In the air tonight (emilia)

Je suis d’un naturel plutôt curieux. Si je sais me faire discret, que je suis plutôt celui qui observe sans rien dire en règle générale, la conversation de la jeune femme assise à côté de moi a fini par m’intriguer. Ce qui est plus étonnant encore, c’est que j’ai même fais le pas de me joindre à la conversation. Ses amies sont parties, mais nous continuons, tous les deux, de discuter, accoudés au bar du Wojna’s, comme si nous allions refaire le Monde cette nuit. Avant que je ne me joigne à la discussion, la jeune femme à côté de moi était en train de parler de cette « nouvelle version d’elle-même », comme elle l’avait qualifié, de cette volonté de vivre pour elle-même, de ne pas penser à l’amour et d’incarner sa sexualité sans complexe ni tabou. « Je trouve ça beau » je confesse avec un sourire. « En tout cas, tu as l’air parfaitement alignée avec ça. Je crois que je t’envie un peu… »

@Emilia Manzoni

Jour de repos, te voilà de sortie avec quelques amies à toi. Assises au bar, vous discutez un peu de tout et de rien, et tu leur expliques ta nouvelle vision de la vie. Elles qui t'avaient connus comme la grande romantique, tu leur expliquais qu'aujourd'hui tu ne voulais plus de tout ça, tu as trop souffert et tu préférais largement prendre la vie comme elle vient. Si tu rencontres un mec qui te plaît, tu ne te gêneras donc pas pour passer la nuit avec lui si l'envie est présente alors qu'il y a encore quelques mois, il t'aurai en général fallut plus que ça pour te retrouver avec un mec dans ton lit. Et puis au fil de la conversation, un jeune homme vient se joindre à vous, un peu intrigué par ce que tu étais entrain de raconter. T'étais pas forcément entré dans les détails du pourquoi tu avais changé radicalement de choix de vie mais t'essayais de réellement convaincre, principalement tes amies, que t'avais vraiment changé. Rapidement au final tu te retrouves seule avec le jeune homme, accoudés au comptoir entrain d'échanger sur ce sujet. "Je t'avoue que je ne pensais absolument pas un jour être capable de me lancer dans ce genre d'histoire.." Tu lui souris en même temps "Moi je vivais vraiment d'histoire d'amour et c'était inconcevable de m'imaginer m'envoyer en l'air avec un inconnu" Tu ris alors que tu vois alors vos verres vides sur le comptoir et fait signe alors au serveur de vous resservir un verre. "Et au final, certes le sexe avec sentiments c'est sensationnel, mais quand justement il n'y en a pas, ça apporte autre chose de plus.. excitant, t'a pas vraiment d'attente et puis si au final la personne est un mauvais coup y a eu aucune promesse sur le fait de se revoir après et hop tu passes à autre chose" Tu ris avant de prendre une gorgée de ton verre qu'on venait de remplir. "Ce ne m'est encore jamais arrivé jusqu'à maintenant." Peut-être parce que t'avais pas eu énormément de partenaire jusqu'à maintenant en dehors de Beckham.

Ce genre de sujets de discussion me fascine, j’ai le sentiment qu’ils nourrissent l’auteur que je suis, indirectement. Ce n’est pas pour rien que j’ai commencé à écrire des romances, il y a plus de quinze ans. J’aime explorer ce type de thématique et je me sens complètement happé par cette conversation avec la jolie blonde. Je n’ai même pas pensé à lui demandé son prénom d’ailleurs. Non pas parce que cela ne m’intéresse pas, mais parce que je suis littéralement absorbé par notre échange. « Ca semble libérateur, en tout cas » je note. « De se défaire de ces barrière mentale, je veux dire. De s’autoriser en quelque sorte à vivre ce type d’expérience. Je suis un grand romantique aussi, et je ne sais pas si j’en serai capable. » Je m’arrête, puis dodeline légèrement de la tête en lâchant un rire. « Enfin, si…j’ai déjà, couché…sans sentiments. Parfois. Rarement, mais…oui, ça a du m’arriver. Pour moi, je pense que c’est pas tant une question de sentiments, d’amour ou quoi, mais de connexion. J’ai besoin d’un lien profond, pas forcément durable, mais fort, tu vois ? Je sais pas comment expliquer. » Je remercie Leewana du regard, lorsqu’elle rempli nos verre. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais devoir faire un rapport à ma meilleure amie plus tard. Je bois une gorgée avant de reprendre. « En vrai, je crois que c’est la notion de sexe « kleenex » qui me dérange. Passer à autre chose comme si on n’avait pas vécu quelque chose d’intime avec une autre personne, ça me ressemble pas. Enfin…c’est ma vision des choses. Peut-être que ma vision est faussée et que ça peut être tout aussi profond avec une inconnue qu’avec une femme qu’on aime.  »

Tu ne pensais pas pouvoir t'éprendre autant d'une conversation avec un quelqu'un que tu ne connaissais pas il y a encore quelques minutes. C'est de loin ton côté hyper sociable qui prend le dessus alors que votre échange se fait des plus naturels sans même avoir échangé vos prénoms. Tu l'écoutes avec une grande attention, autant qu'il semble t'écouter lorsque tu lui parle, c'est un des échanges les plus agréables que tu ais pu vivre jusqu'à aujourd'hui. Tu prends toujours appuie sur le bar alors que tu souris naturellement lorsqu'il te parle. Tu prends même une gorgée de ton verre alors que la serveuse pose deux verres pleins sur le comptoir. "Après , y a pas forcément besoin de passer autre chose tu sais... Rien ne t'empêche de revoir la personne soit pour remettre ça ou simplement parce que t'as eu un bon feeling avec elle et que tu penses qu'une amitié peut en découler.." Tu souris en pensant à Beck en disant cela mais tu le chasses de ton esprit aussi vite qu'il est apparu. "Je suis de base la nana la plus romantique qui existe!" Tu ris alors légèrement en lui avouant ça. "Tu sais le genre de fille qui croit au prince charmant et qui tombe amoureuse du premier mec qu'elle crois" Tu secoues la tête en pensant à ça car tu le sais que tu as un coeur en guimauve, que tu essayes de plus en plus de guérir en allant d'aventures sans attaches en d'autres aventures. "J'ai décidé que je préférais vivre avec des remords plutôt qu'avec des regrets... tu sais le fameux regret de rencontrer une personne qui te plait mais que tu préfères fuir parce que tu penses qu'elle n'est pas faites pour toi.." Tu fais une petite moue en disant ça "Maintenant j'y vais, et je vois en fonction de ce qu'il peut se passer.." Tu souris et reprend une gorgée à nouveau "Regarde, toi et moi par exemple.." Tu souris en coin "Je te connaissais pas y a à peine quelques minutes et pourtant, j'ai qu'une envie, c'est de de finir ce verre et de passer à la pratique après cet échange des plus intéressant" Tu venais clairement de lui faire du rentre dedans, sans savoir réellement quel serait sa réaction.

Le moment est agréable, si bien qu’il me semble qu’un sourire ne quitte pas mes lèvres. Je n’ai aucune idée de qui est cette jeune femme, mais elle me captive. J’aime discuter avec elle et j’ai la sensation que je pourrais le faire pendant des heures. Elle m’expose son point de vue, et je continue de l’écouter, buvant distraitement mon verre. « J’avoue n’avoir jamais conjugué sexe et amitié mais, au fond…pourquoi pas. Oui, tu as raison. Ca lie d’une certaine manière. » Après tout, l’amitié est un sentiment fort, proche de l’amour selon moi. C’est pourquoi je ne m’étais jamais aventuré à y introduire des relations charnelles, mais j’imagine qu’on peut être parfaitement capable de faire la part des choses. Là aussi, je réalise à quel point je me mets des barrières. « Ce n’est pas un mal, tu sais ? D’être romantique, je veux dire. Et peut-être que ça n’est pas incompatible avec ce que tu expérimente aujourd’hui au fond, peut-être que ça te donne une certaine sensibilité et que cela te fait envisager tout ça de manière plus saine. » En tout cas, cette discussion, je le sens, vient planter une graine de reflexion chez moi. J’aime cela, venir questionner mes certitudes, bousculer ce que j’ai d’ores et déjà établi comme ma vérité. Décidément, cette rencontre se révèle très enrichissante. Malgré tout, la surprise manque tout d’un coup de me faire avaler ma gorgée de travers. « Woah…euh » je tousse. « C’est…direct. » je souligne en riant. Je me mords doucement la lèvres tout en la regardant, puis passe un main dans mes cheveux. J’ai comme des picotements au bout des doigts, signe de mon excitation peut-être. « Je trouve notre échange très intéressant aussi, et…j’avoue que ça m’intrigue. » Ai-je envie d’aller plus loin ? Sans aucun doute. Je sens comme une impatience grimper dans mon ventre, il faut simplement que je m’habitue à l’idée, que je sorte de ma zone de confort. J’en ai envie oui. Je me racle la gorge, puis regarde ma montre. Le bar risque de fermer d’ici une demi-heure de toute façon. « Tu…tu habites dans le coin ? »

"Ouais je sais que c'est pas un mal d'être romantique" tu souris en lui disant ça, tu n'étais pas la personne la plus difficile à convaincre. Ton seul soucis est ton passé et toute la souffrance que tu as pu recevoir en guise d'amour. Tu n'as envie aujourd'hui que d'avoir les avantages de tout ce que l'on peut avoir dans un couple c'est à dire le sexe. Tu ne dis pas que tout est bon à jeter lors des relations amoureuses mais aujourd'hui, ton coeur a besoin de repos, il a besoin de stopper un peu de souffrir et tu n'as rien trouvé de mieux que d'avoir ces relations sexuels avec des partenaires plus ou moins réguliers. "Disons qu'actuellement, j'ai juste besoin d'une pause dans ma vie sentimentale mais que je profites toujours de certains avantages" Tu ris légèrement en disant ça en buvant une nouvelle gorgée de ton verre alors que tu lui fais un certain rentre dedans, ne te reconnaissant même presque pas quand tu lui proposes de passer à une certaine pratique. Même toi tu étais surprise de ce que tu disais, presque autant que lui, mais dans le fond, il te plaisait et tu le sentais que vous aviez une connexion intéressante qui se devait d'être exploité de toutes les façons possible. "J'habite pas très loin en effet mais je dois avoir mon coloc à cette heure-ci chez moi" Tu fais une petite moue, pas sur que Lewis serait des plus partants à t'entendre gémir tout le reste de la nuit. "Mais attend, t'inquiètes je gères!" Tu ris légèrement en sortant ton téléphone et envoie un sms à Lewis, lui indiquant que t'arrives pas seule, que s'il a l'occasion d'aller faire un tour ça serait le moment s'il ne veut pas subir le reste de la soirée. Non il n'a pas l'habitude, tu ramènes rarement quelqu'un chez toi quand tu sais que Lewis est présent, et en fait, peut-être même qu'il n'est pas dans votre appartement. "Voilà, c'est géré!" Tu lui souris et finit ton verre. "Tu me suis?"

Je comprends complètement qu’on ai besoin de faire une pause dans sa vie sentimental, et si je ne suis pas vraiment du genre à multiplier les relations sans lendemain, la discussion avec la jeune femme me fait ouvrir un peu mes horizons. C’est quelque chose que j’apprécie, de voir le monde sous un oeil différent. Je suis curieux de nature et j’aime bousculer un peu mes certitudes. Ai-je nécessairement besoin d’être amoureux pour coucher avec une femme ? Sans doute pas. Cela n’a rien d’irrespectueux ou de malsain pour autant. Le sexe, au fond, est quelque chose de naturel et de beau. Tant qu’il y a de la bienveillance et du respect, je ne vois aucun mal à le partager avec une parfaite inconnue. D’autant plus lorsque la parfaite inconnue est aussi charmante que la jolie blonde avec laquelle je viens de faire connaissance. Elle me propose de la suivre après avoir pianoté sur son téléphone, sans doute pour s’assurer que son colocataire ne serait pas dans les parages. Ca me charme autant que ça m’intimide, son côté très direct. « Euh…oui, je te suis » je lui réponds avec un petit rire. Je règle la note en laissant un billet à côté de nos verres, je préfère ça plutôt que d’avoir à soutenir le regard appuyé de ma meilleure amie, Lee, qui doit très fortement se douter de ce qui se passe. Elle aura probablement un compte rendu plus tard. La jolie blonde et moi sortons donc du wojna’s et je commence à ressentir une certaine excitation dans mon ventre. Je dois reconnaitre que la situation est assez grisante. Je décide de simplement me laisser guider, sans chercher à analyser et ça fait du bien. Je prends donc, avec la jeune femme, le chemin jusqu’à chez elle. « Est-ce que…je suis censé t’embrasser à un moment donné ? » je demande, avec un sourire au coin des lèvres, lorsqu’on arrive devant son immeuble.

Tu n'étais plus la même Emilia en cette nouvelle année, jamais t'aurai dit franchement à un mec que tu ne connaissais pas qu'il te plaisait et que t'avais simplement envie de passer du bon temps avec lui. Et pourtant te voilà à inviter ce brun avec qui tu parles depuis quelques instants à te suivre pour aller chez toi et vous amuser et prendre du plaisir ensemble. Il était intrigué, certainement qu'il n'en a pas l'habitude de son côté, toi non plus en soit, à part Beckham t'avais pas eu multiple conquête, mais c'était le moment de devenir celle que tu voulais être. Celle qui ne se contente plus d'un seul homme, celle qui a besoin de s'amuser et oser les aventures. Tu avances alors jusque chez toi avec cet homme dont tu ne connais absolument rien, même pas son prénom mais pourtant qui dégageait quelque chose qui t'inspirais assez confiance en lui. Tu tournes alors ton visage vers lui en souriant et hausse les épaules "On peut s'embrasser ou pas tu sais... C'est comme tu le ressens." Tu ouvres alors la porte d'entrée de l'immeuble et monte jusqu'au premier étage où se trouve ton appartement et entre alors la clé dans ta serrure et ouvre alors la porte l'invitant à entrer. Tu refermes alors la porte de chez toi et lui prend la main pour l'inviter à te suivre jusque ta chambre. T'avais déjà fait en sortes que tes colocs ne soient pas là, t'allais pas non plus abuser en pratiquant le sexe sur le canapé ou autre. "C'est là que les choses sérieuses commencent" Tu hausses les sourcils amusés et tu t'approches de lui en plongeant ton regard dans le sien "Alors... on s'embrasse ou pas?" Tu le laisses alors prendre la décision et surtout faire ce dernier pas vers toi, voulant t'assurer dans le fond qu'il soit toujours sur la même longueur d'onde que toi.

Ce soir, je sors de mes sentiers battues, au point que ça me donne une boule au ventre, mais je l’assimile à de l’excitation. En réalité, ça me plait. Je me sens différent, je me sens audacieux. C’est assez difficile à décrire mais je crois que ça me fait du bien, pour une fois, de sortir de ma petite zone de confort. Je commence à la connaitre, un peu trop bien même, et y tourner en rond. Là, je pourrais presque sentir me pousser des ailes, et ça me fait du bien. Sa réponse à ma question augmente mon sourire. Pas de règle, seulement des ressentis, un accès libre à nos envies. Ca me grise. Je réfrène cependant mon envie de l’embrasser, là, tout de suite, comme pour garder ce plaisir pour plus tard. Comme pour laisser mon désir se developper un peu plus, devenir de plus en plus pressant. Je la suis à l’intérieur de son immeuble, monte les escaliers avec elle et je la regarde. Le tissu de sa robe danse délicieusement sur ses courbes, la peau de ses jambes nues, que j’aperçois jusqu’à la mi-cuisse, m’appellent et je me sens soudain prise de l’envie de les embrasser. On arrive devant son appartement et elle m’invite à entrer naturellement. En temps normal, j’aurais probablement laisser mon oeil trainé sur la déco, mais je n’ai aucune envie, ce soir, de faire un état des lieux. Seule ma partenaire occupe mes pensées et monopolise mon attention. Elle me prend la main, ce contact m’électrise aussitôt. C’est la que les choses sérieuses commencent… Cette affirmation fait naitre un sourire au coin de mes lèvres, tandis que je coule sur la jolie blonde un regard fiévreux. Ses yeux à elle me percutent, ils sont d’un bleu doux qui m’enveloppe d’un seul coup. Je n’entends presque pas ce qu’elle me dit ensuite, mais fond sur les lèvres aussitôt. Ma main glisse dans son cou, tandis que j’intensifie le baiser, caressant sa langue du bout de la mienne. Mon autre main s’attarde sur sa hanche, puis glisse un instant plus tard sur la courbe d'une fesse que j’empoigne avec delectation, tout en grognant doucement contre sa bouche.

Invité un inconnu chez toi n'est clairement pas dans tes habitudes, toi même tu te surprends à agir de cette façon mais c'était tellement le comportement de la nouvelle Emilia. Celle qui ne se pose pas mille et une questions, celle qui fonce quand elle a envie de quelque chose et à cet instant c'était bien de cet inconnu du bar que t'avais envie. Il avait ce sourire, ce regard qui te plaisait et tu n'as pas hésité à l'inviter à te suivre chez toi. Tu avais fait en sortes que tes colocs n'y soient pas, éviter la moindre gêne. Tu le fais entrer à la suite de toi et lui prend la main pour aller directement dans ta chambre. L'endroit où tout commençait, allait-il t'embrasser ou pas? Tu lui laissais au final faire ce choix et ce n'est pas avec grande surprise que tu le vois s'approcher alors de ton visage et poser ses lèvres sur les tiennes. Souriante tu réponds alors à ce baiser, laissant ta langue rencontrer délicatement la sienne, une de tes mains venant contre sa nuque la seconde qui se perd sur son bras à lui caresser délicatement. Tu sens ses mains venir découvrir un peu plus les formes de ton corps et toujours en l'embrassant tu le pousses délicatement sur ton lit ou tu le fais s'assoir et vient te mettre à califourchon sur lui. Tes lèvres s'écartent des siennes et tu viens lui retirer son t-shirt sans réfléchir et admire un peu la vue qu'il t'ait offerte en souriant déposant une de tes mains contre ses abdos alors que tu retourne l'embrasser.