You won't let me down ft Sammy - PARIS

Un vrai trou noir. Son crâne ressemblait à une comète Supernova qui se déchainait au rythme de ce qu’il essayait de comprendre. « It’s my life » de Bon Jovi battait le rythme dans ses oreilles, pendant qu’il faisait une valise plutôt lourde. On ne sait jamais. Il y mit quand même son arme de service, et quand elle passerait au scanner, il pourrait montrer son insigne pour affirmer ses droits. Mais en ce moment, il n’avait plus la tête à ça. Il se sentait mal vis-à-vis de tout, il voulait juste oublier un jour ou deux qui il était pour se concentrer sur le principal : sa meilleure amie avait besoin d’aide. Et c’était juste sa présence qui comptait. Il ne se forçait en rien, c’était de sa propre volonté, et après avoir informé Sunniva, Steeve, et Nicky de son départ, avec les raisons –qui étaient aussi personnelles- il appela un taxi pour que ce dernier vienne le chercher, et l’emmener tout droit à l’aéroport.

Faisons un point sur ce à quoi il devait réfléchir.
Premièrement, aider Callie. Steeve et elle, ce n’était pas la joie. C’était un vrai bordel ambulant, et elle avait eu raison de partir sans en informer Steeve. Il devait faire le point sur ses sentiments, et Callie l’aidait de cette manière elle. Elle voulait prendre un air nostalgique grâce à la ville de Paris, et c’était le mieux à faire. Il aurait tout le temps de savoir s’il désirait être avec Kelly ou Callie. Peu importe son choix, Samuel aiderait Steeve du mieux qu’il pourrait mais il serait toujours en train d’aider Callie à se reconstruire. Et si Callie était finalement le grand amour de Steeve, ce ne serait que mieux.
Deuxièmement, sauver ce qu’il restait de son amour. Nicky, cette petite rousse qui lui avait sauvé la vie et le cœur alors qu’il pensait ne jamais aimer. Elle avait été le soupçon de jeunesse qui lui manquait pour se reconstruire, et il lui en serait éternellement reconnaissant. Elle était une perle rare, et il serait toujours là pour elle. Mais de l’autre côté, il y avait Sunniva. Sunny, ah… Sunny. Son soleil. La mère de son petit garçon. Une nuit a fallu pour créer un lien indestructible entre les deux personnes, et aujourd’hui, cette nuit lui revenait en pleine face pour lui ouvrir les portes d’un amour qui se construirait une famille avec facilité.
Il était dans la merde.
Il entrait dans l’aéroport d’un pas assuré, et il se dirigeait au guichet, en montrant son badge, ainsi que sa carte d’identité. « J’ai besoin de savoir quel vol a choisi Callie Rose Ventura, née le 17 juin 1988 à Bowen, s’il vous plait. » Il eut donc son information après quel la femme cherche, et quand cela fut fait, il prit le suivant. Il n’aimait pas l’avion, mais il ferait tout pour protéger sa meilleure amie, sa sœur, sa princesse.
Il atterrit rapidement, et il prit un taxi. Bien entendu, il savait où Callie allait se cacher pour s’aider. Et quand il se retrouva devant l’appartement, il tapa plusieurs fois à la porte. Il était l’heure qu’elle voye que Samuel serait toujours là pour elle, pour l’aider, pour la sauver, peu importe ce qu’il pouvait se passer, ni les conséquences. Si Callie l’envoyait chier, il resterait malgré tout dans un hôtel à proximité. Callie était vraiment l’une des personnes les plus importantes de sa vie.

Il savait que sa réaction était justifiée, mais il s’en fichait un peu. L’ignorant complètement, il se déplaça un peu vers sa droite, et il pénétra dans l’appartement qui lui était familier. « Oh, c’est drôle, ça n’a pas changé ! » Il se dirigea vers la chambre de Callie, et il y déposa sa valise, puis il l’ouvrit pour sortir sa trousse de toilette et l’entreposer dans la salle de bain. Il revint rapidement vers la cuisine, et il s’assit sur la chaise, en se penchant en arrière. Il soupira de fatigue, car le voyage n’avait pas été fun, mais il avait été plutôt… épuisant. Il s’étira en jetant ses bras en arrière, et il ne laissa pas vraiment Callie répliquer quelque chose à l’aise qu’il prenait.

Il regarda dans le frigo, et il prit son portefeuille. « On ira faire les courses, j’ai vu un supermarché dans la rue en venant donc pour ce soir, je te propose d’aller au KFC, j’ai envie de manger de la junk-food. » Il passait sa langue entre ses lèvres, et il posait son regard sur la jeune femme. Elle avait l’air morte, amaigrie, des cernes sous les yeux, elle avait le visage d’une jeune femme qui venait de vivre l’Enfer. « Ecoute, princesse. Steeve le sait que tu l’aimes, mais comme tu le sais aussi bien que moi, il n’a pas confiance en toi, en nous. Je fais la même connerie que lui, à la différence que toi, tu es ma meilleure amie. Si seulement il le comprenait… En attendant, Steeve a besoin de faire le point sur ses sentiments, et toi, ici, je n’aurais pas cautionné que tu sois seule, on ne sait jamais ce qu’il peut t’arriver, je n’ai pas du tout confiance dans les autres, donc on verra bien. Mais tu ne peux pas me refuser le droit de rester ici. Tu préfères que je parte à l’hôtel ? Je peux partir, si tu veux. Mais sache que je ne serais pas loin. Dès que tu sors, je serais sur tes talons. Et de toute façon, moi aussi j’dois faire le point sur mes sentiments. »

Il se pencha un peu en avant pour écouter le message, et plus il entendit Steeve infirmer, plus il réalisait que ce qu’il avait dit n’avait aucun sens. Il passait sa langue entre les lèvres, et, joignant ses mains, il appuya le bout de ses doigts sur ses lèvres en fronçant les sourcils. Il étai presque en train d’analyser le message. Etait-ce juste qu’il avait peur ? En fait, il n’arrêtait pas d’affirmer qu’il voulait choisir Callie, mais à côté, il était partagé entre deux sentiments. Steeve n’aimait pas quand Samuel parlait de confiance, mais là, qu’est ce que c’était ? Le contraire de la confiance, pure et dure. Il n’était pas foutu de faire confiance ni Callie, ni à Samuel. Car si c’était le cas, Steeve ne lui aurait pas envoyé ce genre de menace, à Sam, par texto. Il n’allait pas le montrer à Callie, car elle serait encore plus paniquée, mais il secouait la tête. « Si l’amour était un jeu, je pense que Steeve serait échec et mat. » Il ne dit rien de plus, car dans ces moments là, il se sentait plus que con. Il avait eu tort de penser que Steeve ne doutait pas des sentiments de Callie. Apparemment, il était persuadé que Samuel et Callie allaient s’envoyer en l’air. Le pire, c’est que ça l’écœurait de s’imaginer au pieu avec sa meilleure amie mais bon, tant que Steeve ne réfléchirait pas à ces conneries, il n’irait plus lui adresser la parole. A trente balais, il est peut-être temps qu’il se mette à faire confiance dans les seules personnes qui ont toujours été là pour lui.

Il se leva, et il s’approcha de Callie, et il s’accroupit en la regardant, juste en levant les yeux au ciel. « Tu vas m’écouter attentivement princesse Callie Rose Ventura. Je t’aime, je t’aime de tout mon cœur, tu es ma meilleure amie, ma sœur, presque mon sang si c’était possible. Si je suis là, ce n’est pas pour faire joli, ou pour emmerder mon monde. Je vais pas t’expliquer point par point pourquoi je suis ici, mais il faut que tu comprennes que j’vais pas te lâcher. Maintenant, t’as pas l’air de vouloir ma présence ici. Je vais prendre un hôtel au coin de la rue. Je serais là-bas, je t’enverrais par sms le numéro de ma chambre, si t’as besoin de parler je suis là, je suis toujours là. Mais si tu sors, et j’te fais confiance, je veux que tu me préviennes. Une jolie fille comme toi ne doit pas se balader dans les rues de Paris. Ici, il y a de la racaille à chaque coin de rue. » Il se releva, l’embrassa sur le front, alla chercher sa trousse de toilette, et la rangea dans sa valise. Il la referma, et il soupira. Il sortit de sa valise un tee-shirt, et il le déposa sur le lit de Callie. C’était un tee-shirt à Steeve qu’il avait prit pour que Callie ressente toujours la présence de l’homme qu’elle aime, et je ne vois pas pourquoi Steeve m’en voudrait de lui avoir pris un haut. Il prit la valise, et il alla vers la porte d’entrée.

Il s’arrêta sur le pas de la porte, et il se retourna. Il se mit à sourire, et il levait les yeux au ciel. « Je savais que t’allais me demander de rester. Donc je reste. La chambre d’amis et par là ? » Il alla poser sa valise rapidement, et il revint dans le salon. « Il ne couchera pas avec elle. » Il en était persuadé. Il savait très bien que Steeve ne franchirait pas le pas, mais le connaissant, il allait se morfondre sur lui-même, alors qu’il devait faire le point avec Kelly. Il s’approcha de Callie, et il passa ses mains sur ses bras, pour lui prendre ses mains. « Princesse, ça va aller. Il faut que tu prennes des vacances, et à Paris, on a le temps de s’amuser. On va profiter, s’éclater, et faire une pause dans le temps. Ca te va ? » Il passait sa langue entre ses lèvres, et il se dirigea ensuite vers le frigo. « T’as pas une bière ? »

Il s’assit sur le canapé, et il se rendit compte qu’il n’avait pas répondu à son amie, suite à sa question sur ce à quoi il devait réfléchir. « Sur mes sentiments, aussi. J’suis dans le même cas que Steeve, malheureusement. Je pense prendre le temps de faire le point aussi. Par rapport à Sunny et Nicky. » Il haussait les épaules, et il levait les yeux vers son amie. « Bon, supermarché ? »

L’ascenseur descendit lentement, et il s’appuyait contre le fond, celui qui faisait miroir. Il croisa son bras sur le côté pour que Callie vienne prendre son bras, et ils sortirent tous les deux, l’écharpe autour du cou. Le supermarché était à l’angle de la rue, donc autant faire le chemin à pied, et ramener les courses, ça ne risquait pas d’être long. Samuel respirait l’air fraichement pollué de Paris, et il sourit légèrement. Ici, il allait pouvoir réfléchir et même se ressourcer, pour un nouveau départ, dans une nouvelle vie. Il voulait vraiment faire le vide dans sa tête, et il se rappelait du portable éclaté de Callie dans la chambre. Elle ne l’avait pas récupéré, et c’était tant mieux. « Tiens, regarde. » Il prit son portable, et il appuya sur le bouton rouge pour l’éteindre. Il le rangea au fond de sa poche, sachant très bien que personne n’allait le déranger pendant son escale à Paris, il voulait assurer ses arrières. « On va juste être ici, toi et moi, à vivre un « french travel » et ça va être tout aussi bien ! » Il poussa la porte du supermarché pour la tenir à la jeune femme, et il fit signe à Callie de prendre un panier quand lui fit de même. Il commença à flâner dans les rayons.

Il n’avait pas spécialement un problème avec l’alcool mais il avait besoin de ses bières. Il alla dans le rayon, et prit deux packs de vingt-quatre pour être sûre d’avoir son compte pour les quelques jours OFF qu’il s’était prit avec Callie. Elle ne lui en voulait plus, et c’était tant mieux. Il revint vers la jeune femme. « Je te laisse faire, je ne m’y connais pas ! A Bowen, c’est toujours Steeve qui fait les courses… Au fait, tu me feras visiter la ville ? On n’a jamais pris le temps de le faire. » Il disait ça, tout en regardant le rayon du petit-déjeuner pour se prendre des céréales, comme un gamin. Il prit aussi des brioches, et du Nutella.

Il avait prit ce que lui aimait, et il avait aussi prit ce qu’il connaissait des goûts de sa meilleure amie. Il sortit sa carte bancaire à la caisse pour payer le tout. Jamais il n’aurait voulu que Callie paye, c’était certain. Il sortit les courses, et il en profita pour partir directement vers l’immeuble et grimper les marches rapidement pour tout ranger. Il ne demanda pas spécialement l’avis de Callie pour l’emplacement des différentes denrées, elle le corrigerait toute seule sans qu’il le demande. Il se languissait sincèrement d’aller en ville pour se balader, et il passa se recoiffer un coup. « On va où ? » Et il sortit de l’appartement quand Callie ferma derrière lui.