Flashlight - Tyler Jones

Cette soirée avait été intense et elle finissait en beauté. Les quelques mondanités n'avaient pas été si désagréables que ça, j’avais l'impression de m’être complètement déconnecté de ma vie habituelle pour me concentrer sur le bienêtre de Mercedes et ça faisait un moment que je n'avais pas connu ça.
— Oui, je veux bien. Si je suis déjà parti à ton réveil, c’est pas que je suis un connard qui part sur la pointe des pieds le matin sans faire de bruit, c’est juste la ferme qui s’éveille tôt le matin et je me lève généralement vers 5h. Répondis-je sincèrement.
Retrouver mon lit vide à cette heure ne me disait vraiment rien et j’étais heureux qu’elle me propose de rester. Après m’être rafraîchi de quelques gorgées d’eau, je l’attirais contre moi sur le canapé, en caressant doucement ses mèches blondes et sa nuque.
— Je suis né le 6 avril, près de Perth. C’est une histoire sur ma naissance que j’ai moi même appris il y a moins d’une dizaine d’années. J’étais peut-être prédestiné à avoir ma ferme en fait. Alors que mes parents avocats se vantaient à qui voulait l’entendre de m’avoir fait naître dans une clinique privée de pointe, j’ai appris par ma grand-mère sur mon lit de mort que j’étais né dans leur ferme, alors que ma mère leur avait rendu visite à huit mois de grossesse. En fait, c’est con mais je n’ai jamais raconté ça à personne, car toute mon éducation s’est résumée à avoir honte de mes racines. C’est peut-être pour cette raison aussi que je ne veux pas d’enfants.
Que ce soit l’une ou l’autre des informations, je n’avais pas l’habitude de me confier sur ces sujets. Mes bras se resserraient autour d’elle pour profiter de ce moment de lâcher-prise. Je la questionnais à mon tour avant de l’attirer jusqu’à la chambre. Plusieurs fois dans la nuit, la passion éclata encore. Un abandon total. Comme si… cette nuit devait être la dernière.

FIN