| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| hymne à l'amour - (igloo #4) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Mer 1 Mar 2023 - 19:14 | |
| Cette soirée dans le noir m’apporte beaucoup de surprise et je me surprends à apprécier ce genre de contact. Il m’intrigue et j’ai envie d’en apprendre plus sur lui, savoir ce qu’il fait dans la vie. Cette magie dont il parle m’intrigue. Je ne peux m’empêcher de rire quand il parle de performance sous pression, mon esprit divague et pense à d’autre chose que je vais taire, parce que je suis une jeune femme bien et polie. Mais je n’arrive pas à voir comment mon équilibre pourrait servir, bien qu’il dise le contraire. “Tu attises ma curiosité, on dirait que tu le fais exprès depuis le début de la soirée ! Quelque chose de plus impressionnant comme quoi ?” Il a peut-être justement quelque chose dans ses suggestions qui pourrait me plaire qui sait.
Je ne m’attendais pas à parler de mon enfance, ou encore d’évoquer le sujet avec qui que ce soit. Mais parfois, la meilleure façon de connaître quelqu’un, n’est-elle pas de savoir d' où cette personne vient ? Dans une date normale, on ne parle jamais de ce genre de choses. Souvent trop occupé à vouloir bien paraître pour impressionner autrui. Il est facile d’imaginer le spécimen, on a tous eu ce style de garçon dans nos classes. Je me souviens des garçons plus turbulents, ils avaient la côte auprès des filles. Même si je n’en dis pas beaucoup, il est facile de voir dans quelle type de famille j’ai grandi. J’aurais parfois voulu que mon enfance soit différente, mais j’ai appris que ce n’est pas en regardant derrière qu’on avance. Il faut simplement retirer le meilleur et s’en servir pour devenir une meilleure version de nous même.
Il y a aussi des moments dans notre vie qui sont décisifs. Le mien à un nom, il s’appelle Josh, il est celui qui m’a fait changer. Il m’a donné les outils pour devenir ce que je suis aujourd’hui. Bien qu’à l’époque je croyais que tout était insurmontable, j’ai découvert une force en moi que je ne connaissais pas. Puis, pour Maddie, je recommencerai cent fois. J’ai mal pour lui quand il évoque la perte d’un père à un âge si tendre, j’imagine que ça n’a pas dû être facile. Ce n’est jamais chose aisée de perdre un membre de notre famille, qu’il soit encore en vie ou qu’il soit six pieds sous terre. Je suis capable de suivre le fil de son évolution, comprendre son raisonnement et je ne peux qu’approuver ce qu’il dit. Puis, je pose une main contre mon coeur quand il parle de l’amour qu’un parent ressent pour son enfant. “C’est un amour animal, rien au monde ne peut nous faire changer d’avis là-dessus. J’ai su que je l’aimais dès la seconde que j’ai su que j’étais enceinte. Il n’y avait pas moyen de me l’enlever. J’ai dû m’enfuir du centre ou mes parents m’avaient placé pour ne pas la perdre. Personne ne peut définir ce genre d’amour, je sais de quoi tu parles.” Mon secret est sorti sans que je ne puisse le retenir. Je ne le dis jamais, ou presque, Maddie connaît son histoire et j’ai l’impression que cette partie de ma vie lui appartient à elle et elle seule. Les gens n’ont pas besoin de savoir comment j’ai fait ou pourquoi je suis seule. En un instant, je viens de dévoiler cette fugue. Je n’ai pas envie non plus que les gens sachent à quel point j’ai pu être une honte, une tare, un défaut de la nature aux yeux de mes parents. Je ne dois plus figurer sur aucun portrait de famille et mon nom doit être banni depuis plus de 20 ans dans cette maison.
Une pause et il se confie sur un événement récent, sans préciser ce qu’il en est, mais je comprends à sa tonalité que ce n’est pas quelque chose de facile. J’ai le coeur qui se serre pour lui, mon regard se trouble et je prends la coupe pour en boire une gorgée. Je ne veux pas briser la magie de ce moment, je le ressens qu’il compte pour lui. Ça me touche plus qu’il ne peut le croire qu’il se confie à moi comme ça, qu’il pense que je suis digne d’entendre ces révélations. Je sens qu’il a perdu beaucoup, sans pour autant savoir ce qu’il a perdu. “J’apprécie ta confiance, rassure toi je suis troublée également et j’aimerais pouvoir t’apporter tout le réconfort que tu mérites. J’aimerais pouvoir te serrer dans mes bras comme je fais avec ma fille. ” J’ai l’impression que sans se connaître, on réussit à se comprendre et à se faire rire. Je ne ressens aucune pression, je n’ai pas besoin de jouer un jeu, d’être la fille parfaite. Ça me fait réaliser que je me cache derrière un masque depuis beaucoup trop de temps, il serait peut-être temps que je sorte de ce rôle que je me suis imposée. Que j’accepte que je suis une femme, que j’ai besoin de connaître des gens, de rencontrer des hommes et que j’accepte que tout peu arriver. “Tu sais, je crois que par ta sincérité tu m’apporte une certaine vérité, tu me fais comprendre que je dois prendre ma place, celle que je ne prends jamais. Je passe mon temps à me cacher. Je n’ai plus envie d’être une marionnette dans ma vie. ”
Une émotion vive, j’ai l’impression d’être mise à nue devant lui. Sans qu’il ne puisse me voir, je tends de nouveau ma main vers la sienne pour la serrer. Je n’ose pas me lever et faire le tour de la table pour le serrer dans mes bras. “Je crois qu’après cette soirée, je vais avoir envie de te revoir. Je n’ai jamais eu ce genre de connexion avec personne avant. Tu pourrais ressembler à un troll, être un nain ou peu importe. J’apprécie la personne qui se trouve face à moi. J’ai toujours peur de faire n’importe quoi, mais ce soir, j’ai envie d’être moi et d’être franche. Ton histoire me touche énormément. ” Je mord ma lèvre, ne sachant pas si je dois formuler cette requête, mais comme le noir semble me donner plus de courage. “Est-ce que je pourrais te serrer dans mes bras ? Je t’avoue qu’après toute ces émotions, j’aurais besoin de réconfort et j’ai envie aussi de pouvoir te donner un peu de chaleur après tes révélations… ”
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| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Jeu 2 Mar 2023 - 21:07 | |
| Il eut un sourire sincèrement joyeux lorsqu’elle se déclarait curieuse, c’était quelque chose qui le flattait toujours. Il aimait quand les gens se demandaient de quelle manière il avait pu élaborer tel ou tel tour, sauf que cette fois, c’était lui-même qui attisait son attention. De mémoire, il n’était plus capable de se souvenir de la dernière fois qu’il s’était senti aussi gai. Son visage beaucoup fermé ou étiré uniquement par des sourires de façade semblait avoir retrouvé une certaine clarté, dommage que personne ne pouvait y assister. “ Je ne sais pas… Par exemple, je repense à cette femme que j’ai vu une fois. “ Il marque une pause, fermant les yeux pour se remémorer au mieux afin de parfaire la description qu’il comptait en faire. “ Je pense que j’ai dû retenir mon souffle tout le long. Elle plaçait des feuilles de palmier en équilibre parfait pour créer une sculpture complexe et si fragile sur laquelle tenait une plume en équilibre. La sanddorn balance, cela s'appuie sur le principe de tenségrité. Un jeu sur la stabilité d'une structure par l'équilibre entre les forces de tension et de compression en son sein, sans aucun renfort ni support externe. C’était magnifique… “ C’était comme s’il pouvait la revoir, lui qui n’était pas vraiment adepte de fouiller dans le passé, cela se montrait pour cette fois très agréable. Il ouvrit les yeux, pour revenir dans le présent. “ Je crois que c’est un talent vraiment unique, très peu arrivent à ce niveau, mais… Tu voulais de l’impressionnant, Madame est servie. “ Il ne manquait jamais d’idées pour faire grandiose, c’était bien cette ambition qui l’avait mené aussi loin dans sa carrière.
Ils évoquèrent leur enfance, puis des sujets plus sérieux. Ils purent s’entendre sans mal sur l’amour étrange et démesuré que l’on puisse ressentir envers son enfant. Il aurait aimé rebondir dessus, mais il apprit dans la foulée qu’elle s’était enfuie de sa famille pour garder son bébé. Sincèrement navré de cette épreuve, la famille Kelly était du genre étouffante et elle… Elle n’avait donc que sa fille ? Il sentit qu’il ne devait rien dire à ce sujet, seulement accepter cette confidence, découvrir quelque chose d’elle qu’il devinait ne pas être souvent mis sur la table. Il se permit de continuer, pour évoquer… Pas grand-chose au final. Puisqu’il fut incapable de décrire ce dernier événement dans sa vie.
Elle semblait vivre une véritable révélation, il l’enviait quelque peu. Pour lui cette soirée était plutôt une parenthèse, car une fois à nouveau sous la lumière, les choses seront à nouveau ce qu’elles sont. “ Je suis persuadé que le monde sera tout aussi enchanté que moi de te découvrir, de découvrir la vréritable Lee. “ Le monde a besoin de personnes motivées, animées par une certaine joie de vivre. Il était loin d’imaginer qu’elle voulait une place dans ses bras, même si elle l’avait évoqué plus tôt, il ne l’avait pas pris totalement au sérieux avant qu’elle ne lui en demande l’autorisation.
Sa gorge avait commencé à se serrer lorsqu’elle avait dis vouloir le revoir après cette soirée, qu’importe son apparence. Ses doigts aussi s’étaient refermé autour de sa main, avec une pointe d’anxiété. Il avait la sensation que s’effritait tout le bien-être offert par cette situation, de s’être senti comme quelqu’un de… Normal. Il souhaitait lui faire confiance, à elle-même, la Lee qui se sentait libre de choisir qui et où elle voulait être. Il déglutit avec mal, il posa sa seconde main au-dessus de celle de son interlocutrice pour la retenir à lui malgré ce bref silence qui se marqua maladroitement. “ Je… J’aimerais aussi beaucoup te réconforter. Si j'en ai la capacité, bien sûr. “ Lui aussi, devait finalement trouver le courage de ne plus se cacher, il ne le faisait jamais en tant normal, il était tant habitué à être exposé, sur scène, médiatiquement également… Il pouvait comprendre finalement quelle sécurité elle pouvait ressentir à se cacher, comme lui, en étant loin de son regard. “ Attends… “ Dit-il lorsqu’il la sentie se lever son siège.
Il inspira doucement un peu plus d’oxygène qu’une respiration normale. “ Pour se faire, il faudrait que… Que tu t’assois sur mes genoux. “ En prononçant cette phrase, il eut un léger rire nerveux, comme au tout commencement de leur rencontre insolite. “ Je suis en fauteuil roulant. “ La bombe était enfin larguée. Et tout à fait comme il se l’imaginait, ça ne le libérait pas d’un poids, tout au contraire. Minutieusement, il retire sa seconde main et desserre la première prise dans celle de la jeune maman.
Il n’avait aucune idée de ce qui allait se passer à présent, il ne contrôlait rien de cette situation, il n’était pas non plus en capacité de la retenir. Il espérait seulement que si elle partait, elle signalerait à quelqu’un qu’il faudrait venir le chercher… Pas envie de moisir seul ici. “ Désolé, j’aurais dû te le dire plus tôt… J’avais juste… Je me suis laissé emballer à l’idée d’être quelqu’un de normal pour quelques minutes. “ Sa voix s’éraillait à nouveau, ce n’était clairement pas le moment de s’effondrer, il ne souhaitait pas non plus lui faire pitié. Il dût se ressaisir rapidement, il avait heureusement la ressource mentale pour ne pas se laisser abattre, quoi qu’il advienne, il avait passé une excellente soirée. Il saurait se contenter de cette idée, de ce bonheur éphémère.
@Leewana M. Reynolds |
| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Jeu 2 Mar 2023 - 22:58 | |
| J’ai l’impression que nous passons d’un sujet à l’autre depuis tout à l’heure, mais j’aime bien avoir la tête un peu partout. Comme ça, je ne ressens pas cette peur qui normalement ne tarderais pas à venir me faire angoisser. Je n’ai pas envie de sentir mon coeur se serrer par la peur, que mon souffle se coupe et que la tête me tourne. Je veux rester maîtresse de moi-même, je me concentre sur sa voix, il me permet de garder les deux pieds sur terre et il réussit à me faire sourire sincèrement, mon rire rejoint le sien à quelques reprises. Je ferme les yeux pour essayer de figurer l’équilibriste en question, c’est dur quand on a pas les images et je suis certaine que celle que je suis en train de créer de toute pièce dans ma tête n’est rien à côté de la réalité. “ Il me faudra jeter un oeil, je suis certaine qu’on peut retrouver des images sur internet ?” Je ne crois pas que je pourrais être impressionnante à ce point, mais qui sait, rien ne m’empêche de pouvoir rêver, rêver d’avoir un talent particulier qui peut impressionner les gens. J’ouvre les yeux en me souvenant, que je n’ai jamais été à l’aise devant une foule. Je n’ai jamais eu l’âme d’une artiste et rien pour faire rêver personne. Ma vie depuis vingt ans se calque sur les besoins de mon enfant, je comprends comment l'arrivée de sa fille a pu changer sa vie. J’apprécie le fait qu’il ne fasse pas de commentaire, qu’il n’ajoute rien sur ma confidence. C’est sorti sans que je puisse le retenir, mais depuis le début de la soirée, les mots sortent simplement, comme si c’était normal de raconter autant de choses personnelles à un étranger. Je n’ai pas peur, je ne pense pas qu’il se servira de ça pour me faire du mal. Il semble avoir lui aussi ses propres démons à combattre. Je ressens une douleur plus profonde, il ne dit pas le troisième événement qui a changé sa vie, ça semble beaucoup trop récent et douloureux. Sa voix me semble plus rauque, comme s’il était difficile pour lui de parler à ce moment-là. Je ne sais pas pourquoi, je ressens cette vérité qui m’éclate au visage telle une bulle de savon. “ Je ne sais pas si je pourrais m’ouvrir au monde comme je me suis ouverte à toi. C’est plus facile de dire la vérité dans le noir, mais j’aimerais pouvoir retirer ce masque. Me faire plus confiance. ” J’ai envie d’y croire pourtant que c’est possible, que le monde puisse me connaître, moi Leewana Reynolds, parce que Leewana Murray n’existera plus jamais, elle est morte en même temps que mon enfance. Sincèrement, je lui fait part de cette envie de le revoir après cette soirée. Il y a longtemps que je n’ai pas rencontré quelqu’un avec qui je peux parler aussi ouvertement. Quelqu’un qui sait me mettre à l’aise, un peu maladroit mais tellement attachant. J’espère ne pas me tromper encore une fois, nous sommes loin des sentiments amoureux, on ne peut tomber amoureux de quelqu’un comme ça. Mais une telle connexion, ce n’est pas quelque chose de commun. Ma main est près de la sienne, un silence qui s’installe. Puis il hésite, je sens cette hésitation et mon coeur n’est plus certain de comment réagir. Sa deuxième main se pose sur la mienne. “ Ne doute pas de toi, je suis certaine que tu en as la capacité… mais si… ” Je me lève de ma chaise, mais reprends ma place quand il me dit d’attendre. Je sens une chaleur s’emparer de moi, je ne suis plus si certaine de me sentir bien. J’ai peur de ce qu’il peut me dire, qu’est-ce qui est si terrible ? Il a peur aussi ? Peur que je ne le juge, pourtant je me voulait rassurante quand je lui ai dit que peu importe son apparence je voulais le revoir. Mon souffle se coupe alors que je l'entend inspirer et expirer. Je reste silencieuse en ne comprenant pas pourquoi il faudrait que je m'assois sur lui ses jambes ? Puis la révélation arrive, j’avale ma salive. Je ne sais pas quoi dire, mais je sens que ce n'est pas un sujet facile pour lui à aborder. L’étreinte de sa main se desserre, le poid de la deuxième se retire, pourtant je n’enlève pas ma main. Je n’ai pas de mots, je ne sais pas quoi lui dire, mon corps se redresse plus sur ma chaise et ma main quitte doucement la sienne. Je sens un poids sur mes épaules, je me sens mal de l’avoir forcé à tout me dire. J’ai fait tomber une ambiance de plombs dans l’igloo et même la noirceur n’y est pour rien. Je pose une main contre mon coeur pour ralentir les battements, comme si ça pouvait avoir un impact. “ Tu es quelqu’un de normal Theo, je me sens mal de t’avoir obligé à le révéler si tu n’y étais pas prêt. ” Je sens ma gorge se serrer, j’ai l’impression de lui avoir fait du mal. J’aurais pas dû insister, que dois-je faire ? Une chose est certaine, la chaise roulante n’est pas ce qui le définit. Discrètement je me lève et je touche la table pour la contourner et m’approcher du jeune homme. Je cherche sa main pour me situer et elle remonte le long de son bras, son épaule et mes doigts glissent vers son visage et mon pouce caresse sa joue doucement. “ J’imagine que c’est le troisième événement dont tu voulais parler. Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise. ” Je pousse la table légèrement pour avoir un peu d’espace, je ne sais pas si les roues de la chaise sont bloquées. Je me glisse sur ses genoux, puis mes bras s’enroulent autour de son cou et ma tête se pose sur son épaule. Je le serre contre moi, en espérant que ce contact lui fera du bien. “ Ça ne change rien pour moi, tu semble être une personne qui mérite de se faire connaître. Je suis désolé d’avoir été maladroite… ” Je ferme les yeux et le serre contre moi encore un moment, aussi longtemps qu’il le voudra. @Theodore Kelly |
| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Ven 3 Mar 2023 - 9:24 | |
| tw : idées noires.
Il avait confirmé pour internet. Ce spectacle était à couper le souffle. Il se souvenait avoir ressenti un certain stress pour elle, la peur qu’elle ne perde son équilibre et puis finalement, pas le moins du monde. Teddy pouvait se vanter d’avoir vu bon nombre de merveilles dans cette vie. Il avait énormément voyagé et eut des accès privilégié pour tant de choses que le commun des mortels ne s'imagine sans doute pas. Renoncer à tout cela pour sa fille en disait long sur l’étendu de son amour pour elle, de sa volonté d’être un bon père et globalement une meilleure personne. Il avait la chance d’avoir connu tout cela avant, il en avait conscience. Il ne l’aurait pu s’il avait eut la joie des premiers pas, des premiers mots, des premiers rires de Jenny. Il était souvent tiraillé à se demander ce qui aurait été le plus beau de vivre et puis finalement… Il les a eut ses premières fois bien à lui. La première fois qu’il l’a fait sourire, la première fois qu’elle a rit avec lui, la première fois qu’elle avait été émerveillée par l’un de ses tours de magie, la première fois qu'elle l'eut appelé Papa. Il avait eut son propre bonheur avec elle, c’était tout ce qui comptait. Alors, il s’en voulait de lui avoir causé tant de peine, tant d’angoisse à l’idée de perdre son deuxième parent. C’était pour elle qu’il s’était accroché tant bien que mal, alors qu’à sa première sortie du coma artificiel, il s’était subitement enfoncé car le martyre de son corps était insoutenable. Comme Lee, il avait pu expérimenter la force de l’amour parental et il savait qu’il ne se serait jamais tant battu sans ça. Depuis l’accident, il y avait de nombreux matins où il regrettait d’être encore en vie, il n’avait jamais connu cette sensation, cette pensée lugubre et mortifère… Ces matins-là, il avait envie d’avaler tous ces antalgiques en une seule prise et s’endormir pour toujours. Parfois, il se demandait s'il ne devrait pas achever le travail en se jetant du haut d'un immeuble ou si ce serait une mort digne que de se procurer une arme à feu. Puis ces idées macabres disparaissaient, à la seconde où il pensait à Jenny, son rayon de soleil dans son enfer personnel.
Lee semblait avoir trouvé le chemin de la vérité dans l’obscurité, alors que lui, celui du mensonge, pour masquer son handicap. Mais pas que, il s’était révélé, à défaut de montrer son corps, il avait dévoilé une part de son âme calcinée. Lui aussi se sentait libre au cours de cette rencontre, libre de parler, libre d’être plus que sa nouvelle apparence qui se résumait plus à son assise qu’à son corps. “ Ce n’est pas un exercice facile, j’imagine que cela s’acquiert avec le temps et avec les bonnes personnes. “ Theodore n’a jamais vraiment été encouragé par ses proches à faire de la magie, sa mère voulait qu’il ait un métier stable, qu’il se serve de son don pour les mathématiques pour faire évoluer la science, mais il n’avait pas voulu s’enfermer dans un bureau et dans un monde sans imagination. C’était pour cette raison qu’il avait quitté Bowen pour l’Europe, pour l’Italie en particulier. Il avait intégré un cirque et fait sa place très rapidement, se faisant repéré par des compagnies toujours plus grandes avant de tomber entre les mains d’un manager qui lui avait fait comprendre qu’il brillerait bien mieux seul. Il était parti de chez lui pour trouver quelqu’un qui croirait en lui, en plus de lui-même. Lee méritait que quelqu’un croit en elle, du peu qu’il en connaissait, il en avait cette intime conviction.
Puis un sentiment lourd pesa sur lui. Tiraillé entre l’envie de la toucher, de la sentir contre lui et l’envie de prolonger ce moment où il n’était pas un homme amoindri, ce n’était pas un choix aisé. Refuser cette étreinte gâcherait la magie du moment et irait à l'encontre de son envie évidente d'être pris dans ses bras. Le simple fait qu'elle en éprouve le désir, c'était galvanisant. Refuser, ce serait envoyé un message contradictoire et persister dans son envie de lui mentir sur son état, de la duper, c'était la fin de l'illusion. Il était anxieux de le lui annoncer, mais il trouva le courage de le faire.
Il sentit la main de la jeune femme se reculer doucement de la sienne. Dans l’obscurité, il avait acquiescé, en signe silencieux et invisible, qu’il comprenait qu’elle se rétracte, qu’elle souhaite partir, tout simplement. Ils ne s’étaient rien promis, pourtant il avait le sentiment de l’avoir trahie et déçue. Ces coups qui l’ont brisé l’été dernier avaient anéanti sa confiance en lui, en ce qu’il représentait pour les autres. Une chose infirme, un poids pour la société, pour ses proches.
Un bref instant, il en voulu même à Jenny de l’avoir conduit ici, de lui avoir laissé caresser la douceur et l'espoir d’être à nouveau quelqu’un d’intéressant. Il devait accepter son inutilité, sa condition, le chemin était encore long et pénible. Il voulait le fuir, il voulait croire à un retour à la normale, mais il était conscient que les jours passaient et que ses progrès physiques stagnaient au point mort. Il devra souffrir, chaque jour, parce que rien chez lui n’était finalement mort, il était prisonnier dans cet entre-deux pénible où chaque nerf semblait à vif.
Tu es quelqu’un de normal, Theo.
Cette voix, ces mots le réchauffaient tant. Ses paupières se scellaient afin d’en assimiler toute la douceur, il s’en nourrissait pour taire ses douleurs. C’était fou, comme son supplice physique était étroitement lié à ses émotions, à ce qu’il pensait de lui-même, aux autres et leur manière de l'aborder.
“ C’est que d’habitude, je n’ai pas vraiment à le révéler, c’est le genre de détail qui saute aux yeux. “ Il avait retrouvé sa capacité à s’exprimer, à prendre du recul. Il puisait dans sa force psychique qui s’appauvrissait au fil des mois.
Sentir à nouveau sa main sur la sienne le rassura plus que de raison, bien plus encore lorsqu’il sentit que cette main remontait le long de son bras. Il comprit qu’elle s’était levée pour faire le tour de la table, pour le rejoindre, non pas pour partir d’ici. Ce contact fut électrisant. Il avait été beaucoup touché à l’hopital, par des médecins et des préposées qui devaient le laver directement dans son lit, comme une chose inerte, jusqu’à son intimité. Des mains si douloureuses et dégradantes posées sur lui qui semblaient devenir des souvenirs quelque peu lointain par cette caresse qui arriva sur son cou, puis son visage. Comme si elle venait remplacer, modifier la mémoire de son épiderme. Il fixa l’obscurité face à lui, il ne savait pas à quoi elle ressemblait, mais il imaginait seulement son regard… Un regard qui l’observait avec curiosité et envie, non pas pitié et compassion. C’était un si doux rêve.
“ Oui… Je me suis réveillé ainsi cet automne. “ Pas génial comme réveil. “ Je m’accroche à l’espoir de marcher à nouveau, mais je dois bien être le seul à y croire encore. “ Il se rendait compte de la tristesse de sa situation malgré la pointe de détermination dans sa voix. Il contemplait pour la première fois l’ampleur de son… Déni. Il n’avait jamais voulu l’admettre. Cette fois encore, personne ne croyait en lui. Il voulait y arriver, comme il avait su devenir un illusionniste de renom. C’était néanmoins bien plus complexe à réaliser, il n’était pas prêt à abandonner, sa réputation d'homme têtu tenait toujours.
Lorsqu’elle vint s’asseoir si délicatement sur ses genoux, une douleur vive le prit, mais il n’en manifesta rien. Il la désirait, cette douleur. Il l’avait demandé et il ne le regretta pas. Celle-ci semblait d'ailleurs déjà se dissoudre à l’instant où il sentit ses mains raffinées autour de son cou, puis sa tête gracieusement reposée sur sa clavicule. Ses yeux se fermèrent à nouveau, passant à son tour ses bras autour du corps fin de la serveuse. À part Jenny, personne ne le prenait plus dans ses bras, de peur de lui faire du mal. Oui, c’était douloureux, mais ça en valait la peine. Il ne voulait pas vivre dans un écrin qui le protègerait de tout, aussi bien des coups que de l’affection. “ Tout va bien… “ Assurait-il face à ses énièmes excuses, il était plutôt bien rôdé pour prononcer cette phrase, mais cette fois, elle était tellement sincère.
Sa chevelure sentait si bon, c’était une étrange réflexion qui lui venait. Dans l’obscurité il ne pouvait que se servir de ses autres sens. Il percevait qu’elle le tenait avec une certaine force et c’était si agréable que cela aurait pu durer une éternité sans qu'il ne se lasse. Il avait placé l’une de ses mains au creux de ses omoplates, la seconde s’était logée quelque part sur sa taille. Il aurait pu pleurer, de joie, celle de se sentir si bien, tellement entier, d’avoir envie de vivre son corps tout simplement, malgré la pénibilité. Il souriait tout simplement, soulagé, heureux, complet. “ Tu m’as menti. “ Finit-il par dire, marquant très peu de pause pour poursuivre sa phrase, ou plutôt son accusation ! “ Ton véritable talent c’est de réchauffer mon cœur. “ Et ça, ça l’impressionnait bien plus que n’importe quelle plume suspendue en équilibre sur un empilement de feuilles de palmier. “ Je n’aurais jamais cru éprouver ça ce soir… “ Il pensait seulement avoir une conversation cordiale avec quelqu’un de plus ou moins intéressant, sans se sentir jugé par son handicap. Il ne savait pas exactement ce qu’il vivait, mais au-delà de tenir dans ses bras ce qui était probablement une très belle femme pour la première fois depuis des mois, il se sentait surtout miraculeusement serein dans son fauteuil roulant. “ J’aimerais te revoir, si tu… Tu n’es pas effrayée par tout ça. “ Il venait de reperdre l’assurance qu’il avait glané grâce à elle, c’était assez déroutant et vertigineux comme expérience. Il redevenait maladroit en un claquement de doigt. “ Ce que je veux dire, c’est que… Enfin, je comprendrai. Tu n’aurais pas à t’en vouloir, c’est assez légitime de ne pas… Vouloir s’encombrer de moi. “ Voilà des mots bien sévères qu’il n’avait encore jamais employé à son encontre, mais qui reflétaient parfaitement ce qu’il pensait depuis des mois. . “ J’aime ton honneteté Lee, je ne veux pas que tu accepte par pitié. “ C’était tout ce qu’il était venu chercher ce soir, qu’on ne lui fasse pas la charité d’un peu attention...
@Leewana M. Reynolds je me suis un peu laché sur la longueur du post désolé, j'étais fort inspiré |
| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Ven 3 Mar 2023 - 23:00 | |
| Toute notre vie nous devons combattre un démon, apprendre à nous faire confiance et croire en soi. Ce n’est tellement pas chose facile que de marcher tête haute sans avoir aucun doute. Je doute constamment, malgré que je vois le fruit de mes efforts en Maddie, elle est ma fierté et elle est ce que j’ai le mieux réussi. Pourtant, je doute quand même de moi constamment, c’est comme un brouillard dans lequel il est si facile de se perdre. J’ai l’habitude de fuir quand tout devient trop difficile, quand je crois que quelqu’un commence à percer ma carapace. Fuir est plus facile, j’ai toujours préféré laisser voir aux gens simplement ce que j’avais envie qu’ils voient. J’ai peur que si je me montre telle que je suis, on s’en serve pour me faire du mal et je n’ai plus voulu souffrir. Je préfère ne rien ressentir plutôt que de chuter dans les abîmes de la douleur. Ce soir je comprends que c’est ce qui manque à ma vie, avoir quelqu’un qui puisse me comprendre, que je dois savoir me montrer fragile et que je dois maintenant penser à me reconstruire, de comprendre que je ne suis pas seule qui se cache derrière un masque. Theo fait la même chose, il m’a avoué ne pas avoir été capable de parler de certains sujets plus sensibles avec personne d’autre. Est-ce nos fragilités qui permettent de mieux se comprendre ? “ C’est le combat d’une vie… ” Ma voix n’est qu’un murmure, pourtant je suis certaine qu’il a bien entendu mes mots. Un silence s’est installé, ce silence semblait lourd et rempli de non-dits, l’émotion du moment me coupait le souffle. J’ai l’impression que j’ai trop parlé, que j’ai été trop audacieuse à demander ce contact entre nous. Je me rends compte que je suis en manque de chaleur humaine, que j’ai besoin de ressentir quelque chose à nouveau. D’autres bras que ceux de mon enfant, je veux pouvoir me sentir petite et fragile dans les bras d’un homme. Je veux aussi lui apporter un peu de chaleur à ce cœur brisé, je veux lui apporter le réconfort, malgré ma fragilité. Je ne croyais pas que j’aurais un tel aveu, je me sens si triste pour lui, parce qu’il parle comme s’il en avait honte alors qu’il n’y est pour rien. Une chaise roulante ne définit pas l’homme qui pousse les roues sans relâche pour avancer. Ça prend un courage pour vivre, c’est encore pire quand le corps ne veut pas suivre, mais ça n’enlève pas ce qu’il est lui. Je recule doucement, mais ce n’est pas pour m’enfuir, je sais que ce message peut être mal interprété. Je dois reprendre contenance, j’ai mal à l’entendre se dénigrer, mais il ne faut pas. Je lui affirme qu’il est normal malgré ce qu’il peut penser et je me lève. “ Ça ne change pas ce que j’ai pu découvrir sur toi plus tôt Theo, mon envie d’en savoir plus est toujours là.” J’ai besoin de lui toucher, c’est plus fort que moi, comme je n’ai aucune lumière pour m’aider, je le découvre d’une main un peu hésitante, pour monter vers son visage. Mon pouce caresse sa joue un instant. Ma main continue son chemin pour caresser ses cheveux, j’aimerais pouvoir voir son visage que je devine beau. J’ai pu sentir le contour de sa mâchoire lors de mon cheminement. “ Je n’ose imaginer ce que tu as pu ressentir, je suis certaine que tu pourras marcher de nouveau. Il ne faut jamais cesser de croire, les obstacles sont fait pour être franchi et si tu as la volonté tu le pourras.” J’ai lu tellement d'histoires pour croire que c’est possible. Je m’invite sur ses genoux, si c’est le seul moyen de pouvoir le prendre dans mes bras. Il en a besoin, je le sens, mon cœur palpite à une allure impossible à suivre. Mes bras trouvent leur place et mon menton se pose contre son épaule. Les yeux fermés je m’excuse de nouveau, me sentant coupable de l’avoir fait se sentir mal, de l’avoir forcé dans sa révélation. Cette étreinte me fait un bien fou, une chaleur se diffuse dans mon corps tout entier et comme si cette place me revenait de droit en cet instant. Je ne veux pas lui faire de mal, mais je resterai tant qu’il en aura besoin. Je hoche la tête contre son épaule, j’inspire, emplissant mes narines de son odeur d’homme. Il y a si longtemps que je ne me suis pas senti comme ça, que je n’ai pas ressenti ce bien-être, je n’ai pas peur dans ses bras. Ses mains n’ont pas essayé de se balader sur mon corps, inquisitrice. Au contraire, elles sont douces et rassurantes. A-t-il conscience du bien être qu’il me fait en ce moment ? Je ne me souviens plus de la dernière fois que je n’ai pas trembler de peur dans les bras d’un homme. À son accusation, je me relève un peu comme si je pouvais voir son visage dans le noir. “ Tu réchauffe mon coeur aussi Theo, je ne crois pas que ce soit un talent spécial.” Je ris timidement, gêné de l’avoir dit et aussi parce que ça m’a fait plaisir à l’entendre le dire. “ Tu n’es pas le seul surpris… ” Je n’ai pas envie de quitter son étreinte, je n’ai pas envie de retourner à ma place, je ressens le froid revenir alors que mon corps n’est plus collé contre le sien. Je l’écoute, je le laisse parler, n’osant pas le couper dans son élan, il a besoin de le dire. Une larme coule sur ma joue, touchée par ses paroles qui viennent du coeur. Je descend la main de son épaule à son bras pour aller rejoindre sa main que je monte au niveau de mon visage pour qu’il puisse s’il le souhaite en dessiner les contours. Puis ma main se pose contre le sien encore. Je ne réponds pas tout de suite à son questionnement. Je fais délicatement le dessin de sa mâchoire et mon pouce remonte doucement vers sa bouche. “ Je n’ai pas changé d’idée Theo, j’ai envie de te revoir aussi. Je suis venue ici sans idée, sans croire que ce serait possible de parler à coeur ouvert avec quelqu’un. Ta franchise me plaît aussi, je ne suis pas parfaite, j’ai des milliers de défauts et de blessures aussi. Mon parcours n’a pas été facile et le tient non plus d’après ce que tu as pu m’en dire. ” Je mord ma lèvre en baissant les yeux, même s’il ne peut me voir, il peut sentir peut-être le rouge me monter aux joues. “ Je ne veux pas la richesse ou la force d’un homme, je veux pouvoir avancer avec quelqu’un, grandir et avancer, j’ai envie de te voir évoluer et déployer tes ailes de nouveau si tu me le permets. En une soirée tu as réussi à en apprendre plus sur moi que n’importe qui. Bien sûr que je veux te revoir. Tu ne dois pas en douter, je ne veux pas que tu aies peur avec moi…” J’avance mon visage doucement pour déposer un chaste baiser contre sa joue. @Theodore Kelly Tu sais comment me toucher toi |
| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Dim 5 Mar 2023 - 6:04 | |
| Malgré qu’elle l’eut rassuré, Theodore n’avait pas sincèrement songé qu’elle prendrait place sur ses genoux. Le brun ne pourrait lui en vouloir, il était lui-même incertain de ce qu’il aurait fait à sa place, ce serait douloureux, mais il accepterait. Lorsqu’elle s’était installée contre lui, tant d’émotions et de sensations se mélangèrent et firent vibrer son cœur sur une fréquence plus vivace… La douleur physique s’étouffait sous la chaleur de ce contact, de cette pression qu’elle exerçait en le serrant dans ses bras. La main de Lee qui effectuait une promenade délicate sur son visage vers sa chevelure courte. Teddy n’avait plus osé rêver de ressentir un jour à nouveau l’adrénaline de tout simplement flirter avec une femme. Lorsque Nastya l’avait quitté après son agression, cela l’avait conforté dans l’idée qu’il n’était plus un homme désirable, peut-être même plus un homme du tout, juste un amas de chair et d’os broyés que l’on avait rafistolé tant bien que mal... Il n’avait pas été véritablement amoureux de la russe, mais leur histoire ne lui avait pas déplut et au fond de lui, il aurait bien eut besoin d’elle près de lui… Theo l’avait pardonné, il l’avait comprise, il l’avait prit sur lui.
Sa trachée se serrait, lorsqu’elle lui déclarait sa certitude concernant le fait qu’il pourrait à nouveau marcher. Ça le surprenait cet encouragement, cette énergie d’espoir qu’elle lui envoyait, c’était tellement agréable. Le magicien n’avait pu contenir son sourire, ému. Quelqu’un qui puisse croire en lui, en sa capacité à soulever des montages, encore une fois, bien que différemment. Cette étreinte durait, mais il ne s’en rendait pas compte. Il se sentait juste terriblement bien, il voulait simplement vivre chaque seconde. L’homme finit par prendre la parole, un sourire un peu niais lorsqu’elle décrit son cœur également réchauffé. Son rire, discret et timide, faisait parfaitement écho à ce qu’il ressentait. Une légère gêne, d’être ainsi mit à nu et à se dévoiler de la sorte, mêlé à cette envie que cela continue et même de se revoir. Il le souhaitait, mais il était important que ce soit tangiblement réciproque. Il n’y avait pas cru en cette soirée. Le trentenaire n’avait jamais cru ni en ces fêtes en l’honneur de l’amour, ni aux rendez-vous arrangés, aux comédies romantiques, ni au hasard parfait et encore moins aux coups de foudre… Lee commençait à le faire changer d’avis sur certains points.
Sa main fut guidée sur son visage, il comprit l’intention et s’autorisa à contourer son visage avec douceur. Ses mains étaient tout pour lui, malgré les spasmes dont il souffrait occasionnellement, les médecins avaient su sauver sa totale motricité. Il en était particulièrement heureux à cet instant.
La peau de son faciès était si douce, il ne savait pas de quelle couleur elle était, mais il devinait qu’elle y accordait un soin particulier. Elle n’avait pas cette texture crémeuse, parfois collante d’un excès de maquillage. Elle l’enivrait, avec son parfum aux notes florales discrètes, sa main gracile sur son visage et ses mots… La chaleur qui se dégageait légèrement de sa joue qui était sous ses doigts, le dérida une fois de plus. L’envie de sourire s’était installée en lui parce qu’elle désirait le revoir et qu’il ressentait sa sincérité. Il aurait pu s’agir d’une soirée, comme ça, mais ils se promettaient déjà, en quelque sorte, de ne pas en rester là. Sans se garantir quoi que ce soit. Sans entacher l’instant présent, sans gâcher ce moment de batifolage tout en douceur, avec ce baiser sur sa joue.
Il ne devait pas avoir peur, pourtant il avait toujours cette petite crainte de la faire fuir. Jamais Theo ne s’était à ce point senti aussi repoussant que depuis ce troisième événement. Lentement, sa tête pivotait pour venir effleurer son nez contre celui de la jeune femme, leurs lèvres se trouvaient alors face à face. Il eut un instant suspendu, attendant de sa part un mouvement de recul, de refus avant que ses lèvres ne vinrent toucher les siennes.
Sous ses paupières closes se déroulaient un film stroboscopique de micro-flashes de cette terrible nuit. On lui avait parlé de black out, de la possibilité de flash au fil des mois, même années… Il n’avait jamais dit en avoir déjà régulièrement, en particulier la nuit. Cette fois-ci, c’était différent. C’était comme vivre en accéléré les coups reçu au visage, peu nombreux, car ces hommes l’avaient frappé pour faire mal, pour tuer probablement, défigurer n’avait pas été leur objectif. Il repassait le film dans le désordre, mais c’était comme si toute cette douceur porté sur cette zone de son corps annihilait la souffrance vécue. Il la sentait partir, cette douleur. Elle le quittait, elle laissait son épiderme se marquer d’autre chose. Lee laissait son empreinte sur lui sans doute à jamais et sans le savoir. Son cerveau lui jouait sûrement des tours, mais qu’importe, c’était si libérateur.
Ce baiser fut tendre, il n’était pas empressé de lui démontrer qu’il n’était définitivement pas handicapé des muscles linguaux*. Le brun avait un minimum de retenu, même si cela faisait - semblait-il - une éternité qu’il n’avait pas été aussi proche d’une femme. La sensation que rien de tout cela n’était réel facilitait grandement cet élan de liberté. Le Theodore d’avant n’aurait jamais attendu autant de drapeaux verts avant de tenter sa chance, le Theo qui se tenait sur ses deux jambes comme tout individu valide. “ Je n’ai pas peur… “ Finit-il par souffler quand leurs lèvres se séparèrent. “ J’ignorais seulement que… J’avais besoin de te rencontrer. “ Il avait envie de croire que sa vie sera différente, qu’il arrêtera de se percevoir comme un déchet, comme un fardeau, comme une âme prisonnière de son corps bon pour la morgue. Elle l’avait probablement fait avancer mieux que n’importe quel psy. Il n’allait pas déployer ses ailes aujourd’hui, ni demain, mais il en était déjà tellement plus proche qu’il y a une heure à peine. “ J’ai l’impression de ne jamais avoir regardé quelqu’un comme je le fais à l’instant… Sans te voir. “ Il la contemplait avec son âme, avec son cœur aussi, désormais avec ses mains et ses lèvres, mais c’était la première fois qu’il avait la sensation de réellement voir quelqu’un, mais aussi d’être vu.
* C’était pas fait avec finesse, mais j’aimais la plaisanterie, il m’en faut peu xD @Leewana M. Reynolds C'est un peu pauvre en dialogue désolé |
| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Mar 7 Mar 2023 - 3:18 | |
| Une tournure inattendue, un moment fort partagé entre nous. Cette proximité apportée par les mots, me faisait sentir plus confiante, comme si j’étais plus forte dans cette noirceur. Je cherche un peu plus à me rapprocher de Theo, les mots ne sont plus suffisants pour conforter mon coeur, j’ai soif de contact, de douceur, de lui en offrir pour qu’il se sente mieux. Je veux effacer cette douleur qui l’habite et qui transperce dans chacune de ses paroles. Quelle mouche me pique pour oser prendre place sur ses jambes, mes bras ont rapidement trouver une place qui semble leur convenir autour du cou de l’homme que je ne peux pas voir autrement qu’avec les yeux du cœur pour le moment. Je me laisse porter par mon instinct, je fais taire ma tête qui me ferait trembler de peur, la peur n’a pas sa place ici ce soir, je ne veux plus jamais la ressentir.
Tous ces mots qui sortent de ma bouche sont sincères, je sais qu’il a ce qu’il faut pour continuer de se battre et d’avancer malgré les épreuves qu’il rencontre sur son chemin. Se battre n’est jamais une chose facile, il y a des moments où l’on a l’impression de couler tout au fond du puits, qu’aucune porte de secours n’est accessible. On se laisse ensevelir de pensées malsaines, le cerveau est notre pire ennemi, c’est lui qui nous impose des limites. Il faut croire, croire que la lumière peut survenir là où on s’y attend le moins. Il faut savoir prendre l’aide qui se présente, sans avoir honte d’avoir besoin de cette aide, piler sur notre orgueil et accepter que seul on avance jamais aussi loin que lorsqu’on est accompagné. Ce n’est pas facile, mais jamais impossible, il a sa fille aussi qui doit le soutenir dans cette épreuve, les enfants sont souvent une source de réconfort quand notre moral est au plus bas.
Je prend sa main pour la poser sur mon visage, que je ne sois pas la seule à découvrir le visage de l’autre dans l’obscurité. Sa main est si douce et délicate dans ses gestes, je ferme les yeux pour bien savourer ce contact si doux. La pulpe de ses doigts qui glissent doucement comme si j’étais précieuse et fragile, bien loin des caresses dégradantes de mes souvenirs, je savoure cet instant de bien-être autant qu’il m’est possible de le faire, voulant garder en tête le contact de ses doigts sur mon épiderme.
Encore une fois, je lui confirme mon envie de le revoir, que cette soirée ne soit pas unique. Je ne pourrais pas me contenter de cette seule soirée, il me fait croire qu’il est possible de recommencer, qu’il est possible de se sentir apprécié et aimé. Je veux pouvoir lui montrer qui est la véritable Lee et connaître le véritable Theo, celui qui vit encore en lui sous les couverts d’un homme blessé. J’ose même déposer un baiser sur sa joue, ne sachant pas s’il était trop tôt pour un baiser, je ne veux pas le brusquer ou gâcher le moment. J’aurais trop mal s’il me repousse en cet instant.
Puis je perçois un mouvement de son faciès, son nez contre le mien, sa respiration se mêle à la mienne. Quelques secondes qui paraissent interminables avant que ses lèvres ne se posent contre les miennes. Je n’ose plus bouger mon corps, tout occupé que je suis à lui rendre ce baiser qu’il me semble avoir espéré depuis des lunes. Les paupières closes je me laisse flotter aussi légère qu’une plume dans la volupté du moment. Pour une fois, ma tête ne se pose pas mille et une questions, le moment est simplement parfait, doux et agréable et je peux dire que c’est l’un des plus merveilleux que j’ai pu avoir dans ma vie.
Une main est allé se placer naturellement contre sa nuque et c’est à regret que je laisse ses lèvres quitter les miennes, mon palpitant ne semble plus battre à un rythme régulier. Des frissons me parcourent tout entière électrisé par ce contact entre lui et moi. Ma gorge se serre d’une vive émotion à sa phrase, encore plus quand il parle de ma rencontre. Mon front s’appuie contre le sien, l’émotion est trop vive pour que je ne puisse dire quoi que ce soit, il décrit si bien ce que je ressens moi aussi en ce moment, cet instant précis. Ma respiration reprend un rythme plus régulier. Mes lèvres se posent contre les siennes à nouveau avec toute la tendresse que je peux y mettre, c’est la seule réponse que je peux faire, tant mon cerveau n’arrive plus à réfléchir convenablement. Ne forçant, je savoure le goût de ses lèvres et la tête me tourne d’une ivresse et d’un bonheur que je me suis interdit pendant trop longtemps, je ne veux plus laisser passer ma chance.
Quand le souffle me manque de nouveau, j'arrête ce baiser, mais je ne m’éloigne pas de son visage. “Je crois que c’est un des plus beaux moments de ma vie. Je crois que tu manquais à ma vie et c’est fou de penser qu’il y a deux heures je ne te connaissais même pas. ” L’émotion se fait sentir quand je parle, je me sens tellement vivante en ce moment, dans cette obscurité j’ai découvert que la véritable façon de découvrir quelqu’un c’est avec les yeux du coeur. J’entrelace mes doigts avec les siens, je monte sa main vers mon coeur pour qu’il puisse le sentir battre. “Je ne comprends pas ce qui se passe ici, mais pour une fois dans ma vie, je n’ai plus envie de réfléchir et j’ai simplement envie de vivre le moment comme il vient. Je n’ai pas peur pour une fois.” C’est l’un des moments les plus fort de toute mon existence.
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| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Mer 8 Mar 2023 - 23:34 | |
| Ses mots n’attendaient guère de réponse. Ils avaient seulement eut ce besoin de s’exprimer, d’être écouter, de vibrer dans sa gorge, d’exister pour se concrétiser, pour que Theodore réalise réellement la beauté du moment. Il ignorait jusqu’alors qu’il avait besoin de la rencontrer pour avancer, pour se sentir à nouveau Homme. Depuis son agression, il s’était cantonné à son rôle de type handicapé, de père aussi tant bien que mal… Il avait repris son poste dans son entreprise, pas à temps plein comme avant, il avait dû déléguer à contre cœur bon nombre de ses attributions. Theo peinait à reprendre sa place dans sa propre vie, il se sentait bien souvent spectateur de cette dernière, esclave de sa condition, de ses contraintes. Son corps lui imposait des limites comme personne n’avait su le faire. Il avait tant vécu dans la lumière, l’intensité de son existence s’était soudainement transformé en une infinie langueur. Les journées étaient pénibles, il n’était pas rare qu’aux dernières heures du jours il s’impatiente à l’idée de se retrouver au lit.
Ce soir, il n’avait aucune envie de rentrer chez lui. La fatigue accumulée au fil de la journée s’était volatilisée. Sans doute le payerait-il plus tard, il s’en moquait. La main de Lee logée contre sa nuque lui était si agréable, tout comme ce baiser qu’elle venait lui offrir avec une tendresse rassurante. C’était sensuel, sans être passionnel. Ils agissaient impulsivement, mais Theodore n’avait pas peur de leur spontanéité. Ses lèvres exquises possédaient une note discrète de champagne, mais il doutait que ce soit la raison de la sensation ivre de liesse qui s’emparait de ses sens.
Sa main sur sa joue caressait doucement sa pommette, tandis que son âme se laissait bercer par des paroles grisante. Il savait que c’était dingue de se faire de telles déclarations, mais ils ne pouvaient nier l’évidence partagée. Plus beau encore, ils pouvaient se l’avouer sans crainte d’être moqué d’un excès de romantisme, de crédulité peut-être… Theo n’avait jamais ressenti cette envie d’être naïf auparavant. Il était un matheux cartésien, avide de logique et qui contrôlait la magie. À partir du moment où l’on dompte le rêve, il devient difficile de lâcher prise et à cet instant… Il vivait quelque chose de magique. Pas de poudre aux yeux, il n’était pas en capacité de desceller les raisons de cette sensation d’expérience enchanteresse. Lorsqu’elle lui fit sentir le rythme de son myocarde, il crut bien sentir davantage le sien s’accélérer que l’inverse. “ Avant ce soir, j’avais complètement oublié que je suis pas résumé à ce fauteuil, je ne voulais pas vraiment venir. Ça aurait été une de mes plus mauvaises idées que de renoncer. “ Il ne devait plus reculer, ne pas se sentir à sa place. Il était exactement là où il devait être à cet instant précis.
Il n’osait pas trop déplacer sa main sur la poitrine de la jeune femme pour sentir son cœur battre, il se contenait alors de l’imaginer caler sur le rythme du sien. Le brun manipula à son tour sa main avec une douceur sensuelle pour la déposer sur son torse, il ne savait pas si elle serait plus habille que lui pour percevoir ses pulsations cardiaques. “ Tu disais que chaque petit ou grand moment mérite sa musique. “ Ils étaient si proches à ce moment, la mélodie de son palpitant était particulière ce soir. Cet organe vital avait été particulièrement éprouvé ces derniers mois, malmené par les épreuves physiques. Il aurait pu être affaibli, mais il le sentait plus puissant que jamais. Il souriait ingénument, quasiment contre les lèvres de celle qui lui faisait tant tourner la tête. Il était difficile de résister à l’envie de l’embrasser, mais sa curiosité le poussa à aller au bout de son interrogation. “ Quelle musique te viens à l’esprit pour ce soir ? “ Il était bien curieux de le savoir, même s’il risquait de jouer les adolescents par la suite, à écouter en boucle une chanson. Étrangement, il n’avait pas honte de s’offrir, à son âge, un élan de jeunesse, de candeur émotionnelle. “ Ne cherche pas la musique parfaite, dis-moi seulement celle qui te vient instinctivement. “ Ils ne désiraient rien de parfait, ils ne voulaient que leur spontanéité. Pas de calcul, par de faux semblant, pas de manipulation…
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| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Jeu 9 Mar 2023 - 18:22 | |
| Mon coeur à si longtemps été pris dans un étau, je me suis longtemps de vivre des moments comme celui-ci. Créant sans le vouloir une barrière presque infranchissable qu’il était en train de briser à coup de mots chacun plus beau que le précédent. Je sens mon coeur battre et répondre à l’appel, j’ai envie de croire qu’il est possible de se laisser découvrir et peut-être même ressentir de nouveau les joies d’un amour partagé. Le chemin est encore long et il ne sera probablement pas sans embûches ou sans douleur, sans peur et sans peine. Mais ce soir, je m’autorise à rêver. à croire que je peux moi aussi goûter à ce bonheur dont tout le monde rêve. Je n’ai pas eu à chercher, ni à faire de multiples rencontres, il m’a fallu l’instant d’une soirée pour chambouler des années de réclusions.
Je voudrais pouvoir arrêter le temps, que ce moment dure éternellement et que l’on puisse continuer de se découvrir doucement, dans la douceur et le respect. Jamais on ne m’a respecté comme il le fait, cette fois, je compte bien ne plus jamais accepter qu’il n’en soit pas ainsi, je ne veux plus qu’on piétine ma fierté et mon honneur. Je ne veux plus avoir à fermer les yeux pour cacher des larmes de honte ou qu’on me regarde comme si je n’étais rien d’autre qu’une poupée brisée. Une femme parmis tant d’autres… Je veux que ses yeux se posent sur moi, je veux voir le sourire sur ces lèvres qui goûte le bonheur.
Ses mains emplies de douceurs, je ne veux pas qu'elles me quittent, je veux sentir leur chaleur réchauffer mon cœur encore. Savourer ce moment le plus qu’il m’est possible de le faire, il y a si longtemps que je n’ai pas eu peur de ce contact, cette fois la peur est envolée, elle n’existe pas et n’a pas sa place entre nous deux. Cette proximité est rassurante, réconfortante. « Je suis contente que tu sois venu malgré tout, ma soirée n’aurait pas eu la même saveur sans toi… » Ma voix est douce, presque un murmure qui va si bien dans cette ambiance. Nos cœurs se comprennent si bien, que les mots sont superflus dans ce moment de grâce. Tout vient à point à qui sait attendre et chaque personne que l’on croise fait son apparition dans notre vie pour une raison, je veux croire que cette rencontre n’est pas futile.
Je pose sa main contre mon coeur, pour qu’il puisse sentir mon palpitant s’emballer après ce baiser, pour qu’il puisse comprendre qu’il a su le faire revivre et que peu importe sa condition, il sait encore faire battre le coeur d’une femme. Je le laisse diriger ma main vers le sien et je sens au travers du tissus son coeur qui bat à un rythme similaire au mien, qu’il bat à une vitesse folle aussi. Je ris contre ses lèvres quand il me rappelle les paroles que j’ai prononcées plus tôt dans la soirée. Toujours aussi proche, je peux sentir ses lèvres bouger quand il me parle, je peux sentir son souffle se fracasser contre le mien. C’est si doux, si plaisant à la fois, je ne m’éloigne pas et quand il me demande quelle musique pourrait convenir à ce moment, sans que je ne cherche à trouver la musique parfaite. Je sais déjà laquelle dire, elle est venue comme un éclair dans un ciel orageux, éclairant mon esprit embrumé. “Nothing else matters de Metallica… ” Je souris, songeant à la mélodie de cette chanson culte. Les paroles quand j’y pense après coup, correspondent tellement à ce moment. “Never opened myself this way. Life is ours, we live it our way. All these words, I don't just say. And nothing else matters…” Je ne chante pas, je raconte ses paroles comme on raconte une belle histoire, j’ai si souvent écouté ces mots en espérant pouvoir vivre un moment comme celui-ci, jamais dans mes rêves les plus fou je n’aurais pu songer que ce moment prendrais cette forme. Ma main qui est posée contre sa poitrine se referme doucement en empoignant son t-shirt. Ne pouvant retenir cette pulsion, je pose de nouveau mes lèvres contre les siennes, pour voir s’il n’y avait pas encore un peu de bonheur et de frissons oubliés contre celle-ci. Je me sens comme cette adolescente qui ne cesse de rechercher ce contact rassurant, qui pourrait embrasser une soirée entière de temps sans jamais me lasser du goût de ses lèvres. “Je n’aurais pu choisir meilleur partenaire de soirée, tu es une personne incroyable. ” J’aurais encore tout un tas de questions à lui poser, j’ai envie de le découvrir, d’en savoir encore plus sur lui. “Raconte moi ton rêve le plus fou, fais moi rêver encore un peu…”
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| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Ven 10 Mar 2023 - 12:18 | |
| Au rythme de son cœur se joignait la rire de la jeune femme, cette mélodie était divine. Derrière celle-ci, s’installait doucement celle de la guitare acoustique de la ballade de James Hetfield introduisant Nothing else matters de cet immortel groupe qu’est Metallica. Lee justifia son choix en murmurant à peine les paroles sans les chanter, bien qu’elle suivait légèrement le rythme de l’élocution de la chanson. Ces mots débordaient de sens pour eux et pourtant furent écrites par d’autres. Telle était la magie de la musique, par son universalité. Ce titre était une légende. Quel homme n’avait donc jamais tendue la main à une jeune femme qui faisait battre son cœur pour danser avec cette dernière ? C’était, pour ainsi dire, la musique parfaite pour ce soir.
Teddy fermait les yeux, de toutes manières, inutiles. Les doigts de Lee empoignaient sa chemise et ses lèvres contre les siennes venaient sceller cette soirée incroyablement romantique. Theodore n’était pas un homme très sentimental, il a toujours été pudique, il n’avait jamais recouvert de roses le lit partagé ou louer un trio de violonistes au restaurant pour démontrer son affection. Ce sentiment de vulnérabilité, il le tolérait bien difficilement, mais près de Lee, il se sentait capable. Theo le sentait au plus profond de lui, qu’elle ne faisait rien par pitié, qu’elle en avait envie tout autant que lui. Elle ne le laissait pas seul dans ce doux rêve d’une soirée de St-Valentin terriblement poétique. L’intensité de ce baiser, de ce nouveau rapprochement, le fit céder à la pulsion de prendre l’initiative de venir découvrir le miel de sa langue, ressentant une nouvelle vague de chaleur irradier son poitrail.
Le souffle court, il se perdait dans les étoiles curieusement alignée pour eux ce soir. Il écoutait sa voix, dans cet igloo paradoxalement très chaleureux. Il n’était plus question de parler dorénavant, seuls les murmures étaient admis. Quels serait son rêve ? Il y a quelques années, il aurait probablement eut un rêve professionnel, il y a quelques mois, il aurait eut un rêve familial mais aujourd’hui… “ Je rêve… Je rêve d’être à nouveau entier, de pouvoir me lever d’ici. “ Ça serait si puissant de simplement pouvoir se lever de lui-même de ce fauteuil, de marcher, et s’il pouvait sortir de son fauteuil là maintenant, il devrait partir de ce cocon de glace. “ Je me lèverai et j’irai où je veux… Je serais libre. “ Où rêvait-il d’aller ? Il n’en savait rien, il voulait sentir la résistance du sol sous ses pieds sans avoir l’impression que ses os vont se briser. Il voulait se lever et courir, comme avant, mais pour fuir quoi ? “ Je voudrais être libre de partir ou… Ou de choisir de rester. “ Il ne voulait pas nécessairement fuir, il voulait faire le choix de rester. Mais s’il se levait ce fauteuil, il savait ce qu’il ferait… Il avait envie de temps et de tant de choses. Il voulait prendre la mer, ça l’obsédait assez sans qu’il ne le dise à personne. “ J’aimerais naviguer avec le voilier de mon père et ressentir sa présence, sa force. Je voudrais me souvenir de lui… Que l’on se pardonne à notre manière, de s’être abandonné… L’un en mourant, l’autre en l’effaçant de sa mémoire… “ C’était ce dont il rêvait tant ces derniers temps, il rêvait de paix intérieure.
Il ne se rendait pas compte qu’il la serrait un peu plus fort à cet instant, sa main sur sa taille s’était faite plus ferme, démontrant une certaine force malgré ses apparences chétives. “ Et quand je reviendrai sur terre, je prendrai immédiatement des cours de danse pour te faire tourner la tête sur les notes de Nothing else matters. “ ajoutait-il avec moins de brisures dans la voix, son sourire revenait naturellement à cette simple idée. “ J’ai toujours été un danseur absolument épouvantable. “ Déplorait-il avec un sourire cette fois dans la voix. Il se revoyait avec ces pas de danses plus ridicules les uns que les autres, pourtant, il avait le rythme, il avait tout pour danser, tout, sauf la grâce ! Et des jambes… “ Ce jour-là, voudras-tu danser avec moi, Lee ? “ Si elle pouvait le voir, elle pourrait mirer dans ses yeux consteller sa peine, ses espoirs, ses doutes, la magie de ses rêves tout simplement.
@Leewana M. Reynolds Ce choix de musique |
| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Mar 14 Mar 2023 - 14:04 | |
| Les paroles de cette chanson sont dignes des plus grands poètes, ces mots font rêver. Je connais les paroles par coeur, ayant écouté ce morceau en boucle durant mon adolescence. Je crois qu’on aurait pu aussi trouver un autre titre pour cette soirée, mais je pense qu’aucun n’aurait pu décrire plus parfaitement notre situation.
Je prends la liberté de poser mes lèvres à nouveau contre les siennes. Cette douceur qui nous unit aura de quoi me faire rêver pendant des jours. J’aimerais pouvoir imprimer le contact de ses mains contre moi. Pouvoir rester dans la douceur de ses bras, dans ce que je découvre être une étreinte rassurante. La pression de sa main contre ma taille ne me dérange pas, je ne la ressens pas comme une menace, au contraire. C’est un délice lorsque sa langue rencontre la mienne, mes yeux sont déjà fermés pour apprécier cette danse. Je me sens uni comme jamais je ne me suis senti avec une autre personne.
C’est étrange ce sentiment, comme si nous étions destinés à nous rencontrer. Nous murmurons pour ne pas déranger cette atmosphère chaleureuse et intime. Parler plus fort n’aurait pas le même effet, il troublerait la magie du moment. Je veux rêver, qu’il me fasse rêver avec ses rêves à lui, que ses paroles caresse mon âme, qu’il me fassent frissonner de mots, comme ses mains ont réussi à le faire.
J’imagine facilement cet homme, pouvoir réaliser les rêves qu’il croit encore être fantasmes. Il est probablement la personne qui saura le mieux apprécier des jambes solides et il saura la valeur de ce qu’il a un jour perdu. Un jour il pourra remarcher j’en suis certaine, il a cette force en lui, j’y crois. Je le vois à bord d’un voilier, parcourir mers et océans. Bravant des tempêtes et un sourire se dessine sur mes lèvres. Je savais qu’il pouvait me faire rêver avec des mots. La vie d’un homme naviguant sur les flots… ça me rappelle des mots lus dans un livre d’histoire… Des histoires de pirates et de trésors… La réalité ce n’est pas ça, mais en ce moment, je ne demande qu’à rêver.
Puis je redescends sur terre en même temps que lui, amarrant mes rêves au rivage. Ses mots ont de quoi me faire rire, jamais un homme ne se serait donné autant de mal pour me faire danser. J’ai toujours aimé danser, ayant pris quelques cours lorsque j’étais gamine. « Ce sera un grand honneur que de danser à ton bras. J’accepterai avec un grand plaisir ! » je ne sais pas ce que le maire a prévu pour le reste de la soirée, mais je n’ai plus faim. Je suis bien dans les bras de Theo et j’espère ne pas être trop lourde pour ses jambes. « Quand j’étais petite, je rêvais qu’un jour un homme pourrait s’enticher de moi, qu’un homme me dirait ce genre de choses… Puis en vieillissant, j’ai perdu cet espoir… » Mes doigts continuent de glisser contre sa joue, apprenant ses traits peu à peu. Maintenant, j’ai une idée un peu plus claire de ce à quoi il ressemble. « J’ai croisé là laideur et les vices… » Les mots sortent peu à peu dans un murmure, puis ma main quitte son visage pour se poser contre son épaule. « Je ne croyais plus possible de croiser une personne telle que toi. Tu m’éclaire de ta lumière… » Je prends sa main et pose un baiser sur ses doigts. « C’est étrange, je n’avais pas faim, j’avais trop peur… maintenant je n’ai plus faim parce que je me nourris de tes mots… » Je ris doucement. « J’aurais envie d’aller voir la beauté de la nuit avec toi… »
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| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Ven 17 Mar 2023 - 20:13 | |
| L'illusionniste ne pouvait empêcher ses lèvres de s'étirer en un sourire solaire lorsqu’elle acceptait de danser avec lui. Il n’a jamais eu autant envie de danser, de poser un pas l’un après l’autre, semblait déjà compliqué… De là à le faire en rythme… Cela semblait tellement irréalisable, mais il ne voulait pas s’y résigner. Il voulait rêver encore un peu, il voulait s’imaginer danser avec cette femme, celle qui lui permettait d’enfin verbaliser ces souhaits inavoués en toute sécurité. Personne n’était là pour lui faire les gros yeux, pour lui demander de diminuer ses attentes, de se montrer raisonnable. “ Maintenant que tu as accepté, j’aurais vraiment à cœur de ne pas te marcher sur les pieds. “ Plaisantait-il pour éviter de succomber à l’émotion qui faisait onduler sa voix. Le brun écoutait les rêves de petites filles, des rêves romantiques qu’il n’avait jamais connus. Theodore n’avait jamais souhaité se marier ou avoir des enfants, il n’avait pas éprouvé le désir de fonder une famille, celle-ci s'était imposée à lui par le biais de Jenny.
Il était triste d’apprendre que Lee avait perdu espoir dans son rêve à force de déceptions. Il avait l’impression qu’elle avait été plus que déçue, il craignait que des hommes aient pu lui faire du mal, c’est malheureusement monnaie courante. “ Personne ne mérite que tu étouffe tes rêves… “ Sentir ses doigts dans les siens après son visage, puis ses lèvres délicates qui se déposent sur sa main, il ne savait pas si elle avait conscience du côté addictif du moindre de ses contacts. Entre ses doigts, il n’était pas qu’un corps calciné, il était un homme. Il l’éclairait, à l’écouter. La raison se voulait de lui hurler qu’il n’était sans doute pas le prince charmant, quelle femme voudrait se limiter avec lui ? Il se devait d’être réaliste, mais pas ce soir. Le temps d’une nuit, il pouvait être une étoile éphémère, de celle qui file quand l’on a cessé de la regarder.
A son tour, il porte la main de la jeune femme à ses lèvres pour déposer un baiser léger comme une caresse. “ Moi aussi… “ Il la suivrait où elle voudra, il était peut-être temps de se découvrir avec les yeux. " Je n'ai pas peur de me montrer à ton regard. "Ce n’était pas possible pour lui de savoir si elle le reconnaîtrait, elle ne se tenait peut-être pas au courant des personnalités de Bowen, elle n’avait jamais tiqué au fil de ses indices. Il craignait qu’elle n’ait des à priori sur lui, un homme du monde de la nuit, peut-être à l’image de ceux qui ont piétiné ses doux rêves.
Demeurait un léger bémol concernant leur sortie de l’igloo : il n’avait pas envie qu’elle pousse son fauteuil, ce geste ne pourrait que le renvoyer à sa triste dépendance. Il se sentait inévitablement amoindri, mais il aurait déjà toutes les difficultés du monde à se directionner dans le noir sans risque de renverser la table ou de se cogner dans les murs. Alors il redressa un peu l’échine pour se pencher vers elle et l’embrasser, encore une fois, un peu comme s’il craignait que ce serait la dernière fois, une possible réalité qui l’incitait à savourer bien plus encore l’instant. “ Merci pour cette soirée, je n’oublierai jamais le moindre détail… Chacun de tes mots, curieusement, ton parfum… ” Il souriait, candide. “ Les émotions que tu m’as fait ressentir… Ta peau… “ Il pourrait continuer à énumérer, mais après tout, elle avait vécu la soirée avec lui, elle savait… Il sentait qu’elle savait tout le bien qu’elle lui avait fait.
Il la relâcha, son geste fut suivi d’un petit bruit métallique indiquait qu’il venait de défaire les freins de son siège. Et puis… Pourquoi pas ? “ Deux options sont possibles pour sortir d’ici. La classique. “ Elle le poussait, ce qui était clairement la seule option possible quand on y songe, mais pas dans l’imaginaire de Teddy. “ Ou bien tu restes assise là, mais… Tu dois m’assurer que tu aimes les auto-tamponneuses, parce que ça va secouer. “ Il lâchait un rire amusé, décidément, tout avec elle invoquait la quintessence de la liberté, de l’insouciance perdue face à ce monde qui n’avait pas été tendre avec eux.
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| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Dim 19 Mar 2023 - 21:52 | |
| Je me sens le coeur si léger si bien, cette invitation pour danser à de quoi me donner encore plus envie de le voir. D’être là pour lui quand il pourra marcher aussi. Je ne le connais pas depuis longtemps, ça donne presque le vertige quand j’y pense. Je crois que le mieux est de ne pas trop réfléchir, me laisser porter par cette vague de bien-être qui m’enveloppe en cet instant. Mes lèvres s'étirent en un sourire et même un rire s’échappe subtilement de mes lèvres. “Tu sais, je ne t’en tiendrais pas rigueur si tu me pile sur les pieds. ” J’ai envie de croire que c’est possible, qu’un jour je danserais sur l’air mélancolique de cette chanson au bras de cet homme qui a su me comprendre en quelques instants, qui a su me faire croire que tout est possible.
J’ai l’impression de me mettre à nue devant lui, de lui dire tout ce qui me passe par la tête, tous ces espoirs déchus. Ce rêve d’une famille, d’avoir quelqu’un à mes côtés… Ses paroles sont rassurantes, mais je ne peux lui dire les raisons pour lesquelles mon rêve est mort. Que c’est de ma faute à moi, je me sens mal de ce passé qui me fait sentir si sale. Je l’ai fait pour une seule raison et aujourd’hui j’ai l’impression que cette raison n’était pas toujours la bonne. “Je ne les ai pas étouffé pour personne, j’espère simplement que comme un Phoenix ils renaîtront de leurs cendres.” C’est si vrai que l’espoir fait vivre, je vais continuer d’espérer et peut-être que c’est lui celui qu’il me fallait pour croire de nouveau, pour revivre et qui sait… Je veux simplement croire, je ne demande rien de plus.
Je frissonne sous sa douceur, ses lèvres sur ma main. J’ai la folle envie de découvrir son visage, de le voir avec mes yeux, alors que mon coeur le voit si bien. Je sais que je le trouverais beau, les traits de son visage son exquis sous mes doigts. Je ne saurais dire sa couleur de cheveux ou sa couleur de peau, mais j’ai envie de voir ses yeux, son regard posé sur moi, malgré ma crainte de ne pas être assez jolie pour lui. Mon coeur bat plus fort, alors qu’il accepte. “Je n’ai pas peur non plus….” Malgré ce tremblement intérieur, je veux lui plaire, je veux qu’il aille envie de revenir vers moi après que la lumière nous dévoile l’un à l’autre. On s’en fout du repas, cette soirée est une réussite et je me nourrirais de sa présence.
Quand ses lèvres reprennent le miennes, je sens une émotion foudroyante traverser mon corps. Plus encore que lors des derniers baisers échangés. Je réponds à ce baiser, espérant que ce ne soit pas le dernier. On ne sait pas à la lumière ce que ce sera, si la gêne s’installera entre nous deux. Je souhaite de tout coeur que ce ne soit pas le cas. “Tu n’as pas à me remercier pour ça Theo, ce moment est comme il est parce que c’est nous. Il n’aurait jamais pu exister si nous ne nous étions pas retrouvés à cet endroit. Chaque moment reste gravé dans mon coeur et ce pour longtemps. ” Je sais, je sais que ce moment ne pourra jamais revenir, mais il continuera de grandir en moi, il continuera de vivre dans ma tête et dans chaque parcelle de mon corps.
Sa main me quitte et je sens le froid qui me fait frissonner, je suis si bien dans ses bras, contre lui. Je me sens comme une petite chose fragile et précieuse. J’écoute les options qu’il me donne, en vrai, j’imagine que ce serait plus facile si on y allait de manière classique, puisqu’il est déjà difficile de se repérer dans le noir alors qu’on est debout sur nous jambes, alors en fauteuil je n’ose pas l’imaginer. “On peut essayer l’option de l’auto-tamponneuse pour commencer et si jamais, on utilise la méthode classique. Je n’ai pas envie de quitter tes bras. Tu veux que je change de position pour que ce soit plus facile ? ” Je ne connais pas la largeur de la porte ayant eu les yeux bandés au moment de rentrer dans l’igloo. Il serait presque plus facile de demander à quelqu’un d’éclairer la pièce, mais j’ignore s’il est possible de le faire. J’approche mon visage de son oreille. “Sinon, je peux aller voir si on peut avoir de la lumière et je serais la première que tu verras à la sortie ? ” Je pose mes lèvres délicatement sur sa mâchoire.
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| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Lun 20 Mar 2023 - 11:24 | |
| Il ne voulait pas lui marcher sur les pieds, il accepterait sans mal qu’elle lui marche dessus, mais l’inverse ne lui plaisait pas. Il était néanmoins amusé de déjà débattre de sa manière de danser alors qu’il n’arrivait présentement pas encore à faire un seul pas. Il parvenait à tenir debout, avec beaucoup de mal et surtout une immense douleur. Il ne pouvait pas dicter à ses jambes de le faire avancer et encore moins à le fléchir. Lorsqu’il était debout, il était affreusement contracté et s’il tombait, c’était droit comme un ‘i’. Il n’était pas rare qu’il se cogne la tête en conséquence. Parfois, tandis qu’il se retrouvait au sol, il regrettait de ne pas s’être définitivement fendu le crâne. Il détestait ce genre de pensées. Lee avait mis en fuite toutes ces idées mortifères, car parler de danse avec elle se faisait sans amertume. Uniquement ce doux fantasme avec une femme rêvée. Theodore était un battant, il était têtu et borné. Craquer lui donnerait pourtant l’impulsion nécessaire pour ne pas être constamment essoufflé. Ce soir, il avait le souffle coupé. Il savait que le retour à la réalité serait pénible, mais il n’y songeait aucunement. Dans cette bulle féerique, il revivait enfin.
Elle confiait ses rêves déchus, il espérait qu’elle ne les abandonnerait pas. Pouvait-il avoir la prétention d’être capable de satisfaire son ambition, sa quête de romantisme, d’homme qui puisse l’aimer. Il sentait qu’aimer cette femme pourrait être la chose la plus évidente à son cœur, mais était-il à la hauteur de ses besoins au-delà des mots qu’il pouvait dire ? Il doutait douloureusement d’être suffisant, mais s’il pouvait lui ouvrir la voie vers son bonheur, il en serait enchanté, car elle lui avait offert bien plus encore ce soir.
Il n’avait pas peur de son regard sur lui, sur son corps cloîtré dans ce fauteuil. Il savait qu’elle n’aurait pas pitié, il en avait l’intime conviction. Un baiser merveilleux avant de prendre le départ pour une seconde étape qui n’était finalement pas si simple. Teddy savait qu’il rendait chaque situation du quotidien plus complexe, que ce soit quitter un endroit, y entrer, monter dans un véhicule ou même s’installer dans son lit pour essayer d’y trouver le sommeil. Il craignait que ce brutal retour à la réalité, à sa condition fasse fuir la jeune femme, peut-être qu’au fond de lui… Il avait toujours une petite peur qu’il tentait d’oublier, par exemple en jouant de l’humour et de proposer de jouer aux auto-tamponneuses, ce qui était plus récurrent que l’on ne se l’imagine comme ‘jeu’ lorsque l’on est à mobilité réduite.
Elle n’avait pas envie de quitter ses bras. Cette simple affirmation le fit frissonner intérieurement, il se sentait envahi d’émotions indescriptibles. La valeur qu’elle accordait à ses gestes, à lui, c’était grisant et parfaitement addictif. C’était beaucoup trop de bonheur inespéré pour que son cœur ne s’emballe pas de lui-même. Lorsqu'elle s’approche pour murmurer à son oreille, il ferme les yeux, se laissant transporter par sa voix. Ses lèvres posées sur sa peau, il sentait pleinement cet effet de cocon de sensualité et de béatitude, il comprit enfin que cet Igloo n’y était désormais pour rien, c’était elle. Elle seule.
“ D’accord… “ Soufflait-il. Ses doigts glissèrent dans ses cheveux pour caresser cette zone si douce derrière son oreille et approcher à nouveau de ses lèvres, car aussi fabuleux fut-ce le précédent, il n’avait pas envie que ce soit le dernier, ni qu’aucun autre le devienne.
Il refusait toute fin.
“ Éclaire-moi vers la sortie, je te retrouverais. “ Il n’avait pas l’intention de se terrer ici par peur, il avait l’habitude de la mise en lumière, que l’on attende pour le voir, que le rideau se lève sur sa personne, que les gens applaudissent sa présence avant même qu’il eut fait la moindre démonstration de magie. Il avait reçu beaucoup plus d’amour qu’un homme lambda, l’amour des fans, d’admirateurs, de spectateurs d’un jour. C’était un amour particulier qui parfois l’avait mis en stress ou dans des situations compliquées. Il n’était pas une rock star, mais il avait déjà tant entendu crier son nom à la sortie d’un club ou même de chez lui… Alors pourquoi ce stress de se révéler à une seule femme ? Il n’en savait rien, mais il savait manier ce stress pour en faire une force, pour trouver le courage d’avancer dans la lumière dans l’attente d’être regardé.
Il devrait sans doute s’excuser de rendre la sortie de cet endroit aussi complexe, mais il était épuisé de devoir le faire continuellement. Elle ne semblait pas lui en vouloir, elle lui accordait le droit d’exister tel qu’il était sans devoir se faire pardonner sans cesse pour des choses qu’il ne contrôlait pas. “ Je n’ai pas vraiment envie non plus que tu quittes mes bras, mais si tu le veux, ils seront toujours là pour toi une fois dehors. “ Il sourit, il se sentait heureux ce soir, tout simplement. Sur un dernier échange, il la laissait se lever. La douleur se ses jambes fut moindre face au vide que provoqua son départ.
Il se retrouva seul, naturellement il aurait pu s'inquiéter qu’elle le laisse là indéfiniment, mais il avait une pleine confiance, ce qui était inhabituel de la part d’un homme qui avait coutume de contrôler assez bien sa vie. Il recula de la table en douceur, mais ne su vraiment de quel côté braquer ses roues, alors il patienta tranquillement jusqu’à voir une lueur à sa gauche qui devait être la sortie. Son cœur s'accéléra, mais il conserva son calme. Pas trop vite il contourna la table sans faire de casse, il heurta néanmoins ce qui devait être la chaise mise de côté pour lui, ou un meuble ? Qu’est-ce qu’un meuble ferait là ? “ Mince… “ Pestait-il en reculant et ‘bim’ la table si savamment épargnée jusque là. Celle-ci ne se renversa pas, ce qui ne fut pas le cas de l’un des deux verres. “ Bon sang, pourquoi j’ai pas des radars de recul là dessus ? “ Au moins avec sa voiture, il savait faire des créneaux parfaits même dans un parking souterrain mal éclairé ! Une voiture qu’il n’allait pas reconduire de si tôt.
Une fois bien positionné vers la sortie, il fut reconnaissant qu’il n’y ai plus aucun obstacle en chemin et comme promis, dans ce halo de lumière du soir, elle fut la première qu’il vit. Il stoppa son fauteuil. C’était un magicien, un homme terriblement polyvalent, mais à cet instant, il fut incapable de faire deux choses en même temps. Il l’admirait. Jenny n’avait pas menti, pas même embellit la situation. Lee n’était pas seulement belle, elle était extraordinairement magnifique. Comment se pouvait-il qu’elle parviennent à l’envouter bien plus encore ? Que restait-il à cette femme à conquérir de lui ? “ Lee... Tu es… vraiment splendide. “ Finit-il par dire, bien que ses yeux avaient parlé bien avant lui. “ Désolé de n’être que d’une affligeante banalité. “ plaisantait-il avec un petit rire pincé, car c’était qu’il le pensait. Il n’avait pas un physique à couper le souffler en dehors du fauteuil, il le savait, ses frères étaient bien plus beaux que lui et l’on s’étonnait souvent qu’il soit un Kelly. Maigrichon et banal. La célébrité rend beau, ça l’avait aidé à se sentir bien dans sa peau.
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| | | Invité | Sujet: Re: hymne à l'amour - (igloo #4) Mer 22 Mar 2023 - 23:46 | |
| C’est si simple avec lui, évident même. J’ai l’impression qu’il est un peu un ange descendu du ciel pour me laisser croire que tout est possible dans la vie. Que chaque lot d'épreuves et de douleurs, ont finit toujours par en ressortir plus fort, qu’il est possible de se relever. Nos parcours sont différents, nous n’avons pas subi les mêmes épreuves, mais nous sommes deux personnes qui ont été brisées, que la vie n’a pas épargné et j’ai l’impression qu’il m’est envoyé pour que l’on puisse se relever ensemble. Main dans la main, je ne sais pas de quoi demain sera fait, je ne sais pas si nous allons aller plus loin par la suite. Mais le peu que je connais de lui, me donne simplement envie d’en savoir plus, de continuer et d’être présente pour lui. Qu’il soit présent pour moi, que ses mots rassurants puissent continuer de me faire rêver et regarder en avant. Tête haute et avec confiance que demain sera mieux. Parce qu’après chaque tempête, le soleil finit toujours par briller.
Je veux le voir, que la lumière éclaire ses traits. Je veux pouvoir voir cet homme qui a su faire naître en moi une panoplie de sentiments que j’ai refoulés durant de longues années, que je ne me suis plus permis de ressentir depuis plus de vingt ans. Je n’ai pas envie de quitter l’étreinte rassurante de ses bras, mais il n’y a que peu d’option pour sortir d’ici. Nous ne pouvons sortir main dans la main, mais sa chaise roulante ne me dérange pas. Un long frisson me parcourt lorsque ses doigts passent dans mes cheveux, qu’il glisse ceux-ci sur ma peau. Puis une explosion de bonheur encore une fois lorsque ses lèvres rencontrent les miennes.
Je quitte la chaleur de ses bras à contrecoeur, je me relève et lui promets. “T’inquiète, c’est moi qui t’attendrai… ” Je caresse doucement sa main avant de me guider vers la sortie de l’igloo. Cherchant quelqu’un qui pourra éclairer un minimum la sortie pour faciliter le tout à Theo, Il y a un employé pas trop loin qui accepte d’éclairer le passage d’entrée et je me tiens fébrile dans la lumière. Remplaçant la robe rose pâle que j’ai mis ce soir en ne sachant pas que cette soirée se déroulerait dans le noir complet.
Fébrile, j’essuie mes mains sur ma robe, le coeur battant à tout rompre. Cherchant un moyen de le calmer. Puis, après une attente qui m’a paru interminable, mais qui n’a en réalité duré que quelques minutes, je le vois arriver vers moi. Un sourire se dessine sur mes lèvres, il est beau. Il est vraiment beau, encore plus que ce que je n’aurais pu l’imaginer. J’ai une impression qui passe, celle de l’avoir déjà vu quelque part, sans vraiment savoir où. Puis… La magie… Les tours… Est-ce que c’est possible ? Je n’ai jamais été voir un de ses spectacles, je n’avais jamais eu les moyens pour y amener ma fille. Mais, il ne m’est pas inconnu… Cet homme est donc si incroyable que ça ? Connu et pourtant avec un coeur aussi doux…
Le compliment qu’il me lance fait rougir mes joues et je baisse les yeux. Intimidée pour un court instant, puis relève les yeux vers lui et secoue la tête. “Ne dis pas ça… Tu es magnifique, tu es…. J’en perds mes mots Theo… ” Je m’approche de lui glisse ma main sur sa joue, mon regard dans le sien. “Tu es encore mieux que ce que j’aurais pu espérer. ” Puis je me penche vers lui pour l’embrasser. Je ne peux croire qu’il soit aussi facile de le faire dans cette lumière. Je retrouve encore le même sentiment que lorsque j’étais dans ses bras. “Je répète ce que j’ai dit tout à l’heure, je n’ai pas envie que cette soirée se termine et je ne veux pas que ce soit notre seule et unique rencontre. ” Je lui fais un sourire sincère, mon regard étudiant chacun de ses traits, je veux pouvoir me souvenir de son visage pour y rêver quand la soirée se terminera. “Ne restons pas ici, tu veux que je t’aide ?”
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| | | | hymne à l'amour - (igloo #4) | |
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