Happy birthday! (Riley)

Tu pensais que ta tante avait oublié ton anniversaire même si tu te doutais de quelque chose. Qu’elle fasse ce genre de chose était impensable quand on connaissait votre passif et surtout votre relation. Tous les deux contre le reste du monde, les rescapés de la famille Newton-John, vous avez bravé les difficultés tous les deux ensemble main dans la main. Tu étais parti chez elle et son colocataire, et c’est là où tu avais découvert une fête digne de ce nom avec quelques uns de tes amis, de tes collègues mais aussi de tes potes de fac. C’était vraiment une soirée parfaite que ta tante t’avait organisé et tu étais tellement heureux. C’était bien la première fois que tu fêtais aussi bien ton anniversaire. Jolene avait tout arrangé, elle avait tout monté de toute pièce et tu étais tellement content qu’elle ai fait ça. De ton côté, tu étais parti les mains dans les poches chez ta tante. Enfin pas tant les mains dans les poches que ça puisque tu avais quelque chose à lui donner, ou du moins à lui faire signer. Mais on y est pas encore.

Une fois les derniers participants à la soirée partis, ta tante te proposait de rester dormir chez elle. Tu hochais la tête positivement avant de répondre. « Oui, j’ai un peu la flemme de rentrer et puis mon ancienne chambre n’attends que moi je suis sûr ! » dis-tu avec un léger rire. Tu avais vécu trois ans dans cet appartement avec ta tante et son meilleur ami, et ça te manquait un peu des fois. Même si tu étais heureux d’avoir pris ton envol et que tu te sentais pleinement libre, des fois l’ambiance de cet appartement te manquait. « J’ai eu un doute ! Mais j’me suis quand même douté de quelque chose » dis-tu avec un sourire en coin. Elle était un peu prévisible ta tante, mais tu ne te doutais pas qu’elle ferai venir des amis à toi chez elle. Et ça t’avait rempli de bonheur. Alors que tu aider la brune à ranger, tu allais vers ton sac pour sortir un petit quelque chose. « A la base, c’est pas pour mon anniversaire que je voulais venir te voir… » soufflas-tu avec un léger sourire, un peu timide. Tu allais faire une demande importante et tu étais tout gêné à cette idée là.

Tu savais qu’il était quasiment impossible que ta tante ait oublié ton anniversaire mais bon, tu y avais pensé l’espace de quelques secondes, quand elle t’avait demandé de venir chez elle pour la voir sans qu’elle te le souhaite. Mais elle t’avait préparé une surprise grandiose pour tes vingt-trois ans. Une belle fête avec tes amis ainsi qu’elle et son colocataire, il y avait même Eve qui était venu. C’était tellement bien et tellement agréable. Tu te sentais fortement aimé sur le coup. L’américaine te proposait de rester pour la nuit, dans ton ancienne chambre, ce que tu acceptais bien évidemment parce que tu n’avais pas la force de rentrer et puis la soirée n’était pas prête d’être terminée. « Bon ça va alors » dis-tu avec un léger rire quand elle te disait qu’elle changeait quand même les draps. Cette pièce était très importante pour toi, même si ça pourrait paraître idiot. En même temps, c’est là que tu t’es ressourcé, c’est là que tu as changé totalement de vie quand tu es arrivé en Australie et tu y tenais beaucoup. La vie n’était plus là même qu’à New-York. « Un peu » ajoutas-tu en guise de réponse, lui faisant un petit signe avec tes doigts. Elle n’aurait jamais oublié ton anniversaire, surtout pas depuis qu’elle te considérait comme son propre fils. D’ailleurs, tu avais quelque chose pour elle ce soir, et tu avais attendu que tout le monde soit parti, notamment Alessandro, pour le lui donner. Tu allais vers ton sac quand elle te demandait ce que tu avais pour elle et tu sortais tout un dossier de papier. Tu lui tendais en t’asseyant sur le canapé à côté d’elle. « J’ai toujours voulu qu’un seul cadeau dans ma vie » commenças-tu avec un petite sourire gêné. Tu lui tendais fébrilement le dossier pour qu’elle le récupère et qu’elle y jette un coup d’oeil. « L’amour de ma mère, c’est ce que j’ai toujours voulu. Je sais que je suis un adulte maintenant, que les choses sont différentes mais… j’ai envie d’être considéré comme ton fils » finis-tu par dire avec les larmes qui commençaient à te monter aux yeux.

Cette soirée d’anniversaire avait été fantastique et c’était grâce à ta tante que tu avais passé une superbe soirée. Et elle était loin d’être finie. Tu avais décidé de passer la nuit dans ton ancienne chambre, elle n’avait pas bougée. Jolene mettait un point d’honneur à ce qu’elle reste telle qu’elle est même si certains de ses amis avaient dormi dans ta chambre. Mais c’était pas le sujet de la conversation du moment. Alors que vous vous étiez assis sur le canapé, tu donnais à la new-yorkaise des papiers en lui expliquant que tu avais toujours voulu un seul cadeau dans ta vie, c’était l’amour d’une mère. Et depuis que tu es à Bowen avec elle, cet amour tu l’avais trouvé. Elle était toujours là pour toi, toujours prête à t’aider et à t’aimer de tout son être même si elle ne t’a connu que très peu dans ta vie d’enfant et quelques années dans ta vie d’adulte. « Je sais, et tu seras toujours une mère pour moi » soufflas-tu avec un sourire. C’est là que tu lui donnait des papiers pour qu’elle les lise. Une larme commençait à rouler sur ta joue, que tu balayes rapidement. Mais c’est un torrent de ces dernières qui coulaient quand tu lui demandais la chose suivante. « Oui, je veux que ça soit officiel » dis-tu avec un sourire à travers tes larmes. Tu voulais qu’elle soit reconnu comme ta tutrice, comme ta réelle mère. C’est la seule qui t’as aimé de tout son être et qui a toujours tout fait pour toi. C’est en larme qu’elle avait fini par être, ta tante et qu’elle te prenait dans les bras en acceptant la proposition. « Merci, merci, merci » dis-tu en serrant ton étreinte sur la sienne.