au final, cette amitié ne serait que toxique si nous ne nous délions pas de nos mauvaises habitudes.
Theodore, n’avalant pas que j’insinue qu’il s’en foutait de sa fille – ce que je ne pensais même pas, en plus -, en profita à nouveau pour me lancer une insulte. Une insulte sur la personne que je n’étais pas, sur l’être effaçable que j’étais. Il avait raison, Theo. Je n’étais pas grand-chose aux yeux du monde entier, pas comme lui qui avait su se faire un nom. Mais j’étais quelqu’un, ici, à Bowen. J’étais quelqu’un pour plusieurs jeunes qui naviguaient dans le brouillard. J’étais quelqu’un pour mes enfants. J’étais quelqu’un pour de nombreux amis. « J’te parle pas de construire le succès ou de devenir une personnalité connue. J’te parle d’être là, d’être présent, bienveillant, pour ceux qui comptent vraiment. » Et les fans, ils ne seraient pas là dans ses pires moments.
Je pensais, moi aussi, être doté de grandes qualités humaines. Je l’étais, auprès de beaucoup. Auprès de Theodore, il fallait croire que la colère et la peine avaient été plus fortes. Elles l’avaient emporté sur tout le reste, sur ce que j’étais. Et quand j’entendais les paroles de mon ancien ami, tu me fais bien plus pitié maintenant que lorsque tu baignais dans ta graisse, je n’avais plus aucun remord. J’avais juste envie de lui cracher au visage des mots qui mettraient un point final à notre histoire. Je serrai la mâchoire et les poings, surtout pour empêcher les larmes de me monter aux yeux. Face à mon silence déstabilisé, Theo déclara qu’on n’avait plus rien à se dire. Sèchement, j’acquiesçai. « Non, j’crois que ça va s’arrêter là. » Nous deux. Notre amitié. Tout ce qu’on avait un jour pu partager. C’était violent, comme fin. Tellement que je n’arrivais pas à entrevoir une manière de réparer tous ces pots cassés à nos pieds. Alors, je le laissai partir sans essayer de le retenir
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Sujet: Re: Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr
Fraterniser avec une anguille: quand par hasard on l'aime, elle s'esquive feat Conchobáhr