Good to see you again | Viotlev

Bien que nouveau ici, j’étais content de savoir que j’avais une amie. En fait, on ne se connaissait pas tant que ça, on s’est rencontré à quelques reprises lorsqu’elle venait travailler à Berlin. On s’est rencontrés d’une bien drôle de façon, elle était venue au restaurant où je travaillais et j’ai dû la libérer d’un type bien lourd qui clairement ne comprenait pas qu’elle ne voulait rien savoir. En discutant, on s’est rendu compte qu’on avait des racines dans une ville à l’autre bout du monde. Bowen. Puis elle m’a fait part de son envie d’y retourner. Donc, en arrivant en ville, je n’avais d’autre choix que de lui donner un coup de fil pour savoir si elle voulait prendre un verre. Les soirées sont longues quand on est seul dans une ville qui nous est presque inconnue. Elle a rapidement accepté mon offre et je lui ai donné rendez-vous  au Wojna’s ! Je l’attends dehors, une clope au bec. J’ai encore du mal à gérer la distance entre mes destinations, surtout que je suis venu à pied. Je n’ai  pas de voiture ici et je ne pense pas en prendre prochainement. Quand je vois la jolie blonde arriver, je jette ma clope et je m'approche d’elle pour lui faire la bise. « Content que tu aies accepté mon offre et content de te revoir ! Ça va bien ? » je lui ouvre la porte pour qu’elle puisse entrer dans l’établissement et je la suis jusqu’à une table. « T’es de retour ici depuis longtemps ? » Ça fait un moment que j’ai pas eu de nouvelles d’elle!

Si il y avait bien une chose que t’aimais dans la vie, c’était d’en être surprise, au point de te faire sortir de ton petit confort de feignasse. Parce que ouais, sous cette vie à toute allure, entre les cours de yoga toute la journée, et d’autre fois des shooting pour ton autre travail, tu courais de partout, tout le temps, sans vraiment de pause. Bon, faut dire que sinon, tu t’ennuierait un peu trop…. Mais quand le travail se termine, il faut de la motivation costaud pour te sortir les fesses du canapé, ou pire, du lit. Là, un sms avait fait office de motivation. Un coup à boire dehors, avec Detlev ? Carrément que tu dis oui ! Ce gars était super sympa et surtout, il t’avais sauver la mise d’un gars bien trop insistant une fois. Ce qui était étonnant, c’était qu’il soit ici. C’est donc la curiosité à son paroxysme que tu le rejoint à l’un de tes bars favoris. Rhum oblige. En le voyant tu lui lance un grand sourire, contente de voir un autre visage connu dans le coin. Après toutes ces années, il y en avait plus autant. « On m’a toujours dis d une jamais dire non à un verre ! Et j’avoue que je suis contente de te voir aussi ! » Bien que curieuse de la raison du retour. Vous n’étiez pas proches au point qu’il t’ai confié la raison. Tu lance un merci à la porte tenue. « Oh depuis…. Euh neuf. Mois, plus ou moins ! » Que tu lui répond avant de t’asseoir sur une chaise autour d’une table en terrasse. « Et toi alors ? J’avoue que ta venue dans le coin me rend très curieuse ! »

Encore incertain d’avoir fait le bon choix en venant ici, je suis content de pouvoir voir un visage amical dans cette ville que je n’aime pas. Dans cette ville où ma mère à fondue dans les bras d’un homme pour quelques minutes de plaisir. Bouleversant sa vie et la mienne en même temps. C’est lourd de venir pour en apprendre un peu plus sur ma propre histoire parce qu’en réalité je n’ai que la moitié d’une histoire, celle que ma mère a pu me raconter. Me cachant pendant des années un frère et une soeur d’une autre mère. Comment, comment peut-on cacher une telle information pendant aussi longtemps ? Enfin, ce soir, je veux penser à autre chose et c’est pour ça que j’ai envoyé un message à Violette. Je n’ai pas à l’attendre trop longtemps d’ailleurs. “Donc c’est le verre plus que le fait de me revoir qui t’a fait dire oui ? ” Je ris, pas du tout offusqué même si c’est le verre qui l’attirait plus. Déjà neuf mois ? Quand même, elle a dû avoir le temps de reprendre ses marques, elle pourra peut-être m’aider un peu dans cette ville. Je hausse les épaules avant de prendre place en face d’elle sur la terrasse. “Moi ? Je t’ai dit que ma mère avait croisé la route d’un homme de Bowen avant de m’avoir. J’ai appris récemment que j’aurais plus qu’un père qui traîne dans le coin. J’ai envie d’en savoir plus maintenant. Puis… ” Mon regard s’assombrit, je lui ai probablement déjà parlé d’Agnes. “Puis, j’ai plus grand chose qui me retenait à Berlin. ” Le sujet vient encore autant me chercher, je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de l’aborder ici.

Detlev avait été des plus galant à ta sauver la mise en Allemagne et tu lui en était encore reconnaissante aujourd’hui. Mais. Ce n’était pas pour cette raison que tu avais accepté ce verre en sa compagnie ce soir, mais bien parce que tu le trouvais sympa. Et puis voir des gens qu’on connaît, c’était toujours bien ! Son message avait eu le don de te surprendre, car tu ne t’y étais pas attendu du tout. Surtout de savoir qu’il était ici. Une bonne surprise ! Dans son pays ils faisaient la bise, la première fois t’avais trouver cela bizarre, puis finalement, c’était aussi bien qu’une accolade. « Mais non ! » Que tu dis en rigolant. « C’est plus toi que le verre, promis ! » T’avais toujours été taquine en général. « C’est cool de voir une autre tête connu ! » Une fois à table, il te dit qu’il revenait ici, parce que croyez le ou non, le destin l’a fait venir dans cette ville. Les liens du sang, l’ayant surpris en apprenant avoir sans doute de la famille dans le coin. « Plus qu’un Père ? » Disais-tu en fronçant les sourcils. Plus grand chose qui le retient ? Alors il n’était plus avec sa copine ? Celle dont il t’avait parlé le regard amoureux à souhait ! C’était étonnant. Il avait l’air fou d’elle…. « Donc tu as des frères et soeurs ? C’est fou cette histoire ! Tu les as rencontré ? Punaise j’en reviens pas ! » Dans la réalité ces histoires existaient ? Tu commandes un Rhum à l’ananas quand une serveuse vient. « Tu n’es pas trop perdu ici ? C’est le jour et la nuit Berlin et Bowen ! »

Je suis content de pouvoir revoir un visage connu, cette fille avec qui j’ai eu la chance d’échanger quelques fois semblait toujours de bonne humeur. Elle avait une énergie qu’il était agréable d’avoir dans les parages, j’en ai tellement besoin en réalité, ça m’évite de trop penser et de ruminer mes idées noires. Je me permet de la taquiner un peu et tout de suite elle se rattrape. Ce qui me fait rire également. “Me voilà rassuré, on ne sait jamais avec les femmes de toute façon. ” Je lui fais un clin d’oeil et j’approuve, ça fait du bien oui. Justement, il faudrait aussi que j’écrive à Alba qui est venue à l’enterrement d’Agnes, elle aussi est un visage connu dans cette ville. Puis une fois bien installé en terrasse, je raconte vite fait la raison de ma présence ici. J’ai de la famille qui vit ici bien tranquillement, alors que je passais des semaines entière chaque année dans cette ville. Jamais je ne les ai rencontrés. “Oui, j’ai appris que j’ai un grand frère et une petite soeur qui vivent ici. Je suis arrivé il y a… deux jours ? Je suis un peu perdue avec le décalage horaire. Donc, je n’ai pas encore commencé à les chercher. Je ne leur ai jamais parlé non plus et vu comment on me l’a caché, je ne sais même pas s’ils sont au courant.” Je fais signe au gars que je vais prendre la même chose qu’elle. “Pour le moment ça va, c’est vachement plus tranquille ici. Mais je pense que ça va me faire du bien de ne plus entendre le bruit constant de la ville. De ne plus être dans un appartement miteux à Gropius. J’ai besoin de changer d’air, de vivre autrement. ” Elle n’a pas relevé pour Agnes, je crois que j’apprécie son silence, je ne sais pas si je saurais en parler calmement. “Pourquoi t’es revenue ici toi au fait ? Tu semblais te plaire aux states… ” Je sors mon paquet de clopes et le laisse sur la table.

Toi au début, tu savais pas trop quel bon vent t’avais fais revenir ici. À Bowen, cette ville si magnifique. Parce que durant tant d’années, c’était étrange, combien certaine chose de cette ville t’avais manqué. La plage pour commencer, les rues parfois étroites, le soleil chaleureux qui donnait une bonne humeur presque tous les jours. Mais lui, Detlev, il avait vécu dans un endroit qui n’avait rien à voir avec ici, mais alors rien du tout ! Berlin est une jungle de béton, mais c’était pourtant assez agréable d’y sortir de temps en temps. Mais comme il te l’avait dit en Allemagne, ses racines sont ici et le voilà donc ici, devant toi, à blaguer en disant que tu n’étais là que pour le verre. Tu rigole avec lui. « Tu crois pas si bien dire, les femmes sont les meilleures menteuses ! Mais non, j’te ment pas ! » Lui souriant. Si il n’y avait que le verre qui t’avait donné envie de venir, alors tu ne serais pas venu. N’étant pas du genre à te forcer pour quoi que ce soit. Plus maintenant. Une fois à table tu venais aux nouvelles, vous appreniez ce qui s’était passé depuis la dernière fois dans la vie de l’autre. Mais alors dans la sienne, c’était un film total ! « Mais tu es là depuis peu ! T’as un bon hôtel ? » Il comptait s’installer là ? « Si tu es là pour longtemps, tu as le temps pour te remettre du décalage ! Il y combien déjà ? » Tu n’avais pas retenu. « Comment tu l’as appris ? Je veux dire, pour ton Frère et ta Soeur ? J’ai du mal à y croire, cette histoire est folle ! J’espère que tout ce passera bien, tu dois être stressé. » Tu comprenais son besoin de changer d’airs, à dire vrai, c’était la raison pour laquelle tu étais parti toi aussi, enfin, une des raisons. « Ouais j’étais bien ! » Disais-tu en trinquant avec lui. «  À ton retour ! » Une chaude gorgée. « En fait, j’étais tout le temps en vadrouille, partant d’hôtel en hôtel pour le travail et…. J’crois qu’à un moment, j’ai eu envie de me sentir chez moi, de poser mes valises et c’est ici que je suis revenu. Il y avait mes amis, c’était bien suffisant ! »

Rapidement, je retrouve cette bonne entente avec Violette. C’est simple, nous avons toujours eu de belles conversations même si au final on ne se connaît pas tant que ça. Je l’ai toujours trouvé sympathique par contre, notre géolocalisation ne nous avait jamais permis de devenir de véritables amis. Probablement que ça va changer maintenant que je suis dans cette ville et que je pourrais la voir plus souvent. J’ai besoin de me faire un cercle d’amis, de me sentir bienvenue dans cette ville, parce que j’imagine que tout ne sera pas toujours facile. Que mes prochaines étapes vont justement venir chercher des points plus sensibles. On parle de mensonge et de cachoterie sur ma propre vie…
Tout de suite, on se taquine et je souris en secouant la tête. “Au moins tu l’admets, rares sont celles qui osent le dire tout haut. j’apprécie cette franchise.” Je rigole, mais c’est vrai que les femmes sont connues pour arranger la vérité à leur manière. On s’installe à une table et je lui fais part de mon arrivée toute récente. “J’ai trouvé un motel qui loue à la semaine le temps de me trouver un appart. Je dois aussi écrire à une connaissance pour lui faire savoir que je suis en ville. Je verrais pour trouver mieux en temps voulu. ” Puis je ris, oh oui, je vais avoir amplement le temps de me remettre de ce foutu décalage horaire. On s’entends, je ne suis pas venu ici en visite de courtoisie, j’ai envie de rester. Ici, je n’ai pas les souvenirs d’Agnes qui viennent me hanter. “9 heures, c’est énorme quand même quand on y pense, j’ai encore l’impression d’être dans le futur. J’ai pas encore changé mon téléphone de fuseau horaire. ” Je lui montre l’écran de mon téléphone en riant. Il faudrait peut-être que je le fasse et que je prenne une ligne australienne aussi pour le coup. Je vais devoir attendre d’avoir trouver un boulot pour ça. Puis, je lui raconte que j’ai appris à avoir de la famille ici. “J’ai entendu ma mère discuter avec quelqu’un, je crois que c’était avec mon père. Tu sais, je ne lui parle plus vraiment, mais elle s’est toujours fait un devoir de lui donner de mes nouvelles. Même si je suis loin d’être une priorité dans la vie de cet homme. Puis, je l’ai confronté pour en savoir plus. Bref, je ne l’ai pas tellement bien pris alors j’imagine que la nouvelle ne passera pas super bien non plus. Mais j’ai besoin de savoir… ” C’est viscéral, j’ai besoin d’en apprendre plus, ce père ne semble pas être le père de l’année. Je me sentais souvent de trop quand je venais ici et je l’ai détesté pour cette raison, j’en voulais aussi à ma mère de m’imposer ce genre de visite chaque année. Elle se tuait au travail pour avoir la chance de connaître un père qui ne voulait pas de moi. Cette histoire est folle, elle n’aurait su mieux d’écrire la situation. Mais, je suis curieux de savoir ce qui l'a poussé à revenir ici, elle avait l’air de se plaire dans son pays d’adoption. “ À notre retour tu devrais dire ! ” Je l’écoute et j’imagine que ce n’est pas toujours évident de ne pas se sentir chez soi, j’espère que je vais vite faire ma place ici. C’est tellement différent de Berlin. “En tout cas, je suis content de savoir que j’ai une amie ici. J’ai besoin de refaire mes marques, il y a tellement de choses qui se sont produites depuis quelques mois. Je ne pense pas retourner en Allemagne un jour. ” Même si je risque de garder mon gros accent d’Allemand pur et dur. “Tu connais des restos qui embauche dans le coin ? ” J’ai hâte de reprendre le travail aussi.

Autant tu savais que les femmes avaient en général un talent presque inée pour le mensonge, autant toi, c’était pas ton genre. T’avais toujours été assez franche, au point de parfois oublier quand se taire. « Bon…. On est pas toutes des menteuses hein, t’en fais pas ! » Lui souriant. En arrivant à table, tu remarque que Sahar ne travaillait pas ce soir, et t’espérais qu’elle n’était pas en train de sombrer dans des vices ô combien dangereux. « Oh bonne idée, au début je suis resté à l’hôtel aussi. Mais ici, il y a pas mal de colocation, tu trouvera sans doute rapidement une personne avec qui le courant passe assez pour vivre avec ! Je l’espère pour toi ! » Le décalage horaire, c’est tellement dur parfois de s’en remettre, tu le savais bien, toi qui avait tant voyager pour le mannequinat, afin d’être au bon endroit pour des shooting. Tu rigoles un peu fort peut-être à sa phrase. « Oh,  et c'est comment d'être dans le futur alors ? » Le taquinant un peu. « Tu vas t’en remettre ! Le bon plan c’est de faire une nuit blanche, au moins, tu te remets sur le bon fuseau ! » Mais il était clair qu’il fallait un temps, pour se mettre à ce nouveau Pays, surtout qu’il venait de l’Allemagne. Puis il te racontait sa raison d’être ici, pour découvrir de la famille, qu’il ne savait pas avoir. « Je te trouve courageux. Venir les rencontrer, sans savoir comment cela se déroulera…. Ce sera sûrement un peu dur, mais, bon, c’est normal. Vous allez vous rapprochez avec le temps, il va falloir que vous vous apprivoisiez ! Si jamais t’a besoin d’en parler, t’hésite pas à venir m’en parler en sms. » Tu saurais être une bonne oreille pour lui, comme avec tous tes amis. Car il allait sans doute avoir des périodes de doutes, de remises en question. Une partie de sa vie venait d’être chamboulée par cette révélation. Les boissons arrivaient, deux rhum ananas, un pur régal, mais avant de boire, il fallait trinquer ! « Ha mais oui, à notre retour, t’as raison !! » Tu cognais ton verre au sien, dans un bruit sonore, souriant, heureuse de ce début de soirée. « Je suis contente de te revoir aussi, c’est super cool ! Puis attention, tu as devant toi une Bowemiene pur et dur, je pourrais te donner des bons plans ! » Mais ses mots, faisaient croire que des épreuves avait fait du mal à Detlev. « Ha oui ? Tu penses rester ici ? » Haussant les sourcils, en allumant sa première roulée de la journée. « Oh oui, un peu tous les restaurants. Mais en fait, ici ils cherchent souvent et j’ai une amie qui y travail ! D’ailleurs si tu veux pour voir, on peut prendre des tapas. » T’avoue avoir un peu faim.

Bon, c’est bon on dit un peu des banalités, racontant des clichés sur les femmes qui sont menteuses, mais je suis bien placé pour savoir qu’elles ne sont pas toutes comme ça. Il y a aussi bon nombre d’hommes qui ne disent pas toute la vérité et qui aiment bien manipuler les femmes. Je ne rajoute rien sauf un petit sourire entendu et un clin d’oeil. Je n’ai pas envie de partir un débat avec la demoiselle non plus. On est là pour passer une belle soirée, pas pour se prendre la tête. Je n’ai plus envie de me prendre la tête. Nous arrivons à la table et on parle de mon arrivée et d' où je reste. “Je l’espère, parce que c’est bien pour le moment ça dépanne, mais je n’ai pas envie de rester là trop longtemps. Je vais regarder pour une colocation, ça doit être mieux que de vivre tout seul dans une ville inconnue. Tu es en colocation toi ?” Je ne demande pas ça pour voir si je peux vivre avec, mais vraiment pour me renseigner sur elle. Apprendre à la connaître un peu plus quand même, on s'entend que nous n'avons jamais eu la chance de vraiment le faire pendant ses courts séjours en allemagne. “Troublant, mais pas déplaisant.” Je ris, c’est vrai quand même, ai-je perdu des heures pour profiter de ce monde durant ce voyage qui me menait ici ? Des heures qui ne reviendront jamais. “Je vais essayer ton truc, parce que j’arrive pas à dormir dans les heures où tout le monde dort ici. ” Je n’ai pas non plus envie de devoir prendre une drogue trop forte pour me tenir éveillé. Je crois qu’il me faudra vingt-quatre heures ou je serais zombie pour me remettre dans le bain. Puis, on parle de la raison de ma venue ici. “Courageux ou fou ? Je ne sais pas en réalité, je n’ai plus rien à perdre, je n’ai plus d’attache. Ma mère vit sa vie là-bas et moi… Je ne veux plus être là-bas. Merci pour l’offre, je crois que je vais avoir besoin de tes précieux conseils un jour ou l’autre. On verra ce que ça donnera, mais je n’ai pas peur.” Je lui fais un sourire avant de prendre une clope et de la glisser entre mes lèvres avant de l’allumer. Nous trinquons à notre retour dans cette ville ensemble. « J’en attendais pas moins de ta part ! » Dis-je d’un ton taquin et je prends une autre gorgée avant de tirer sur ma cigarettes. « Comme je t’ai dit, je n’ai plus rien là bas. J’ai tout vendu avant de venir… » Tout vendu de ma vie avec Agnes, je n’ai gardé qu’une bague que je porte sur une chaîne à mon cou depuis sa mort. Elle est ce qui me rappelle à son souvenir. « Tu peux lui demander, mais demain j’ai une entrevue au resto l’autre monde. Mais si ça ne marche pas au moins j’aurais l’option de choisir. Toi tu continue le mannequinat ? Ou tu fais autre chose ? » Je ne me souviens pas si elle faisait juste ça en à côté. Je ne connais pas grand chose de sa vie en réalité ! « Pardon, je passe du coq à l’âne, oui des tapas serait bien ! » Il y a justement une serveuse qui s’approche pour voir si on veut manger. Je demande à avoir les spécialités de la maison. « Je t’invite ! » Que j’ajoute à l’adresse de ma compagne de soirée.

L’hôtel pouvait être sympa, durant un temps, avec le bon petit-déjeuner le matin, une literie confortable. Mais finalement, il manque des choses personnels, il manque une part de nous dedans, dans ce décors devant plaire à une grande partie de la population. Alors quand Lewis t’avait proposé de venir cohabiter avec lui et son amie, il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour dire oui. « Oui je suis d’accord, on y est bien, pas pour une éternité ! Je vis avec un ami de longue date et une de ses amies, elle est super gentille. D’ailleurs je ne sais pas pourquoi, mais je suis sur que tu t’entendrais bien avec elle ! » En disant tout cela, tu ne savais pas qu’il n’avait plus de femme dans sa vie. Mais tu le disait en tout bien tout honneur. Tu rigolais à sa réponse, en effet, avec le décalage, il se trouvait d’une quelconque manière, dans le futur. Il allait devoir se remettre à l’heure. « Ben c’est vraiment ce qui m’a aidé en revenant ici. Sinon je n’avais pas le même rythme que les autres et c’était pas le meilleur moyen pour profiter de la ville. Si tu veux il y a plein de choses à faire ici, la nuit aussi. » Pour une fille qui n’arrivait pas à dormir des fois, c’était le pied. Tu lui disais qu’il était courageux. Pour d’autre, le courage était un synonyme de folie. L’un allait bien avec l’autre en général. Mais lui, il avait tout laissé derrière lui, pour venir découvrir cette famille, qui peut-être, ne l’accueillerait pas à bras ouvert. Detlev n’avait plus d’attache, pas de Agnes dans ses mots. Tu avais du mal à comprendre ce qui avait pu se passer,  de si tragique dans leur histoire, pour que rien ne le retienne. Tu ne lui demanderait pas, il pouvait en parler si il le voulait, mais tu n’avait pas le droit de remuer le couteau dans sa plaie. « Tu as raison, la peur de toute façon, n’empêche pas de se prendre des obstacles. Elle ne fait que ralentir l’avancée. Je suis contente que tu vienne là et j’espère que tu aura un bon nouveau départ ! » Puis vers contre verre, tu venais savourer une lampée de ce rhum si bon. Avant de faire une roulée, influencée par l’odeur de sa clope. « Je lui demanderais alors ! Ils ont toujours besoin de monde. » Victime de leurs succès. « Tu passes un entretien où ? » Il te demande si le mannequinat faisait encore partie de ton quotidien. « Oui je continue, ce n’est juste plus mon travail principal. Enfin, oui et non. J’ai ouvert une salle de yoga ! Et si on m’appelle pour faire un shooting, je peux m’absenter comme il le faut. J’essaye juste de ne pas quitter le pays. » Tu avais posé valise ici, parce que tu avais besoin d’avoir une maison. Il te faisait rire, et cela te faisait du bien, une légèreté d’esprit. Avant de prendre les devant pour commander, il s’en chargeait et t’invitait. « C’est trop d’honneur d'être ton invité ! » Rigolant un peu. « Merci beaucoup ! J’ai une faim de loup ! Tu as déjà vu la plage ? »

J’ai parlé avec Alba à mon arrivée, elle m’a proposé d’aller chez elle, pour le moment je n’ai pas encore accepté, mais je pense que je ne pourrais pas continuer longtemps à vivre comme ça. Peut-être juste le temps de me faire à ce décalage horaire avant d’abuser de son hospitalité, je ne suis pas certain qu’avec son fils, elle aimerait que je rôde la nuit. J’ai hâte aussi de trouver un boulot et une place où vivre. “C’est surtout pratique au début, mais tu ne te sens jamais vraiment chez toi à l’hôtel. C’est cool que tu vive avec un ami, je devrais peut-être regarder pour une colocation aussi. Qu’est-ce qui te fais dire ça pour ta coloc ?” Je demande avec un petit rire, je ne me souviens pas si j’avais pris le temps de lui écrire quand Agnes est décédée, sinon pourquoi me parler de sa coloc ? J’ai tellement eu de mal à sa mort. J’ai perdu la carte pendant un moment, ne sachant plus où me rattacher pour garder le cap, c’est ça qui m’a poussé à venir chercher la vérité sur mon histoire. “Je vais prendre tes suggestions avec plaisir, mais en vrai, je pense que je vais tester ton truc, parce que c’est horrible d’être déboussolé comme ça.” Je me sens à l’envers de tout le monde, comme si j’étais dans un monde complètement à part. Je lui raconte aussi ma raison première d’être ici, retrouver des repères, partir une nouvelle vie. Je tente encore de me souvenir si je lui ai dit pour Agnes, je ne me rappelle pas avoir averti personne en vrai. On l’a su, parce que d’autres ont partagé la nouvelle, moi j’étais dans un monde à part. “Je n’ai plus vraiment de raison d’avoir peur de quoi que ce soit Violette. Je suis mort par en dedans depuis déjà trois mois. Ce n’est pas la seule raison pour laquelle je suis venu ici, je ne pense pas que je te l’ai dit sur le moment, parce que je n’arrivais pas à croire que c’était vrai. Je ne suis plus avec Agnes… ” Ma gorge se serre, j’inspire pour chasser ces foutues larmes qui n’arrêtent pas de remonter quand je parle de ma belle. “Elle est décédée… Je ne suis pas encore prêt à en parler. ” J’aime mieux prévenir, parce que l’émotion me prend à chaque fois et je n’ai pas envie de me mettre à chialer en public. J’ai quand même un peu d’honneur et j’ai pas envie qu’on me prenne pour un braillard. Je hoche la tête, comme ça si ça ne marche pas à l’autre resto, j’aurais peut-être une possibilité ici.”L’autre monde, c’est le nom du resto, ça à l’air plutôt sympa et dans mes cordes ! ” Je n’aime pas les restos à la chaîne ou les endroits où on sert toujours la même chose. Je tente de changer par contre pour que l’on puisse parler d’elle, j’ai l’Impression que ne fait que parler de moi depuis qu’on est arrivé ici et j’ai envie d’en savoir plus sur la jeune femme. “Oh, c’est intéressant et différent aussi, c’est bien de pouvoir se poser un peu aussi. J’imagine que ça devait être dur physiquement et mentalement de voyager autant. Bien que beaucoup en rêve, tu restais jamais bien longtemps avec des journées hyper chargées non ? On dirait que tu as choisi une voix, plus zen ! ” Je fais mine de méditer légèrement, je n’ai jamais essayé le yoga, et puis je ne connais pas vraiment Violette non plus, elle sait que je sais me défendre, mais je ne sais même pas si elle sait que j’ai fais des combats de rue. Quand elle me demande si je veux manger je lui mentionne que je l’invite. “Es ist ein Vergnügen.” (C’est un plaisir.) Je ris avant de secouer la tête, je tire une taffe. “Tu vas me trouver nul, mais j’aime pas l’eau. C’est con de venir s’installer dans un endroit comme ici alors que je supporte pas l’eau. Encore moins l’océan.” Une véritable phobie, dès que je n’ai plus pied je prend panique. Je suis clairement le style à rester dans le peu profond d’une piscine.

Il avait tellement raison, l’hôtel c’était sympa au début, puis après, nous prend l’envie de nous poser pour de bon. D’avoir un endroit à sois. « Je ne sais pas trop. Une intuition ? En tout honneur hein ne t’en fais pas. Mais vu que tu viens de venir ici, sympathiser avec des gens cool ne peut que te faire du bien ! » Puis, Emilia avait besoin de sang neuf ! Il fallait qu’elle puisse se changer les idées, et quoi de mieux qu’un nouveau venu ? « Dans le journal des fois il y a des annonces, sinon au tabac aussi ! Tu trouvera ton bonheur j’en suis sur ! » Si il avait besoin d’aide, il savait qu’il pouvait compter sur ton aide. Tu n’allais pas le laisser perdu dans cette ville, sans aucuns point de repère. Tu riais à ses mots, revoyant clairement ton retour à Bowen, où tu ressemblais plus à un zombie qu’à un être humain normalement constitué. En lui avouant que tu lui trouvait du courage, tu ne t’étais pas attendu à une pareil révélation de sa part. Sa voix, son regard, tout portait à croire qu’il avait vécu le pire. Qu’il n’en était pas encore vraiment sorti. Ton coeur se serrait en entendant sa confidence, mais par respect pour lui, tu essayais de ne pas montrer cette peine que tu ressentais par rapport à son histoire. Lorsque l’on se donnait la permission d’aimer une personne, on se donnait aussi le risque de souffrir. Pourtant, tu pouvais que personnes ne devraient vivre pareil douleur, que de perdre l’être aimé. Detlev l’aimait vraiment cette fille, tu l’avait vu et avais pu en témoigner, durant le séjour dans sa ville en Allemagne. « Oh bon sang je…. Je suis désolée Detlev, toutes mes condoléances…. » Tu n’allais pas en dire plus. Il ne fallait pas remuer le couteau dans sa plaie qui se trouvait encore ouverte et béante, il pourrait t’en parler si il en ressentait l’envie, pour l’instant, tu respectait son besoin de ne pas s’étaler sur un sujet aussi douloureux. Changeant le sujet sur un futur emploi possible pour lui. « C’est un bon restaurant, simple et puis avec pas trop de tables ! Un bon endroit pour manger. J’espère que ce sera bon pour toi. » Disais-tu souriant, avant de partir en rire devant sa pseudo méditation. « Non voyager autant j’ai adoré, vraiment ! Mais oui, malgré tout, quand on est dedans, ce n’est pas simple et on a pas le temps de profiter des villes des fois. Ce qui me manquait, c’était la stabilité et surtout mes amis, qui sont tous ici. Plus zen, hum…. Tout dépend, certaines journées restent encore chargée, mais je m’ennuierais sinon. Si jamais t’a envie d’essayer le yoga un jour, tu me diras. » Le ventre se réveillant et gargouillant, tu lui proposait de manger les tapas qu’ils servaient au restaurant et il t’invitait pour le repas. Ce qui te faisait grandement plaisir, tu lui revaudrait un restaurant. « Je suis pas sur d’avoir compris ? » Rigolant. L'allemand, tu comprenais pas. « Non ,t’aimes pas l’eau ? Alors c’est un comble pour un homme vivant ici. Tu sors du lot décidément. » Ce n’était pas un reproche. « Bon alors, en dehors de faire de bons plats, c’est quoi tes passes-temps ? »

À peine arrivé en ville qu’on me fait déjà des propositions pour rencontrer des gens. Bon, je fais confiance à Violette, mais je ne suis pas la personne la plus sociable en ce moment. J’ai encore un peu de mal à m’ouvrir aux gens, je préfère quand même écouter que de parler de moi. J’ai encore trop de démons qui me hantent la nuit pour être de bonne compagnie. “J’irais peut-être te visiter chez toi un jour et je la rencontrerais cette fameuse coloc. ” Je veux bien rencontrer des gens, mais je suis surtout ici en genre de mission, après je verrais pour me faire des amis. “J'ai pas penser à ça, j’hésite encore pour une coloc, mais ce serait le plus économique je crois.” En vrai, il y a tellement de choses à penser, je n’ai plus rien ici, je n’ai que quelques vêtements et de l’argent dans un compte en banque Allemand, je ne sais pas par où commencer, l’installation dans un nouveau pays ne se fera pas sans heurts. J’ai la chance d’avoir quand même une personne qui pourra m’aider dans mes démarches. Elle sait en plus ce que c’est de vivre dans un pays qui n’est pas le sien. Je crois d’ailleurs qu’elle est en droit de savoir la vrai raison de mon départ, de mes idées noires ou encore de mes paroles déprimantes. À quoi ça sert de cacher tout ça ? Ce n’est pas en le cachant que ça deviendra plus facile, ce n’est pas aussi en faisant comme si rien de tout ça n’existait que ça va la ramener. C’est une douleur, un boulet, que je traîne depuis quelque mois, qui gruge mon énergie. Il y a des moments ou je n’ai qu’une envie et c’est de pleurer toutes les larmes de mon corps. Je lui explique rapidement ma venue ici et je lui dis dans un souffle cette nouvelle qui n’était pas encore venue aux oreilles de la jolie blonde. Je hoche la tête doucement, je remercie sa discrétion, je pourrais pas en parler plus sans perdre le contrôle et je n’ai pas envie de faire une scène ici. Alors on enchaîne sur le restaurant dans lequel j’ai fait application. “J’aime beaucoup le concept justement, j’ai l’impression que c’est dans mes cordes justement. J’espère parce que le boulot sera mon ouverture pour tout le reste de mon installation.” J’ai pas envie de retourner en Allemagne, faute de moyen. Je souris, je ne la connaissais pas beaucoup, donc je ne savais pas que c’était le genre de fille qui avait toujours besoin d’être en mouvement pour se sentir bien. “Je m’imagine mal en train de faire du Yoga, mais pourquoi pas ! Ça vaut peut-être le coup d’essayer. ” J’écrase ma cigarette dans le cendrier sur la table et on passe commande pour des tapas. “Ça voulait dire que ça me fait plaisir de t’inviter.” J’ai encore du mal à traduire tout le temps ce que je pense. Y’a certains mots qui me viennent plus naturellement en allemand. “J’ai failli me noyer plus jeune, depuis j’ai beaucoup de mal dès que je n’ai plus pied. C’est plus une phobie qu’une simple peur, je me tiendrais loin du rivage c’est tout ! ” Je me redresse sur ma chaise et pose mes coudes sur la table. “J’aime bien faire du skate, c’est pratique vu que je n'ai pas de voiture ici ou encore de vélo. Sinon j’aime bien la boxe, j’en fais depuis mon adolescence. Sinon… pfff tu m’en pose une bonne, toi tu as des passe-temps spéciaux ? ” Je reprends une gorgée de rhum.

Tu lui lançais un sourire, ce serait chouette qu’il vienne à l’appartement. « Oui, tu viens quand tu veux, on est pas sauvage. Enfin, tout dépend de l’heure ou tu frappe ! » Passé une certaine heure, si tu entendez la sonnette, tu marchais à pas de loup jusqu’au judas, pour ne pas te faire remarquer, on ne savait jamais. « Oui et en plus en colocation, tu tombes dans des appartements super beaux que tu peux pas avoir seul, à moins d’être riche ! » Mais tu savais que non, faut dire que dans le monde, il y bien plus de monde en galère, que de gens qui son serein tout le mois niveau argent. Detlev se confiait, te fendant ton petit coeur d’artichaut, amoureuse inconditionnelle de l’amour. Voilà qu’une belle histoire s’était finit d’une des façons les plus tragiques au monde…. Quel dur et horrible épreuve il avait du passé. Tu n’osais imaginer sa peine, son mal être derrière ses grand sourire chaleureux. Tu n’avais jamais connu l’amour, mais pour l’avoir lu et vu dans ton entourage, c’était un sentiment fort, indescriptible et tu préférais ne pas rebondir dessus. De peur de lui remémorer de mauvais souvenirs, de le mettre mal à l’aise, ce qui n’était pas le but. Partant sur le sujet du travail, sujet dans le top 5 de la plupart des gens qui veulent s’en sortir, il te parle d’un restaurant où tu aimes bien aller de temps en temps. « Je pense que tu y serais bien oui ! Puis ils ont l’air cool en plus ! Tu me diras si tu es prit, on fêtera ton job ! » Il était bon cuisinier, après tout, t’avait goûter à son art dans un restaurant de Berlin, après un shooting, avec l’équipe et clairement, il avait des doigts en or. Comme Emilia. « C’est pas pour tout le monde c’est sur, je sais que beaucoup sont en angoisse avec le yoga, alors que c’est censé faire l’effet inverse. Mais si jamais, n’hésite pas. » Tu lui fera le prix d’amis, c’est-à-dire gratuit. « Monsieur est trop généreux ! Merci Detlev ! » C’était toujours agréable un bon repas, en bonne compagnie. « Punaise, c’est normal que tu ai peur du coup…. » La noyade, ce devait être plus qu’angoissant. Tu te redresse, intéressée. « De la boxe ? Ha oui ? Mais c’est génial ! Ceci explique que tu sois venu à mon secours alors ! » Analysant la situation, le sourire amusé aux lèvres. « Traîner avec mes amis, le skate aussi, forcément le yoga, sans grande surprise. J’aime bien lire et me faire un challenge tout bête par semaine ! Rien de dingue. »

»Tu me laisseras ton adresse, je passerais à un moment ! » Sauvage ou pas, ça ne me dérange pas tellement, puis, ça peut être sympa de rencontrer de nouvelles personnes. Je n’ai pas vraiment d'amis dans cette ville, tout mon cercle social est à créer. « C’est à voir, j’ai pas l’habitude d’habiter avec des inconnus, mais pourquoi pas ! » Je hausse les épaules, on verra, je ne suis pas trop pressé non plus. Je ne veux pas habiter avec n’importe qui, j’ai envie d’être bien, c’est pour repartir sur des bonnes bases que je suis venu ici. Je finis par lui annoncer la nouvelle à propos d’Agnès, qui est ce qui m’a vraiment poussé à partir, parce que oui le fait de vouloir rencontrer mon frère et ma sœur est une raison. Mais j’avais eu besoin de fuir son souvenir qui me hantait à chaque coin de rue de Berlin. Chaque lieu où on avait l’habitude de se retrouver. Je suis content que Violette ne pousse pas plus la conversation là dessus c’est je ne me sens pas encore apte à en parler sans avoir le mottons. Sans avoir les yeux qui s’embuent de larmes à chaque mots que je prononce. « On va penser positif, il me reste à rencontrer le chef de brigade. Je te donne des nouvelles pour qu’on puisse fêter ! » J’ai confiance, parce que je sais que je suis doué dans mon métier, il faut juste qu’on me laisse une chance et puis, je peux probablement apporter une touche différente du à mes origines. Je tente de m’imaginer faire du yoga, j’ai beau être en forme, je ne suis pas certain que je sois très doué pour le yoga. « Je ne m’imagine surtout pas avec le legging de yoga, je suis pas certain que je serais à l’aise qu’on puisse tout voir mes attributs! » Dis-je en éclatant de rire. Autant je n’ai aucune gêne de mon corps autant je n’ai pas envie d’avoir un moule sexe que tout le monde peut voir ! On parle de baignade et de ma peur de l’eau, elle comprends et moi je me demande pourquoi j’ai choisi une ville aussi remplie d’eau. On passe ensuite à nos passions. « J’ai commencer à l’adolescence la boxe et je n’ai jamais arrêté. » il y a bien des choses que je ne connais pas de la jolie blonde. « J’ai l’impression que c’est la première fois qu’on peut vraiment prendre le temps de se parler. Je suis content tu sais ! Il faut qu’on se voit plus souvent ! »