hot - you could be the one (vemo)

A présent il est trop tard pour revenir en arrière mais ça ne me dérange plus autant. On a sauté le pas, on est allé au-delà de notre amitié de plusieurs années mais ça me plaît et le côté bizarre de l’embrasser est très vite passé. Je ne sais pas si c’est la meilleure ou la pire décision qu’on ait pu prendre mais on l’a pris, on verra bien où tout ça nous mène. Pour l’instant c’est dans un lit, tous les deux, c’était inévitable. J’aime le fait qu’on puisse continuer à rire tous les deux tout en s’embrassant, tout en se cherchant. « Oui je serai très impliquée ne t’en fais pas, je te monterai bien comment faire les mouvements. » Je lui réponds en souriant avant de l’embrasser à nouveau. J’ai si hâte de toutes les choses que cette nouvelle relation a à nous offrir. Pas seulement le sexe, mais aussi s’endormir dans les bras l’un de l’autre. On a toujours été assez proches, à se faire des câlins en regardant la télé mais là, tout ça a un goût différent. Je lui retire son caleçon pour qu’il se retrouve nu et j’allume la lumière pour pouvoir le regarder. Je souris quand il me dit que je suis belle, je ne peux m’empêcher de répondre, une main sous le menton. « Il fallait bien que tu t’en rendes compte à un moment. » Je souris avant d’ajouter « Toi aussi t’es beau. » Et je colle à nouveau mes lèvres contre les siennes, mes mains parcourant son corps pour m’arrêter sur son entrejambe. Venant l’attraper, je commence quelques mouvements de va-et-vient. Je ne suis pas le genre à vouloir skip les préliminaires pour passer au reste, parce que justement ça fait réellement parti du sexe pour moi et c’est parfois bien mieux. J’ai à la fois envie de prendre mon temps avec Elmo et en même temps je ne sais pas si je saurais être assez patiente pour faire durer les choses. J’embrasse son cou et j’écoute ses réactions pour tenter de lui faire un maximum plaisir.

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Si Vega et Elmo décidaient effectivement de revenir en arrière, parce qu’il n’était jamais impossible qu’ils changent d’idée, ce serait tout de même assez embêtant au niveau de leur amitié, ouais. Il y aurait toujours ce malaise qui régnerait entre eux, tandis que s’ils assumaient leurs sentiments et allaient de l’avant, il y aurait probablement beaucoup de beau à venir. Pas mal de disputes aussi sans doute, parce que soyons honnêtes, Vega et Elmo n’avaient pas toujours – pas souvent – la même vision des choses. « Parfait. Une entraîneuse qui lead par l’exemple, j’aime ça. » Il sourit, les yeux brillants. Ils s’embrassèrent à nouveau, comme si à chaque fois ils apprenaient quelque chose de nouveau sur l’autre. Vega alluma la lumière, parce que dehors avait beau être bien ensoleillé, les rideaux black out de leurs chambres laissaient croire tout le contraire. La jeune femme ne se gêna pas pour le regarder alors il se sentit autorisé d’en faire de même, l’italien. Et il ne manqua pas de complimenter sa meilleure amie, sa petite amie, aussi. « Et toi il fallait bien que tu l’admettes à un moment. » Rétorqua-t-il, pour montrer que Vega ne s’en était sûrement pas rendu compte que maintenant, qu’il était beau, mais que c’était bien la première fois qu’elle l’assumait, qu’elle l’admettait. Il se moquait, évidemment, comme toujours. Cette gaminerie au sein de leur relation, il ne voulait pas la perdre. L’ajout était cependant le bienvenu, et par ajout Elmo voulait dire que la main de Vega refermée sur son membre était plutôt agréable. Il en profita pendant quelques minutes avant de se décider à amener la brunette dans ce plaisir-là elle aussi. Dans un casse-tête de bras et de mains, le jeune homme arriva à atteindre l’intimité de Vega sans gêner cette dernière dans son mouvement sur lui. Ses doigts commencèrent à jouer avec son clitoris, faisant des cercles d’abord lents et doux.  

Il n’y a bien qu’avec Elmo que les choses peuvent être à la fois drôles et excitantes. On se connaît suffisamment pour blaguer sans que ça casse tout le moment, au contraire ça nous rapproche parce qu’on n’a pas besoin de jouer les gens mystérieux pour avoir envie l’un de l’autre. Je pense que le fait que cette envie soit enfouie tout au fond de nous, sûrement depuis que l’on se connaît soit plusieurs années, ne doit pas y être pour rien. Je ris avant d’à nouveau venir l’embrasser. Il peut compter sur moi pour leader les choses, pas tout le temps mais je ne suis pas vraiment du genre à attendre que les choses se fassent et à être passive. J’aime prendre les choses en main. J’allume la lumière pour avoir une vue sur son corps, n’ayant pas vraiment eu l’occasion de le voir nu devant moi, en tout cas pas dans de telles circonstances, c’est certain. Je le taquine et il me le rend bien. J’ai toujours su qu’il était beau, je l’ai toujours trouvé beau puisque la toute première fois que l’on s’est vu je n’avais pas franchement en tête qu’on devienne meilleurs amis. Mais rapidement dans ma tête, il a switché du gars sexy à cette soirée à celui que je ne peux pas voir autrement que comme mon meilleur ami, objectivement attirant mais pas pour moi. Maintenant les deux se combinent, le côté sexy du premier jour et l’amitié construite au fil des années. Je me rapproche à nouveau de lui, glissant ma main sur son pénis pour commencer un peu les choses plus sérieuses, tout en prenant mon temps. Je continue à l’embrasser, sur la bouche et dans le cou, me tortillant un peu pour contenir ma propre envie, jusqu’à ce que je sente son bras glisser vers moi et sa main glisser entre mes jambes. Je pousse un soupire de soulagement en sentant ses doigts contre mon intimité. « Tu sais te faire désirer. » Je lui dis entre deux souffles, n’arrêtant pas mes mouvements avec ma main. « T’as envie de quoi ? »

Elmo se montrant souvent impatient, lui aussi, quand les choses ne se déroulaient pas comme il le voulait, ils risquaient de prendre tous les deux le devant dès que l’envie les gagnait. Cela pouvait tout autant les satisfaire tous les deux que créer des situations durant lesquelles ils se disputeraient pour le lead. Avec eux, tout était possible, têtus comme ils étaient. Pour le moment cependant, tout coulait très naturellement finalement. Ils avaient sûrement eu un peu peur au début mais maintenant qu’ils étaient nus, la lumière ouverte, complètement vulnérables, c’était moins effrayant que prévu. Vega avait été la première à franchir la barrière en entourant le membre d’Elmo de sa main qui faisait des vas-et-viens. Un peu plus tard, ce sont les doigts de l’italien qui trouvèrent leur chemin jusqu’à l’intimité de sa meilleure amie. Il fit de petits cercles lents d’abord, pour exciter doucement Vega même s’il la sentait déjà mouillée. Puis, le mouvement se fit un peu plus insistant, et le souffle de la jeune femme plus court. Elmo souriait entre chaque baiser, aimant découvrir le plaisir de sa colocataire. « Mmmh… Tu pourrais … » Il regarda son pénis avec une petite gueule d’ange, haussant les épaules avant de relever les yeux vers Vega. « Tu me goûtes d’abord et je te goûte ensuite, quoi. » Un sourire s’afficha sur son visage. Cette simplicité avait quelque chose de sexy, quand même. Pas besoin de faire semblant, pas besoin de porter de masque, ils étaient eux, complètement eux, et n’avaient rien à se prouver au fond.

Une petite partie de moi avait forcément peur que ça ne match pas au lit, parce qu’il y a certaines personnes, malgré toute l’attirance et parfois l’amour, les choses ne se passent pas bien, il manque quelque chose et il n’y a pas grand-chose à y faire. Avec Elmo j’avais peur que de mettre de l’amour amoureux dans notre relation ruine tout mais même si ça ne fait que quelques minutes, j’ai moins peur. J’ai eu peur que de s’embrasser soit bizarre et maintenant je n’ai envie que de sentir mes lèvres contre les siennes. J’avais peur que de poser mes mains sur lui ne me plaise pas autant que je me l’étais imaginé et maintenant je me rends compte que j’ai eu beaucoup trop de doutes. Avec des années de retard, on la vit notre première fois et elle est parfaite comme elle est. Je suis bien, je sais que je peux lui parler sans avoir peur de casser le moment. J’ai envie de savoir ce qui lui ferait plaisir, là où il veut qu’on aille pour cette première fois. Je ne peux m’empêcher de rire à sa réponse et la manière de la formuler. « Hmmm...oui. » je lui réponds avant de l’embrasser puis de faire descendre mes baisers sur son corps, m’arrêtant un instant sur un de ses tétons pour voir s’il aime ça ou si ce n’est pas trop son truc. Je continue ma course, m’arrêtant juste avant d’arriver au point fatidique. Je me retourne pour ouvrir le tiroir de sa table de chevet. Évidemment que c’est là qu’il met ses préservatifs, tout le monde les met à cet endroit là. J’en attrape un que j’ouvre pour ensuite revenir vers lui et le glisser sur son sexe avant que ma bouche ne prenne le même chemin. Je l’entoure et fais glisser ma langue, écoutant ses sensations pour lui procurer un maximum de plaisir.

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Face au rire de Vega, Elmo eut un peu peur d’avoir dit un truc con, généralement il ne formulait pas ses requêtes sexuelles de cette manière-là, mais disons qu’avec Vega, il ne se sentait pas forcément obligé d’avoir le meilleur sex talk possible. Bien sûr il lui arriverait, dans le futur, d’être un peu plus sensuel et séducteur, mais pour cette première fois il n’avait pas du tout envie qu’ils se mettent la pression. Heureusement elle accepta ensuite avant de l’embrasser et de descendre, par petits baisers coursant sur son corps, jusqu’à un de ses mamelons qu’elle embrassa et titilla un peu de ses lèvres. Elmo frissonna en riant. « Ça chatouille ! » Lâcha-t-il en se tortillant un peu. Vega arriva à le calmer un peu de ses soubresauts en continuant son chemin jusqu’à son sexe. Elle s’arrêta là et tendit le bras pour ouvrir le tiroir de sa table de chevet afin d’en ressortir un préservatif qu’elle ouvrit et déroula sur son pénis. Sa bouche se referma ensuite autour de son membre tendu, soutirant à Elmo un grognement de plaisir. Il bascula la tête vers l’arrière en laissant Vega faire sa magie, une main posée sur le drap à côté d’eux, l’autre main sur l’épaule de la jeune femme. De temps en temps il relevait un peu les fesses, ses muscles se contractant de plaisir. Il baissait aussi les yeux, par moment, vers la tignasse de Vega qui bougeait au rythme des vas-et-viens de sa tête. À chaque fois qu’elle adoptait le rythme parfait ou qu’elle le suçait exactement comme il aimait, Elmo le lui faisait savoir par ses soupirs de contentement, si bien que quelques minutes plus tard, il éjaculait dans le préservatif, son corps tremblant au complet sous l’effet euphorisant de l’orgasme. Quelques rires résiduels de bonheur s’échappèrent d’entre ses lèvres quand les battements de son cœur se calmèrent un peu. « Du coup, je goûtais quoi, hmmm … » Il retrouva le papier déchiré du préservatif. « La fraise ? » Demanda-t-il en voyant la couleur rouge du plastique qu’il tenait entre ses doigts.

Je ris mais je trouve ça mignon comment il formule les choses et j’aime aussi qu’il se sente bien avec moi, malgré cette première fois et ce bouleversement dans notre relation, pour me dire ce qui lui ferait plaisir. J’entreprends de descendre le long de son corps, déposant des baisers sur ma route. Je relève la tête en souriant quand je l’entends rire et me dire que ça le chatouille. Je note que les tétons ça n’a pas l’air d’être la zone qui l’excite le plus, mais je garde aussi cette information pour l’embêter plus tard. Pour l’instant j’ai d’autres idées en tête et je continue ma route, faisant ce dont il a envie, après avoir enfilé un préservatif. J’écoute ses réactions, retenant les mouvements lui plaisant le plus pour les répéter sans que cela en devienne ennuyeux pour autant. Je ne dirais pas que je suis une pro au lit, parce que je trouve que les gens qui disent ça sont la plupart du temps bien décevants, mais je suis à l’écoute et je m’intéresse au plaisir de mon ou ma partenaire. Je continue jusqu’à ce que je sente l’orgasme l’atteindre. Je fais glisser ma bouche sur son pénis encore quelques instants jusqu’à ce que la sensation ne soit plus aussi agréable et je remonte vers lui, un sourire satisfait aux lèvres. « Oui c’est ça...et on dirait que la fraise a plutôt pris son pied. » Je lui dis avec un sourire. Mais si lui en a fini, moi j’attends mon tour et il a intérêt à ne pas me décevoir. Ce serait si dommage qu’il fasse parti de ces gens qui s’arrêtent une fois leur plaisir atteint pour laisser l’autre sur le côté. Je me penche vers lui pour l’embrasser, attrapant ensuite sa main pour venir la glisser entre mes cuisses, histoire que s’il n’avait pas compris, il ne peut plus faire l’innocent maintenant.

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Vega était visiblement satisfaite de sa performance et de la grande finale, ce qui fit sourire Elmo qui lui aussi était assez satisfait, dans tous les sens. Il n’allait plus pouvoir narguer la jeune femme, il savait maintenant qu’elle savait exactement quoi faire. Il laissa tomber le plastique vide du condom par terre après en avoir lu la saveur. « La fraise a totalement pris son pied, ouais. » Il embrassa Vega, mais constata bien vite que ça ne goûtait pas vraiment la fraise, ou alors peut-être que le goût n’était juste pas bien persistant, ce qui était sans doute une bonne affaire. Pendant ce temps Vega attrapait la main de l’italien pour la glisser entre ses cuisses, ce qui fit rire le jeune homme. « J’en connais une qui est impatiente … » Il se glissa sous les draps, sa tête prenant rapidement la place de sa main, entre les cuisses de Vega. Il glissa ses bras sous ses cuisses, d’ailleurs, de chaque côté du corps de la jeune femme. Ses mains vinrent ensuite se poser sur le bas du ventre de la brunette, alors que sa bouche déposait des baisers tout autour de son intimité. Puis, pour arrêter de faire languir sa colocataire, il laissa enfin sa langue jouer avec son clitoris, faisant tantôt des cercles, tantôt des vas-et-viens, alternant salive et succion, suivant à son tour les indications vocales de la jeune femme selon ce qui lui plaisait le plus ou le moins. Il aimait la sentir devenir de plus en plus mouillé, il aimait ce qu’elle goûtait, il aimait ses gémissements, il l’aimait toute entière, au fond, Vega, et la découvrir dans ce contexte-là était juste le morceau manquant de leur relation.  

Je ne peux m’empêcher de lâcher un léger rire à sa réponse parce que je trouve ça vraiment trop mignon comme surnom, j’ai envie de l’appeler ma p’tite fraise maintenant. Je ne suis pas sûre qu’il apprécie mais si ça l’agace, ça sera encore plus drôle. Mais pour l’instant j’ai surtout envie que ça soit à ma p’tite fraise de prendre son pied et je ne manque pas de lui faire comprendre. « J’crois que j’ai été assez patiente. » Parce qu’à ma place, je suis pas sûre qu’il aurait été mieux et qu’il ne me fasse pas croire le contraire. Heureusement il ne tarde pas à descendre sous les draps. Et chaque baiser, aussi frustrant soit-il après tout ce temps, est un délice qui ne fait qu’accroître mon envie. Il n’est pas si sadique pour me faire patienter encore plus et je sens sa langue venir glisser contre mon intimité. J’attrape les draps et ses cheveux que je caresse. Quand il fait des mouvements ou atteint des zones plus sensibles, je ne manque pas de lui faire comprendre avec des gémissements plus appuyés. Je me tortille un peu, sentant qu’après tout ce temps, le plaisir monte encore un peu plus en moi. Et finalement, la tête dans l’oreiller pour ne pas faire trop de bruits et se faire griller par Jules, j’atteins l’orgasme dont je profite quelques secondes avant de reprendre mon souffle. Je me glisse vers la tête du lit et remonte sur les coudes pour le regarder. « Faudra penser à insonoriser nos chambres si on veut pas que Jules nous déteste. » Je lui dis avec un sourire. Il finira peut-être par déménager s’il nous entend tout le temps coucher ensemble dans la pièce d’à côté. Et je n’ai pas très envie de toujours devoir mettre ma tête dans un coussin pour être discrète. Je n’ai pas envie d’être discrète du tout, que ce soit pour ça ou pour le reste, on est ensemble maintenant et ça me plaît tellement, maintenant que je sais qu’au lit ça fit bien aussi. Je me penche pour l’embrasser avant de glisser en souriant contre ses lèvres « C’est si bien. »

Il reconnaissait sa Vega, là, pressée, bouillante, surtout lorsqu’elle avait une idée en tête. Et visiblement, là, ce qu’elle avait en tête c’était qu’Elmo se retrouve entre ses deux jambes. D’abord sa main, et puis sa bouche. Le jeune italien ne se fit pas prier, ce n’était pas comme si son amie lui demandait un grand sacrifice. Il aimait entendre le plaisir qu’il pouvait procurer à ses amantes, alors si en plus il s’agissait de Vega, à qui il ne s’était jusque-là jamais imaginé offrir une telle satisfaction, c’était mille fois mieux. Le barista s’exécuta en y mettant tout son cœur, afin que la jeune femme prenne elle aussi son pied. Il fut pleinement à l’écoute de ses besoins, de ses envies, qu’elle lui communiquait avec aisance à travers ses gestes et ses soupirs de bien-être. Sa colocataire atteignit finalement l’orgasme au bout de quelques minutes de respiration saccadée et de contraction de ses muscles fessiers. Un grand sourire aux lèvres, Elmo l’avait écouté jouir dans l’oreiller en terminant de la stimuler, avant de relever la tête vers elle quand le calme revint. « J’crois que dès qu’il saura qu’on est ensemble, le mal sera fait, il ne voudra plus vivre avec nous. » Et à quelque part, l’italien pouvait le comprendre. Qui voudrait être la troisième roue, constamment ? Qui voudrait avoir l’impression de toujours ruiner des date nights en débarquant dans son propre logement ? À un moment, le malaise s’installerait, c’était inévitable. Vega se pencha vers lui pour retrouver ses lèvres et lui, pour faciliter la transition, se hissa vers elle, sa tête se retrouvant à la hauteur de sa poitrine. « Et t’entendre jouir, ça m’a p’t’être un peu excité à nouveau … » Déclara l’homme, qui maintenant la gêne dissipée, était bien prêt à vivre l’expérience jusqu’au bout avec sa petite amie, meilleure amie, colocataire. Avec Vega.

Ce moment-là, jamais je n’aurais imaginé le vivre et ça aurait été une grave erreur. J’ai l’impression que tout coule de source si naturellement. On s’est toujours engueulé, pris la tête, réconciliés, ça a toujours été ça entre nous. On s’est toujours beaucoup aimé, comme meilleurs amis et même si on a tous les deux un peu merdé des fois, on a toujours là l’un pour l’autre. Je ne sais pas ce que ça va donner ensuite mais j’ai juste l’impression que c’est bien et qu’on se comprend même sur les sujets qu’on a jamais trop évoqué ensemble, genre le sexe. On en a déjà parlé, forcément, je lui ai parlé de mon attirance pour les femmes et de quelques trucs un peu plus perso, mais on s’est jamais raconté en détail nos parties de jambes en l’air avec les trucs qu’on préfère donc c’est un peu nouveau tout ça. Et si je sais que là-dessus je suis à l’écoute de l’autre, je ne savais pas si Elmo ferait pareil et je me rends bien compte qu’il écoute plutôt bien, ce qui me plaît forcément. Une fois mon plaisir évacué dans l’oreiller, j’évoque notre pauvre colocataire. « Tu crois qu’on sera encore plus insupportable ? » Je lui demande en riant. « Au pire on vivra juste tous les deux et puis voilà. » Ce n’est pas comme si c’était la première fois de toute façon. On a déjà eu des moments sans autre colocataire ou avec certains qu’on a à peine vu. On s’embrasse à nouveau et je me dis qu’à cet instant, je suis vraiment heureuse. A sa réponse, je ne peux pas m’empêcher de rire un peu. « Tu essaies de prouver que t’es le genre de mec qui peut enchaîner les rounds ?...Parce que moi j’m’en fous, c’est pas ça qui m’impressionne. » Je lui réponds alors parce que c’est vrai, même si j’aime le sexe, je m’en fous d’être avec quelqu’un qui peut tenir je ne sais pas combien de temps ou quoi. « Mais bon, temps qu’on est là... » j’ajoute avec un sourire malicieux avant de l’attraper pour l’embrasser et le faire remonter un peu plus vers moi. « Mais avant faut que j’aille aux toilettes. » Parce qu’avec tout ça, au final, je n’ai pas eu le temps et là je commence à avoir bien envie. Je me lève du lit et j’attrape son t-shirt pour l’enfiler, comme il est plus grand que le mien il couvre à peu près tout ce qu’il y a à couvrir sans que j’ai besoin d’enfiler ma culotte. J’ouvre la porte et file rapidement vers les toilettes en espérant ne pas croiser Jules. Je passe dans la salle de bain et reviens dans la chambre, genre une minute après être partie, pipi express ! Je retourne m’allonger sur le lit pour retrouver les lèvres d’Elmo.

Une fois le plaisir de l’un et de l’autre stimulé jusqu’au bout, jusqu’à l’évanouissement de leurs gémissements vers le silence, les deux se retrouvèrent à une même hauteur, Elmo par-dessus Vega. « Encore plus insupportable ? Depuis quand on n’est pas supportable ? » Demanda le barista, faussement indigné. Il se doutait quand même que les gens pouvaient facilement en avoir marre de lui, même ceux qui l’aimaient presque inconditionnellement. Jules finirait sans doute par partir, après avoir appris qu’ils étaient en couple. Le temps de se trouver un nouvel endroit où vivre. Elmo ne pourrait pas lui en vouloir pour ça, il aurait probablement la même réaction s’il s’agissait de Vega et Jules. Cette image-là le dérangea, et il la chassa au plus vite. Comme quoi, la jalousie s’installait déjà dans leur couple si naissant. « Ça fera quand même super officiel d’un coup. » Admit l’italien s’ils se retrouvaient à vivre ensemble rien que tous les deux. En tant que colocataires c’était chill, sans engagement. En étant un couple, c’était comme s’ils passaient mille étapes d’un coup. Même si Elmo évoquait ça, il ne ressentait pas de panique le gagner. Au contraire. Ils allaient être bien, tous les deux – enfin, il n’allait pas jeter Jules dehors non plus s’il voulait rester. « Ah non, c’est quoi qui t’impressionnes alors ? » Demanda le brun avec un sourire. Il n’essayait pas de lui prouver quoi que ce soit, à Vega, il avait juste envie d’elle à ce moment précis. Il y en aurait, d’autres fois, où il s’endormirait direct après l’orgasme. Ça faillit d’ailleurs être cette fois, parce que pendant que Vega alla aux toilettes, lui se coucha plus confortablement, et si elle n’avait pas fait un pipi express, il se serait sûrement assoupi. Elle revint toutefois trop vite pour qu’il puisse glisser dans le sommeil. Il retrouva ses lèvres et son corps, ses mains recommençant à la découvrir, insatiable.

Je crois que ce n’est pas pour rien si la plupart de nos colocs ne restent que quelques mois à chaque fois, on a dû tous les faire fuir avec nos conneries et nos engueulades. On a un peu toujours été tous les deux comme s’il n’y avait que nous à l’appart’, n’étant pas franchement gênés de s’embrouiller au milieu du salon ou de faire des jeux à la con sur le canapé. Peut-être que des gens ont compris avant nous ce qu’il se passait entre nous, que clairement c’était impossible qu’on soit juste meilleurs amis. Je me demande même si certains n’ont pas faits des paris. « Ouais t’as raison, c’est surtout toi qu’es insupportable. » Je lui dis en riant pour l’embêter. S’il pense pouvoir échapper à mes remarques maintenant qu’on peut s’embrasser, il se trompe complètement. J’ai encore plus envie de le taquiner, gentiment. « J’te rappelle que techniquement tout le monde pense qu’on s’aime depuis des mois qu’on va se marier, donc ça sera vachement officiel surtout pour nous. » J’avoue que j’ai un peu peur qu’il flippe parce que je sais que l’engagement ce n’est pas franchement son fort, c’est aussi ce genre de réflexions auxquelles j’essaie de ne pas penser. Il connaît suffisamment mon passé amoureux pour, je l’espère, ne pas me donner de faux espoirs comme j’ai pu en avoir trop de fois par le passé. En attendant, la conversation continue à être légère parce que je ne pense pas que le sérieux reste très longtemps entre nous, quoi qu’il arrive. « Je suis difficilement impressionnable. » Je lui réponds en souriant avant de filer rapidement aux toilettes. Quand je reviens et que je vois qu’il est déjà prêt à s’endormir, je ne peux m’empêcher de rire. « Déjà fatigué le matin ? Ça promet ! » Je lui dis avant de revenir sur le lit, ce qui semble le faire sortir de son semi-sommeil. Nos lèvres se retrouvent à nouveau et ses mains se glissent sur mon corps. « T’as rien de prévu aujourd’hui ? » Je lui demande tandis que ma main glisse de son torse à son intimité. Pas que je nous imagine faire du sexe toute la journée, clairement si ça peut en faire rêver certains, pas moi, mais parce que l’idée d’une journée rien qu’avec lui à se câliner en regardant une série, me plaît bien.

C'est clair que tout le monde gravitant autour d'Elmo et de Vega avaient compris bien avant qu'eux qu'ils étaient endgame. Ce genre de duo dans une série télévisée que dès le pilote, on se dit "ceux-là vont être ensemble à un moment ou à un autre" alors que les deux protagonistes en question enchaînent les échecs amoureux pendant ce temps-là. C'était pas mal ce qui s'était passé avec Vega et Elmo, entre Bellamy, Bella et tous les autres amours vains mis sur leur chemin. « Oh, tu te connais mal, chérie. » Dit-il à son tour pour l'embêter. C'est vrai qu'elle pouvait être chiante, Vega, et il était certain de ne pas être le seul à le penser d'ailleurs. S'il faisait un vox-pop il pourrait récolter pas mal de réponses positives là-dessus. Le ton léger s'envola juste un peu quand sa meilleure amie lui rappela que techniquement ce serait encore plus officiel puisqu'ils allaient se marier. Ah, ouais, ce détail. « Ouais, mais on s'entend, ce sera encore quand même un mariage pour les papiers ? J'veux dire, ouais, y'aura l'amour maintenant et tout, mais ... dans les faits, c'est pas maintenant qu'on s'marierait, non ? » Avança l'italien, pas du tout certain du niveau de maladresse de son approche. Il était pas contre le mariage, Elmo, au contraire il avait même déjà songé à marier Bella à l'époque - quelques années plus tard s'ils étaient restés ensemble, quoi. Mais chaque chose en son temps ! Au pire il redemanderait Vega en mariage plus tard mais pour renouveler les voeux, genre, pour eux ça rendrait ça réellement officiel. Lorsque le sujet revint vers la sexualité, Elmo leva les yeux au ciel en secouant la tête quand la jeune femme lança être difficilement impressionnable, avant de s'éclipser aux toilettes. Il ouvrit ses yeux à moitié endormis à son retour. « C'est l'orgasme qui m'a trop détendu ! » Sa petite amie revint dans le lit et ils reprirent les baisers et les caresses. « Euh ... est-ce que je bossais ce matin, moi ? » Il attrapa son téléphone sur la table de chevet et vérifia son horaire. « Pas avant 14h ... Ça nous laisse un peu de temps devant nous ... » Il lâcha son téléphone - pour une fois qu'il ne fallait pas le forcer - et se lova de nouveau contre le corps de sa colocataire.

Je souris lorsqu’Elmo me répond qu’il n’est pas le seul à être insupportable. On est tous les deux insupportables pour des raisons différentes, on peut dire qu’on se complète plutôt bien là-dessus quelque part. En général j’agace les gens parce qu’ils jugent que je ne peux pas être deux secondes dans une discussion sans tout ramener au militantisme, que ça va, c’est qu’une blague, pas besoin d’en faire tout un fromage. Heureusement j’évite la plupart du temps les gens qui jugent que bon ça va, on peut plus rien dire maintenant. Des fois j’agace aussi parce qu’il m’arrive d’être plutôt bavarde ou parce que je ne suis pas du genre à mâcher mes mots et que je peux me montrer blessante. Quand Elmo me parle d’y aller doucement entre nous, même si on se connaît depuis longtemps, je lui rappelle qu’aux yeux de tous on va déjà se marier donc vivre seulement tous les deux ne semble pas si huge. Je le vois un peu paniquer et demander maladroitement si notre mariage aura toujours la même symbolique maintenant qu’il y a réellement de l’amour entre nous. Je le trouve plutôt chou à essayer de me dire ce qu’il pense mais en ne voulant pas être trop frontal, pas comme moi. « Ah bon ? J’allais réserver un traiteur et tout pour faire une vraie cérémonie...dommage. Mais non t’inquiète pas, notre plan change pas. » Je le rassure et je me dis que de toute façon si notre histoire est aussi solide que ce que je l’imagine, on a tout notre temps si on veut réellement se marier plus tard, pour la symbolique amoureuse qu’il y a derrière. En attendant on en revient aux câlins et au fait qu’à peine réveillé, Mo semble déjà vouloir se rendormir. « Et tu crois que tu pourrais te détendre encore un peu plus ? » Je lui demande avec un air faussement innocent avant de l’embrasser. Il vérifia ses horaires, me confirmant qu’on a encore du temps tous les deux. Je ne travaille pas aujourd’hui, on peut donc passer notre matinée dans le lit tous les deux, pour fêter le début de notre histoire. « On va s’occuper jusqu’à 14h alors...à part si t’en as déjà marre de moi. » On a plutôt l’habitude se coller tous les deux, à part dans nos moments de froids, qui arrivent parfois. Je continue à l’embrasser et retire mon t-shirt, qui est en fait le sien, pour me retrouver à nouveau nue contre lui.