and it'll be us, just for a while (peckson)

Si Perry n’avait pas encore sorti tous ses atouts, alors t’étais complètement fucked pour la suite. T’avais beau réussir à ne pas trop être déplacé en public, en sa présence, il ne fallait pas non plus pousser tes limites. Cependant t’aurais bien aimé qu’il laisse de côté ses atouts physiques, et qu’il te montre un peu plus les atouts de sa personnalité. Toute sa personnalité. Pas juste ce qu’il voulait bien te laisser voir. Malheureusement, t’avais l’impression que c’était trop demander pour le moment. C’est en tout cas les doutes qui t’habitaient alors que Perry se montrait tout de suite un peu plus fermé à cette célébration de vos six mois, lui qui avait visiblement pas mal flippé pendant ce temps-là. À ta plus grande surprise toutefois, il se lança dans une tirade avec énormément de mots, mais aussi de sentiments, de confidences. Il était nerveux, tu le voyais bien à son débit et à sa main dans sa nuque. « Bon. Je vais reprendre une idée à la fois, parce qu’avec toi on dirait que c’est tout ou rien hein. » Plaisantas-tu doucement. Quand il se montrait peu bavard, c’était hyper difficile de lui soutirer quoi que ce soit de sérieux. Quand il se décidait à parler, il était difficilement arrêtable. « C’est pas un reproche cela dit, je suis content que tu me partages tout ça. » Tu te redressas les épaules, repassant le discours de Perry dans ta tête pour ne rien oublier. « Bon, alors, tout d’abord : c’est normal que tu me rendes triste de temps en temps. C’est aussi ça être en couple, c’est vivre quelques déceptions, c’est faire la tête à l’autre, c’est faire des compromis. Et pis, si je suis triste, là, c’est parce que tu ne me partages pas ces trucs-là auxquels tu penses. Si tu me les partageais quand ils te passent par la tête, j’serais moins triste, tu vois ? » Tu esquissas un sourire, avant de repenser aux gens de la vie de Perry. C’était plutôt difficile à dire pour le moment, tu ne connaissais pas tout ce beau monde qui l’entourait. Mais t’en connaissais quelques-uns. « Tu sais en tout ce temps à te fréquenter, j’ai quand même eu la chance de rencontrer certains de tes amis. Avec Freja le courant passe super bien, normal, on est nés à quelques heures de différence. Pis je bosse avec Tahlia, je la trouve très sympa. » T’avais pas vraiment d’autres exemples mais tu savais ces filles-là importantes pour Perry, alors c’était déjà un bon départ. « Pour ce qui est des enfants … tu sais que j’ai passé la majeure partie de ma vie d’adulte à les rencontrer et à poser avec eux pour des photos-souvenirs, après les spectacles de Cirkaös ? » T’ajoutas rien, tu le regardas juste avec un sourire. T’adorais les enfants. Tu baissas les yeux un moment, avant d’ajouter. « Cela dit je sais que c’est une grosse étape de me présenter à Penny et à Siobhan comme ton copain, alors, pas de pression pour ça. »  

A part à quelques personnes, Perry a toujours bien du mal à se confier. Peut-être qu’un jour Jackson fera parti de cette short list de gens qui ont le droit aux confessions du jeune homme régulièrement mais pour l’instant il a du mal à s’ouvrir à lui. Il se décida enfin à le faire, de manière brouillonne parce que l’organisation ce n’est pas son fort, même pour les paroles. Il dit les choses comme elles lui viennent sur le moment, le brun n’aura qu’à se débrouiller avec ça, ce qui ne semble pas le déranger plus que ça. Calmement il reprend donc les points évoqués par Perry pour y répondre, lui expliquant qu’il n’est pas anormal qu’ils se rendent parfois tristes l’un l’autre. Rien que ça, ce n’est pas vraiment quelque chose que le jeune homme a assimilé. Pour lui, si l’un d’eux est triste, c’est que quelque chose ne va pas et que leur relation est vouée à l’échec. Pour un type optimiste, il ne l’est pas vraiment en amour. « J’pense que si j’te partageais tous les trucs qui me passent par la tête, y’en a qui te rendraient triste quand même, ou qui t’énerveraient peut-être...enfin entre tous les trucs qui pourraient te turn on. » Parce qu’il faut bien être honnête, les choses sérieuses sont une petite partie de ce qui lui passent par la tête, la majorité sont des choses plutôt light ou basées sur le fait qu’il trouve Jackson très attirant, même si ce n’est pas la question actuellement. Parmi les choses importantes qu’il n’aborde pas, il y a la jalousie, le fait qu’il n’a pas envie d’aller voir ailleurs et qu’il préfère se dire qu’il en est de même pour son petit-ami même si le sujet n’a jamais été clairement abordé entre eux. Le brun le rassure sur un point, des deux personnes de son entourage qu’il a pu rencontrer, le courant passe avec les deux. Cette peur qu’il ne s’entende pas avec ses amis est très probablement infondée, il fréquente des gens plutôt cools et Jackson est un gars cool, tout devrait bien matcher en théorie, mais Perry a peur que ça ne se passe pas aussi bien dans les faits. « C’est un peu agaçant que t’aies raison. » répond-il en souriant avant de le laisser poursuivre sur un autre sujet très important : les enfants et plus particulièrement ceux de Perry. « C’est pas pareil d’en voir aux spectacles et de vraiment passer du temps avec. Parce que si jamais tu passes un peu plus de temps à la coloc, en dehors de ma chambre, tu vas en voir des enfants. » Il y a les siens et ceux de Concho, la fille de Tahlia aussi, bref peu de moyens d’y échapper. Il ne se sent pas encore prêt à présenter son copain à ses enfants, il n’a pas encore assez confiance pour ça. « Mais on peut peut-être parler des trucs sérieux un peu plus tard, non ? Et là enfin manger cette pizza qui doit être froide, boire ce vin et s’embrasser. C’est un programme qui me fit un peu mieux. »

Évidemment Perry avait toujours le mot pour faire rire, et tu te rendais compte avec cette conversation que c’était surtout une technique pour ne pas trop tomber dans le sérieux. Ses conclusions se terminaient par une blague pour détendre l’atmosphère, pour ne pas trop se prendre la tête. Et même si ça te fit effectivement sourire, tu ne voulais pas perdre de vue le sujet principal. Ça te semblait important d’en parler et pour une fois qu’il s’ouvrait un petit peu à toi, tu voulais plonger tête première avant que le trou ne se referme. « Probablement, ouais. Et ce serait pas grave, Perry. Ça finirait par passer. Si tu ne me dis jamais rien de ce qui pourrait me faire de la peine ou m’énerver, ça veut dire que tu le gardes pour toi, que moi j’pourrai jamais savoir ce qui va pas ou ce que je fais de mal, et que ça finira par juste exploser. » Perry avait beau garder votre relation en surface, tu ne pouvais pas croire qu’en-dedans de lui, il n’y avait pas parfois des réflexions plus sérieuses. S’il gardait tout ça pour lui, tu allais le perdre, ou bien lui, il allait te perdre. Ça ne pourrait pas continuer comme ça éternellement. Pas si vous vouliez réellement vous laisser une chance. Ne pas rencontrer tout son cercle d’amis tout de suite et ne pas être directement présenté à ses enfants comme son petit ami, tu pouvais encore gérer, mais il fallait quand même qu’il te fasse une petite place dans sa vie. Ne serait-ce qu’auprès des personnes qui étaient vraiment proches de lui. En plus, il s’agissait pour la plupart de personnes que tu avais déjà rencontrées et avec qui le courant passait bien. « Je sais bien que c’est pas la même chose. C’était surtout pour dire que j’déteste pas les enfants quoi … Pour ce qui est de passer du temps avec … J’pourrai jamais savoir si je n’en ai jamais l’occasion. » Et les personnes de ton entourage n’en avaient pas encore, d’enfants, excepté Perry. Enfin il y avait bien la fille de Carter et Tahlia mais Thaïs était encore tellement jeune, les interactions étaient limitées. Ce ne serait pas pareil qu’avec Penny ou Siobhan. Alors que vous aviez enfin fini de tourner autour du pot et que tu récoltais quelques réponses à tes questions, Perry se défila et proposa de remettre ça à plus tard. Tes épaules s’affaissèrent un peu, un soupir inaudible s’échappa de tes lèvres, mais tu hochas quand même de la tête. « Ouais, d’accord … Mangeons pendant que c’est encore un peu chaud. » Tu esquissas un sourire, un peu forcé malgré toi, parce que t’avais l’impression que Perry ne pensait qu’à lui là-dedans. C’était un programme qui lui correspondait mieux mais c’était le programme que vous suiviez tout le temps. Même si t’aimais beaucoup l’embrasser, toi aussi, il te fallait un peu plus que ça. Ça te faisait de la peine de réaliser que là-dessus, vous n’étiez pas du tout sur la même longueur d’ondes. Cette étape du six mois, finalement, mettait un peu d’ombre sur votre relation.

Il essaie de mettre des mots, de se confier davantage mais il a bien du mal à le faire. Perry a toujours vécu sa vie avec légèreté, évitant au maximum d’avoir à parler de ses sentiments, surtout lorsqu’il s’agit d’amour. Il est là pour blaguer, pour détendre l’atmosphère, pour changer les idées de ses amis, c’est ça son rôle. Il n’a jamais eu une relation comme avec Jackson, il n’a jamais été aussi loin dans une relation amoureuse et ce n’est peut-être pas pour rien. Il n’est peut-être juste pas fait pour ça parce qu’il ne sait pas être suffisamment sérieux pour s’engager, pour aimer et le dire. Pourtant il n’a pas envie de lâcher l’affaire et il n’a pas envie que le brun le lâche non plus. S’il a bien du mal à l’admettre, il tient beaucoup à lui et à leur relation. Au fil du temps il a commencé à prendre de plus en plus de place dans sa vie et dans sa tête. Le jeune homme a un peu peur qu’il en prenne encore plus et que si les choses tournent mal entre eux, il n’arrive pas à faire autrement que de le voir partout. Oui, il a peur d’avoir le cœur brisé alors il essaie de s’en préserver, ayant toujours évité les situations qui pourraient le faire souffrir un jour. « Tu mérites que je fasse des efforts, parce que toi t’en fais pour moi et j’ai pas envie que tu regrettes qu’on se soit pas contenté de coucher ensemble une fois de temps en temps. » Peut-être que garder cette relation là aurait été plus simple mais ils se sont bien rendus compte qu’ils voulaient plus que ça même si les choses ont été plus évidentes pour l’un que pour l’autre. Perry avance à petits pas, étirant le temps entre les étapes. Il n’est clairement pas de ceux qui vont présenter leur bien aimé à ses amis et sa famille à peine le premier baiser fait. Il distille quelques informations, par ci par là à ses amis, restant assez vague sur le sujet même s’il sait qu’ils doivent se poser mille questions sur ce type qui a su ravir le célibat du célibataire le plus endurci de Bowen. Mais ils le connaissent ses amis, ils savent que là dessus ils vont devoir ramer pour avoir des informations, tout comme Jackson doit ramer pour avoir quelques confidences et faire un peu plus parti de la vie de son petit-ami. Mais Perry est rassuré qu’il ne déteste pas les enfants même s’il n’a jamais trop eu l’occasion de passer du temps avec. « Oui, faut que je leur en parle même si Penny se doute d’un truc quand même. » Mais entre avoir des doutes et les confirmer lors d’une discussion sérieuse, il y a une différence. Le jeune homme ne sait absolument pas comment aborder le sujet avec ses enfants, ni avec les autres d’ailleurs. Pourtant la plupart connaissent déjà Jackson, au moins un peu, ils l’ont vu à son anniversaire. Le quota de discussion sérieuse a été atteint pour Perry qui préfère se reconcentrer sur la pizza malgré la déception apparente de son petit-ami. « J’pensais pas que je serai si difficile à vivre. » dit-il en attrapant une part de pizza pour croquer dedans.

Quand Perry t’affirmas que tu méritais qu’il fasse tes efforts, ton cœur devint une petite guimauve au bord du feu. Tu souris, croyant naïvement à ses paroles, les buvant comme si c’était de l’eau bénite, parce qu’en vrai t’avais peut-être l’air de lui demander la Lune, là, à Perry, mais c’était pas ça. Toutes tes demandes elles pouvaient se réaliser au compte-goutte si c’était plus facile pour lui de prendre ça un truc à la fois. Tu serais prêt à attendre six mois encore si t’avais la certitude que ça débloquerait entre vous. C’est juste que là, tu ne l’avais pas, cette certitude-là, et t’avais peur de t’attacher encore plus au cours des prochaines semaines et de ne finalement jamais entrevoir la relation que tu désirais. D’entendre Perry dire qu’il ferait des efforts pour toi, ça te rassurait donc, et pour le moment tu pouvais amplement te contenter de ça. Pour le moment, oui. « Y’a une chose qui est certaine c’est que je regretterais quand même pas d’avoir essayé. Les six derniers mois j’ai vraiment été bien avec toi, Perry. » C’est pas que t’étais pas bien, non, c’est que tu savais que tu pouvais être encore mieux. Et que ça te semblait pas si inatteignable que ça. Visiblement, pour Perry, c’était une autre paire de manche. « J’ai bien remarqué Penny, à Chamonix, qui nous lançait parfois quelques regards curieux, ouais … » Lâchas-tu avec un petit sourire amusé. Dès que vous étiez dans la même pièce, Perry et toi, vous aviez du mal à vous lâcher, à vous quitter des yeux. Tu le dévorais du regard et il en faisait de même, la force d’attraction étant bien trop grande entre vous. Si dans une grosse fête cela pouvait passer inaperçu, dans un petit chalet cosy ne regroupant que quelques personnes, c’était plus difficile à dissimuler. Penny n’avait plus cinq ans, non plus, elle commençait à comprendre ce genre de truc. Comble de malheur, le Youtubeur décida de mettre un terme – déjà – à cette discussion sérieuse que t’attendais depuis un moment. L’appel de la pizza était plus simple à gérer que l’appel des confidences. T’essayas de masquer ta déception mais ce n’était pas facile, d’ailleurs Perry ajouta qu’il ne pensait pas qu’il serait si difficile à vivre. « T’es pas difficile à vivre, t’es … difficile à déchiffrer ? » Répliquas-tu avant de mordre dans ta pointe de pizza. Ça irait. La soirée prendrait une belle tournure. Y’avait rien qu’une bonne gorgée de vin ne pourrait pas faire passer.

Même s’il sait que question amour il n’est pas dans le top, Perry se sent un peu rassuré par les mots de Jackson et le fait qu’il ne regrette pas que les choses aient un peu évoluées entre eux. Un peu parce que s’ils sont ensemble, en couple, qu’il passent régulièrement des soirées tous les deux, ils sont encore bien loin de ressembler à un couple classique. Pas qu’il faudrait nécessairement qu’ils le soient mais Perry sait qu’il est le facteur limitant dans l’histoire et qu’il freine des quatre fers dès qu’il s’agit d’aller vers quelque chose de plus sérieux. Il lui sourit avant de répondre simple « Moi aussi. » Parce que malgré ses silences et les choses qu’il n’arrive pas à formuler, ses paniques, il aime avoir quelqu’un qui soit un peu plus qu’un ami avec lui. Enfin, il aime surtout avoir Jackson parce que les choses ne seraient pas vraiment pareilles avec quelqu’un d’autre, sinon il aurait déjà connu plus d’une relation, ce ne sont pas les prétendants et les prétendantes qui auraient pu lui manquer. Pour l’instant il a encore du mal à imaginer comment en parler à ses enfants, de cet homme qui a un lien spécial avec lui. Pour Penny il sait que ça ne sera pas trop dur, elle doit déjà tout savoir, elle le connaît son père. « Quand on est tous les deux on n’est pas les plus discrets. » répondit-il en souriant et pour une fois il ne pense pas au sexe. A son anniversaire ils n’étaient pas encore ensemble mais pour quiconque les observait un minimum, il n’était pas dur de voir dans quelle direction allait les choses. Ils commençaient déjà à se voir plus souvent, à discuter un peu plus, à s’échanger des regards, des sourires, toutes ces petites choses qui ne trompent pas. « Genre j’suis un gars mystérieux. En fait j’suis le bad boy inaccessible et toi t’es le héros du roman auquel on s’identifie. » Perry spécialiste en romances de bas étage. Comme dans toute bonne romance, la soirée se poursuit sur un ton léger avec le bruit des vagues en fond. Et comme dans toute romance un peu plus croustillante, les choses finissent dans un lit, en l’occurrence c’est chez Jackson qu’ils vont, pour avoir un peu plus de tranquillité qu’au 17. A peine la porte de la chambre renfermée, Perry fond sur les lèvres de son petit-ami pour l’embrasser avec passion, faisant glisser ses mains sur lui avec l’envie de bien finir cette soirée. Mais avant qu’il ne se retrouve complètement nu, quelque chose lui revient en tête. Il s’éloigne un instant des lèvres de son partenaire. « Avant qu’on aille plus loin, faut que j’te dise un truc. » dit-il, un peu mal à l’aise. « L’autre jour on est sorti avec Fede...on a pas mal bu et j’ai fait une connerie. » commença-t-il, laissant une légère pause avant de poursuivre. « J’ai un verre de mojito à moitié fini de tatoué sur la fesse. En plus il est hyper moche et ça faisait trop mal, j’pouvais pas continuer. » Comme il n’a pas revu Jackson depuis l’événement, il préfère le prévenir de l’origine de ces quelques traits d’encre un peu informe qu’il a à présent de tatoué à vie.

De l’entendre te répondre que lui aussi avait été bien avec toi, ces derniers moi, ça te fit plaisir aussi. Ça te rassurait, te faisait comprendre que ce n’était pas forcément toi le problème, que Perry savait que vous étiez un bon fit mais qu’il ne savait juste pas encore comme le vivre pleinement. Au moins il ne se lassait pas de ta présence, ce qui aurait pu être le cas puisque vous aviez passé pas mal de temps ensemble ces six derniers mois. Comme un vrai couple, quoi. Tu avouas avoir remarqué les regards de Penny dirigés vers vous lors des soirées au chalet de Perry et Conchobáhr, à Chamonix. Tu te doutais qu’elle savait que quelque chose se passait entre vous, elle n’était plus une enfant après tout. « En même temps j’ai pas envie d’faire semblant, quoi … » Admis-tu avec un mince sourire coupable. Faire semblant d’être un ami. Faire semblant de n’avoir aucune attirance physique envers lui. Faire semblant qu’il n’était pas amoureux de lui. À la réplique de Perry, un peu plus tard, quant au fait qu’il ne se pensait pas aussi difficile à vivre, tu lui rétorquas qu’il était plutôt difficile à déchiffrer. Tu pouffas de rire, pas longtemps, à la réplique du Youtubeur. « J’suis aucunement un héros. » Tu levas les yeux vers lui. « Cela dit bad boy inaccessible, c’est quand même un rôle que tu joues bien. » Il n’était pas bad boy dans le sens du mec qui a toujours un verre de whisky à la main, qui fume un joint en regardant par la fenêtre d’une manière hyper profonde et qui s’bagarre à la moindre mésentente. Mais il enfilait les relations amoureuses, ne s’attachait pas ou du moins ne le voulait pas, la preuve avec toi. Il n’était pas l’image du bon garçon, quand même, il n’allait pas te faire croire le contraire. En n’osant plus aborder quoi que ce soit de sérieux, tu terminas deux pointes de pizza ainsi que la moitié de la bouteille de vin, discutant de trucs plutôt légers et te laissant tenter par les sous-entendus continuels de Perry, qui vous conduisirent chez toi, dans ta chambre. Vous vous apprêtiez à fêter vos six mois comme il se doit quand ton petit ami s’arrêta et se recula. Tu fronças les sourcils. « Et là genre tu fais pas ton mystérieux ? » Dis-tu pour revenir sur votre discussion d’une heure plus tôt. Il continua son annonce. Pendant un moment tu pensas qu’il t’annonçait qu’il avait couché avec Fede, et le sachant nouvellement marié ça compliquait pas mal la confidence. Heureusement – ou malheureusement – il s’agissait d’un tatouage coup de tête, bourré. « Un verre de mojito !? » Tu pouffas de rire. « Ok je veux voir ça. Maintenant. » Ordonnas-tu en pointant les shorts de Perry.