| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| lost in the words from the fading light (charlie) | |
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Auteur | Message |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: lost in the words from the fading light (charlie) Lun 17 Jan 2022 - 22:28 | |
| De son propre gré, jamais Woody n’aurait atterri ici, chez Charlie. Il se serait laissé oublier, bien avant ça, même si au fond de lui il savait que Charlie ne pouvait pas le relayer au fin fond de ses pensées aussi facilement. Il était injuste, comme d’habitude, il ne pensait qu’à lui et la facilité d’abandonner sans même donner de nouvelles. C’était un traitement horrible qu’il avait réservé à Charlie ces deux derniers mois, dans un moment durant lequel ils auraient tellement eu besoin l’un de l’autre. Cette fausse couche avait brisé Woody, mais il aurait dû se rendre compte qu’elle avait également brisé la pâtissière. Il l’aimait, pourtant, Charlie. Alors pourquoi se montrait-il autant cruel à son égard ? Lui-même n’arrivait même plus à comprendre pourquoi il agissait de manière aussi sauvage même face à ceux qu’il aimait de tout son être. Il lui avait fallu un second barbare pour lui faire comprendre la connerie qu’il était en train de faire. Ce barbare, c’était Léo, l’homme qui lui ressemblait sans doute le plus même si ça ne lui ferait certainement pas plaisir de lire dans ses pensées. Il l’avait secoué, et pas que par les mots. C’était la seule raison qui avait mené Woody jusqu’à ici, au pas de la porte de la maison qu’occupait Charlie, maintenant seule. Il jeta un coup d’œil vers l’arrière, il aurait été prêt à parier que Léo attendait, pour s’assurer qu’il n’allait pas se dégonfler et fuir dès qu’il aurait tourné le coin de la rue. Sans doute était-ce qu’il aurait fait, Woody. Il soupira en se retrouvant de nouveau le visage presque collé à la porte close. Il pensait que la douleur physique qu’il s’était infligé à grosses lampées d’alcool et de pilules ingérées sans contrôle aurait été la pire à vivre, mais non, c’était la souffrance intérieure qui le tiraillait de partout. Et il n’avait pas, mais alors pas du tout envie de s’ouvrir là-dessus à Charlie. Et de la laisser, elle, s’ouvrir sur tout le mal qu’il lui avait infligé de par son absence. Il le savait. Il se détestait pour ça. Il voulait mourir pour ça. Mais, comme son ancien ami ne lui laissait pas trop le choix, Woody cogna à la porte d’abord faiblement, puis, un peu plus fort, réalisant fort bien qu’elle n’aurait pu l’entendre même en étant directement de l’autre côté du mur. __________________________
‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾If we'd go again all the way from the start, I would try to change things that killed our love. Your pride has built a wall, so strong that I can't get through. Is there really no chance to start once again ? I'm still loving you ... ☾☾ |
| | | Invité | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Mar 18 Jan 2022 - 10:32 | |
| Durant les deux derniers mois qui suivirent sa fausse couche, les proches de Charlie ont prouvé à quel point ils étaient extraordinaires. C'était dans ces moments les plus sombres qu'elle réalisait à quel point l'amitié était un cadeau précieux. Son frère Jules prenait soin de la voir régulièrement, plus que d'habitude si cela n'était possible. Les escapades entre le gang des blondes lui faisaient un bien fou. Son ami et médecin Hugo lui avait prescrit des somnifères qui lui permettait enfin de passer des nuits sans réveils nocturnes. Charlie ne pouvait pas prétendre aller bien, mais pouvait dire qu'elle allait mieux. Car en effet avant d'arriver à cette voie de guérison, Charlie avait sombré. Ce ne fut pas seulement la perte du bébé qui lui avait semblé insurmontable, mais aussi l'absence de Woody. Il ne répondait plus à ses appels ni à ses messages. Le jour de l'an elle s'était rendue devant chez lui, éméchée, avant de réaliser qu'elle faisait une terrible erreur. Si il ne voulait plus lui parler ni la voir, elle devait l'accepter. Elle ne put s'empêcher d'imaginer qu'il n'aurait pas rejeté Freja et que le problème venait d'elle.
Peut-être ne l'aimait-il pas. Peut-être ne l'avait-il jamais aimé. Un an de relation, foutue en l'air alors qu'ils étaient si proches de construire un avenir ensemble. Il ne restait plus rien. Aucune recette de pâtisserie ne parvint à lui arracher ses larmes, cette thérapie ne lui fonctionnait plus. Elle avait déjà vécu ce genre de douleur inconsolable il y a un an, suite à l'accident de sa mère et sa séparation avec Liam. Contre toute attente, c'était Woody qui l'avait sauvé de ces épreuv. Cela avait pris du temps pour qu'elle comprenne qu'elle était tombée amoureuse de lui. Elle aimait tout chez lui et tout lui manquait terriblement aujourd'hui.
Il n'y avait pas un jour où elle ne pensait pas à Woody. Au travail elle consacrait toute son énergie à pâtisser à la perfection, pour forcer sa concentration sur autre chose. Et en revenant du travail, bien souvent, elle se réfugiait une fois de plus dans la cuisine. Cette fin d'après-midi, elle ne s'aventurait pas sur une nouvelle recette, modelant la pâte de feuilleté pour sa tarte aux pommes. Les battements de la porte d'entrée la surprit ; elle n'attendait personne. D'un geste précipité, elle nettoya ses mains farineuses et les essuya rapidement sur son tablier. Elle ouvrit la porte et découvrit ... Woody. C'était étrange, Charlie avait espéré, rêvé même, ce moment depuis des semaines, mais maintenant elle ne savait plus comment réagir. Elle ne comprenait pas pourquoi était-il là, et si la raison de sa présence était une bonne chose. Alors l'appréhension et la crainte, l'amena à penser qu'il était venu poser les mots pour mettre un terme à leur relation. Aucun son ne sortit de sa bouche. La tristesse sur son visage en disait déjà long sur cet accueil.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Ven 21 Jan 2022 - 21:22 | |
| Ça lui infligea un sentiment étrange, de voir Charlie avec son tablier portant les traces de ses mains farineuses essuyées à la va-vite. Comme si la Terre n’avait pas arrêté de tourner pour elle. Comme si son quotidien avait repris, sans prendre de pause. Il ne saisissait pas, Woody, que sa manière à lui de vivre la souffrance n’était pas la même que les autres. Que le fait de se terrer chez lui dans le noir et dans le mal, c’était une méthode parmi tant d’autres, et que la pâtissière avait à la place décidé de se perdre dans le boulot pour occuper ses pensées, bloquer tout souvenir trop douloureux. Tout d’un coup, la colère s’immisça aux côtés de la tristesse. Pourtant, il aurait dû lire, dans le regard de Charlie, qu’il n’était pas le seul à porter ce chagrin depuis deux mois. Ce n’était pas son tablier que Woody devait regarder, c’était ses traits tirés. Mais Woody n’avait jamais vraiment su où regarder, dans cette relation qui le revirait dans tous les sens.
Le silence se faisait long, entre les deux tourtereaux tristes qui se regardaient sans qu’un ou l’autre ne lance le bal. C’était à Woody de le faire, c’était lui qui s’était traîné jusqu’ici – ou plutôt, il y avait été forcé, par Léo. D’ailleurs, par lâcheté sans doute, c’est la carte que le trentenaire décida de jouer. « Léo est v’nu me voir ce matin. Il m’a fait la leçon et il n’y est pas allé de main morte … » Il s’arrêta, réalisant qu’il était en train de se victimiser, ce que Léo lui avait justement reproché une heure plus tôt. Il soupira. C’était tout ce qu’il savait faire, Woody, justifier ses torts en se dédouanant de toute responsabilité. « Il m’a fait comprendre que j’n’avais pas été correct de te couper complètement, de ne pas te répondre … Il a raison. Mais c’était pas contre toi, Charlie, c’était … moi. C’est pas le truc à dire, je sais, mais c’était vraiment moi, j’arrive pas à m’ouvrir, j’arrive pas à passer par-dessus, j’ai pas envie d’en parler, j’ai pas envie de parler, point, à personne. » Lâcha-t-il tout d’un coup, voulant en terminer avec ce moment le plus rapidement possible. Il n’avait même pas eu le temps de formuler dans sa tête le véritable objectif derrière sa visite. Que cherchait-il à faire ? Il n’en savait rien. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Ven 21 Jan 2022 - 22:40 | |
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Si la totale surprise et tristesse de Charlie l'avaient d'abord emparé, ce fut un tout autre sentiment qui la submergea en écoutant les premiers mots de Woody. À l'entendre, Léo l'avait forcé à venir jusqu'à chez elle. Il soupira et elle resta de marbre. Il était hors de question de lui faciliter la tâche. La Keynes était du genre obstinée, pour tout. Ce n'était pas deux ou trois textos qu'il avait laissé sans réponse. Le coup de grâce, ce fut son explication. Il justifiait son comportement avec si peu d'explications, qu'elle n'en revenait pas. Charlie le traduisit par un je n'avais pas envie de parler, c'est tout. Dans un mouvement brusque elle posa sa main sur sa bouche, stupéfaite. Tu te fous de ma gueule? Elle n'arrivait même pas à laisser échapper un rire jaune, tellement qu'elle trouvait l'approche de Woody ridicule. T'es venu juste pour me dire que t'avais pas envie d'en parler? Mais t'es qu'un putain d'égoïte ! lâcha-t-elle, furieuse, sentant la colère monter crescendo. Deux mois n'avaient pas suffit pour que l'eau coule sous les ponts. Au contraire Charlie avait gardé et refoulé bien trop de tristesse en elle. Sans se soucier des conséquences, sans empathie, sans filtre, elle explosait. De toute façon peu importe, elle avait déjà tout perdu. Tu sais quoi, c'est moi qui ait demandé à Léo d'aller te voir car je m'inquiétais pour toi. Je te parlerais pas des deux mois horribles que j'ai passé, parce que t'en a clairement rien à foutre. Mais putain Woody, on est resté ensemble plus d'un an. On allait avoir un enfant. Ça ne signifiait rien pour toi! Ça ne signifiait rien pour toi? insista-t-elle, d'une voix étouffée. Car elle sentait qu'elle faiblissait, en proie de voir ses yeux s'embuer de larmes. De toutes ses forces, elle puisa dans tout son courage pour ne pas pleurer. Bornée et têtue, elle se refusait que Woody la voit encore une fois pleurer. Le fait est ; qu'elle l'aimait cet homme. Peu importe ses défauts, peu importe la complexité de leur histoire. Il lui avait fait du mal, tout comme elle lui avait fait aussi, mais c'était ainsi : elle l'aimait.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Sam 22 Jan 2022 - 18:11 | |
| Le pire, c’était que Woody ne se foutait même pas de sa gueule. Dans sa tête, c’est ainsi qu’il raisonnait, avec tout l’égoïsme que cela impliquait. Charlie visait juste dans ses mots. Elle avait trouvé le bon qualificatif pour lui. En même temps, il ne s’en cachait même plus trop, Woody, qu’il agissait comme s’il était le nombril du monde. Autrefois ça passait un peu mieux, il était champion de vélo de montagne, on pouvait dire que la popularité lui était monté à la tête et qu’il avait toujours beaucoup d’exploits à raconter. Aujourd’hui, Woody n’était plus rien, n’avait que lui-même, et encore il arrivait à se faire passer pour la victime, à se déresponsabiliser sans cesse. Pourtant, le seul fautif dans toutes ses catastrophes relationnelles des dernières années, c’était lui. Il l’avait bien dit à Léo : il détruisait tout ce qu’il touchait. Et il ne voulait pas détruire davantage Charlie. « J’voulais au moins venir te dire que j’étais comme ça avec tout le monde, que c’était pas que toi, Charlie, que ça n’a rien à voir avec toi, mais tout avec moi … ! » Comme si cela allait arranger les choses, comme si d’un coup la pâtissière allait comprendre et se montrer compréhensive. Cette bête justification ne changeait rien au fait qu’il était un con de première classe. En entendant la blonde lui dire qu’elle avait envoyé Léo chez lui parce qu’elle s’inquiétait, il sentit sa poitrine se comprimer. Lui, s’était-il inquiété pour elle ? Oui. Bien sûr que oui. Mais toujours en arrière-pensées. Il s’arrangeait bien, avec l’alcool et les médicaments, pour endormir ces réflexions-là. « Oui, oui ça signifiait quelque chose ! » Lança-t-il d’une voix ferme, forte. « C’est bien pourquoi j’suis dans cet état-là ! Ça voulait tout dire pour moi ! » Un nouveau départ, un peu d’espoir pour cette vie qu’il pensait condamnée. « J’n’en ai pas rien à foutre, de ce que t’as vécu. Mais j’voulais que tu puisses passer à autre chose, et auprès de moi clairement t’aurais pas pu. Là au moins, t’as pu reprendre ta vie, ton quotidien. » Lâcha-t-il en désignant son tablier couvert de farine. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Sam 22 Jan 2022 - 21:35 | |
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Le fameux c'est pas toi, c'est moi. Voilà comme cela sonnait aux oreilles de Charlie. Bull-shit répliqua-t-elle en articulant chacune syllabe, sans le moindre sourire. Furieuse, elle refusait cette explication. Si Woody voulait justifier son silence, il allait devoir trouver mieux que ça. Elle ne se priva pas de le traiter d'égoïste et de vider son sac. Durant ces deux mois, tous les jours elle s'interrogeait où était parti cet amour qu'il y avait entre eux? Si ils avaient été capable de se projeter avec un enfant, c'est qu'ils s'aimaient. Alors maintenant que Woody était là, Charlie lui posa cette question qui la tourmentait tous les jours. Est-ce que, ce qu'ils avaient vécut, avait signifié quelque chose pour lui? À son grand soulagement il répondit oui, d'une voix ferme et forte. Mais l'espoir auquel elle s'accrochait, se perdit par les derniers mots du physiothérapeute. Au moins elle avait pu reprendre sa vie, son quotidien. Elle regarda son tablier qu'il désignait, presque comme un reproche. La blonde ouvrit la bouche de stupeur. Comment pouvait-il croire qu'elle était passé à autre chose? La connaissait-il si mal que ça? La pâtisserie représentait bien plus que son métier ou sa passion. Pâtisser l'aidait parfois à s'exprimer, à partager ou tout simplement, là en l'occurrence : à fuir. Mais non, c'est faux! Mais non! Non! Je n'ai pas envie de passer à autre chose! s'énerva-t-elle en haussant le ton, inconsciente qu'elle allait éveiller la curiosité des voisins. En effet face à sa rue, une vieille dame apparut derrière les fenêtres. Immédiatement Charlie se resaissit et força Woody à rentrer chez elle, attrapant son bras avec sa main encore farineuse. Elle claqua la porte derrière eux et sentit que sa respiration reprenait un rythme normal. Se retrouver seule avec lui, dans une intimité si familière, lui faisait forcément quelque chose. Après un court instant elle ferma les yeux et se rappela de ce qu'elle s'était imaginé lui dire un million de fois, durant les deux mois de son silence. Tu te souviens l'année dernière, au mois de novembre? Je revenais de France. Je venais de perdre ma mère et j'avais l'impression que tout s'écroulait autour de moi. On n'en a jamais vraiment parlé, de toute façon je n'en avais pas envie. Je n'en avais besoin. Parce que... tu étais là. C'est tout ce que j'avais besoin. Que tu sois là. Elle releva le menton et chercha le regard de Woody. Il ne pouvait pas ne pas s'en rappeler ; c'était à cette période qu'ils ont commencé à se voir plus régulièrement. Et elle, à l'aimer. N'avait-il pas compris qu'il avait réussi à la sauver? Pour avancer dans sa vie, pour garder foi en l'avenir et en l'amour. Aujourd'hui Charlie ne certifierait pas qu'elle y arrive une seconde fois. Car perdre un bébé est une perte toute aussi tragique, mais différente. La seule certitude qu'elle avait, c'était qu'elle avait besoin de Woody. Avant, maintenant et après. Toi, tu n'as pas besoin de moi. Pas vrai? finit-elle par lui demander, malgré elle. |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Dim 23 Jan 2022 - 0:04 | |
| Bullshit. Avait-elle répondu. Woody baissa les yeux à cette répétition, parce qu’il se sentait vraiment comme un moins que rien. Il se sentait toujours comme ça, depuis quelques années. Pas assez homme. Pas assez gentil. Pas assez fort. Pas assez à l’écoute. Pas assez, point. Ce manque de confiance en lui, qui le gagnait plus rapidement que prévu, l’obligeait à se retirer de ce monde dans lequel il ne croyait plus avoir sa place. La peur de Léo, un peu plus tôt dans la journée, était justifiée. Il aurait pu tomber sur un Woody inerte, poussé au bord du précipice, poussé au bout, pour tomber jusqu’au fin fond de l’oubli. Il aurait menti, l’aîné des Rutkowski, s’il avait voulu faire croire à qui que ce soit qu’il n’y avait pas songé. Il ne pouvait pas s’empêcher, non plus, de penser que cette visite à Charlie était une mauvaise idée. Il n’était pas prêt à l’affronter, et elle pas prête à entendre toutes les conneries qu’il avait à balancer sans même avoir pu les préparer. Woody avait toujours été très mauvais avec l’improvisation de ses sentiments. Les mots sortaient tout croches, les mots sortaient tranchants, blessants, alors que bien évidemment il ne voulait pas froisser Charlie. Il lui faisait déjà bien assez de mal sans le vouloir, il aurait été ignoble de le faire par exprès maintenant. Pourtant il lui fit encore mal, à la pâtissière, en sous-entendant qu’en deux mois elle avait pu passer à autre chose. Elle lui cria dessus, entraînant la curiosité des voisins. Woody tourna la tête juste assez vite pour voir la voisine d’en face à son rideau, mais Charlie le tira à l’intérieur de chez elle avant qu’il n’ait pu lui faire un doigt d’honneur ou un truc con comme ça. « J’voulais juste dire que tu continues de vivre, quoi. Et tant mieux ! Mais j’y arrive pas, j’arrive à rien, et j’voulais pas t’entraîner là-dedans. » Dit-il alors que Charlie refermait la porte derrière elle. Il regarda autour d’eux, ce lieu qui plus souvent qu’autrement avait été un cocon d’amour. Aujourd’hui, il sentait l’atmosphère changée, lourde de tensions, de remords, de regrets, de tristesse. Et de colère, aussi. Et Charlie était en droit d’être en colère. Il hocha la tête à propos de ce souvenir du décès de sa mère. À sa question cependant, il figea. « C’est pas que j’ai pas besoin de toi, Charlie. » Dit-il, avant de déglutir, baissant les yeux vers ses pieds. « C’est que … que j’sais pas comment avoir besoin des autres. » Il passa une main dans ses cheveux. Il venait à peine d’émerger de son état comateux de plusieurs jours, de plusieurs semaines. Il n’avait pas les idées claires. « Quand ça va pas, tout ce que je veux, c’est être seul, c’est le silence, c’est le noir, le vide. Tout ce que je veux c’est … c’est rien du tout. C’est ma manière, à moi, de vivre ce que j’ai à vivre. Et j’sais que ça peut pas fonctionner comme ça, à deux. Mais j’sais pas faire autrement. » Il n’avait jamais su. Et c’était la cause de sa déchéance. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Dim 23 Jan 2022 - 1:54 | |
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Woody faisait face à une Charlie blessée et blessante, qui ne mesurait pas l'impact de ses mots. À côté de ça, lui-même tentait de se justifier avec des explications qui selon elle, ne tenaient pas la route. Furieuse, elle explosa encore jusqu'à l'apparition de sa vieille voisine à la fenêtre. Cette discussion ne devait pas avoir lieu au pas de sa porte, entre les géraniums et les voisins curieux. Alors elle l'entraîna à l'intérieur de chez elle où Woody continuait de parler. Elle soupira en refermant la porte derrière eux. Ce n'est pas de ta faute. Ni la sienne, mais ça, elle n'arrivait pas à encore à le dire à haute voix. Le poids de la culpabilité ne cessait de l'envahir comme une ancre qui voulait l'entraîner vers le fond de l'eau. Jusqu'à présent elle s'accrochait à toutes les mains tendues, de ses amis, de son frère. Cependant c'était celle de Woody dont elle ressentait le plus besoin. À sa façon, elle tenta de le lui expliquer. Elle lui rappela qu'il avait été présent pour elle, il y a plus d'un an, après la mort de sa mère. Juste la chaleur de ses étreintes lui suffisait. Il n'avait pas l'air de décoder ce besoin immense, alors elle lui retourna la question, bien qu'elle se (re)doutait de la réponse. Non il n'avait pas besoin d'elle, autrement il ne se serait pas fermé à elle. Woody tenta, en vain, de lui faire comprendre qu'il agissait ainsi avec tout son entourage. Quand ça n'allait pas, le physiothérapeute préférait rester seul. Qu'en était-il alors de leur relation? Il y a des épreuves que l'on peut endurer seul mais celle-ci, non. C'est la notre, Woody. Ce bébé, on l'a voulu tous les deux. On était prêt à l'assumer tous les deux. On aurait dû continuer tous les deux. Elle s'arrêta brusquement de parler. L'image de son corps allongé sur le fauteuil opératoire lui fit l'effet d'un coup de poignard dans la poitrine. Le curetage. Personne ne l'avait accompagné ce jour-là. Des larmes coulèrent inévitablement sur ses joues. Jamais Charlie n'oubliera le souvenir de celui qu'elle appelait désormais bébé ange. Un bébé surprise, certes, mais finalement désiré. Le regard mouillé, elle observa Woody un court instant. Elle avait l'horrible sensation que leur histoire était anéantie. C'était le moment ou jamais. Essuyant ses larmes elle lui demanda de l'attendre, se précipita dans les escaliers et se dirigea dans sa chambre pour y récupérer une boîte. La boîte. Elle laissa le couvercle sur son dessus-de-lit et rejoignit Woody. Les mains tremblantes, elle la lui tendait. La blonde était incapable de prononcer un seul mot, d'ailleurs elle espérait que le contenu de la boîte suffise pour le faire. Il s'agissait de tous les souvenirs de leur bébé. Le test de grossesse. Les clichés de l'échographie. Les petits chaussons. Une photo de son ventre, très peu arrondi car il était encore trop tôt à ce stade de grossesse. Mais peu importe, ces objets signifiaient que même si il n'était pas né cet enfant avait bel et bien existé et c'était essentiel pour son deuil.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Ven 4 Fév 2022 - 16:52 | |
| Bien sûr que c’était de la faute de Woody, et le simple fait que Charlie admette le contraire dans un soupir, c’était de la torture pour lui qui ne méritait pas cette clémence. Il aurait préféré que la blonde le flagelle de reproches, qu’elle le mette à la porte, qu’elle lui crie de ne plus jamais remettre les pieds ici. C’aurait été plus facile que la colère de Charlie soit si grande qu’il n’ait pas à se justifier, qu’il n’ait pas à essayer de réparer les pots cassés. Woody avait toujours été doté d’un grand talent pour briser ses relations. Se rafistoler aux autres, cependant, ce n’était pas la même game, pas le genre de joute à laquelle il savait prendre part. « Si, ça l’est. » C’était devenu une habitude, entre eux, de se contredire, de se relancer la balle, de se culpabiliser soi plutôt que l’autre. Cette fois cependant, Woody tenta de justifier ses torts, pour que Charlie comprenne une bonne fois pour toute que la mécanique de ses sentiments n’était pas la même que la sienne. Sa gestion des émotions était complètement différente alors bien évidemment que ça créait des flammèches. Certes, le jeune homme s’était montré particulièrement égoïste et cruel en l’abandonnant complètement à la suite d’une fausse couche. Il l’avait laissée traverser ça seule et pourtant, ils auraient dû être une équipe, envers et contre tout. Cela s’expliquait par le fait que pour lui, la meilleure protection qu’il avait, c’était de le traverser en solo. « On aurait dû, ouais. Et avec n’importe qui d’autre c’aurait été ça, Charlie. Mais pas avec moi. Faut que tu le saches, ça, et j’aurais dû être plus clair avant même qu’on envisage d’être parents, ensemble. Mes épreuves, quelles qu’elles soient … j’veux pouvoir les vivre seul. » Il la suppliait, presque, de l’autoriser à les laisser s’aimer en sachant pourtant fort bien qu’il pourrait disparaître comme ça du jour au lendemain, encore et encore, face à l’adversité. C’était une trop grande demande et il aurait dû se rendre compte que c’était à lui de faire des efforts, pas à elle d’accepter un tel compromis. Charlie lui demanda alors d’attendre et lui resta planté là, devant l’entrée, sans bouger. Il en aurait été incapable. Il avait l’impression que tous ses muscles étaient tendus, figés. Ça lui prit d’ailleurs toutes ses forces pour lever les mains jusqu’à cette boîte que Charlie lui tendait. Il alla s’asseoir au salon pour en regarder le contenu. Le test de grossesse, les clichés de l’échographie, les chaussons déjà prêts à recevoir leur bébé maintenant au ciel, le ventre de Charlie, en silhouette devant la fenêtre, à contre-jour. Il éclata en sanglots, ses larmes imbibant les chaussons qu’il tenait encore entre ses mains. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Sam 14 Mai 2022 - 23:09 | |
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Comme elle s'y était attendue, Woody l'a contredit. Encore. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé le secouer, qu'il cesse d'être aussi entêté qu'elle ne l'était, elle aussi. Charlie lança un regard féroce et presque menaçant à Woody. Non, c'est faux se précipita de rajouter la blonde. Selon elle, il n'était clairement pas en position de force pour la contredire. Il avait beau se justifier, Charlie trouvait ses explications à chier et elle n'allait pas se retenir pour le lui signifier. Mais le volcan en elle n'avait pas tarder à exploser au fur et à mesure des paroles, selon elle, insensées, de Woody. Oui il avait son mode de fonctionnement et connaissait son caractère refermé. Néanmoins il n'était plus question des phases de sa maladie, mais de la perte de leur bébé. Ignorant ses supplications, Charlie refusa de faire appel à la moindre empathie à son égard. Mais c'est ce que je me tue à te dire, ce n'était pas TON épreuve. s'impatienta-t-elle en haussant le ton. T'es... un sale égoïste! Il s'agissait de nous, nous deux, et notre bébé! J'avais besoin de toi ! accusa Charlie d'une voix tremblante. Elle détestait à devoir l'admettre, mais elle n'avait plus rien à perdre. Si il fallait appuyer là où ça fait mal, elle le ferait. Peu importe si sa fierté prenait un coup, peu importe si les propos seraient blessants, il n'était plus question de garder les choses pour elle-même. Pour toutes les fois où ils se sont éloignés mais retrouvés, Charlie revenait au même point de départ : elle l'aimait ce bougre d'idiot. Et elle voyait qu'il n'y avait plus aucune issue. Ni l'un ni l'autre semblait prêt à concéder. Alors elle prit la décision de jouer sa dernière carte, de lui ouvrir son cœur, une dernière fois. La pâtissière était revenue dans le salon avec une boîte de ses précieux souvenirs de sa grossesse. Les premières larmes tombèrent sur sa joue lorsque Woody attrapa le cliché de l'échographie. Elle fut déchirée en le voyant prendre le test de grossesse. Puis quand elle l'entendit éclater en sanglot, elle se sentit anéantie. Elle ferma ses yeux douloureusement, désirant ne plus jamais entendre un son aussi horrible.
- Spoiler:
help des mouchoirs mais retrouver le woolie
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Lun 23 Mai 2022 - 2:08 | |
| Il ne répliqua pas, ils n’étaient pas dans la cour de récréation à se relancer sans cesse des oui et des non sans aboutir à quoi que ce soit d’autre. Le résultat était le même mais cette fois le silence l’emporta alors qu’ils savaient fort bien, tous les deux, qu’ils ne s’accorderaient jamais là-dessus. Tout comme ils ne s’entendraient jamais sur le fait qu’ils ne vivraient pas de la même façon les épreuves, celles de Woody ou celles du couple, pour le trentenaire cela revenait au même tant qu’il était l’une des parties à ressentir le mal la souffrance la douleur, alors dans sa tête à lui il choisissait de quelle manière vivre l’expérience et ce serait toujours seul. Ce serait toujours seul. Peu importe ce que Charlie lui dirait peu importe ce qu’elle tenterait de lui rentrer dans le crâne ce serait toujours seul. Woody n’était pas un être social. Woody n’était pas un être empathique et à l’écoute. Woody était un être incapable d’aimer correctement. Il aurait fallu qu’elle le voie, qu’elle le comprenne et qu’elle prenne la fuite. C’était le seul moyen qu’il ne continue pas à lui faire du mal sans même le vouloir au fond de son cœur au fond de son être. « OUI, je suis égoïste ! Il était temps que tu le réalises, Charlie ! » Il pressa ses mains contre son propre torse. « C’est MOI, MOI, MOI. » Continua-t-il de vociférer. « T’avais besoin de moi et moi j’avais besoin d’être seul. J’ai choisi d’être seul, j’ai choisi de m’écouter moi, parce que je suis un sale égoïste et parce que c’est la seule décision sur laquelle j’ai le contrôle dans cette putain de vie ! » Face à Charlie Woody n’en avait que peu de contrôle, et la preuve elle réussit à le confronter à ce qu’il ne voulait absolument pas voir. Il s’assit au salon la boîte entre les mains, des mains tremblantes de peur d’angoisse. Il avait raison de trembler comme une feuille qui s’accroche désespérément à sa branche face aux grands vents. Il avait voulu s’accrocher à son déni juste encore un peu plus longtemps. Les sanglots morcelèrent violemment le silence alors que Woody découvrait les souvenirs d’un être avec qui il ne pourrait jamais en créer. « Pourquoi tu m’montres ça ? J’suis peut-être égoïste mais ça c’est cruel, Charlie. » Il serra les petits chaussons entre ses doigts, les larmes continuant de déferler dessus.
- Spoiler:
Je meeeeeeeeeuuuuurs ils m'avaient tant manqués
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| | | Invité | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Jeu 26 Mai 2022 - 22:27 | |
| Alors que le ton montait, Charlie en avait oublié à quel point Woody l'avait atrocement manqué et que dans d'autres circonstances elle l'aurait juste serré dans ses bras pour tout oublier. Mais les mots de la pâtissière montraient que la rancœur avait pris le dessus. Deux incompris, deux têtus, qui voulaient avoir le dernier mot. Elle le blâmait, Charlie, car elle avait besoin de l'accuser, de le pointer du doigt sur le mal qu'il lui avait fait. Et pourtant quand Woody céda, affirmant qu'il, effectivement, était égoïste ; il ne se passa rien. Aucune satisfaction, aucun soulagement. Rien. Elle était toujours vide, elle avait toujours mal. Surtout face à ce sentiment de rejet qu'il semblait éprouver à son égard. Prenant une inspiration profonde, elle voulut répliquer. Elle ouvrit la bouche mais se ravisa. Énervée, le souffle haletant, elle monta rapidement à l'étage. Quand elle redescendit, elle mit entre les mains de Woody une boîte orné de souvenirs de grossesse. Voir tous les objets passer entre les mains de Woody, fut une nouvelle épreuve. Entendre son sanglot, une bien pire. Néanmoins son intention n'était pas de lui faire du mal, loin de là. Juste qu'il saisisse que ce qu'ils avaient tous les deux vécu était réel. Tu ne comprends pas? T'as pas le droit de faire comme si rien ne s'était passé entre nous, comme si notre bébé n'avait pas existé Tête baissée, à deux doigts de déposer les armes, Charlie sentit les larmes rouler sur ses joues. Woody avait l'air touché, après tout, c'était le but. La blonde ne s'en délecta pas pour autant. Au contraire elle éprouvait la même souffrance, car elle savait que cette boîte lui réveillait aussi des souvenirs douloureux Ce n'est... pas... juste. finit-elle par dire lentement, en insistant sur ses mots. Elle essuya ses yeux avec ses mains mais garda ses paumes sur son visage, pour ne pas avoir affronter le regard de Woody. Je ne suis pas du genre à idéaliser, d'ailleurs je ne pense pas avoir été la petite amie parfaite. Je ne crois pas aux mariages et à toutes ses conneries, et pourtant avec toi, ça ne me faisait plus peur... Merde, si tu ne voulais plus de moi, pourquoi t'as pas été franc et tu ne me l'as pas... simplement dit? Apeurée par ce qu'il pourrait répondre, elle continuait de cacher son visage, pleurant silencieusement.
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Ven 27 Mai 2022 - 16:36 | |
| Charlie avait raison de ressentir cette vague de rejet. C’est ce qu’il faisait, Woody. Il la rejetait. Il la mettait de côté, dans un coin, là où il ne pourrait pas la voir même s’il la voyait tout le temps quand même dans sa tête. C’était plus facile de la relayer au second plan s’il restait enfermé chez lui et qu’il s’engourdissait l’esprit. Lui dire en pleine face qu’il s’était choisi lui plutôt qu’eux, c’était plus difficile et il ne s’était pas convenablement préparé à cette altercation. Il était encore moins préparé à recevoir cette petite boîte entre ses mains, cette boîte qui ne contenait que des traces d’une vie qui ne verrait jamais le jour. D’une vie qui s’était envolée bien trop tôt et qui n’avait de signification que pour deux personnes. Que pour Woody et Charlie. « Je ne fais pas comme s’il n’avait jamais existé. » Dit-il en serrant un peu plus fort les chaussons. « C’est ma peine que j’voulais voir disparaître. » Pas ses maigres souvenirs de ce petit être qui n’allait jamais finir de grandir. Il soupira, essayant de taire les sanglots, ceux qu’il avait contenu tant bien que mal jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce que Léo débarque chez lui et le traîne jusqu’à chez Charlie. Il détourna le regard de la boîte, pour la rendre moins concrète. Il y redéposa aussi les petits chaussons imbibés de larmes. « Y’a jamais été question de ça, Charlie. C’est pas que je ne veux plus de toi. » Il pourrait tenter de s’expliquer par tous les moyens possibles, ça ne ferait jamais de sens pour elle, il le savait. Il avait une manière de penser tellement unique à lui-même, l’être borné qu’il était, il savait que c’était peine perdue. « J’pensais juste que le temps pourrait passer, que je pourrais enterrer ça dans un coin de ma tête, et qu’après … soit ce serait toi qui déciderais de me jeter, soit tout pourrait redevenir comme avant et on irait de l’avant. » Mais c’était inconscient, de croire qu’une telle épreuve aurait pu ne pas affecter la dynamique de leur couple, surtout vécue séparément. Woody ne comprenait visiblement rien aux relations. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Dim 29 Mai 2022 - 1:07 | |
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Ce n'était pas une première où Charlie subissait l'éloignement typiquement Woodien, sauf que cette fois elle ne l'acceptait et ne le comprenait pas. Cela l'avait rendu dingue, ces dernières semaines sans ses nouvelles. Il lui avait manqué non pas seulement pour l'aider à surmonter le deuil, il lui avait manqué aussi juste pour sa simple présence dans sa vie. Pour être honnête, elle n'était pas parvenue à le faire sortir de sa tête. Jamais. Il ne le savait pas, Woody, mais il avait cette capacité de retenir Charlie. Elle n'arrivait pas à l'oublier, encore plus depuis qu'ils avaient partagés ce recent événement si fort. Créer un petit être humain les avait lié à vie, du moins, c'est ainsi qu'elle le voyait. Woody, elle l'avait dans la peau. T'es vraiment con d'avoir pu penser que j'allais te jeter. lança-t-elle en levant les yeux au ciel. Pourtant beaucoup auraient pu l'inviter à le faire. Tous ses proches ont été témoins à quel point Charlie a été touché du silence pesant de Woody. Il avait beau lui avoir expliqué que c'était son mode de fonctionnement, la pâtissière n'arrivait pas à comprendre comment avait-il pu la laisser tomber. Est-ce que je t'ai manqué? Elle rajouta, presque menaçante : Sincèrement ? |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: lost in the words from the fading light (charlie) Ven 10 Juin 2022 - 14:50 | |
| Il ne savait même pas ce qu’il faisait pour avoir une telle emprise sur les autres, Woody. Il s’agissait sans doute de reliquats de sa vie d’avant, de sa vie durant laquelle il cherchait à tout prix à toutes les avoir à ses pieds, et ce n’était même pas tant une façon de parler, cet ancien Woody-là cherchait à les faire s’agenouiller devant lui une après l’autre, il avait une soif d’être aimé, d’être mis sur un piédestal, une soif d’être le plus grand le plus fort. Et maintenant que son corps lui prouvait tout le contraire, Woody s’était laissé tomber et n’avait plus cherché à faire croire quoi que ce soit à qui que ce soit. Il avait même voulu se couper du monde entier, si on l’avait laissé faire il aurait été bien seul dans son petit bout de la ville, à s’laisser mourir à s’laisser oublier. Quelle ironie de savoir que malgré tous les efforts mis à s’faire haïr, on s’accrochait encore à lui ! « T’es pas mieux que moi, de ne pas le faire. » Jamais il n’aurait directement insulté Charlie en reprenant ses mots, il ne voulait pas la descendre, la tirer aussi bas que lui. Il l’aimait. Mais Charlie ne pensait pas clairement, en restant auprès de lui, en revenant toujours vers lui-même lorsqu’il fuyait de l’autre côté. « Bien sûr que tu m’as manquée. Y’a pas une journée où j’pensais pas à toi. T’étais partout. Y’a fallu que j’trouve tous les moyens possibles pour taire ça, taire les pensées, taire ta présence. » Admit-il. Il avait d’ailleurs bien failli y passer. Si Léo n’était pas débarqué chez lui, s’imposant de force, qui sait ce qu’il serait resté de Woody d’ici quelques jours … __________________________
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