road runner( Andrew, Gladice & Syrius, sur une proposition de Selly)

Invité

J'avais encore le temps, en ce milieu d’après midi, de faire un petit essais routier. peut-être qu'avec le nouvel allumeur, je serais moins soumis aux humeurs de ma vénérable et capricieuse monture...
le ralenti semblait correct, du moins à l'oreille...Restait à voir si en montée de régime, le réglage restait efficace. Prudemment, l'oreille aux aguets des cliquetis et toussotements inhabituels, le bassin à l'affut des vibrations trahissant une mauvaise synchronisation des cylindres, je m'étais éloigné de la zone urbaine pour gagner la voie expresse. La circulation étai fluide. Il était encore trop tôt pour croiser les cohortes de citadins s'élançant vers la campagne pour le week-end. Je savourais le privilège qui était mien de n'être pas assujettis aux horaires de travail classiques, pouvant ainsi profiter plus pleinement d'un bitume bien dégagé. Progressivement, j'ouvrais les gaz. Tout semblait parfaitement tourner. Les odeurs huile brulée du deux temps rageur chatouillaient mes narines, et j'en tirais une satisfaction même pas coupable, nonobstant mes fréquentes prises de position en faveur de la nature sauvage.
Un des nombreux paradoxes qui souvent déroutaient ceux qui ne me connaissaient pas...Contradictions affichées, revendiquées, pour effectuer une discrète sélection parmi mes interlocuteurs, me permettant ainsi de discerner les vrais curieux des attentifs de façade.
Une rétrogradation un peu sèche en fin de ligne droite provoqua un claquement sec de gaz imbrulés....Mes réglages étaient perfectibles, en fait!

Mais que faisait ce singe au milieu de la route?
Surgit des fourrés précédent le virage, il s'était accroupit, quasi sous ma roue, manifestement aussi inconscient du danger qu'il était incongru dans les faubourgs de Bowen.
J'assurai de justesse l'évitement, sauvé par mes réflexes de vieux motard plus que par les qualités routières de ma bécane d'un autre siècle!
J'avais beau l'aimer, cette moto, pour son côté un peu tapageur qui flattait mon goût pour l'originalité, son caractère fougueux parfois complexe à maitriser qui faisait de son pilotage un défit valorisant, ses amortisseurs de fourche plutôt imprécis m'avaient quand même envoyé un bon coup d'adrénaline, jouissif sur le moment mais rétrospectivement un tantinet flippant... Gros coup de chaud, quand même!
Un brin fouetté par les endorphines, je faillis percuter la voiture arrêtée en pleine voie, juste à la sortie de la courbe.
Putain, c'était plus une voie rapide, mais un parc d'attraction, ici!
Toujours en selle, ce qui commençait à relever du miracle je n'eus qu'une fraction de secondes pour choisir entre la collision avec deux piétons agités, l'encastrement entre les pattes d'un zébu affolé... Et le vautrage pur et simple, en solitaire, sur le bas côté sablonneux.
Coup de chance, à nouveau. L'instinct m'avait poussé à opter pour le moindre mal.
Un peu hébété par ma chute, j'essayais de comprendre comment ces obstacles improbables m'avaient conduits là, le nez dans la poussière du fossé.

Invité

Road Runner

Gladice , Syrius et @Andrew Lynch

En cette fin de semaine, j’avais pris la voiture direction Brisbane. J’adorais Bowen, mais Andrew passant le week-end avec sa copine, j’avais décidée de m’offrir un petit week-end touristique. J’avais négocié mon week-end avec Owen, et j’avais fais la même chose avec Sacha au cabaret. Mon sac à dos et la tente dans le coffre, un CD des frères Michos dans l’autoradio, je chantais à tue tête.

Je pilais alors subitement au milieu de la route, lorsque qu’un kangourou se matérialisa devant moi et a quelques mètres de lui, un singe. En regardant autour de moi, mon cœur pas encore remis que j’ai de justesse évité la collision, je réalisais que tout autour de nous, des animaux se baladaient sur la route, créant ou manquant de créer des accidents. Je poussais alors un cris lorsque une moto évita de justesse de me rentrer dedans, comme je pus le constater grâce au rétroviseur arrière. Proche de la panique, ça faisait trop d’émotions pour moi, je tachais de calmer, au moins, ma respiration. Je coupais le moteur, mis le frein a main, et attrapais mon portable dans mon sac à main sur le siège passager avant de le mettre dans ma poche arrière. Tremblante, je sortie de ma voiture. Tout ce que j’espérais, c’était de ne pas croiser de serpents, dont j’avais la phobie, mais je me précipitais vers l’homme à moto qui m’avait évité de justesse. Il avait atterri dans le fossé, le nez dans la poussière. Au final, je me demandais ce qui aurait mieux pour lui entre sa situation actuelle et me foncer dedans. Mais à l’heure actuelle, j’avais d’autres chats a fouettés. Regardant autour de moi dans la crainte de croiser un reptile, je m’agenouillais néanmoins au près de l’homme dont la silhouette, faute de pouvoir voir son visage, caché par son casque avait quelque chose de vaguement familier. « Ca va monsieur, vous allez bien ? Vous savez ce qui se passe, avec tous ces animaux sur la route ? » ajoutais-je, prise d’un besoin de ne pas me sentir seule dans le bazar qui s’offrait moi. Je ne comprenais pas ce qu’il c’était passé et j’étais encore chamboulée d’avoir évité de peu deux accident en moins d’une minute.

code by exordium.

» Midnight rambler( Gladice & Syrius)
» it's not my nature to pretend that any one road leads to any one end (gladice)
» Proposition. feat Jules
» Be quiet, please... [Gladice]
» You're my guardian angel || PV Gladice