can you feel the gentle breeze (jazxraf)

can you feel the gentle breeze

feat. jazmine andrews &  @Rafaël Benítez

Depuis son agression, Jazmine a l’impression que le monde a sombré dans le noir. Tout lui semble hostile alors elle s’est renfermée sur elle-même, dans une bulle qu’elle ne sort très peu. Mais il n’y a pas longtemps, elle a rencontré un jeune homme au cœur aussi meurtri que le sien. Il a des similitudes dans lesquels elle se retrouve un peu. Parfait inconnu, en temps normal, elle ne l’aurait jamais abordé et encore moins elle n’aurait accepté de se balader avec lui. C’était étrange, il avait réussi à arracher sa confiance en quelques mots, confiance qu’elle peine à accorder dernièrement. Peut-être était-ce due à la thérapie de groupe, là où ils se sont rencontrés. Sûrement. C’était curieux mais agréable alors elle a continué de le voir. Il y avait quelque chose de thérapeutique dans leur rencontre, dans leurs balades. Alors aujourd’hui, elle s’est laissée entrainer. Une nouvelle fois encore, elle s’est laissée espérer qu’il est fiable et que peut-être un jour elle pouvait avoir plus confiance en elle et aux autres. Cette fois-ci, ce n’était pas une simple promenade ville. Elle avait chaussée ses chaussures de randonnées. Ça faisait si longtemps qu’elle ne les avait pas sortis de leur carton et elle sourit. Car c’était si agréable de les retrouver. Comme si une part d’elle était revenue. Et puis, il y avait aussi cette nature. Cette foret gigantesque qui l’entoure. Si la densité pourrait donner l’impression de l’étouffer, elle se sent étrangement si bien. Si libérée. Elle papillonne, se laisse entrainer par ses pas pressée. Qu’elle en oublie qu’elle n’est pas seule mais bien accompagnée. Il y a lui, Rafaël, qui…. N’est plus là. Elle se retourne. Personne à l’horizon. « Rafaël ? » Un silence. Merde. Elle l’avait semé à force. « Rafa… Ah te voilà ! » Elle s’exclame lorsqu’elle le voit arriver à sa hauteur. « Ça manque d’endurance ? De souffle ? » Elle le nargue en rigolant, bien que quelque peu désolé de ne pas l’avoir averti de prendre des chaussures un peu plus appropriées pour ces chemins pédestres quelques peu glissantes et pentues. « Je te jure, la vue là-haut vaut vraiment la peine. Je n’arrive pas à croire que en six ans tu ne sois jamais venu ici. Six ans que t'es là, c'est juste ? En plus, dans mes souvenirs, il y a une cabane où on peut se restaurer. »

can you feel the gentle breeze

feat. jazmine andrews & rafaël benítez

Depuis son arrivé à Bowen, il y a maintenant cinq ans, Rafaël ne cesse de parcourir les nombreux endroits qui composent la ville. Un besoin irrépressible de sortir, de découvrir la beauté de la nature, mais aussi, et surtout de s’évader. D’arrêter de penser. De parfois même, essayer d’oublier. Oublier son prénom, son visage et la terrible soirée où il a vu toute sa vie s’effondrer. Il se reconstruit. Du moins, il tente de le faire. Via un groupe de parole, une psy, la photographie, les balades et la mécanique. Ça l’aide, plus qu’il ne l’aurait cru. Il rencontre du monde, crée des liens. Il trouve des oreilles attentives et des amitiés inattendues. Jaz fait partie de ces rencontres. Au détour d’une sortie de groupe organisée par leur psy commune. Une ballade à laquelle Rafaël ne voulait pas être, tout comme Jazmine. Il a suffi d’un regard pour qu’il comprenne qu’elle était tout aussi ravie que lui. Depuis, ils s’organisent des sorties thérapeutiques, à la découverte de Bowen et de ses alentours. Aujourd’hui, c’est Jaz qui l’amène pour une "petite balade" selon elle. Mais la réalité est tout autre, Raf est cent mètres à la traîne. Essayant de marcher tant bien que mal, sans se tordre une cheville ou se casser la figure. C’est vrai, il n’est pas bien équipé. Mais il était loin de se douter de l’étendue de la randonnée. S’il avait su, il aurait pris ses précautions. Il entend qu’elle l’appelle, alors il force un peu le pas pour la rattraper. « Je suis là, je suis là. » Parvient-il à dire, le souffle court. « Rappelle-moi de ne plus jamais t’écouter quand tu parles de "petite balade". Je sens mes poumons mourir à petit feu. Bon, le fait que je fume n’aide pas vraiment. », sa fille le lui répète assez souvent. Il rit en la voyant se moquer de lui, c’est vrai qu’il doit être amusant à voir complètement essoufflé. Lui qui a pourtant l’habitude de forcer. Avec les nombreux sports qu’il pratique. Mais parfois, il lui arrive de traîner les pieds. Surtout quand sa consommation de tabac augmente. Mais après tout, il est le seul fautif. « Presque six oui, et non tu vois, je ne connaissais pas. Je t’avoue que j’ai vu beaucoup d’endroits, mais toujours dans la facilité. J’ai rarement crapahuté les montagnes ». Il continue de la suivre, admirant tout de même la beauté de la nature. Il faut bien l'avouer, le cadre est splendide malgré la galère à laquelle il a fait face pour y arriver. Mais ce qui se dessine sous ses yeux en vaut clairement la chandelle. Se tournant vers Jaz, il se met à sourire. « Je vais te laisser plus souvent choisir les endroits à découvrir, bon même si la prochaine fois, je prendrais mes précautions. Allez hop, allons trouver cette cabane. », il passe devant la jeune femme, même s'il n'a aucune idée de l'endroit où il faut aller. Mais le mexicain est tellement intrigué qu'il ne peut s'empêcher de s'empresser.