Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: All night long ∞ Maëlle. Mer 6 Fév 2013 - 9:57
ALL NIGHT LONG featuring Maëlle & Emily
La nuit tombait lentement sur Bowen et je rangeais minutieusement le comptoir pour ne rien laisser traîner. Maniaque, moi ? Oui, peut-être un peu. Mais je savais par expérience que devoir tout remettre en ordre le lendemain matin à la première heure n’était pas la meilleure façon de commencer une journée de travail. Instinctivement, je regardais la grosse horloge qui ornait le mur principal du café avant d’adresser un sourire à Maëlle, la seule cliente encore présente. Je n’aimais pas mettre les gens dehors mais il était presque dix-neuf heures et si mon responsable apprenait que j’avais fait des heures supplémentaires sans raison, il ne manquerait pas de me rappeler à l’ordre… « J’ai le regret de t’annoncer que le café va fermer ses portes », dis-je d’un ton plus que solennel avant de rire un peu. « Tu pars par où ? On peut peut-être faire un bout de chemin ensemble ? », proposais-je alors tout en récupérant mes affaires personnelles au vestiaire. Maëlle faisait partie de ces personnes que je ne considérais plus comme de simples clients, mais comme des amis potentiels. Je ne pouvais pas prétendre la connaître parfaitement bien, bien sûr. Nous n’étions pas spécialement proches puisque nous ne nous étions jamais côtoyées en dehors de ses visites au café, mais nous avions pris l’habitude de discuter à chaque fois qu’elle venait et j’appréciais nos conversations. Nous parlions de tout et de rien. Du la météo, des actualités, de la vie à Bowen, de vêtements, de musique… De toutes les choses qui nous passaient par la tête. Et j’adorais cela. Après avoir vérifié une dernière fois que tout était en ordre – outre la maniaquerie, j’avais également un problème de confiance en moi qui me poussait à toujours tout vérifier une bonne dizaine de fois, juste au cas où, je regagnais l’entrée du café et laissait sortir la jolie blonde avant moi pour pouvoir éteindre les lumières et tout fermer à clé. J’espérais sincèrement qu’elle accepterait que l’on marche un peu toutes les deux. Cela m’occuperait l’esprit au moins quelques minutes. Quelques minutes pendant lesquelles je ne penserais pas à ce qui m'attendrait une fois rentrée à l’appartement. J'ignorais si mon mari serait là, j'ignorais s'il serait de bonne ou de mauvaise humeur, j'ignorais comment la soirée allait se passer. Comme d'habitude.