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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste)

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MessageSujet: absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste)   absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste) EmptyDim 20 Fév 2022, 03:05

absence of evidence is not evidence of absence

Après tant de mois passés dans cette ville, dans ce nouveau pays, et dans cette nouvelle culture, ses talents de violoniste s’étaient propagés de bouche à oreille. Une aveugle qui tient un violon, ça ne courait sans doute pas les rues non plus, c’était peut-être là une autre raison de sa notoriété. Saoirse n’avait rien d’une musicienne connue, mais Bowen n’était pas une ville si grande que ça, et elle était maintenant invitée à performer par-ci par-là, pour des occasions diverses. Elle jouait toujours sur la place centrale, pour le plaisir, se joignant parfois à des groupes éphémères qui faisaient profiter les passants de leurs talents. Mais elle avait aussi quelques connexions désormais, maintenant qu’elle était réellement ancrée dans le paysage australien. Elle jouait parfois à la boîte de Blake, en partenariat avec des djs, pour un style musical saisissant. Elle accompagnait des chanteurs et chanteuses ou autres musiciens de Bowen, quand ils lui en faisaient la demande. Ou bien elle était invitée à des événements, que ce soit pour jouer un morceau ou plusieurs. Elle allait divertir les personnes de l’hôpital aussi, avec le groupe de bénévoles, dont d’autres musiciens faisaient partie. Ce soir, sa présence avait été réquisitionnée pour un ballet. Pas un ballet officiel, bien sûr, mais une représentation de danse classique, organisée par l’école de danse de la ville. C’était avec joie que Saoirse avait accepté, comme toujours, en fait. Elle avait peu de choses dans son agenda, aussi était-elle toujours disponible et enthousiaste pour jouer de son art aux oreilles qui le demandaient. Ce n’était pas suffisant pour en vivre confortablement, mais la jeune Irlandaise se contentait de peu. C’était tout de même bien qu’elle ait trouvé un boulot à la librairie de Jenna, en combinant les deux, elle pouvait espérer un train de vie plus ou moins normal, même si légèrement en-dessous de la moyenne. Mais à nouveau, il ne lui en fallait pas beaucoup. Elle avait été éduquée à une vie simple, et avait grandi là-dedans, dans sa communauté. Pas de grande maison mais une caravane ou une roulotte pour les plus traditionnels, ou bien des petits baraquements de fortune. Pas de télévision, pas de téléphone, peu de consommation énergétique. Elle avait déjà bien plus de confort ici à Bowen, même si ça ne l’avait jamais dérangé de vivre ainsi. C’était tout ce qu’elle avait connu et elle avait aimé s’amuser sans grandir avec la technologie et la modernité du monde. Dans les coulisses de la salle de fêtes, la rouquine pouvait entendre les murmures des spectateurs, rassemblés pour voir ces corps gracieux et entendre cette musique délicate et envoûtante. On la guida sur le côté de la scène, où étaient rassemblés les musiciens, et quand le silence se fit, la musique s’éleva.
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MessageSujet: Re: absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste)   absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste) EmptySam 05 Mar 2022, 14:54


CHAPITRE DIXIÈME : ABSENCE OF ÉVIDENCE, IS NOT ÉVIDENCE OF ABSENCE.



« ÉCOUTEZ, VOUS LE VOYEZ, VOUS L'ENTENDEZ ? LA MUSIQUE, LE BALLET ! JE L'ENTENDS PARTOUT : DANS LE VENT, DANS L'ESPACE, DANS LA LUMIÈRE... ILS SONT PARTOUT, AUTOUR DE NOUS. IL SUFFIT JUSTE DE S'OUVRIR À EUX... IL SUFFIT JUSTE DE CONTEMPLER, D'ÉCOUTER... »




Vêtue légèrement… Paraît de ton fin maillot de bain1... Une fois sortie dans la brise ambiante, de ta dense piscine ; comme à l'accoutumé, tu te sentais humide… Point parce que c'était dusse à ces quelque longues brasses, mais bien parce que, chaque fois que tu en pratiquais, afin de souffler, de mieux décompresser… Une fois la tête mise hors de l'eau… De ta frêle silhouette, qui l'accompagnait, dans la volée, tu avais toujours envie de relations charnelles… Si ce n'est que cela t'embrasait follement de l'intérieur… Oui… Tu aurais pusses appeler ton cher et tendre amant, passer un moment passionné, affriolant, à ses doux côtés. À échanger de langoureux baisers, de caresses tendres, invétérées… De ces soupirs lascifs, bercer dans le creux de ton lit douillet, brûlant à souhaits… Mais tu devais tout autant le confesser… Sans nul doute plausible, avait-il déjà, d'autres chats à fouetter, que sur l'instant présent… Tout autant, que, de ton côté, tu avais autant de projets, en cette douce soirée enivrante, à réaliser… Qui plus est, avec ton dit, bien-aimé, se trouvant dans les fines moulures de votre demeure… Cela s'avérerait quelque peu complexe, mal avisé… Tu en étais persuadée… Il te fallait relativiser… Faire taire, discrètement, tes propres désirs ardents, tes fantasmes lancinants… Alors, une fois séchée, de ton blanc tissu cotonneux, voilà que, de ta démarche gracieusement dansante, tu te dirigeais, bien malgré toi, vers la spacieuse cuisine2 de granit, où la charmante et sérieuse Agatha, s'affairait à réaliser quelques amuses-bouches, quelques douceurs alléchantes… Préparer soigneusement, certains cocktails et alcools raffinés, que pourtant, elle avait fort bien du mal à tout réussir, à tout combiné, tel que ton cher époux lui avait chaudement recommandé de suivre, il est vrai… Durant quelques longues minutes, au demeurant, tu observais chacun de ses moindres gestes, ses mouvements incertains, dans un silence qui n'était troublé que par sa respiration saccadée, lancinante, angoissée, qui se mêlait à la tienne… Qui, de ton côté, se voulait bien plus serein, uni - la voyant dont ainsi… À gentiment souffrir… À se vouloir vainement perfectionniste, tu ne pusses que te sentir attendrie, touchée par son frêle comportement… Cette petite demoiselle, à la chevelure flamboyante, éclatante, qui, en cet instant, demeurait quelque peu rassemblée de sa queue-de-cheval, afin qu'elle ne soit perturbée par les tâches à accomplir… Que, quelques mèches en viennent à tomber, dans les plats garnis… Cette douce et ravissante Bowennienne, elle n'était point méchante, tu le consentais… Néanmoins, elle n'était encore que trop jeune ; n'avait point encore d'expérience, pour se parfaire dans ce métier… À croire, que, sans mauvais jeux de mots, elle se noyait irrévocablement dans un verre d'eau… Parfois encore, tu te demandais, pourquoi diantre, elle avait choisi cette profession, avait acceptée la proposition de ton fougueux Monty… Cela ne partait guère d'une mauvaise intention… Sans nul doute plausible, que ton bel anglais avait voulusse lui venir en aide, lui et sa famille… Lui mettre un pied à l'étrier, comme qui dirait… Toutefois, sur le plan pratique, elle avait encore beaucoup à apprendre, tu le certifiais... « Attends… Si tu veux faire un bon mélange, déjà, le shaker, il faudrait le tenir de cette façon... » Soulignais-tu d'une voix cristalline, suave, mais ferme à la fois ; afin de lui faire savoir, que, malgré l'idée que tu désirais ardemment lui venir en aide, que tu l'appréciais, il te fallait, un tant soit peu, te montrer sérieuse… Digne d'une patronne respectée, sur l'instant… L'incitant, délicatement, d'un signe de la main, à se mettre légèrement en retrait, à mesure que tu lui montrais, aux premiers abords, comment se placer… Comment préparer un cocktail, en toute experte, en barmaid invétérée… Alors que cette dernière te contemplait avec intérêt, fascinée… Prenant, sans nul doute plausible, dans sa jolie caboche, des petites notes, pour, à l'avenir, se montrait tout aussi digne… Ne point faire regretter amèrement, ta dite, douce et tendre moitié… Car, s'il y avait bien une chose que tu pouvais ajouter, révéler, de ton brun, séduisant et charismatique, c'est qu'il demeurait pointilleux, à tout égard... « Tu vois ? Il suffit simplement de faire attention, en le secouant… En le tenant de cette manière, et après, ça passe tout seul ! » Consentais-tu à lui souffler, presque d'un murmure ; avant même de lui adresser un mignon petit rictus… Cependant, que la charmante rousse te toisait, encore et toujours, en silence. Bien qu'elle approuvasse d'un signe de tête, pour montrer qu'elle avait saisisse l'essence même de tes propos… Tu te permisses dont d'un imperceptible recul, pour la laisser se remettre à sa place, lui insufflant quelconque réconfort, pour réitérer, en tout bien tout honneur, l'expérience… Sans te risquer à la juger, de t'amuser à ses dépens… Tandis qu'elle prisse l'objet en métal… Se sentant indécise, penaude, comme une enfant, pour t'imiter. « Ne t'en fais pas… Si ce n'est pas parfait… Que tu en mets un peu partout, je ne vais pas te faire quelques remontrances, c'est promis ! » Lui confessais-tu sans ambages, sans le moindre détour, à mesure que tu visses la douce et jeune cuisinière, laissait s'échapper de ses lèvres légèrement rosées, un soupir angoissé… Un tant soit peu, stressé… Se préparant à l'épreuve... Mettant à profit, ce que tu venais tout juste, de lui enseigner… Ainsi, sur cette charmante initiative, elle le réussit presque à la perfection ! Il te fallait simplement l'a rééquilibré, la maintenir, en toute bonne chose, afin que le voluptueux poison, ne déborde de la coupe grisâtre… Mais tu devais te l'admettre, cette dernière avait assuré, pour le coup ! Et, entre deux éclats de rires cristallins, qui se complétaient harmonieusement ensemble… Flottant magnifiquement dans l'habitacle, tu en profitais pour la féliciter chaleureusement… L'aidant dont à déverser le contenu, dans les ballons aux motifs raffinés, pour les convives ; néanmoins, qu'elle te fisses un retour, t'exprimer sa gratitude. Visiblement touchée… Bien qu'elle redevint sérieuse, bien rapidement… Te toisant presque d'un regard blafard… Ne sachant que dire, comment riposter, sur l'instant... « Par rapport à l'autre jour, avec votre mari… Que s'est-il passé ? Pourquoi il agit comme ça, avec vous ? » Se risquait-elle, finalement, à souffler… D'un ton, qui se vouait doux, rassurant… Ne daignant détacher son visage envoûtant, pénétrant, du tien… Comme pour en guetter ta réaction… Comme pour savoir, si cela avait été une bonne idée de t'entraîner sur cette pente escarpée… Ce sujet délicat, dont tu te surprisses pour autant, à grincer des dents, dans un semblant d'amertume… Tenant ainsi ton alliance en tenaille, entre tes petits doigts de fées… Te sentant, à ton tour, embarrassée, il est vrai… Ne sachant quel prétexte lui sortir, afin de ne point l'inquiéter… De veiller, tout autant, à la préserver de cela… Mieux valait se raviser… Agir sagement, si elle ne désirait, déjà, perdre son emploi… Avoir des ennuis, de la part de ton mari… Bien que, d'une certaine manière, sans se valoir d'une simple pie curieuse, à ton égard, les questions qui lui brûlaient quelque peu les lèvres, se montraient parfaitement légitimes… Au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu aurais probablement fait de même… Lui aurait, gentiment, arracher, les vers du nez... « C'est… C'est une longue histoire, tu sais... » Balbutiais-tu, sur la défensive… Ne sachant quoi ajouter, pour calmer ses ardeurs, ses nombreux penchants… À mesure que tu ne savais que répliquer, sans prendre peine de la froisser… Tout en daignant, te jurant solennellement de la préserver, de tout cet effroyable débat… Votre romance flétrie, brisée à jamais… Te sentant d'autant plus embarrassée, il est vrai… Tandis que tu n'osais croiser son doux visage de porcelaine, perçant, sur l'instant… Rassemblant délicatement, les quelques flûtes cristallisées, sur le bord granuleux du sombre comptoir. Histoire de mieux vous organiser… Que les quelques convives, n'auraient plus qu'à se servir, sans se vêtir l'esprit, de quelques réflexions machinales, au grand dam, de ta chère moitié, qui, intérieurement, se serait sentisse empourpré, agacé... « Et… Elle n'est pas toute rose, comme tu as pu le constater… Je… Je ne voudrais surtout pas t'embêter... » Achevais-tu, finalement. Faisant dont le tour du comptoir rugueux… Te parant des fines assiettes, où prônaient les douceurs salées-sucrées, afin de mieux les disperser sublimement, sur la spacieuse table de bois soufflé… Se trouvant digne des clichés prisés, lors de reventes de bien immobiliers, tu le certifiais… Il fallait l'admettre… Même dans la sphère privée, ta profession, tes coutumes raffinées, ne s'en iraient ainsi… La perfection, bien malgré toi, tu l'as conservée… Sans intentions telles quelles, de te mettre que trop en valeur. En avant… Brillant inlassablement, sous la rampe des projecteurs. Bien au contraire, cet attrait de personnalité, tu la proscris... « L'embêter avec quoi ? Qu'as-tu encore fait ? » Se risquait à te questionner, ton séduisant apollon, d'un air interdit, nonchalant, qui faillisse pratiquement arracher un sursaut de stupeur à votre employée… Se dirigeant vers vous, arrivant à votre hauteur, cigare en main - l'air de rien, cependant que la jolie rousse, dardaient la cuisine de ses orbes bleutés, translucides… Ne sachant que piper… S'affairant à la continuité du menu… Redoutant, sans nul doute plausible, qu'elle ne subisse certaines piques cinglantes, du fait qu'elle ne savait se tenir à sa place, au demeurant… Alors, que de ton côté, bien au contraire, tu soutenais l'intensité de son regard indifférent… Te rapprochant, à ton tour, de ton bel anglais, à la carrure magnifiquement imposante, musclée… Te sentant même agacée ; tant par l'idée de le voir fumer ici, à l'intérieur de votre demeure, que de par ses propos accusateurs, si habilement placées, qui, néanmoins, n'eusse guère don de te refermer, telle une huître... « Rien qui pourrait te causer du tort, chéri. Crois-moi... » Scandais-tu, d'un ton froid, sarcastique. Lui adressant, dans la volée, un rictus sans joie. Tandis que tu visses, ta soit disant, âme-sœur, fronçait les sourcils… Visiblement suspicieux, agacé, du fait que tu daignes l'aborder de la sorte… Bafouant sans détours, son autorité, qui l'obligerait à te blâmer. Encore et toujours… Tu pourrais presque sentir, même, qu'il se contenait… Allait-il, une fois de plus, poser la main sur toi… Te gifler, sous le regard effrayé, de la ravissante cordon bleue ? « Tu sais que je n'aime pas que tu fumes à l'intérieur, Montgomery... » Lui rappelais-tu, gentiment… En tout bien tout honneur, tandis que tu tentais, délicatement, de lui voler son épaisse nicotine, pour en jeter les cendres, assemblées en tas boueux, sur le bout ambré… Pour le disposer sur un ramequin, prévu pour lui, à son usage personnel ; l'incitant même, à le terminer, s'il le fallait, pour son bon vouloir et plaisir, sur la terrasse carrelée… Dans la brise ambiante, chauffée… Un geste qui eusse de le faire siffler des dents, comme un vil serpent… Avant même de se permettre d'un imperceptible mouvement de recul, afin de te montrer que tu n'avais point intérêt à le provoquer... « Alors, quoi ? Tu vas m'empêcher de vivre, Céleste ? » Bon, d'accord… Il valait mieux que tu restes de marbre, que tu ne révèles, ce désobligeant méfait, si tu ne désirais qu'il te le fasse amèrement regretter… Que ce dernier ne déverse toute sa haine lancinante, sur ta douce peau de nacre… Tu laissais dont un soupir exaspéré s'échapper, à mesure que tu ne consentais, finalement, à ne vouloir te battre, te quereller… Bien au contraire… Même si tu te sentais blessée, de ses nombreux agissements, à ton égard... De consentir, que tu te sentais rejetée, mal-aimée, toutefois, tu te sentais lasse de cette joute piquante, écarlate... Cette souffrance irascible, qui vous enveloppait de son manteau de fumée… Cette relation toxique, salvatrice, dont la confiance s'étiolait un peu plus, à chaque minute durant… Instaurant un climat certain d'effronterie, d'adultère irrémédiablement perpétrée… À travers les âges du temps - depuis quelques bonnes années, désormais… Malgré tout, ce tendre et romantique Monty que tu avais côtoyé, à vos tous débuts, tu voulais ardemment le retrouver. Oui, il te manquait… Bien plus, que tu n'osais le lui montrer... « Tu sais bien que non, mais... » Tu te marquais d'une nouvelle pause… Expirant, une fois encore, alors que tu baissais le regard, telle une enfant, prise en flagrant délit… Pourquoi diable remué le couteau dans la plaie, tenter vainement de le raisonner, quand tu te savais pertinemment que ton bien-aimé, ne se sentait d'humeur à te pardonner ; ne point fermer les paupières, sur ses orbes ténébreuses, concernant le fait que tu ne pouvais toujours te montrer docile, la femme objet… Ne point consentir au fait de lui faire plaisir, fonder une belle et grande famille soudée… Tout ceci… Ce n'était qu'une ombre qu'il croyait aimé… Tant que ce dernier ne désirait y mettre du sien… Mettre de l'eau dans son vin, il savait que cela ne t'inciterait à faire le premier pas… De ce futur petit bout de chou, le concevoir... « Je n'aime pas cela… Je n'ai plus envie qu'on se batte, mon amour… Je voudrais seulement te retrouver… Retrouver le Montgomery d'autrefois... » Lui soufflais-tu, éreintée... Pratiquement d'une voix douce, suave, mais brisée… À mesure que certaines larmes embuées, se logeaient dans le coin de tes billes océans, qui te surprisses, bien malgré toi… Tu n'avais plus pour habitude de montrer tes véritables sentiments, de faire tomber ce masque… Masque de l'indifférence, de la déférence, qui t'incombe… Tu t'apprêtais, même, à te blottir dans le creux de ses bras, pour ressentir ce besoin de confort, de réconfort insufflé… L'implorer, s'il le fallait, à même le sol frais… Capturer ses lèvres pulpeuses… Mais, à la place de cela, tu ne fusses comblée que de mépris, de fourberie… La fieffée filouterie... « C'est bien ! Je trouve sincèrement que tu t'améliores, niveau comédie ! Tu devrais peut-être te présenter, pour la cérémonie des oscars… Je suis sûr que là, au moins, tu remporterais un prix ! » A ces quelques paroles cyniquement balancées, tu ne pusses que te sentir davantage froissée, blessée en ton for intérieur… Ainsi dont, il songeait que tu le faisais exprès ? Que tu t'amusais à ses dépens ? Le manipulant, pour mieux l'y fourvoyer ? À cette minute irréfutable, il te mettait à terre… Presque, jusqu'à ce que tu ne deviennes plus que futile amas de poussières, qui s'échapperait de ses doigts calleux, rugueux, à souhaits… N'avait-il plus de cœur, d'état d'âme, pour vous redonner une chance - la chance incommensurable de mettre ses peurs, sa rancune légendaire, entre parenthèses, pour regoûter au bonheur ? C'était une porte de sortie, une perche, que tu tentais de lui tendre, oui… Si tu venais de lui révéler tout ceci, c'était aussi pour pouvoir réaliser ses ardents désirs, ses souhaits… Était-il prêt à tirer, encore, sur la ficelle, amusé ? De constater qu'un jour, hélas, cela ne suffirait plus ? Qu'aux lueurs crépusculaires, tu t'en irais, à sa vue indignée ? Prendrait-il risque de sacrifier tout cela, pour se retrouver seul - seul, avec pour compagnie, que sa famille, ses nombreuses maîtresses ? Certes… Il pourrait toujours avoir des enfants de par leurs intermédiaires, mais tu osais l'avouer… Nuls petites gens ne l'aimeraient plus que tout, en ce bas-monde, que toi, tu le faisais… Point en se tuant de silences et remords passagers… De colère sidérante, que ton beau brun te montrait, constamment… « Je consentirais à me montrer tendre, aimant et loyal envers toi, que si tu me donnes un enfant, Ivy. » Achevait-il, en fin de compte… Balançant cette bombe dégoupillée, cet illustre vérité, qui, pourtant, t'implosait, sur-le-champ… T'assommais, irrémédiablement… Après tant de mois, d'années trépassées… Toi, qui avais tant désiré, retrouvais sa confiance, sa tendresse qu'il t'avait portée, au tout début de votre sublime idylle… Toi, qui avais eusses malheur de faire rentrer, une nouvelle fois, une mère violente - celle, qui l'en avait tant fait baver, au sein de son chaud foyer, durant sa plus tendre enfance… Ces intentions, enfin percées au grand jour… Serait-ce le remède miracle, le pansement, qui refermerait vos plaies saignantes ? Qui vous permettrait de vous retrouver… De vous aimer, à nouveau ? Sans nulles craintes, ni désarroi, pour vous retourner… Sans nuls obstacles, ni personne, pour vous entraver ? Aurais-tu le droit de te faire respecter, acceptais pour ce que tu représentais, après cela ? Tant de questions qui te torturaient… À tel point, que les mots restés coincés dans ta trachée… Et qui, pourtant, fussent semblant de faire croire à ton cher époux, que ce n'était peut-être, ce qui t'importait, dans le fond... « C'est bien ce que je me disais… Tu n'es même pas prête à faire cela, pour moi, pour nous... » Rétorquait ton bel apollon, à la carrure magnifiquement imposante, intimidante, musclée… Cependant qu'à son tour, les larmes lui montaient… Tandis que tu te sentais sans voix, que le sol s'écroulait sous tes pas… Non… Ce n'était guère plausible… Ce silence, venant de ton être, de ta frêle silhouette, dépeignait l'idée que tu ne voulais faire des efforts, tout réparer ? Que tu ne pouvais plus guère l'aimer ? Tu t'approchais dont de lui, de ta séduisante moitié… Tu t'apprêtais à lui prouver le contraire, capturer ses larmes, de tes doigts de fées. Lui insuffler un quelconque réconfort, lui dire combien tu tenais à lui… Que tu étais prête à t'offrir, là, maintenant… Corps et âme. À sauter tendrement, passionnément sur lui… Quitte à faire l'amour, devant votre pauvre et innocente Agatha. Mais, à peine eusses-tu le temps nécessaire de t'exécuter, que ton distant anglais, te réfrénait… Te coupant ainsi, l'herbe sous le pied... « C'est bon, va-t'en... Pars à cette représentation… Va rejoindre ton amie… Tu n'es prête qu'à te partager, donner de l'importance et du temps pour eux, de toute évidence... » Continuait-il dans sa lancée, à mesure que la mélancolie s'installait… Perlant le long de vos douces joues nacrées. Mourant sur vos cous délicats, feutrés - pleurs les violons de vos vies, la violence de vos envies… Siphonnées symphonies… La présence de ta chère et tendre amie, t'appelait… Tu devais te changer, y aller. Et pourtant, l'idée de rester ici, de tout faire pour retenir ton doux Montgomery, te figer… Comme une statue de sel… Que devais-tu faire ? Déconcertant concerto, tu joues sans toucher le Do… Tes sentiments, ton talent sonnent faux… Tu noies ton ennui dans la mélomanie… Tu tues tes phobies, dans la totale désharmonie…


Et voilà que tu te trouvais, en personne, sur la place du centre-ville animée de Bowen. Sagement assistée, aux côtés de certaines élèves, se trouvant encore bien jeunes, mais qui avaient, déjà, un fort potentiel… Pourraient connaître le succès, si elles s'évertuaient à pratiquer de la danse classique… Cours, que tu animais avec entrain, vertus et passions invétérées, chaque jeudi soir, pour votre plus grand plaisir à toutes… Ainsi, en dehors d'être constamment au travail, ou encore, avec ton cher et tendre époux, cela t'occupait l'esprit, t'enjouait… Si ce n'est que, parfois, cela te rendait quelque peu nostalgique, il est vrai… Il fallait le confesser, qu'à défaut de ne plus faire partie de ce milieu, de ne plus pouvoir accomplir ton rêve inassouvi, au moins, tu ne restais guère sur la sellette, était mis sur le bas-côté, concernant les nombreux mouvements à retenir, à exécuter... Ou bien, de te vouloir, irrévocablement, larguée, pour les ballets… Surtout, tu montrais tes capacités, réussissais amplement, à trouver grâce aux orbes chatoyants, de tes petits prodiges. De leur faire plaisir, tout autant… Les cultivaient, plus que la nécessité… Toutefois, en cette chaude soirée, qui équivalait pratiquement, à un songe nuit d'été, ce n'était ton groupe de danse, qui était mis sur la rampe des projecteurs, exceptionnellement… Bien au contraire ! Depuis peu, une autre classe avait été formée ; un autre groupe de jeunes filles, partager avec vous, la salle commune de danse. Si, aux premiers abords, cela avait suscité, certain mépris, de viles jalousies et concurrences, tu finisses, bien rapidement, avec ta charmante compatriote, qui se vouait tout aussi adorable, séduisante et menue que toi, d'apaiser les tensions… Si ce n'est qu'à ce jour, votre douce ribambelle, ne pouvait plus guère se quitter ! C'est pourquoi, en cet instant, vous étiez venus les encourager, contempler leurs séduisantes prestations, accompagner d'un chef d'orchestre, serein et discret, suivi de sa troupe d'artistes méconnus, qui scintilleraient, pourtant… Se verrait saluer, gratifier, en tout bien tout honneur, de par leurs talents perçants. Parmi cette mélasse bleutée, une séduisante, adorable, petite rousse, en faisait partie… Ta pétillante et passionnée Saoirse. Ta précieuse amie - parmi ton entourage, tes proches, cette courageuse jeune femme à la carrure magnifiquement svelte, dessinée et gracieuse, demeurait de celles, que tout particulièrement, tu adorais, chérissais plus que tout, en ce vaste monde de chimère, monde de misère, que parfois encore, tu méconnais… En effet, tu l'as respecté, l'accepter, telle qu'elle représentait. Avec son handicap, sa non-vue, qui ne te refroidissait point le moins du monde. Tout au contraire… Sans mauvais jeux de mots apparents… Pour lui faire plaisir, trouver grâce à ses orbes vitreux, translucides, tu serais prête à tout. À le préserver, quoi qu'il fusse… Contre vents et marées… Tu ne dirais guère que tu ne la laissais respirer, te montrais que trop intrusive, dans son existence salvatrice, certes… Néanmoins, pour la guider… Si cette exquise et divine demoiselle, en ressentait le besoin certain, que tu l'épaules, pour apaiser, parfois, son hardeux quotidien, tu demeurerais présente pour elle… Et de cela, ça ne changerait… Elle te suscitait même, admiration, dévouement et tendresse incarnée. Bien souvent encore, elle te surprenait… Elle, dont le passif, sa personnalité chatoyante, animée… Piquante, se voulait tout l'instar de ta vie bien rangée… Cette charmante et charismatique jeune femme, à la chevelure flamboyante, dont, dans quelques occasions… Sans lui faire toute une scène, la morale certaine, tu ne saisissais, ce qui l'avait poussée à se prendre en main… À changer le cours inéluctable de sa vie… À mesure qu'à ton doux regard interdit, pantois, de surcroît, elle avait tout ce qu'elle désirait - ou presque… À savoir : un mari aimant, un enfant… Une famille unie, soudée, comme jamais… Un rêve insaisissable, qui te laissait un arrière-goût amer ; un goût d'inachevé… Toi, qui, il y a de cela quelques heures au demeurant, été le sujet délicat, la bombe dégoupillée, qui t'avait violemment implosé… Colorant les murs, de sa forte odeur de rouille… Un projet, que, jusqu'à présent, tu n'avais pusses consentir… La promesse dorée, de concevoir un enfant, que tu ne désirais guère exécutait, concrètement… Point tant que tu ne retrouvais, la confiance, l'amour véritable, de ton bel anglais… Sans en être irrévocablement frappée, si cela ne lui plaisait… Un sombre dessin, le caprice complice du destin, qui pourrait t'être fatal… Te laisser sans toit, sans un sous certain… Te laisser seule, désemparée… Démunie de toute dignité… De toute espérance voluptueuse, il est vrai… Une fleur flétrie, meurtrie à jamais, pour avoir eu l'impudence de ne prendre sur toi… De mettre entre parenthèses, tes craintes lancinantes, ton orgueil… Blessée outre mesure, de son adultère quotidienne… De demeurer effrayée, telle une chouette, prise dans les phares d'une sombre cage d'aciers, à l'idée, que cette verte jalousie, cette possession… Cette inébranlable violence… Cette haine furibonde, ne soit déversée, encore et toujours, sur ta douce peau de nacre… Tout croulerait, sous les ponts gelés… Et pourtant… Si tu voulais préserver, discrètement, tes proches… Sauver ta mère, qui plus est… De cette évidence, ce désir inlassable de fonder une famille, tu te devrais, bel et bien, de le lui accorder… Tu t'étais juré de le soutenir, de l'aimer, envers et contre tous… Sans que rien, ni personne, ne vous entrave, ne vous entache, de votre bonheur… Dans la santé, comme dans le malheur… Dans la joie, comme dans la peine… Dans la richesse, comme dans la pauvreté… Jusqu'à ce que la mort vous sépare… C'était tout là, que constituer vos vœux… Sur ce bout de papier… Et, que tu le veuilles ou non, tu ne pourrais le changer… Et voilà, que, par mégarde, tu fusses extirpé de ta douce torpeur embrouillée… Un tant soit peu, torturée… Suivi de par un léger coup de coude, de la part de ta jeune et ravissante équipière, qui te fisses un signe délicat, que ta somptueuse et séduisante amie, entrait en scène… Affectueusement, mais respectueusement retenue par un de ses collègues, qui l'aidait, ainsi, en tout bien tout honneur, à se placer, s'assister délicatement sur sa chaise… Elle était absolument radieuse, magnifique. Vêtue ainsi, de cette sobre, mais élégante robe, qui lui allait à ravir, à la perfection. Ta douce et éloquente Saoirse, qui semblait sérieuse, concentrée, mais épanouie, à la fois… Tu ne pusses dont t'empêcher de te fendre d'un mignon petit rictus, tandis que l'envoûtante symphonie, arrivait à tous vos tympans, harmonieusement. Te ramenant, bien malgré toi, à la réalité, pour contempler, savourer l'instant présent… Encourager en silence, ta tendre amie. À défaut de patienter, sagement, que le concert se termine, pour venir à sa rencontre, la féliciter chaleureusement - lui tenir compagnie, en toute amie, qui se respecte. Tout simplement… Après tout… Tes ennuis avec ta dite, douce et romantique moitié, ne s'envoleraient guère comme cela… Du jour au lendemain… Cet instant de féerie, tu allais en profiter, la savourer, aux côtés de tes comparses, de la séduisante rousse. Quoi qu'il advienne… Sans que rien, ne trouble, ce semblant de sérénité… Tant pis pour les spectres ailés, qui se tapissent inlassablement dans l'ombre, à la lisière de ton innocent inconscient…






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    /i\ note personnelle /i\ : Clique sur les mots « maillot de bain » et « cuisine » et regarde ce qui se passe ! pervers absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste) 2826614466
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MessageSujet: Re: absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste)   absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste) EmptyVen 27 Mai 2022, 13:54

hj:

Si Saoirse ne pouvait voir le jeu de lumières et l'assemblée aux yeux pétillants, qui suivaient chaque mouvement des danseuses, elle pouvait néanmoins sentir la béatitude enchantée qui planait au-dessus de la salle. Ses doigts pinçaient les cordes, sachant très précisément où se placer, son archet glissait d'un mouvement aérien, rythmant les pas des danseuses et danseurs. Sa respiration était posée, accompagnant chacun de ses gestes calculé au millimètre. Pas une fausse note, pas une hésitation. C'était là le talent de Saoirse, qui même si elle ne pouvait y voir, sentait le rythme et de la justesse de la musique jusque dans sa peau, partant de ses doigts, vibrant à ses oreilles, puis à travers tout son corps. En fond l'accompagnait les sons feutrés des pas de danse, le frôlement des jambes et des bras, pour faire corps avec la musique. Elle sentait l'harmonie l'envelopper, la faire s'échapper de sa condition. Comme si elle était faite pour être là. Elle se sentait à sa place, comme toujours quand elle dégainait son violon. Les notes s'envolaient dans les airs en même temps que les corps des danseurs, emmenant toute l'audience avec eux. Plusieurs danses s'enchaînèrent ainsi, jusqu'à la fin du spectacle, ou ils saluèrent tous le public, sous un tonnerre d'applaudissements. Danseurs, costumiers, musiciens, metteurs en scène, chorégraphes, chacun avait droit à son petit moment de gloire et de plaisir. Par la suite, on aida Saoirse à redescendre de l'estrade, qui marchait d'un pas plus vif et serein que ce qu'on aurait cru en la sachant aveugle. Elle rangea son violon dans son étui, reprenant sa canne blanche et passant une petite veste sur ses épaules, avant de suivre quelques musiciens vers la sortie de la salle, à la réception. Elle savait qu'Ivy-Céleste était présente ce soir et tenait à aller voir son amie par la suite, c'était même prévu. Cette dernière attendait d'ailleurs la rouquine pour l'accueillir sans qu'elle ne peine trop à la retrouver. « Bonsoir ! Alors, ça t'a plu ? » commença la jeune femme avec chaleur alors qu'Ivy la saluait.
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MessageSujet: Re: absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste)   absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste) EmptyMar 19 Juil 2022, 15:45


La musique, la danse. Des souffles légers qui s'effleurent, s'entremêlent timidement… Gestes fluides, en perpétuelles harmonies, qui ravivent l'âme des petites gens. Asymétries affriolantes, passionnées, qui étreint, éblouit les orbes chatoyants. Envoûter, charmer inconditionnellement… Emporter dans ces rubans de laves incandescents, que demeure la symphonie. Doigts délicats, qui piquent les cordes, enveloppe de son manteau de fumée, les silhouettes sveltes, gracieuses et élancées. Donnant le signal furibond, pour les quelques ballerines, de se lancer radieusement, bien au-devant de la scène. À travers les affres ravivées de la douceur, la beauté innocente incarnée… Aux dépens amusés du rideau de velours, de voile carmin levé, pour le plus grand bonheur des spectateurs ; ce fusse une romance diffuse, enchanteresse… Se voulant des plus salvateurs, il est vrai… La magnifique jeune femme, à la carrure divinement dessinée, délicate et parfaite, semblait plonger dans sa propre torpeur. Seules les notes dorées, en sortaient somptueusement, de son violon de candeur. Chevelure de feu, soigneusement coiffée… Retenu par un charismatique chignon, léchant le doux visage fermé, mais pénétrant, de ta douce et sublime amie : Saoirse. Bien qu'elle demeurait non-voyante, elle avait ce don immuable, inexplicable de transporter, séduire, étreindre la raison… D'apaiser, sans la moindre condition… De s'appliquer, au demeurant, pour purger toute mélancolie et rancœur, la joute lasse de ce monde de chimère, monde de misère, dans lequel parfois encore, tu te méconnais royalement. À tes iris bleutés, ce fusse une chère et loyale amie, qui t'importait réellement. Une véritable crème, une perle de douceur. Sans cette dernière, tu ne saurais guère ce que tu deviendrais, ce que tu serais… Pourtant, par son passif, le tien, vos caractères, vous opposez irrévocablement… Un attrait, une raison valable, que tu ne t'abaisserais jamais, Ô grand jamais, de juger, de tourmenter, certes… Toutefois, quand tu découvrisses qu'elle avait tout quitté, tout plaqué, à jamais, sa verte et dense contrée… Sa patrie, son cher mari… Alors qu'ils formaient tous, une véritable famille aimante, respectueuse, unie… Quelques fois, cela t'échappait. Tu l'admettais… Toi qui, de ton côté, cherchait vainement à atteindre, toucher ce bonheur immuable… Fragile comme une fleur, s'épanouissant, malgré tout, à travers l'apanage de l'adversité… À te faire chérir, véritablement aimer… Malgré les simagrées, les erreurs commises jadis. Ô combien bafouées, ternies de ton impudence, sa fieffée filouterie… Tu ne dirais point que tu te vouais d'une jalousie sans faille… D'une vulgaire et futile rancune envers cette dernière… Bien au contraire ! Comme tu l'avais toujours consentie… Quoi qu'il t'en coûte, tu seras toujours une précieuse amie pour elle. Que jamais, tu la tromperais, lui tournerais le dos… Lui faire amèrement regretter tes choix, d'avoir choisi sciemment cette existence… Tu ne pourrais lui infliger cela… Sans raison apparente, qui plus est… Pour faire son bonheur ; la préserver, envers et contre tous, contre vents et marées, Saoirse, tu serais prête à tout. Rien que pour trouver grâce à ses mirettes vitreuses. Tu le confessais. C'était une personne que tu admirais, chérissais plus que tout, il est vrai… Tu la trouvais, surtout, forte et courageuse. Un attrait de ta pâle personnalité, que tu n'avais… De plus, tout ce qu'elle touchait, se transformer littéralement en or. C'est ce que tu ressentais… Et cela te rassurait, te réchauffer l'âme, plus que de raison… Le violon… De son déconcertant concerto, elle te décontenançait. T'envoûtais… Te mettait, agréablement, sur le bas-côté… La musique… La séduisante et charmante petite rousse avait un don particulier, pour cela… Pour retranscrire, montrait, grâce à son fougueux instrument, lubrifier de son vernis chatoyant, toutes ces émotions, ses sincères et profonds sentiments, que tu n'arrivais point toujours, au fond de ton être, de ta frêle silhouette, à découvrir, percer… Déceler d'autant de douceur invétérée, de passion, mélodieuse à souhaits, chez certains… Tu le confessais, pour le moins, en toute objectivité… Point même chez quelques musiciens et ballerines, qui défilaient, il est vrai… Dans cette troublante sarabande, partager en deux hémisphères, cela te rendait d'autant plus nostalgique, oui. La danse classique te manquait terriblement… Bien que tu semblais combler, te complaisais à l'idée de pouvoir inculquer quelques entrechats et mouvements, fastueusement enchaînés, à tes élèves, tu te le savais… Pour tenter, un tant soit peu, de leur trouver, qui sait, une certaine vocation, réaliser leurs songes nuits d'été... Pour les aider à s'affranchir, se libérer… Prendre confiance en soi, se surpasser… Tout en restant à leurs écoutes, à les choyer dans la mesure du plausible, tu serais prête à tout. Tout comme pour ta ravissante et charismatique amie. À n'en guère douter… Toutefois, il restera toujours une ombre, s'engendrant à l'est - un fol regret… Un souvenir, baignant dans une liqueur amère… Une discrète cicatrice, prônant sur ta douce peau de nacre ; s'étant insidieusement logée sur ta jambe, pour te rappeler que tu ne serais plus jamais la même… Que de ce rêve incertain, il était bafoué, révolu à jamais… La ballerine parfaite, que tu avais été ; dont tu avais monté en grande, s'en était allée, consumée… C'était un gros morceau de glace, à la place du cœur, que tu tentais vainement de boucher, d'apaiser, de combler… Une balafre désuète, qui racontait une histoire. Ton histoire… Une histoire, qui révélait, que, malgré tout, tu t'estimais chanceuse… Une histoire qui disait, que tu avais survécu… N'était-ce là, l'exemple parfait, le noble sentiment à prouver à ta tendre amie ? Pour lui montrer que tu demeurerais, encore et toujours, là, pour cette dernière… Pour la soutenir, quoiqu'il en fusse ?


Les douces, endiablées, passionnées, siphonnées symphonies ; la violence de leurs envies, baignait silencieusement, mais tout aussi harmonieusement, dans la fastueuse salle des fêtes, jonchant de divins décors enchanteurs, afin de parfaire l'ambiance, les costumes, la mise en scène de ces danseurs et danseuses poétiques, sensuels… De ces musiciennes et musiciens chatoyants, au doux tempérament envoûtants, qui réussissaient a plongé les convives, les téléspectateurs, dans une torpeur irréelle, dont, toi-même, tu en faisais bel et bien parti, pour ton plus grand plaisir certain. Tes mirettes bleutées dardaient soigneusement, louchaient intensément, entre tous - mais plus particulièrement, tu demeurais des plus fascinées, captivées par les fluides gestes, de la sublime, divine jeune femme à la troublante, enchanteresse crinière de feu, qui piquaient de ses doigts de fées, les calleuses cordes, de son fin violon boisé. Quelque peu lustré. Te sentant agréablement obnubilé, séduite ; transporter de cette bulle aux couleurs raffinées, il est vrai… Tandis que tu appréciais, savourer tout bonnement, l'instant présent. Et les minutes, le temps semblait défilé, à travers ce sablier qui marque votre apogée ; à tel point, que tu ne voyais plus guère cette course folle, te rattraper… Te frappant de pleins fouets, pour te faire saisir l'essence même, que de ce charmant, énigmatique moment, il allait fort bien s'estomper… Te prévenir que, prochainement, tu retrouvais ta séduisante, adorable, charmante amie bienveillante. De cela, tu le consentais… Cela finisse même, par te faire revenir à la réalité de la vie, quand tu découvrisses, finalement, l'orchestre, les principaux protagonistes, les organisateurs… Le chef se levèrent irrémédiablement, pour saluer chaleureusement… Remerciant sincèrement la mélasse, qui le leur retournait tout autant, sous un inéluctable tonnerre d'applaudissement - à mesure que, de ton côté, tu ne pusses t'empêcher de sourire, telle une idiote balafrée… Te surprenant, même, à faire de même… À claquer, vigoureusement enjouée, de tes mains délicates… À te permettre de siffler, dans la volée, d'un air courtois, mais sincère, de surcroît… Avant même de te fondre dans la mêlée, pour attendre sagement l'arrivée de ta délicate, innocente et parfaite Saoirse, dans les fines moulures de la salle de réception, qui se vouait non loin de l'immense estrade… C'est dont avec un sourire tendre, affectueux, que tu la visses, de sa gracieuse démarche assurée, arrivait à ta hauteur… Instrument soigneusement rangé dans son écrin, son étui de velours ; armé, logé dans la fine courbe de son dos droit… De sa canne blanche, la guidant du parquet de bois soufflé, jusqu'à ton être, ta frêle silhouette, où tu t'empressais de l'aider dans sa gestuelle, de ses charmants atours, pour la délestée, un tant soit peu, de ses effets personnels... Te voulant avenante, avant toute chose… Non sans te targuer de lui forcer la main, la prendre en pitié, mais au contraire, de lui faire savoir qu'en tant qu'amie dévouée, tu étais là pour elle… Pour qu'elle puisse profiter de ce moment féerique, en toute liberté, en royale intimité - tout autant qu'il fusse de même, à ton doux regard, de savourer, également, de son éloquente, délicate et magnifique compagnie, que tu avais toujours trouvé des plus charmants, solaires… Qui, pour sûr, t'apaiser, plus que de raison… Un des nombreux attraits, de son troublant tempérament, que tu appréciais tout particulièrement chez la séduisante, adorable Irlandaise, il est vrai... « Bonsoir, magnifique et enchanteresse musicienne ! Comment vas-tu, en cette poétique soirée ? » Lui révélais-tu, sans ambages ; de t'enquiert, sincèrement, de son état, tout en lui faisant saisir l'essence même, que, de ce songe nuit d'été, elle se montrait quelque peu somptueuse, apaisante, magnifique et romantique. Tu le confessais… Cela t'avait ravivé, enflammé l'âme, dans tous les cas ! Le spectacle avait été de toute beauté délicate. Ta merveilleuse amie avait assuré, avec ses charmants collègues ! Pour ta part, tu l'admirais énormément, au demeurant… Mais de cela, ce n'était réellement un secret… Cette dernière, tu lui avais toujours montré que tu approuvais, aimais particulièrement l'idée, qu'elle savait merveilleusement se servir, jouer, composer de son magnifique violon… Que de cette passion invétérée, elle avait un réel don pour le démontrer, au travers de ces notes inquisitrices… Pour appâter ton âme, comme une divine, exquise sirène, emportant triomphalement, son pauvre matelot ; dans les profondes, les sombres abysses… Saoirse était une muse prodigieuse, un modèle de vertu. Ta sirène. Tu étais, si elle le consentait, son marin. En toute chaste amitié, en parfaite objectivité, naturellement… Tu en profitais, ainsi, de lui déposer un furtif, mais tendre baiser, sur sa douce joue de nacre. Comme pour confirmer tes salutations, lui prouvait que tu étais plus que ravie de la voir, en cette chaude soirée, tout en gardant un œil attentif aux convives, afin de ne point obstruer le passage, ni de vous faire emporter, importuner par nuls petites gens, cela va de soi ! Tandis, que, de son côté, la charismatique, attentionnée, vaillante violoniste, te retournait, doucement, son humble courtoisie. « Alors, ça t'a plu ? » Commençait la divine, exquise, parfaite jeune femme, à mesure que ton attention en était totalement rivée sur cette dernière - dont tu en profitais, pour passer délicatement, tendrement, une main dans sa chevelure soyeuse, scintillante inlassablement, comme une fine poudre de diamant, prônant mélodieusement dans le firmament. Ne te décrochant guère de ce sourire idiot, durant ce temps… Évidemment que cela t'avait enchantée, plus que charmée, même ! Pour ta douce et ravissante Irlandaise… À tout du moins, si une occasion éloquente, comme celle-ci, s'y présentait… Sous son romantisme apparent, sa tendre invitation, tu ne déclinerais jamais d'aller à sa rencontre, pour l'écouter jouer ! Si cela ne tenait qu'à toi-même… Outre ses exceptionnelles, mais uniques, merveilleuses prestations raffinées, si tu t'écoutais, tu resterais à ses côtés ; la contemplerait piquer de ses cordes, durant bien des heures. Tu en mettrais ta main à couper ! Mais, tu te savais fort bien, lors de ces répétitions, qu'il ne fallait jamais se montrer trop intrusif, troubler la concentration, la pâle sérénité d'un artiste, tel qu'il soit… Alors, pour sûr que tu ne t'abaisserais jamais à te permettre cela… De t'amuser vulgairement, à ses dépens... « Ah, non, ça ne m'a pas plu… J'ai carrément adoré ! » Consentais-tu, finalement, à lui souligner, rassurante à son égard, sur l'instant… D'une voix suave, cristalline, avenante. Tout en te risquant à l'apaiser davantage, au détour d'un petit éclat de rire sincère, mélodieux, qui s'envolait, tel le vol éphémère d'un frêle papillon, cherchant à se poser, dans la stratosphère animée. Te marquant, le temps de quelques minutes au demeurant, d'une petite pause… Doutait-elle, seulement, de cela ? Que tu n'avais guère consenti, apprécier… Savourer la scène, qui s'était magnifiquement orchestrée, matérialiser… Bel et bien organisée à la perfection, pour le plus grand bonheur de toutes et tous ? Tes anxieuses ondes discrètes… Les sentiments amers, que tu avais, tant bien que mal, contenu, envers ton cher époux, s'était-il irrémédiablement perçusses, auprès de ta douce et divine Saoirse ? Sentait-elle quelque chose, à ce sujet, qui te chiffonnait, te tirailler… Te tourmenter, plus que la nécessité, au point même de prouver, que tu n'avais point était suffisamment dans le mood, de toute attention érigée, à son doux regard envoûtant, pénétrant ? Tu te doutais bien que le fait, pour un aveugle, tel qu'il soit, hélas, que tous leurs sens se vouaient follement décuplés, mais quand même… Il était fort bien complexe de percer, fissurer ta carapace, généralement… Et, au fond de ton être, de ta frêle silhouette, même si tu accordais une affection respectueuse, puissante… Des plus sincères envers tes proches, ton entourage, quand une sombre situation salvatrice, un ennui délicat te perturbait… Qu'une ombre effroyable s'engendrait à l'est, toutefois, tu n'avais désiré le crier sur tous les toits… D'ameuter les personnes qui te sont chères, pour cela… Non… C'était bel et bien toi, et toi seule, qui avait provoqué tout ceci… Qui avait entreprisses sciemment ces choix… Qui avait commis bien des erreurs, jadis. Certes… Tu tentais, depuis, de te rattraper, de réparer le mal causé… De sauver l'apanage de votre désuète, meurtrie romance. Pour sûr… De trouver grâce, d'une manière ou d'une autre, aux iris chatoyants de ton dit, bien-aimé, oui… Mais, cela était fort bien ambiguë, compliqué, tout cela… Et, prendre le risque, de tirer sur la sonnette d'alarme… D'inquiéter ta famille dévouée, tes tendres amis, ce n'était une chose que tu t'amuserais de conjurer, délibérément… Ils avaient bien d'autres chats à fouetter, que de se pencher, plus que de raison, sur ton cas, dans le fond… Tu te sentais comme une vile, une frêle créature apeurée, honteuse, qui plus est… Tu le consentais… Après tout, qui n'aurait point déjà entrepris la démarche de porter plainte, contre ton violent, implacable Montgomery ? D'officiellement se séparer de lui… De disparaître, à jamais, à sa vue désenchantée, empourprée à souhaits ? Pourquoi diantre ne l'avais-tusses réalisé, durant tout ce temps, que tu ne t'étais point réveillée, durant maintes années… Que tu endurais tous ces tourments, ces coups délaissés, impitoyablement, sur ta douce peau de nacre ? Pour diverses raisons apparentes, sans nul doute plausibles… La plupart concernaient des moyens financiers, en réalité… De gros, tu le confessais… Parce que tu ne pouvais, hélas, te défaire aussi aisément, comme cela… D'un simple claquement de doigts, de ce dernier… Qu'il te fallait toi-même te mettre à l'abri de tout, avant cela… Et, même si tu tentais de t'en sortir, d'économiser cruellement… De ne point te faire démasquer en vivant à ses côtés, était, en autre, une tâche bien ardue, à dire vrai… De ton sort, en présence de ton bel et imposant Anglais, tu en demeurais effrayée, comme une chouette, prise dans les phares d'une sombre cage d'acier… Et, ne dit-on point, que, dans ces circonstances, il faut savoir, dans l'immédiat, se préserver ? Voilà pourquoi tu ne pouvais agir autrement, au demeurant… De jouer cette vile tocade, te jouer les épouses loyale, effacée… Irrévocablement docile… Tant que tu ne pouvais être officiellement autonome… Le battre, à plate couture, dans ce vaste terrain boisé, qu'à la perfection, cruellement, il maîtrisait… Non, ce n'était plausible… Ta charmante et dévouée amie n'avait pusse déceler, avoir de tels soupçons, sur cette vulgaire, vicieuse supercherie, cette fieffée filouterie… Si ? « Je te remercie sincèrement de m'avoir prévenu, que je fasse partie de tes fidèles supportrices. Surtout dans ces doux moments ! Vraiment, c'est toujours un véritable plaisir et enchantement, de pouvoir voir cela… De t'écouter, toi et tes charmants comparses. Et… J'ai conscience, que je te le répète bien souvent, mais je te trouve sincèrement douée, parfaite, avec le violon. C'est vraiment prodigieux, merveilleux, tout ce que tu accomplis, dépeint harmonieusement, au travers de ces notes, ces fols émotions ! Je te félicite, t'admire grandement, pour ça, tu sais ? » Lui rétorquais-tu, sans le moindre détour… Avec la plus grande tendresse, la douce objectivité qu'il soit, au fond de ton être, de ta frêle silhouette… D'un ton, qui se voulait extrêmement sincère et mélodieux. Suave… Avant même de te proposer, délicatement… En tout bien tout honneur, de lui prendre ses effets ; de vous diriger vers le buffet aménagé pour les quelques petites gens… Après tout… Après tous ces efforts, elle devait bien avoir grand soif, tout de même… Non ? « Au fait, après tout ce sublime récital, tu dois être assez déshydraté, non ? Tu ne veux pas que je te rapporte quelque chose, ma beauté ? » Achevais-tu, la questionnais-tu dont, avec douceur et bienveillance. Te montrant même, un brin anxieuse, à son égard... Naturellement, ta magnifique et adorable Saoirse, comptait sincèrement, à ton doux regard pénétrant. Et de cette somptueuse et délicate soirée, qui s'imposait ; de cet intime moment partager entre vous deux… Bien que tu désirais ardemment profiter d'elle, de sa parfaite compagnie, avant tout, tu voulais t'assurer de voir si tout allait bien, pour cette pauvre malheureuse… Qu'elle ne manque de rien, dans le fond… Cela t'attristerait, plus que de coutume… Cela se vouerait des plus sombres, pénibles de la voir aussi mal… À un point tel d'avoir un vertige, un malaise… Après tout, ce n'était, dans le fond, le but recherché ! Tu y mettrais ta main à couper, pour sûr… Cela se montrerait unanime, malheureux, d'en arriver à un fâcheux incident, tout de même… Non ?





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MessageSujet: Re: absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste)   absence of evidence is not evidence of absence. (ivy-céleste) EmptyJeu 21 Juil 2022, 17:24

hj:


Les mots de la belle blonde étaient toujours habillés de cette touche de douceur et de poésie, qui sonnaient comme des notes argentées aux oreilles de Saoirse. Elle sourit, aux côtés de son amie, après une étreinte de retrouvailles. « Très bien. C'était un beau moment. » répondit-elle, partageant son plaisir d'avoir joué lors de cette représentation. C'était une belle occasion pour elle, et comme elle l'avait dit, un moment de plaisir et de sérénité. L'Irlandaise n'était jamais stressée quand ses doigts précis caressaient les cordes de son instrument. Elle sourit davantage quand Ivy-Céleste avoua qu'elle n'avait pas aimé mais bien adoré le spectacle. « Ne me remercie pas, ça me fait vraiment plaisir que tu sois venue. Et tu vas trop m'habituer à tes compliments, si tu continues, je vais prendre la grosse tête ! » souffla la rouquine, ses yeux aveugles se teintant d'un air enchanté, alors qu'un sourire légèrement amusé étirait ses lèvres. Ivy n'était jamais avare de compliments quant aux talents des gens qui l'entouraient, elle était d'une incroyable gentillesse. Saoirse était bien heureuse et chanceuse de la compter parmi ses amies. Elle avait ce don de souligner la moindre note positive chez quelqu'un, en toute sincérité, et de lustrer l'âme et les rêves de ses proches. C'était vraiment une belle personne. « C'est gentil, je veux bien. Mais je peux t'accompagner, tu sais. » répondit la jeune femme quand la blonde lui proposa d'aller lui chercher quelque chose à boire. À nouveau, elle avait cette adorable prévenance et serviabilité, une qualité poussée à l'extrême chez elle, que Saoirse admirait beaucoup. Néanmoins, elle n'avait pas envie de se laisser aller au luxe de se faire servir, préférant profiter de l'offre de son amie sans rester les bras croisés. Elle emboîta donc le pas à Ivy, se guidant en saisissant, comme la plupart des aveugles, l'arrière du bras de la jeune femme. Elle sentit le muscle de la blonde se crisper, un léger sursaut animer son bras. « Excuse-moi. Je t'ai fait mal ? » s'enquit la rouquine. Elle n'avait aucune idée, du traumatisme enduré par ce bras, et sans doute par bien d'autres parties du corps de la belle. Mais si sa question paraissait innocente, alors qu'elle lâchait le bras de son amie, ses soupçons étaient bien présents. Ce n'était pas la première fois, qu'elle remarquait ce tressaillement chez la belle décoratrice. Mais elle était habile, Ivy, quand il s'agissait de déjouer les inquiétudes des personnes qui l'entouraient. Elle parvenait toujours à semer le doute, à passer subtilement à un autre sujet, tout ça sous couvert d'un ton léger et décontracté, insouciant même. Saoirse s'y laissait prendre, surtout au début, où elle ne voulait pas amener une ingérence déplacée. Ivy-Céleste accomplissait si simplement ces petits revirements de discussion, sortait quelques paroles ou explications vagues et pourtant convaincantes, que n'importe qui s'estimait trop intrusif, et même un peu paranoïaque. Mais au fil de ses rencontres avec la belle, Saoirse commençait à flairer un fond de vérité dans ses inquiétudes. Elle n'insistait jamais, à nouveau, l'illusion que la blonde créait autour d'elle était bien élaborée, palliait à toute élucubration. Pourtant, sa préoccupation grandissait dans le creux de son esprit alerte.
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