Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: respira a liberdade (aïnhoa) Lun 27 Juin 2022 - 1:44
Une fois les combinaisons de surf enfilées et l’échauffement achevé, il était temps de lancer les marmots à l’eau. Enfin, marmots, pas tous ; aujourd’hui, ce n'était pas seulement des adolescents qui se retrouvaient dans le groupe. Au-delà des quelques habituels visages, Enzo avait été approché par une jeune femme (il ne faisait que s’en vanter, depuis) qui avait, il y a deux jours, solicité deux inscriptions pour leurs cours. Deux amies. Pendant la semaine, il était inhabituel qu'ils voyent de nouvelles têtes -les touristes évoluaient-ils finalement? - mais toutes étaient les bienvenues, et les deux instructeurs le vivaient très bien.
La journée n’était pas parfaite ce jour-là ; le vent ne soufflait pas autant qu’hier, certes, mais les vagues, elles, n’étaient pas idéales pour des tout nouveaux débutants. Elles éclataient bien trop tôt, et avec un peu trop de force pour bien pouvoir s’équilibrer sur une planche. Bref - il fallait s’y faire, la nature de ce sport était ainsi. " Allons-y, évitez quand même de nous rentrer dedans hé! " - rappela Enzo, surtout aux adolescents les plus espiègles de la semaine dernière, qui rièrent en coin entre eux. La pratique de ce sport n’était pas sans lésions, loin de là. Comme rappelé au début du cours, il fallait être vigilant, surtout auprès de rochers, distance les uns des autres, le courant, ne pas se laisser enrouler par la laisse qui liait à la planche…
Naturellement, il avait été impossible de retenir tous les noms prononcés lors du début du cours, et Xico, plus aisé avec les femmes que son cher ami, s’était retourné vers les deux nouvelles. Il n’avait pas sa planche, puisqu’il avait explosé son orteil contre une roche il y a quelques jours, et donc il avait été décidé que c’était à son tour de veiller sur les élèves, tandis que l’autre instructeur pourrait tout de même surfer et servir d’exemple. En tout cas, ce n’était pas les égratignures qui manquaient sur ses bras, et la plaie ne le faisait surprenament pas boîter. " Je m’excuse, j’ai pas capté vot’ nom? Moi c’est Francisco, mais vous pouvez m’appeler Xico. " Le jeune homme marchait à leur côté, une bonne portion de crème solaire lui couvrant le nez et les pommettes (Bah quoi, fallait quand même pas cramer le peu d’cerveau qui lui restait, hé?). Ses cheveux, et bien il était bien le seul à ne pas les attacher, tellement la mer était pour lui comme son habitat naturel. À peine ces mots prononcés, Enzo était revenu vers eux, comme pour quémander l’attention de l’une d’elles - celle de l’inscription. Bieeeeeeen sûr. C’était sans surprise, et Xico aurait bien roulé les yeux jusqu’à en perdre la vue, mais il se retint ; il se retrouva donc en conversation avec notre chère Aïnhoa, dont il ignorait encore le prénom. Retournant son attention vers elle, il attendit sa réponse, avant de reprendre avec curiosité. " C’est bien la première fois que vous essayez, c’est ça? Vous êtes en vacances ici?"
Sujet: Re: respira a liberdade (aïnhoa) Mar 28 Juin 2022 - 15:39
C'était April qui avait proposé ce cours de surf. Aïnhoa avait un peu hésité, autant elle n'avait rien contre le sport, autant ce n'était pas son moteur dans la vie non plus. À part le self-defense, elle n'en pratiquait pas régulièrement, et encore, ces cours-là étaient motivés par d'autres raisons que le simple fait de se dépenser physiquement. Mais depuis le temps qu'elle vivait en Australie, il était peut-être temps de goûter à ce sport nautique qui faisait la réputation des Australiens. Et puis, il n'avait fallu que quelques mots de son amie à propos des instructeurs pour que la Belgo-Sénégalaise accepte. Ce n'était pas sa seule motivation, bien sûr, c'était pas son objectif d'aller dénicher des beaux mecs partout où elle le pouvait. Mais un petit coup d’œil, ça ne faisait pas de mal... Et en-dehors de ça, Aïnhoa trouvait quand même que c'était une chouette activité à partager ensemble, un truc un peu fun qui la sortait de son quotidien. Au pire, elle passerait plus de temps à nager à côté de sa planche qu'à tenir debout, mais elle pourrait au moins dire qu'elle avait déjà surfé dans sa vie sur les vagues légendaires de la côte océanienne. Elle n'avait en revanche pas compté sur le fait de se retrouver entourée d'un public aussi jeune. C'était prévisible, pourtant, y avait plein d'adolescents désireux d'apprendre très vite à surfer la vague. Les deux jeunes filles avaient l'air un peu perdues là-dedans, mais elles n'en gardaient pas moins leur sourire. « Salut Xico ! Moi c'est Aïnhoa. » se présenta la métisse avec un large sourire, le vent prononcé caressant ses longues tresses qu'elle avait ramené en une épaisse queue-de-cheval. Elle échangea un regard discret avec son amie, comme pour valider le fait qu'effectivement, il n'était pas désagréable à regarder, cet instructeur, comme l'avait promis April. Le deuxième professeur revint d'ailleurs pour taper la discussion à April, qui avait déjà un peu plus d'expérience sportive que sa comparse et pouvait plus facilement engager une conversation détaillée. Aïnhoa sourit, amusée de les voir accrocher au sujet du surf, puis se tourna vers son interlocuteur à elle. Il supposa qu'elle était ici en tant que touriste, ce qui provoqua un rire franc à la brune. « Je vis ici depuis plus de dix ans. » l'informa-t-elle tout en riant. « Mais oui, je n'ai jamais tenté le surf. Je me suis dis que pour pouvoir légitimement prétendre au titre d'Australienne, je me devais de franchir cette étape. » ajouta-t-elle de son sourire communicatif.