Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Nills inséra la clé dans la serrure et la tourna, il était crevé comme d’habitude quand il rentrait du travail. Aujourd’hui heureusement il avait réussi à sortir plus tôt, étant donné qu’ils avaient pas mal avancé la veille et que tout s’était fait très rapidement. Il avait encore quelques paperasses de ça et là mais ce n’était que des formalités à côté de la montagne de responsabilité qu’il avait tous les jours. Pourtant, il ne pouvait pas se plaindre, il aimait son boulot, parce qu’il avait trouvé une alternative correcte à son rêve de départ. Son, rêve, qu’il nourrissait depuis son plus jeune âge, devenir journaliste reporter, comme ses aventuriers de parents. Mais le destin en avait été autrement, et maintenant il avait une famille à charge, une femme attentionnée, une petite fille adorable, même si techniquement parlant, elle ne l’était pas vraiment. Dans la tête de Nills tout était parfaitement clair, Rose était sa fille, la sienne qu’il en soit le père biologique ou non. Après tout, il l’avait vue naitre, il avait passé d’innombrables nuits blanches à s’occuper d’elle quand Lucy était trop fatiguée. Adam était partit en abandonnant Lucy, il n’avait aucun mérite, et si il était venu pour lui voler sa vie, Nilss n’allait surement pas se laisser faire.
Tiré de ses rêveries, Nills entra dans la maison déposa ses affaires sur le plan de travail de la cuisine et se dirigea dans le salon pour y voir son petit frère qui trainait sur le canapé, comme d‘habitude. Il était trop tôt pour que Rose et Lucy soient déjà rentrés, et il en profitait, pour squatter toute la sainte journée. Cela faisait un bon bout de temps que Kayden trainait dans son salon et vivait aux frais de la princesse. D’ailleurs, il avait réussis pour une fois à lui décrocher un entretient dans une entreprise grace à ses contacts. Le sang de Nills ne fit qu’un tour, il était quinze heure et son rendez-vous avait été fixé à quatorze heures trente . Il pria pour que son frère ait eut le temps de s’y rendre et de se coucher sur son canapé, mais c’était un faux espoir. Nills savait très bien au fond de lui que Kayden n’avait pas levé le petit doigt. Il se dirigea vers le canapé, lui mettant un légère claque sur la tête, « Alors ce rendez-vous ? », dit-il en s’asseyant presque sur lui, histoire de l’obliger à lui laisser de la place. Il se doutait bien qu’il n’y était pas allé, mais il voulait le voir essayer de se justifier, comme il avait l’habitude de le faire. Cela faisait un bon bout de temps que Nills ne comprenait plus vraiment les buts ou les attentes du jeune Johansen, lui qui avait une vie si tranquille et bonne sous tout rapports. Il avait fallut qu’il pète les plombs, un jour, comme ça, sans raison.
Invité
Sujet: Re: #17 I just wanna lay in my bed :: Kayden Sam 8 Sep 2012 - 17:59
I just wanna lay in my bed
Nills & Kayden
Un jour comme un autre, qui ressemblait à s'y méprendre au précédent. Terrible enchaînement qui lui donnait envie de vomir, terrible linéarité de cette vie insipide dont il avait voulu se défaire. S'en débarrasser, laisser tomber les chaînes qui entravait le moindre de ses mouvements, de ses pensées. Pourtant il avait tout pour être heureux fût une période, un emploi stable, une petite amie aimante. Il était heureux, jusqu'au jour où il avait pu se rendre compte qu'il ne voulait pas de tout ça, de cette petite vie rangée et insignifiante. Pourquoi se comporter comme la société le voulait ? Pourquoi ne pouvait-il pas agir à sa guise ? Un pied de nez à tout ça, il avait emprunté des chemins scabreux, dans lesquels il s'était enlisé jusqu'au cou, n'arrivant à présent plus à en sortir. Se limiter ? Pourquoi faire. La frustration d'être né humain n'était donc pas suffisante ? Il fallait qu'on lui impose règle et savoir-vivre, étiquette scandant sa liberté, bienséance brûlant ses ailes. Il voulait de la violence, de l'éclat, du sang, des cris, il voulait qu'on vive, qu'on vibre, il voulait le frisson et le sursaut, l'explosion la plus parfaite. L'anéantissement et la montée vers l'Apogée. Kayden n'en pouvait plus de cette vie sans la moindre saveur, qui passait lentement, les petites secondes s’égrainant comme de la poussière, le château de sable de son existence qui tombait en morceau, qui s'effaçait au profit des autres. Il avait peur de ne pas assez vivre, mais il avait encore plus peur de vivre.
Avachi lamentablement sur le canapé, les cheveux en bataille, pas rasé, image du parfait déchet de la société qu'il renvoyait à sa famille. Image choquante et immorale pour Nills et Lucy qui l'hébergeait bien gracieusement depuis quelques temps, certainement trop de temps à leur avis. Il s'en fichait pas mal de choquer, la morale une notion surfaite uniquement bonne pour que le chaos ne règne pas en maître sur cette basse terre. Un sursaut, suivi d'un grognement sourd tandis que Nills pénétrait dans la pièce et lui assénait une claque à l'arrière du crâne. Le rendez-vous ? Celui auquel il n'avait pas eu le courage de se présenter, n'arrivant pas à se détacher du canapé avec lequel il faisait corps ? Celui-là même. Repliant ses jambes, il passa un bras derrière sa tête. Il aurait pu trouver une excuse bidon, dire qu'il s'était recouché, au moins faire semblant d'avoir porté un temps soit peu d’intérêt au rendez-vous que son grand frère avait réussi à lui décrocher, mais non il n'en fît rien. « Le rendez-vous ? Il est quelle heure ? J'ai le temps d'y aller encore, stress pas et puis arrête de hurler, j'ai la tête comme une pastèque ». Au ralenti, il se redressa et posa ses pieds sur le sol. Il se releva et s'approcha de la table de la cuisine. Un martèlement, impression d'avoir des marteaux-piqueur dans la tête, il porta sa main à ses tempes. « T'as passé une bonne journée ? T'as l'air crevé, tient ! », dit-il en revenant vers lui et en lui tendant une cigarette. ► Namy
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