Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Like a bat out of hell ft Andrea Olsson Mar 8 Mar 2022 - 8:19
En ce matin quasiment paisible à l’hôpital de Northern District, à la sortie des ascenseurs du troisième étage : “ Le gars est tout bleu ! LE GARS EST TOUT BLEU ! “ Et ça, il sait que c’est pas normal, il s’est fait une liste des couleurs de peaux “normales” : marron, noir, blanc, jaune, orange pour les consommateurs d’autobronzant et livide pour les consommateurs de drogue. EN aucun cas le bleu de fait parti des couleurs normales, à moins encore de provenir d’un pays sous champignons où tout le monde est joyeux.
Ce n’est pas faute d’avoir formé Malo aux premiers secours, trois fois, mais il panique à chaque fois, parce qu’il oublie tout ! Parce qu’il sait qu’il a de grandes chances de faire n’importe quoi et que s’il n’a encore tué personne malgré toutes ses étourderies, ce jour pourrait bien arriver. Heureusement, l’hôpital regorge d’équipes de choc, pour un Malo vous avez une dizaine de Dr House ! L’homme fut pris en charge et sauvé, mais le brancardier en pris pour son grade : c’est qu’il avait oublié la bonbonne d’oxygène trois étage plus bas…
Ce médecin est en pétard, Malo se contente d’acquiescer, il se dit que ce médecin doit franchement bien l’aimer pour vociférer de la sorte. On peut le trouver un peu maso, mais il aime bien se faire engueuler, ça lui donne l’impression que l’on tient à lui, à ce qu’il s’améliore. Il n’a pas connu beaucoup d’autorité quand il était plus jeune, mais les médecins passent leur temps à l’engueuler, mais aussi Malo rigole bien avec eux une fois la tempête passée. Une fois la gueulante passée, il s’excuse et repart là où son bipper le sollicite. Il ne sent pas vraiment le poids du regard de ses collègues dans les couloirs, il est reparti à cent à l’heure. Ce n’est pas qu’il manque de culpabilité, mais il se dit que ce n’est pas si grave si l’homme est toujours en vie. C’est pour ça qu’il aime tant travailler à l’hôpital, il sait qu’il y aura toujours quelqu’un derrière lui, toujours avec un filet de sécurité.
Demain sera une meilleure journée.
L’heure de déposer la blouse arrive enfin, il prend les escaliers en direction de l’étage des blouses roses. Peut-être tombera-t-il sur Ruby prête à le sermonner sur son erreur du jour, ou bien sur Jeff l’infirmier pince sans rire, au mieux sur Andrea, l’étudiante sage-femme qui le fait se sentir bien moins seul dans sa maladresse maladive. Il espère pour ses patiente qu’Andrea est bien moins un danger public que lui-même. Ce service lui redonne toujours du baume au cœur, planté devant la vitre de la nurserie il observe les bébés qui dorment paisiblement. Ça lui rappelle sa petite fille, elle grandit tellement vite et il la vois si peu. C’est avec une certaine tendresse qu’il se remémore le premier biberon, la première couche (moins glam), le premier rire, les premiers pas, le premier mot. Il n’était pas là, mais il a eut ses premières à lui, à eux. Bien sûr qu’il voudrait plus, mais aujourd’hui encore il vient de prouver que l’on ne peut pas lui faire confiance… Il ne perds jamais le moral, il se dit que les choses finissent toujours par s’arranger, qu’un sourire vaut toutes les larmes du monde.
Ses yeux clairs virent Andrea déposer un bébé dans l’un des berceaux plastifié de la maternité, il s’agite devant la vitre comme un vers pour attirer son attention, lui mimant et articulant abusément les mots “ S-A-L-U-T ! C’E-S-T M-O-I ! T’A-S L-E T-E-M-P-S P-O-U-R U-N C-A-F-É ??? “ parce que s’il criait réellement, il réveillerait cette armée de bébés, ça il l’a appris à ses dépens. Comme quoi, parfois il apprend un petit peu de ses erreurs.
Lorsque la blondinette sortie de la nurserie pour le rejoindre dans le couloir où les parents regardent de biais cet énergumène “ Salut ! T’as le temps pour un café ? “ Pas sûr que la caféine soit recommandée pour ce qu’il a… “ T’es au courant que j’ai faillit tuer quelqu’un ? Encore… Mais ça va, tout est rentré dans l’ordre ! “ Bien que techniquement, c’est l’infirmière des urgences qui a zappé d’accrocher la bonbonne d’oxygène à son brancard avant de le faire partir, mais celle-ci se passera bien de prendre ses responsabilités, Malo porte si bien le chapeau… Il n’avait qu’à vérifier aussi ? Les tords sont partagés, mais le brancardier a le dos large.
outfit - Un jour de plus dans cette nouvelle vie qui s'offre à toi - la jeune interne. Et tu ne fais pas qu'une seule chose, si beaucoup pensent que tu passes tes journées entourées de femmes qui hurlent et de bébés qui pleurent, il n'en est rien en réalité. Il y a aussi l'humain avant toute cette histoire de procréations, de naissances et de douleurs. T'es aussi là pour apaiser les maux de l'âme, les doutes et les peurs, les questions qui ne peuvent rester sans réponses. Tu fais ce que tu sais faire de mieux, dans la douceur même d'une vie bafouée. Aujourd'hui, tu as fait passer quelques échographies ici et là à de futures mères - tu les as rassurées au passage. Il est une chose de sentir son enfant gesticuler ou de le savoir dans sa piscine privée, s'en est une autre de pouvoir le voir et entendre son coeur battre un tempo stéroïdien. Puis quelques visites de routines, des suivis de couches, des papiers signés ici et là pour des ordonnances ou des permissions de sorties. Et puis, arriver la presque fin de ta garde, où tu bichonnes un peu tout ces petits anges à la nurserie. L'un pour l'heure de son biberon, l'autre pour une couche pleine, un autre encore seulement pour un check up de routine. Et là, dans la salle dite de réanimation natale, tu tombes sur un petit bout de paradis. Ta collègue - Dakota - ne manque pas de t'annoncer que cette petite fille est une naissance sous X. Elle restera, tout comme la mère, trois jours sous vôtre surveillance - et si d'ici ce délai, elle souhaite véritablement la laisser, les services sociaux prendront alors le relai. T'as un pincement au coeur, tu qui n'a jamais pu entendre le premier cri de ta fille, tu as seulement pu la tenir dans tes bras. Sans que jamais sa petite menotte ne serre ton doigt. Et puis, soudain, tout le monde a entendu Ruby hurler son désespoir quant aux accidents plus que fréquent du brancardier le plus connu de l'établissement ! L'australienne à tes côtés pouffe de rire en voyant que tu ne semble pas avoir compris. "Malo, il a hurlé "le gars est tout bleu" sans avoir le matériel pour le réa." Tu souris, quelque peu gênée. « Au moins il fait de son mieux, il n'a pas de mauvaises intentions. » Toi aussi, t'es maladroite, alors tu ne peux pas juger le brun pour cela. Tu récupères donc la petite une fois bichonnée et emmitouflée dans ses vêtements avant de traverser les couloirs afin de rejoindre ladite nurserie.
Afin de ne pas lui faire ressentir la solitude, il est préférable de la laisser là, toutefois à l'abri de certains regards. Alors tu entres, à pas de loup, la déposant dans ce berceau en plastique tout en murmurant quelques mots tendres dans ta langue natale. T'es vite interrompue quand dans ta vision périphérique une silhouette s'agite telle un petit ver de terre. Malo. Sourire colgate, tu déposes un doux baiser sur le front de l'enfant avant de sortir de là afin de le rejoindre dans le couloir - sous les regards surpris et malgré eux, jugeant. Il te propose un café et tu hoches la tête. « J'en ai entendu parler oui, mais comme tu l'as dis, l'important c'est que tout aille bien ! » Oeillade à la petite montre à gousset que tu as à ta blouse, tapotant l'épaule de l'Irlandais. « Je fini dans cinq minutes, tu m'accompagne jusqu'aux vestiaires et on va prendre un café où tu veux ! » Tu lui emboite le pas à travers les couloirs, passant ici à gauche, au bout à droite, troisième porte puis à droite encore... Jusqu'aux vestiaires ! Tu entres en lui tenant la porte, force est de constater que tous ici vous devez cohabiter, hommes ou femmes, de toute façon, les horreurs de la guerre, ça vous y connait ! « On a entendu Ruby hurler. Il était vraiment tout bleu ? » Que tu le questionne en penchant ton regard sur le côté. Délaissant ta blouse pour enfiler ta tenue de civile. « Je veux di-wooh ! » A ne pas regarder ce que tu fais, te voilà manquant la jambe de ton jean et cogner ta tête contre la taule de ton casier. Les deux catastrophes ambulantes. « Aotch. » Que tu grognes en frottant ton front. « Donc je disais... Je disais quoi déjà ? » Tu attrapes ton sac, tes lunettes de soleil puis tu fais finalement claquer tes talons sur le lino du couloir afin de vous diriger vers la sortie. « Oui ! En partant du service, on t'as pas donné la bouteille d'oxy ? Du coup, t'es pas réellement fautif Malo ! » Oh, tu ne vois le mal nul part blondie, c'est ça aussi ta propre magie. T'es un être fait tout de malice, de douceur. Ouais, t'es un petit bout de femme candide et innocent - et t'as pourtant morflée, ces onze dernières années ! « Tu sais quoi, on s'en fiche, je t'invite ! T'as rien fais de mal, et puis quelle idée aussi de dépendre de sa bouteille d'oxygène là ! » Que tu lances d'un faux air contrarié, avant de rire de façon si enfantine que le soleil pourrait paraître fade à côté de toi.
(c) Miss Pie
Invité
Sujet: Re: Like a bat out of hell ft Andrea Olsson Jeu 24 Mar 2022 - 12:33
J’ai connu de jours meilleurs, mais il n’y a pas de quoi dramatiser, j’ai connu aussi beaucoup pire ! Parfois ma journée n’est composée que d’une succession de catastrophes minimes, ce qui est assez épuisant. Au moins aujourd’hui je n’ai qu’une seule belle et grosse boulette, à priori je devrais être tranquille pour le reste de la journée, voir de la semaine ! Ou pas… Je sais que personne n’en parlera plus la semaine prochaine ou jusqu’à l'événement suivant. Je sais que l’on me pardonnera, on me pardonne tout ! Je suis un bon gars moi, j’fais de mon mieux ! J’suis pas aussi intelligent qu’eux c’est clair, j’suis pas docteur et j’le serais jamais. Ma cervelle, c’est de la bouillie comparé à celle d’Andrea, mais on fait avec ce qu’on a dans la vie, mais aussi avec ce que l’on a pas. Je ne suis pas du genre à me plaindre, ça serait ennuyant et franchement déprimant, la vie est trop courte et l’hôpital est toujours là pour vous le rappeler dans le cas où vous voudriez passer à côté de votre vie !
Qui de mieux qu’Andrea pour se remonter le moral ? Cette fille, je l’adore ! C’est le genre de nana qui vous donne de l’énergie même après deux jours de garde non-stop ! Une fille en or. Belle comme un cœur, elle n’a qu’à sourire pour réchauffer le vôtre.
“ Oui, j’ai encore tué personne ! J’ai failli un paquet de fois, mais ça s’arrange toujours. “ Mon optimisme donnerait des boutons au pire des pessimiste de la terre, j’veux toujours croire qu’il y a le soleil après la tempête. “ Ok ça marche, bah moi aussi faut que j’me change alors ! “ Ça lui arrive souvent de rentrer chez lui directement en scrub, c’est un gain de temps phénoménal pour lui.
On arrive rapidement aux vestiaires, ces derniers sont mixtes. Je ne ferme jamais mon casier, je n’ai rien de valeur, alors j’ai vite fait tomber la blouse et le pantalon que je roule en boule et lance dans l’énorme bac à linge. Nous les brancardier n’avons pas encore accès aux distributeurs de blouses, ça se fait progressivement, le modernisme, moi j’aime bien mettre des paniers alors ça me gêne pas ! “ Ouais, un peu violet aussi…” lui répondais-je en sautant sur un pied pour enfiler mes baskets, je l’entend se cogner la tête, mais j’ai un peu l’habitude avec elle. On est un peu pareil là-dessus, alors je m’inquiète pas trop, on a la tête dure !
J’suis prêt le premier, faut dire que j’ai pas de chaussures à talon moi, jeans basket, petite chemise un peu usée et c’est dans la poche ! Je l’écoute chercher à me trouver des excuses, puis me réconforter aussi avec un café mais aussi avec de l’humour. Je ris également puis ne pu m’empêcher de la prendre dans mes bras, j’la serre fort contre moi pour la remercier. Je sais que si je garde toujours le sourire, tout le monde n’est pas dupe. Je m’en veux pour cette bourde, comme je m’en veux pour toutes les autres, mais j’ai pas envie d’entrer vraiment dans ce cercle de la culpabilisation.
Le monde continuera de tourner après ma bourde et c’est tout ce qui compte. Enfin si la terre est ronde, qui peut me prouver ça, hein ? !
“ T’es la meilleure, tu le sais ça ? “ affirmais-je en la relâchant, quelques collègues nous regardent, mais ça je m’en fiche pas mal. “ Et demain, tout le monde parler d’autre chose ! “ Ou la semaine prochaine, en tout cas, ça finira par arriver. A trop regarder la belle Andrea, je regarde pas où je met les pieds et surtout où je vais. BIM le vantaux de la porte de sortie qui ne s’ouvre pas. “ j’l’ai oublié celle là… “ Petit pas chassé à gauche et à moi la liberté.
Je seccoue un peu la tête, agitant mes boucles sauvages “ On va s’prendre un café au Starbucks ? Ou au tea'rese ? C’est moins cher. “ Même si elle a dit qu’elle m’invite, réflexe de pauvre. “ Ça m’gène pas de marcher j’suis pas pressé, j’garde pas Keely… Enfin… Comme d’hab. “ Je grimace pour l’amuser et parce que je suis un peu un personnage de dessin animé vivant. Je garde mes vieux, mais ils peuvent bien se débrouiller sans moi-même s’il râleront toujours, c’est jamais assez. On me pense bien con, parce qu’ils n’ont jamais rien fait pour moi, même pas m’élever, mais moi, j’ai aimé grandir avec ma mamie, c’était un beau cadeau de leur part de me laisser avec elle au final. “ Et toi… Des plans pour ce soir ? “ Pas subtil, mais pourquoi y aller par quatre chemins ?
@Andrea Olsson Ne soit pas surprise, je change de style narratif, la 1ere personne rend plus fluide l'écriture pour ce personnage
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Sujet: Re: Like a bat out of hell ft Andrea Olsson