The heart is a muscle, and I wanna make it strong (concho) - hot

J’ignorais effectivement tout de la Pippa en couple. Si nous étions demeurés amis lors des nombreuses périodes durant lesquelles nous étions en couple avec d’autres personnes, moi avec Ally, Zelda ou Freja par exemple, je constatais maintenant que pendant ces moments de nos vies, nous étions moins portés à se voir en compagnie de nos douces moitiés. Peut-être qu’une partie silencieuse de nous-mêmes savait qu’on ne le supporterait pas. Qu’on ne supporterait pas de voir l’autre dans les bras d’un être aimé. Alors je n’avais que rarement vu Pippa en compagnie d’un petit ami. Son petit ami, à partir de ce soir, c’était moi – ça me faisait encore tout drôle d’y songer -, et elle allait m’en mettre plein les yeux. « Ah, non. C’est mon jardin secret. » Lui répliquais-je avec un rire. Ça m’embarrassait un peu, pour tout dire. Le monde des fantasmes et tout ça, je n’avais pas tant que ça l’habitude de partager ce qui animait mes pensées sexuelles. Freja avait un peu réveillé cette partie de moi, mais elle avait été la seule avec qui je m’étais complètement laissé aller. Jusqu’à maintenant. Je me doutais que Pippa serait aussi du genre à me faire comprendre qu’il existait autre chose que la position du missionnaire ou de la levrette. Après avoir tenté un small talk sur le spectacle de fin d’année de Head Ahead, je décidai finalement de rentrer dans le jeu de la blonde, capitulant au passage. « Si tu fais ça, non seulement j’pourrai plus jamais revenir ici, mais en plus, j’devrai sûrement même changer de ville. » C’était une ville de grandeur moyenne, Bowen, mais tout finissait par se savoir. Et je n’étais pas assez libéré sexuellement pour assumer qu’elle simule un orgasme en plein milieu de la terrasse. Elle le savait, Pippa, et elle respecta cela sans pour autant cesser de m’exciter de ses regards et de ses caresses sous la table. Pendant tout notre repas, les échanges furent truffés de sous-entendus et nos gestes de moins en moins cachés. Le plateau de produits locaux terminé, Pippa se leva pour aller aux toilettes pendant que je réceptionnais la facture. J’allai payer au comptoir et, pendant que j’attendais que la machine accepte la transaction, la blonde revint et me glissa sa culotte en dentelle dans la main. « Uh ? Mais qu’est-ce que tu … ? » Je baissai les yeux vers le sous-vêtement qu’elle portait quelques minutes plus tôt, sentant son humidité sur le bout d’un de mes doigts, signe que rien que nos échanges l’avaient excitée pendant la soirée. Le bip bip incessant de la machine de paiement me rappela à l’ordre alors que Pippa était de toute façon déjà dehors, sans doute hilare. Je laissai le reçu sur le comptoir et je retrouvai la jeune femme sur le bord du trottoir, près du sable. « Celui-là, je le garde. » Dis-je en brandissant – le plus discrètement possible quand même – sa petite culotte devant moi, avant de le porter à mon visage pour le humer avec un sourire espiègle, puis de le fourrer dans la poche de mon short.

Bien sûr que je n’allais pas simuler un orgasme au beau milieu du restaurant, sans quoi nous devrions probablement éviter les lieux, Concho et moi, pendant un moment, et j’aimais trop ce bar qui avait un accès direct sur la plage qui nous avait vu grandir. Je souris à mon ami d’enfance et désormais petit ami, avant de boire une gorgée de ma boisson.
— Je n’ai pas besoin de simuler avec toi de toute façon, Je glisse discrètement en levant vers lui un regard mutin.
Le suite de notre date se déroule comme il a commence, parsemé de sous-entendu, de jeux d’impatience, de regard et de sourire. Puis, après avoir laissé Conchobáhr au comptoir avec ma petite surprise, je l’attends à l’extérieur, laissant l’air de la mer balayer ma peau. Quand Concho me rejoint, je remarque son sourire équivoque et comprends que ma surprise a fait son effet. Mes lèvres s’étirent à leur tour. Ce qu’il fait ensuite m’excite au plus haut point, j’ancre mes yeux dans les siens, sans me départir de mon sourire.
— Bien sûr, un cadeau ne se refuse pas, je le taquine.
On se met en marche, longeant le sable, puis j’en profite pour glisser ma main dans la sienne. Notre premier vrai geste de couple. Les fameux papillons palpitent dans mon ventre, tandis que mon sexe nu me rappelle mon envie de Conchobáhr. L’avantage quand on habite au centre ville de Bowen, c’est qu’on est jamais loin de tout, et que, par conséquent, rentrer chez moi ne nous demandera pas beaucoup de temps.
— Alors, ils en sont à quel stade tes papillons ? je demande alors que nous sommes presque à mi-chemin.

C’était quand même un sacré compliment, ça, pour un homme. De savoir qu’une femme ne simule pas en sa présence. Je souris donc, pas peu fier d’avoir comblé Pippa cette nuit-là. J’étais ivre, en plus. Pas en parfait contrôle de ma personne. Je pouvais juste espérer faire mieux, à l’avenir. Pour l’instant cependant, notre rendez-vous continuer à couler tout naturellement, entre des regards espiègles et des tentatives d’entretenir des conversations normales. C’est au moment de payer l’addition que Pippa cessa les sous-entendus et se montra bien plus directe, en déposant sa petite culotte dans ma main alors que l’autre main était en train de rentrer le pourboire dans la machine. Le serveur serait heureux ce soir, mon humeur avait probablement décidé du pourcentage. J’avais filé à l’extérieur du bar pour retrouver Pippa même si je l’avais un peu encore avec moi, dans ma main, son odeur dans ce tissu, que je ne me gênai d’ailleurs pas pour sentir face à elle. Je le glissai ensuite dans ma poche pour attraper la main de la blonde et commencer à marcher vers chez elle. « Ils en sont au stade Exposition les Papillons au Jardin botanique. Ils sont all over the place. » Comme dans les serres lors des expos, oui, t’entres là-dedans et c’est plein partout, par terre, dans les plantes et dans les airs. Moi aussi c’était comme ça, il y en avait qui me sortaient par les pores de peau, des papillons. Ils voulaient aller butiner sur Pippa et ils n’étaient pas les seuls, moi aussi j’avais bien envie de ma dose de ses lèvres sucrées et de son corps salé après l’effort. Alors sans même trop m’en rendre j’avais accéléré le pas, serrant un peu plus la main de Pippa dans la mienne pour qu’elle suive la nouvelle cadence. Si je n’avais pas mentionné mon envie de faire ça bien et d’être romantique, j’aurais dit fuck that on fait ça ici et maintenant, peu importe où on se trouvait sur le trajet, mais ça manquait un peu de classe et de retenue.

Le trajet jusqu’à chez moi ne m’a jamais paru aussi long. Ma main lovée dans celle de Conchobáhr je le questionne au sujet des papillons qu’il avait évoqué un peu plus tôt dans la soirée. Sa réponse dessine un sourire plus grand encore sur mon visage.
— J’ai hâte de pouvoir les libérer ces papillons…
Depuis le début de notre aperitif, mon désir pour le chorégraphe grandissait, à tel point qu’il en devenait presque douloureux. Sans nous en rendre compte, et sans doute guidés par cette envie qui continuait de grimper en nous, Concho et moi accélérons le pas, à tel point qu’on parvient assez rapidement au pied de mon immeuble. Je tape le code sur le digicode et pousse la porte de mon flan, invitant mon ami d’enfance à me suivre. La tension monte d’un cran. J’avance dans le hall et appelle l’ascenseur, lançant un regard équivoque à Concho. Les ascenseurs sont sources de fantasmes depuis…probablement leur inventions, et je dois dire que l’idée de me retrouver dans une petite pièce de métal étriquée avec celui que je désir ardemment m’électrise au plus haut point. Même si je sais que ce voyage, contrairement à ce qu’on nous fait croire dans les fictions, ne durera que quelques maigres secondes. Les portes métalliques s’ouvrent et je vais m’installer au fond de la cage, dos à la paroi, mon regard joueur ancré dans celui de Conchobáhr. Les portes ne sont pas encore refermée que je l’attire à moi et capture ses lèvres sans attendre.

J’avais hâte qu’elle les libère, moi aussi, ces papillons. Alors je lui souris et on accéléra le pas, un peu plus et on gambadait d’excitation jusqu’à chez elle, tournoyant de temps en temps autour de nous-mêmes en riant et en s’embrassant comme dans une comédie musicale. En tout cas, c’est comme ça que je me sentais actuellement, à l’intérieur de moi. Un trop plein de joie un trop plein d’envie. On arriva enfin au bas de l’immeuble dont Pippa occupait un logement. Je posai ma main dans le bas de son dos alors qu’elle rentrait le code pour débarrer la porte principale. J’ouvris la porte dès que j’entendis le signal de déverrouillage, et on s’engouffra dans l’établissement sans attendre. J’échangeai un regard avec la blonde lorsqu’elle appuya sur le bouton de montée de l’ascenseur, serrant légèrement la mâchoire pour ne pas sourire trop grandement à l’idée de tout ce que je pourrais lui faire en trente secondes top chrono, là-dedans. Bon, en vrai, trente secondes ça passe vite. Mais c’était assez pour faire monter la tension d’un cran, si c’était encore possible qu’on se désire plus impatiemment que ça. Les portes étaient en train de se refermer quand Pippa m’attira contre elle. Un homme venant d’entrer dans l’immeuble cria de retenir les portes pour lui, mais on ne s’en soucia guère, juste assez pour que je réponde pour nous deux : « Not today, buddy. » Je ris avant de m’emparer des lèvres de Pippa alors que l’ascenseur débutait sa montée. Mes mains remontèrent sous sa jupe où j’attrapai ses fesses dénudées, les écartillant de mes mains en poussant doucement la blonde contre l’un des murs de la boîte métallique. Notre baiser était langoureux, empressé, et mes mains de plus en plus baladeuses, l’une se faufilant entre ses jambes, effleurant juste légèrement son sexe pour l’exciter, pour qu’elle s’impatiente de partout. Je ne cessais de sourire malgré nos baisers.

Impatiente, je tire sur le col de Conchobáhr pour le rapprocher de moi, tandis que nous entrons dans l’ascenseur. Je ne remarque pas mon voisin qui tente de s’engouffrer avec nous dans la cabine, et ne l’aurais probablement pas calculé du tout si Concho ne lui avait pas sorti une réplique digne de Game of Thrones. Je souris, puis reviens à notre baiser, qui se fait langoureux, empressé. J’ai envie de lui au point que rien ne compte autour, je laisse mon espace se réduire à ses lèvres, à son souffle, à ses mains qui se glissent sous ma jupe. Je soupire, souriant contre ses lèvres lorsqu’il s’empare de mes fesses et me place contre la paroi la plus proche. Je découvre alors que mon ami d’enfance est un excellent joueur, et qu’il excelle dans l’art de me faire languir. Chacune des fibres de mon corps à envie de lui, et celles qu’il effleure du bout des doigts encore davantage. Les portes métalliques s’ouvrent et je me détache à regret du chorégraphe, pour fouiller dans mon sac, à la recherche de mes clefs. Je maudis la profondeur de mon sac, avant de finalement tomber sur mon trousseau. Je déverrouille ma porte, m’engouffre dans mon appartement, et me retourne aussitôt pour accueillir Concho dans mes bras. Ma bouche retrouve la sienne sans attendre, nos baisers n’ont plus rien de chastes à ce stade. Marchant à reculons, je bute contre ma table massive, je m’y appuie et relève les jambes pour emprisonner les hanches de Conchobáhr entre mes cuisses. Mes mains passent dans ses cheveux, tandis que ma bouche dévore la sienne avec empressement.

Je n’avais même pas remarqué s’il y avait des caméras dans l’ascenseur ou alors d’autres étages qui avaient appelé la petite boîte métallique qu’on occupait. Je me fichais bien fort de tout ça. J’avais juste envie de Pippa, de m’unir à elle cette fois en pleine possession de mes moyens, afin de profiter pleinement de son corps, de son plaisir, et du mien. Mes mains se faisaient baladeuses sous sa jupe, la relevant juste assez pour pouvoir atteindre son intimité de mes doigts, sans pour autant débuter quoi que ce soit. Je ne faisais que l’effleurer, un sourire espiègle entre deux baisers. J’étais joueur quand j’en avais envie, oui, et là, de nous savoir forcés d’attendre qu’on en soit à l’étage de Pippa, ça me donnait envie de la faire languir, de faire monter le désir pour qu’il explose dès qu’on se retrouverait derrière les portes closes de son logement. C’est ce qui arriva, lorsque les portes métalliques s’ouvrirent et qu’on se sépara le temps d’un corridor. Le désir monta en flèche, mon bas-ventre me suppliant qu’elle trouve ses clés. Dès qu’elle eut déverrouillé la porte, on s’engouffra à l’intérieur, Pippa se retournant sur elle-même pour retrouver ma bouche. Je reculai sur la porte pour la fermer de mon dos, sans lâcher la blonde. Puis, ce fut au tour de celle-ci de marcher à reculons, jusqu’à sa table à manger sur laquelle je la hissai alors qu’elle enroulait ses jambes autour de mes hanches. Je retirai mon chandail et je lui retirai le sien, nos peaux nues se plaquant ensemble alors que je me penchais sur la table, emmenant Pippa avec moi, son dos contre le meuble. « Elle est faite forte, cette table ? » Demandais-je en me séparant de ses lèvres, un sourire sur les miennes.

Conchobáhr et moi étions dans notre bulle, une bulle que rien ne semblait pourvoir percer. Nous nous occupions, l’un et l’autre, à faire monter notre désir en flèche, nous cherchant toujours un peu plus. J’éprouverai une brève délivrance en passant les portes de mon appartement, sachant que nous pourrions laisser libre cours à nos envies, derrière les portes de mon chez moi. Je le guidai jusqu’à la table de ma salle à manger, et le laisser me hisser dessus. Nos hauts rapidement enlevés, son torse se colla au mien, la pointe de mes seins durcis venant chatouiller sa peau. Il m’entraina avec lui vers l’arrière, laissant mon dos reposer contre le bois massif alors que mes jambes s’enroulaient autour de ses hanches, et mes bras autour de son dos. Nos lèvres étaient encore scellées, jusqu’à ce que Concho me pose une question qui me fit rire.
— Ouais, t’inquiète, lui dis-je en capturant ses lèvres à nouveau.
Ma jupe, seul vêtement que je portais encore, était remonté sur mon ventre, découvrant mon sexe et me faisant comme une ceinture dont je rêvai de me débarrasser. Mais contrairement au short de Concho, elle n’était pas si gênante. Mes mains se glissèrent entre nous pour trouver le boutonnage qui nous séparait encore, puis me donnant un peu plus d’aisance, je laissai mes doigts passer la barrière élastique du boxer de Conchobáhr pour venir agripper fermement ses fesses et plaquer son bassin un peu plus contre le mien, et par la même occasion son érectrion contre mon pubis. Je grognai d’anticipation, juste avant de quitter ses lèvres et de darder un regard fiévreux dans le celui de mon amant.
— J’ai tellement envie de toi…

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Fuck, ce qu’elle était belle, allongée comme ça sur sa table de bois, ses seins délivrés bien arrondis et fermes, son sourire au bord des lèvres, son regard pétillant, ses cheveux étendus un peu partout autour d’elle, son sexe qui me réclamait, ses jambes me tirant un peu plus vers son intimité. J’aurais pu la regarder pendant de longues minutes si ce n’était pas de mon sexe douloureusement excité, qui demandait à ce qu’on le délivre, lui aussi, de mes vêtements trop petits pour cette érection. Nos baisers reprirent, la pointe de ses seins frôlant mon torse, me faisant encore plus perdre la tête alors que ma bouche n’avait qu’une envie : se refermer autour de ses mamelons pour les dévorer. Sentant que nos ébats ne seraient pas des plus tranquilles, je demandai à Pippa si sa table était résistante, parce que je ne comptais plus la prendre dans mes bras pour l’entraîner jusqu’à son lit. Non cette table, cet éclairage, j’étais enivré et il fallait que ça se passe ici, maintenant. La jupe de Pippa, après que ses jambes se soient enroulées autour de moi, s’était relevée jusqu’à son ventre. Mes shorts n’étaient donc que les seules barrières restantes entre nos sexes et l’étroitesse commençait à me déranger. Lisant dans mes pensées, les mains de Pippa vinrent se glisser entre nous pour qu’elle puisse déboutonner mes shorts et atteindre la bandelette élastique de mon boxer. Sans pour autant me les retirer tout de suite, elle pressa sur mes fesses pour me coller à elle, mon érection bien marquée contre son pubis. « J’pense que c’est pas un secret que moi aussi … » Soufflais-je en me perdant dans ses yeux. De mes deux mains je fis glisser mes vêtements que je laissai tomber à mes pieds, sans m’en départir complètement. Mon érection maintenant mise à nue cherchait son chemin jusqu’aux parties intimes gonflées de Pippa, mais je laissai grimper l’impatience un peu encore, même si ça me torturait autant moi qu’elle. Je retrouvai ses lèvres, ma main gauche se posant sur son sein droit, jouant doucement avec son mamelon, le caressant, l’effleurant, le pinçant légèrement. À chaque gémissement de Pippa, mon membre durcissait un peu plus contre elle.

Le désir m’enflamme davantage alors que l’erection de Concho, impossible à manquer, se presse contre mon pubis. Je souris contre ses lèvres.
— Je vois ça…
J’ai la sensation qu’on est deux assoiffés, pressés de s’abreuver l’un à l’autre. Outre notre petit jeu au bar et tout au long du chemin, j’attends ce moment-là depuis bien longtemps et j’ai eu le temps de me faire tous les films possibles. Je ne compte pas en louper une miette. Sa main sur mon sein me fait aussitôt frémir, et je me consume d’impatience alors que Concho continue de me faire languir. À ce jeu, il est définitivement passer maitre. Je m’avoue vaincue. Un bras derrière moi pour maintenir mon équilibre, l’autre s’accroche à mon amant, tandis que mes talons appuient contre ses reins, nous collant l’un à l’autre. Je gémis, n’en pouvant plus de ses effleurements lascifs et diablement excitants.
— Concho…, je le presse entre deux baisers passionnés, j’te veux maintenant…

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Je souris à mon tour contre ses lèvres lorsque Pippa affirmait qu’elle voyait bien, ou plutôt qu’elle sentait, toute mon excitation. Je délivrai d’ailleurs rapidement mon membre douloureux, coincé dans une paire de caleçon tout d’un coup bien trop peu élastique. Je laissai les sous-vêtements et mon short tomber jusqu’à mes chevilles, sans chercher à m’en défaire complètement. Mon sexe se pressa contre l’intimité de Pippa, sentant toute la chaleur qui émanait de son intimité gonflée d’envie. La première fois, nous avions brûlé toutes les étapes, je ne voulais pas succomber à l’empressement pour notre deuxième fois. C’est pourtant la blonde qui me pressa, entre deux baisers passionnés, me réclamant maintenant. Ma main jouait toujours avec sa poitrine, se délectant des gémissements qu’elle produisait au passage. Tous mes sens étaient en éveil, en alerte même, buvant chaque son, chaque caresse, chaque sourire, chaque baiser. « C’est toi l’impatiente, cette fois … » Avais-je lancé avec un amusement soufflé. Je l’embrassai dans le cou tandis qu’elle se relevait vers moi, un bras s’accrochant à mon cou tandis qu’elle se gardait en équilibre sur la table de son autre main. Toujours debout, mon sexe bien droit et dur, je m’insérai en Pippa sans chercher mon chemin, nos deux sexes s’appelaient si fort que la déroute était impossible. Je la pénétrai d’abord lentement, plongeant mon regard dans le sien, mon front collé contre le sien. Ma bouche ouverte laissa s’échapper un gémissement de plaisir, de soulagement aussi, de ne faire qu’un avec elle de nouveau, répondant à mes désirs les plus ardents.

Je suis impatiente de le retrouver de cette manière et je ne m’en cache pas. Le dernier rapport charnel que nous avons eu, et le seul, remonte à déjà bien trop longtemps. Un sourire mutin ne quittant pas mes lèvres, je me redresse en me tenant à son cou, alors que la bouche de Concho se perd contre la mienne. On se cherche encore un peu, avant de céder à notre passion. Mon regard ancré dans le sien, je l’accueille en moi, nos front collés l’un à l’autre, nos souffles se mêlant l’un à l’autre. Le gémissement de mon amant se réverbère dans le mien d’une si délicieuse façon.
— C’est bon…, je soupire en bougeant légèrement les hanches pour m’acclimater à son sexe.
Mes lèvres effleurent les siennes, alors que les mouvements lents de son bassin m’arrachent quelques gémissements. J’ondule, moi aussi, lascive, contre mon amant, gagnée petit à petit par un plaisir brûlant.

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J'avais rejoué notre dernière - et première - fois si souvent dans ma tête dans la dernière année. Je l'avais prolongée, je l'avais réinventée, je l'avais revirée dans tous les sens pour me donner l'impression de retrouver Pippa à chaque fois, d'une nouvelle façon. Mais évidemment, tout cela n'avait été qu'en pensées, et rien n'était plus satisfaisant que de le vivre pour de vrai, avec son corps contre le mien. Pouvoir la toucher, pouvoir sentir son parfum, pouvoir sentir son souffle contre ma peau, tout ça surclassait n'importe quel fantasme. Je m'abandonnai en elle, lentement d'abord, pour ne pas répéter mes erreurs en cédant à l'empressement. Mes vas-et-viens se voulaient bien sentis, je désirais qu'elle ressente chaque passage de mon sexe en elle, qu'elle ressente tout l'effet qu'elle me faisait. « I missed this so much ... » Soufflais-je, un sourire aux lèvres. Nous nous étions presque perdus de vue dans la dernière année, avec son mariage avec Liam qui avait brisé quelque chose entre nous. Non seulement mon amitié avec Pippa m'avait manquée, mais cette proximité aussi, que nous n'avions vécue qu'une seule fois mais qui m'avait tant marquée. Je continuai ce rythme pendant un moment encore avant de finalement allonger Pippa sur le dos et de monter à mon tour sur la table, l'embrassant, m'allongeant sur elle, la pénétrant à nouveau avec plus d'ardeur.

Il est rare que la réalité dépasse le fantasme et pourtant, c’est bien ce que je suis en train de vivre avec Concho. Nous avons attendu, l’un comme l’autre, ce moment si longtemps que rien ne semble pouvoir l’altérer. Concho va et viens en moi avec un lenteur qui m’électrise. C’est comme s’il prenait le temps de fondre avec moi, en parfaite symbiose, et c’est bon. Tellement bon. Ma main droite agrippe sa fesse pour rapprocher son bassin du mien, alors que mes gémissements exultent de mes lèvres entrouvertes. Un sourire ourle mes lèvres au moment où Concho me souffle que notre proximité lui a manqué.
— Ca m’a manqué aussi, je lui réponds tout en capturant ses lèvres dans les miennes.
Il me renverse doucement sur la table et vient se placer au dessus de moi, nos corps se quittent une seconde avant de se retrouver avec plus de ferveur encore, mes jambes entourent ses hanches, alors que j’accueille son sexe en moi. Mes mains fourragent ses cheveux tandis que je m’abandonne totalement à son étreinte.

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Je me fichais des lumières ouvertes au-dessus de nous, je me fichais des rideaux qui étaient peut-être ouverts, je me fichais des voisins qui entendraient nos ébats tout d'un coup bien moins cachés. Présentement, je n'étais qu'avec Pippa et le monde autour n'avait plus d'importance. J'avais envie d'être égoïste et de ne penser qu'à nous deux, rien que pour la nuit. Je me laissai complètement aller à l'acte, grimpant sur la table au risque que ses pattes ne soutiennent pas le poids de nos deux corps et celui, surtout, de notre passion déchaînée. La cadence s'étant accélérée, l'excitation arriva rapidement à son comble et je me concentrai comme jamais afin de prolonger le plaisir pour Pippa, un instant de plus pour la combler elle. Il ne me fallut tout de même que quelques minutes pour en arriver à l'orgasme, rugissant de partout, de ma bouche pressée contre celle de la blonde, de mon sexe déversant son liquide en elle, de mes mains s'aggrippant à sa peau. Je fermai les yeux, imprégnant le moment dans ma mémoire, espérant de tout mon coeur que le chaos ne nous attendait pas à la porte. Ce coup-ci, cette relation-là, je la voulais à la fois douce et embrasée.