i remember when all those shadows almost killed your light (abigail)

Leyla était devant moi, son courage m’avait surement éviter une crise de panique à l’arrière du café, et au moins j’étais sure que ce type ne reviendrait pas m’embêter, en tout cas pas tant qu’elle était là. Notre discussion était fluide, elle était simple et surtout on pouvait parler de tout, je sentais qu’elle n’avait par contre pas envie parfois, de certain sujet, alors j’éloignais la conversation pour ne pas la déranger..

Parler de lecture était plus facile, je n’avais pas le talent des grands auteurs, j’étais juste.. Moi mais si en trainant sur le site où je publiais elle trouvait chaussure à son pieds et découvrait d’autre talents, c’était tout bon pour elle. « Merci, après.. je ne sais pas si tu trouveras, mais… Découvrir c’est toujours sympa. » Et bientôt je devrais publier encore sur cette plateforme, on m’avait demander de nouveaux écrits, sauf que le seul sujet en ce moment qui trottait dans ma tête était ce type sombre le matin qui venait boire son café bien noir. En plus j’avais ce roman qui trainait, je n’étais pas sûre de moi, et les gens autours avaient beau me proposer leur aide, j’avais du mal à m’en détacher…

« Il n’y a rien de mieux que d’apprendre en pratiquant, mais tu as de la chance, je … je n’ai quelques notions de français, et d’italien…et d’autres langues mais .. ce n’est pas comme toi qui parle couramment. » Je souris à la belle hispanique. Une bonne solution qu’elle propose, les séries, les chansons… Je vais devoir tenter la première, pour la seconde la mysophonie m’empêchait de découvrir, préférant les sons que je connaissais déjà pour éviter les chocs sonores. Je secoue la tête. « Je crois que c’est pour ça que j’aime autant les livres… Ils me permettent de m’évader. » De découvrir le monde, je n’étais même que très rarement, sortie de Bowen. « Et toi aimes voyager? »

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C'était chouette d'apprendre à connaitre Abigail. Elle était très différente des gens que je côtoyais habituellement. Elle avait comme une énergie plus... Calme, plus réservée. Ses passes-temps étaient aussi bien différents des mieux ou de ceux de Maddie et Skye. Elle n'avait pas l'air d'être le genre à faire la fête constamment ou à faire des conneries. Ce dernier point n'était pas non plus mon genre hein, mais j'étais un peu influençable. Non, Abi elle avait l'air sage, elle avait l'air de prendre des bonnes décisions en général. Elle me parla d'écriture et de lecture et même si c'était à des années lumières de ce que je faisais dans mes propres temps libre, je trouvais sa vision très intéressante. On aborda ensuite quelque chose avec lequel j'étais un peu plus familière : l'apprentissage d'une nouvelle langue. J'avais appris l'anglais au Chili, à l'école, mais il n'était pas toujours parfait non plus. « Oh vois-tu, je trouve que toi tu as de la chance de toucher à un peu plus de langues. Je n'ai aucune base dans aucune autre langue. Puis... Mon anglais il était plutôt nécessaire. » dis-je en riant. J'aurais jamais survécu en Australie sinon. Je lui demandai si elle était déjà allée ailleurs qu'en Australie, mais ça ne semblait pas être le cas. Elle avait donc appris ces langues ici, c'était dingue. « J'comprends un peu mieux cette passion que t'as. » lui dis-je avec un sourire. J'haussai les épaules lorsqu'elle me reposa la question. « J'avais jamais quitté le Chili avant de venir ici donc... Je ne sais pas trop. » admis-je. Je n'avais certainement pas aimé la transition entre les deux pays au départ, mais maintenant ça allait. J'imagine qu'un voyage ne se faisait pas dans de telles conditions à chaque fois, mais pour l'instant, sortir de Bowen ne m'intéressait pas trop. Je regardai l'heure sur mon portable et sentis un vent de panique. « Oh! Abi, je suis désolée je ne veux pas être impolie mais... Je dois vraiment me rendre à la fac. » déclarai-je un peu nerveuse tout à coup, j'avais presque loupé mon cours. « On garde contact? Je peux te donner mon numéro.. Si jamais t'as envie de parler, de m'envoyer une lecture ou de ventiler sur les clients. » déclarai-je avec un sourire tandis que je mettais mon ordinateur dans mon sac. Je lui filai mon numéro qu'elle entra dans son téléphone et lui fis un petit signe de la main. « À bientôt, bon courage pour le reste de ton quart de travail» lui dis-je gentiment. Je sortis du café et me dirigeai vers la fac.

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@Abigail Meers