(#247) I am human. feat. SUNNY.

Son voyage avait été plus que bénéfique, autant au niveau physique que psychologique. S’il était parti, ce n’était pas pour faire joli, ni par pure plaisir de faire du mal mais simplement parce qu’il voulait être au moins honnête avec quelqu’un. Lui, en l’occurrence. Paris était la ville des amoureux, il faut bien le dire, son cœur avait permis de se régénérer et de savoir ce qu’il voulait. Il voyait son avenir avec une seule et unique personne, et cette personne, elle était derrière cette porte. Il se sentait mal, il avait peur, il était terrorisé car il avait eu le message de la jeune femme et il savait qu’elle le détestait. Il n’avait pas été honnête dans ses dires, mais il avait été honnête dans ses sentiments. Il était persuadé qu’il pourrait très bien rendre heureuse Sunniva mais ça allait être compliqué de pouvoir la reconquérir. Elle ne voulait plus le voir, excepté pour Daeron, et c’était une situation qui était très déplacé.

Samuel avait brisé le cœur de Nicky, c’était certain. Il l’avait détruite, et maintenant, elle allait devoir se reconstruire comme il le fallait. C’était quelque chose de briser le cœur d’une femme, c’en était une autre de l’aider. Mais Samuel allait faire en sorte que Nicky ne croise pas son chemin pour éviter de la faire souffrir. Son voyage à Paris avait était tellement positif qu’il n’avait plus qu’une envie, c’était parler à Sunniva. Elle allait l’envoyer chier. Une certitude. Il donna trois coups à la porte, avec une rose complètement fanée dans les mains. En fait, ça faisait bien une heure qu’il attendait dans sa voiture le bon moment, et il s’était décidé à sortir, mais il était sous pression. En espérant que Daeron soit là pour calmer le jeu, et la tension régnante.

Elle était toujours aussi belle qu’avant. Elle avait toujours sa fossette sur la joue, tout à fait sexy, tout à fait charmante. Elle avait cette silhouette que Samuel avait toujours aimée, et ses yeux… ses yeux, il aurait pu s’y baigner. Elle avait toujours ce même regard pour lequel Samuel avait craqué, il y a huit ans, il y a huit jours… Il avait tellement envie de se jeter sur elle pour l’embrasser mais il avait peur qu’elle le frappe, lui donnant un coup dans la gueule. Elle n’allait pas le faire enfin… il l’espérait, et dans un geste un peu con, il lui tendit la rose fané qu’il tenait en main. Il passa sa langue entre ses lèvres, et il la regardait droit dans les yeux. « Euh… je suis venu te voir en fait. Je me doutais qu’il serait à l’école. » Il fronçait les sourcils en la regardant presque amoureusement.

Il ne pouvait se passer de la voir. La reconquérir allait être une chose bien trop difficile, et il se sentait un peu mal à l’aise dans cette situation. Elle le pensait immoral et déloyal, mais s’il était parti, c’était justement pour le devenir. Il voulait être sûr de ce qu’il pouvait ressentir, et le mieux pour lui était d’être avec la mère de son fils, comme une parfaite petite famille. Il avait envie de construire quelque chose, un avenir, un futur. Et quand il se voyait dans dix ans, il se voyait avec elle, et seulement elle. Sunniva et Daeron, peut-être avec un autre petit bambin. Il voulait vraiment tout ça, mais il savait que les embûches allaient être de grandes envergures. « Je sais que tu ne veux plus me voir, mais je t’en pris écoute-moi. Tu penses que je t’ai pris pour un con, et j’en suis désolé, j’vais pas te faire de belle déclaration, j’suis pas doué, mais je veux que tu saches que j’sais ce que je veux. J’te jure, Paris ça… ça aide. Ca permet d’avoir les yeux grands ouverts et j’te jure… je… j’te promets que j’m’enfuirais pas. » Il prit son souffle et il recracha l’air lentement.

La réponse qu’elle sortit, il s’y attendait un peu. Mais le truc c’est qu’il n’allait pas abandonner si facilement, car le combat allait être féroce, et c’est ce qui rendait ce jeu si plaisant. Son amour pour Sunniva était en train de naitre au fin fond de ses entrailles, et lentement, il s’avouait qu’il allait vivre la plus belle histoire d’amour de tous les temps, mais pour l’instant, le but était de reconquérir la confiance de Sunny, qui s’était complètement brisé suite au départ de Samuel à Paris. Elle ne voulait plus voir que pour Daeron, et ça, ça ne lui plaisait pas du tout, car il voulait voir Daeron et Sunniva, comme une vraie famille, et la sienne, bien entendu. Il avait tellement envie de la rendre heureuse, c’était comme si sa vie en dépendant. Il secouait la tête. « Je ne vais pas partir Sunniva, je ne vais pas te lâcher. Je te promets que si tu ne veux pas de moi, sincèrement, si tu ne veux réellement pas de moi, simplement parce que tu ne ressens rien, et que tu es très bien toute seule avec Daeron, je ne reviendrais pas. Je te jure que je ferais demi-tour et ça sera une relation purement… parentale. Mais j’ai tellement envie de me battre pour toi que je vouerais ma vie à ça s’il y avait un petit espoir… » Et il était prêt à le faire si un espoir se faisait lire. Mais ce sourire là… justement ce sourire là, il savait que c’était un vrai sourire. C’était l’espoir qu’il attendait, et il allait combattre contre ses refus pour offrir à Sunniva l’histoire d’amour de toute une vie. Il allait lui offrir des milliers de sentiments que jamais elle n’aurait pu ressentir. « On peut… » Il fit un pas, pour les rapprocher. Un pas qui le prit de court. Il prit une inspiration. Son odeur le frappa en plein visage, et il la regardait droit dans les yeux. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et il suffisait de ne faire aucun bruit pour pouvoir l’entendre s’écraser contre ses côtes. Il passait sa langue entre ses lèvres. « On peut recommencer au début. Je veux vraiment être un bon parti, pour toi. » Il s’approchait encore légèrement, son visage très proche du sien. « Arrête moi ou je risque de t’embrasser. » Il baissait son regard vers les lèvres de la jeune femme et il entrouvrit les siennes, lentement.

Ses poumons se remplissent d’un air pur empli de son odeur à elle, qui transcende le cœur de Samuel. Elle ne lui répond pas, et c’est justement la meilleure réponse qu’elle puisse lui donner. Il se penche légèrement, glissant sa main qui frôle la peau de son cou, pour l’attirer à lui. Et tout en fermant les yeux, il sent la chaleur de ses lèvres transpercer les siennes. Il avait l’impression de vivre le premier baiser qu’on attend quand on a quinze ans, ce premier baiser qui marque à jamais le début d’un amour passionnel, ce premier baiser qui démarre un monde de plaisir. Il prend une inspiration par le nez, et sa bouche se plaque fort contre la sienne pour embraser son corps d’une chaleur défiant les plus grands volcans du monde. Il entrouvre les lèvres pour accueillir avec envie la langue de Sunniva, et les deux personnes sur le pas de l’appartement s’embrassent avec une passion qui transforme le temps en un glaçon immense qui font sous la chaleur qu’ils dégagent. Un ralenti, un arrêt dans le temps, un vrai moment digne d’un film d’amour. Il savait ce qu’il voulait et c’était sous son baiser qu’il décidait que la femme de sa vie, c’était elle, Sunniva Edgerton. Il avait envie de l’aimer plus que de raison, et jamais il ne voulait l’abandonner. Il n’avait pas envie de la faire souffrir, encore moins de la quitter. Il ne partirait plus, il resterait là, avec elle, pour toujours, et quoiqu’il arrive. Son amour pour elle était incommensurable et les sentiments qui le poignardaient ne lui faisaient pas mal. Il ne brisait pas leurs visages qui effectuaient la plus belle danse qu’un homme et une femme pouvaient offrir au monde et chacun de ses gestes étaient dictés par son instinct, son amour et son cœur. Il glissait lentement ses mains sur ses hanches, et il sentait son bassin sous le toucher de ses doigts. Il fermait les yeux en fronçant légèrement les sourcils, comme si c’était avec force qu’il l’embrassait. Son cœur éclatait littéralement de bonheur. Autant le vivre même un peu, il y croyait sincèrement. Lentement, il brisait ce baiser, sans séparer leurs lèvres, pour murmurer. « Laisse-moi une chance… » Il était fou d’elle. Il ferait tout pour elle. Il se battrait pour elle. Il irait au bout du monde pour elle. Il irait se jeter au feu pour elle. Il irait mourir pour elle. Il vouerait sa vie pour elle. Il ne veut qu’elle. Il n’aimerait qu’elle. Jusqu’à sa mort.

Il sentait et avait l’impression d’être à fleur de peau, tout son être ressentait ce désir qui dégageait de leurs corps. Ils s’aimaient d’un amour qui dépassait les frontières du réelles, comme si en huit ans, ils savaient comment se retrouver, sans avoir perdu de lien physique. Peut-être que c’était ça, le destin. Peut-être que le but était de les réunir et voir que malgré les épreuves, malgré les coups durs mais aussi les plaisirs, ils pourraient ouvrir leur cœur à une personne qui leur offrirait ce qu’ils désirent. Samuel sentait son estomac gronder sous l’amour qu’il portait à la jeune femme et dans un sourire léger, il prononce contre ses lèvres la phrase du jour. « Bonne saint-valentin, chérie. » Il baisa ses lèvres à plusieurs reprises, toujours le sourire accroché sur le visage, en entendant très bien ce qu’elle avait dit. Il se battrait jusqu’au bout s’il le fallait. Sa détermination était sans faille, quoiqu’il ait pu arriver. Elle butait contre la table, elle ne put plus bouger. Il passait une main dans son dos pour le lui caressait et la serviette glissa, mais juste à temps, Samuel la rattrapa pour éviter que Sunniva ne retrouve nue et prenne froid. Il la raccrocha en frôlant sa peau, lentement, légèrement, tendrement, sans pour autant avoir d’arrières pensées. Il embrassa le bout de son nez quand elle vint à le froncer et il sourit de toutes ses dents. « Tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement… » Il passait sa main sur son bras et les poils de son corps se hérissèrent avec frissons. Il la regardait droit dans les yeux, plongeant, se noyant et coulant dans son regard pour l’imprégner à vie, et il embrassa son cou très doucement. Il avait l’impression d’être un géant de deux mètres protégeant une perle rare au prix de sa vie. Elle disparaissait dans ses bras, ses muscles et son corps, aspirée par tout son être. Il embrassait encore le bout de son nez. « Je te protégerais contre tout. » Et c’était sa mission principale. Il relevait la tête et constata l’heure tardive à l’horloge murale, et il se redressa. « Ouh, Daeron ne va pas tarder. A moins que tu ne veuilles aller le chercher dans cette tenue ce qui pourrait me contenter moi, je préfère être le seul qui puisse te voir nue. » Il se mit à rire, et il s’appuya sur le canapé, en attendant qu’elle aille se changer. Il croisa les bras et les jambes en contemplant l’appartement de la jeune femme.