YOU FOUND ME ∆ emrys.

Elle adore le voir comme ça, le voir à moitié intimidé, à moitié surpris de la découvrir comme ça. Ça lui fait bizarre, de le voir là en face d'elle, assis à cette table dressée si joliment. Un rencard. Non, elle ne réalise pas. Pas du tout. Il lui jette un regard assassin et elle répond par un clin d'oeil, un brin arrogante. Ils ne perdent pas une occasion de jouer, eux deux. Et Pandore espère que ça ne changera jamais, même si tout ça vient à s'officialiser. « Je pense que si j’en avais eu déjà marre de toi, je serai déjà plus là. » Elle sourit. Plus discrètement. En rougissant presque un peu. Parce que ça la touche, parce qu'elle sait que ça va plus loin qu'un jeu, parce que personne ne l'a jamais vraiment supportée pour de vrai. Elle ne sait même plus quoi répondre et de peur de lâcher une connerie, elle plonge plutôt le nez dans son assiette. « Je savais bien que je n’avais pas tout oublier… » Elle se met à rire doucement, puis avale une nouvelle bouchée avant de relever les yeux : « Je ne te savais pas aussi bon cuisinier. » En fait, elle se rend compte qu'elle ne sait pas grand chose de lui. Peut-être est-ce ça qui rend la chose encore excitante, encore plus magique. De le découvrir, peu à peu. De prendre le risque d'être surprise, à chaque moment. Et elle adore ça. Finalement, elle échange quelques banalités pendant le repas, mais elle s'occupe principalement de son assiette, la finissant quelques minutes plus tard. Elle relève alors presque timidement ses yeux bleus vers lui, le dévorant à son tour du regard vu qu'elle semble avoir mangé plus vite que lui. « C'était vraiment très bon, Emrys. » Ça lui fait encore tout drôle, de prononcer son prénom comme ça. Souriant un peu comme une débile de ce sourire niais qu'elle n'est pas même consciente elle-même, elle ne lâche pas son regard de son visage. Elle se penche légèrement en avant, se mordillant tendrement la lèvre inférieurement avant de sourire de nouveau. « Mon accent français, il s'entend beaucoup ? » Oui, passer du coq à l'âne, c'est une grande spécialité de la miss de Balzac, il faut dire. Elle l'observe, la mine pensive, toujours rivée à ses traits.

Mais Pandore ne réalisera sûrement à aucun moment de la soirée qu'elle est en train, en ce moment-même, de jouer son avenir en quelque sorte. Ben oui, son avenir amoureux... ça fait parti de son avenir un peu quand même non ? Un peu beaucoup, en fait. Il faut dire qu'elle passe un merveilleux moment. Loin du boulot, loin des soucis, loin de leurs masques respectifs. Ce soir, il n'y a qu'eux. Vraiment qu'eux. « Avant d’être serveur et même étudiant en journalisme j’ai été commis. » Elle faillit alors s'étouffer et le dévisage lentement, la bouche ouverte. Putain je connais vraiment rien de lui... réalise-t-elle alors. Ça l'intrigue encore plus, en réalité. « Mais je... Mais je savais pas ! Wahou... c'est super ça... » murmure-t-elle, presque rêveuse, laissant sa phrase en suspens et son regard se perdre entre ses yeux et ses lèvres. Puis paf, moyen quelconque de passer du coq à l'âne. Il prend un air grave et elle fronce un peu les sourcils, s'attendant à tout. « Oh que oui, d’ailleurs ça devient insupportable… » Bon ok, elle est très naïve dans ces moments avec lui,... mais là, c'est facile de se rendre compte qu'il plaisante. Il n'y a qu'à voir comment il se mord la lèvre pour ne pas rire. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il est craquant quand il fait ça... Elle le dévorerait. Elle sent son coeur s'emballer un peu, réalisant qu'il faut qu'elle cesse de le fixer comme ça. « Oh... » fait-elle en faisant mine d'être peinée et coupable. Elle écarte une mèche de ses cheveux. « Je vais faire des efforts alors. » Elle ne peut pourtant s'empêcher de sourire. Elle veut le connaître, le connaître vraiment, elle veut elle aussi connaître ses failles et ses défauts. Elle réalise qu'elle veut vraiment vivre quelque chose avec lui, mais ça ne lui fait plus si peur que ça. Comme si elle lui faisait confiance. Chose qu'elle ne fait généralement pas souvent, voire jamais. Elle l'observe toujours – non pardon, le dévore des yeux – pensive, sans trop savoir si elle doit se lever pour débarrasser ou non. Elle est bien trop occupée à se projeter dans l'avenir. L'avenir ? Jusqu'ici, elle n'en avait jamais vu aucun. Mais là... Mais là oui, il lui semble effleurer quelque chose des doigts. Et si... et si c'était possible ? Bah oui c'est possible. Si t'es pas trop chiante, trop garce, trop égoïste, trop méfiante, trop manipulatrice, et trop jalouse avec lui quoi. Ouais autant dire que c'est pas gagné d'avance. « O-On mange le dessert ? » demande-t-elle alors soudain, sortant de ses rêveries, dérivant son regard vers la cuisine. Elle ne le sait pas encore, mais elle est en train de tomber amoureuse.

Peu à peu, le poids semble s'envoler des épaules de Pandore. Elle se détend de plus en plus même si elle ignore encore pourquoi elle se sent si stressée, et tellement en trac que ça. Peut-être parce qu'elle se rend compte que c'est important. Que ce soir va décider de beaucoup de choses. Elle ne réalise pas bien, ne se l'avoue pas encore totalement, mais elle est prête à mettre toutes ses habitudes de célibataire de côté, de cesser d'être seule, oui. Peut-être que c'est le bon moment. Et surtout la bonne personne. « Bien sûr. On ne peut pas finir le repas sans ton dessert préparé avec amour. » Elle sourit elle aussi, inconsciemment. Avec amour ? Ah, peut-être bien en effet.. Elle sourit en voyant lui désigner où il va, et lui tire une moue amusée. Il revient avec le tout, pendant qu'elle a décidé de rester sagement assise – ben oui, en parfaite invitée modèle. (a) Elle attrape son assiette, le remerciant d'un sourire. « Ça sent bon tout ça ! En fait tu dois surement bien cacher ton jeu toi aussi… » Elle sent son regard sur elle mais fixe sa part de tiramisu, méditant ses dernières paroles. Elle finit alors par relever ses yeux bleus vers lui, avec un rictus taquin. « Tu n'imagines même pas.. » murmure-t-elle alors doucement, comme si elle avait peur de briser leur moment en parlant trop fort. Elle attrape sa cuillère et l'observe, soudain anxieuse à son tour à l'idée qu'elle goûte son dessert. C'est comme si tout ce qu'elle allait pouvoir lui offrir dans tous les domaines dépendait de ce qu'il allait penser de ce tiramisu. Peut-être y avait-il trop de café. Ou trop de crème. Ou pas assez de sucre. Et si c'est amer ? Décidant de cesser de se travailler de la sorte, elle croise les bras, n'ayant toujours pas touché à son assiette. « Je te laisse goûter et me dire ce que tu en penses. » fait-elle alors, se mordillant la lèvre inférieure. Mauvaise habitude sûrement. Elle le fixe, ne se gênant plus vraiment pour détailler son visage, ses lèvres, ses mains. Clignant un peu des yeux, elle sourit alors toute seule. Et si c'était possible ? Et si le bonheur lui était offert, là sur un plateau d'argent, par un garçon brun au visage d'ange et aux prunelles chocolat ? À cette pensée, son cœur s'accélère. Elle n'a jamais cru au bonheur, au vrai, à la paix de vivre. Elle n'a toujours cru que ce qu'elle a vu. Alors, qui vivra verra, n'est-ce pas ?

Eh oui, elle en vient à stresser pour ça. Pour un simple dessert, un simple gâteau venant finir le repas. Alors que pourtant, ce n'est pas vraiment le genre de Pandore de stresser comme ça, du moins pas pour des choses si futiles. Parce que oui, ça ne compte pas vraiment, si ? Il ne va pas refuser de commencer une histoire avec elle parce que son tiramisu est mauvais, tout de même ? Non, enfin... quelle idée stupide. Mais à ce moment-là, il lui en passe de toutes sortes dans la tête, à la petite française ! Finalement, il porte – enfin – la cuillère à sa bouche et elle retient même un peu sa respiration, son regard fixé sur lui. « Pas mal De Balzac » Eh ben c'est pas trop tôt ! Elle fronce légèrement les sourcils, amusée. Il semble être ravi de pouvoir inverser la hiérarchie et quelque part, ça lui fout les frissons. Bah oui. Elle sait que depuis qu'elle s'est prise dans les filets du beau brun, elle est impuissante face à lui, incapable de lui refuser quoi que ce soit, et quelque part, ça lui fait un peu peur. Mais elle ne s'en occupe pas. « Merci, Sawyer. » répond-elle sur le même ton, un peu plus soulagée, commençant alors à prendre une cuillère à son tour. Mouais ça va, c'est pas trop mal. C'est mangeable on va dire ! Elle mange son dessert dans un silence volontaire, mais léger. Elle ne se sent pas oppressée, on va dire. Mais elle pense. À mille à l'heure d'ailleurs. Elle se demande « et après ? » mais n'y trouve aucune réponse et quelque part, ça la stimule encore plus. Elle a terriblement hâte de voir comment va se terminer la soirée, angoissée à l'idée de savoir si ce qu'elle pense – et ressent.. – pour lui est réciproque ou non. Elle prend la dernière bouchée et pose alors sa cuillère sur le bord de son assiette, relevant alors ses yeux bleus vers lui, ne sachant pas vraiment quoi proposer vu qu'elle n'est pas chez elle. Retourner dans le salon ? Danser ? Se poser dans le canapé ? Prendre un digestif ? Avoir une discussion ? Elle n'en a aucune idée et alors, lui offre un sourire interrogateur. Après-tout, elle est l'invitée, non ?

« Oh mais j’y pense. Je ne t’ai pas fait visiter l’appartement. » Elle sourit. On ne comptera plus ce soir le nombre de sourires involontaires qui se sont enfuis de son visage, hein. Visiter son appartement... c'était un peu comme l'étape du « je te présente à mes parents ». Bon ben, manque de bol – ou coup de chance – il n'aura jamais à franchir cette étape-la avec elle, hein... Ben quoi ? Mieux vaut en rire qu'en pleurer ! Elle en vient donc à se demander si ses parents à lui habitent Bowen ou pas. Bon sang, elle ignore encore tellement de choses sur lui.. Elle le suit des yeux tandis qu'il se dirige vers elle. « Du moins les parties secrètes que tu n’as pas encore vues. » Elle tuerait pour l'entendre rire, encore et encore, comme un disque en repeat. Elle regarde sa main et l'attrape, voilant un nouveau sourire sur son visage. Elle se lève alors. « Oh oui, montre-moi tous tes secrets.. » BING, le lapsus dans tes dents, Pandi Panda ! Elle voulait dire montre-moi tous ses secrets, en parlant de son appart' ! Mais là.. Elle fuit un peu son regard, amusée de ses propres gaffes qu'elle continue d'enchaîner, l'air de rien. Elle le suit au travers des pièces, riant un peu à chacune de ses répliques. « Et pour rien te cacher, c’est le rêve de vivre ici, genre meilleur appart’ à Bowen y’a pas. » Elle secoue la tête, lui tenant toujours la main, lui donnant un petit coup sur l'épaule de sa main libre. « Hé ! Mon appart' il est très bien aussi dis ! Puis j'peux pas comparer. J'ai jamais vécu ici, donc... » fait-elle en parlant de l'appartement d'Emrys, of course. Elle lui tire la langue comme une gamine, continuant de visiter l'appartement avant de froncer légèrement les sourcils et de se tourner vers lui. « Au fait, aucun rapport mais... t'as retrouvé un endroit pour faire un stage ou.. ? » Oui encore une fois, du coq à l'âne, mais si elle ne pose pas ses questions de suite, elle oublie. Et puis, c'est un peu bête de lui demander ça si... eh bien si c'est elle qui l'a virée quoi, certes, mais bon hein, ne cherchez plus à comprendre la logique dans son petit cerveau. Elle entrelace ses doigts aux siens, observant son visage doux.

Elle a gaffé, encore, toujours ! Là, elle est en train de s'auto-flageller dans sa tête. Il ne répond rien, elle ne sait pas si c'est mieux ou pire sur ce qu'il pense donc et ne préfère pas le savoir, en fin de compte. Elle l'entend néanmoins un peu rire, il doit se foutre d'elle, à coup sûr ! Bon allez, passons. Ils enchaînent vite sur autre chose : la qualité de l'appartement d'Emrys. Il lui donne un petit coup de coude et elle ne peut s'empêcher à rire. Ce qu'elle cesse de suite de faire en entendant sa phrase prochaine. « Dans ce cas-là, il va falloir que tu essaies.. un jour ou deux. » C'est quoi ? Une invitation ? À venir dormir ici pendant deux jours ? Ou à venir y vivre carrément ? Pandore s'imagine directement la tête de ses colocs, si ELLE, la libre petite française leur annonce qu'elle déménage pour vivre ici... Hum.. Elle prend un air faussement – pas si faux que ça en fait – possessif. « Hum... Mais je serais drôlement jalouse de te voir avec Luan, tu sais, j'crois que je supporterais pas. » Ça, c'est dit ! Oui, elle serait jalouse, même pire que ça, même s'il n'y a rien entre eux. Il suffirait d'un regard un peu taquin entre les deux pour qu'elle s'imagine mille et unes choses. Ouais, moi aussi je trouve qu'elle devrait un peu prendre confiance en elle de ce côté-là. « Je… J’ai laissé des CV dans plusieurs agences, mais personne n’a encore eu le temps de répondre, alors… je patiente… » À ses mots, elle comprend que ça le gêne de parler de ça. Elle s'en veut. De l'avoir viré, de lui avoir posé cette question stupide à ce moment-là et elle ne sait pas vraiment quoi répondre. Le rassurer ? Lui dire qu'il a été son meilleur – et seul – stagiaire ? Lui proposer de le reprendre ? Ça ferait un peu stupide, alors elle décide de ne rien dire. Elle s'en veut terriblement de le mettre si mal à l'aise en sa présence. Elle devrait apprendre à se la fermer, mais c'est pas quelque chose d'évident ou de naturel chez Pandore. « La salle de bain … pratique pour garder une hygiène irréprochable. » Elle ne peut s'empêcher de rire. Elle ne sait pas bien pourquoi, mais elle part rapidement dans un fou-rire incontrôlable. Pourtant sa salle de bain est très bien hein, mais quelque chose dans sa façon de lui faire la visite... non en fait elle a beau chercher, il n'y a pas vraiment de raisons à son fou-rire soudain. Au bout d'une ou deux minutes, elle finit néanmoins par se calmer, ses mains sur hanches pour reprendre son souffle. « Désolée, je sais pas vraiment ce qui m'a pris... Ta salle de bain me donne des idées..., alors hop, on enchaîne. » fait-elle en le poussant un peu pour qu'il continue la visite, étouffant un rire. Elle s'est bien détendue elle, replongeant tête baissée dans son côté bon enfant et taquin. Bon ok, elle va vraiment se fouetter pour toutes les gaffes qu'elle est en train d'enchaîner là, les unes par-dessus les autres. Ça lui donne des idées, ben tiens, et quelles idées.. D'abord elle veut savoir tous ses secrets, puis elle montre sa jalousie envers sa colocataire, puis là, la vision de la douche lui donne des idées ? Bien, très bien Panda, SUPER l'idée qu'il va avoir de toi là.

Elle qui s'est toujours montrée assurée avec un mec, il lui fait définitivement perdre tous ses moyens, c'est indéniable. Elle déteste ça autant qu'elle adore, en fait. Elle a l'impression de se découvrir elle-même. Il fait ressortir d'elle une personnalité qu'elle ne se connait pas, ou plus. Il semble un minimum déstabilisé par sa remarque sur sa colocataire. « Luan ? » Quoi, ça ne se voit pas qu'elle a peur qu'il y ait (ou même ait eu) un truc entre eux ? Après-tout, c'est bien facile, ils sont colocs, seul un petit mur les sépare... « Mais c’est ma coloc… et puis s’il devait se passer un truc entre nous depuis tout ce temps, ca se serait fait depuis un bon moment… » Il ne semble finalement pas comprendre qu'elle s'imagine réellement des trucs. Ou du moins s'imaginait. Parce qu'il est franc, elle le voit bien. Elle cache son soulagement par un fin sourire, sans rien répondre. Bon, la salle de bain. Elle est normale, mais Pandore ne peut pas s'empêcher de se mettre à rire, allez savoir ce qu'il lui passe par la tête encore à celle-ci. Elle entend Emrys se joindre à elle et ça la rassure – même s'il ne sait probablement pas pourquoi, il rigole aussi. Alors qu'elle sort une gaffe de plus, elle le pousse pour qu'ils avancent mais il freine des quatre fers et puis... ben elle est stoppée elle aussi. Il a bien plus de forces qu'elle, quand bien même en a-t-elle pas mal. Donc, bloquée dans son dos, tout contre lui, elle se décale et recule, abandonnant l'idée de le faire avancer. « Ah ouais… ben non attends, je veux savoir moi .. » Il se retourne pour tenter de croiser son regard mais elle le fuit, se mordillant la lèvre pour s'empêcher de sourire. Il s'en amuse en plus ! Elle perd le contrôle, c'est lui qui la taquine, qui a le dessus, ce n'est pas normal et il faut qu'elle se reprenne. Mais c'est tellement bon, de temps en temps, de se laisser aller ainsi... Elle le contourne sans répondre. Non, il ne saura pas. Elle est persuadée qu'il sait déjà. « Luan me tuerait si je te faisais, ne serait-ce que jeter un œil à sa chambre, mais voici la mienne. » La visite a repris, l'air de rien, peut-être a-t-il déjà oublié – et c'est tant mieux. Elle découvre alors sa chambre, l'étudiant. En effet, le bureau ressemble à un champ de mines mais elle ne dit rien, parce que le sien pourrait bien se révéler pire certains jours. Elle est peut-être bien plus négligée que lui de ce côté-là, alors... « un bureau pour bosser, une armoire digne des plus grande fashionista, un lit pour un sommeil réparateur… sauf si là aussi ça te donne des idées. » Elle aurait été en train de boire qu'elle se serait étouffée. Mais comme là, elle ne boit pas... elle se contente de tourner un regard surpris vers lui. Elle croise son regard qui se veut insistant et se retient de sourire, prenant alors un air – faussement – indigné, voire choqué. Elle secoue la tête, croisant les bras devant elle en le dévisageant. « Mr. Augustine, non mais je rêve. Ce ne sont pas des paroles que l'on dit à une jeune femme ! » le réprimande-t-elle, l'air sévère, même si elle étouffe un rire dans ses derniers mots. C'est elle qui a commencé, il s'est pris au jeu, et ça lui fait bien plus que plaisir, au fond. Et oui, son lit pourrait lui donner une infinité d'idées. En vérité... à cet instant-là, elle aimerait juste s'y endormir, lovée contre lui. Sans arrières pensées – même si honnêtement, Panda est certaine que n'importe quelle femme (voire les hommes hein...) croisant le chemin de Emrys doit en avoir, c'est forcé – juste pouvoir s'endormir dans ses bras, pouvoir caresser sa joue doucement, l'observer dormir, se savoir en sécurité,... Elle s'égare. Les paroles d'Emrys la ramènent à la réalité. « Mais personnellement, je n’en vois aucune. » Il joue bien le jeu, le rôle de l'ange innocent lui va à ravir. Elle sourit, taquine, et se rapproche de lui d'un seul coup. Elle cherche son regard et quand elle parvient enfin à le capturer, elle s'assure de ne plus le lâcher, lui envoyant un regard enflammé et insistant à son tour. Comme la veille lors de leur premier baiser, elle glisse ses mains sous son t-shirt, laissant ses doigts parcourir délicatement son ventre, puis son torse, avant de s'y immobiliser. Elle le fixe toujours, légèrement provocatrice. « Vraiment aucune ... ? » demande-t-elle d'une voix si cristalline et innocente qu'on croirait entendre parler une enfant de huit ans. Elle doit se faire violence pour ne pas céder et s'abandonner à ses lèvres, mais finalement, elle est prise d'un besoin peut-être bien différent, mais tout autant d'affection. Elle passe ses mains dans son dos qui lui semble brûlant – peut-être est-ce ses doigts qui sont gelés, plutôt – pour le ceinturer, avant de s'approcher tant et si bien qu'elle vient poser sa tête contre son torse. Elle inspire à fond, son coeur s'emballant immédiatement. Elle ferme même les yeux, se serrant contre lui, écoutant les battements de son coeur qu'elle peut percevoir. Elle est tellement bien qu'elle aurait envie de le crier au monde entier. Elle ne dit rien, mais son silence est rempli de mots.